NDA : Alors je réécris mon commentaire car ff a eu le don de buguer pendant que je sauvegardai le Doc. Je crois que j'arriverai jamais à tenir mes délais pour cette fanfiction. Mais bon j'ai moins de retard que la dernière fois, je m'améliore, non ? *yeux de chiens battus* J'ai eu un mal fou à commencer ce chapitre, bien trouvant la partie qui bloquait, après j'ai tout écrit d'un coup, en l'espace de trois petits jours, alors qu'après chaque partie, j'ai besoin de faire une pause normalement. On rentre dans une partie plus sombre, plus dure, plus citronné de l'histoire qui commence à justifier le rating de cette fanfiction. Ce chapitre est plus long que normalement, je me suis d'ailleurs pas mal lâcher sur la partie de Peter x) Je remercie les personnes qui continuent de me lire malgré les délais d'attente entre chaque chapitre :) Bonne lecture :3


RARs :

Viovio : Merci car j'essaie de mettre la même "qualité" dans chacun de mes chapitres. Donc je suis heureuse que tu le ressentes comme ça.
Tu aimes même mes délais d'attente entre chaque chapitre ?/PAN Merci :3
Ils ne savent même pas eux ce qu'ils se passent entre eux x) Après c'est le début donc ils ont le temps de s'en rendre compte disons x)
Merci pour cette review, en espérant te revoir au prochain chapitre :3

Amandine : Merci ! Alors autant écrire Peter vient hyper naturellement, autant écrire Wendy, me prend la tête. Ça a été plus facile pour ce chapitre car il y avait Tootles et James pour alléger disons x) Je ne suis pas prête d'arrêter cette fanfiction, j'ai encore pas mal d'idées pour nos héros. Donc pas de soucis de ce côté-là. Merci pour ta review en tout cas :3


Playlist à écouter :

Peter : EXCF - We Are The Hearts

Wendy : The Script - The End Where I Begin

John : Hayley Kiyoko - This Side of Paradise


Un peu excentré des autres clubs londoniens, se tenait " La Crique aux Sirène ", lieu connu essentiellement par la jeunesse dorée et par le bouche à oreille. Le club ne se tenait pas en surface mais en profondeur. La gérante du club avait acheté les sous-sols des boutiques aux alentours, pour y installer le club. La porte d'entrée à cet endroit, un bâtiment à un étage de 2 mètres de largeur qui donnait juste sur un escalier qui rendait vers ses dits sous-sols. Les personnes qui passaient devant le bâtiment se demandait souvent pourquoi autant de personnes attendaient devant ce si étroit édifice.

Une voiture s'arrêta à quelques mètres de là. Le chauffeur descendit précipitamment de la voiture et ouvrit la portière à un jeune homme roux. Peter avec ses lunettes de soleil Ray-ban aux verres verts, son chapeau melon vert en feutre vert posé légèrement en arrière, où était accroché bien évidemment sa fameuse plume rouge, ne prit même pas la peine d'emprunter la file d'attente et passa devant toutes les jeunes personnes qui attendaient. Le videur en le voyant, lui fit un signe de tête et le laissa passer, lui permettant d'accéder à la Crique.

Peter laissa promener son regard autour de lui. Le plafond était un immense aquarium où déambulait poissons en tout genre, de toute couleur et de toute mer. Le sol était en granit noir, des sortes de rochers qui étaient en fait des promontoires pour les sirènes des lieux, maquillés en écailles qui se déhanchaient lascives et joueuses au son de la musique, protégées par les mains trop conquérantes par leurs barreaux de corail. Le DJ était à part dans son rocher en forme de crâne et évoluait dans la musique, indifférents aux possibles demandes avinés des clients du club. Les serveurs et serveuses étaient habillés de noirs avec du maquillage en forme d'écailles sur le corps et le visage plus sombre, plus terne que celui des sirènes. Ces dits serveurs trouvaient leur comptoir dans tout le pan d'un mur, sculpté dans du bois flotté, des algues pendaient par endroit, le quelque peu de lumière qu'il y avait sortait de lampes, spots en forme de coquillage translucides.

Le coin VIP était constitués de fauteuils taillés dans des rochers de granit et dans du bois flottés, agrémentés de coussins de teintes aqueuses qui rendait le tout très confortable. Peter en habitué se dirigea vers lui et s'installa dans son coin habituel et prit une nouvelle fois place dans un immense fauteuil en bois flotté aux allures de trône. Peter enleva ses lunettes et jeta un regard à sa droite Tootles était là, à regarder d'un air absent la foule qui se mouvait lascivement. Il ne l'avait pas attendu pour lancer les festivités apparemment. Peter leva un doigt, quelques secondes après un serveur apparu avec son cocktail habituel : l'Abime orageux. Peter le sirota en laissant son regard dérivé sur les silhouettes féminines qui se déhanchaient sur le rythme entêtant que leur imposait le DJ.

Son regard s'arrêta sur une jeune fille avec des cheveux châtains aux reflets roux, qu'elle avait bouclés, ces yeux bleus tiraient un peu trop vers le gris, ces lèvres n'étaient pas autant charnues qu'il aurait souhaité, mais bon elle ferait l'affaire.

« Encore une fille qui lui ressemble, comme c'est étrange. » dit Tootles d'un ton ironique non dissimulé, en suivant son regard.
« Et qu'est ce que ça peut bien te faire ? » dit Peter en reprenant une gorgée.
« - Moi, rien. Je m'inquiète juste pour ta santé mentale.
- Je vais très bien.
- À d'autres. Tu en es venu à utiliser son petit-frère, pour l'atteindre.
- Je n'ai rien faire encore.
- Mais ça ne saurait tarder n'est ce pas ? »

Peter sourit en coin comme pour approuver le raisonnement de Tootles.

Il ne lâchait pas des yeux la jeune proie qu'il avait repéré.

« - Peter.
- Quoi ?
- Tink a des ennuis. »

Peter se redressa et ses yeux parcoururent avec urgence les lieux. Il la trouva très souriante, trop souriante et plaquée contre un mur par un grand châtain, qui à mieux y regarder avait sa main autour de son cou gracile.

Peter se leva suivi de Tootles et de quelques autres, et se dirigèrent vers Tink et son agresseur infortuné. Les gens s'écartèrent rapidement de leur chemin, même le DJ baissa un peu la musique, histoire de faire bonne mesure devant lui.

Peter saisit le mec par l'épaule, surpris le gars se retourna vers lui et lâcha la gorge de Tink. Il n'eut pas le temps de finir de se retourner que Peter lui faisait un croche-patte. Le mec se retrouva au sol. Peter se baissa vers sa cheville et sortit sa dague de son étui. L'infortuné n'eut pas le temps de réaliser ce qu'il lui arrivait que Peter était assis sur lui avec un de ses bras compressés sur son cou, il faisait tourner habilement la dague juste au dessus de son visage.

« Je ne crois pas te connaître, c'est pourquoi tu as une chance de t'en sortir vivant cette fois. » dit Peter d'une voix très calme en regardant sa main qui faisait tourner la dague avec extrême attention. « Car après tout, tu dois être un nouveau arrivé, donc tu ne connais pas les règles. Mes règles. » dit-il toujours très posément en commençant à tourner de plus en vite l'arme blanche. « La jeune fille, très joyeuse et très jolie en effet que tu t'apprêtais à violer contre son gré, fait partie de ma bande. » dit-il d'un ton ton toujours détaché, accélérant encore la rotation de la dague. « Et on ne touche pas à ma bande. Tu dois te dire que je suis totalement cinglé, qu'on va me virer comme un malpropre et que tu pourras retourner à tes affaires. Ça se serait sûrement passé ainsi dans un autre club, dans une autre ville, avec une autre fille. Mais tu n'as vraiment pas de chance, car ceci est Mon univers et j'y ai tous les droits. »

Peter afficha un sourire carnassier et plaça très rapidement la lame de la dague entre son bras et le menton du monsieur, et figea son regard dans le sien. Il avait le regard effrayé au possible, son front suait comme s'il se trouvait sous un soleil de midi en plein milieu de l'été, la figure rouge car au fil des minutes il avait de plus en plus de mal à respirer. Peter se rapprocha de lui, incisant très légèrement la peau du cou.

« Donc tu vas oublier tes espoirs de vengeance envers moi, tu vas déguerpir d'ici très rapidement et si je te recroise un jour, ma lame ne s'arrêta pas là. Compris ? Prêt à respecter les règles du jeu ? »

L'homme essaya sans grands efforts d'exprimer son approbation. Enfin rien de bien audible pour Peter qui décida d'augmenter la pression sur son bras qui lui coupait légèrement sa respiration.

« Allons, fais un effort, je n'ai pas vraiment envie de passer ma soirée à ça. »

L'homme hocha légèrement la tête en signe d'approbation. Peter se releva souplement, prit le mouchoir que Tootles lui tendait et essuya la lame légèrement rougie de sa dague. Il remit correctement son chapeau, puis il s'adressa aux videurs qui s'étaient approchés et leur dit :

« Virez-le moi. »

Les deux videurs prirent chacun un bras du pauvre homme et le trainèrent à l'extérieur. Peter se pencha et rangea dans son étui à la cheville sa dague. Puis il s'approcha de Tink et lui caressa très doucement la joue avec le dos de sa main. Elle avait les yeux complètement dilatés, elle sautillait partout, puis s'arrêtait soudainement pour se balancer ensuite lascivement au rythme de la musique que crachaient les enceintes aux volumes redevenus habituels à la fin de "l'altercation".

« Combien de verres de ta copine la fée verte, tu as pris, Tink ? » lui demanda doucement Peter.

Tink ne le lui répondit qu'à son étrange manière quand elle était trop défoncée pour formuler des paroles cohérentes. Elle se mit à chanter la chanson "Ten More Days" d'Avicii. Peter en conclut qu'elle en avait bu dix verres d'absinthe verte. De quoi être loin pendant relativement longtemps sans être trop mal, le lendemain. Peter se tourna vers Tootles et lui dit :

« Tu vas me l'asseoir. Je dois régler une affaire et je la ramènerai. » dit-il tout en envoyant un sms à son chauffeur pour qu'il soit d'ici une demie-heure.

Tootles hocha la tête et murmura dans l'oreille de Tink qui lui sourit, puis le suivit docilement jusqu'au carré VIP, suivi des autres Garçons Perdus qui s'étaient déplacés.

Peter jeta un regard circulaire autour de lui et repéra sa proie de la soirée. Il aurait aimé avoir plus de temps pour l'apprivoiser elle et ses règles de jeu, mais bon, il allait falloir être un peu plus vif. Il remarqua que le regard de la jeune fille s'était figé un peu plus longtemps que normalement sur lui. Il avança donc vers elle, ne la lâchant pas du regard. La jeune fille se mordit les lèvres et observa tout en continuant de danser, sa progression vers elle. Il la frôla puis partit, avant d'aller s'adosser au bar. Il compta quinze secondes et la jeune fille l'avait rejoint.

« Salut, je m'appelle Sarah. »

Elle avait une assez jolie voix, mais un peu trop aigüe peut-être. Peter se tourna vers elle et lui sourit en coin. Il la sentit baissé à moitié ses barrières, il lui posa sa main sur la sienne et lui fit des caresses circulaires.

« Enchanté, Peter. »

Il la savait presque prête à jouer ses règles. C'était limite trop facile. Il lui prit la main et déposa un léger baiser dessus tout en ne la lâchant de son regard hypnotisant.

« Très enchanté. »

Puis il lâcha sa main. Elle afficha une moue déçue. Peter ricana intérieurement. Vraiment trop facile. La main de Peter fit des aller-retours dans le dos de son interlocutrice. Elle se mordit la lèvre, brûlante de désir pour lui. Un... Deux... Trois :

« Tu ne veux pas qu'on fasse connaissance autre part ? » lui dit-elle en se penchant vers lui.
« Disons que je suis légèrement pressé, mais on pourrait trouver un arrangement. » lui dit-il avec un sourire plus marqué.

La jeune fille comprenant le message, hocha la tête. Peter lui prit la main et se dirigea vers les toilettes masculines qui étaient vides. Il verrouilla la porte. Puis il se jeta sur les lèvres de sa proie, elle gémit rapidement contre ses lèvres. Peter la prit par les hanches et la déposa sur le lavabo, ne décollant pas leurs lèvres. La jeune fille se mit à onduler des hanches contre lui. Peter lui descendait le haut de sa robe bustier, puis sa bouche s'affaira sur le cou pendant que ses mains étaient occupés par les seins de la jeune fille. Il l'entendit atteler très rapidement. Elle avait délogé son chapeau de sa tête et s'accrochait à ses cheveux contre si sa vie en dépendait.

Puis quand Peter lui mordit un peu trop longtemps le téton, elle se mit enfin en mouvement. Elle commença à détacher les boutons de la chemise verte de Peter, puis elle défit sa ceinture et déboutonna son jean. Puis elle caressa son torse. Les mains de Peter quand à elles descendirent plus bas sur le corps de la jeune fille, il retroussa la robe de la jeune fille, descendit rapidement le si gênant sous-vêtement. Puis après quelques minutes de caresses qui faillirent mener à l'extase sa proie, il sortit un préservatif, descendit son boxer, l'enfila sur son membre engorgé puis rentra d'un coup dans son antre.

Pendant plusieurs minutes il rentra et sortit de son antre avec expertise et rapidité, arrachant des cris de plaisir à sa partenaire. Puis quand finalement elle se contracta autour de lui, en poussant un cri plus fort que les autres, il relâcha la tension dans son membre et sortit d'elle. Une minute plus tard, une fois sa respiration retrouvée, il retira la protection, la jeta et il se rhabilla. Puis il se lava les mains, il se recoiffa rapidement et il remit son chapeau sur ses cheveux parfaitement. Puis quand il allait sortir, la jeune fille semblant se réveiller de son voyage au septième ciel, lui demanda :

« Je pourrais avoir ton numéro ? »

Peter se tourna vers elle, lui sourit comme on sourit indulgemment à un enfant ignorant :

« Non, je ne crois pas. »

Puis il déverrouilla la porte et sortit des toilettes, un sourire perché sur ses lèvres satisfait d'avoir gagné les règles du jeu encore une fois. Il se dirigea vers le carré VIP, il remit ses lunettes et il dressa rapidement sur ses pieds Tink. Puis voyant qu'elle ne tenait pas debout, la porta en princesse et se dirigea vers la sortie, après un signe de tête à Tootles. Son chauffeur l'attendait, comme convenu. Il lui ouvrit la porte. Peter déposa doucement Tink sur la banquette arrière. Puis entra à son tour dans la voiture.

Pendant le trajet jusqu'au manoir Bell, Peter avait ses écouteurs figés dans ses oreilles et hochait la tête aux rythmes de la musique chill-out, qui sonnait contre ses tympans. Une fois la voiture arrivée, Peter les ôta et il sortit de la voiture. Il appuya sur la sonnette, un domestique apparut assez rapidement dans l'encadrement de la porte.

« - Votre cliente est actuellement dans ma voiture, j'ai pris la peine de vous la ramener.
- Merci Mr Pan. »

Le domestique partit chercher de l'aide et avec un autre domestique, ils sortirent Tinkerbell de la voiture. Une fois, sûr que Tink était bien dans son lit, Peter remonta dans la voiture et son chauffeur le ramena chez lui. Le chauffeur voulut parler mais Peter le coupa :

« Je n'ai pas envie de vous entendre. »

Le chauffeur se tut donc. Mais quand Peter sortit de la voiture et entra chez lui, peut-être aurait-il dû écouter son chauffeur. Car dans le fauteuil de l'entrée, l'attendait la personne qu'il devait le plus haïr au monde. Il n'avait absolument pas changé en six mois. Il était assis les jambes croisées, les mains jointes et il se releva quand Peter entra un peu plus dans la pièce. Il ouvrit sa bouche de serpent :

« C'est à cette heure-ci que tu rentres très cher petit-frère ? Tu ne me dis pas bonjour ? »

Ses cheveux mi-longs noirs et bouclés. Ses yeux bleus myosotis resplendissait la froideur et le sarcasme, sa barbe qu'on croyait négligée était toujours aussi bien taillée. C'était bien lui. James Matthew Hook. Son demi-frère.


Wendy avait des jours où elle se sentait étouffée chez elle, incapable de se concentrer. Dans ces cas-là, elle prenait des livres, ses affaires de cours et s'installait dans un pub, un café, un salon de thé, une bibliothèque ou un autre endroit du même type, et elle se mettait à lire, travailler ses cours, les écouteurs enfoncés dans ses oreilles.

Ce samedi matin, vers neuf heures, après avoir averti Nana, elle avait quitté le manoir familial et elle avait marché vers le centre ville. Puis elle était rentrée dans un café, elle s'était installée près de la fenêtre et elle avait commandé un café noir. Elle avait ensuite sorti ses affaires de mathématiques et s'était mise aux exercices qu'ils avaient à rendre pour le lundi suivant. Puis une fois une première gorgée de son café avalé, ses cheveux rassemblés en un rapide chignon, ses écouteurs crachant du Amber Run, elle s'était mise au travail.

Soudain elle vit que quelqu'un tirait la chaise en face d'elle. Sans lever les yeux, ni retirer ses écouteurs, elle dit :

« Désolé, cette table est occupée et je ne souhaite pas de compagnie. »

Puis remarquant qu'au bout de plusieurs minutes, la personne n'était toujours pas décidée à partir, elle retira un écouteur et leva les yeux. Elle reconnut un des acolytes de Pan. Wendy souffla puis retira son deuxième écouteur.

« Qu'est ce que tu me veux ? »

Tootles afficha un sourie en coin et lui répondit :

« - Je ne crois que l'on a déjà été présenté.
- Non puisque ton ami a fait en sorte que toute l'école m'évite comme la peste. Donc cela devait aussi te concerner. D'ailleurs ne vas-tu pas subir son courroux ?
- Pas de soucis de ce côté-là, en tout cas, pas pour moi. Donc je suis Thomas Stenfield... Mais appelle-moi Tootles, tout le monde le fait. »

Wendy le regarda suspicieusement. Elle ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance. Il la questionna à nouveau, comme inlassable :

« - Tu viens souvent ici ?
- Pas vraiment. J'ai choisi cet endroit aujourd'hui car c'est le premier que j'ai vu.
- Et pourquoi tu es là, un samedi matin ? Ne fais-tu pas la grasse matinée comme la plupart de nos chers camarades ?
- Je pourrais te poser la même question.
- Et bien moi, je n'ai tout simplement pas dormi et j'allais dans ce café pour prendre mon petit-déjeuner. »

Tootles la regarda avec un petit sourire. Pas de condescendance dans son regard, ni de sentiment de supériorité. Il n'avait pas l'air de ressembler à Pan et il semblait raisonnablement sympathique. Peut-être pouvait-elle se livrer un peu...

« - Moi je me sentais juste étouffée chez moi, donc j'ai préféré m'éloigner un peu.
- Je peux comprendre. »

Wendy lui sourit timidement.

« - C'est bien du Amber Run que j'entends ?
- Tu aimes ?
- Ouais, j'aime beaucoup.
- Cool. »

Incapable de se retenir plus longtemps, Wendy lui posa la question qui la démangeait.

« - C'est quoi son problème à ton ami ?
- Lequel ? Car il n'a pas qu'un seul problème. » dit-il avec un rire dans la voix.

Wendy sourit et précisa :

« - Son problème avec moi.
- Disons que tu lui as tenu tête alors qu'il a l'habitude qu'on ne lui résiste pas. Puis après tu agis comme si tu t'en fichais lorsqu'il t'inflige ses sanctions.
- Je m'en fiche vraiment. Je ne veux pas d'amis qui me lâcheront sur ordre du Roi. »

Tootles rigola.

« - C'est totalement ça, sur ordre du Roi.
- Cela fait donc de Miss Tiger Lily, notre Reine ?
- J'en ai bien peur.
- Quelle triste époque.
- À qui le dis-tu. »

Puis ils éclatèrent de rire ensemble, complices.

« - Heureuse que tu ne sois pas comme sa majesté.
- Heureux que tu veuilles bien m'adresser la parole malgré l'attitude de mon meilleur ami, monarque de lycéens n'ayant aucune résistance psychologique.
- Joliment sorti.
- Je sais. »

Ils se sourirent. Tootles se leva de la chaise et lui adressa :

« - Je peux donc espérer pouvoir t'adresser la parole sans me faire remballer la prochaine fois.
- Il faut voir.
- Pressé de savoir alors. À lundi, alors, Wendy.
- À lundi, Tootles. »

Tootles partit au comptoir et s'installa sur un des tabourets du bar. Wendy remit ses écouteurs et se replongea dans ses devoirs, un léger sourire aux lèvres. Au bout d'un quart d'heure, la chaise devant elle, bougea à nouveau. S'attendant à voir à nouveau Tootles, Wendy posa son stylo, retira ses écouteurs et leva les yeux, sourire aux lèvres.

Sourire qui disparut quand elle remarqua que ce n'était pas Tootles qui avait pris place en face d'elle mais un jeune adulte, d'environ vingt-cinq ans avec des cheveux mi-longs noirs et bouclés, des yeux d'un assez remarquable bleu, et une barbe naissante. Il était habillé d'une chemise blanche dont le premier bouton était ouvert, surmonté d'un gilet gris perle, et complété d'une veste bleu nuit. Cet homme la fixait avec insistance et elle entreprit donc de prendre la parole :

« - Bonjour. Que puis-je pour vous ?
- Bonjour. Très belle et polie en plus de ça. »

Wendy sourit doucement. Ce n'était pas la première fois qu'un inconnu venait la draguer. Il n'allait nullement la perturber.

« Que puis-je pour vous ? » répéta-t-elle.
« - Et bien, je voulais faire votre connaissance.
- Et qui vous en octroie le droit ?
- Et bien, moi-même. »

Amusée par son audace, elle convint de lui répondre :

« - Je m'appelle Wendy Darling.
- Enchanté. James Matthew Hook. » dit-il en prenant sa main et en l'embrassant.

Wendy lui sourit doucement. Il n'agissait pas comme la plupart des personnes, celui-ci. Mais bon, elle n'avait pas trop envie de faire la discussion à un inconnu même si ce dernier avait de très bonnes manières.

« - Enchantée. Vous avez fait ma connaissance, pouvez-vous me laisser seule maintenant ?
- Si peu sur vous ?
- Que voulez-vous savoir ?
- Votre âge ?
- J'ai dix-sept ans.
- Si jeune, si belle. »

James reprit sa main et la baisa à nouveau. Il se leva, puis avant de partir il lui lança :

« Je ne vais pas vous importuner plus longtemps. En espérant vous revoir bientôt mademoiselle Wendy les mains rouges. »

Wendy intriguée retourna ses paumes, elles étaient effectivement bien rouges. Son stylo rouge avait fui dans ses mains. Le temps de relever la tête pour le remercier, il était déjà parti. Wendy cherchait un mouchoir dans son sac quand soudain un surgit devant ces yeux. C'était Tootles qui lui en tendait un. Les traits plus fermés que lorsqu'ils s'étaient quitté, il y a quelques minutes à peine. En lui rendant son mouchoir, elle lui dit :

« - Merci.
- Je t'en prie. Que te voulait Hook ?
- Tu connais James ?
- Tu l'appelles James ?
- Oui pourquoi, il y a un problème ?
- Toi qui ne voulait pas être mêlé au Roi tu viens de rencontrer l'Empereur. Hook est le demi-frère de Peter, Wendy. »

Wendy jura dans sa barbe. Pourquoi Pan avait toujours un lien dans sa vie ces derniers temps ?


John observait le groupe de Peter, plus qu'il n'en faisait réellement parti. Il était un élément passager, furtif, fugitif. Il se doutait que quand l'intérêt serait retombé, il serait remercié et il retournerait à sa douce amertume, pleine de ressenti.

Mais pour l'instant, il s'en fichait, pour l'instant, il en profitait, car elle le regardait parfois. Et il savait très bien que jamais elle n'aurait jamais posé ses yeux sur lui si Peter n'avait pas eu besoin de lui pour atteindre sa sœur. D'ailleurs quel manque d'originalité sur ce côté-là, déjà avant les gens l'abordaient pour lui demander des informations sur elle. De toute façon aux yeux des personnes il n'était pas John Darling, il était le petit-frère de Wendy Darling. Il fallait qu'il s'y fasse, à être toujours associé à elle, tant qu'elle restait près de lui.

Mais elle ne semblait pas s'intéresser tant que ça à Wendy. De toute façon, elle portait de l'intérêt à personne pour ainsi dire. Elle survolait tout le monde, elle le savait et elle en jouait. Elle surveillait son monde de ses yeux félins, aussi noirs que l'abime, veillait à ce que tout le monde reste à sa place.

Sauf que John n'était pas à sa place chez les Garçons Perdus, il le savait, elle le savait, tout le reste s'en doutait sans l'affirmer. C'est pourquoi quand leur regard se croisait, une interrogation résidait dans ses sombres iris.

Elle ne lui avait jamais adresser la parole et John ne savait pas s'il aurait un jour le courage, ou plutôt la folie de faire le premier pas vers elle. Elle était le fruit défendu dans le jardin d'Eden, un morceau de paradis et lui simple humain ne pouvant pas résister à l'envie de la faire sienne.

C'était simple, depuis la première fois qu'il avait croisé son regard, à cette très chère Miss Tiger Lily, il n'avait pas pu s'en détacher, comment avait même t-il pu ne pas la remarquer avant ? Tellement elle lui crevait les yeux maintenant. Elle peuplait tous ses songes, ses pensées dès qu'elle entrait dans son champ de vision. Un drogué à une drogue qu'il n'aurait jamais l'occasion de goûter, pouvant juste contempler le péché.

Lily Tiger, n'était pas une princesse, un ange, une gentille fille. Lily Tiger était un feu sauvage, un fauve, l'incarnation de la luxure, de l'envie, de tout ce que l'on pourrait un jour convoiter. Ce n'était pas une fleur délicate, c'était une plante carnivore, tellement belle, tellement envoutante qu'on ne pouvait que foncer dans sa gueule grande ouverte et ne pas regretter de mourir dans ses bras, comblé.

C'était ainsi que John Darling voyait Lily Tiger.

Ou en tout cas voyait Lily Tiger, avant de tomber sur elle, entrain de se scarifier les cuisses en se trompant de toilettes.

Les deux protagonistes croisèrent leur regard et se figèrent l'un devant l'autre, comme dépassé par l'irréalisme de la situation.

Lily Tiger réagit la première, elle laissa tomber la lame de rasoir par terre et se précipita vers la porte, aussi vite que lui permettait ses cuisses meurtries, afin de la fermer et de la verrouiller, chose qu'elle avait oublié de faire avant de tester la résistance de la peau de ses jambes.

John lui se dirigea vers la lame ensanglanté qui avait chu à terre, et la ramassa, en la contemplant comme ne pouvant pas croire à ce qu'il venait d'assister.

Puis John releva les yeux et croisa le regard de Lily, autant arrêter de l'appeler par son nom de famille, avec ce qu'il venait d'apprendre sur elle... Tentatrice Lily, mais finalement pas si forte Lily. Quand il se l'imaginait, il pensait à une panthère sauvage, là elle ressemblait plus à un chaton qui tient à peine sur ses jambes, ne comprenant pas le monde qui l'entoure.

La cloche sonna signifiant la reprise des cours, mais ni lui, ni elle n'esquissèrent un mouvement. Mais cela débloqua quelque peu la situation, puisqu'elle prit la parole :

« Que veux-tu ? »

Sa voix était voluptueuse, harmonieuse, caressante, envoutante. John n'avait jamais eu l'occasion de l'écouter auparavant, il se nourrissait de ses sonorités, tant qu'il le pouvait. Elle commença à s'approcher de lui. La voici de retour la panthère chasseresse. Mais John ne se laissa pas impressionner. Elle était de plus en plus proche de lui. Quand elle ne fut qu'à quelques centimètres de mon torse, elle promena ses doigts emprunts de sang séché sur celui-ci. John ne sut pas s'il était excité ou dégoûté.

« Pourquoi je m'escrime à poser la question ? Vous voulez tous ça. » dit-elle en faisant descendre sa main vers son entrejambe.

Cela effectua un électro-choc dans l'esprit de John. Il saisit le poignet de Lily, elle fronça ses sourcils. Elle ne comprenait pas, enfin jusqu'à que John ne veuille bien l'éclaircir :

« Sais-tu mon nom ? »

Elle fronça un peu plus les sourcils, elle devait sûrement se demander pourquoi au lieu de se la fermer et de faire acheter son silence par ses soins, il venait de lui poser une telle question.

« Tu es le frère de Wendy Darling, non ? »

Et là, John Darling éclata de rire. Lily, surprise de cette réaction, s'éloigna de lui. Pouvait-il lui en vouloir ? Il devait avoir l'air d'un fou à être plié en deux, à rire comme si elle venait de lui raconter la blague la plus drôle du siècle dernier. Mais ça, c'était juste sa private-joke.

« Pourquoi, ris-tu ? » dit-elle les lèvres pincés, elle devait croire qu'il se moquait d'elle et s'était le cas dans un certain sens. Il se moquait un peu d'elle et de lui aussi. L'éternel petit-frère de Wendy Darling.

John se calma et répondit à sa question par une autre question.

« Tu aurais coucher avec moi sans savoir mon nom ?
- Ça ne serait pas la première fois. »

John secoua la tête, le rire recommençant à poindre en lui, désabusé.

« Et puis qu'est ce que ça peut bien te faire ? » lui dit-elle d'un ton hargneux. « De toute façon, tout ce que vous voulez c'est moi, c'est mon corps, mes cheveux, mes lèvres, mes yeux. N'ose pas nier, j'ai vu ton regard sur moi. »

John changea une nouvelle fois de conversation en lui montrant la lame de rasoir qu'il avait ramassé. Elle la lui arracha des mains, lui entaillant légèrement la peau au passage. Il posa sa bouche sur sa coupure et commença à aspirer, lécher le sang qui s'en écoulait. Lily l'observait. John redressa la tête, une fois le saignement estompé.

« Pourquoi ? » lui posa-t-il tout simplement. Mais il savait qu'elle comprendrait.

Lily lui sourit, ennuyée, désabusée, comme s'il était une salissure sur sa chaussure, cela lui écorcha un peu le cœur, qui ne battait déjà plus très bien depuis qu'elle l'avait touché.

« Je ne te connais pas, tu ne me connais pas. Je ne vois pas pourquoi je t'en parlerai à toi.
- Tu en as parlé à quelqu'un ?
- Qu'est ce que ça peut bien te faire de toute façon ? » lui feula-t-elle dessus.
« Rien de spécial, car de comme tu viens de le dire, je ne te connais pas et tu ne me connais pas. » lui sourit-il tristement, espérant remédier à cela.
« Et cela va continuer. » enchaîna-t-elle, serrant le poing qui ne contenait pas la lame de rasoir.

Lily se dirigea vers la poubelle, sortit un mouchoir, enroula la lame dedans, jeta le paquet. Puis elle se dirigea vers le lavabo, se lavant ses mains enduites de son sang. Puis elle s'approcha à nouveau de John, qui immobile la regardait approcher.

Quand elle allait effleurer ses lèvres, John trouva la force de murmurer :

« Non. »

Elle recula.

« - Quoi encore ?
- Je ne veux pas ça. »

Lily descendit sa main vers son entrejambe, il stoppa ses poignets. Et il répéta, plus fort :

« Non. »

Lily franchement agacée, fronça ses sourcils et cria :

« Tu veux quoi à la fin ?! Ne crois pas que je vais te laisser sortir de cette pièce pour raconter à tout le monde ce que tu viens de voir. »

John sourit, mais ne lui répondit pas. Lily poussa, un cri, rageante.

« - C'est ce que tu veux ? M'humilier, me descendre de mon piédestal ?
- Non.
- Mais putain, dis-moi ce que tu veux de moi ! » lui cria-t-elle excédée.
« - Rien.
- Rien ? Tu dois te foutre de moi.
- Rien de ce que tu pourrais me donner, ne pourra me satisfaire.
- Je peux satisfaire n'importe quel homme, morveux, n'en doute pas ne serait-ce qu'une seconde.
- Je m'en doute bien. Mais tu ne satisferais jamais comme ça. Car après que cela sera passé, tu m'oublieras, tu m'éviteras, tu feras comme si ne ce serait jamais passé, n'est ce pas ? Pendant ce temps-là, je me mourrai déjà un peu plus pour toi, tu me pourriras encore plus la tête que tu ne le fais déjà. Et je me refuse que tu puisses exercer un tel contrôle sur moi.
- Donc tu veux quoi que je m'enchaîne à toi. Hors de question.
- Je m'en doute. C'est pourquoi j'ai répondu rien. »

Lily sourit doucement, commençant à comprendre le raisonnement de John.

« - Cela ne règle pas les choses.
- Fais-moi juste confiance. »

Et John déverrouilla la porte et partit de l'endroit qui devait de l'éclairer sur une des natures du paradis qu'il convoitait tant. Un sourire triste apparut sur son visage quand il se rendait vers le secrétariat du proviseur afin de justifier son absence à l'heure de mathématiques qui venait de rater. Avoir appris à reproduire la signature de ses parents était bien utile parfois.


NDA : Je tiens à préciser que la mutilation et le viol ne sont pas des sujets légers, ce sont des choses graves et réelles qui arrivent dans la vie de tous les jours. (fin de l'aparté sérieuse) Donc merci d'avoir lu ce chapitre, une review fais toujours plaisir. Au chapitre prochain, qui arrivera dans le mois normalement.