Cette fanfiction se termine ici. J'espère que vous aurez aimé l'histoire jusqu'au bout (comme quoi son titre lui va bien), et je vous remercie de l'avoir lue en entier ! Merci plus encore à ceux qui ont posté des reviews, ça fait super plaisir ! *-*
DrWeaver : je pense que si elles avaient pu, elles ne se seraient pas lâchées non plus dans la série, d'ailleurs on voyait bien qu'elles voulaient pas se séparer. Elles sont tellement cute ** ('fin je pense que là-dessus on est tous d'accord xD)
elominnie : j'avais imaginé la fin comme ça et je ne veux pas pousser l'histoire juste pour la continuer dans le vide, je gâcherais tout sinon :/ en tout cas, merci beaucoup ! Pour Wells, je l'ai rendu un peu pathétique, mais il me donnait un peu cette impression dans la série même si c'était finalement un bon gars. Bon au moins il est en vie xD il va avoir honte un petit bout de temps et ça finira par passer. :')
Ansolo : Merci *w* j'adore les persos badass, et c'est Clexa quoi ** elles sont naturellement géniales, je pouvais pas leur retirer ça !
Manon33 : "elles vécurent heureuses", elles le méritent en même temps, pour une fois ! haha Je n'ai pas encore décidé du titre de ma prochaine fiction, je n'arrive pas à me décider. Mais quand elle sortira, tu pourras toujours reconnaître mon pseudo ;)
bebe rexha / btdjdjf : il y en a quelques unes dans cet épilogue, mais je ne compte pas faire de nouveaux chapitres.
Tomfan : Merci :) moi non plus je ne suis pas sadique, du tout (a) -très crédible- je vais continuer les ff, mais pas celle-ci.
Je vais publier une nouvelle ff, très certainement plus courte que celle-ci, prochainement. Je ne peux pas vous dire quand, c'est assez compliqué en ce moment.
Je vous dis donc à la prochaine si vous souhaitez suivre mes ff !
Dans la salle du Bureau, Lexa énumérait les règles aux nouveaux membres. L'année était passée vite. Un an plus tôt, je devenais membre du Bureau dans le but de me rapprocher de Nia, de l'affronter. Cet affrontement s'était terminé plus tôt que prévu dans la salle où nous nous trouvions actuellement et j'avais parfois l'impression d'y entendre le coup de feu. Celui qui avait failli tuer Lexa. Alors je la regardais longuement, vivre, sous toutes ses émotions. Cela me réchauffait, effaçait le mauvais souvenir du moment où son corps s'était effondré sur le sol, quand j'avais cru que sa vie allait s'arrêter là, encore si jeune, après avoir souffert trop longtemps sans avoir connu le bonheur. Je n'avais pas peur. Je n'avais aucune angoisse post-traumatique malgré ce qui s'était produit, et quand on me demandait comment je pouvais vivre tranquillement, je répondais que je ne pouvais pas être angoissée, ni avoir peur. Pas avec Lexa à mes côtés.
- Votre rôle est aussi et surtout d'aider les élèves quand un problème survient. Vous devez donc vous montrez disponible. Il est important d'offrir son soutien à ceux qui en ont besoin. Si ce n'est pas votre intention, vous n'avez pas de bonne raison d'être ici. La popularité n'est pas une raison valable, au cas où vous vous le demanderiez.
Lexa était assez claire, personne ne protesta. Si certains étaient peut-être ici pour la mauvaise raison, ils ne le montraient pas. Ni maintenant, ni probablement jamais. Ils n'avaient pas envie de confronter Lexa.
- Des questions ?
Après toutes les explications qu'elle venait de donner, je doutais que quiconque ait une question à poser. Le silence était lourd. Aussi je décidai d'intervenir.
- Si j'ai bien compris, il n'y a plus d'entretiens individuels cette année ?
Lexa tourna la tête vers moi, surprise. J'étais peut-être intervenue pour l'embêter, en réalité.
- Non, Clarke, répondit-elle en s'adressant aux autres membres qui parurent soulagés et déçus à la fois.
- Dommage, répondis-je sans pouvoir retenir un petit sourire. Moi qui m'étais portée candidate juste pour avoir un entretien privé avec la Présidente... je suis déçue.
Lexa luttait contre le rire, seul son regard me l'indiquait. Les autres membres ne réagirent pas, ils n'étaient pas sûrs de la réaction de Lexa, alors ils ne prirent aucun risque.
- Tu n'es pas nouvelle, Clarke, nous fit-elle remarquer avec sérieux.
Je baissai la tête, son expression allait me faire éclater de rire, et je perdrais ma crédibilité. Je pinçai mes lèvres un instant avant de relever la tête pour répondre :
- Mon ancienneté me retire des privilèges plutôt que de m'en donner...
La réunion se termina et, quand tous les membres eurent quitté la salle, Lexa vint se poster devant moi.
- Je t'accorde un entretien individuel. Pour te tuer.
Elle m'avait dit ça avec un air si sérieux que j'aurais peut-être eu un peu peur si je ne la connaissais pas.
- Je veux bien mourir si c'est par ta main, répliquai-je.
Elle me dévisagea, les yeux plissés, et quand ils s'arrondirent à nouveau, elle sourit.
- Tu vas me faire le coup à chaque réunion ?
- C'est que j'adore quand tu veux me tuer. Surtout car ton type de combat est le corps à corps.
Affligée, elle m'attira à elle pour m'embrasser, avant de m'attraper par la main.
- On ferait mieux d'y aller, me dit-elle, les autres nous attendent sûrement.
Nous allâmes rejoindre le groupe en ville pour le dîner.
Nous rentrâmes vers une heure du matin dans notre chambre. Je m'étais installée dans la sienne sept mois auparavant. Raven m'avait fait remarquer que j'y passais beaucoup de temps, alors Lexa m'avait proposé d'emménager. Après tout, rien ne nous en empêchait. Tant que garçons et filles ne se mélangeaient pas dans les dortoirs, le règlement n'était pas enfreint. Raven, elle, avait proposé à Octavia de venir s'installer dans mon ancienne chambre, car cette dernière n'appréciait pas sa colocataire : une fille aux manières assez atypiques nommée Charlotte.
Le soir du 31 octobre, nous allâmes à la fête de l'Université. Lexa et moi nous étions déguisées l'une en l'autre, sans perruque. C'était un costume simple, mais on reconnaissait tout de suite nos allures. Cela eut du succès auprès des autres étudiants qui n'avaient pas cessés de nous demander des photos. Au moins, ils demandaient la permission avant de nous fusiller avec leurs téléphones. C'était un changement agréable. Alors que je dansais avec Lexa, Raven débarqua derrière moi.
- Je paris qu'elles ne tiendront pas dix minutes.
Je me tournai, un sourcil levé.
- Cinq, ajouta Octavia qui venait d'apparaître au bras de Lincoln.
Je soupirai. Je venais de comprendre.
- Perdu, leur lança Lexa avant de me tirer par la main vers la sortie.
Une fois dehors, j'éclatai de rire.
- Tu viens vraiment de les contredire en leur faisant croire qu'au lieu de « ne pas pouvoir tenir cinq ou dix minutes », on ne peut pas tenir du tout avant de se jeter l'une sur l'autre ?
Elle se tourna, glissant un baiser furtif sur ma joue gauche.
- Comme si tu n'étais pas prête à tout pour faire perdre un défi à quelqu'un.
Elle lâcha ma main pour prendre quelques pas d'avance. C'est ça, fuis, pensai-je en riant.
Nous nous promenâmes dans le parc derrière l'Université. Tout le monde l'appelait « le parc », mais il avait plutôt l'air d'une forêt. Lexa attrapa ma main, s'arrêtant sur le chemin. La nuit nous offrait son obscurité et son silence.
- J'ai reçu une note du procureur, c'est une connaissance. Le verdict est tombé hier et sera annoncé demain. Tous coupables. Seul Titus purgera une peine de prison, les autres ont du sursis.
Le souffle coupé par cette information, il me fallut un instant avant de pouvoir demander :
- Combien ? De temps...
Elle redressa la tête, contemplant la cime sombre des arbres avant de revenir sur moi pour répondre.
- Quinze ans. La tentative d'homicide pesait le plus lourd, mais il a aussi joué une part trop importante dans le harcèlement de plusieurs élèves, et dans celui qui a mené à la mort de Costia.
- Il a été trop proche de Nia alors qu'il voulait être proche de toi...
Je ne pouvais m'empêcher de ressentir un peu de pitié pour lui. Il n'avait pas su gérer ses sentiments et s'y étaient noyé. Il avait pris les mauvaises décisions. C'était dommage de gâcher sa vie ainsi.
Inconsciemment, j'avais levé ma main gauche pour la poser sur le visage de Lexa. Mon regard avait suivi mes pensées et était allé se perdre dans les yeux de Lexa. Être à son contact me rappelait qu'elle était bien en vie. Elle sursauta alors que j'enroulais mes bras autour de son cou, y enfouissant mon visage. Un an, et j'avais encore parfois du mal à croire que tout ça était arrivé. Il m'arrivait de rêver que je me réveillais un matin dans la chambre de Raven, mon ancienne chambre, et de me rendre compte que tout ce qui s'était produit n'avait été qu'un rêve. Un rêve dans un rêve. Mais depuis quelques mois, quand je me réveillais de ce rêve désagréable, je découvrais Lexa endormie à mes côtés. Je la contemplais longtemps, sa vue m'apaisait. Je ne changerais les événements pour rien au monde. On était peut-être passées très près de la mort, mais au moins on n'était pas passées à côté de l'une et de l'autre. Lexa et moi nous étions rapprochées, et il était hors de question qu'on nous sépare.
C'était la dernière année au campus pour Lexa, alors qu'il m'en resterait deux après celle-ci. Lexa savait ce qu'elle ferait après l'obtention de son diplôme. Elle travaillerait pour le journal du coin, habiterait la maison dans la forêt, et nous partirions à la fin de mes études ici. Elle voulait partir, mais pas sans moi. Je lui en étais reconnaissante, bien qu'elle appréciait quand même le coin. Elle avait grandi pas très loin. On pensait aller habiter à deux, trois heures de chez ma mère. Je pourrais aller la voir de temps à autre. Il y avait plusieurs villes qui nous intéressaient là-bas, autant pour leur mode de vie que pour ce qu'elles offraient en terme de travail.
En quelque sorte, on avait déjà une idée de ce qu'on ferait une fois sorties de l'Université.
Je me redressai, ma joue frôlant la sienne, et je ne pus m'empêcher de glisser doucement mes lèvres sur les siennes, l'attrapant par la taille pour l'attirer un peu plus contre moi. Mes émotions étaient décuplées. Le contact de ses lèvres contre les miennes, qui me donnaient une sensation de surpuissance, le vent frais se glissant entre nous sans parvenir à nous séparer, l'odeur de feuilles, de terre humide, mais surtout l'odeur qui m'était la plus agréable à ce jour : le parfum de Lexa.
Nous redressâmes nos têtes en même temps et je posai mon front contre le sien. Nous profitâmes du calme de la forêt avant de repartir. Aux portes des logements universitaires, la voix moqueuse d'Octavia nous arrêtâmes.
- Tu ne partages pas, Lexa ?
Lexa sourit et glissa sa main dans la mienne.
- Je compte bien la garder, répondit-elle.
Je renchéris :
- Alors je suis un objet maintenant ?
- Un magnifique objet, se moqua-t-elle.
Octavia éclata de rire. Raven, qui venait d'arriver, fit remarquer :
- Je vois bien la personnalité de celle qui m'a volé ma colocataire. Possessive à ce point, ce n'est pas très beau.
Lexa allait répliquer, mais je la devançai :
- Au moins Lexa ne me réveille pas avec de l'eau froide sur le visage.
- C'est que ce ne serait pas possible. Rien ne peut rester froid plus d'une demie seconde autour de vous. La preuve : il fait moins de dix degrés et on pourrait dormir dehors.
Je secouai la tête, affligée. Je n'avais jamais dit à Raven qu'elle me manquait parfois en tant que colocataire, pour la bonne raison que je préférais me réveiller contre Lexa que contre une pâte gluante et visqueuse mise là par les petits soins de celle qui se disait mon amie.
Nous retournâmes à nos chambres après s'être saluées. Il était temps de dormir. Presque. Car une fois la porte de notre chambre refermée, j'entrepris d'aider Lexa à ôter son costume, quand bien même elle n'avait pas besoin de mon aide. Alors que je la faisais reculer vers le lit, elle se moqua :
- Trente-cinq minutes, finalement, avant que tu ne me sautes dessus.
Je la fis taire d'un baiser et soufflai ensuite une réponse :
- Trop long pour toi ?
Elle me renversa sur le lit, et son regard plongea dans le mien.
- Jamais. Tant que tu es là, le temps n'importe pas.
La paix durait, et elle n'aurait pas existée sans une guerre. J'étais heureuse de m'être battue, quand bien même la victoire aurait pu me coûter la vie.
Elle avait pensé que j'allais m'écraser, abandonner rapidement. Faux. J'avais pensé qu'elle allait lâcher avant moi. Faux. Nous étions tombées, toutes les deux, l'une pour l'autre. Nous avions fait face au véritable problème. Nous avions continué, jusqu'à ce que justice soit rendue, pour qu'enfin nous puissions être ensemble, jusqu'au bout.