Et voici le grand final ! Vi je sais, normalement les calendriers de l'avent c'est jusqu'au 24 mais bon... On va dire que c'est le cadeau XD Si vous voiyez parfois un manque de réalisme flagrant, pas de panique, c'est normal ! C'est le matin de Noël et la magie de Noël XD (et moi qui suis fatiguée, ausi...)

Toute cette fic a été écrite avec l'aide Chibi No Kokoro, qui m'a permis de rester un peu sur les rails alors que le temps me pressait et me faisait parfois écrire des choses insensées XD

Bonne lecture et joyeux Noël !

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Maudit miracle

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25 décembre

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Dean se réveilla le premier et ce qu'il remarqua immédiatement, ce fut le poids qui l'entravait. Un poids possédant une touffe de cheveux noirs.

Castiel avait peu à peu glissé sur lui dans son sommeil et il dormait désormais sur ses genoux, roulé en boule comme un chat. Dean sourit à cette image pendant quelques secondes avant que son rythme cardiaque ne fasse une brusque accélération.

Il regarda rapidement autour de lui, les joues rouges et le cœur au bord de la rupture avant de se calmer en réalisant qu'il était le seul réveillé. Il n'y avait donc personne pour le voir dans cette position gênante.

Son cœur ralentissant lentement, il revint à son Chastiel et caressa son flanc puis son torse, s'attendant presque à l'entendre ronronner. Chose qui n'arriva pas car Castiel était un ange et non un chat... Ca n'empêcha pas Dean de continuer ses caresse matinales en appréciant de voir le visage détendu de son amant.

Jusqu'à ce qu'il réalise que quelque chose clochait...

D'où Castiel dormait ? Et pourquoi tout le monde était endormi dans le salon ? Que quelques-uns d'entre eux ce soient faits faucher par surprise par Morphée d'accord, mais tout le monde ?

- Cas' ? appela Dean en secouant doucement son amant.

Il n'y eut pas d'yeux qui papillonnent, de grognements d'ours mal réveillé ou de corps qui se recroqueville pour conserver chaleur et bribes de rêves. Un instant Castiel comatait contre lui, l'instant suivant il était assis à ses côtés, les yeux grands ouverts, sans aucune trace de sommeil et les sourcils froncés par la perplexité.

- J'ai dormi, annonça-t-il gravement. Comme lorsque j'étais humain...

Dean entendit un long bruit de froissement. Castiel ouvrait ses ailes, pour vérifier. Ses yeux prirent une teinte soulagéé alors qu'il sentait ses ailes s'étirer derrière lui. Il n'avait pas été déchu à nouveau. C'était autre chose donc...

Dean s'étira en silence, peu désireux de réveiller tout le monde et de devoir répondre à des questions dont il n'avait pas les réponses, pour l'instant. Il se leva et vérifia discrètement que tout le monde respirait encore.

- Un coup du grand Manitou ? demanda-t-il à voix basse.

- Seul Gabriel pourrait le confirmer, indiqua Castiel, debout devant le canapé en observant la pièce autour de lui depuis sa position.

Un sourire particulièrement mauvais, pour ne pas dire sadique, s'étira sur les lèvres de Dean. Il fallait réveiller le nabot à plumes ? Voilà une perspective très réjouissante !

Dean regarda ce qu'il y avait autour de lui, cherchant le meilleur moyen de jouer un tour pendable au Trickster. Il prit l'un des gobelets en plastique et le remplit d'un fond d'eau provenant de la bouteille ramenée par Mary durant la soirée avant de le poser en équilibre sur la tête de Gabriel. Et puis, tant qu'il y était, il en posa aussi un sur son frère. Ça, c'était pour le moment du post-réveil ! Maintenant, le réveil en lui-même...

- Que fais-tu Dean ? s'enquit Castiel.

- Je rétablis l'équilibre, dit-il simplement. J'imagine que tu n'as pas de corne de brume planquée quelque part ? Tant pis ! On va faire plus simple.

Castiel n'eut pas le temps de rappeler à Dean qu'il n'y avait pas que Sam et Gabriel dans la pièce et que, quoi qu'il fasse, ça risquait aussi de réveiller les autres, quand le châtain hurla à l'oreille de Gabriel de se réveiller. Sam et lui sursautèrent brusquement et les gobelets d'eau se renversèrent sur eux.

Dean riait à gorge déployée devant les têtes surprises et mal réveillés du couple quand une main s'abattit lourdement sur son dos. Dean se retourna avec un sourire immense qu'il perdit aussitôt devant le regard noir et furieux de Bobby. Oups ? Le farceur maladroit regarda autour de lui et découvrit sa mère et son père pas beaucoup plus ravis ainsi que Lucifer et Michael qui avaient le meurtre au fond des yeux.

- Tu vas avoir des problèmes mon garçon, grinça Bobby.

- Je confirme, approuva Lucifer. Je connais quelques démons très serviables...

- Ne soit pas idiot, siffla Michael. On peut s'en occuper nous-même !

- J'ai quelques idées à proposer, gronda Sam.

- Heu... C'est que... C'est pas normal qu'on se soit tous endormi ici ! dit rapidement Dean pour essayer de sauver sa vie.

Bobby fronça les sourcils et le regarda avec des yeux vagues avant de passer une main sur son visage pour tenter de faire disparaitre les brumes de sommeil qui continuaient de s'accrocher à son esprit et à son corps.

- Quoi ? demanda-t-il enfin.

- On s'est tous endormi dans le salon, y compris Cas' qui ne dort pas !

- Et ça justifiait que tu nous noies tous les deux ? râla Sam.

Dean se tourna vers son frère et un grand sourire s'afficha sur son visage. Voir Sam et Gabriel trempés le regarder avec fureur à cause de son petit tour était quelque chose de véritablement jouissif ! Ou presque... Le sourire en coin qui apparaissait lentement sur les lèvres du nain blond ne le rassurait pas du tout du tout par contre... Tant pis, il allait peut-être mourir d'ici deux minutes, mais il allait mourir heureux !

- C'est louche, non ? demanda Dean quand la main de Bobby se referma fortement sur son épaule pour le rappeler à l'ordre.

- Non, répondit Gabriel. Enfin si, mais non, pas cette fois. Et Deano, je te jure que je vais te faire payer ça au centuple !

- C'est quand tu veux le nain de jardin, ricana Dean qui se pris une taloche de Bobby pour la peine.

Sam soupira longuement pour calmer son exaspération face au gamineries des deux hommes.

- Pour la peine, tu vas faire le café, thé, tisane, chocolat ou que sais-je encore pour tout le monde, exigea Bobby en poussant Dean vers la cuisine.

Même comme ça, Dean ne regrettait rien.

Sam soupira à nouveau d'exaspération en voyant son frère s'en aller avec un sourire heureux et fier. Et puis Gabriel s'allongea sur le canapé, sa tête reposant sur ses cuisses pendant que ses pieds pendouillaient dans le vide. Deux mains crochetèrent sa nuque et Sam combattit son dos raidit par la nuit passée en position assise et les courbatures pour se baisser et déposer un baiser sur les lèvres de Gabriel.

- Tu vas vraiment te venger ? demanda Sam.

- Ce ne serait pas drôle sinon, sourit Gabriel.

- Mon frère et mon petit-ami sont deux gamins...

- Petit-ami ?

La petite voix étouffée avec laquelle avait parlée Gabriel éveilla le doute dans l'esprit de Sam. Il regarda ses yeux d'or si expressifs mais pourtant indéchiffrables à cet instant, son visage qui ne souriait ni ne grimaçait alors que ses joues rosissaient. L'eau avait essentiellement trempé ses cheveux et sa chemise foncée, le rendant plus désirable aux yeux de Sam.

C'était le matin de Noël...

Le chasseur se dit qu'il n'y aurait peut-être pas de meilleur moment pour ca.

- Oui, petit ami, confirma Sam. Si tu es d'accord. J'ai l'impression que nous avons largement dépassé le stade de l'amitié spéciale, non ?

- Si.

Sam ne résista pas quand deux mains s'accrochèrent à ses épaules pour le rapprocher du blond. Un nouveau baiser, plus fort, plus doux, plus bouleversant aussi.

- Merde ! Y a des trucs sous le sapin ! Le père Noël existe ! s'écria la voix de Dean, brisant leur moment.

Gabriel pouffa entre les lèvres de Sam avant de carrément éclater de rire.

- Sérieusement Deano ? Le père Noël ?

- C'est pas plus bizarre que les dieux païens, les sirènes ou même toi...

- On doit comprendre que ce n'est pas la peine de tirer la sonnette d'alarme ? intervint Bobby avant que ça ne reparte en vrille.

- Tout est ok, confirma Gabriel.

Les chasseurs, au nombre hallucinant de cinq, rassemblés ici se détendirent visiblement.

- Le père Noël ? demanda Michael en grimaçant sous les courbatures.

- Un gros bonhomme qui apporte des cadeaux aux enfants sages le soir de noël, répondit distraitement Gabriel tandis que sa main caressait le dos de son géant. C'est pour ceux qui ne fêtent pas la naissance de Zuzu.

- Gabriel, je t'en supplie, ne prononce plus se nom, exigea Michael avec une grimace douloureuse.

- Moi je l'aime bien, fit innocemment Lucifer à ses côtés.

Michael poussa un soupir exaspéré en regardant son frère qui ricana en réponse.

- Ça ressemble pas vraiment à des cadeaux, remarqua Dean en revenant avec un plateau de boissons accompagné de sucres, de lait et d'un pot de miel. Je suis même pas sûr que ça puisse s'ouvrir, remarqua Dean.

- Écarte les fauteuils que je vois ca.

- Et si tu bougeais ton cul plutôt ?

- Ton réveil m'a coupé les jambes. Allez, soit un gentil garçon et fais ce que je te demande Deano !

- Plutôt crever...

Finalement, John et Mary écartèrent d'eux-mêmes leur fauteuil, dévoilant le sapin et surtout ce qui se cachait à ses pieds. Elles étaient au nombres de six. Six grandes sphèrent de la taille d'un ballon de basket. Elles semblaient faites de verre et dans chacune d'elles tourbillonnaient des flocons de neiges brillant d'une lumière bleuté.

- Ce sont bien des cadeaux, confirma Gabriel en attrapa sa tisane avant d'y mettre une quantité déraisonnablement astronomique de miel. Elles s'ouvriront quand la bonne personne les prendra.

Tout le monde attrapa sa propre tasse, Lucifer et Michael recupérant eux aussi deux tisanes. Ils firent une tête de trois pieds de long avec leur boisson chaude en main jusqu'à ce que Gabriel leur explique pour le miel. Ils apprécièrent énormément le miel à la tisane... Dean voulut faire un commentaire sur leur présence mais un coup de coude à lui froisser les côtes de la part de Castiel l'arrêta.

- Et notre choix ? demanda soudain Bobby. Nous ne devions pas dire si nous acceptions de ne plus être chasseur ?

- Déjà fait, déjà reçu, sourit Gabriel. Durant votre sommeil.

- Mais tu avais dit...

- On ne tape pas le messager ! rappela l'Archange.

- Donc, tout le monde a accepté, fit le ferrailleur en observant John.

- Il faut croire, confirma ce dernier avec un visage sombre.

- Vous comptez les ouvrir un jour ces cadeaux ? s'impatienta Gabriel. Mary, c'est vous qui allez commencer puisque c'est comme ça !

Dean rongea son frein mais ne protesta pas et Mary se dirigea avec hésitation vers le sapin. L'une des shères s'éclaira plus vivement que les autres, par conséquent la jeune femme se dirigea vers elle et la prit dans ses mains. Elle eut à peine le temps de se retourner, perplexe, que le verre se fendilla avant de se désagréger en fines particules qui glissèrent entre ses doigts. À la fin, quand tout le verre eut disparu, il ne resta plus qu'une minuscule boule à neige représentant une maison sous la neige. Leur maison, à Lawrence.

Mary regarda tristement la boule et la secoua par réflexe. Les petits flocons volèrent et tout le paysage se brouilla. Quand la neige se calma, la maison avait disparu. Il n'y avait plus que deux enfants en cire immobiles dans l'herbe verte d'un pré.

Immobile ?

Mary rapprocha son visage et ses jambes tremblèrent.

Sous ses yeux, un Dean et un Sam miniatures s'envoyaient une balle de baseball. Ils étaient plus vrai que nature et en tendant l'oreille, Mary pouvait les entendre parler, Dean expliquant à Sam comment bien lancer, c'était Bobby qui lui avait montré après tout. Puis l'image se figea dans un grand éclat de rire de Dean après que Sam se soit prit la balle en plein nez.

Mary secoua à nouveau la boule.

Une nouvelle scène, Sam découvrant sa chambre universitaire, de l'espoir plein les yeux.

Une nouveau tourbillon de neige. Dean qui essaye désespérément de faire disparaitre une rayure sur l'Impala.

- Elle vous montrera une scène différente du passé à chaque fois.

Mary tourna un regard humide vers Gabriel.

- Je... Je... C'est... bégaya-t-elle, l'émotion au bords des lèvres.

Mary tendit difficilement sa boule à neige à bout de bras pour montrer l'objet aux autres habitants, curieux.

- Je me souviens encore de cette fois-là, grimaça Dean en voyant la scène.

- Moi aussi, confirma John en braquant son regard sur Dean, ce dernier rentrant aussitôt la tête dans ses épaules.

- C'est tellement... bafouilla à nouveau Mary en laissant les larmes couler librement le long de ses joues. Merci...

- Je ne suis que le Messager, rappela gentiment Gabriel. Choisisse une sphère et amenez-la, j'ai hâte de voir les autres cadeaux !

- Parce que tu ne les connais pas déjà ? demanda Sam avec étonnement.

- Na ! Je me souviens du truc après coup.

Mary posa son présent avec mille précaution sur la table et alla chercher un autre cadeau au hasard. Elle toucha l'une des boules d'une main tremblante mais comme rien ne se passait, elle osa la prendre en main et la ramener devant tout le monde.

- Et maintenant ? demanda-t-elle avec inquiétude.

- Ça s'illuminera devant la personne à qui c'est destiné.

Mary tendit la sphère à Bobby sans que rien ne se passe, puis la passa devant John et Dean et finalement devant Sam et Gabriel. La sphère s'illumina alors.

- C'est pour toi Gigantor, annonça Gabriel avec un clin d'œil en s'enlevant de ses genoux.

Sam prit la verrerie en main. Comme pour Mary, le verre se craquela et se désagrégea entre ses mains. Sam se retrouva avec un cocon de plumes blanches et douces comme un nuage de coton entre les mains.

Cocon qui bougea.

Deux pans de plumes s'écartèrent et pour faire apparaître un adorable chiot de couleur sable. Sam fondit aussitôt quand le petit chien aux allures de labrador bailla en ouvrant ses grands yeux chocolats. Et puis il vit Sam et le chiot aboya en agitant ses pattes pataudes devant lui. Ses pattes et ses ailes, les plumes lui appartenaient. Une crête de petites plumes blanches se dressait sur son crâne et sa queue entre poils et plumes balayait les genoux de Sam.

- Oh non... C'est pas vrai, gémit Dean. Si même Dieu s'y met !

- Je le trouve très mignon, annonça solennellement Castiel, ses yeux regardant avec douceur la petite créature que Sam tenait dans ses mains.

- Ça doit être les plumes. J'imagine, renifla un Dean boudeur.

- Fais pas ton rabat-joie, il est adorable, sourit Bobby.

- C'est un complot, maugréa le châtain.

Mais Sam ne l'écoutait absolument pas. Il avait posé le... Le chiot sur ses genoux et ce dernier avait aussitôt posé ses pattes avant sur son torse pour venir lui lécher le visage, ses ailes deux fois trop grandes pour lui pendant lâchement sur les côtés.

- Il est pour moi ? demanda Sam, émerveillé.

- Complètement Samsquatch, acquiesça Gabriel en gratouillant l'entre-aile du chiot qui sembla mourir d'extase absolue.

- Je te préviens, il ne mettra pas une patte dans Bébé, ni dans ma chambre, menaça Dean.

- C'est ce qu'on verra, sourit Sam en posant à côté de lui le jeune chiot qui baillait grandement.

Celui regarda autour de lui en clignant des yeux avant de tourner sur lui-même et de s'allonger sur le canapé, redevenant une boule de plumes duveteuses, son museau seul dépassant. Sam lui caressa les plumes qui frémirent sous le touché.

C'est en souriant de toutes ses dents qu'il alla chercher le prochain présent.

Cette fois-ci ce fut pour John et ce fut... Différent.

Quand le verre disparut, rien n'apparut dans les mains du vieux chasseur et pourtant, il y avait comme du soulagement sur son visage.

- Vous avez accepté, constata Gabriel.

John hocha gravement la tête.

- Il a accepté quoi ? demanda Dean.

Sans tourner son regard vers celui-ci, John se dirigea vers Bobby.

- Merci d'avoir été là pour mes fils, lui dit-il gravement. J'espère tu les soutiendras toujours, comme je n'ai pas pu le faire.

- Comme si je t'avais attendu pour prendre ce genre de décision, grogna Bobby. Mais tu nous fais quoi là ?

- Tu es l'une des meilleures personnes et l'un des meilleurs chasseurs que j'ai pu croiser.

John se tourna ensuite vers Mary et la regarda avec mélancolie.

- Je ne regretterai jamais de t'avoir épousé.

- Je ne le regrette pas non plus John, soupira Mary. Le mariage n'est pas le problème, pas plus que notre vie à deux ou avec les enfants. C'est ce qui est venu après ma mort que je déplore.

- Et je pense que nous ne tomberons jamais d'accord sur ce qui devait ou aurait dû être fait, déclara son époux. Mais je t'ai aimé.

- Moi aussi, sourit tristement Mary. Mais tu dis cela comme s'il s'agissait d'un adieu..

John ne répondit pas mais se tourna vers Sam.

- Avant que tu dises quoi que ce soit, je veux comprendre ce qu'il se passe, exigea Sam. Il y avait quoi dans cette sphère ? Quel était ton cadeau ?

- L'oublie, annonça John.

- Comment ça ? s'inquiéta aussitôt Dean. Qu'est-ce que ca veut dire papa ? Papa !

- Ça veut dire que Père lui a proposé l'amnésie, expliqua Gabriel à la place de l'humain dont les lèvres restaient désespérément closes. Il oubliera qu'il a été chasseur et tout ce qui avait trait à cette vie. Quand il aura fini ses adieux, il sera emmené ailleurs, surement dans un hôpital où il pensera se réveiller d'un long coma avec le souvenir d'avoir perdu sa famille dans une malheureux accident.

- Ce n'est pas vrai papa ? demanda Dean horrifié. Tu n'as pas... Ce n'est pas... Tu ne peux pas faire ça !

- Dean...

John se tourna vers son aîné et posa une main sur son épaule et la serra.

- Je voulais finir par toi mais puisque tu insistes... Dean je... Depuis que ta mère est morte, je suis et j'ai été un chasseur. La seule chose qui me tenait à cœur était de la venger, de purger le monde du mal qui le gangrenait. J'ai tout sacrifié pour cette cause. Je ne peux pas... Je ne peux pas, juste vivre comme ça, pas avec tout ce que je sais maintenant. Il y a trop sur mon chemin, trop de regrets, de monstres, de batailles, de remords et de sang. Si Dieu ou qui que ce soit ne m'avait pas fait cette proposition, je serais probablement mort dans un mois, deux mois ou un an, au cours d'une chasse.

- On peut t'apprendre à vivre autrement ! insista Dean, les larmes aux yeux.

- Je ne peux pas Dean. J'ai trop... Trop donné à ça, pour votre mère. C'est là, dit-il en posant une main à l'emplacement de son cœur, et ça ne partira pas. C'est encore là aujourd'hui alors que votre mère est de nouveau présente à nos côtés. Et ça sera là tant que je vivrai sauf si... Sauf si j'oublie.

- Papa...

Dean avec la gorge pleine d'une boule de larme qui s'apprêtait à éclater d'ici quelques secondes. Tout sorti lorsque son père le prit dans ses bras. Dean pleura, agrippant désespérément la chemise de John pendant que celui-ci le berçait.

- Ce n'est pas contre toi Dean, lui souffla-t-il à l'oreille. Tu as été un excellent fils, bien meilleur que tout ce que je pouvais espérer et tu... Tu t'es trouvé un... Un très bon partenaire. Je suis sûr que vous vivrez heureux ensemble pendant de très longues années.

- Je...J'veux pas que tu partes, sanglota son fils ainé.

- Tout ira bien pour toi, j'ai confiance. Mais il faut que... Il faut que je laisse tomber tout ça et malheureusement...

- Nous faisons parti dans le "ça", termina Sam à sa place en se mettant derrière son frère.

- Sam, je sais que...

- Tais-toi, tu ne sais rien du tout, le coupa son cadet.

Les larmes au bords des yeux, Sam rejoignit son frère pour enlacer son père, pleurant avec lui des larmes tristes et amers.

Les adieux furent longs, très long, et Sam tout comme Dean eut du mal à lâcher John. Ils finirent malgré tout par se détacher et furent aussitôt soutenus par leur petit-ami respectif.

- Sam, Dean, je vous ai toujours aimé même si je ne l'ai pas forcément montré. Gabriel, Castiel, prenez soin de mes fils, ils méritent amplement le meilleur. Mary, j'ai vécu de merveilleuses années à tes côtés et Bobby, ne change rien, jamais. Ceci est le dernier acte égoïste que vous aurez à souffrir de ma part. Adieu, conclut-il finalement, le visage apaisé.

Une lumière aveuglante illumina la pièce. Quand elle eut disparu, John n'était plus là.

Castiel enlaça Dean et ce dernier enfouit immédiatement son nez dans son cou. Sam se rassit sur le canapé et son chiot vint lui lécher le visage alors que Gabriel entourait sa taille d'un bras protecteur.

- Je déteste ton Père, étouffa Dean dans la chemise de Castiel. Ses cadeaux son affreux.

- Celui-ci était pour John et uniquement pour lui, expliqua simplement Gabriel sans lâcher Sam.

- Ça reste un con.

Castiel se tendit mais n'argumenta pas, trop conscient que l'état émotionnel de son amant était plus que chaotique. Lucifer regarda Dean avec une grimace moqueuse à cette remarque tandis que Michael était tellement offusqué qu'il semblait constipé, mais aucun d'eux ne fit de commentaire, sûrement à cause de l'ambiance clairement déprimante.

Gabriel ne dit rien non plus mais incita Bobby à aller sous le sapin. Quand il revint auprès de tout le monde, il avait un livre entre les mains, comme un album photo. Il l'avait visiblement déjà feuilleté puisque l'album était ouvert à une page particulière.

- Viens voir Dean, ça pourrait t'intéresser, indiqua-t-il en tendant l'album ouvert devant lui.

Dean lâcha Castiel et accepta de regarder. Il découvrit plusieurs photo dont les sujets ne semblaient pas vouloir rester immobile sur le papier glacé. Sur l'une d'elles on pouvait voir John qui réparait l'impala. La photo paraissait avoir été prise en cachette et dessus, John bougeait en grommelant tout en essayant de réparer l'Impala. Dean effleura délicatement la photo, une nouvelle boule d'émotion coincée dans la gorge.

- J'ai aussi des photos d'Ellen, de Jo, de Charlie et même de Ash et de Kevin, indiqua Bobby d'une voix rauque. Je suis sûr et certain d'avoir brûlé certaines d'entre elles et que d'autres n'ont jamais été prises mais...

- C'est magique, lâcha Gabriel.

- Ça doit être comme dit l'emplumé. On ne les a pas complètement perdus Dean. On ne L'a pas complètement perdu.

- Je pourrai... hésita Dean.

- Quand tu veux Idjit et c'est pareil pour toi Sam. Vous pourrez venir le voir quand bon vous semble, souffla Bobby.

- Et si jamais, proposa Mary, il peut arriver que cette boule à neige montre John alors...

- Merci, souffla Dean. Merci...

Les larmes étaient toujours présentes, tout comme la tristesse et le cœur lourd mais le poids semblait tout de même plus léger.

D'un commun accord, tout le monde se décida à faire une pause dans l'ouverture des cadeaux, le temps de digérer la nouvelle, de prendre le petit déjeuner et de faire passer la tristesse.

Mary et Bobby allèrent chercher à la cuisine les petits-déjeuners habituels pendant que les deux frères se faisaient reconfortés. A leur retour, Sam jouait avec le jeune chiot qui semblait avoir été créé pour lui redonner le sourire, quand bien même un peu de tristesse restait accroché au fond de ses yeux. Dean quant à lui se reprit rapidement, furieux et gêné de s'être laissé aller en public. Il fut le premier à attaquer la brioche en lançant toutes les blagues idiots qui lui traversaient l'esprit. Mais ce qui acheva de redonner un peu de bonne humeur à cette matinée, ce fut Michael et Lucifer.

Castiel avait eu la bonne idée de vouloir faire découvrir les miel pop's aux deux Archanges - qui pourtant continuaient de le regarder avec méfiance - et leurs visages seuls avaient suffit à déclencher les rires. L'expression de joie étonnée et de presque extase pour des céréales d'enfant devant un Castiel extatique ne pouvait qu'alléger l'humeur de toute façon ! Et puis Castiel gagna ainsi quelques points en sa faveur. Il n'était plus un être détestable digne des Léviathans mais simplement un être détestable. C'était un progrès !

Les ventres un peu plus pleins et l'ambiance de nouveau majoritairement positive, Dean se décida à prendre son cadeau, n'en pouvant plus d'attendre.

La sphère lui laissa un jeu "Sorry!" God édition en se désagreant. Dean regarda Castiel avec un sourire entendu et ce dernier rougit un peu en se rappelant sa période à l'asile avec son esprit en vrac. Pour Dean, le "Sorry!" était le rappel de toute cette aventure avec les Leviathans, de Castiel disparaissant dans le lac et lui déchirant le cœur par sa disparation, puis son retour, non moins douloureux, en tant qu'Emmanuel, un ange sans mémoire, et finalement l'asile... Mais le "Sorry!" était surtout et avant tout leur jeu à lui et Castiel. Cette période les avait rapprochés plus qu'aucune autre et le jeu de société en était l'un des points marquant.

Curieux de cette God édition, Dean ouvrit tout de même la boite et découvrit deux jeux de cartes différents, dont l'un avec le dos des cartes marqué d'un "-18" barré. Dean commença par l'autre paquet.

- "Avancez de trois case et designez votre victime pour une couleur express", lut-il avec curiosité. Étrange... T'en pense quoi Sammy ? On a des chances d'être maudit ou bien...

Dean se coupa au milieu de sa phrase et regarda son frère avec la bouche grande ouverte. Ce dernier le regarda avec méfiance jusqu'à ce que Dean éclate soudain de rire. Sam le regarda s'écrouler au sol avec un fatalisme habitué. Par contre, le regard amusé de Mary et Bobby et Gabriel qui se retient de rire, ça, il n'était pas habitué !

- Tu devrais aller te voir dans un miroir, lui indiqua Gabriel en cachant son sourire derrière sa main.

Sam le regarda avec perplexité mais obtempéra et alla à la salle de bain la plus proche.

- Dean, tu vas me le payer ! rugit-il aussitôt avant de courir dans le salon pour assassiner son frère.

Il avait les cheveux bleus ! Bleu ciel !

- Oh putain ! Je crois que je vais adorer ce truc, rit Dean en refermant tout de même le jeu pour pouvoir mieux se défendre.

Dès le couvercle posé sur la boite, les cheveux de Sam reprirent leur teinte naturelle, au grand soulagement de celui-ci et au grand dam de son frère.

- Ton Père a un humour douteux, claqua-t-il d'un ton désagréable à Gabriel.

- Ornithorynque, répondit simplement celui-ci. Tu savais qu'ils étaient venimeux ?

- Ceci explique cela j'imagine, fit sombrement Sam.

Dean regarda la boite de jeu avec un regard brillant de joie avant de finalement la posée pour aller chercher la boule suivante. Elle fut récupérée par Castiel qui resta figé sur place, les mains vides une fois celle-ci disparue.

Dans son dos, visible pour les trois archanges, se trouvait non plus une mais trois paires d'ailes

- Impossible ! jurèrent aussitôt Lucifer et Michael en Enochien.

- "L'Archange est mort, vive l'Archange !", cita Gabriel qui observa avec attention les trois paires d'ailes dans le dos de son frère.

- Je ne comprends pas, fit Castiel, presque horrifié.

- Tu as pris du grade, tu es comme nous maintenant, expliqua Gabriel triste et joyeux en même temps.

- Non ! refusa Lucifer. Il ne peut pas... Ce n'est pas possible !

- Et Raphaël ? C'est lui qui l'a tué ! enchaina Michael. Il ne peut pas être... Récompensé pour ça !

- Je n'ai pas voulu une telle chose, murmura Castiel avec horreur.

- En es-tu sûr ? demanda Gabriel. Tu vas devenir bien plus fort que tous nos frères et sœurs, nous exceptés quand on aura récupéré nos ailes...Tu peux enfin arrêter la guerre civile et faire du paradis un lieu de paix. Personne ne reniera ta légitimité à prendre le commandement désormais, que ce soit d'une armée ou même du Paradis dans son ensemble.

- Mais je ne maîtrise rien, paniqua le nouvel Archange qui n'osait pas faire un seul mouvement.

- T'as de la chance alors, t'as trois profs tout prêt à t'aider !

- Tu délire Gabriel ! Pourquoi on l'aiderait ? C'est lui qui a tué Raphael ! rappela Lucifer avec colère.

- Je le sais Luci, grinça Gabriel. Je suis parfaitement au courant mais Raphaël est mort et il ne reviendra pas. Sinon Père nous l'aurait renvoyé cette semaine... Et aujourd'hui, nous avons de nouveau un quatrième !

- Je refuse ! enragea Lucifer.

Michael ne dit rien mais son visage indiquait qu'il pensait pareil.

Sous la sapin, la dernière sphère se mit à briller fortement.

- C'est pour vous deux, annonça doucement Gabriel. Vous feriez mieux d'y aller...

Les deux archanges se levèrent et se dirigèrent d'un pas raide vers la sphère, s'allongeant le chemin pour rester éloignés de Castiel qui semblait complètement dépassé par les évènements.

La sphère se désagrégea à son tour quand les deux Archanges la touchèrent ensemble.

Un étrange fruit qui ne ressemblait à nulle autres s'extirpa des débris et lévita devant leur visages choqués. Le fruit semblait avoir été déjà croqué par quelqu'un.

Lentement, il se coupa en deux morceaux net qui allèrent dans la main de Michael et de Lucifer. A l'intérieur du fruit, à l'emplacement des graines, se trouvait quatre petites plumes, plus proche du duvet que de la rémige. L'une était argentée et lumineuse comme la lune, l'une d'un roux flamboyant et majestueux, l'une dorée et brillante comme le soleil et la dernière sombre et voluptueuse comme l'ébène. Les quatre plumes des quatre Archanges. Sauf que celle de Raphaël aurait dû être bleu nuit et non noire. Ce n'était pas la sienne dans le fruit aux côtés des plumes de ses frères...

Cetle moitié de fruit était tout pour les deux Archanges. Un rappel, un avertissement, une preuve d'amour et un appel au pardon. C'était aussi la certitude, pour Michael comme pour Lucifer, que leur Père ne les avait pas abandonnés.

- Je me souviens encore de ce jour, murmura Michael d'une voix lointaine.

- Chouette, t'es pas devenu amnésique malgré ton grand âge, rumina Lucifer.

- Pourquoi un serpent ? Pourquoi eux ? Pourquoi ce fruit ? l'interrogea Michael, le regard douloureux.

- Parce que... Ça devait être fait, répondit simplement Lucifer. Parce que ces humains étaient trop... Trop parfaits. Vous les admiriez tous et il n'y avait que moi qui semblait voir leurs défauts. Grâce au fruit de la connaissance, vous aussi vous avez vu, gronda le Déchu.

- Et tu as chu...

Lucifer haussa les épaules comme si ça n'avait aucune importance et effleura du dos le centre du fruit qui gardait précieusement ses plumes.

- Raphaël... Que vont croire nos petits frères et nos petites sœurs en voyant ça ? En voyant cet angelot promu Archange ? grinça Lucifer. Qu'il suffit de tuer l'un d'entre nous pour devenir l'un des nôtres ?

- Qu'il suffit Luci ? fit Gabriel. Castiel a été déchu deux fois et honni par les nôtres. Il a été considéré comme un traître et un criminel. Pour vaincre Raphaël il a dû mettre en danger sa Grâce et a failli devenir totalement impur. Il a dû subir la torture mentale et combattre pour sa vie a chaque instant. Il a même dû parcourir le purgatoire , Je doute qu'aucun de nos cadets n'aient envie de faire le même parcours... Vraiment, railla-t-il.

Sur ce petit discours, Gabriel s'approcha de Castiel et lui frotta le crâne avec son poings.

- Bienvenue dans la fratrie Archangélique Cassi. Et ne t'inquiète pas pour les deux têtes de mules, ils sont toujours comme ça ! Ils finiront par s'y faire.

Étonnamment, après ce petit discours Michael s'approcha à son tour de Castiel et détailla de bas en haut le nouvel Archange.

- Il est trop jeune, dit-il en fronçant le nez. Il n'a même pas eu à combattre les Léviathans.

- En fait si, corrigea Gabriel, tout sourire d'avoir le Saint Archange à côté de lui.

- Père l'a voulu alors... commença Michael, clairement pas d'accord avec les volontés de son Paternel. Comme dit Bribri, bienvenue.

Le dit Bribri se figea avant de se tourna vers son frère dont le sourire ressemblait beaucoup trop au sien ou à celui de Lucifer.

- Mickey, je t'ai déjà dit que je refusais qu'on m'appelle comme ça ! gronda le Messager.

- Pourtant c'est un bon surnom, confirma Lucifer en se joignant à son aîné. Sinon on peut aussi t'appeler Gabynours...

- Ok, vous, je vous renie et je ne garde que Cassi, grinça Gabriel avant d'aller se poser sur le canapé pour bouder avec sa tisane.

Enfin... Pas vraiment bouder, pas du tout même. Certes, il détestait ce surnom mais si ses frères l'appelait ainsi, c'est que les choses s'arrangeaient. Pour le moment, Lucifer et Michael examinaient les ailes de Castiel tout en lui faisant subir un véritable interrogatoire. Ça faisait sourire Gabriel. Pour lui, ça signifiait le début de l'acceptation.

Les Archanges étaient au nombres de quatre, ni plus ni moins. La perte de Raphaël avait faussé cette équilibre mais maintenant... Il y avait Castiel. Castiel qui allait avoir bien du boulot s'il voulait s'occuper du paradis ! Castiel à qui il allait falloir tout montrer, tout expliquer... Ça réjouissait d'avance Gabriel.

On disait les voix de Dieu impénétrables et le Messager pouvait le confirmer. Même lui qui avait sa parole ne comprenait que très rarement où il voulait en venir mais Castiel... Les épreuves qu'il avait subi, sa prise de conscience, sa liberté acquise, ses combats... Quand on regardait de loin, c'est comme s'il avait toujours été destiné à remplacer Raphaël. Comme si ce dernier ne faisait que chauffer son siège en attendant le jour où un petit ange soldat de rien du tout deviendra Archanges et pourra faire profiter de son savoir durement acquis les trois autres. L'Archange était tout de même triste pour Raphaël, vraiment, et il le sera toujours, mais ça ne l'empêchait pas d'être heureux pour Castiel.

Gabriel sentit un corps se glisser contre lui et un jeune chiot ailé tout pataud prendre place sur ses genoux.

- Et toi ? Ton Père t'a oublié Gabe ? demanda Sam avec un coup d'œil pour le sapin vide.

- Loin de là Sammy, loin de là, rit Gabriel. J'ai même obtenu le mien un peu en avance, avoua-t-il.

Sam le regarda avec les sourcils froncés et le visage soucieux. Gabriel se pencha à son oreille en s'étirant à moitié sur son corps, forçant le chiot à se pousser dans un jappement offusqué.

- Ce corps humain a repris le cours de sa vie Sam. Il va recommencer à veillir.

Sam le regarda sans comprendre pendant une minute avant que son visage ne s'éclaire et qu'il fasse basculer Gabriel pour mieux l'embrasser. L'Archange sourit et répondit avec enthousiasme au baiser.

- C'est vraiment ce que tu voulais ? souffla Sam. Avant même que je te demande si...

- Vivre avec toi, pour une vie humaine, et avec celui-là aussi, sourit Gabriel en montrant le chiot qui reniflait ses plumes. Oui, c'est ce que je voulais. Je reprendrai ma vie d'Archange à la mort de ce corps mais en attendant..

- En attendant on sera ensemble... souffla Sam avec un doux sourire en lui prenant main.

- Et puis je peux toujours claquer des doigts, sourit Gabriel avec malice.

Sam le regarda avec tendresse avant de se baisser vers lui et ils repartirent pour un nouveau baiser.

Un peu plus loin, Dean avait fait dégager Lucifer et Michael à l'aide de quelques menaces bien senties pour pouvoir récupérer son ange - ce sera toujours son ange, qu'il soit humain, soldat ou Dieu lui-même ! Castiel le regarda avec un air désolé, conscient que son nouveau statut allait probablement compliquer leur vie à deux mais Dean rit et enlaça l'une de ses mains avant de l'embrasser, devant tout le monde. Il leur restait le "Sorry!" après tout, avec sa version spéciale adulte...

Bobby regarda les deux couples avec amusement tout en serrant l'album contre lui. Il lui faudra du temps avant de réussir à le lacher. Mary arriva à ses côtés, la boule à neige dans une main. Elle posa son autre main sur l'épaule de Bobby et pointa ses fils du menton avant de lui faire un sourire complice.

- De vrais crétins, marmonna Bobby en souriant à son tour.

Encore plus loin, Lucifer et Michael regardaient avec nostalgie Castiel.

C'était bel et bien fini pour Raphaël... Quand ils pensaient ça, leur moitié de fruit se réchauffait doucement, comme pour les consoler. Quand ils avaient la rage envers Castiel pour avoir voler la place de leur frère, le fruit leur brulaît les mains en rappel. Et quand il se regardaient l'un l'autre, sans intention de disputes mais avec tout l'amour que deux frères éternels peuvent se porter, le fruit les comblait d'un intense sentiment de joie.

Les querelles s'oubliaient doucement au bunker Winchester et un nouveau type de vie s'amorçait, toujours avec la chasse au surnaturel en fond.

Et dans un hôpital, sur la côte ouest des Etats-Unis, un homme s'éveilla d'un long coma, une infirmière et un cupidon prêt à tirer sa flèche à ses côtés.

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Fin

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Voilou ! c'était la fic de Noël ;) et on remarquera mon talent pour les titres qui correspondent plus ou moins XD