Aventure :La compagnie de l'ombre

Tome 1 : Rencontre

Chapitre1 : le Paladin

« Mon garçon je te nomme paladin de l'inquisition, vas, suis ton chemin. Aide ton prochain et ne tue que pour sauver les justes.

-Je fais le serment que jamais je ne trahirais mon devoir. »

Mon supérieur me regarde avec approbation, aujourd'hui je viens d'être adoubé paladin. Je sens encore le trac en moi, mes mains picotent encore du sortilège que j'ai dû utiliser pour prouver mes capacité.

Je retourne dans le dortoir pour faire mon sac. Ça me fait bizarre de devoir partir. Depuis que j'ai huit ans je suis dans cette école qui forme les jeunes garçons à devenir des chevaliers de la lumière. Et après dix ans d'étude, le jeune garçon, devenus un jeune homme, deviens officiellement un paladin. C'est mon cas.

Je regarde une dernière fois ma chambre. Elle est toute simple, juste un lit, une table avec une chaise, une commode dans laquelle je range mes vêtements et un lavabo, je n'ai pas besoin de plus. Je prépare mon sac, une tunique par-ci, un ou deux livre de magie par-là, et plusieurs torches. Je prends mon sac et je le hisse sur mes épaules, je jette un dernier coup d'œil dans la pièce, cette endroit qui a abrité mes cauchemars et mes rêves va me manquer. En sortant je me cogne dans un garçon. Il a seize ans et il s'appelle Markoj.

« Pardon seigneur, me dit-il.

- Seigneur, répond-j' en riant ? Allons Mark' ce n'est pas parce que je suis monté en grade que tu dois me considérer comme ton seigneur, on reste amis. »

Il se jette dans mes bras.

« Tu vas me manquer, murmure-t-il, bonne chance.

-Merci, toi aussi, assuré-je, adieu. »

Il desserre son étreinte et je pars. Markoj c'est un garçon qui est arrivé il y a six ans et avec lequel je me suis lié d'amitié. Un peu de tristesse s'insinue en moi, tous ces gens, ces couloirs…..

Je pousse un soupir et j'arrive dans les écuries. Les palefreniers ont scellé un cheval pour moi. Je me hisse dessus et je remarque qu'ils ont accroché un bouclier et une lance sur la selle. Je m'apprête à partir quand la gouvernante arrive.

« Tu pensais partir comme ça, Théophile ? Sans me dire au revoir ?

-Pardon Mireille, je vous avais oublié.

-Ce n'est pas grave, si tu ne sais où aller, il se dit qu'à Aurhim il y a un diable qui sème la panique, tu devrais y aller.

-Merci je me souviendrais, adieu.

-Adieu, paladin et que la lumière te garde. »

Et sur ceux je lance mon cheval au galop et je sors de l'enceinte de la tour. Je galope pendant des jours et j'arrive enfin dans mon village d'enfance. Ma mère y tiens une échoppe. Je remets mon cheval au pas, c'est le jour du marché.

« THÉOPHILE ! »

Je me retourne et une jeune fille brune, qui doit avoir le même âge que moi, s'éloigne de son étal et arrive droit devant moi en courant, Lucille ma meilleur amie que j'étais jeune. Je descends de mon cheval et je l'enlace de mes bras, je la fait tournoyer. Elle éclate de rire, mêlé avec ses sanglots. Elle recule.

« C'est fou comme tu m'as manqué, dit-elle, tu n'as pas vraiment changé juste que t'es passé de gringalet à monsieur muscle.

-Toi tu es la même, je réponds en riants, si tu savais comme je suis heureux de te voir, j'ai hâte de voir ma mère et ma sœur. »

Soudain son visage s'assombris. Et de la tête elle me désigne l'échoppe de ma mère qui est fermée alors qu'elle est ouverte 24h/24. Je cours jusqu'à la porte et quand je l'ouvre, je la découvre déverrouillé et j'entre.

« Maman, crié-je, Yuna ?

-Théophile, me répond une voix faible, Theo c'est toi ? »

La voix venait de l'étage, je monte et je découvre ma mère alitée, plus faible que jamais, d'une pâleur fantomatique et un médecin à son chevet.

« Théophile, murmure-t-elle, mon fils, comme tu as grandis.

-Bonjour maman, comment vas-tu ?

-Mal, me répond le médecin, vôtre et gravement malade depuis des mois et j'ai le regret de vous dire que mes potions ne font plus aucun effet.

-Quoi ?!

-Oui je suis désolé.

-Theo, bredouille ma mère, je n'ai pas peur, je viens de te revoir, Yuna et ton père sont morts, je peux donc mourir en paix après t'avoir revus, je vais les rejoindre.

-Ma grande sœur est morte, m'exclamé-je, mais comment ? »

Mais ma mère n'a pas le temps de répondre, elle caresse ma joue et dans un dernier soupir, elle meurt.

Les jours suivent ne servent que à vendre les objets donc j'ai hérité, car il est clair, pour moi, que je ne reviendrais jamais. C'est Lucille qui trouve le coffre de ma sœur mais quand je l'ouvre il n'y que ses affaires de magie, je fouille dans tous les recoins pour trouver son amulette mais Lucille m'apprend qu'on ne la pas retrouvé, qu'on ne sait pas où il est. Je mets donc le coffre à vendre avec tous ce qui va avec. Et un matin, je suis sur mon cheval, près à partir. Lucille me fait des adieux silencieux et je pars vers Aurhim, au sud.