Disclaimer : HP ne m'appartient pas, ni cette fabuleuse fic que je ne fais que traduire. Elle est l'oeuvre de Jocelyn.

J'ai découvert cette fic par hasard, ainsi que toutes les autres fics sur HP de Jocelyn qui sont simplement géniales. A noter que celle ci a été écrite avec sa maman.
Ceci est ma toute première traduction, donc n'hésitez surtout pas à me faire part de vos remarques/commentaires/critiques, je me ferais un plaisir de vous répondre.

Résumé : Harry pleure son parrain alors que la guerre semble être engagée, et amène son lot de tragédie et de nouvelles épreuves aux partisans du Bien. S'ils espèrent gagner, de vieilles querelles doivent être laissées derrière, de nouvelles alliances doivent être forgées, et Harry Potter doit trouver le courage d'affronter des mages noirs, ses propres émotions, et un destin qu'il n'a pas choisi.

Chapitre 1 : Le début d'une très mauvaise journée

Une pluie fine tombait sur les toits et les jardins de Little Whinging, recouvrant tout de petites gouttes semblables à de délicates perles de verre.

Les nuages bas qui pesaient lourdement au dessus des têtes en bloquant totalement le soleil, donnaient à l'air une fraîcheur plutôt inhabituelle pour un mois de juillet.

Mais bien que la pluie puisse à peine être qualifiée de déluge (on aurait plutôt dit un épais brouillard), les habitants de Privet Drive faisaient de leur mieux pour rester au chaud, regardant la télévision et préparant le dîner.

Ici et là, quelques voitures circulaient, parties faire quelques courses ou rentrant chez eux, bondissant hors de la voiture les bras chargés de paquets afin d'éviter d'être mouillés.

Même avec la pluie la plus fine, la plupart des habitants de Privet Drive étaient franchement hostiles au concept d'humidité.

La plupart, excepté le garçon assis sur la terrasse du n°4, Privet Drive. Couvert de gouttes de pluie, ses cheveux noirs détrempés sur son crâne et son front tombaient devant ses yeux ornés de lunettes à monture métallique, et ses vêtements humides trop larges moulaient son corps maigre.

Totalement immobile sur la marche la plus basse de la terrasse, on pouvait le confondre avec un étrange ornement de jardin, avec ses yeux verts brillants perdus dans le vague.

Harry Potter était conscient qu'il y avait les informations à la télévision, mais il ne prit pas la peine de rentrer à la maison.

Et cette fois-ci, ce n'était pas parce que son oncle et sa tante l'en avaient interdit. Les Dursley étaient en fait presque tolérants avec lui depuis qu'ils étaient venus le chercher à la gare de King's Cross à la fin de sa cinquième année à Poudlard. Au lieu de lui brailler "Garçon ! Viens ici et fais ci ou fais ça", Oncle Vernon bredouillait maintenant "J'ai des corvées pour toi. Veille à ce que ça soit fini avant le dîner." Puis il était généralement laissé seul.

Il y avait peu de doute que la réticence de la famille Moldus de Harry avait quelque chose à voir avec le petit comité de bienvenue réuni par l'Ordre du Phénix, qui avait discuté avec eux à leur arrivée à King's Cross. Une entrevue rapprochée avec Maugrey Fol'Oeil étai suffisante pour donner à réfléchir à la majorité des sorciers, et donc, naturellement, Oncle Vernon s'était trouvé être légèrement intimidé.

Maintenant, les Dursey ne vivaient qu'avec la peur qu'un ou plusieurs des personnages bizarrement vêtus et légèrement menaçants qu'ils ont rencontrés à la gare ne viennent sur Privet Drive et détruisent leur bien aimée existence "normale" si leur neveu émette la moindre plainte sur son traitement à la maison.

Mais finalement, il n'y avait que peu de raison pour les Dursley d'avoir peur : depuis son retour à Privet Drive, Harry Potter n'a quasiment émis aucuns mots.

Après une longue séance d'instructions de Hermione Granger, Ron Weasley a enfin découvert comment utiliser un téléphone correctement, et de ce fait Harry recevait soit un appel,soit un hibou de l'un ou de l'autre de ses amis (et parfois les deux) tous les jours. Harry préférait les hiboux : tout ce qu'il avait à faire étaitd'écrire que rien de nouveau ne se passait, qu'il restait bien sur la propriété des Dursley, que non, ils ne le maltraitaient pas, que oui il attendait avec impatience les résultats de ses BUSEet que non, il n'avait pas besoin qu'on lui envoie un hibou ou qu'on l'appelle tous les jours.

Mais, ça ne les arrêtait pas.

Quand les appels venaient de Ron, Harry était généralement capable d'éviter de trop parler ; il lui suffisait d'écouter Ron lui parler de son été au Terrier, jouant du Quidditch avec Ginny et l'un de ses frères qui se trouvaient à la maison, aidant les jumeaux avec leur magasin et se préparant à débarquer au quartier général au pied levé. Harry avait juste à émettre des sons appropriésentre les phrases de Ron et lui donner quelques réponses monosyllabiques pour convaincre Ron que tout allait bien.

Hermione, d'un autre côté, était moins facile à berner, et n'arrêtait pas de l'houspiller sur ce qu'il faisait. D'une manière ou d'une autre, dans les dernières semaines depuis la fin de l'année elle avait semblé avoir développé un certain sens de compréhension sur ses réactions aux questions un peu trop fouineuses, et de ce fait elle évitait de mentionner directementce qu'elle voulait lui faire dire.

Mais alors qu'elle était très douée pour détecter ces subtilités chez les autres, quand on y venait, Hermione n'était pas très bonne pour les utiliser elle-même. Et c'était donc douloureusement clair pour Harry que le seulsujet qu'elle voulait le plus aborder était le seul qu'il voulait le moins aborder.

Ca faisait pratiquement trois semaines depuis que Sirius Black, le parrain de Harry, avait trouvé la mort dans le Département des Mystères du Ministère de la Magie, tombé à travers une arcade qui menait…et bien...nulle part. De plus, sa mort a été causée par la précipitation de Harry à se ruer au Ministère, arrivant directement dans le piège tendu par Voldermort et ses partisans.

Harry s'y était rendu pour sauver Sirius, et finalement, c'est pour cette raison que son parrain est mort.

Non, il ne voulait pas parler à Hermione ou à n'importe qui d'autre de ça.

Donc il passait la moindre minute à tenter de s'occuper, faire les corvées des Dursley ou ses devoirs d'été.

Le second lundi des vacances d'été, Harry avait finit toutes ses corvées à 13h, et avait passé son après-midi à revoir son devoir de Potions. Le vendredi précédent, les résultats des BUSE étaient arrivés Harry avait réussi sept de ses examens, l'autorisant à poursuivre ses cours pour les ASPIC qui lui permettaient de rester sur la voie de la formation d'Auror, même les Potions. Il avait eu plus que ce qu'il espérait, recevant un Optimal en théorie, et un Effort Exceptionnel en pratique, et par miracle (ou peut être un petit coup de poucedu Professeur McGonagall ou du Professeur Dumbledore), il avait été admis à continuer en Potions.

Cela aurait du le rendre heureux, ou au moins légèrement content de lui, d'avoir réussi à intégrer la classe de Snape pour les APSIC.

Mais non.

Il aurait dû se sentir excité, ou au moins un peu encouragé, par le fait qu'il avait encore une chance de devenir Auror.

Mais il ne l'était pas.

D'une étrange façon, depuis son retour à Privet Drive, Harry réussissait ce qu'il avait dit au Professeur Dumbledore vouloir la nuit où Sirius est mort : il ne voulait plus ressentir. Quoi que ce soit.

Même quand la Gazette du Sorcier est sortie hier avec plus de nouvelles des efforts frénétiques du Ministre Fudge pour recruter plus d'Aurors, afin de garder la prison d'Azkaban après que les Détraqueurs l'aient abandonnée, il n'avait rien ressenti. Pas de peur, pas de colère, pas même de réhabilitation aux piètres essais de Fudge pour expliquer les évènements de l'année dernière (particulièrement pourquoi il n'avait pas écouté les avertissements de Harry et de Dumbledore du retour de Voldemort).

Ce qui restait à l'intérieur de Harry était une silencieuse apathie, penchant vers l'abattement. Mais cette sensation de sombre vide était toujours meilleure que l'agonie de douleur et de rage qui brûlait en lui durant les premiers jours qui suivaient le nouveau Monde Sans Sirius.

Après avoir décidé que son devoir de Potions était aussi parfait que possible, Harry était allé dehors. Peut être qu'il pourrait envoyer son devoir à Hermione pour qu'elle le corrige.

Ca pourrait la tranquilliser. Ou l'inquiéter du fait qu'il était plus avancé qu'elle dans ses devoirs.

Il se tenait sur les marches du perron, jusqu'à ce que tante Pétunia ne sorte et ne lui dise : "Si tu comptes juste rester dehors toute la journée, sois gentil de le faire dans le jardin de derrière, que les voisins n'aient pas à te voir."

Donc Harry était assis sous la pluie toute l'après-midi jusqu'à 19h, silencieux et immobile, et tentait (en vain) de ne pas penser à Sirius.

Entendant tante Petunia appeler pour le dîner, il se leva et rentra, au son de son exclamation scandalisée "Tu es trempé jusqu'aux os ! Monte à l'étage et mets des vêtements secs avant de ruiner les tapis ou de finir malade ! A quoi tu pensais ?!"

A ces mots, Harry se traîna péniblement dans sa chambre et enfila un jean sec et un pull reçu de Mme Weasley (il avait un peu froid, il devait l'admettre), puis descendit les escaliers pour aider à mettre la table. Il s'activait dans un silence habituel.

Alors qu'ils s'asseyaient pour le dîner, Oncle Vernon regarda Harry picorer négligemment son steak, et remarqua "Le style sac d'os, c'est à la mode dans ton espèce ? Ou bien tu as perdu l'appétit pour la nourriture normale ?"

Harry cligna des yeux et les leva, étonné que son oncle ait remarqué son manque d'appétit, puis il haussa les épauleset amena à sa bouche une fourchette pleine de viande.

Tante Petunia s'irrita "Jeune homme, ne pense pas un instant que les menaces de tes semblables autorise ton comportement effronté !"

Harry avala sa bouchée, gardant les yeux fixés sur son assiette, et murmura "Désolé" Sa tante, son oncle et son cousin froncèrent les sourcils, mais il n'était pas surpris.

Sa voix a sonné étrange, même à ses propre oreilles, il l'usait si rarement désormais. Juste...ça n'en valait pas la peine.

Oncle Vernon se racla la gorge. "Je voulais te parler" dit-il sévèrement. Harry ressentit le besoin urgent de grommeler.

"Ta tante et moi avons décidé que quel que soit l'état dans lequel tu te trouves en ce moment, on ne compte pas te laisser continuer cette semaine comme la dernière."

Harry le fusilla des yeux, silencieux. Il pensait que son silence les aurait ravis. Oncle Vernon continua "On se moque de savoir pourquoi tu fais la tête. Il n'y a pas d'excuses pour ce manque de respect. Donc tes manières ont intérêt de s'améliorer, ou alors peu m'importe les menaces de tes semblables, je confisquerai ce privilège que tu as de pouvoir faire tes tours de passe-passe sous ce toit. Compris ?"

Harry soupira et se força à lever les yeux. "Oui, oncle Vernom." Il tint le regard jusqu'à ce qu'ils semblent satisfaits, puis abaissa le regard et continua à manger à contre-coeur.

Dudley tourna le regard vers Harry. "Qu'est-ce qui te prend, de toute façon ? C'est les vacances d'été, et tu fais comme si quelqu'un est mort !"

Le morceau de viande rôtie eût un goût de cendres dans la bouche de Harry. Il lui fallut plusieurs minutes avant de pouvoir avaler, mais quand il le fit, il regarda froidement son cousin. "Quelqu'un est mort. Je peux être excusé ?"

Sans attendre la réponse de tante Pétunia, il prit son assiette et la déposa dans la cuisine.

Recroquevillé sur le sol près de son lit, Harry se trouvait près du miroir de Sirius. Il l'avait brisé lorsqu'il n'avait pas fonctionné à Poudlard, mais il l'avait réparé avec sa baguette le jour même de son retour à Privet Drive.

Et chaque nuit depuis, il plongeait son regard dedans et appelait Sirius.

"Sirius Black".

Silence. Un battement de cœur. Puis un autre.

Rien.

Harry aurait dû se sentir en colère, comme il l'avait été à Poudlard. Il aurait dû être déçu, ou triste, ou au moins son cœur aurait dû battre un peu plus vite pendant l'attente.

Mais non

Il n'y avait que son visage fixant son reflet dans ce miroir, les traits tirés par sa rapide perte de poids, et plutôt mis à partle vert de ses yeux. Ses yeux qui semblaient vides et sans espoir, logique, puisque c'était ce que Harry ressentait.

La prophétie que Voldemort a tenté d'obtenir en tendant un piège à Harry, et avait échoué, mais au prix de la vie de Sirius, disaitque Harry avait le pouvoir de vaincre le mage noir. Et que l'un devait mourir de la main de l'autre. Donc Harry serait soit tué par Voldemort, ou bien Harry devra être celui qui le tuera. Et il ne pouvait même pas rassembler assez de volonté pour s'en préoccuper.

Il entendit le téléphone sonner en bas. C'était sûrement Ron, il appelait en général après le dîner. Harry n'avait pas l'énergie de se lever pour vérifier, mais, un moment plus tard, un coup sec retentit sur la porte. "Téléphone."

"J'arrive". Il descendit à la cuisine.

"Harry ? Comment ça va ?

"Ca va, Ron. Et toi ?"

"Je suis au quartier général. Hermione est là aussi-avec ses parents ! Tout le monde a peur que l'Ord...je veux dire, les familles des Aurors soient les premières cibles de Tu-Sais-Qui, donc ils viennent tous ici pour se cacher."

"Ta famille est là aussi, alors ?" demanda Harry, ressentant un léger soulagement de ses nouvelles.

"Ouais, à part Percy, mais il a été envoyé dans une maison sûre. Il a envoyé une lettre à Maman lui disant qu'il est en sécurité et qu'il travaille."

"Oh."

"Je sais pas vraiment si c'est bien ou pas" continua Ron. "Je veux dire, il a stoppé Papa dans le hall du Ministère pour s'assurer qu'on quittait tous le Terrier. Je suppose que c'est un début, mais avec le commencement de la guerre et tout, on n'avait pas vraiment la chance d'avoir de ses nouvelles."

Harry garda un silence neutre. Il faisait ça plutôt que parler. Hermione et Remus Lupin le pressaient toujours de parler, mais ça marchait généralement avec Ron.

Ce fut le cas, et Ron continua "D'un autre côté, lui et Maman ont passé le printemps à jouer au tennis avec ce fichu pull-over, mais là il ne l'a pas encore renvoyé. Est-ce que juste il n'avait pas le temps et l'a laissé à son appartement, mais...bref, on ne saura pas, je pense."

"Mm-hmmm." répondit Harry. Cette fois-ci, Ron semblait attendre une plus longue réponse. "Et...comment va ta mère ?"

Ron soupira lourdement dans le combiné. "Elle est dévastée. Elle a écrit à Percy, le suppliant de venir ici avec nous, mais il lui a répondu que c'était une mauvaise idée. Bon, au moins il répond maintenant..."

"Mhmm."

"Heu...écoute Harry, tu sais, Hermione dit qu'elle pense que tu...quoi ?"

Harry entendit une autre voix à l'opposé.

Non, plusieurs voix. Parlant en même temps. Puis la voix de Ron revient, et il semblait à court de souffle.

"Harry, l'Ord...tout le monde est revenu, et Remus doit te parler tout de suite."

Il y eut un moment, puis la voix anxieuse de Lupin "Harry ?"

"Je suis là." dit Harry, sentant que quelle que soit la nouvelle, elle n'allait pas être bonne.

"Harry, Voldemort attaque Azkaban, il essaye de faire s'échapper ses Mangemorts. Le Professeur Dumbledore est en chemin, mais il a dit que tu devais être prêt : ça a commencé."

"Compris." dit Harry, ressentant des émotions qu'il pensait enfouies en lui, comme l'alarme qui se manifestait.

"Il veut que tu restes chez toi, et que tu dises à ta famille de faire de même. Nous allons augmenter ta garde, mais tu es plus sûr à l'intérieur des barrières magiques.

"Très bien." Harry regarda automatiquement les Dursley dans le salon et se glaça : Dudley était dans l'entrée, avec la tante Pétunia qui l'houspillait de prendre ses bottes en caoutchouc.

"Oh non. Dudley est en train de partir."

"Ton cousin ? Harry, arrête-le. Il sera en grand danger !"

"Ne raccroche pas le téléphone, je pourrais avoir besoin de toi, dit Harry gravement. Je doute qu'ils me prennent au sérieux, seul."

"J'attends. Dépêche-toi !"

Harry posa le téléphone et couru dans l'entrée.

"Dudley ! Tante Pétunia, attendez !" Sa tante et son cousin hésitèrent sur le vestibule. "Vous ne devez pas sortir !"

Dudley croisa les bras. "Tu ne peux pas me dire quoi faire, Potter"

"Non, c'est pas ça" dit Harry désespérément, entendant Oncle Vernon arrivant pour voir ce qu'il se passait.

"Tante Pétunia, quelque chose est en train de se passer !

"Par tous les saints, qu'est-ce que tu racontes mon garçon ?" demanda oncle Vernon, apparaissant derrière lui.

Harry s'efforça d'expliquer, mais garda bien les yeux sur Pétunia. Elle, au moins, pourrait comprendre de quoi il parlait, même si elle détestait ça.

"Voldmort attaque la prison des sorciers. Tous les Détraqueurs l'ont quittée, et il n'y a pas assez de gardes pour garder ses partisans emprisonnés. Il les sort de là en ce moment même."

A son soulagement, Tante Pétunia pâlit, et serra les épaules de Dudley. "Tu veux dire qu'après, il viendra...ici ?"

Harry hocha la tête. "Professeur Dumbledore le pense."

"Qu'est-ce que tu racontes ?" Dudley ronchonna. "Je vais être en retard"

"Non, Dudlichounet, tu ne peux pas y aller." Tante Pétunia agrippa son fils fortement.

"Hein ?! Tu l'écoutes ?! beugla Dudley.

"Dudley a raison, Pétunia, depuis quand ce gamin ingrat nous dit quoi faire..."

"Aurais-tu oublié ce qui s'est passé l'été dernier ?!" cria soudainement Tante Pétunia à son mari. Harry ne savait pas qui d'Oncle Vernon, Dudley ou lui-même était le plus surpris. Tous trois étaient bouche bée.

Puis la tête de Tante Pétunia se redressa vers Harry. "Comment sais-tu qu'on est en sécurité ici ?"

"Les barrières" expliqua Harry. "Des protections magiques. Autour de la maison. Et l'enchantement de..tu sais de qui." dit-il prudemment. Tante Pétunia hocha la tête gravement.

"Aussi longtemps que nous resterons à l'intérieur, les partisans de Voldemort ne peuvent pas nous atteindre.

"Et ces Détra-trucs, comme l'année dernière ? Ils ne peuvent pas rentrer non plus ? demanda Oncle Vernon.

"Je...Je ne pense pas" dit lentement Harry. Est-ce que les barrières et les sorts stopperaient les Détraqueurs ?

"Tu penses ?!" s'écria Oncle Vernon, alors que Dudley criait "Il raconte n'importe quoi ! Je vais chez Gordon !"

"Non !" s'exclama Tante Pétunia, agrippant Dudley alors qu'il ouvrait la porte. "Duddy, attends, ce n'est pas sûr !

Pourquoi on n'appellerait pas Gordon pour l'inviter ici ce soir ?"

Oncle Vernon était encore en train de demander des explications quand le "POP" caractéristique de l'apparition d'un sorcier fit échodans la rue. Dudley et Tante Pétunia se glacèrent sur le perron.

Harry dégaina rapidement sa baguette.

"C'était quoi ça ?῞ chuchota Oncle Vernon.

"Je ne sais pas" répondit Harry à voix basse. "Un sorcier est ici."

"Un de Lord Machin ?"

"Chut !" siffla Harry. Tante Pétunia et Dudley étaient toujours immobiles dans le vestibule.

POP ! POP ! POP ! POP ! POP !

"Je n'aime pas ça" grogna Oncle Vernon, dont la voix était tremblante.

"On fait deux" répondit Harry, dont le cœur faisait des bonds dans sa poitrine.

Les fenêtres et les portes s'ouvraient tout le long de la rue. "Mais que diable est ce bruit ?" cria le voisin juste à côté.

"Je...euh" Le cerveau de Harry fonctionnait à plein régime.

"Des braqueurs de banque !" s'écria soudainement Oncle Vernon, les bras s'agitant frénétiquement en direction des voisins. "Des fugitifs armés qui ont braqué des banques se dirigent vers ici ! La police vient juste de l'annoncer. Fermez vos portes, restez chez vous !"

Avec des cris et des sorts, les portes et les fenêtres claquèrent dans tout Privet Drive. "Dudley, tante Pétunia, s'il-vous-plaît, rentrez !"dit Harry, nerveux. "C'est danger..."

"Avada Kadavra !"

Le temps semblait s'être suspendu. Un éclair de lumière verte surgit derrière une haie dans la rue, se dirigeant droit vers eux.

Harry hurla "Attention !" alors que Dudley et Tante Pétunia crièrent simultanément et qu'Oncle Vernon tentait de le bousculer pour les atteindre. Harry dégaina sa baguette et cria "Protego !" bien qu'il savait que jamais cela ne bloquerait un Sortilège de la Mort.

L'éclair vert mortel filait à travers la rue, survolait la pelouse des Dursley-et vint se dissiper contre une barrière invisible.

"Rentrez ! Vite ! hurla Harry, dévalant les marches et bousculant à bras le corps sa tante et son cousin vers la porte de la maison.

Là, un ensemble de cris dans la rue le firent se retourner, baguette brandie devant lui, juste à temps pour voir une douzaine de sorciers aux robes noires et masqués charger la maison de toutes parts.