Hey tout le monde! Ca fait déjà un moi que je vous fais attendre pour la suite... En gros j'ai deux semaines de retard... I'M SORRY!

Mais c'est parce que ce morceau de chapitre m'a bien donné du fil à retordre... Perso de mon point de vue je ne le trouve pas génial, mais mon amie m'a dit qu'il était cool... Du coup je suis juste en déficit de confiance en moi j'imagine...?

N'hésitez donc pas a me dire en commentaire comment vous avez trouvé ce chapitre! :3 (Pour savoir si il est vraiment moins bon ou si c'est juste dans ma tête)

En tout cas encore merci à ceux qui ont mis des Reviews *Keur partout* A ceux qui ont Fav *Un muffin pour vous* et ceux qui Follow *Des lunettes steampunk virtuelles sur vos têtes*

Et puis on se dit à plus tard petits Padawans dodus! ;)

Bonne Lecture! :3

Anko Angel.

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Chapitre 4 - Partie 2

Nyo c'était levé très tôt. Il n'avait pas réussi à se rendormir après son sauvetage incognito et avait donc attendu, allongé sur son lit. Les deux bras croisés derrière sa tête, scrutant son plafond, il avait beaucoup réfléchit. Il avait attendu le chant du coq au matin, puis s'était habillé de nouveaux vêtements pour éviter à Patrick de faire le rapprochement entre lui et son sauveur sorcier mystérieux. Il avait alors vu par la fenêtre Bruce arriver dans sa rue et s'arrêter pile entre les maisons d'Antoine et de Mathieu en scrutant le sol. Le Maire s'était ensuite accroupi et était sorti de son champ de vision.

Nyo était alors sorti, son sac en bandoulière, et avait décidé de faire un tour au puits présent dans la rue parallèle à la sienne. En essayant de ne pas perturber le Maire non-loin, il avait marché discrètement. Puis avait fini par rejoindre l'extracteur d'eau. Faisant descendre le vieux seau au fond du gouffre et le remontant difficilement, il finit par boire un peu et par se rafraîchir le visage. Il s'assit ensuite sur une vieille souche et, sortant un parchemin et un fusain de son sac, il commença à dessiner la nature qui l'entourait. Le puits de pierre grise au centre, couvert par endroit de lierre et de mousse, l'herbe et les fleurs jonchant le sol couvert de rosé, le ciel légèrement gris et enfin le cerisier qui projetait son ombre sur la scène, ses branches gorgées de fruits que les oiseaux picoraient sans retenu.

Nyo continuait son esquisse, le soleil montant doucement et le vent s'étant levé emportait avec lui la fraîcheur de la nuit. C'est alors que le dessinateur entendit derrière lui des bruits de pas, il se retourna et vit Bruce, François et Patrick trottiner vers la Mairie.

Patrick avait l'air d'avoir bien récupéré, marchant normalement aux côtés de François. Nyo en fut rassuré, non-pas qu'il y avait eu une petite possibilité que son sort ne fonctionne pas normalement, mais… Un peu quand-même… Le dessinateur plia et rangea son esquisse dans son sac de cuir et remis les fusains dans leur étui. Puis il se releva, épousseta son pantalon en vitesse, et partie rejoindre les 3 autres qui ouvraient à peine la porte de la maison communale. Alors que Bruce allait refermer derrière lui, Nyo l'interpella.

-Attendez ! J'peux v'nir avec vous ?

-Que ?... Nyo ? Qu'est-ce-que vous faites levé si tôt ?

-Je… J'ai eu quelques… Problèmes de sommeil ?

Bruce le regarda d'un air septique, mais Nyo fit la tête la plus mignonne et suppliante qu'il pouvait, alors le Maire roula des yeux en soupirant puis s'écarta de l'encadrement pour que le dessinateur puisse passer. Nyo cru voir un petit sourire amusé sur le visage de Bruce, c'est vrai que sa tête avait dû paraître d'avantage ridicule qu'attendrissante...

Le jeune homme arriva alors dans une salle qui était peu utilisée, meublée sommairement de quelques chaises et d'une vieille table. Une fenêtre crasseuse filtrée le faible soleil du dehors et faisait briller la poussière volant dans l'atmosphère. Les murs étaient légèrement jaunis par l'humidité et le parquet craquait sous ses pas. Nyo n'avait pas eu souvent l'occasion d'entrer ici et pour lui c'était presque une première. Il remarqua alors Patrick qui venait tout juste de s'asseoir sur l'une des chaises presque au centre de la pièce et François qui était appuyé sur le mur, juste à côté de la fenêtre, restant ainsi dans l'obscurité. Il s'avança lui aussi et les deux amis déjà présent se retournèrent vers le nouveau venu, tous deux étonnés de le voir ici.

-Salut Nyo…Qu'est-ce-que tu fais là ?

-Bonjour Patrick, bonjour François… Je n'sais pas trop en fait… Je peux p't'être aider ? Demanda Nyo qui ne savait même pas ce qu'il avait eu derrière la tête pour vouloir entrer sans raison.

Les deux amis se lancèrent un regard remplis d'incompréhension et de soupçons l'un l'autre alors que Nyo se retournait vers Bruce qui venait d'entrer dans la pièce et de refermer la porte de celle-ci derrière lui.

-Alors les amis… commença-t-il d'un ton sérieux avant de prendre un air désabusé. Je comprends plus rien là… Quelqu'un à un début d'explication?

-Moi-même je ne sais pas ni pourquoi, ni comment, les événements de cette nuit ont pu se passer comme ça… C'est illogique et impossible… Murmura François en se grattant la barbe d'une main. Pourquoi c'est Patrick et pas toi, Bruce, qui t'es fait attaquer ? Et comment Patrick à t-il pu survivre à cette attaque sans aucune égratignures ?

Le susnommé, lui, observait Nyo d'un œil curieux. Essayant de remarquer une attitude étrange, il en trouva une rapidement. François venait bel et bien d'expliquer très clairement que c'était lui qui c'était fait attaquer cette nuit, or sachant qu'il était encore en vie devant ses yeux Nyo aurait dû se poser des questions immédiatement. Mais, au lieu de prendre une tête étonnée, les sourcils froncés et les yeux fixés sur un point invisible, Nyo releva la tête naturellement et n'eut aucune réaction de surprise face au fait qu'un mort était vivant devant ses yeux. Au contraire ! Ses mains se trémoussaient légèrement et Nyo se mâchouillait nerveusement l'intérieur de la joue.

Patrick, très observateur, se pencha alors en avant, toujours assis sur sa chaise, et posa ses avant-bras sur ses genoux en regardant Nyo, puis il prit tranquillement la parole. Sa voix calme captant immédiatement l'attention de son auditoire:

-Il me semble, messieurs, qu'une personne ici à des informations…

Il ne lâcha pas le dessinateur du regard, souriant même mesquinement à celui-ci qui blêmit soudain en regardant l'homme assit d'un air suppliant. Bruce et François comprirent l'insinuation de Patrick face à Nyo et se retournèrent eux-aussi vers le plus jeune alors que l'amateur de curiosités reprenait son récit :

-Nyo, ton comportement m'a indiqué que tu es tombé en état de stress quand Bruce a posé les précédentes questions, de plus tu n'as pas semblé intrigué ou curieux quand François a insinué ma mort… Et ensuite ma mystérieuse récupération… Ce qui veut tout simplement dire que tu en sais plus que nous… Explique-toi, dissipe nos doutes, parce que là tu as plutôt l'air d'être suspect...

Le jeune dessinateur devint alors blanc comme un linge et déglutit fébrilement. Non il ne fallait rien dire ! Sinon ses chances de survie allez être réduites à néant en un quart de seconde ! Il avait beau réfléchir à toute vitesse il ne voyait aucune issue… Et Axolot attendait toujours une réponse ! Dans la situation actuelle il n'avait aucune possibilité pour se sortir de ce moment délicat. Bon, quel acte serait le moins pire ? Il trouva alors une solution aussi soudaine que bienvenue, bon elle était sûrement bancale mais il n'y avait plus le choix désormais !

-J'accepte… Murmura-t-il alors gravement.

Tous le regardèrent, méfiants, attendant la suite de la phrase. Qui ne vint cependant qu'après quelques temps de doutes de la part du dessinateur :

-J'accepte de dire toute la vérité sur ce que je sais… Mais à Patrick seulement… Je ne veux pas que vous soyez au courant, vous autres…

-Et est ce qu'on pourrait savoir pourquoi nous ne sommes pas invités aux confidences ? Répliqua sèchement François, presque jalousement.

Mais Patrick ne fit pas attention à la remarque de son ami et acquiesça pour informer Nyo de son accord. Puis l'Axolot repris de sa voix sérieuse.

-Bruce, François, pourriez-vous me laisser un peu avec Nyo. Ce n'est pas un ordre juste une demande, mais je vous serais reconnaissant d'accepter.

François lança alors un regard surpris à Bruce, qui haussa des épaules puis amorça un pas vers la porte. Bientôt suivis du Fossoyeur qui quitta la salle à contrecœur. Lançant tout-de-même avant de partir :

-Patrick, si il y a un problème, cris… Je veille…

Puis après un dernier regard de la part de François envers Axolot, ils sortirent enfin, fermant soigneusement le bâtant de bois sombre derrière eux.

-Alors, qu'elle est donc cette vérité Nyo ? Tu es un Loup Garou c'est ça ?

Nyo ouvrit grands les yeux avant de répondre avec empressement :

-Hein ? Quoi ? Non mais pas du tout ! T'es totalement à côté de la plaque ! En fait c'est juste que… Bon… J'aimerais d'abord avoir ta parole sur le fait que ce que je vais te dire resteras EXCLUSIVEMENT entre nous… D'accord ?

Nyo avait l'air inquiet sur la réponse que fournirait Patrick, mais celui-ci ne fit qu'acquiescer, toujours en silence, pour montrer son accord.

-Okay, j'ai confiance en toi…

Un nouveau silence plana avant que Nyo ne prenne une grande inspiration et ferme les yeux, ne trouvant pas d'autres moyens pour gagner du courage, il commença alors en un souffle :

-Tu sais, cet homme qui t'as sauvé la vie hier soir… Ou plutôt ce matin… ?

Axolot fronça les sourcils, le début de monologue de Nyo attisant sa curiosité maladive. Il sourit alors au plus jeune, montrant d'un mouvement de tête qu'il l'encourageait à continuer…

-Et bah c'était moi... Déclara alors Nyo, d'un ton calme, en ouvrant les yeux et en fixant Patrick d'un air déterminé.

La réaction du côté du fan de curiosités ne se fit pas attendre. N'en croyant pas ses oreilles il balbutia alors, ayant perdu toutes formes de contenances :

-Quoi ? Mais c'est… Ce… Quoi ?! Parvint-il à articuler difficilement, les sourcils froncés à l'extrême, recherchant une explication logique. Ce devait sûrement être une blague, ou une erreur,… Mais Nyo entra alors dans ses explications.

-J'ai ce don en moi depuis que je suis tout petit… Ces capacités ont grandis en même temps que moi, et avant que le royaume ne l'interdise, je soignais et aidais avec ce pouvoir… J'ai appris quelques incantations chez une vieille druidesse durant mon enfance, et ce truc c'était vraiment toute ma vie… Maintenant, l'église à interdit ce genre de pratique. Mais quand je t'ai vu mourant, et que j'ai su que je pouvais te sauver, je n'ai pas hésité !

Patrick avait repris peu à peu contenance et dévisageait maintenant Nyo d'un drôle de regard… Du dégoût ? De la peur ? Nyo ne pouvait que comprendre…

-Mais… Mais tu perds la boule Nyo ! Toi ? Sorcier ? Mais arrête de dire des bêtises ! Tu m'avais dit la vérité pourtant! Allez, arrête de mentir et dis-moi… Tu as vu les Loups cette nuit peut-être ? Tu sais, si tu en es un tu peux me le dire… Bon tu mourras sûrement mais au moins tu ne tueras plus d'innocent… ?

-Mais c'est la vérité Patrick ! C'est moi le sorcier qui a sauvé ta peau tôt ce matin… Les gens de mon espèce sont brûlés au bûcher dès qu'ils sont découverts par les forces armées ! Je ne peux donc plus utiliser ma magie et encore moins annoncer à tout le monde ma vraie nature !

Nyo croisa le regard d'Axolot qui avait l'air vide. Le plus âgé refusait de voir la vérité en face, agitant la tête de droite à gauche en signe de négation. Il allait reprendre la parole quand il entendit Nyo souffler de lassitude, il releva alors la tête vers celui-ci et observa son petit manège. Le jeune blond avait regardé Patrick d'un œil blasé et avait détourné le regard pour fouiller dans sa sacoche toujours fidèlement accroché à son épaule. Il en avait sorti une vieille pierre verte ou était gravé une sorte de spirale sombre.

-C'est une pierre de pouvoir…- Commença Nyo en fixant la pierre posée au creux de ses mains jointes. -Ne peuvent les réveiller que les véritables sorciers…-

Il adressa un coup d'œil à l'Axolot, puis avec un sourire mesquin commença à se centrer sur la pierre. Celle-ci était une sorte de gemme de concentration permettant de rassembler son énergie en un sort précis. Elle commença alors à s'illuminer. Devenant verdoyante et éclairant les murs de la pièce d'une drôle de lueur, Nyo ferma les yeux. La gemme se souleva alors seules des paumes du sorcier et tournoya doucement dans l'atmosphère verdâtre. De drôles d'arabesques se créaient sous les pieds du jeune blond, représentant des sortes de racines de lumière s'étendant aux alentours. Des ombres étranges s'étendaient sur les murs alors que le long manteau ainsi que les cheveux du dessinateur étaient secoués d'un vent venant de nulle part.

Patrick restait bouche-bée face au spectacle surnaturel qui se jouait face à lui, lui qui était fan de curiosités, il était servi ! Il tourna son regard de nouveau vers Nyo, remarquant alors que la peau de celui-ci brillait d'une légère lumière dorée. Le jeune homme finit alors son incantation après quelques temps d'émerveillements. La pierre retomba lourdement entre ses paumes et il regarda son éclat verdoyant s'éteindre doucement alors que ses mains étaient parcourues de gerbes de lumières elles aussi, il sourit. L'utilisation de son don lui manquait tellement !

Il rabaissa finalement ses mains, sur lesquelles les dernières traces lumineuses de magie commençaient à s'estomper, s'épanouissant entre ses doigts ou parcourant ses paumes, et regarda de nouveau Patrick. Celui-ci pu voir une dernière lueur -Cette même lueur- parcourir les iris de Nyo avant de disparaître. Il murmura alors, blanc comme un linge :

-Et bah on n'est pas dans la merde, dis-moi…

/\\

Pendant ce temps, Bruce et François étaient au-devant de la mairie. L'un appuyé sur la façade, l'autre les bras croisés observant l'horizon.

-Quand allons-nous voter pour le potentiel tueur Monsieur ? Demanda alors le Fossoyeur d'un air détaché.

-Je ne sais pas… En début d'après-midi ? Et ensuite on… exécutera l'élu dans la soirée ? Hésita Bruce.

-Ça me parait être une bonne idée… J'irais creuser la tombe après l'interrogatoire de Patrick envers Nyo… Réagit sombrement l'homme à la Pelle.

Le silence s'était de nouveau abattu entre les deux hommes, et Bruce le brisa peu après avec une question qui le titillait depuis quelques temps déjà:

-Vous tenez beaucoup à lui, n'est-ce-pas ?

-A qui ? Demanda François en faisant mine d'être distrait.

-Vous savez très bien de qui je parle… Vous tenez beaucoup à Patrick hein ?

-Oui… C'est un très bon ami...

Le Maire cru voir le Fossoyeur se tendre alors que son regard scrutait toujours l'horizon pour éviter de croiser les yeux de Bruce. Le plus vieux sourit et fit mine de regarder sa montre :

-Bon, je te laisse surveiller ces deux-là. Préviens-moi s'il y a un problème, moi je vais alerter tout le monde du rendez-vous de cet après-midi ! D'ici là, à plus tard François !

-A plus tard, monsieur le Maire.

Et Bruce s'éloignait déjà vers les premières maisons, un sourire espiègle collé aux lèvres…

/\\

La lumière filtrait depuis les rideaux crème d'Alexis Breut, répandant sur le parquet une faible lumière orangée reflétant la poussière du lieu. Ce même Alexis venait de se lever il y a peu, ressortant son pain de la semaine et sa précieuse confiture, les limbes du sommeil dont il venait de s'extirper l'entouraient encore d'un doux voile de chaleur.

Encore groggy par le sommeil, il n'entendit pas tout de suite les coups tapés à sa porte. Il finit pourtant par ce rendre compte du vacarme et, en un effort surhumain, se leva pour aller ouvrir.

Quand le bâtant s'ouvrit en un grincement, une lumière crue entra dans la demeure. Faisant plisser les yeux de Links à l'extrême. Il finit tout de même par reconnaître la personne venant le déranger de si bon matin.

-Bruce...? Qu'est-ce qu'il y'a… ? Grommela-t-il alors faiblement.

-Je t'ai réveillé ?! Monsieur est lève-tard à ce que je vois !

-Nan… J'mangeais mon p'tit dèj… Mais… Il est quelle heure ?

-Et bien, pas loin de 11 heures vois-tu ! Ricana le Maire en observant le visage fatigué d'Alexis.

-Roooohh… Bon sinon, tu voulais quelque chose de spécial ?

-Non, c'était juste pour te signaler que le vote du présumé Loup se fera en début d'après-midi, sur la place ! L'informa le plus vieux en soufflant légèrement.

Alexis se frotta le visage, d'avantage réveillé, il regarda de nouveau le Maire. S'apprêtant à lui demander comment le vote serait organisé il fut interrompu par l'appel d'un François lointain. Celui-ci faisait signe à Bruce de venir le voir, un problème avec Patrick et Nyo ?

-Bon… S'exclama Bruce en tapant sur l'épaule de l'homme encore endormi. Il faut que j'y aille ! Mais s'il te plaît, tu pourrais faire passer le message du rendez-vous à tout le monde ?

-Mais… Je… Commença Alexis avant de se faire couper de nouveau.

-Merci beaucoup ! Tu m'enlèves une épine du pied ! Bon, du coup on se retrouve cette aprèm' sur la place !? Je veux y voir tout le monde hein ! Allez, a plus !

Links voulu arrêter le Maire, lui dire de trouver quelqu'un d'autre pour cette pénible tache, mais l'autre était déjà loin. Résigné, il entra de nouveau dans sa maison pour s'habiller et faire sa tournée d'information. Avec la forme d'un koala croisé à un paresseux, il s'habilla sommairement. Pantalon de toile noire et chemise large de la même couleur, il rangea sa table avant de sortir affronter l'extérieur.

Sa maison était la plus éloignée du centre du village, s'il suivait la route sur sa gauche il pouvait même en sortir. Il commença alors à longer le chemin par la droite, passant devant la maison de Bruce. Il entra dans la rue principale et se retrouva entre la place et la Mairie, il vit Bruce et François y entrer en hâte avant de refermer la porte derrière eux. Sans y prêter une grande attention il croisa le puits et parvint enfin devant la première maison de sa tournée : Celle de Victor.

*Toc toc toc*

Un bruit de chute répondit à « l'appel » d'Alexis, puis des grognements de rage, des bruits de pas et la porte s'ouvrit enfin sur un Victor plus décoiffé que jamais.

Celui-ci avait l'air en rage. Tenant une compresse imbibée de rouge dans sa main droite, elle devait lui servir à soigner la plaie sanglante qui lui barrait la joue. Grondant, le soi-disant tueur interrompit l'observation d'Alexis :

-Qu'est-ce qu'il y'a encore ? Grommela-t-il, les yeux brillant d'un air de défi.

Alexis devina d'autres plaies sous les vêtements de Victor, il boitait légèrement et n'avait pas l'air au mieux de sa forme.

-Qu'est-ce que tu t'es fait ? Demanda alors, plus instinctivement qu'intentionnellement, Links.

-Ça t'regardes tu crois ? Esquiva l'autre en appuyant de nouveau sa compresse sur sa joue meurtrie.

Alexis ne préféra pas répondre, sentant que ce n'était pas le moment propice pour s'attarder sur la vie plus que mystérieuse de Victor. Il laissa alors ses interrogations de côté pour annoncer le rendez-vous à ce premier villageois. Après-tout, il était là pour ça, et il n'avait pas toute la journée.

-… Sinon j'suis là juste pour te dire que le vote de la première personne à tuer se fera aujourd'hui en début d'après-midi…

Victor resta impassible, regardant toujours Alexis. Plus le silence s'étendait, et plus Victor avait l'air d'attendre quelque chose, son sourcil gauche s'étant levé, sa main droite s'agitant nerveusement.

-C'est tout ? Finit-il par dire après une minute d'attente.

-Bah ouais… Répondis Alexis, étonné et las.

-Ok, cool mec j'y serrais Bye! S'exclama alors d'une traite le tueur avant de refermer la porte sans un mot de plus.

Sympa… Ce dit Alexis avant de reprendre sa marche vers la maison voisine : Celle de Gabriel.

Cette tournée se promettait d'être longue !

/\\

Antoine Daniel était toujours sous le choc.

Depuis combien de temps Mathieu était-il sorti ? Depuis combien de temps la porte avait-elle claqué ?

La réponse aurait pu être 5 minutes comme 2 heures.

Toujours debout, face à sa porte désormais close, il restait bras ballant à essayer de se rendre compte de ce que le petit châtain venait de faire.

L'embrasser.

Mathieu venait de l'embrasser.

Il avait posé ses lèvres sur les siennes, les unissant en un baiser court et chaste.

La respiration d'Antoine s'était d'abord bloquée alors qu'il écarquillait les yeux sous l'assaut. Il avait ensuite sentit comme des milliers de papillons dans son ventre, s'envolant harmonieusement, battant des ailes doucement en une multitude de caresses le remplissant de chaleur. Et ses délicieuses lèvres, posées tendrement contre les siennes. Amoureusement. Mais il n'avait pas eu le temps de les goûter, déjà leur propriétaire s'écartait en un souffle et s'enfuyait. Séparant ses lèvres de leurs âmes sœur, remplaçant toute cette chaleur par un air glacial. Et il était resté là, sans savoir quoi faire, quoi dire, quoi penser.

Son cerveau avait sûrement éclaté, apeuré par tous ses sentiments, toutes ses sensations, qui avaient explosé en une fraction de seconde.

Mathieu l'avait embrassé…

Un sourire timide éclaira le visage du chevelu alors qu'en un réflexe ses doigts passaient doucement sur ses lèvres.

Sa bouche venait de recevoir le plus incroyable des baiser.

Antoine souffla de nouveau, remettant son cerveau en marche, la première question qui lui vint à l'esprit fut simplement : Pourquoi ?

Oui, Pourquoi le petit Sommet venait de lui donner un baiser ? Une idée l'éclaira un instant. Serait-il.. ? De lui… ?

Il ne put réfléchir d'avantage que déjà quelques coups étaient frappés à sa porte. Le chevelu fut pris de court. Qui cela pouvait-il bien être ? Mathieu? Une boule lui serra le ventre sans qu'il ne sache pourquoi. Le stress ? L'excitation ? Il finit néanmoins par ouvrir doucement sa porte, hésitant.

Il fut plutôt déçu en découvrant un Alexis Breut tout de noir vêtu sur le seuil de sa demeure.

-Oh, ce n'est que toi Alexis… Souffla-t-il.

-Tu t'attendais à mieux ? Ricana l'autre, un sourire accroché au visage.

-Oh non, il n'y a pas mieux que toi ! S'exclama Antoine.

Links ria alors légèrement alors qu'Antoine souriait, l'atmosphère était légère en cette fin de matinée, le soleil côtoyait désormais les nuages dans la hauteur des cieux et l'odeur des fleurs d'été parfumée l'air. Cette journée avait l'air parfaite…

-Bon ! Reprit Links. Venons-en aux faits ! Bruce m'a envoyé en tourné pour prévenir tout le monde : Le vote ayant pour but de désigner une personne susceptible d'être un Loup ce fera dans 30 minutes environ… Voilà…

Oui, elle n'avait que l'air parfaite… Parce que dans une demi-heure, une personne allait être choisie… Et ainsi être condamnée…

-D'accord Alexis ! Merci pour l'information, même si elle ne peut pas vraiment être qualifiée de joyeuse… Devoir en arriver là quand même… Répondit alors tristement le chevelu, parvenant tout de même à esquisser un faible sourire.

-Effectivement… Souffla Alexis en fixant le ciel d'un œil voilé.

-Bon… Bref… J'imagine que tu n'avais plus rien à me dire ? Du coup… A tout à l'heure ? Commença Antoine, ne voulant pas retenir son ami plus longtemps si celui-ci avait encore des personnes à prévenir.

-Attend Antoine ! L'interrompit Alexis avant que la porte ne se soit refermée.

-Que ce passe-t-il ? Demanda alors l'autre, curieux.

-Il ne me reste qu'une vingtaine de minute pour prévenir les dernières personnes non-informées… Tu pourrais m'aider ?! J'en ai encore 5 ou 6 à voir, et le faire seul en vingt minutes c'est impossible ! S'il-te-plait~ !

Alexis avait joint ses mains comme dans une prière, son regard suppliant silencieusement le plus jeune, ses genoux légèrement pliés pour paraître plus petit face au regard inquisiteur du brun.

Antoine hésita un instant, mais devant ce Links si suppliant il n'osa pas refuser. Après tout, lui aussi aurait bien voulu de son aide si il avait été à sa place ! Il acquiesça donc, un petit sourire aux lèvres quand il vit la mine rassuré de son ami.

-Que pourrais-je donc faire pour t'aider, cher Breut ? Demanda alors narquoisement Antoine, s'inclinant légèrement devant Alexis.

-'Et bien voyez-vous, mon brave… Commença l'autre sur le même ton, un sourire accroché au visage. 'Le premier acte qui me ferait ravir serait que vous puissiez prévenir Chris, en passant chez Mathieu au préalable, naturellement…

Antoine écarquilla immédiatement les yeux, ses sourcils se perdant dans sa masse capillaire, Links eu un rictus moqueur avant de reprendre :

-Le programme ne vous conviendrait point ?

-Je… Je… Non mais c'est bon en fait, ça va aller… Souffla le chevelu en se passant une main sur le visage.

Mieux valait ne pas paraître curieux… Ou du moins le moins possible...

-'Génial !' S'exclama Links, heureux. 'Bon, plus une minute à perdre ! Nous n'avons pas toute la journée !'

Il s'éloignait déjà à reculons vers la maison de Fred, non-loin.

-Je compte sur toi ! Finit-il alors, se retournant enfin pour trottiner vers la maison suivante.

Antoine adressa un dernier signe de la main à Links avant de refermer la porte derrière lui. S'appuyant contre le battant, il souffla un grand coup.

-Bordel… C'est que le destin m'en veut là ! Pensa-t-il en soufflant tout l'air présent dans ses poumons.

Il passa alors ses deux mains sur son visage. Bon maintenant il le fallait, il n'avait plus le choix, Alexis lui faisait confiance. Et puis, au fond de lui, il était heureux d'aller revoir Mathieu avec une bonne excuse !

Il se redressa alors, allant mettre sa veste rapidement puis sortant immédiatement dans la rue.

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Alors? C'était comment? C'était tout aussi bien ou c'était nul comme je le craignais?

SINON: WARNING: Je vous donne la possibilité de VOTER POUR LE LOUP qui sera tué! Vous faites partie de ce village et vous me dites qui vous parait suspect... Qu'il soit mis en avant ou même insoupçonné, vous pouvez même mettre des arguments que j'utiliserais peut-être durant le débat! ^^

Voilà! Choisissez, Votez, développez! ;)

Bisous et... A dans moins d'un moi quand même! :3

Keurs et Guitares électriques sur vous! :D