Si je me rappelle bien, cela doit faire presque deux ans que je n'ai plus écrit une histoire en français... Je suis plus que rouillée avec cette langue donc, s'il-vous-plaît, pardonnez toute erreur dans le texte. Sinon, j'ai écrit cette histoire en cadeau pour inukag9, tu as intérêt à apprécier ton cadeau!
Quoi d'autre? Katekyo Hitman Reborn ne m'appartient pas, j'ai trouvé l'idée de cette histoire sur une liste d'AU prompts sur tumblr et j'ai écrit ce chapitre en moins de trois heures donc c'est sûrement bourré de fautes. Ah, le pairing final est (et restera) 1827. Et vous pouvez considérer cette histoire comme une crack fic.
Bonne lecture!
S'il y avait bien une chose dans sa vie que Sawada Tsunayoshi aurait aimé changé, cela aurait été sans aucun doute son atroce maladresse. Sérieusement, cela aurait été l'unique chose que le jeune aurait désiré changer. Principalement parce que son horrible maladresse avait terriblement influencé sa vie et laissé des répercussions irréparables. Et pour expliquer un peu plus pourquoi Sawada Tsunayoshi aurait souhaité si ardemment changer son adresse et dextérité, il faudrait pour cela exemplifier les événements fort fréquents qui avaient bercé son quotidien.
Ainsi, quand Sawada Tsunayoshi n'avait été qu'un innocent enfant et s'était rendu à la garderie la plus proche de sa maison (qui se trouvait être la garderie Tournesols de Namimori et était l'une des plus élégantes écoles pour enfants de cinq à huit ans, avec de nombreux pots de fleurs joliment placés à son entrée et le long de l'allée menant au bâtiment en question), le jeune garçon avait vite réalisé à quel point sa maladresse finirait par conditionner sa vie et son environnement.
Car, alors que Tsunayoshi s'était gaiement approché de l'entrée, tenant la main de sa mère bien aimée, plusieurs choses distinctes étaient arrivées et avaient de ce fait scellé son destin. Ainsi, lorsque sa chère mère, Sawada Nana (une jeune femme qui l'avait éduqué seule et avait toujours fait de son mieux pour rendre son quotidien agréable et rempli de sourires), avait relâché sa main pour parler avec l'un des éducateurs, le destin du jeune Tsunayoshi s'était mis en marche.
Ce dernier, alors âgé de cinq ans, avait vu l'un de ses futurs compagnons tituber vers les pots de fleurs et s'était rappelé les mots de sa propre mère concernant le danger que pouvaient représenter de tels récipients en céramiques, principalement si l'un venait à tomber sur un enfant de sa taille. Du coup, ayant toujours été un garçon au cœur généreux, Tsunayoshi s'était empressé de s'élancer au secours de l'autre enfant et l'avait poussé hors de l'allée, de façon à ce que l'autre petit ne soit pas en danger.
Cependant, Tsunayoshi n'avait pas évalué correctement l'amplitude de sa force, ni les répercussions de ses actions, et avait de ce fait oublié le petit détail qui consistait en le fait que lorsque quelqu'un pousse une personne de son poids, on utilise généralement une bonne partie de sa force. Et que cela provoquait également un recul chez la personne qui avait poussé l'autre. De ce fait, Tsunayoshi trébucha sur ses propres pieds grâce à ce recul et se retrouva à tomber en direction du pot de fleur. Ses yeux s'élargirent d'horreur et le jeune Sawada ne put que laisser le destin décider de son sort.
Et voici comment Tsunayoshi termina par tomber lourdement contre un pot de fleur, brisant ce dernier sous son poids et causant également un effet domino lorsque les tournesols plantés dans le pot firent basculer les autres récipients en céramique. Jusqu'à ce que le dernier pot de fleur ne bascule et brise la porte de la garderie « Tournesols de Namimori ».
Et tout cela en moins de cinq secondes.
Il va de soi que Sawada Tsunayoshi fut gentiment congédié avant même qu'il ne puisse poser un pied dans l'une des spacieuses classes de la garderie.
Et juste comme cela, Sawada Tsunayoshi commença à réaliser lentement que, peut-être, quelque chose clochait légèrement dans sa vie.
Néanmoins, lorsqu'il commença à aller à l'école primaire de son quartier après avoir passé trois ans à être gardé par sa propre mère (vu que le bouche-à-oreille avait fait en sorte qu'aucune garderie dans la ville ne veuille accepter son chérubin), le jeune Sawada découvrit enfin l'ampleur de sa maladresse.
Tout avait pourtant bien commencé, Tsunayoshi s'était placé dans les rangs sans trop trébucher et avait été si nerveux qu'il n'avait osé sortir un seul mot. Une des filles présentes dans les rangs de sa future classe lui avait tout de même souri gentiment et le garçon s'en était senti fort ragaillardi. Mais, bien sûr, il s'était réjoui bien trop vite. Car, lorsque la sonnerie avait annoncé le début de leur récréation, le jeune Sawada avait du faire face à la froide et dure réalité. Sa maladresse allait lui pourrir la vie jusqu'à la fin de ses jours.
En effet, alors que le reste des enfants de sa classe s'était empressé de se ruer hors de la salle pour dévaler les escaliers, Tsunayoshi avait décidé qu'il serait plus prudent de ne pas courir et de juste marcher vers la cours de récréation. Principalement parce que sa mère lui avait toujours dit qu'il était dangereux de courir dans les escaliers et que Sawada Nana avait toujours raison. Du coup, Tsunayoshi avait été l'un des derniers de sa classe à sortir et il se retrouva fort seul dans les escaliers lorsque cela arriva. Et par cela, il s'agissait en réalité d'un événement fort anodin qui consistait dans la réalisation de la part de Tsunayoshi que l'un de ses lacets était défait. Voulant immédiatement remédier à ce problème, le jeune garçon se pencha en avant et leva sa jambe droite pour accéder plus facilement à sa chaussure. Et ainsi, dans cette position fort précaire, Tsunayoshi tenta de renouer ses lacets.
Cependant, au même moment, l'un des autres garçons de sa classe, un certain Kenta, sortit tel un boulet de canon de la salle de bain adjacente et se mit à descendre les escaliers à toute vitesse. Tellement vite que le pauvre garçon glissa sur un morceau de papier toilette toujours accroché à sa chaussure, et le jeune Kenta tenta de se rattraper à la chose la plus proche. Qui se trouvait être de ce fait Tsunayoshi. Néanmoins, ce dernier avait à ce moment-même remarqué l'état déplorable de ses lacets et se pencha en avant au moment précis où Kenta, alarmé, tenta de saisir son épaule pour récupérer son équilibre.
Qui plus est, lorsque le garçon chuta et poussa un glapissement douleur, Tsunayoshi tenta de se redresser et voulut en même temps tendre sa main pour rattraper l'enfant. Cependant, comme il avait toujours son pied levé et qu'il avait besoin pour cela de retrouver son équilibre, ce fut ce dernier qui bougea avant sa main et heurta de ce fait la tête de Kenta lorsque celui-ci tenta de se relever.
En conclusion, Kenta fondit en larmes et Tsunayoshi se retrouva fort surpris lorsque le reste de sa classe commença à monter les escaliers et découvrit la piètre scène du crime. Sans trop savoir pourquoi, le jeune Sawada fut envoyé au bureau du directeur et reçut un avertissement suivi d'une longue discussion sur le danger que représentaient les escaliers et qu'il ne devait à aucun point jouer avec ses petits camarades sur les marches. Tsunayoshi se contenta d'acquiescer et décida que tout cela n'avait été qu'une anomalie dans ce qui serait, à coup sûr, une année fort normale.
Il n'avait jamais eu autant tort.
Car, dans la semaine qui suivit, Tsunayoshi se retrouva tant de fois convoqué chez le directeur que ce dernier finit par décréter que le garçon n'était plus le bienvenu dans son établissement. Ce à quoi le jeune ne put que ciller de surprise avant de quitter la pièce sans un mot. Bien sûr, il trébucha sur la moquette, l'emportant va savoir comment avec lui, avant même de pouvoir sortir et tenta de se rattraper à la première chose sous sa main, qui se trouvait être la plante sur la table basse située près de la porte. Suite à cette action imprévue, la plante en pot oscilla avant de chuter, envoyant de ce fait la table basse en arrière jusqu'à ce que celle-ci touche le mur. Les vibrations causées par le choc se propagèrent jusqu'à l'armoire située juste à côté de la table basse et firent de ce fait tomber diverses statuettes en cristal qui se brisèrent en mille morceaux dans les secondes qui suivirent leur atterrissage sur le sol désormais non moquetté.
Stupéfait, Tsuna se retrouva figé et ne put que contempler dans un silence horrifié le visage habituellement pâle de son directeur prendre une subite couleur magenta avant que ce dernier ne tombe dans les pommes au milieu des dégâts qu'avait causés la maladresse du jeune Sawada.
Il va de soi que Sawada Tsunayoshi fut poliment invité à ne plus venir du tout à l'école des Tournesols de Namimori.
« Je suis vraiment désolé, maman, » furent les uniques mots qui franchirent les lèvres du garçon lorsque la mère de celui-ci vint le chercher aux urgences de l'hôpital de Namimori. Tsunayoshi avait été l'unique témoin de l'attaque qu'avait subit son directeur et avait pour cela été emmené à l'hôpital afin qu'il puisse expliquer aux docteurs pourquoi un homme dans la fleur de l'âge avait eu une telle crise de nerfs.
« Tu n'as pas à t'excuser, Tsu-kun, » répondit doucement Sawada Nana alors qu'elle signait les papiers du renvoi et se préparait à inscrire son fils dans une autre école. Celle-ci serait peut-être un peu plus éloignée que la précédente mais l'environnement lui serait probablement profitable. Qui sait, peut-être que les rumeurs de sa maladresse ne s'y seraient pas encore propagées… « Je sais que tu as un cœur d'or et c'est tout ce qui compte. »
Hélas, le reste du monde n'avait pas reçu ce message et Sawada Tsunayoshi le réalisa fort rapidement lorsqu'il enrôla l'école pour garçons de Kokuyo. Celle-ci recommandait le port d'uniforme (qui étaient va savoir pourquoi des gakuran) ainsi que la vie en dortoirs, rendant le jeune garçon quelque peu nerveux lorsqu'il se rendit compte qu'il devrait dire au revoir à son seul allié. Néanmoins, Tsunayoshi ne laissa pas cela l'abattre fort longtemps car l'idée de finalement se faire des amis ne pouvait que le ragaillardir. Va savoir pourquoi, les autres enfants à ses anciennes écoles avaient toujours été quelque peu prudents en sa prudence et il aurait juré avoir vu certains pleurer de peur lorsqu'il leur avait adressé la parole.
Tsunayoshi découvrit bien vite qu'il y avait une différence entre des personnes qui étaient effrayées en sa présence et d'autres qui étaient énervées. Bien entendu, le jeune garçon n'avait pas souhaité finir en une telle situation et pourtant… Ce dernier avait fini par devenir le leader d'un gang de voyou en une seule journée.
Principalement parce qu'il avait trébuché sur un léger dénivelé entre le couloir et la classe et avait donné un coup de boule à la personne marchant en face de lui. Cette dernière s'était retrouvée être un garçon avec des cheveux teints en un blond peroxydé et n'avait pas semblé être ravi d'être salué de façon aussi physique par Tsunayoshi. De ce fait, l'inconnu (appelons-le Peroxydé) avait immédiatement riposté en donnant un coup de poing au jeune Sawada. Celui-ci avait poussé une petite exclamation de surprise en voyant un poing s'approcher à une vitesse grand V et avait essayé de reculer afin d'éviter le douloureux contact.
Cependant, Peroxydé avait des amis et ceux-ci avaient saisi Tsunayoshi par ses épaules de façon à empêcher celui-ci d'éviter le poing de leur ami. Mais les autres garçons avaient sous-estimé la crainte du jeune Sawada car ce dernier se démena à un tel point qu'un de ses coudes finit par heurter de façon assez désagréable l'aine d'un des acolytes de Peroxydé. Le garçon se plia en deux de douleur et Tsunayoshi en profita pour éviter de peu le poing de Peroxydé. Néanmoins, le deuxième acolyte ne fut pas aussi chanceux et se retrouvé projeté au sol suite au coup de poing de son ami qu'il avait reçu dans son nez. Les dernières personnes encore sur pieds étant Peroxydé et Tsunayoshi, ils échangèrent un long regard avant que le brun ne tente de s'échapper avec un glapissement d'horreur.
Cependant, ses chaussures réglementaires glissèrent sur les dalles récemment lavées de la salle de classe et Tsunayoshi se retrouva sur le sol, évitant une nouvelle fois de peu le poing du Peroxydé. Ce dernier fronça ses sourcils et souffla avec exaspération lorsqu'il réalisa que le transféré avait évité son attaque à nouveau.
« Vas-tu te tenir tranquille pour une fois ! » aboya Peroxydé avec un agacement grandissant lorsqu'il vit Tsunayoshi ramper vers la sortie.
Ce dernier se contenta de glapir en guise de négation et Peroxydé décida de prendre le garçon par ses pieds afin d'arrêter sa progression. Mais c'était sans compter sur la ruade désespérée que fit Tsunayoshi lorsqu'il sentit les mains de Peroxydé se refermer sur ses chevilles. L'un de ses pieds se retrouva contre le visage du garçon fort agressif et le jeune Sawada frémit d'horreur quand un craquement lugubre suivit le contact.
« Oh mon dieu ! » hoqueta Tsunayoshi lorsque les mains de Peroxydé le relâchèrent subitement et un grognement de douleur suivit. Le brun se dépêcha de courir aux côtés du garçon au nez ensanglanté et se mit à paniquer. « Est-ce que ça va ? Oh mon dieu, je suis tellement désolé ! »
Peroxydé se contenta de le regarder avec des yeux assassins et se jeta subitement sur le jeune Sawada. Mais la maladresse de ce dernier n'avait pas dit son dernier mot car, alors que Tsunayoshi tentait de repousser doucement Peroxydé afin de ne pas le blesser plus qu'il ne le fallait, l'un de ses genoux percuta subitement l'aine du garçon et envoya ce dernier rejoindre le pays des songes en moins de deux secondes.
Et juste comme cela, Sawada Tsunayoshi battit à plates coutures le chef du gang de voyous qui sévissaient à Kokuyo.
Va savoir pourquoi, durant les trois années qui suivirent sa scolarisation à Kokuyo, le brun gagna la réputation d'un dur à cuire n'hésitant jamais à battre ses ennemis jusqu'à ce qu'ils finissent à l'hôpital. Le fait que Peroxydé se colle aux murs lorsqu'il croisait le chemin du jeune Sawada ne fit que cimenter ces rumeurs et Tsunayoshi dut se résigner au fait qu'il était désormais connu comme le voyou le plus dangereux de Kokuyo. Ce qui, en soi, n'était pas si mal que ça. Étant dans une école pour garçons, être connu comme le garçon le plus dangereux avait ses avantages et Tsunayoshi avait vite découvert qu'il était extrêmement difficile de prouver qu'il était aussi inoffensif qu'un mouton de poussière, principalement après avoir manqué de tuer un autre voyou avec une balle de tennis qui lui avait échappé des mains durant leur cours de gym et avait presque envoyé le délinquant rejoindre ses ancêtres.
Et ce fut dans une telle situation que Sawada Tsunayoshi rencontra pour la première Hibari Kyoya.
Bon, pour être précis, les deux garçons se rencontrèrent dans le parc d'attractions de Kokuyo alors que leurs écoles avaient décidé d'emmener leurs élèves en sortie.
Tsunayoshi s'était contenté de marcher légèrement en retrait du groupe scolaire, sachant déjà que s'il s'était retrouvé parmi les garçons, ceux-ci auraient chuchoté nerveusement autour de lui et se seraient empressé de lui libérer le passage. Le jeune Sawada préféra donc marcher solitairement et regarda autour de lui avec curiosité. Il se rappelait vaguement avoir visité le parc d'attractions avec sa famille et ses yeux ne cessaient de papillonner d'un endroit à l'autre. Ce qui fit que le garçon perdit vite de vue son groupe scolaire et se retrouva seul au beau milieu du parc.
Commençant déjà à paniquer, Tsunayoshi s'empressa de marcher jusqu'à la sortie et fut fort soulagé lorsqu'il vit quelques élèves de sa classe. Il accéléra le pas et fronça les sourcils en remarquant que ses camarades de classe étaient en train de former un cercle et que des cris de ce qui semblait être de l'horreur étaient en train de résonner dans le parc. Le jeune Sawada commença à ralentir et s'arrêta une fois qu'il réalisa que les élèves de Kokuyo étaient en réalité en train de prendre la poudre d'escampette. Qui plus est, l'un d'entre eux l'avait vu et s'était empressé de le rejoindre pour se cacher derrière lui (ce qui était risible vu que Tsunayoshi était un nain comparé au garçon).
« Sawada est là ! » s'écria avec soulagement le garçon tout en poussant le dit Sawada vers le cercle qui se désintégrait.
Des cris de joie s'ensuivirent et Tsunayoshi écarquilla ses yeux lorsqu'il vit que les élèves de Kokuyo avaient tous des éraflures ou des blessures. Qui plus est, au centre du cercle qui était en train de se briser pour le laisser passer, se trouvait un garçon que le brun n'avait jamais vu auparavant.
Ce dernier ne portait pas leur uniforme sombre et n'avait qu'un simple pantalon sombre avec une chemise blanche sur le dos. Cependant, ce n'était pas vraiment ce qui attira l'attention de Tsunayoshi. Que nenni.
L'inconnu relâcha le col de la chemise de Peroxydé (ce dernier semblant proche de l'inconscience) et tourna son visage vers le jeune Sawada, ses yeux gris s'étrécissant quand ils aperçurent le brun de taille plus que moyenne.
« Les attroupements de délinquants sont interdits à Namimori, » déclara froidement l'inconnu pendant que Tsunayoshi se demandait si prendre les jambes à son cou serait une bonne idée. Le garçon aux yeux gris pencha légèrement sa tête sur le côté et fit un sourire carnassier. « Pour avoir enfreint cette loi, je vais tous vous mordre à mort... »
« Plaît-il ? » croassa nerveusement le brun alors que les autres élèves de Kokuyo l'encourageaient à une distance plus que raisonnable si l'on prenait en compte son opposant.
Ce dernier ne fit que fusiller de ses yeux le jeune Sawada et sortit des recoins de sa chemise deux matraques en métal, provocant un frisson de pure horreur chez le brun.
« Ne pourrait-on pas en parler de façon civilisée ? » implora Tsunayoshi tout en levant ses mains de façon à montrer qu'il était désarmée. Au même moment, les cris d'encouragement des élèves de Kokuyo ne firent qu'augmenter en volume.
Mais les mots ne semblèrent guère percer l'envie de sang de l'inconnu car ce dernier fit un pas en avant, faisant de ce fait reculer Tsuna d'un pas. Ils continuèrent cette danse durant quelques secondes jusqu'à ce que le garçon aux yeux gris ne se lasse et décide de passer à l'attaque. Mais, alors que l'inconnu avait levé son bras pour donner le coup de grâce au jeune Sawada, ce dernier fit un autre pas en arrière et glissa sur un déchet qui traînait par terre, le faisant perdre l'équilibre et, de ce fait, tomber à terre. Il évita ainsi la commotion cérébrale et Tsunayoshi ne put que ciller de surprise lorsque le tonfa de l'inconnu fendit les airs au dessus de sa tête et ébouriffa ses cheveux.
« Oh ? » commenta le garçon aux yeux gris avec un air vaguement impressionné.
Tsunayoshi couina d'horreur et tenta de s'échapper à quatre pattes. L'autre garçon ne laissa pas impressionner par sa tactique et se contenta d'attaquer à nouveau, cette fois-ci avec ses deux matraques. Néanmoins, le brun glissa une nouvelle fois (à nouveau avec le même déchet) et frémit de douleur lorsque son menton heurta le ciment. Se roulant en boule pour essayer d'apaiser les souffrances de son menton endoloris, Tsunayoshi ne remarqua pas qu'il avait ainsi évité de peu les deux tonfas de son ennemi. Qui plus est, alors que l'inconnu avait froncé ses sourcils avec agacement, le brun se remit sur ses pieds et regarda timidement son opposant.
« Intéressant, » commenta ce dernier en réalisant que l'élève de Kokuyo n'avait aucune blessure grave. « Je vais te mordre à mort... »
Comprenant plus ou moins que s'il se laissait attraper par l'inconnu, cela signerait son arrêt de mort, Tsunayoshi commença à préparer son testament et fut plus que soulagé lorsqu'une bande de garçons ayant tous la même coupe de cheveux se postèrent subitement autour de son ennemi.
« Kyo-san, » déclara l'un d'eux avec un air grave. Il avait également l'air bien trop âgé pour être un élève comme le garçon aux yeux gris. « Les classes de Namimori sont toutes prêtes à partir... »
L'inconnu étrécit ses yeux et toisa avec animosité Tsunayoshi. Ce dernier se contenta de le regarder avec suspicion, prêt à partir en courant à la première occasion donnée.
« Hn, » marmonna son ennemi. « Les herbivores de Kokuyo sont bien trop turbulents. Nous les disciplinerons une fois que nos herbivores sont rentrés à Namimori... »
« Reçu, » déclara l'adolescent qui semblait bien trop déférent envers le garçon aux yeux gris pour que ce soit normal. « Je passerais le mot aux troupes. »
Sur ce, les inconnus commencèrent à bouger et quittèrent le parc d'attractions sans un mot, laissant de ce fait Tsunayoshi assez surpris face au déroulement des affaires. Mais toutefois assez soulagé avec l'arrêt subit d'une telle menace, le brun décida d'oublier tout ce qui était arrivé et se tourna vers le reste de ses camarades de classe. Il fut plus que surpris lorsqu'il se retrouva face à une mer de visages admiratifs tournés vers lui.
Comme quoi, tenir plus d'une minute face au Monstre de Namimori avait de quoi tenir du miracle et ne fit que renforcer la réputation de voyou que Tsunayoshi se traînait depuis des années.
Le pauvre garçon n'avait cependant aucune idée de ce qui allait découler de cette rencontre purement fortuite et finirait par remercier les cieux pour lui avoir fait croiser le chemin du Monstre de Namimori. Non sans les avoir maudit pendant des années toutefois. Devenir la mascotte du Comité de Discipline de l'école Namimori avait de quoi faire rager n'importe qui.
Et voilà le prologue. Le premier chapitre devrait être fini dans les prochains jours, je pense.
