Bienvenue ^^


A savoir : YoungDerek, sa famille n'est pas morte dans un feu, donc les Hale sont vivants, ainsi qu'Erica, Boyd et Isaac. C'est un UA donc un Univers Alternatifs où le surnaturel existe !

Pairing : Sterek

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas. (malheureusement).

Nombres de Chapitres : Normalement 10 ou moins, ou plus, je ne sais pas encore ! (Mais l'objectif est de 10 chapitres pour cette fanfiction)

Bêta : Sylphideland


Merci encore à Sylphideland d'avoir bien voulu devenir ma bêta correctrice et assumer ce dur travail !


Chapitre 1

Cela faisait exactement un mois que le comportement de Stiles alertait un petit nombre de son entourage. Il se plaignait de maux de ventre horribles, d'une fatigue intense constante et d'un mal de crâne insupportable. Il était allé voir de nombreux médecins mais chacun répétait toujours le même discours, et le jeune hyperactif commençait sérieusement à en avoir assez : « Vous n'avez rien à priori. Peut-être qu'une bonne journée de repos vous ferait du bien. Le stress sûrement. » Oui, il était possible que ce soit l'anxiété perpétuel de Stiles qui le mette dans un état pareil, mais la douleur n'avait rien de similaire. Lorsque le stress l'enveloppait son intestin se tordait, mais de manière supportable, alors que la douleur qu'il ressentait depuis un mois était beaucoup plus intense et ne concernait pas seulement un intestin contrarié. Stiles lui-même ne pouvait décrire ce qu'il ressentait réellement ; c'était un mal de ventre, certes, sauf qu'il était différent. Il avait l'impression que tous ses organes se déplaçaient. Du côté de sa fatigue, elle était trop importante pour être dû aux quelques nuits qu'il avait passé devant son ordinateur à la recherche d'informations pour son précèdent devoir de science ou pour la meute.

Cela l'inquiétait. Il n'en avait parlé à presque personne à part son père lors d'un repas, entre deux sujets de conversation ; Scott et la meute n'avaient pas besoin que Stiles vienne détruire l'un des seuls moments de répit qui leur était offert. Plus de méchant loup-garou, plus de kanima, plus rien. Stiles se voyait mal créer la zizanie juste avant la tonne d'examens qui allait leur tomber dessus dans moins de quelques semaines. Même son petit ami n'était au courant de rien. Enfin, Derek s'était interrogé un petit moment avant que l'équipe de basket ne lui reprenne tout son temps. Il était tout de même le capitaine de l'équipe et cette saison était très importante pour la ville entière : dans moins de deux mois, l'équipe de basket allait bientôt entamer les premiers championnats contre d'autres établissements d'autres villes – si elle parvenait à vaincre déjà tous les autres lycée de Beacon Hills bien sûr.

Malheureusement, c'était de moins en moins supportable pour Stiles, dont les notes commençaient à chuter. Il devenait irritable et commençait à croire que cette période de douleur intense, qui l'empêchait désormais de dormir ou même de faire le moindre mouvement sans sourciller, allait durer toute sa vie. A tous les coups, connaissant sa chance, il avait hérité d'une maladie rare.

Mais soudain, alors qu'il était couché sur son lit, fixant le plafond en essayant de garder une mine impassible face à son ventre qui s'était remis à le tirailler, il eut une idée : celle d'aller rendre visite à Deaton.

En soit, c'était complètement stupide, car Deaton était un vétérinaire et aux dernières nouvelles Stiles n'avait rien d'un labrador ou d'un quelconque animal qui puisse exister sur cette planète. Cependant, Stiles connaissait peu de vétérinaire qui s'occupe de loup-garou adolescents ayant une balle en argent plantée dans la poitrine. Deaton était le seul.

Avec détermination Stiles se redressa, ne pouvant s'empêcher de faire une grimace de souffrance. Il n'avait rien à perdre ; s'il partait maintenant au volant de sa Jeep il arriverait certainement avant la fermeture du cabinet. En plus Scott ne travaillait pas aujourd'hui alors le jeune Stilinski n'aurait pas à supporter ses moqueries pour son idée, aussi idiote soit-elle.

L'adolescent se leva rapidement, attrapa ses clefs puis enfila ses chaussures. En moins d'une minute, il était parti.

La nuit était tombée. Une légère brise glaciale traversait tout le quartier, laissant un jeune lycéen transi de froid face au cabinet vétérinaire depuis plus d'une trentaine de minutes. Stiles hésita un long moment devant la porte close. Il faisait les cent pas, se demandant comment il allait pouvoir expliquer sa venue à Deaton sans que celui-ci le prenne pour un dégénéré. C'était une bonne question. Une question à laquelle il ne parvenait pas à trouver de réponse satisfaisante. Pourquoi il n'existait pas un site intitulé « Comment engager une discussion avec votre vétérinaire ? »

Il faut croire que l'adolescent mit trop de temps à se décider, Deaton venait de passer la porte, sa petite mallette et ses clefs de voiture dans les mains. Sa journée de travail était terminée et cela se lisait sur son visage dont les pommettes étaient gonflées par un grand sourire montrant toutes ses dents. Il sursauta à la vue de Stiles, son dos percutant la porte qu'il venait de fermer.

- Qu'est-ce qui t'amène ici Stiles ? Finit-il par demander en reprenant contenance.

Stiles regarda autour de lui comme pour vérifier que personne ne les épiait. Il chercha ses mots quelques secondes de plus, tellement nerveux qu'il ne pouvait s'empêcher de gigoter sur place, de se triturer les mains et de se mordre les lèvres.

- J'ai...J'ai un problème, hésita-t-il avant de se lancer et de déclarer nerveusement, d'une traite : ça va vous paraitre complètement stupide et déplacé mais j'ai besoin que vous le fassiez juste pour me rassurer histoire d'éliminer quelques hypothèses.

A l'expression de Deaton, Stiles devina qu'il n'avait strictement rien compris ; l'adolescent avait parlé trop vite et mâché ses mots, aussi, dans ce contexte, Deaton ne pouvait pas comprendre grand-chose.

Le vétérinaire soupira. Lui qui avait hâte de rentrer chez lui un peu plus tôt, ce n'était pas pour ce soir, malheureusement.

Il ouvrit la porte de son cabinet et invita Stiles à le suivre. Ils se retrouvèrent assis sur des chaises aux milieux d'outils de médecine rangés à la perfection et d'affiches de prévention collées un peu partout sur les murs.

Stiles se sentait maintenant au comble du ridicule. Il avait envie de partir au plus vite sans donner d'explication. Le problème c'était qu'une majeur partie de lui n'en pouvait plus de se sentir faible à ce point et de n'avoir encore obtenue aucune réponse à ses questions. Certes c'était un humain plus ou moins sans défense contre des loups-garous, mais face à une maladie ou une infection quelques médicaments pourraient faire l'affaire. Encore fallait-il trouver la maladie en question.

Ce fut Deaton qui brisa le long silence qui s'était installé. Il avait compris que Stiles était trop nerveux pour le faire lui-même.

- Bon, je me doute bien que tu n'es pas venu ici pour qu'on passe deux heures à se regarder dans le blanc des yeux, dit-il avec un peu d'amusement. Qu'est-ce qui se passe ? C'est à propos de Scott ?

- Non. C'est à propos...à propos de moi, répondit l'adolescent avec un peu de réticence. Je ne sais pas si les loups peuvent attraper des maladies particulières ou en transmettre, mais depuis un bon mois je suis pris de douleurs atroces.

- Je suis vétérinaire Stiles, pas médecin.

- Sans blague je n'avais pas remarqué avec toutes ces affiches de chiens autour de nous. Merci, vraiment, soupira l'adolescent tout en se redressant. Je suis allé voir plus d'une dizaine de médecins et ils n'ont rien trouvé. Là ça va, ça s'est calmé, mais à d'autres moments les douleurs que j'ai dans le ventre deviennent insupportables. Je voudrais juste que vous vérifiez si Scott ou Derek ne m'ont rien refilé d'anormal. Si vous ne trouvez rien je ne vous embêterais pas plus avec ça.

Deaton finit par céder après que Stiles l'ait à contrecœur bien supplié. L'adolescent s'assit donc sur la table d'examen, incapable de s'empêcher de penser à tous les animaux qui y furent un jour portés à sa place. Ce n'était pas tous les jours qu'un humain pouvait se vanter (ou pas) d'avoir expérimenté le fait d'être le patient d'un vétérinaire. Derek aurait sûrement adoré une partie de jambe en l'air dans ce cabinet … Stiles secoua légèrement la tête pour se remettre les idées en place ; ça n'était pas vraiment le moment de penser à ça.

A la place, il observa l'adulte s'asseoir sur un tabouret juste en face de lui, un stéthoscope autour du cou. L'examen se passa tout d'abord comme chez un vrai médecin : les vérifications de base, la respiration, le cœur, la tension et même les yeux.

- Ta tension est un peu élevée, constata Deaton tandis que Stiles essayait de contenir son impatience. Tu sais, c'est très rare qu'un loup-garou tombe malade et encore plus qu'il transmette sa maladie à un humain. Si ça t'était arrivé, je pense que tu n'aurais même pas tenue une semaine.

Ça n'était pas très rassurant. Non vraiment pas. Stiles se mit à penser au pire et son cœur accéléra. Il pensait déjà à son père qui ne supporterait assurément pas sa disparition ; il n'aurait plus personne sur qui compter. Derek, quant à lui, culpabiliserait beaucoup, car si ce n'était pas lui qui avait transmis on ne sait quoi à Stiles alors c'était Scott mais la probabilité était plus faible. Stiles commença à se ronger les ongles. Vieux tic nerveux quand tu nous tiens !

- Mais vous avez des médoc' pour ça non ? déglutit difficile l'hyperactif.

- Ça dépend, hésita Deaton.

Le vétérinaire s'éloigna et ouvrit un placard remplit de fioles contenant différentes variétés de plantes. Il en sortit une dizaine mais hésita sur la dernière avant de finalement la prendre elle aussi. Puis il revint avec plusieurs récipients et d'autres ingrédients liquides ou solides entre les mains, qu'il déposa sur une table dépliante. Stiles n'avait aucune idée de ce que s'apprêtait à faire Deaton. Peut-être qu'il était possédé par un mauvais esprit et que le vétérinaire allait en direct l'exorciser. « Complètement débile. » Pensa l'adolescent non sans gigoter, mal à l'aise.

Au bout de quelques minutes chaque récipient fut rempli d'un liquide dont la couleur variait entre le flou transparent et le brun rougeâtre, résultat des mélanges minutieux que Deaton s'était appliqué à faire.

- Ton doigt, ordonna-t-il au jeune homme.

Stiles ne posa aucune question et se contenta d'obéir. Il n'avait rien envie de savoir. Tant que tout revenait à la normal et que son corps ne faisait plus des siennes, il serait satisfait.

A l'aide d'une aiguille, Deaton lui piqua le doigt. Une petite goutte rouge fit son apparition au bout de celui-ci. Au même instant Stiles put sentir les crampes revenir doucement dans son ventre et se frayer un chemin entre ses organes.

- Si le liquide change de couleur au contact de ton sang, il y a de fortes chances qu'on sache ce qui t'atteint mais ça peut très bien ne pas marcher, précisa Deaton.

L'hyperactif s'en foutait, si s'était la seule chose à faire pour trouver ce qui n'allait pas avec lui il était bien heureux qu'on lui pique le doigt et non pas qu'on lui coupe le ventre en deux avec l'un des outils effrayant de cette pièce.

Le liquide contenu dans la première fiole ne donna rien, le second non plus et les suivants ne donnèrent rien de mieux. Stiles sentit son cœur battre plus fort et plus vite, signe qu'il devenait plus nerveux ; le dernier récipient était sa seule et dernière chance, en supposant bien sûr que si le liquide changeait de couleur, ce serait pour l'informer qu'il avait une gastro passagère et non pas quelque chose de plus grave, quoi que ce soit.

Deaton hésita quelques secondes avant de tester le dernier liquide qui était, lui, transparent.

- Tout compte fait, commença Stiles qui avait senti la tension monter encore d'un cran, j'ai plus tellement envie de chercher le pourquoi du comment. C'est vrai, qui se demande si...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase : la goutte de sang roula le long de son doigt avec une rapidité étonnante, comme mue d'une volonté propre, et tomba dans le liquide avec un « plop » sonore qui résonna dans toute la pièce. Deaton et Stiles la fixèrent attentivement alors qu'elle se transformait, simple goutte devenant fleur liquide, dansante et vivante ; dans quelques secondes, ils allaient savoir si le jeune garçon était une cause perdue ou si une solution pour le « guérir » existait.

Jaune. Le liquide transparent tâché d'une goutte rouge vira brusquement au jaune sous leurs yeux attentifs et ébahis. Deaton lâcha le doigt qu'il tenait encore et se leva d'un bon sous le regard dubitatif et interrogateur du jeune homme près de lui. Stiles le vit faire les cents pas, se frotter le crâne de manière répétitif et fixer le plafond tout en murmurant des paroles inaudibles. Ce n'était pas bon. Pas bon du tout. Si Deaton, d'habitude si calme, réagissait de cette manière, c'est que Stiles était condamné. Le jeune homme sentit des frissons traverser sa colonne vertébrale. Ses crampes s'accentuèrent. « Non, calme-toi Stiles. Si ça se trouve tu vas juste devoir prendre un traitement d'une dizaine de jours et au pire...au pire Scott te transformera. Il n'y a aucune inquiétude à avoir. » Se répéta-t-il pour tenter de se convaincre. Mais il n'y arrivait pas, et le comportement de l'adulte ne l'aidait pas.

Deaton stoppa enfin son manège et revint se placer face à Stiles. Il ancra ses yeux sombres dans les siens. Son expression était dure et inquiète.

- Est-ce que, à tout hasard, Derek et toi avez eu des relations non protégées ?

Stiles se sentit vaciller. Il aurait aimé répondre d'un « non » assuré mais le souvenir du préservatif craqué il y a de ça un peu plus d'un mois le rendit plus pâle que jamais. Lui qui s'était énervé comme jamais contre Derek s'en souvenait parfaitement. Parce que ce jour-là, comme tous les autres d'ailleurs, le jeune Hale avait encore essayé de le convaincre qu'il n'était pas nécessaire d'en utiliser. « Les loups sont immunisés contre toutes vos maladies, fait-moi confiance. Et puis c'est beaucoup mieux sans. » Avait râlé Derek. Il n'avait pas manqué d'argument mais Stiles lui avait tenu tête d'un « on ne sait jamais » catégorique qui avait balayé tout le beau discours du loup-garou et les discours, Derek n'en faisait pas souvent.

- Stiles ? tenta anxieusement Deaton, le ramenant à la réalité. Alors ? Vous vous êtes protégés à chaque fois ou pas ?

- Je ... oui, souffla Stiles avant de préciser, comme pour atténuer le problème : enfin, on a juste eut un petit accident mais ce n'est arrivé qu'une fois !

Deaton laissa échapper un bruyant soupir qui, encore une fois, ne présageait rien de réjouissant. Stiles sentit cette fois-ci son intestin se nouer ; le stress, évidemment. Un stress accompagné de ces crampes qui n'en finissaient plus de s'intensifier. Cette fois-ci, pourtant, Stiles s'en fichait, car l'inquiétude prenait le dessus.

- Je vais mourir ? finit-il par demander comme si on lui arrachait les mots de la bouche.

- Non, enfin c'est plus compliqué que ça, hésita Deaton. Je ne sais vraiment pas comment te l'annoncer Stiles.

- Faites-le tant que je suis prêt à entendre le pire.

Deaton fit le tour de la salle avant de revenir près de Stiles qui commençait à perdre patience. Il avait envie d'attraper Deaton par le col pour le plaquer contre un mur et le réveiller un bon coup. Un truc à Derek ça … Peut-être qu'il commençait à déteindre sur lui, qui sait ? Il ne le fit cependant pas, de un parce qu'il était beaucoup trop épuisé et de deux parce que cela ne le mènerait certainement à rien.

- On peut encore s'en débarrasser, c'est d'ailleurs préférable, déclara brusquement Deaton, terminant de le noyer sous des litres d'incompréhension.

- Se débarrasser de quoi ? Parlez bordel de merde ! finit par s'emporter Stiles en bondissant de la table d'examen.

Deaton prit une dernière inspiration et son expression neutre finit enfin par revenir. Pour la première fois, Stiles fut apaisé de voir une expression aussi calme malgré, peut-être, la « gravité » de la situation. Deaton s'approcha de quelques pas, ancrant son regard dans celui de l'adolescent.

- Stiles, dit enfin le vétérinaire, tu attends un enfant.


Que dire ? J'espère que ça vous a plu. ^^ Dites-le-moi, me laissez pas dans l'ignorance ! Sinon ben, on se voit au chapitre suivant ;) !