Bonjour, bonsoir !

Et voilà on y est ! Ceci est le dernier chapitre. (Badge reçu : Première fin ) Et oui c'est aussi le retour des badges ^^

Ceci étant fait, je vous remercie comme toujours vous, oui vous derrière votre écran, de lire et suivre cette petite histoire amateur. Pour quelqu'un qui n'avait jamais été douée avec les mots, j'ai trouvé ici des gens prêt à lire avec un œil compréhensif ma prose, et à me donner conseils et encouragements. Alors vraiment et du fond du cœur : Merci !

Bref je suis sûre que vous avez hâte de connaître le dénouent de la non-intrigue alors je vous dit bonne lecture !

Disclaimer : Ni l'univers, ni les personnages ne m'appartiennent.


Chapitre 8 : Un jour …

Les deux amis n'avaient pas mis longtemps à rejoindre leurs compagnons, ne s'étant absentés que peu de temps finalement. Ce qui ne manqua pas d'étonner Grunlek et Shin. Face à la consternation de ses amis, le mage ne pu s'empêcher de leur conter le brio avec lequel il avait mis en déroute les brigands, n'ayant même pas besoin d'enjoliver la vérité. A l'écoute de la vantardise de son compagnon, Théo ne pu s'empêcher de soupirer et de lever les yeux au ciel. Ces deux réactions semblant tellement habituelles que l'archer et le nain se sentirent rassurés. Les choses revenaient à la normale.

Théo, lui, se sentait incroyablement gêné du contact prolongé avec le mage, nécessaire pour tenir à cheval. Heureusement il avait réussi à réduire ce contact à une main sur l'épaule de Bob depuis qu'ils étaient passés au pas.

« Pourquoi je suis autant embarrassé ? » se demanda-t-il.

Certes, il n'avait jamais été du genre tactile, à l'opposé du mage. Mais monter à cheval avec un de ses compagnons ne l'avait jamais incommodé.

« Pourquoi poses-tu des questions dont tu as déjà les réponses ? » se dit-il, en pensant avec ironie qu'il avait énoncé une phase similaire à l'homme situé devant lui, pas plus tard qu'une heure auparavant.

Le problème qui était le sien c'est que sa façon de voir le mage avait indéniablement et irrévocablement changé. Sans même qu'il s'en rende compte. Et ça le dérangeait de moins en moins.

Par chance Shin arrêta Lumière à ce moment là.

-Tu reprends ton cheval, Théo ? Dit-il en sautant à bas de la monture. J'ai besoin de me dégourdir les jambes.

Théo accepta avec joie, et s'empressa de descendre de Brasier. Mais dès qu'il fut sur Lumière, il se rendit compte qu'il aurait voulut que la personne qui monte derrière lui ne soit pas Grunlek.

« Faut savoir ! Tu veux t'éloigner ou te rapprocher de ce maudit demi-diable. » Se martela-t-il.

L'ennui, c'est qu'il se sentait tiraillé entre son cœur et sa tête. Le premier, le poussant vers le mage, se délectait de la chaleur qui se dégageait de celui-ci. Sa tête, elle, lui disait qu'ils étaient, trop différents, que ça ne pouvait bien finir. Un introverti et un bavard ? Un représentant de la Lumière et un fils des Enfers ? C'était déjà un miracle qu'ils ne soient pas encore entretués.

«De toute façon, lui ne me voit pas comme ça. Il ne me voit que comme le type qui le trucidera un jour. Et aucune chance que j'en parle, donc aucune chance que les choses changent » Soupira intérieurement le paladin.

Ils cheminèrent ainsi toute la matinée Shin faisant des allers et retours régulier, jouant ainsi les éclaireurs. Peu après midi il monta derrière Bob sur Brasier et sorti une pomme d'une de ses poches.

- Où as-tu trouvé un pommier dans cette forêt ? Lui demanda Grunlek.

- Il suffit de savoir où chercher, répliqua simplement le demi-élémentaire en mordant allègrement dans son fruit préféré. Je suis sensé savoir me débrouiller dans la nature les gars, vous vous rappelez ? Rajouta-t-il devant la mine ébahie de ses compagnons.

- Bah justement non. Cette capacité là, on ne s'en souvient pas, le taquina le mage. Celle de trouver des puits et de tomber constamment dedans oui part contre.

- Nous la nature on l'a surtout vu se rebeller contre toi, compléta Grunlek.

Tout le groupe parti à rire, même Shin esquissa un demi-sourire heureux de voir le groupe s'amuser à nouveau, même si c'était à ses dépends.

- En parlant du loup, reprit-il, puisqu'il s'agit bien de cela, j'ai vu des traces ressemblant aux siennes. Il y a de bonne chance pour que ta bestiole traine dans les parages Gun.

- Si c'est bien elle, elle nous rejoindra sûrement quand on se sera arrêté pour la nuit. Dit Grunlek, l'air confiant.

Le groupe avança ainsi, la bonne humeur et la camaraderie régnant en maîtres sur cette après-midi ensoleillée. Leur chemin serpentait entre les arbres, traversait parfois de brèves éclaircies. Les ombres et les lumières dansaient sous la canopée dans une valse légère. Les oiseaux, cachés dans les feuillages, sifflaient une douce mélodie, qui, mêlée aux tirades joyeuses des quatre amis formait une chanson vibrante de vie. C'était une de ces journées où l'on sentait le printemps laisser place à l'été, où la chaleur n'était pas encore étouffante. Même Théo senti ses peines et ses tourments s'apaiser, et s'autorisa à rire et plaisanter avec les autres aventuriers.

Alors qu'il restait encore plus d'une heure avant le coucher du soleil, le paladin décida de monter le camp dans la clairière qu'ils venaient de découvrir, décrétant qu'ils s'étaient suffisamment éloigné de Mirage. Chacun s'activa alors, leur groupe étant une mécanique bien huilée. Shin et Bob allèrent récolter du bois mort et préparer le foyer où le mage allumerait un feu à la tombé de la nuit. Théo et Grunlek descendirent les paquetages du dos de Lumière, et le nain les emporta près du foyer en construction, avant d'aider au ramassage de branchages. Le paladin, lui, s'occupa de son cheval. Il le dessella, l'attacha à un arbre en veillant à lui laisser assez de marge pour qu'il puisse brouter, et lui donna une poignée d'avoine.

Une fois cela accomplit, l'inquisiteur se retourna au moment où une silhouette grise fonçait en direction de Grunlek, en oubliant pas de bousculer Shin qui se trouvait sur la trajectoire.

-Eden ! S'exclama le nain, renversé par la louve enthousiaste qui lui léchait allégement la figure.

-Sale bête ! Marmonna l'archer, l'air renfrogné.

Théo soupira, une fois de plus, en réprimant un sourire.

« Certaines choses ne changeront sûrement jamais. » Se dit-il en approchant de son sac.

Il entreprit alors la longue tache qu'était de retirer son armure. Pendant ce temps, l'archer, visiblement hérissé par la présence de la louve, s'enfonçait dans les fourrées, déclarant vouloir de la viande fraîche au dîner. Bob fouilla brièvement dans ses affaires et en retira une préparation de son invention. Il demanda alors à Grunlek de lui montrer sa brulure. Le nain repoussa alors gentiment Eden, qui alla se poser près des affaires de celui-ci. Il laissa le mage étaler une pâte jaunâtre sur sa blessure. Après cela le nain alla chercher ses outils et se mis à bricoler son bras mécaniques que la pluie de météore avait dû abîmer. Bob, lui, pris un de ses grimoires et se cala contre le tronc d'un arbre. Théo de son coté avait enfin retiré la dernière pièce de son armure. Il rangea alors soigneusement celle-ci, puis se mis en position de méditation, à l'écart de ses amis.

Il essaya de vider son esprit, mais il comprit vite que sa tentative était vaine. Ses pensées tourbillonnaient de nouveau dans sa tête, s'accrochant comme des moules sur un rocher, ou comme le lierre à un chêne. Elles l'assaillaient de toutes parts, brisant les faibles défenses qu'il avait érigées, l'emportant avec la force d'un torrent de montagne. Il entendit alors des pas approcher et se maudit de reconnaître à qui ils appartenaient.

-J'ai rarement vu de tentative de méditation aussi ratée !

-Évidement c'est plus difficile quand un idiot de mage bavard vient troubler le silence, répliqua le paladin en rouvrant les yeux.

Le mage question ne tint pas compte des paroles de son ami, sachant que c'était sa façon de cacher son trouble. Il l'avait observé de loin, faisant semblant de lire son grimoire. Il avait vu avec approbation son ami se préparer à méditer, ce qu'il faisait trop peu souvent de son avis. Mais au lieu de le voir se détendre petit à petit, comme ce devait être le cas, il avait vu le paladin se tendre un peu plus encore. C'est en le voyant esquisser une grimace qu'il avait décidé d'intervenir.

-Arrête ! On sait très bien tout les deux que tu étais loin de réussir et que si tu échoue, c'est que tu as quelque chose sur le cœur qui te bloque. Et la meilleure façon d'évacuer tout ça c'est d'en parler, répondit-il en s'asseyant en tailleur juste en face.

D'accord, c'était une façon très frontale d'aborder le problème, pas bien subtil. Mais Bob avait appris avec le temps que c'était une méthode très efficace pour évoquer les sentiments de Théo avant qu'il ne se renferme sur lui-même. Ce dernier ne répondit rien se contentant de baisser les yeux.

-Es-tu en colère ? Continua le mage, bien décidé à faire parler son ami. Contre les Églises ? Contre Bragg ?

Le paladin resta obstinément muet.

-Contre moi ? Demanda alors le mage à mi-voix

- Non Bob ! Explosa Théo à voix basse, gémissant presque. C'est contre moi que je suis furieux.

Il enfouit le visage entre ses mains, les coudes appuyé contre ses genoux, toujours assit en tailleur. Le mage se tu. Il était rare que le paladin consente à s'ouvrir, et il était encore plus rare qu'il se montre vulnérable. Bob laissa son ami prendre le temps de mettre des mots sur ses tourments, lui qui n'était pas un grand orateur. Presque une minute passa.

-Si j'étais simplement mort sous cette montagne, se décida-t-il enfin à dire, « la Mort » ne se serait pas servie de moi pour passer dans notre monde, tu n'aurais pas eu à prendre le risque de te transformer définitivement en diable … Et Viktor serai encore en vie. Alors oui je suis en colère, mais je suis furieux de ne pas avoir eu le courage de mourir à la cité des merveilles et d'avoir sauté dans ce puits de malheur.

Après cette tirade, le paladin prit une inspiration tremblante, se sentant guère mieux.

« Je n'aurai jamais du le dire c'est pire que tout maintenant »Pensa-t-il.

Bob comprenait ce que ressentait Théo. La culpabilité de simplement exister, le demi-diable connaissait.

-Écoute, lui dit-il en posant une main sur son épaule, pour ce qui est de ma transformation, tu n'as pas à t'en sentir coupable. C'est moi qui ai choisis de le faire, et s'il le fallait je recommencerais sans hésiter un instant. Pour Viktor je ne m'avancerais pas à parler pour lui. Mais je peux te dire ce que j'ai vu le peu de temps où je l'ai connu.

Le mage était conscient qu'il abordait la partie sensible du problème, mais il voulait à tout prix consoler son ami. Le voir ainsi lui donnait l'impression qu'on lui arrachait le cœur avec une lame émoussée.

-Ce que j'ai vu, c'est quelqu'un qui, malgré ses convictions, t'a laissé choisir la façon de te débarrasser de cette hérésie qui te possédait. J'ai vu quelqu'un qui t'aimait assez pour vouloir te sauver coûte que coûte, quelqu'un d'assez courageux pour accepter de mourir en emportant un ennemi avec lui.

Le Bob repris sa respiration. Il avait senti le paladin trembler sous sa main et il hésitait à continuer. Mais il était lancé et ne pouvait se résoudre à se taire.

-Et franchement Théo, sans toi le groupe n'existe pas. Tu es notre chef celui qui fini toujours par trancher entre les différents avis. Sans toi on ne parviendrait jamais à se mettre d'accord, ne serait-ce que sur l'endroit où nous reposer. Cette lumière là, elle ne te vient pas du ciel ou de ton dieu, elle fait partie de toi.

Surprit, le paladin releva la tête et croisa le regard de son compagnon.

« Comment peut-il me réconforter si facilement ? Et comment peut-il me voir meilleur je ne suis ? » Se demanda le paladin.

Il aurait aimé dire à son ami tout ce qu'il ne lui avait pas dit et qui risquait encore de l'empêcher de méditer. Mais il ne savait pas comment et s'était déjà assez mis à nu pour une journée, il se sentait déjà bien assez vulnérable. Mais il se sentait quand même mieux. Il respira alors à fond et se redressa.

Le mage, lui, se senti aussi soulagé ; ses paroles semblaient avoir fait leur effet. Il n'avait pu effacer totalement la colère de son ami, mais l'avait visiblement apaisé. De toute façon Théo était toujours en colère contre quelque chose ou quelqu'un. Bob souris et déclara :

-Je vais méditer avec toi j'en ai aussi besoin.

Théo le vit se lever et aller poser le grimoire qu'il n'avait pas lâché. Lorsqu'il revint, au lieu de se poster face à lui comme d'habitude, il se mit dos à dos avec le paladin et s'appuya contre celui-ci. Théo senti le feu l'envahir, tandis que le mage envahissait son espace personnel. Il sentit le rouge lui monter irrésistiblement aux joues. D'habitude son armure le protégeait du coté débordant de son ami. Mais à ce moment là seul leurs vêtements s'interposaient entre eux, faisant un bien piètre barrage. Seul Bob pouvait agir ainsi sans risquer de recevoir son poing en travers de la face.

-Suis ma respiration, ça va t'aider, lui dit le mage.

Théo s'efforça donc de se détendre et de respirer en même temps que son compagnon, malgré son cœur qui battait la chamade. Et au fur et à mesure que le calme s'installait en lui, il se surprit à apprécier ce contact. Le feu ne le brulait pas. Il l'enveloppait et le réconfortait. Théo s'abandonna à cette douce chaleur. Et pour la première fois depuis longtemps, il se relâcha complètement. Il ne s'était jamais senti aussi bien.

Bob de son coté aussi appréciait la proximité avec le paladin. Il sentait comme une formidable énergie parcourir sa colonne vertébrale, se diffusant jusque dans ses bras. Il eu l'impression de pouvoir générer des étincelles du bout de ses doigts. Le feu avait laissé place à l'électricité. Cette énergie nouvelle lui fit se sentir plus vivant que jamais, le cœur battant d'autant plus vite qu'il sentait Théo s'appuyer vraiment contre lui.


Grunlek souriait. Il avait gardé un œil sur le mage et le paladin tout en réparant son bras. Une fois son rafistolage terminé, Eden était venue s'allonger sur ses jambes, réclamant l'attention du nain. Ce dernier s'était donc mis à la caresser en observant avec satisfaction ses deux amis méditer ensemble. Il savourait ces derniers moments de quiétude avant que les choses se gâtent à nouveau. Shin revint alors avec deux lièvres, transpercé par des flèches de glaces en train de fondre. Lui aussi vit d'un bon œil la médiation de ses deux amis.

-N'est-ce pas trop mignon ? dit il en lançant au nain ses prises.

-Ouais, ricana le nain, heureusement que tu es revenu, j'avais l'impression de tenir la chandelle.

Les deux compagnons préparèrent les lièvres en attendant que le mage sorte de sa transe et daigne allumer le feu, le cœur léger.

« Un jour je saurais comment l'exprimer.
Un jour j'aurais le courage de te l'avouer.
Un jour je te le chuchoterais.
Un jour je te le dirai, tout simplement.
Je t'aime »


Et voilàààààà! C'est finiiiiiiiiiiii!

Je me sens assez fière de ce chapitre qui est deux à trois fois plus long que les précédents. Et désolé Barzac, toute relation dans cette fic fut très platonique (un jour je m'essaierais au lemon).

Sinon j'aimerais remercier personnellement tous ceux qui ont suivit/favorisé/commenté cette fiction. Donc merci à : Myfan, Lulukaw, Barzac (meuf faut vraiment que t'arrête le café :p ), Cassilia, Dovakiin Dragonborn, O-Leanie-O, Xilopie et SunWings.

Et pour finir je suis en pleine écriture de ma prochaine fic. Quoi ? vous voulez un teaser ? Tout ce que je peux vous dire c'est que ça devrait s'appeler Vengeance de Glace.

Pleins de bisouilles et de cookies pour vous et moi je vais dormir un peu.
Ciao !