A/N : bonjour chers lecteurs. Ceci est ma première fic sur Arrow. Si ce premier texte vous plait, il se pourrait que j'écrive une suite. Je n'ai commencé la série qu'il y a un mois et je l'adore. Alors je me suis dis, pourquoi pas écrire dessus ? Quand je pense que j'ai croisé Stephen Amel a Monte Carlo et que je n'ai même pas fait de photo avec lui. Je m'en veux vraiment. J'espère le revoir un jour.

Je vous souhaite a tous une bonne lecture,

Sweety


Seule


Le froid. C'est la première chose qu'elle remarqua lorsqu'elle s'éveilla. Il faisait froid, très froid. Et sa courte jupe ne faisait rien pour l'aider à combattre ce froid. Quelle idée avait-elle eu de choisir cette jupe ce matin. A bien penser, elle portait des jupes et des robes tous les jours. Hier, aujourd'hui, demain, et probablement tous les jours qui allaient suivre.

Y aurait-il d'autres jours à suivre ? Elle n'en avait aucune idée.

L'humidité. La deuxième chose qui lui vint a l'esprit. Elle pouvait entendre le goute a goute non loin sur sa gauche. Et sentir la flaque dans laquelle elle se trouvait. Certainement la raison de ce froid intense qu'elle ressentait a cet instant.

Elle tenta de bouger, de se déplacer un peu pour se reposer sur quelque chose de sec. Quoi que l'idée soit bonne, ce serait inutile. Ses vêtements étaient mouillés de toute façon.

La pénombre. Troisième chose. Il faisait très sombre et elle ne pouvait pas distinguer grand-chose. En passant une main sur son visage, elle se rendit compte qu'elle n'avait pas ses lunettes. Autre raison pour laquelle elle ne voyait presque rien. Elle aurait du porter ses lentilles ce matin. Elle préférait les lunettes, elles faisaient partie de sa nouvelle personnalité, de ce qu'elle était aujourd'hui. Mais bon, inutile de revenir la dessus. Elle n'avait ni ses lunettes, ni ses lentilles, point.

La dernière chose qu'elle remarqua, et pas la moindre : la douleur. Son corps entier lui faisait mal. Elle avait déjà souffert par le passé, comme lorsqu'elle était tombée d'un arbre a l'âge de sept ans en voulant jouer avec son voisin. Elle avait eu très mal ce jour là, partout. Mais aujourd'hui, la douleur était bien plus forte.

Elle tenta de se lever, juste pour savoir si elle en était capable. Elle posa les mains au sol et poussa, puis s'aida du mur pour se redresser. Ses jambes tremblèrent un peu, elle perdit un peu l'équilibre, se rattrapa au mur. Oui, elle pouvait tenir debout.

Marcher maintenant. Elle fit un pas en avant et se retrouva immédiatement au sol, à genoux. Sa main glissa le long de sa jambe et s'arrêta à sa cheville. Elle comprit pourquoi elle était tombée. Elle était enchainée au mur. Alors elle pouvait se lever mais pas marcher.

Elle tenta de se souvenir de ce qu'il s'était passé, de savoir comment elle était arrivée la. Mais rien, le trou noir. Elle se souvenait juste d'être sortit de sa voiture et de s'être dirigée vers son immeuble. Apres ça, plus rien. Elle ne savait pas où elle était, qui l'avait enlevée et ce qu'on lui voulait.

Elle sentit la peur monter en elle. Elle n'avait pas souvent peur. Il lui arrivait parfois de se retrouver dans des situations dangereuses, mais elle savait qu'Oliver viendrait la secourir. Cette fois elle avait peur car elle savait qu'il ne viendrait pas, pas cette fois.

Elle avait confiance en lui, elle savait qu'il ne la laisserait jamais tomber volontairement. Mais aujourd'hui il ne pourrait rien pour elle.

Les larmes commencèrent à couler le long de ses joues glacées. Elle ne pleurait pas souvent, mais pour une fois, elle estimait en avoir le droit. La situation dans laquelle elle se trouvait été désespérée. Personne ne se douterait de son absence avant longtemps. Et lorsqu'ils le feraient, il serait trop tard. Elle serait déjà probablement morte. Alors oui, si elle voulait pleurer, elle en avait le droit.

Oliver ne s'inquiéterait pas de son absence pour la simple raison qu'elle devait partir en vacances. Elle ne le faisait jamais, ne l'avait pas fait depuis longtemps. Des années. Mais leur dernière affaire avait été difficile pour elle, très difficile. Elle avait ressentit le besoin de s'éloigner un peu de la souffrance et de la colère de son travail de nuit. Si elle devait être honnête, elle avait surtout besoin de s'éloigner d'Oliver, tout simplement.

Il n'y était pour rien, du moins pas vraiment. Les sentiments qu'elle lui portait étaient devenu trop difficile à cacher. Et comme il ne les partageait pas, la seule solution qu'elle avait trouvée avait été de partir quelques temps.

Elle devait s'absenter une semaine. Une longue semaine seule avec ses pensées, ses regrets. Elle lui avait dit qu'elle partait voir sa mère, pour ne pas qu'il s'inquiète. Mais en réalité, elle avait prévu de passer cette semaine chez elle à ne rien faire. Ce n'était pas forcement le meilleur moyen de penser a autre chose, mais elle ne voulait voir personne, pas même sa mère.

Voilà pourquoi personne ne s'inquiéterait pour elle avant au moins une semaine. Et maintenant, elle le regrettait. Pourquoi avait-elle mentit ? Pourquoi n'avait-elle simplement pas dit qu'elle passerait la semaine chez elle à se reposer ? Peut-être avait-elle eu peur que Digg passe la voir pour prendre de ses nouvelles, pour s'assurer que tout aille bien.

Et maintenant elle se retrouvait dans cette cave et elle ne savait pas ce qui allait lui arriver. Elle avait froid, elle avait mal, elle avait peur. Mais plus que tout, elle voulait revoir Oliver. Elle voulait lui dire qu'elle l'aimait, même si elle devait se ridiculiser. Elle voulait revoir son regard bleu se poser sur elle avec tendresse, même pour lui dire qu'il ne partageait pas ses sentiments. Elle s'en fichait. Tout ce qu'elle voulait à cet instant était Oliver.

Elle se laissa glisser contre le mur et ferma les yeux. Elle s'imagina ailleurs, dans un endroit plus chaud, plus sec, plus confortable. Elle s'imagina assise devant son ordinateur, Oliver et Digg discutant derrière elle. Elle s'imagina lever les yeux au ciel en les entendant se chamailler comme des gamins. Oui, elle voulait tout ça maintenant qu'elle ne pouvait plus l'avoir.

Peu à peu, elle sentit la fatigue l'envahir, le goutte à goutte ayant un effet hypnotique sur son esprit si fatigue.

-ooo-

Felicity s'éveilla soudain au bruit de la porte. Quelqu'un arrivait et la peur qui avait fini par se cacher au fond de son esprit revint à grand pas. Quelqu'un arrivait et elle avait un mauvais pressentiment. Qu'allait-il lui arriver ? Allait-elle mourir ce soir, ou ce matin ? Elle ne savait même plus. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était la, mais cela devait faire bien longtemps.

Elle se souvenait encore de la première fois qu'elle s'était éveillée dans cette cave. La peur qu'elle avait ressentit. Plusieurs jours s'étaient écoulée avant que quelqu'un ne vienne la voir pour lui apporter a mangé. Elle le savait grâce à la montre qu'elle avait au poignet. Au début, elle avait fait attention à l'heure, pour pouvoir se situer dans le temps. Mais après plusieurs jours de captivité, sans nourriture, sans personne pour lui parler, complètement seule, elle avait fini par abandonner. A quoi bon savoir. Elle allait mourir de toute façon.

Elle n'avait eut à manger que trois fois. Son corps était faible, elle avait maigrit, elle le voyait bien. Son chemisier autrefois moulant était bien trop large pour elle. Sa jupe ne ressemblait plus à rien. Ses cheveux étaient en bataille autour de sa tête.

Elle ne savait toujours pas pourquoi elle était la, pourquoi on l'avait enlevée, ce qu'on lui voulait. Personne ne lui avait rien dit. Elle n'avait vu personne de toute façon. Elle dormait beaucoup et c'est lorsqu'elle dormait que son kidnappeur déposait a manger dans sa cave. Elle ne l'avait jamais vu, jamais entendu.

Alors aujourd'hui, elle savait que c'était la fin. Elle ne dormait pas et une personne entrait dans la cave. Elle allait mourir sans savoir pourquoi.

Elle entendit des bruits de pas se rapprocher d'elle et elle retint sa respiration. Elle n'en voyait pas vraiment l'intérêt. Faire la morte ne servirait à rien puisque son kidnappeur savait parfaitement qu'elle n'était pas encore morte. Il venait pour finir le travail.

Une main se posa sur sa joue et elle frissonna involontairement. Elle cru l'espace d'un instant que cette main était celle d'Oliver, qu'il l'avait retrouvé, qu'il venait la sauver. Mais c'était impossible. Elle le voulait tellement qu'elle l'imaginait.

« Felicity, » souffla la personne en face d'elle.

Cette voix lui semblait si familière qu'elle ouvrit les yeux. A sa grande surprise, elle vit Oliver.

« J'ai des hallucinations,» murmura-t-elle. « Et je te vois. Mon dernier souhait avant la fin. »

« Tu ne vas pas mourir Felicity, » lui répondit l'hallucination. « Je te l'interdis. »

« Tu n'es pas vraiment la, » lui rappela-t-elle. « Je voudrais tellement que ce soit toi, que tu sois venus pour me sauver. »

« C'est vraiment moi et je suis venus pour te sauver. »

« Je voulais te le dire avant de mourir, » continua-t-elle, « même si ce n'est pas vraiment toi c'est mieux que rien. Je t'aime Oliver. »

L'hallucination ne lui répondit pas, mais elle la vit écarquiller les yeux de surprise avant de lui offrir un tendre sourire. Elle sentit la main lui caresser la joue et elle ferma les yeux de bien être. Il avait l'air tellement vrai. Sa main sur sa joue était chaude, son regard si tendre.

Elle leva son bras pour poser sa main sur la joue de son hallucination, mais ses forces l'abandonnèrent. Elle offrit à son hallucination un dernier sourire avant de fermer les yeux.

-ooo-

La première chaude qu'elle remarqua en s'éveillant fut la chaleur qui l'enveloppait. Elle en avait rêvée si souvent. La chaleur et le sec. Et la douceur des draps sur son corps. La grosse couverture la recouvrant jusqu'au menton.

Attendez une minute, depuis quand avait-elle une couverture, et des draps ?

Felicity se redressa soudainement, mais retomba sur le lit. Le lit. Elle n'avait pas de lit dans sa cave. Ni de draps, ni de couverture. Il ne faisait pas chaud dans sa cave. Elle regarda autour d'elle pour voir qu'elle était dans une chambre qu'elle ne connaissait pas.

Elle avait encore mal, son corps était encore maigre. Elle ne pouvait donc pas être au paradis. Où était-elle ? Qui l'avait emmené ici ? Qu'allait-on lui faire.

La peur remonta à la surface. La peur de la mort. Oh, comme elle aurait voulut mourir dans cette cave, plutôt que de se retrouver dans cette chambre.

Elle entendit alors des voix de l'autre côte de la porte, dans le couloir. Deux hommes parlaient de l'autre coté de cette porte et elle ne savait pas ce qu'ils lui voulaient.

Elle rassembla toutes les forces qui lui restaient et quitta le lit. Elle regretta aussitôt la chaleur des draps, mais elle ne pouvait pas rester la. Elle devait se sauver. Elle n'avait plus de chaines pour la retenir au mur, elle était libre de ses mouvements. C'était sa chance et elle allait la saisir.

Elle marcha lentement, tentant de trouver une autre issue. Elle vit une porte à sa gauche et se dirigea vers elle. Mais avant qu'elle n'ait le temps de l'atteindre, la chambre s'ouvrit et, du coin de l'œil, elle vit un homme entrer et se précipiter vers elle.

Elle attrapa la première chose qu'elle trouva pour se défendre. Un coupe papier. Elle ne prit pas le temps de réfléchir. Elle était trop faible pour s'en sortir mais elle ne se laisserait pas faire pour autant. Elle attrapa le coupe papier à deux mains et se le planta avec autant de force que possible dans le ventre.

« NON, » hurla l'homme en la rattrapant dans sa chute.

Elle vit un autre homme entrer dans la chambre mais n'y prêta pas plus attention. La douleur était bien trop forte pour qu'elle s'en inquiété. Elle pouvait sentir le sang couler de son ventre sur ses mains, ainsi que celle de son ravisseur.

« Accroche-toi Felicity, » lui dit l'homme. « Tu vas t'en sortir. Digg la trousse de secours. »

Elle devait encore halluciner. Elle voyait encore Oliver, mais elle voyait également Digg, aussi inquiets l'un que l'autre.

« Oliver que se passe-t-il ? » Demanda une voix de femme qu'elle cru être Thea. « Oh mon Dieu Felicity. »

Felicity regarda autour d'elle et comprit qu'elle n'hallucinait pas.

« Ol… Oliver ? » Demanda-t-elle d'une voix faible.

« Ca va aller, tu vas t'en sortir, » murmura-t-il en lui caressant les cheveux. « On va s'occuper de toi maintenant, ne t'inquiètes pas. »

Felicity sourit tristement à Oliver. Tout ce temps passé dans cette cave, sans nourriture, sans personne, lui avait fait perdre espoir. Elle avait cru rêver alors qu'elle était enfin de retour auprès de ceux qu'elle considérait comme sa famille. Et maintenant elle allait mourir.

Mais elle ne serait pas seule. Oliver, Diggle et Thea étaient la. Ce n'était peut-être pas juste pour eux, mais elle était heureuse de ne pas mourir seule.

Elle ferma les yeux une dernière fois et la dernière chose qu'elle entendit fut le cri d'agonie de l'homme qu'elle aimait.


TBC…


A/N2 : alors, vous voulez une suite ? Vous avez aimé ? Faite le moi savoir dans un commentaire.

Bonne fin de journée.

Sweety 03/02/2016