Bonsoir !

Merci pour toutes vos Review

Et voilà...

Nous sommes à la fin... dernier chapitre.

Merci à mes correcteurs.

Très bonne lecture...

On se retrouve en bas =).


Il était 6h30, j'avais passé une nuit plutôt éprouvante. Une horrible angoisse, inconnue pour le moment, avait profondément perturbé mon sommeil. J'avais dû dormir quatre heures au total, j'avais l'impression de revenir des mois en arrière.

- Tu viens pêcher avec nous ?

Contrairement à moi, Edward avait très bien dormi, il se remettait beaucoup plus vite que moi. Ses cauchemars n'étaient pas aussi durs que les miens. Passons.

Il était vêtu d'un short noir et d'un t-shirt blanc, la tenue adéquate pour la pêche. Il alla prendre une tasse et s'installa à côté de moi tout en se servant du café.

- Non. Je n'aime pas le poisson, pourquoi j'irais le pêcher ?

- Tu ne mangeras même pas mes prises ? Homme ramener manger à femme !

- Pitié...

Je n'étais pas d'humeur à plaisanter. Je manquais de sommeil, quelque chose me faisait peur. J'étais agacée de ne pas savoir ce qui m'angoissait et je savais que je ne me trompais que rarement. Mes intuitions étaient souvent très fiables.

- Qu'est-ce qui se passe, Bella ?

- Je suis fatiguée. J'ai mal dormi.

- Je sais, mes mollets seront bleus d'ici une heure ou deux.

- Désolée.

Il sourit et prit ma main.

- Il n'y a que ça ?

- Oui, ça va aller. Tu vas pêcher, je vais faire du shopping, un truc de mec pour toi, un truc de fille pour moi. Super.

Je me levai pour aller mettre ma tasse de café vide dans l'évier.

- Bella... tu veux que je reste avec toi aujourd'hui ?

- Et te priver de pêcher la petite sirène ? Non.

- Sérieusement, ma puce. Tu veux que je reste ?

- Vous essayez de fuir, Edward ?

Nous nous tournâmes vers mon père qui venait d'arriver dans la cuisine. Il portait d'affreuses sandales, un short beige bourré de poches, un t-shirt noir rentré dans le short et un gilet de pêche kaki. Au moins, il ne manquerait pas de poches... Il me sourit et posa sa canne à pêche le long d'un des murs de la cuisine.

- Ne t'en fais pas papa, je ne priverai pas Edward de sa sortie en mer. Hein, capitaine Sparrow ?!

- Moi qui voulait être sympa avec toi. Nous partons, Charlie ?

- Oui. Il faut retrouver, Steeve, mon ami et propriétaire du bateau à la marina avant 7h30. Vous n'avez pas de chapeau ?

- De chapeau ?

- Pour le soleil. Moi j'ai ma casquette !

Sur ce, mon père couvrit sa tête.

- Avec un dauphin dessus. C'est une spéciale pêche ?

- C'est l'emblème des Miami Dolphin ! L'équipe de football. Je croyais que vous vous y connaissiez en sport ?!

Mon père sourit, je pouffai et Edward marmonna qu'il allait chercher sa casquette à l'étage avant de sortir de la cuisine. Je m'approchai de mon père.

- Sois sympa avec lui. Il fait ça pour te faire plaisir.

- Vraiment ?

- Il a le mal de mer. Sois cool.

- Promis, je l'aime vraiment bien en plus. Monte te reposer un peu, Bella. Tu as l'air naze et je te rappelle que tu passes la journée avec ta mère. Elle va t'achever.

Je ris et le pris dans mes bras.

- Je t'aime, papa.

Il me serra dans ses bras et nous entendîmes Edward descendre les escaliers. Mon père embrassa ma joue et se sépara de moi.

- Vous êtes prêt, fiston ? On peut y aller ?

- Je pense oui.

Je les suivis jusqu'à l'entrée de la maison et pendant que mon père chargeait la voiture, Edward vint m'embrasser.

- Va dormir un peu.

- Mon père m'a déjà fait la leçon. Sois prudent.

- Tu t'inquiètes ?

- J'ai vu Titanic.

Il sourit et caressa ma joue.

- J'adore me frotter contre mon iceberg préféré.

- Pauvre naze !

Il rit et se pencha une nouvelle fois pour poser ses lèvres sur les miennes.

- Je t'aime, passe une bonne journée.

- Toi aussi, écoute les grands messieurs sur le bateau et mets un gilet de sauvetage. Tu as ta crème solaire ? Mets-en toutes les deux heures ! Et hydrate-toi souvent !

Il me fit taire d'un nouveau baiser, je souris et il s'éloigna après avoir claqué mes fesses. Mon père me salua et je regardai la voiture s'éloigner avant de rentrer et monter dans ma chambre. Je souris quand je vis Brad Pitt installé sur le coussin d'Edward.

- Donc c'est toi qui prends la relève ? Allez, viens-là mon chat...

Je me remis sous les draps, me calai avec mon chat contre moi. Je pris ensuite une photo de nous deux que j'envoyai à Edward et lui souhaitai une dernière fois une bonne journée. Il me répondit presque immédiatement.

« Je suis parti depuis dix minutes et tu me trompes déjà ? C'est moche, Swan. Vraiment moche ! »

Je répondis.

« C'est lui qui m'attendait dans ma chambre. Et il s'est installé sur TON coussin pour avoir TON odeur ! Ça va avec mon père ? Je sais que vous êtes partis depuis à peu près trois secondes mais bon. »

La réponse ne fût pas immédiate mais quand celle-ci arriva et que j'ouvris le message, j'explosai de rire, je riais à en pleurer même. Edward m'avait envoyé une photo de lui et de mon père, en selfie. Ils avaient un large sourire, dévoilant toutes leurs dents, les yeux écarquillés, les sourcils levés. Deux têtes d'idiot en somme. Ils avaient aussi tous les deux le pouce levé afin de montrer que tout était ok. En message Edward avait écrit « Tout roule ».

J'enregistrai cette photo improbable de mon père et de mon futur mari. Jamais Jacob n'avait réussi à faire une photo marrante avec mon père, pourtant ils s'entendaient bien tous les deux.

« Je vous aime tous les deux. Vous m'avez fait rire. Passez une bonne journée »

« Ton père t'aime aussi. Et moi je t'aime encore plus, bébé. À ce soir (on sort dîner tous les deux c'est non négociable ! Moi homme toi Femme !) »

« Ok homme. Mais femme choisit quoi manger ! Non négociable ! »

« Marché conclu »

Je posai mon téléphone, gardant un large sourire sur mes lèvres suite à cet échange. Mon Dieu, comme j'étais amoureuse de cet homme ! Je fermai ensuite les yeux tandis que Brad Pitt ronronnait doucement, déjà endormi. J'en fis autant.

Quelqu'un était en train de me caresser les cheveux, tendrement. C'était apaisant, réconfortant et sécurisant. Sans ouvrir les yeux, je soupirai d'aise. Une main douce glissa alors sur ma joue pour une caresse tout aussi agréable. Je souriais. Pour finir la voix de la femme que j'aimais le plus au monde s'éleva d'un ton feutré dans ma chambre.

- Mon bébé... réveille-toi!

Quand Edward m'appelait « bébé », je trouvais ça sexy. Quand ma mère le disait, je n'étais qu'une petite fille de 3 ans, innocente, insouciante et vierge de tous les problèmes que j'avais rencontrés.

- Un câlin, maman...

Je n'avais toujours pas ouvert les yeux, mais je savais qu'elle souriait. Je sentis le lit s'affaisser à côté de moi et naturellement, toujours avec ce sentiment d'avoir 3 ans, je me lovai dans les bras protecteurs et aimants de ma maman. Elle continua ses caresses et m'embrassa sur le front alors que j'avais ma tête nichée dans son cou.

- Je t'aime, maman.

- Moi aussi, mon trésor. Même si tu as 27 ans, tu feras toujours 2,8 kilos et 49 centimètres.

Je me serrai plus contre elle, attendrie par son aveu et submergée par des flots de sentiments. Mais une triste réalité me frappa. J'avais eu un comportement horrible avec elle.

- Je suis désolée.

- Pourquoi ?

- Quand il y a eu l'agression, j'ai mis de la distance entre nous. J'ai été froide et fermée avec tout le monde, y compris avec toi et papa. Vous ne le méritiez pas. J'ai été injuste et stupide. Ne parlons même pas de ces sept derniers mois.

Elle m'embrassa longuement sur le front en resserrant son étreinte. Son cœur battait plus vite qu'il ne le fallait et sa voix était ferme.

- En ce qui concerne ces derniers mois, ce n'était pas de ta faute. Tu n'as rien choisi, rien demandé... elle te faisait chanter, elle t'a manipulée et coupée de tout ! Je ne t'en veux pas.Je lui en veux à elle et à cette fille aussi... Rosalie. Je suis en colère, folle de rage contre ces personnes. Mais certainement pas contre toi, ma chérie. Tu n'as pas à t'excuser !

J'eus le droit à un nouveau baiser puis elle reprit la parole, cette fois avec la gorge nouée.

- Pour ce qui est de l'agression, ton père et moi avons compris qu'il te fallait du temps. Tu as subi tellement de malheurs et d'injustices ! C'était ta façon à toi de te protéger. Bien sûr, nous étions inquiets pour toi, tu es toute notre vie, Bella. Notre plus grande fierté, notre plus bel accomplissement. Tu sais, si tu es fille unique, c'est parce que je n'ai jamais voulu d'autre enfant. J'aimais et j'aime toujours follement ton père, et il m'a permis d'avoir une merveilleuse petite fille. J'ai pleuré des heures quand tu es née, je ne voulais plus te lâcher tant tu étais parfaite à mes yeux. Tu l'es toujours.

Pour la première fois, j'ouvris les yeux et levai la tête pour la regarder. Elle ne m'avait jamais parlé de ça, ni mon père. Elle capta mon regard et sourit avant de poursuivre.

- Même si, avec du recul, à la naissance tu n'étais pas si jolie que ça. Tu étais toute sale, toute fripée à moitié violette, la tête un peu allongée, le nez aplati, tu braillais...

J'éclatai de rire, la faisant sourire. Elle caressa ma joue en retrouvant son sérieux.

- Quoi qu'il en soit, jamais je n'aurais pu aimer autant un autre enfant. Je ne regrette pas mon choix, certaines sont heureuses avec plusieurs bébés, toi tu m'as suffi, tu me suffis largement. Sache, ma chérie, que ce n'est pas la distance que tu as mise entre nous qui m'a fait souffrir, c'est de savoir que, toi, tu souffrais.

- Je ne souffre plus, maman. Je traîne des boulets, j'ai des cauchemars, des angoisses mais je suis heureuse.

- Je sais, et c'est pour ça que j'aime autant Edward. Il m'a rendu ma fille, il t'a fait redevenir toi-même, il te rend plus forte. Je vois comment il te regarde, comment il te protège tout en te poussant, doucement à aller de l'avant, à faire plus. Il ne cherche pas à faire de toi juste une femme, il fait de toi sa partenaire, sa coéquipière. Il te laisse faire ta vie, tes choix mais il est prêt à intervenir, te secourir à chaque instant. Il se soucie de ton bonheur avant le sien, il te comprend, te stimule. Ce que j'admire chez ce garçon, c'est sa capacité à faire tout ça avec un parfait équilibre. Il n'est ni dans la domination, ni dans la soumission.

J'étais abasourdie par les paroles de ma mère. J'ignorais jusque-là tout de ce qu'elle pensait réellement de ma relation avec Edward. Je ne savais juste qu'elle l'appréciait beaucoup et qu'elle savait que nous nous aimions. Jamais je n'aurai imaginé qu'elle ait autant analysé notre couple et la personnalité de mon fiancé.

- Maman... j'ignorais que... tout ce que tu dis, même moi je ne l'ai jamais vu ou compris.

- Tu me sous-estimes ?

- Non mais... Je me sens bête ! Je pensais juste qu'il m'aimait, comme Jacob m'a aimée.

- Jacob t'a aimée. Mais Edward est l'homme de ta vie, Bella. Des âmes sœurs, deux pièces de puzzle qui vont parfaitement ensemble et avec aucune autre pièce. Je suis très heureuse que tu sois partie pour Seattle. Sans ça, tu n'aurais jamais été aussi heureuse de ta vie, même si tu avais rencontré un autre homme qui t'aurait suffisamment aimée pour te faire sentir bien.

- Pourquoi tu ne m'en as jamais rien dit ?

- Parce que c'était à toi de faire tes choix.

- Pourquoi me le dire maintenant ?

- Parce que tu le sais, tu n'es pas réellement surprise. Je ne fais que confirmer ce que tu penses déjà.

Elle avait encore raison. Mon amour pour Jacob et pour Edward était différent, plus fort avec Edward, ce qui me faisait culpabiliser envers Jacob. C'était peut-être pour ça que je refusais de l'admettre à voix haute. Ce n'était qu'une pensée secrète et honteuse.

- Tu devrais dire tout ça à Edward, il serait rassuré. Il croit que tu le prends pour un sex-toy révolutionnaire.

- Il sait parfaitement ce que je pense de lui. Je le lui ai dit.

Je me relevai totalement surprise.

- Quoi ? Quand ?

- À chaque fois que je l'appelais pour le supplier de ne pas arrêter de te chercher durant les sept derniers mois.

- Il ne m'a rien dit...

- Pour que tu penses qu'il t'a cherchée uniquement pour faire plaisir à ta mère ? Malgré tout, ce garçon est pudique et tu penses que c'est son genre de dire : « voilà ce que ta maman pense de moi » et finir par « Alors, on se remet ensemble ? ».

Je grimaçai, non, il serait passé pour un prétentieux et effectivement, j'aurais pris ça plus pour un acte de pitié envers ma mère que pour une réelle tentative de me récupérer.

- Alors ?

- Tu as raison. Encore. Papa le sait ?

- Oui. Et il aime Edward pour les mêmes raisons. Mais ne t'attends pas à ce qu'il lui avoue. Il est trop fier pour ça.

Je souris et pris mon portable.

- Regarde ce qu'ils m'ont envoyé ce matin !

Je montrai la photo qu'Edward avait prise avec mon père, maman éclata de rire et étudia longuement la photo.

- Je voudrais que tu me l'envoies, cette photo est historique ! Preuve de la grande estime que porte ton père à Edward. Tu ne crois pas ?

- Si.

En tant normal, mon père fuyait les photos, ou n'était pas souvent drôle dessus. Edward avait su le convaincre et mon père avait accepté avec plaisir visiblement. J'envoyai la photo sur le téléphone de ma mère et m'installai de nouveau contre ma maman.

- Est-ce que papa est ton partenaire ?

- Oh oui, ma puce. Il n'est pas que mon mari. Et tu devrais lui poser la question.

- Je le ferai. Je t'aime, maman. Je t'aime vraiment très fort et je t'admire. Pour la façon dont tu as été une incroyable maman pour moi, tu l'es toujours ! Je t'admire pour ta force et ton courage. Je t'admire pour être encore si amoureuse de papa. Je vous admire tous les deux pour votre couple. Je veux qu'Edward et moi, nous soyons comme vous jusqu'à la fin. Je suis fière d'être votre fille et j'espère toujours être à la hauteur. D'ailleurs, sache que je garde le nom de Swan. Je serai Isabella Swan-Cullen.

Maman essuya le coin de ses yeux avant de répondre.

- Vraiment ?

- Oui, quand nous avons rempli la demande de licence de mariage, je lui ai demandé s'il serait d'accord. Il a tout de suite accepté, sans chercher à débattre ou négocier. Je voulais Cullen après mon prénom, puisqu'il va être mon mari, mais il m'a dit qu'avant d'être une Cullen, j'étais une Swan, alors Swan devrait rester en première place. Et il avait raison.

- J'aime encore plus ce garçon. Vous serez très heureux ensemble. Il est définitivement plus qu'un beau gosse super sexy !

Je ris et elle se releva. Après une longue étreinte, elle frappa dans ses mains.

- On la fait cette sortie shopping ? J'ai besoin d'une robe pour marier ma fille !

La séquence émotion et confidence sur l'oreiller était finie. Ma mère redevenait celle qu'elle était au quotidien, aux yeux du monde. Une femme enjouée, limite surexcitée. Nous nous préparâmes chacune de notre côté et partîmes enfin pour la virée shopping entre mère et fille. Bien sûr, nous ne parlâmes que du mariage, et au déjeuner, nous appelâmes même Alice pour un faire un point sur la situation. Grâce à ma tablette, toujours avec moi, je notais ce qu'il fallait faire et cochais ce qui était fait. À vrai dire, nous étions prêts. Même les alliances étaient choisies, une surprise d'Edward, mais je lui faisais totalement confiance.

Ma mère finit par trouver sa robe, simple mais chic. Comme nous avions encore du temps, nous continuâmes notre shopping. Je me dégotai quelques robes pour l'été et un nouveau maillot de bain. J'achetai aussi quelques affaires pour Edward, une cravate sur laquelle j'avais mystérieusement flashé. Elle était pourtant simple, en soie bleu marine et avec de très fines rayures noires. Du coup je m'étais sentie obligée d'acheter une chemise, même deux, pour aller avec. Bien que j'étais sûre et certaine qu'il avait déjà largement ce qu'il fallait. Je lui pris aussi un t-shirt absolument parfait, le destin était magique ! Blanc, il y avait écrit "Woman" en noir mais le "Wo" était barré d'une grosse croix rouge pour ne laisser que "Man". J'y voyais une référence à notre histoire de "toi femme" et "moi homme".

Il était 16h quand nous rentrâmes à la maison, et la voiture de mon père était déjà là. Inquiète mais sachant ce qui avait écourté la sortie en mer, j'entrai dans la maison. Mon père regardait la chaîne sportive à la télé avec une bière et... Julia Roberts, la petite chienne de maman, sur les genoux. C'était troublant.

- Vous êtes rentrés quand ?

- Il était moins de midi. Nous étions à peine sortis du port qu'il était déjà tout vert et commençait à tourner de l'œil. On a passé plus de temps à préparer le bateau que dessus.

- Je suis désolée, papa.Je lui avais dit.

- Il a essayé, je ne lui en veux pas.

- Et il est où ?

- Dans ta chambre, il se repose je crois. J'avais jamais vu quelqu'un d'aussi malade sur un bateau. On avait même pas largué les amarres qu'il vomissait déjà !

- L'idiot ! Je monte le voir.

- Où est ta mère ?

- Je suis là !

Maman arriva avec ses sacs, mon père sembla rassuré et moi je montai dans ma chambre après être passée dans la cuisine afin de prendre quelques médicaments pour Edward. Lorsque j'entrai dans la pièce, les rideaux étaient tirés, la pièce était sombre et Edward dormait dans le lit, serrant un coussin, le mien, dans ses bras. Brad Pitt aussi était là, il était assis sur ma table de nuit et fixait son maître en balançant doucement sa queue de droite à gauche, ou de gauche à droite, au choix. Doucement, j'allai m'asseoir sur mon lit et caressai la joue d'Edward,

- Bébé ?

- Non, c'est Renée !

Il ouvrit les yeux en sursaut et roula sur le dos en soupirant.

- Pas drôle.

- Désolée. Comment tu te sens ?

- Malade et humilié. Dis-le.

- Je t'avais prévenu. Tu as mal quelque part ?

- Au ventre et à la tête.

Je me levai pour aller dans la salle de bain, je lui ramenai un verre d'eau et lui tendis avec un comprimé de paracétamol. Il se redressa dans le lit et prit les médicaments sans se faire prier.

- Merci.

- De rien. Repose-toi.

- J'ai jamais été aussi malade. Ça n'a pas arrêté à partir du moment où je suis monté à bord.

- Épargne-moi les détails, s'il-te-plaît.

- Tu es fâchée ?

Je ris et passai ma main dans ses cheveux.

- Non, mon chéri, je ne suis pas fâchée. Mais ça n'a rien de sexy. C'est plutôt dégoûtant. Je vais ouvrir les rideaux et la fenêtre. On crève de chaud ici.

Il hocha la tête et se rallongea dans le lit, toujours sous l'œil attentif de Brad Pitt. Après avoir aéré la pièce, j'allai de nouveau m'asseoir sur le lit.

- Je retourne avec mes parents.

- Ok. Je te rejoins plus tard. Mais ça va déjà mieux.

- Tu survivras. C'est qu'un mal de mer.

- En fait, c'était une ruse pour que tu sois mon infirmière.

Je souris et me penchai pour embrasser sa joue.

- C'est ça, oui. En tout cas, je t'aime.

- Moi aussi, mon amour. Je n'ai pensé qu'à toi sur ce fichu bateau ! Comment a été ton après-midi ?

- Très bien. Je t'ai ramené deux,trois trucs. J'ai beaucoup discuté avec ma mère. Mais je t'en parlerai quand tu seras moins vert !

- Ce soir au dîner.

- On sort quand même ?

- Oui. Laisse-moi encore une heure ou deux et je serai le Edward de tes rêves !

Je ris, l'embrassai dans le cou et me levai.

- Ok, à dans une heure ou deux alors. Je te laisse avec Brad Pitt. Il te surveille. Je vais juste mettre mon maillot de bain.

- Je peux regarder ?

- Pour ça t'es pas malade !

Il rit et j'enfilai mon nouveau maillot en me déshabillant devant mon fiancé sans aucune pudeur. Une fois prête, il me complimenta, il avait même retrouvé des couleurs.

- Allez, je vous laisse les garçons, pas de bêtises hein ?!

Edward sourit avant de regarder Brad Pitt qui resta imperturbable, toujours assis à le regarder. Ce chat était... spécial ! Je remis ma robe, Edward ferma les yeux et je quittai la chambre pour rejoindre mes parents dans le salon, enfin seulement mon père toujours devant sa télé.

- Maman fait quoi ?

- Elle m'a raconté votre sortie et là elle range ses achats. Comment va Edward ?

- Il vivra.

- Tant mieux.

- Papa, je peux te poser une question ?

- Bien sûr.

- Est-ce que maman est ta partenaire ?

Mon père se figea. Il ne répondit pas tout de suite. Il prit le temps d'éteindre la télé et de se lever pour me faire face. Il posa ses mains sur mes épaules et planta son regard dans le mien.

- Isabella. Je suis flic, j'ai passé des années avec un coéquipier, certains bons, d'autres moins. Mais ma petite fille, je peux t'assurer que ta mère est la meilleure partenaire que j'ai pu avoir dans ma vie. Elle le restera jusqu'à la fin. Elle m'a raconté, brièvement, votre conversation de ce matin. Je pense comme elle, Edward sera ton coéquipier parfait. Mais un très mauvais second sur un bateau.

Je ris et pris mon père dans mes bras.

- Merci, papa. Je vais dehors lire un peu. Je veux être toute bronzée quand tu me conduiras à l'autel !

- D'ailleurs à ce propos... je suis très touché que tu conserves ton nom.

- Je suis restée combien de temps là-haut ? 2H pour que maman te raconte tout ça ?

- Elle a une technique de résumé que j'ai appris à comprendre.

Je l'embrassai sur la joue et allai m'installer dehors. Deux heures plus tard, j'avais avancé de dix pages dans mon livre, j'en avais eu vite marre et décidé de plus profiter du soleil.

- Bouge, Swan.

Je levai la tête vers Edward, il retira son t-shirt pour rester en short de bain et attendait que je lui fasse une place sur le transat.

- Bien, mon capitaine.

Il me fit un sourire en coin et s'allongea contre moi, sa tête sur mon épaule, un bras en travers de ma taille et nos jambes entremêlées.

- Et à l'avenir, tu me parleras un peu mieux.

- Je me demandais quand tu allais réagir.

- Hum... tu vas mieux ?

- Oui. Ça va. Tiens, raconte-moi la vraie histoire de la petite sirène histoire que je sois définitivement dégoûté de la mer.

- Sérieux ? Je vais briser un autre mythe.

- Foutu pour foutu.

- Ok. Le début ne change pas, elle sauve un prince, en tombe amoureuse et fait un pacte avec une sorcière. Des jambes contre sa langue. Elle accepte, sauf que lorsqu'elle marche, ça lui provoque des douleurs comme si elle marchait sur des couteaux. Si elle n'épouse pas le prince, elle se transforme en écume de mer. Le prince l'aime bien, mais il n'est pas amoureux. Il en épouse une autre. Les sœurs de la sirène lui apportent un couteau, si elle tue le prince, elle sera de nouveau une sirène. Elle refuse et meurt. Rien à voir avec une petite rouquine qui chante et danse avec un crabe et un poisson.

- Hum... moins traumatisant que La Belle au Bois Dormant. Mais quand nous aurons des enfants, je m'occuperai de raconter les histoires.

Je ris et caressai son bras distraitement.

- Tu veux des enfants très vite ?

- T'es enceinte ?

- Non ! Je me demande c'est tout.

- Je voudrais des enfants quand tu seras prête.

- Et si je ne le suis jamais ?

- J'aurais le plaisir de t'avoir pour moi tout seul jusqu'à la fin de nos jours.

Je frissonnai. Savoir qu'un jour nous serons inévitablement séparés me faisait très peur. Comme s'il lisait dans mes pensées, il répondit.

- Pas avant très très longtemps, Bella. Ne pense pas à ça.

- Désolée.

Il ne dit rien se contentant juste de faire glisser sa main sur mon ventre jusqu'à ma poitrine et de l'introduire dans le bonnet droit de mon maillot.

- Edward !

- Quoi ?

- Et si mes parents débarquent ?

- J'aime prendre des risques. On dîne où ce soir ?

- Chinois.

- D'accord, ça me va.

Je secouai la tête mais ne cherchai pas à enlever sa main qui caressait avec délice mon sein. Après une bonne heure de papouilles et de papotages divers, nous montâmes nous changer et partîmes pour notre dîner. Durant le repas, je parlais de la mise au point sur le mariage que j'avais faite avec Alice. Il m'informa que ses grands-parents avaient confirmé leur venue, nous avions donc tous nos invités. Je parlais ensuite de la conversation que j'avais eue avec ma mère. Pendant un bref instant je l'avais vu rougir.

- J'aurais peut-être dû t'en parler...

- Non et je ne t'en veux pas.

- Tu n'es pas en colère parce que j'ai eu quelques contacts avec tes parents, surtout ta mère ?

- Non. Absolument pas. En fait, il vaut mieux que je ne le sache que maintenant. Si tu me l'avais dit tout de suite, j'aurais cru que tu voulais juste me retrouver pour faire plaisir à mes parents.

- Ce qui n'est absolument pas le cas.

- Je sais. Mais peut-être que j'aurais réagi comme ça. Bref, ce que je veux dire, ce que je pense, c'est que c'est extrêmement touchant de savoir que mes parents t'aiment autant.

- Tu sais, avec ce qui se passe dans ma propre famille, je pense qu'à l'heure actuelle j'ai plus d'affection pour tes parents que pour les miens. C'est un peu déstabilisant même.

- Comment ça ?

- Eh bien, mon père ne s'est jamais occupé de moi comme le tien l'a fait ce matin.

Il baissa le regard sur son assiette et je l'observai en silence pendant un moment.

- Edward, tu veux vraiment qu'on se marie maintenant ? Tu es totalement heureux pour ça ?

Il releva la tête, le visage à la fois paniqué et en colère, il saisit ma main et la serra dans la sienne.

- Isabella, bien sûr que je suis heureux ! Je ne l'ai jamais été autant de ma vie depuis que nous sommes ensemble. Certes, il y a eu quelques problèmes mais ça n'enlève aucun des sentiments que j'ai pour toi. Je t'aime comme un fou, je ne rêve que de ça, me marier avec toi, t'avoir à moi... jurer devant Dieu que je n'aimerai que toi. Même si tu ne crois pas en Dieu !

Il porta ma main à ses lèvres pour l'embrasser.

- Bella, je sais que tu t'inquiètes pour moi. Le truc c'est que j'ai besoin de toi, j'ai besoin de te savoir à mes côtés, j'ai besoin que tu sois ma femme, j'ai besoin de ce bout de papier. Ça me rassure et je me dis qu'avec toi, près de moi, ensemble et mariés, alors je serai invincible. Je me sens déjà fort quand tu es là, alors marié avec toi, je serai super puissant. C'est toi qui me donnes tout ce courage et toute cette force. Tes parents ont raison, tu es mon âme sœur, ma partenaire, ma coéquipière, mon bras droit... tu es tout, Bella. Absolument tout. Tu veux savoir si je suis prêt à me marier ? Si je suis suffisamment heureux ? La réponse est oui. Je n'attends que ça ! Je ne rêve que de ça.

Je baissai les yeux et souris. Je ressentais la même chose pour lui. Si j'avais trouvé la force d'avancer, si je la trouvais encore, c'était pour lui, grâce à lui. Entendre ses paroles me rassuraient, me flattaient et me faisaient l'aimer encore plus fort.

Je sursautai quand mon téléphone, posé sur la table, vibra entre nous, faisant éclater notre petite bulle. Edward libéra ma main après un dernier baiser et je regardai mon téléphone.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Rien, il s'est juste éteint, plus de batterie.

- Isabella Swan n'a plus de batterie ?! Et si j'ai besoin de caler un rendez-vous ?

-Isabella Swan n'a pas de contrat qui l'associe à Monsieur le Grand Patron. D'ailleurs, tu veux un contrat de mariage ?

- Euh... non. J'avoue ne pas y avoir pensé. Tu ne te maries pas pour l'argent vu que tu es aussi riche que moi.

- Et si j'en voulais plus ?

- Et si moi, j'en voulais plus que ce que j'ai déjà ?

- Pas de contrat. Je prends le risque !

- Soyons fou ? On y va ?

Je regardai ma montre, presque minuit. Nous nous levâmes de table et nous nous dirigeâmes vers la caisse. La serveuse qui devait avoir des crampes aux zygomatiques à force de sourire à Edward nous tendit l'addition. Mon fiancé s'en saisit avant de fouiller dans la poche de sa veste... puis la poche de droite... puis celle de son jean... puis il fouilla de nouveau sa veste. Il jeta un regard à notre table. Rien n'était dessus. Il finit par me regarder en écarquillant les yeux. J'éclatai de rire.

- Non ! Sérieusement ? Tu me fais le coup de « j'ai oublié mon portefeuille » ?

- Je suis qu'un crétin aujourd'hui ! Je suis désolé, bébé. J'étais certain de l'avoir pris en partant. Je n'ai même pas mon portable, pas de papier rien... juste les clefs de voiture !

Je riais toujours alors que je tendais ma carte à la serveuse.

- Finalement, vu comment ça commence, je vais demander un contrat de mariage.

- Je te rembourserai.

- Ne sois pas plus bête que tu ne l'es déjà. Pour une fois que c'est moi qui invite.

- Ouais. Cette journée est vraiment pourrie !

Je me hissai jusqu'à sa joue afin de l'embrasser.

- C'est pas grave. Viens, on va rentrer et tu vas me rembourser en nature jusqu'à ce que je m'évanouisse !

Je repris ma carte sous le regard choqué de la serveuse. Fausse prude ! Edward avait un sourire pervers très sexy. Une fois dans la voiture, Edward vérifia que son portable et son portefeuille n'était pas dedans, puis nous prîmes la route en direction de chez moi tout en longeant la plage.

- Oh c'est pas vrai.

- Quoi ?

- Putain de journée ! Merde !

Je fronçai les sourcils et regardai le tableau de bord. Tous les signaux étaient allumés en rouge.

- Le coup de la panne maintenant ?

- On dirait. On est loin de chez tes parents ?

- À pieds ça fait un bout de chemin, en voiture 10 minutes.

- Je vais me garer. Ça commence à fumer et je voudrais pas cramer le moteur. Il doit manquer d'huile.

Super ! Après s'être garé sur le bas côté, il ouvrit le capot de la voiture, celle de ma mère. Qu'il y ait un problème ne m'étonnait pas, elle ne s'inquiétait jamais quand un voyant s'allumait.

- Tu as une lampe torche ou un truc du genre ?

- Non et mon portable est à plat. Toi tu l'as oublié.

- Je vois rien, putain.

- On ne peut pas tenter d'aller jusqu'à la maison ?

- Essaye de la démarrer.

J'allai donc exécuter son ordre... mais impossible de la faire repartir. D'un geste de colère, Edward referma le capot d'un coup sec, à m'en faire sursauter. Il jura avant de regarder autour de lui.

- Edward, on va rentrer à pieds ce n'est pas grave. On verra demain pour la voiture.

- Mais tu as dit que c'était loin. Tu crois que ton père ou ta mère pourrait venir nous chercher ?

- On ne va pas les ennuyer pour si peu. On va marcher.

- Je vais aller voir dans le bar là-bas si je ne peux pas appeler. Donne le numéro de chez toi s'il te plaît.

Au moins il y avait un « s'il te plaît ». Je soupirai, sachant qu'il était inutile de débattre. Il était en colère, énervé et têtu. Refusant de me disputer avec lui, je pris un stylo dans mon sac et allai noter le numéro dans le creux de sa main.

- Merci, reste-là, je reviens.

- Hey, Edward, ce n'est pas grave. Ne sois pas stupide. Je t'épouse toujours malgré cette journée étrange.

Il me fit un bref sourire, embrassa mon front et s'éloigna vers le bar d'où résonnait une forte musique un peu plus loin. Installée sur le siège passager, les portes verrouillées, j'attendais qu'il revienne. Sauf que c'était long... ça faisait dix minutes et il n'était toujours pas là. Je commençais à avoir peur, à stresser pour je ne sais quelle raison. Inquiète, j'attendais encore cinq minutes puis finis par sortir de la voiture.

Prudemment, j'avançai vers le bar, cherchant le visage de mon fiancé. Quand je vis le nom du bar, je fermai les yeux un bref instant. C'était celui de James. Il y avait un monde fou. Je me rappelais qu'il fêtait ses fiançailles, visiblement la petite vingtaine s'était vite transformée en centaine. Je tremblai littéralement de peur. Incapable d'avancer plus et à deux doigts de m'effondrer en larmes, je rebroussai chemin. Le souffle court et le cœur qui menaçait d'exploser, je m'appuyai contre un mur un peu à l'écart de la foule. Avec de la chance, Edward m'attendait déjà à la voiture.

- ... puis vas-y que je l'invite à la soirée, à boire un coup au mariage... blablabla. J'ai cru que j'allais les tuer !

- Relaxe, elle ne viendra sûrement pas.

- Et si elle s'en souvient ? Il est complètement fou ! On devrait l'éviter plutôt que de l'inviter à nous voir !

- Elle vous aurez déjà reconnus, elle ne vit pas ici. Jacob ne nous a pas identifié et il ne pourra jamais le faire. il faut te détendre, une mariée stressée c'est moche !

- J'ai vu son mec dans le bar.

- Tu dois te détendre ! Arrête.

- On a volé cette fille, vous alliez la violer et vous avez tabassé son mec à mort ! Comment tu veux que je me détende !

Je fus frappée par l'horreur, la peur et la rage. C'était eux ? Ces gens qui parlaient qui m'avaient agressée ? Eux qui avaient tué Jacob ? C'était à cause d'eux que ma vie était un enfer depuis plus d'un an ? Sans réfléchir, sans mesurer les risques de mon acte, je m'avançai vers eux, j'entrai dans cette ruelle. Victoria et un autre type, à l'allure d'un videur, baraqué, grand et terrifiant, discutaient en fumant leur cigarette. Quand ils me virent, ils se redressèrent en jetant leur mégot. Je compris à cet instant que j'avais fait une bêtise. Une énorme bêtise.

- Bella ! Qu'est-ce que tu fais là ?

- C'était vous ? Vous qui m'avez agressée et tué Jacob ! C'est à cause de vous !

Sachant désormais très bien que je me condamnais, voire probablement à mort, je ne pus m'empêcher de sortir ma haine.

- Vous avez détruit ma vie ?! Vous avez pris celle de Jacob ! Ma vie est un enfer depuis ce soir-là ! Je ne dors plus, j'ai peur en permanence,je me suis renfermée ! On m'a traînée dans la boue ! À cause de vous !

- Oh ça va ! Tu n'as pas l'air si malheureuse ! Tu vas te marier à Ken !

- Espèce de salope ! Tu savais et tu viens tranquillement t'asseoir à ma table, avec mes parents et ton enfoiré de petit copain !

Bien trop rapidement pour moi, Victoria se rua sur moi en me planquant contre le mur, mon corps rencontrant douloureusement la pierre froide.

- Fais attention à ce que tu dis, princesse ! Rien ne nous empêche de terminer ce que nous avions commencé !

- Vic arrête !

- Arrêter quoi, Laurent hein ? Cette pute sait tout, elle va aller pleurer dans les bras de son papa riche et nous on sera enfermés !

- Vous ne méritez que ça !

J'avais articulé tant bien que mal alors qu'elle me tenait par la gorge. Elle frappa mon ventre avec son poing, me faisant geindre de douleur.

- Ferme-la ! Je pense qu'on peut quand même profiter et finir le travail... histoire de ne pas avoir fait tout ça pour rien !

Sur ce, elle souleva elle-même ma robe et je sentis sa main rejoindre ma culotte. Seigneur.

- Victoria arrête !

Elle arrêta son geste, se tournant vers le dénommé Laurent.

- Quoi ? On a le droit, non ? James l'a toujours préférée à moi ! Je veux savoir pourquoi ! Je veux savoir si elle baise mieux que moi ! Si elle vaut le coup ! Je veux savoir ce que ça fait !

Pendant une seconde, une toute petite seconde j'ai cru que j'étais sauvée qu'il allait la raisonner. Mais non.

- Très bien. Mais je passe après.

- On la finira ensemble.

Je poussai un cri, j'appelai à l'aide alors qu'elle soulevait une nouvelle fois ma robe et qu'elle abaissait ma culotte. La musique autour de nous était trop forte, nous étions si proches de la foule mais pourtant si loin. Même s'ils ne me tuaient pas, je mourrais quand même ce soir. Je me débattis autant que possible, mais Laurent m'immobilisa. Je poussai un ultime cri de détresse avant que sa main ne recouvre ma bouche. Je fermai les yeux quand je sentis les doigts de Victoria prêts à me salir.

Pourtant, alors que j'attendais de subir l'horreur, Victoria se trouva subitement derrière moi. Me faisant une clef de bras et serrant sa main sur ma gorge. Par terre, Laurent se battait, enfin il se faisait battre, par Edward. Je criai de nouveau, appelai à l'aide, me débattai mais Victoria était très forte et moi terrifiée. Edward avait le dessus. Il frappait comme jamais je ne l'avais vu faire sur Laurent. Ses coups tombaient de plus en plus vite et de plus en plus fort.

Par une porte dérobée, je vis James arriver. Il regarda la scène avec peur et incompréhension. Puis il me regarda moi. Nous étions perdus. Tout allait recommencer. James allait aider Laurent, ils allaient battre Edward jusqu'à la mort lui aussi. Comme pour Jacob.

- James, s'il te plaît !

J'étais désespérée. Désemparée. Je pleurai et implorai son aide. Par ma faute, Edward fut distrait par l'arrivée de James et Laurent en profita. Il frappa Edward au visage, je criai... ça recommençait. Puis il poussa Edward si fort contre le mur que je réussis à entendre le bruit de la tête de l'homme que j'aimais, s'écraser contre la pierre.

- Non ! Edward, non ! James ! S'il te plaît ! Pitié ! EDWARD ! EDWARD RESTE !

Edward était sur le sol, inerte suite au choc. Laurent allait se remettre à le frapper mais James l'en empêcha. Folle de rage à présent, je rassemblai toutes mes forces, l'adrénaline me rendait plus forte. Edward m'avait appris à me battre, à frapper. J'administrai alors un puissant coup de coude dans les côtes de Victoria. Elle fut déstabilisée et me lâcha. Je me tournai alors face à elle et la frappai de mon poing au visage. Étourdie, elle tituba et j'en profitai pour me ruer vers Edward. James avait fini par assommer par je ne sais quelle manière Laurent et s'occupait maintenant d'immobiliser Victoria.

En me laissant tomber par terre, sans écouter la douleur de mes genoux frappant le sol, je me jetai sur Edward. Il était toujours inconscient. Je criai son prénom, j'implorai le ciel de me le laisser. Je vous en supplie Seigneur, laissez-le-moi ! Je ne pouvais pas le perdre, pas comme ça, pas encore ! Lorsque mes mains tremblantes trouvèrent l'arrière de sa tête, je m'effondrai encore plus lorsque je sentis et vis son sang sur mes doigts.

- Je t'en prie, Edward ! Ne m'abandonne pas ! J'ai besoin de toi ! Tellement besoin de toi ! Reste avec moi...

J'étais à genoux près du corps d'Edward, ma tête dans son cou, mes mains agrippées à sa chemise, les yeux brouillés par les larmes, mon esprit empli de désespoir, mon corps meurtri et douloureux. Peu à peu, la lumière que j'avais si férocement maintenue allumée en moi, s'éteignit. Je ne criais plus, je chuchotais, je parlais à Edward, je suppliais qu'on me le rende, je le suppliais de se battre. Pourquoi la vie était-elle si cruelle avec moi ?

- Bella ! Oh seigneur !

Je levai les yeux, sans bouger. C'était mon père.

- Les secours arrivent, ma chérie !

Il vint près de moi, mais lorsqu'il me toucha, je me mis à hurler comme une furie. Je vis l'effroi dans ses yeux mais il s'éloigna. Moi, je repris ma position contre Edward en continuant de murmurer mes prières.

Sauvez Edward...

La police arriva.

Pitié sauvez Edward...

Les secours suivirent.

Bats-toi Edward...

Et puis plus rien.

Edward...

Le noir... le néant.

Edward...


Et voilà... C'est fini...

Merci de m'avoir suivit dans cette aventure avec "Repartir avec toi"

Merci pour les bonnes et mauvaise choses...

J'espère que ces 40 chapitres vous auront plus.

N'hésitez pas à commenter.

Merci encore à tout le monde !

j'ai pas fini ! BONNE NOUVELLE !

LA SUITE DANS LE TOME 3 !

RETROUVER LES AVENTURES DE BELLA DANS UNE NOUVELLE PARTIE DE SA VIE.

ET CA COMMENCE LA SEMAINE PROCHAINE !

LE TITRE SERA " REPARTIR ENSEMBLE"

ALORS CONTENTE ?

A LA SEMAINE PROCHAINE.

BISOUS !

LEXI.