Bonjour à tous et bienvenu sur le chapitre 5 ! Merci de votre enthousiasme pour cette fiction ! Sans plus attendre le chapitre 5 !

Bonne lecture et oublier pas de commenter :)

Chapitre 5

Deux semaines s'étaient écoulées depuis l'enlèvement d'Alice. Le tueur avait changé de planque, il occupait la maison d'Alice qui se situait dans un village à 1h du lieu où il avait tué sa dernière victime. Il s'était installé dans la cave et avait demandé à Alice de ne pas le déranger sous peine de torture...

Viktor évitait bien soigneusement la jeune fille depuis l'épisode de la colline.

Dans cette cave il y a un petit lit avec un ordinateur portable (emprunté à Alice bien sûr...). On n'entendait que le bruit de ses doigts parcourant le clavier de l'engin qui résonnait dans la pièce partiellement meublée.

Il avait également interdit à Alice de sortir sans lui demander sa permission, lui rappelant que même si ils étaient chez elle, elle était toujours sa prisonnière. La jeune femme lui obéissait, ne voulant pas avoir d'ennuis. Elle faisait également les courses pour lui, de temps à autres lorsqu'il demandait une canette de Monster ou un paquet de clopes...

Elle devait également lui apporter les nouvelles au niveau des média ou de la police, à son propos. Alice était devenue en quelque sorte les bras et les jambes du criminel. Elle espérait gagner sa confiance en faisant tous ce qu'il lui demandait. Elle voulait tant en savoir plus sur lui, elle le trouvait passionnant ! Il était si mystérieux que sa curiosité en était plus que grande !

C'est comme lorsque on vous demande de ne pas appuyer sur le bouton rouge. Le fait que cela vous soit interdit vous intrigue et vous donne envie de braver l'interdit. Puisque c'est interdit il doit y avoir une raison pour que ça l'est ? Et c'est ainsi que votre curiosité se réveille et vous ordonne de braver cet interdit. Ainsi est faite la nature humaine.

Viktor remontait une fois par jour afin de récupérer les ressources nécessaires et vérifier qu'Alice lui avait obéi. Il avait également quelques besoins personnels à faire comme tout le monde...

Viktor avait terminé le script de sa prochaine émission. On était jeudi soir, Alice rentrerait du travail dans un quart d'heure. Il éteignit l'ordinateur et monta pour s'étaler sur le canapé et mater les infos régionales a la télévision en attendant son retour.

- Le commissaire. ...

Il soupira. Il allait de nouveau devoir fuir dans un autre endroit mais il n'avait aucune idée où... Soudain il entendit le bruit de la porte s'ouvrir. Il éteignit la télé et de mit sur ses gardes.

Un bruit de sac, les pas de quelqu'un…

- C'est moi !

Le jeune homme se détendit. Ce n'était qu'Alice. Elle entra dans le salon et le salua.

- Viktor le com...

- Oui je sais, j'ai vu les infos à l'instant, coupa-t-il

-...On va s'en aller n'est-ce pas ?

Viktor la regarda droit dans les yeux. Il était sérieux et un brin de colère se reflétait dans ses yeux.

- T'as une idée où aller ? Un endroit ? Une maison, de la famille ? ...Nan oublie la famille c'est trop dangereux.

- Eum...On pourrait partir à La Rochelle j'ai la maison de mes parents là bas.

- J'ai dit pas les parents. dit-il sèchement

- Ils sont mort.

-...

Viktor se leva, descendit et remonta avec l'ordinateur sous le bras ainsi qu'un sac à dos.

- Prend tes affaires ont s'en va.

- Maintenant ?

- Fait pas chier putain fait ce que je te demande ! dit-il en élevant le ton

Elle s'exécuta rapidement, monta dans sa chambre pour prendre quelque vêtement. Elle alla dans la cuisine pour prendre quelques vivres puis chargea la voiture. Viktor s'était déjà installé.

-Viktor ?

Elle s'installa du coté conducteur et démarra. Il la regarda.

- J'ai pris la Monster. déclara-t-elle en souriant

- ...Merci

Il tourna à nouveau la tête vers la vitre et ne la regarda plus. Alice le trouvait plus renfermé depuis qu'ils avaient un peu parlé sur la colline. Et pourtant elle avait à présent l'impression de partager son quotidien, elle le tutoyait, lui faisait à manger et le cachait. Alice n'avait pas peur de lui et n'avait jamais eu peur de lui. Elle lui vouait une sorte d'intérêt qui pouvait aller parfois jusqu'à de l'admiration. Elle connaissait très peu ses activités mais se doutait que ce n'était pas très sain. Alice savait que même sous ses aspects violent et grincheux que c'était quelqu'un de bien. Il se confierait à elle un jour, elle en était certaine. En attendant elle ferait tout pour se rapprocher petit à petit de lui et gratter sa carapace.

Elle prit l'autoroute en direction de Paris et alluma la radio.

-Mets ce que tu veux. lui dit-elle.

Viktor ne se fit pas prier. Il zappa les stations jusqu'à tomber sur une radio rock. Alice sourit et lui demanda s'il pouvait sortir la carte routière, ce qu'il fit. Un long voyage commença.

Ils arrivèrent à La Rochelle vers 16h le jour suivant. La maison des parents d'Alice se trouvait près de la mer. Non loin de là il y a une plage. Viktor déchargea la voiture et Alice lui montra sa chambre. Elle rangea la nourriture dans le frigo.

- Si t'as besoin de quelque chose...proposa Alice

Il sourit un peu.

- T'inquiètes pas pour ça...

- Je suis désolée

Il haussa les sourcils

- Tu parles de quoi là ? Pourquoi tu t'excuses ?

- Tu es distant avec moi alors j'ai sûrement dû faire quelque chose qui a dû t'énerver.

- T'es sérieuse la ? C'est quoi cette phrase qui sort tout droit de Plus Belle la Vie ou une autre connerie du même genre ?! Tu t'fous d'ma gueule j'espère !

Alice sourit, ravit. La réaction de Viktor l'avait rassurée.

- Oublies ce que j'ai dit ça n'a pas d'importance. ...Ah et je déteste ce genre d'émission ! C'est tellement mal fait, c'est une perte de temps à regarder.

Viktor eut un petit sourire satisfait. Il monta dans sa chambre afin de se reposer du voyage. Alice l'informa qu'elle allait faire un tour au village, puis elle s'en alla.

Viktor se réveilla deux heures plus tard et descendit dans la cuisine pour se faire des pâtes instantanées. Tout à coup il s'arrêta de manger.

- Alice ! appella-t-il.

Aucune réponse.

-AAALIIICE !

Toujours rien.

Il se leva et se mit à la chercher dans toute la maison.

Que dalle.

Le tueur commença à s'énerver pensant qu'elle lui avait filé entre les mains. Il prit son arme, sa veste et sortit d'un pas précipité. Le jeune homme continua de l'appeler, les gens se retournait et le regardait comme une attraction de cirque. Soudain, il entendit une cabine téléphonique sonner près de lui. Il s'arrêta et la regarda. Viktor prit du temps, mais il décida finalement d'entrer à l'intérieur de la cabine. Sa main s'approcha du téléphone, il décrocha et porta l'appareil à son oreille. Viktor ravala sa salive et ouvrit la bouche :

- Allô ?

A l'autre bout du fil, c'est un homme qui répondit :

- Écoute moi bien criminel, je te donne jusqu'à 22h ce soir pour te présenter sur la plage sinon on coffre ta complice, annonça-t-il froidement.

L'homme sourit, satisfait. Depuis 1 mois il avait perdu sa trace et ses hommes avaient été incapables de le retrouver. Le commissaire resserra sa cravate et réajusta son veston. Le criminel lui répondit :

- Je ne vois pas de quelle complice tu parles !

- Ne mens donc pas enfoiré! Cette fille n'a donc aucune valeur à tes yeux ?! T"es vraiment un monstre ! répliqua le commissaire

Le policier passa une main dans ces cheveux. Il attendit une réponse de la part de son interlocuteur. Rien. Nada. Le criminel ne répondit pas mais était toujours en ligne.

Le commissaire essaya de relancer la conversation. Au bout de quelque seconde il n'entendit plus qu'un "Bip Bip Bip".

L'autre avait raccroché.

- Putain de merde ! jura l'homme de justice

Il raccrocha brutalement et chercha son assistant.

Le tueur rentra, furieux. Quelqu'un avait dû le voir avec Alice et informer la police, c'est sûr ! Il n'avait pas été assez prudent et s'en voulait. Mais comment avaient-ils réussis à le retrouver ? Il ne faisait pourtant confiance à personne...

Dans un accès de rage il frappa le mur en hurlant.

- Putain de merde ! Fait chier ! Quelle conne ! Comment elle a fait pour se faire chopper putain ! Et je fais quoi moi ?!

Il envoya un autre coup au mur et cria de douleur. Ses phalanges saignaient. Il était à bout de souffle. Viktor se déplaça dans la cuisine et se servit un verre de bière. Son regard était plein de fureur et de détermination. Il porta le verre à ses lèvres et le but, cul sec.

- Il me la faut. J'en ai pas fini avec elle. C'est cette fille qu'il me faut pour le prochain Unknown Movies...

Il posa le verre et fixa l'horloge.

- 20h30 ...

Il porta sa main à son flingue puis ébouriffa ses cheveux.

De son côté le commissaire était assit sur un rocher de la plage. Il nettoyait son arme. Son assistant détenait Alice.

- Encore 1h30... dirent simultanément le commissaire et le tueur.

Viktor sortit de la maison puis se mit en route vers le lieu de rendez vous.

- L'heure est venue... annonça Viktor

Sur la plage le commissaire se leva et regarda la mer.

- ...venue de te tuer ! déclarèrent les deux hommes en mêmes temps