Bonjour à tous et à toutes! Voici donc le premier chapitre de ma fanfiction sur KnB "Récolte d'un Ancien Empire"! J'espère que cette fanfiction vous plaira en sachant que j'ai prévue de la faire assez longue! Surement autour de la trentaine de chapitre! Sur ce rentrons dans le vif du sujet!

Chapitre 1 : Le royaume des rêves.

Kuroko tenait une balle de basket entre ses mains. D'un mouvement simple, fluide et naturel il plia ses genoux avant de sauter et d'étendre les bras. La balle décrivit une trajectoire parabolique avant d'aller se heurter contre l'arceau du panier. Il grinça des dents. N'arriverait-il jamais à marquer un panier ? Le bleuté tourna sa tête vers le garçon qui l'avait accompagné : Ogiwara, son meilleur ami autrefois. Avec qui il avait perdu contact suite à un événement humiliant lors du collège et suite à un match commun. Il ressentait toujours un sentiment de culpabilité qu'il ne parvenait pas à évacuer.

D'un geste machinal il s'essuya le front maculé de fines gouttes de sueur grâce à son bandeau de sport au poignet. Il était heureux, son faible sourire lui avait collé au visage tout l'après-midi. Il lui semblait vivre dans un monde bien plus lumineux, plus frais. La Winter Cup s'était terminée sur la victoire de Seirin, laissant sa place aux derniers jours de cours avant les vacances. À chaque fois qu'il pensait à sa première année de lycée, Kuroko n'en revenait pas. Les membres de la Génération Miracle avaient changés. En bien, cependant. Ils n'étaient pas redevenus ceux qu'ils étaient, avant que leur force s'épanouisse et n'explose tout sur leur passage. Mais les personnes qu'ils étaient devenus ne pouvaient que remplir de joie le bleuté.

Ils leur étaient encore difficile de passer du temps ensemble, mais Kuroko ne doutait pas que le temps leur permettrait de resserrer leurs liens bien plus qu'ils ne l'avaient jamais étaient. Il en était persuadé, et il avait confiance en l'avenir.

- Je vois que tu as toujours des problèmes pour marquer des trois points Kuroko ! S'amusa Ogiwara après avoir fait un lay-up. Mais tu ne devrais pas trop t'en faire, tu as un talent unique que beaucoup t'envient !

- Merci Ogiwara ! Répondit Kuroko en affichant un sourire. Ça me fait plaisir que tu sois là aujourd'hui !

- On a tellement de choses à rattraper ! S'exclama son ami. Après le collège j'ai cru qu'arrêter le basket était la meilleure chose à faire pour moi… Mon match contre Teiko avait été complètement pitoyable. J'en ai encore des frissons, lorsque j'y repense !

- Je suis désolé… S'excusa Kuroko.

- Ne le sois surtout pas ! Au contraire, cette défaite m'a prouvée que malgré tous les sentiments négatifs que j'avais ressentis durant ce match -et même après- j'adorais toujours autant ce sport ! J'ai mis du temps avant de le comprendre mais je crois bien que ça m'a rendu plus fort ! Parfois j'en reviens même à en remercier mentalement tes amis de Teiko. Même si à cette époque c'étaient de vrais salauds ! Sans vouloir te vexer Kuroko ! Ajouta-il en s'esclaffant.

- Non, ne t'inquiète pas. Leurs attitudes étaient dues à des moments difficiles, où chacun d'entre nous ne pouvait compter que sur lui-même.

- Mais ils ont changé n'est-ce pas ?

- Ce sont toujours les mêmes personnes. C'est ce que je pense. Répondit Kuroko. Mais je crois qu'ils prennent plus de plaisir à jouer au basket. Ils connaissent dorénavant leur force mais aussi leur limite et respectent ceux qui perdent. C'est le plus important je crois !

- Tu n'as pas tort ! Tiens attrape la balle, on va faire un un contre un !

Les deux amis passèrent ainsi tout l'après-midi à jouer au basket. L'endroit reflétait l'écho du bruit de leur course, de la balle rebondissant contre le sol, de leurs rires et de leurs encouragements. Malheureusement et bien plus vite qu'aucun des deux amis ne le voulurent, la nuit déposa son voile sur la ville. Ogiwara informa son ami qu'il était temps pour lui de partir, s'il ne voulait pas rater son train. Kuroko lui adressa un au revoir et ils se promirent de rejouer ensemble tous les deux. Malgré l'obscurité qui étendait petit à petit son territoire, il ne faisait aucunement froid. Kuroko se dirigea vers son sac, le ballon sous le bras avec l'intention de le ranger dans celui-ci. Des bruits de pas précipités lui parvinrent jusqu'aux oreilles, et en relevant la tête il vit Momoi, seule dans la rue.

- Momoi-san ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Demanda Kuroko d'une voix étonnée mais douce.

- Oh mon Dieu Tetsu-kun ! Tu es là ! Tu vas bien ?

- Bien sûr Momoi-san, pourquoi cette question ?

- Quel soulagement ! Souffla la rose tout sortant son téléphone de son sac pour lui coller sous le nez. Tetsu-kun, j'ai reçu un message d'un numéro inconnu ! Il m'informait que je devais absolument te retrouver ici car tu avais un grave problème !

Kuroko ouvra les yeux avec étonnement et prit avec douceur le téléphone des mains de Momoi.

« Kuroko est en mauvaise posture. Rejoins-le vite sur le terrain de basket derrière les bâtiments du quartier de Hizuka. »

- C'est dangereux Momoi-san d'accourir à un endroit seulement suite à un message d'un inconnu. La réprimanda Kuroko.

- Je le sais bien Tetsu-kun, mais tu m'avais prévenu que tu sortais avec Ogiwara aujourd'hui et je pensais donc que ce message venait de lui ! Je suis tellement heureuse que tu n'aies rien ! S'exclama-t-elle en lui sautant dans les bras.

Kuroko avait beau être soumis aux câlins intempestifs de Momoi, il ne s'y était jamais habitué pour autant. Sachant rarement comment réagir sans la vexer, ni paraître grossier, il la laissait généralement faire. Malgré tout il se demandait qui pouvait bien avoir envoyé un tel message à la jeune fille. Sûrement une plaisanterie de mauvais goût et le nom innocent d'Aomine prit place dans son esprit. Bien qu'il doute fortement que le basané délaisse son lit pour faire une si mauvaise blague à Momoi. Aussi hilarant cela puisse être pour lui.

- Je vais te raccompagner chez toi Momoi-san, il commence à être tard. Merci de t'être déplacée pour moi.

- Hey ! Pas si vite les enfants ! S'exclama une voix animale derrière eux.

Momoi se retourna plus rapidement que Kuroko. Dans un cri strident elle eut le temps de reculer de quelques pas, perdant momentanément son équilibre. Le bleuté quant à lui emprisonné dans les bras de Momoi eut un temps de retard. Lorsqu'il se retourna il vit un coup de poing lui atterrir droit sur le visage. Le coup le fit s'écraser lourdement sur le sol. Le coup avait été suffisant pour lui faire tourner la tête. Le sol penché selon un angle inégal mais le bleuté se força tout de même à se relever. Avec sa main gauche il s'essuya le coin de la bouche où il pouvait sentir du sang s'échapper. L'homme ne perdit pas de temps, il s'approcha de nouveau de lui et lui claqua violemment la tête contre le sol après lui avoir asséné un coup de genou dans le ventre. Le condamnant à terre.

Momoi se remit tant bien que mal de ses émotions et sous la vision d'un Kuroko mal en point, elle attrapa le sac d'école de son ami. D'un mouvement ample, elle projeta le sac sur la tête de l'agresseur. L'homme recula de quelques pas avant de sauter par-dessus le corps inanimé de Kuroko. Il attrapa le bras fin de Momoi sans que celle-ci ne puisse réagir. L'agresseur l'encercla de ses bras musclés pour la bloquer et il l'immobilisa aisément. D'un mouvement brusque et vivace, il sortit un mouchoir blanc de sa poche qu'il posa sur le nez et la bouche de la jeune fille. La rose se débâtit un instant mais l'emprise de l'homme lui empêchait toute action. Rapidement la jeune fille sentit son corps s'engourdir, suivit d'une fatigue artificielle. Une fatigue que son esprit tentait de combattre par sa seule force mais que son corps accepta pleinement. Avant de libérer sa conscience des chaînes du monde réel, un cri résonna à ses oreilles. Une voix d'homme semblait crier le nom de Kuroko.

- Eh ! Vous ! Laissez Kuroko tranquille ! Beugla Ogiwara en courant vers l'agresseur.

Le garçon avait oublié dans le sac de Kuroko son téléphone portable que son ami avait gentiment proposé de garder durant leur après-midi sportive. Il était arrivé face à la scène alors que l'homme sautait par-dessus le corps de Kuroko pour s'attaquer à la jeune fille. Sans hésiter, il avait couru jusqu'à la rose qui était prise dans les bras de l'agresseur. À peine à la hauteur de Kuroko, l'homme lâcha Momoi tel un pantin qui s'écrasa sur le sol. Évanouie.

Ogiwara décocha un coup de poing que l'homme évita aisément. Évitant un coup de pied de ce dernier, l'ami de Kuroko tenta un coup de pied crocheté. L'agresseur avait cependant des réflexes non négligeables, signes d'une bonne dose d'entraînement et de combats de rue. Sans savoir réellement comment Ogiwara reçut un coup qui le fit trébucher, son visage s'écrasant au sol. Il s'était coupé la joue, l'hémoglobine laissant un goût de fer dans sa bouche. Il sentit alors l'homme lui mettre un genou entre les omoplates pour pouvoir l'immobiliser avant de le tirer violemment par les cheveux.

- Ce n'était pas prévu de te voir ici, toi ! Je pensais que tu avais été brisé, comme quoi les faibles ne connaissent pas leur place !

- Qui êtes-vous ? Cracha Ogiwara en lançant à l'homme un regard haineux.

- L'ami d'un ami. Lui répondit-il avec un sourire.

Puis sans attendre une minute de plus, il lui plaça sur le nez le même mouchoir imprégné de chloroforme. Le second garçon ne tarda pas à rejoindre le royaume des rêves. Les derniers rêves qu'il aurait avant bien longtemps, c'était certain.