Bonjour les filles,
Eh oui, c'est inattendu, mais je suis toujours là ! Voici le 3ème chapitre de cette fic cadeau de Noël pour Louisalibi ! J'espère que ça te plaira toujours autant !
Promis, je vais la finir un jour ! (Ainsi que tout le reste !)
Je profiterai de ma prochaine publication pour faire des AN plus longues, car j'ai un certain nombre de choses à dire aux membres géniales du collectif, mais ici n'est pas la bonne place. Cela attendra donc encore un peu !
Je suis absolument navrée de ne pas avoir répondu aux reviews. Le fait est que je suis paumée et au final peu sur ordi (vu que j'écris tout au stylo dans un cahier à la base... Eh oui, les cours ça manque ! Incroyable)
Je ne vous embête pas plus, je vous souhaite une bonne lecture, et je vous dis à très bientôt.
Nalou
Quand John fut calmé, sa mère le mena dans la cuisine, toujours en compagnie de Sherlock, pour leur offrir une part de tarte aux pommes qu'elle avait sortie du four et un chocolat chaud.
John ne tenait pas en place sur sa chaise. Il était mal à l'aise, il avait honte. Honte de lui, et de ce dans quoi il s'était laissé trainer sans s'en rendre compte.
Il remua sur le siège, hésitant, et son regard croisa celui de Sherlock.
Son intensité le surprit, puis le détendit en l'espace de quelques secondes.
Il ne le jugeait pas. Sa mère ne le jugeait pas. Elle ne lui demandait pas d'explications en criant. Elle savait que John viendrait à elle lorsqu'il serait prêt.
Il baissa le nez sur son assiette et s'autorisa un petit sourire de soulagement.
Anna, qui avait observé toute la scène entre son fils et son ami, prit doucement la parole en direction de Sherlock.
« Tu crois que ta mère m'en voudrait si je te gardais avec nous ce soir ? »
Le brun laissa avec difficulté l'observation de son camarade de classe pour fixer la femme de ses yeux incroyables.
« Mon frère serait ravi de ne pas m'avoir dans les pattes, Anna, merci.
Ils échangèrent un regard doux, et Anna s'éclipsa.
oOo
Après s'être laissé remonter le moral par les douceurs de sa mère, John se sentit enfin assez fort pour faire face à la discussion qui allait obligatoirement suivre les évènements de cette journée dont il se serait bien passé…
Il rencontra les yeux patients de Sherlock – et fut encore une fois étonné de la différence de caractère dont il pouvait faire preuve – et se décida enfin à quitter la cuisine pour retrouver sa chambre.
Il tenta vainement de trouver quelque chose à faire, à dire, mais son cerveau restait désespérément silencieux. John regarda finalement ses pieds et soupira.
« Je suppose que je ne peux plus vraiment esquiver la discussion, maintenant, n'est-ce pas ?
- Non, pas vraiment. » répondit Sherlock de sa voix profonde, à l'entrée de la chambre.
Il fit quelques pas en avant, s'approchant du bureau.
« Il y a des choses qui ont besoin d'être dites, d'autres d'être sues. Assieds-toi.
- Tant de sérieux de ta part, Sherlock Holmes, j'ai du mal à y croire ! » ne put-il s'empêcher de blaguer, pince-sans-rire.
Sherlock ne releva qu'un sourcil impétueux, attendant que John s'installe enfin, assis sur le bord de son lit.
Il prit à son tour possession de la chaise, s'asseyant face au dossier et reposant sa tête sur celui-ci, tout proche.
« John. Je sais que ce n'est pas facile, et que tu n'as pas encore totalement réalisé ce qui vient de se passer, mais pour éviter tout nouveau dérapage, il faut qu'on agisse vite. Tout d'abord, il va falloir que tu prennes conscience que tout ce qu'il a pu te faire – et je ne parle pas uniquement d'aujourd'hui – il n'en avait pas le droit. Pas sans que tu en aies envie aussi. Ce n'est pas parce que tu es son petit ami qu'il peut avoir les pleins pouvoirs sur toi. Tu le comprends, ça, n'est-ce pas ? »
John hocha légèrement la tête après un instant d'hésitation.
« Sors-toi cette idée de la tête. Quoi qu'il ait pu te dire, te faire croire, ton corps t'appartient, et si tu ne veux pas faire quelque chose, personne ne doit te forcer à le faire. Personne. »
A ces mots, les yeux de John se remplirent de larmes, et Sherlock tenta un sourire rassurant en lui tendant un mouchoir, évitant de le toucher pour le moment.
« John… Si tu veux commencer à aller mieux, parle-moi. Dis-moi tout ce qui te passe par la tête. Crois-moi, tu te sentiras mieux lorsque ce sera sorti.
- Je… Je ne sais pas par où commencer…
- Par le début, si tu veux. Dis-moi comment vous vous êtes rencontrés. Comment vous en êtes venus à sortir ensemble. »
« James et moi… on s'est connu pratiquement toute notre vie. Nos deux familles sont installées ici depuis très longtemps, alors nous avons toujours fréquenté les mêmes écoles, et les mêmes amis. Comme il est plus âgé, il m'a toujours inspiré du respect et de l'admiration. Alors, le jour où il m'a trainé à l'écart du groupe pour m'avouer ses sentiments, j'ai foncé. »
John fit une pause pour déglutir, tandis que Sherlock lui indiquait de continuer d'un mouvement de tête.
John soupira.
« Au début, c'était comme dans un rêve. Il… On s'entendait bien. Ça a duré plus d'un an, et je savais que j'étais profondément amoureux. Et du jour au lendemain, il… Il a commencé à crier pour un rien, à me reprocher injustement des choses. Mais quelques instants après, il s'excusait, faisant tout pour que je ne lui en veuille pas. Ces… Débordements… N'arrivaient pas souvent, mais il a ensuite commencé à exiger des choses…
- A te forcer ? » demanda gentiment Sherlock alors que John semblait sur le point de craquer.
« Le fait est… Je ne sais pas. Les arguments qu'il employait me paraissaient justifiés. Il avait toujours une bonne raison. Enfin, c'est l'impression que ça me donnait… Je pensais que c'était normal, aveuglé que j'étais par le piédestal sur lequel je l'avais posé…
- C'est le problème, avec les manipulateurs. Ils sont capables de te faire croire tout ce qu'ils veulent, de te faire culpabiliser à leur place. Mais John, sache que tu n'as rien faire de mal. Quoi qu'il ait pu te dire, il n'avait aucun droit. Ce n'était pas lui la victime, c'était toi. Il est temps d'en finir.
- Mais… je ne veux pas être seul… Je ne sais plus être seul… »
La voix de John se brisa, et de nouvelles larmes conquirent ses joues.
Sherlock tendit le bras, caressant doucement la clavicule de John de son pouce alors que sa main se reposait sur son épaule.
« John, écoute-moi. Tu n'es pas seul. Même si la routine était confortable pour toi, elle était surtout devenue destructrice ! Alors ne te laisse pas envahir par tes souvenirs. Le James que tu as connu au début a totalement disparu. Il n'y a pas de retour en arrière possible pour lui. Il est mû par la colère et la haine, et celles-ci ne doivent pas te retomber dessus ! Tu n'es en rien responsable de la dégradation de votre relation. C'est lui. Uniquement lui. »
Sherlock fit une pause, s'assurant que John assimilait toutes ses paroles.
L'esprit de John, lui, tourbillonnait. Certaines questions tournaient en boucle, et il était incapable d'y répondre.
S'il n'était pas responsable de tout ça, comme il l'avait cru, alors…
« Qu'est-ce qui a pu changer ? »
Sherlock baissa les yeux un instant à la remarque pensive de John.
« C'est une théorie que j'ai… Est-ce que son père est parti de leur maison ? »
John n'eut besoin que d'une seconde pour recoller les pièces du puzzle ensemble.
Mais bien sûr ! La coïncidence était bien trop grosse pour être ignorée.
Le père de James était parti avec pertes et fracas ; avait refusé de prendre son fils avec lui, et avait rapidement été remplacé par un homme quelconque.
Même si James ne s'était jamais confié sur ce point, c'était évident.
« Oui… Et je crois que James aurait préféré partir avec lui… Il avait un caractère très fort, contrairement à sa mère. James voulait être comme son père…
- Et il a très certainement réussi. »
Le silence s'installa quelques instants, les deux jeunes hommes pensifs.
« Sherlock… » commença timidement John.
Il ne savait pas comment poser la question qui trottait maintenant dans son esprit.
Il fixait ses phalanges qui se pliaient et se dépliaient contre ses genoux.
« Oui, John ?... »
Le silence s'étirait toujours, les joues de John s'empourprant sous le regard de son camarade de classe.
Souhaitant le pousser à parler, Sherlock reprit :
« Pose-moi ta question. Tu peux tout me demander. »
Le visage de John se redressa, et ses yeux cherchèrent dans ceux de Sherlock la moindre once de mensonge.
N'en trouvant pas, il prit finalement la décision de tout lâcher, prenant une grande inspiration qui sembla déplier ses poumons.
« Pourquoi… Pourquoi es-tu devenu subitement gentil avec moi ? »
Son regard s'emplit d'hésitation en attendant une réaction de la part de Sherlock.
Ce fut au tour de Sherlock de détourner le regard. Pas pour longtemps, cependant.
Il reprit contenance rapidement, et replongea ses yeux dans ceux, si doux malgré leur rougeur, de John.
« En fait… hésita-t-t-il un instant. J'ai vécu une histoire similaire…
Les sourcils de John bondirent de surprise.
- C'est pour ça que tu as changé de lycée ?
- Non, pas vraiment. C'est un peu plus vieux que ça.
- Tu veux m'en parler ?
Un léger rire échappa des lèvres de Sherlock.
- Voilà, je retrouve enfin le John-délégué-de-classe-prêt-à-aider-n'importe-qui. »
John se rembrunit immédiatement.
- Je suis désolé. Je…
- Non, c'est… C'est bon. Je préfère ça, l'interrompit Sherlock. A vrai dire, peut être que ça t'aidera à faire la part des choses. »
Ce fut au tour de John de tenter de l'encourager comme il put ; pour se faire, il posa quelques instants sa main sur le genou de Sherlock, avant de battre tranquillement en retraite.
Sherlock s'éclaircit rapidement la gorge, mais fut coupé dans ses réflexions par les pas de la mère de John dans les escaliers.
Un léger toc se fit entendre sur le bois de la porte avant que sa voix douce ne s'élève.
« Les garçons, le dîner est prêt, vous venez mettre la table ?
John réalisa soudainement que le temps avait filé plus vite qu'il ne l'avait pensé, durant leur discussion.
- Très bien, on arrive ! » répondit-il à sa mère à travers la porte.
Plus bas, il reprit, à l'attention de Sherlock.
« On continue la discussion tout à l'heure ?
La question sembla réveiller Sherlock de sa rêverie.
- Oui, oui, bien sûr. » assura le brun en se levant du lit.
oOo
Ils restèrent un moment en compagnie des parents de John après le dîner. Son père avait été très curieux quant à son nouveau camarade de classe, et Sherlock se retrouva à répondre à de nombreuses questions. Il put voir d'où venait la gentillesse de John ; il suffisait de voir cette famille fonctionner. Etrangement, il se sentit à l'aise parmi eux ; et John put apprécier son sourire éclatant à plusieurs reprises.
Ils finirent par remonter à l'étage, et il se retrouva seul dans la chambre de John tandis que celui-ci et sa mère préparaient son lit dans la chambre d'Harry, la grande sœur partie à l'université.
Il parcourut la chambre, les mains derrière le dos, enregistrant avec précision les informations qui lui parvenaient automatiquement.
La pièce ne lui apprit rien de plus sur John que ce qu'il avait pu noter jusque-là, mais il prit le temps d'observer les photos accrochées au mur.
Si certaines montraient la famille souriante en vacances, d'autres représentaient John en compagnie de James, à différents âges.
Quelle que soit la photo, il put voir le regard adorateur de John. Parfois, celui-ci était partagé, mais la plupart du temps ignoré en faveur de l'appareil photo.
Il détourna le regard, mal à l'aise. Il tomba alors sur les classeurs que John avait fait chuter lors de leur altercation avec James. De nombreuses feuilles s'en étaient échappées, mélangeant différents cours.
Il rétablit rapidement le tas en une seule pile à peu près stable avant de la soulever pour s'installer en tailleur sur le lit avec.
John revint à ce moment-là, et s'assit naturellement face à lui sur sa couette, séparant la pile en deux avant de commencer le tri.
Sherlock l'imita quelques instants, avant d'élever la voix à peine au-dessus d'un soupir.
« Il s'appelait Victor. »
John leva un instant les yeux, avant de reprendre sa tâche, s'occupant les mains.
« Il est arrivé dans mon établissement alors que j'étais en neuvième année. Il n'avait rien de spécial. Rien qui pouvait m'intéresser. Enfin, c'est ce que j'ai cru au début. Mais alors que je naviguais dans ma solitude, il fut le premier à montrer un intérêt pour moi. Il voulait être mon « ami ». Bien évidemment, que j'ai accepté. Malgré toutes les barrières que l'on peut monter autour de soi, on a besoin de reconnaissance. Désespérément.
Et puis, il a voulu me faire essayer des choses. Des choses qui font passer le temps, quand on s'ennuie. Des choses qui font rêver, qui font oublier à quel point la réalité peut être difficile.
Il a juste oublié de mentionner que ces choses sont addictives. Qu'on s'y habitue très vite, et qui emplissent notre cerveau d'un besoin nouveau à tout moment, en attendant la prochaine fois. Ça le faisait rire, au début, lorsqu'il partageait ce qu'il avait avec moi.
Au bout d'un certain temps, cependant, il a commencé à demander un paiement pour ce qu'il me donnait. Et il n'était pas intéressé par l'argent. »
Les yeux de John se fermèrent sous les lourdes insinuations de son camarade. Il ne pouvait pas imaginer…
« D'après lui, c'était normal. « Les bons comptes font de bons amis » était son mot d'ordre. Et il était mon ami, n'est-ce pas ? Il fallait que je comprenne que ces récréations ne venaient pas gratuitement, que s'il m'y avait initié, je lui devais quelque chose en retour.
Alors, quand mes mains se sont mises à trembler tellement que je ne pouvais plus tenir mon archet, je suis allée le voir. Je l'en ai presque supplié. J'aurais tout fait pour calmer mon corps, pour exacerber mon esprit.
- Mais, Sherlock… » ne put s'empêcher d'interrompre John.
Son esprit tourbillonnait d'images inventées, basées sur les faits que Sherlock venait de déclarer d'une voix froide et monotone.
Une sueur froide envahissait chaque vertèbre de sa colonne, alors que son estomac se contractait douloureusement.
Sherlock le regarda avec des yeux rassurants, dévoilant toute la maturité qu'un garçon de son âge ne devrait pas avoir encore acquis ; cette maturité qui doucement s'infiltrait en John également.
Celle des personnes qui avaient vécu des choses terribles, à un âge où l'innocence devait rester maitresse.
Leurs mains se trouvèrent timidement, automatiquement, à mi-chemin au-dessus des classeurs momentanément abandonnés.
La gorge serrée, John demanda :
« Comment as-tu su y mettre fin ?
Sherlock eut un rire légèrement moqueur.
- Moi ? Je n'ai pas su. Tu peux compter sur mon frère pour mettre son nez dans les affaires qui ne le regardent pas. Il a très rapidement compris ce qui se passait. Et sans me décrocher un mot, il a fait disparaitre Victor de ma vie, et m'a enfermé pendant six mois dans un centre spécialisé avant de me faire suivre des cours particuliers à la maison pour le reste de l'année. Il ne m'a inscrit ici que par vengeance, parce que j'avais fait démissionner un énième professeur.
- Ton frère s'occupe peut-être de ce qui ne le regarde pas, interrompit John, mais d'une part, tu es sa famille, et d'autre part, je suis heureux qu'il l'ait fait.
- Ne lui répète surtout pas ça, ou il va prendre la grosse tête. Voire te demander des informations sur moi.
- Des infor… Non, je crois que je ne veux pas savoir. »
John joua distraitement avec l'une de ses feuilles pas encore triées, la cornant légèrement par accident.
« Même si ce que tu viens de me dire m'attriste profondément, je ne peux pas m'empêcher de penser égoïstement de « grâce » à ça, j'ai pu faire ta rencontre. Même si je t'ai détesté au premier regard ! »
Sherlock rit franchement cette fois-ci.
« Quoi ?! » reprit John, faussement outré. « Ce n'est pas ma faute, j'ai essayé d'être gentil, et tu m'as directement envoyé balader !
- Ce n'était pas vraiment contre toi… J'étais d'humeur massacrante à cause de mon frère, et me retrouver entouré d'idiots n'a pas franchement arrangé les choses – ne te vexe pas !
- Si, je suis scandaleusement vexé ! À cause de toi, je ne suis plus que deuxième de la classe ! »
Les deux riaient maintenant ouvertement, l'esprit allégé par ces boutades après tant d'émotions.
Ils terminèrent rapidement de remettre les cours de John en ordre avant de se préparer à se coucher.
Le vieux t-shirt que le père de John avait prêté à Sherlock était trop large, mais c'était mieux que s'il avait pris celui de John…
Il reprit place sur le lit du blond, malgré ses protestations amusées.
Son expression était sérieuse ; John lâcha alors l'affaire pour se positionner de nouveau face à lui. L'appréhension l'envahit, le cœur battant, accroché aux lèvres de son compagnon.
« John. Tu te doutes que ton problème n'est pas fini. Il faut le régler avant qu'il ne puisse te refaire du mal. Ce que je vais te demander est loin d'être facile, mais c'est nécessaire. Il faut que tu en parles à quelqu'un –
- Non. Le coupa John.
- Ecoute-moi. C'est la seule façon. Tu ne veux pas fuir d'ici, crois-moi. Et même si tu disparaissais, qu'est-ce qui l'empêcherait de refaire la même chose à quelqu'un d'autre ? »
John déglutit difficilement.
Après un instant de battement, les doigts chauds de Sherlock se glissèrent sous son menton, pour le redresser.
« Fais-moi confiance, John. Tu as besoin de te débarrasser de tous ces souvenirs abjects. Et pour ça, il faut que les choses rentrent dans l'ordre.
- Je ne peux pas… Qui va me croire ?
La voix de John s'emplit de tristesse, de nouveau assujettie à ses émotions douloureuses.
- Commençons par Mrs. Sawyer, qu'en penses-tu ? Il me semble que tu lui fais confiance, et elle sait que tu n'es pas un menteur. En plus, nous avons des preuves, et je resterai avec toi si tu le souhaites. Il est nécessaire de le faire. Il ne peut pas se balader librement dans les mêmes couloirs que toi. »
La simple idée fit frissonner John jusqu'au plus profond de son esprit.
oOo
Une fois couché, John passa en revue sa soirée.
Le cocktail d'émotions qu'il ressentait l'empêchait de fermer l'œil, et les dernières paroles de Sherlock tournaient en boucle.
Malgré toute la peur qui l'emplissait, il savait que le brun avait raison. Il fallait qu'il le fasse, s'il voulait pouvoir essayer de s'en remettre.
C'est sur un coussin humide que John parvint à trouver un sommeil agité, rempli de rêves mêlant souvenirs lointains et évènements récents.
oOo
« Mrs. Sawyer ? Je pourrais vous parler à la fin du cours ? » demanda son meilleur élève.
John Watson était clairement nerveux ; il semblait ne pas avoir dormi, et jetait régulièrement des regards à son voisin de table tout en gardant les mains constamment occupées par la fermeture éclair de sa veste ou ses lunettes.
Inquiète, elle accepta bien évidemment, et attendit tant bien que mal que l'heure se termine.
Alors que les élèves avaient déjà pratiquement tous quitté la salle, elle aperçut non pas une, mais deux têtes s'approchant.
« Mr Holmes, si vous avez une question à propos de mon cours, je vous suggère d'attendre demain, et de relire vos notes avant.
- Non, madame, il… Il vient avec moi. En fait… répondit précipitamment John.
- Oui John ? » l'encouragea-t-elle.
Le jeune homme se tendit un peu plus et jeta un coup d'œil à son camarade, qui le gratifia d'un signe de tête tout en s'approchant légèrement de lui.
John inspira profondément, puis vida son sac.
oOo
L'horreur la saisit dès les premiers mots, et finit par la glacer totalement.
Comment se pouvait-il que personne n'ait rien vu, alors que ça se déroulait sous leur nez ?
Elle eut du mal à se retenir d'englober John dans ses bras dans un élan protecteur ; le pauvre n'avait pas besoin de se sentir coincé en plus du reste.
Elle s'autorisa cependant à poser une main sur son épaule, geste rassurant pour ce qu'elle se devait de lui dire.
« John… Mon dieu, je… Je ne sais quoi te dire. Cette situation est très grave, et elle ne peut pas rester ainsi, comme tu peux t'en douter. Je voudrais que tu viennes avec moi voir le proviseur. Je suppose qu'il souhaitera contacter la police. Tu te sens prêt pour ça ? »
Le regard de son élève montrait clairement que ce n'était pas le cas, les yeux embués et la mine déconfite. Elle le vit déglutir difficilement, regardant son nouvel ami avant d'acquiescer.
Pauvre John… Il n'en avait pas fini. Mais si tout se passait correctement, le pire était déjà derrière lui.
Maintenant que l'histoire était sur le point d'être dévoilée, il allait enfin recevoir l'aide nécessaire.
Même s'il semblait déjà l'avoir trouvée.
Le chapitre suivant est déjà en cours d'écriture, et PROMIS, cette fois-ci, le fluff arrive ! Je suis vraiment navrée Louisalibi de ne pas avoir vraiment suivi ta demande ! J'espère que ça te plait quand même !
N'hésitez pas à reviewer pour me donner votre avis, et à bientôt !
