Titre: Tu es mon trophée

Résumé : Thomas a une belle vie, son père est chef d'entreprise, il va dans une grande école et est un des meilleures élèves. Pourtant, il a un hobby des plus étranges : voler. Que va-t-il se passer quand il rencontrera Newt, un jeune adolescent, pendant l'un de ses cambriolages ?

Genre : UA, Humour & Romance

Rating : M

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas.

Beta : BlackEmilyMalou

Note de l'auteur : Me revoilà avec une nouvelle fic que je publierais en parallèle de I Don't Understand :) Le style n'est pas le même, le langage un peu cru et le caractère de Thomas... Très différent xD J'espère tout de même que ça plaira :)

Note sur la fic : Dans cette fiction Thomas à 22/23 ans, Newt en a 17, et Teresa 15 :) Il y aura aussi quelques OC car les personnages du livres me convenaient pas pour certains rôle :p

Bonne lecture!

I

Il était inscrit en lettres rouges 0h03 sur le réveil digital de sa chambre.

Il vérifiait ses affaires dans le noir, n'ayant pas allumé la lumière pour ne pas alerter sa mère. Son père travaillait encore dans son bureau, mais celui-ci était trop éloigné de sa chambre pour entendre le moindre bruit, et sa petite sœur avait le sommeil tellement lourd que la fin du monde ne l'aurait pas réveillée.

Le brun ouvrit lentement la fenêtre le plus discrètement possible, passa une jambe, puis l'autre. Il coinça une pierre pour qu'elle ne se referme pas, sauta du premier étage et atterrit habilement sur ses jambes.

Il courut jusqu'au mur entourant son jardin et se hissa pour passer par-dessus.

Il continua à petites foulées, sortit de son quartier et disparut dans la noirceur de la nuit.

-o-

Thomas appuya paresseusement sur son réveil pour stopper la sonnerie stridente.

Il s'extirpa comme il put du lit, grognant qu'il était fatigué, mais l'odeur du bacon grillé l'aida à réveiller son cerveau.

Le brun descendit déjeuner et s'assit à table. Teresa dévorait déjà son œuf au plat, son père sirotant son café en lisant le journal tandis que sa mère parlait gaiement de la future journée avec sa fille.

Thomas vit encore là le parfait tableau de la famille modèle, et rit intérieurement en imaginant leur réaction si ses parents apprenaient les occupations nocturnes de leur fils, qui étaient bien loin d'être celles d'un étudiant lambda.

Il engloutit vivement son déjeuner, feignant devoir relire un devoir, et remonta dans sa chambre.

Le brun commença à ranger les affaires de la veille qu'il n'avait pas pris soin de dissimuler, trop fatigué par son excursion.

Il sortit de son sac son butin de la veille et le rangea avec les autres, dans la boîte qui se trouvait au fond de son placard. Cette boite contenait ses « trophées » qu'il ramenait de chacun de ses cambriolages. Thomas n'étant pas un garçon dans le besoin, ne se contentait de ne voler qu'un seul objet par maison qu'il « visitait », et non, ce n'était pas une télé ou une chaine hifi qu'il prenait, plutôt de petites choses qui lui tapaient dans l'œil, un livre, une montre, des bibelots…

À ce jour, sa boîte contenait une cinquantaine d'objets, et il en était plus que fier. Il ne s'était jamais fait prendre, puisque ses vols n'étaient jamais vraiment remarqués par les personnes volées. Pourtant, il prenait des risques, visitant des maisons dans lesquelles les occupants étaient présents, en train de dormir, ça ne faisait que mieux monter l'adrénaline, et ô combien il aimait ça ! Le sang qui bat dans les tempes, la respiration qui se bloque lorsque l'on entend un bruit venant d'une chambre, le cœur qui fait des loopings et les tripes qui se contractent ! Jouissif vous aurait-il dit.

Il rangea ses vêtements de la nuit bien au fond de son placard, là où sa mère n'aurait même pas l'idée de fouiller, et choisit ses vêtements pour la journée. Chaque pièce de tissus était choisie avec réflexion, et valait plus de 300 dollars. Fallait pas déconner, on était fils de PDG jusqu'au bout !

Le brun alla prendre une douche, puis s'habilla avant de passer un bon quart d'heure à essayer de se coiffer, en vain. De toute manière, les filles adoraient ses cheveux en bataille. Les filles l'adoraient tout court en fait, et il en était on ne peut plus conscient.

Thomas fit un clin d'œil à son reflet, et s'accorda son sourire le plus ravageur, dans tout le narcissisme dont il était capable.

Il prit son sac et descendit, une voiture les attendant déjà, sa sœur et lui devant la maison.

Il s'engouffra rapidement à l'arrière de la voiture, vite suivi de Teresa.

« Bonjour Carlisle ! » Salua sa petite sœur joyeusement.

« Bonjour Mademoiselle. L'un de vous a-t-il besoin de faire un détour aujourd'hui ? » Dit-il en regardant le frère et la sœur dans le rétroviseur, plus particulièrement Thomas.

Ils répondirent tous deux par la négative.

Thomas savait que Carlisle, leur majordome et accessoirement chauffeur se doutait de quelque chose concernant ses balades nocturnes. Il l'avait croisé, une fois, alors qu'il revenait d'un cambriolage plutôt éprouvant, dans le jardin, alors qu'il donnait à manger à Alice, la chienne de la maison.

Le brun n'avait tout d'abord rien dit, restant pétrifié devant le majordome qui le regardait, avisant la tenue entièrement noire de Thomas et le bonnet également noir qu'il portait. Difficile de se justifier lorsque l'on est habillé comme un voleur, et tout ce qu'il avait trouvé à dire avait été :

« Pourquoi donnez-vous à manger à Alice à 3 heures du matin ? »

Carlisle avait paru décontenancé par la question et avait répondu avec un temps de retard.

« Ses aboiements empêchaient Madame de dormir, alors j'ai pensé qu'en lui donnant à manger… »

Le brun avait répondu un vague « Hum. » mettant fin à la conversation, et était retourné du côté de la maison où se trouvait sa fenêtre pour remonter dans sa chambre. Il ne s'en était pas fait plus que ça, sachant que le majordome était fidèle et garderait cette information pour lui.

C'est sûrement depuis cette nuit-là que Carlisle avait compris pourquoi le brun lui faisait parfois faire des détours le matin, avant de les emmener en cours. Il faisait son repérage, pour savoir quelle serait la prochaine maison qu'il visiterait.

Ils arrivèrent devant le lycée de Teresa, et cette dernière descendit en lançant un « bonne journée » avant de rejoindre ses amis.

La voiture redémarra aussi vite qu'elle était arrivée, et un silence pesant prit place.

C'est Carlisle qui se décida à le briser.

« Vous avez bien dormi Monsieur ? » Demanda-t-il en jetant un coup d'œil dans le rétroviseur.

Le brun détourna les yeux de la fenêtre qu'il fixait depuis un temps et plongea son regard dans celui noisette du majordome. Il savait ce qu'il sous-entendait, il n'était pas dupe, mais il mit rapidement fin à ce petit jeu.

« Ça peut aller. » Dit-il d'un ton implacable, qui ne laissait pas de place à une réponse.

Le silence continua jusqu'à ce qu'ils arrivent aux abords du campus, où le brun demanda qu'il le dépose plus loin, prétendant qu'il ne voulait pas frimer, ce qui était totalement faux, car Thomas ne se gênait pas pour le faire, quand il était assez réveillé pour conduire avec sa Porsche blanche jusqu'à son école. Il n'avait simplement plus envie de rester dans cette ambiance oppressante.

Il sortit donc de la voiture et rejoignit l'entrée du campus où l'attendait Minho, son meilleur ami.

« C'est moi où t'es encore plus décoiffé que d'habitude ? » Lui demanda l'asiatique en souriant.

Il ne lui répondit que par une tape dans le dos, et lui accorda un de ses plus beaux sourires, qui, il était sûr, avait fait couiner quelques filles aux alentours. Ah ! Qu'est-ce qu'il était beau ! Et imbu de sa personne aussi.

Ils s'engouffrèrent dans leur école, et se dirigèrent vers leur première salle de cours.

-o-

Le brun soupira d'ennui.

Il avait vraiment fait deux putains d'années de prépa pour rentrer dans une école d'ingénieurs et étudier des matières aussi inutiles et inintéressantes ?

Apparemment, Minho s'ennuyait autant que lui, puisqu'il s'était endormi.

Thomas s'affala sur son bureau dans l'optique de faire pareil, mais son professeur le reprit. Foutu favoritisme. Tout ça juste parce que l'asiatique était le président du Bureau des élèves, les profs le laissaient dormir en cours.

Il commença alors à griffonner sur sa feuille de cours. Sans s'en rendre compte, il dessina la maison qu'il avait repérée la veille. Une maison en pierre, des volets pourpres, avec du lierre remontant sur une partie de la façade.

Thomas ne pouvait pas vraiment expliquer comment il choisissait les maisons, il le faisait à l'instinct. Celle-ci se trouvait dans un quartier modeste, plutôt bien réputé. Un de ses amis y habitait, et c'était un quartier assez calme. Donc il n'y aurait sûrement pas d'alarmes anti-intrusion. Parfait.

Il n'irait pas aujourd'hui, il était trop crevé pour ça et devait rattraper ses heures de sommeil.

Le brun passa la fin du cours à penser à la soirée du lendemain.

-o-

« … et puis là il est arrivé et… Thomas ? Tu m'écoutes ?

-Hum ? Pardon, j'étais dans mes pensées. »

Minho le regarda, sceptique.

« J'te reconnais plus là, il est où mon petit Thomas imbu de sa personne au sourire ravageur ? Sérieux mec, ça fait combien de temps que t'as pas couché ?

- Hum, j'sais pas ça doit faire 4 ou 5 jours. » Lui répondit le brun d'un ton détaché.

« 4 ou 5 jours ?! Sérieux ? Mon pauvre, je comprends mieux ton état. T'inquiète, y a deux trois filles au BDE qui s'intéressent bien à toi, je suis sûr que je peux t'arranger un coup, en plus y en a une je te jure elle su-

- Je sais pas trop Minho, j'crois que j'en ai un peu marre de la baise et des coups d'un soir, j'pense que je devrais me poser. »

L'asiatique resta un instant interloqué, les yeux écarquillés.

« T'es… T'es sérieux là ? » Demanda-t-il sceptique.

Thomas le gratifia d'un grand sourire moqueur.

« Bien sûr que non ! Tu me la présentes quand tu veux ! »

Minho soupira de soulagement, il avait cru un instant qu'on lui avait volé son meilleur ami.

Mais le brun, lui, n'avait pas le sentiment d'avoir totalement menti. Ça faisait un moment que même sa petite lubie ne suffisait plus à pimenter sa vie, et il se demandait si ce n'était pas ça qui lui manquait…

-o-

Le repas du soir se déroula plutôt bien, même si sa mère et sa sœur se chamaillaient encore pour rien.

« Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu as voulu aller dans ce lycée Teresa. Nous t'avions trouvé un établissement privé exemplaire, avec de très bons professeurs.

-Mais maman ! Je te l'ai déjà dit des tonnes de fois ! Je voulais être nor-male. J'ai déjà passé tout mon collège avec un uniforme entourée de gens superficiels, je n'allais pas en plus passer le lycée comme ça !

-Mais c'est faux ! Ce collège était très bien. N'est-ce pas Thomas ? »

Le brun releva les yeux de son assiette, et regarda sa sœur qui lui lançait un regard suppliant.

« Bof, les profs étaient tous plutôt nuls. »

Sa mère le regarda, outrée qu'il ait pu la contredire, et Teresa afficha un sourire victorieux. Thomas lui fit un clin d'œil discret et retourna à son assiette.

-o-

Enfin, il attendait cette soirée avec impatience, et enfin il pouvait y aller.

Il prit son sac, vérifia par la fenêtre si la voie était libre et sortit de chez lui.

À lui la jolie maison aux volets pourpres !


Ce premier chapitre est un peu court, mais les suivants seront plus longs ;)

Un petit commentaire? :)