Titre original : The Challenge of being a Veela's Mate
Auteur : Triola
Traductrice : PetiteMary
Disclamer : Les personnages sont à J.K. Rowling, l'histoire est à Triola. Je n'agis qu'en tant que traductrice.
Résumé : Harry se réveille ayant l'apparence d'une fille, Drago est possessif, mais étrangement adorable, Hermione crie hystériquement comme la fille qu'elle est, Pansy est plutôt sympathique. Le conte d'un Veela et de son compagnon. Ou était-ce un compagnon et son Veela? Slash HPDM. Pré OdP.
Note de la traductrice
Je me lance aujourd'hui dans la traduction d'une toute nouvelle fanfiction, un projet de plus longue envergure que ce que j'ai fait au courant des dernières années. Je ne sais pas encore quel sera le rythme de publication, mais je vous promets d'aller jusqu'au bout de cette traduction, comme je l'ai fait pour mes autres projets. Bonne lecture :).
Chapitre 1 – Douleur. Du genre qui est atroce.
Je m'en souviens comme si c'était hier, c'était une douce et humide nuit d'été. La lune était à moitié pleine, et en dessous d'elle je pouvais entendre les chants incessants des criquets. À Privet Drive, tout était noir à l'exception d'une fenêtre du premier étage de la maison numéro 4. Oui, vous avez bien deviné, ma fenêtre. Une personne passant par là aurait pu croire que ce n'était qu'un autre insomniaque éveillé par une quelconque nuit d'été, mais s'il croyait cela, il serait sérieusement dans l'erreur. Parce que l'insomniaque en question n'était pas n'importe quel insomniaque, en fait c'était moi. Et la nuit en question n'était pas une quelconque nuit d'été, c'était en fait la nuit précédant mon anniversaire. Et c'est cette nuit-là précisément, cinq minutes avant minuit, que mon étrange histoire commence.
« Par Merlin, je n'y arriverai jamais! » marmonai-je en un soupir tout en rayant une autre ligne sur le parchemin devant moi. J'étais couché sur le ventre sous le lit de ma chambre, essayant désespérément de finir l'essai de sept rouleaux de parchemins que le Professeur McGonagall nous avait donné à rédiger pendant les vacances d'été. Il n'y avait bien que le Professeur McGonagall pour nous donner un essai aussi long à rendre. Enfin, vous vous demandez peut-être pourquoi le prétendu héros du monde magique était étendu sous son lit, et non sur lui, et la réponse est vraiment très simple.
J'avais appris tôt dans ma carrière de sorcier mineur que si je voulais parvenir à faire mes devoirs pendant l'été, je devais le faire sans que ma famille ne le remarque. J'avais pensé que ça serait suffisant de simplement les faire la nuit dans ma chambre, mais après la fois où tante Pétunia avait remarqué la lumière s'infiltrant sous ma porte, j'avais réalisé que ce n'était peut-être pas une si bonne idée, finalement. J'avais été sévèremment puni pour m'être livré à d'étranges activités et, comme si ce n'était pas suffisant, elle m'avait efficacement empêché de faire davantage de devoir dans le futur en enlevant mon ampoule. C'était bien ma chance : tout ce temps où je l'avais connu, elle n'avait jamais été proche d'être intelligente, mais à la minute où j'essayais d'être productif et de faire mes devoirs, elle acquérait automatiquement de la cervelle et décidait de retirer mon ampoule. Mon ampoule! Quel culot!
Toutefois, cervelle nouvellement acquise ou pas, je ne pouvais être arrêté bien longtemps. Avant la fin de la semaine, j'avais commencé à faire mes devoirs dans la salle de bain, utilisant ma vanité non-existante comme excuse pour les longues heures passées là-dedans. C'était une solution plutôt brillante, si je puis le dire moi-même, mais au final mon cousin s'en rendit compte et me balança. Petit morveux. Cela incita oncle Vernon à verrouiller la porte de la salle de bain avant d'aller au lit chaque soir, me bloquant l'accès à cette source de lumière si nécessaire.
Malheureusement pour les Dursleys, un sorcier aussi dévoué à ses devoirs que je le suis n'allait en aucun cas être tenu à l'écart de ses devoirs, surtout compte tenu qu'échouer à les faire m'enverrait tout droit en retenue avec Rogue, donc dans les deux jours suivants je trouvai une nouvelle solution à mon problème. Je volai l'ancienne veilleuse de Duldley et je campai devant elle chaque nuit. J'avais aussi eu la brillante idée de me coucher sous mon lit pour que, si ma tante se lève, elle ne remarque pas la lumière. Qui disait que Harry Potter était stupide, han?
Ceci était bien sûr, comme vous vous souviendrez sans doute, la situation dans laquelle je me trouvais la nuit où mon histoire commença. C'était seulement quelques minutes avant mon anniversaire et j'avais abandonné mon essai de métamorphose pour plutôt compter les trois minutes restantes avant minuit. Je pouvais voir que cela ennuyait mortellement ma chouette.
« Deux minutes et vingt-trois secondes, deux minutes et vingt-deux secondes, deux minutes – .» Bon, vous voyez le genre. Bien sûr, on s'attend à ce qu'un adolescent soit plutôt excité par rapport à son anniversaire, et bien que Hedwige m'aurait certainement condamné à une lente et douloureuse mort si elle avait pu sortir de sa cage, elle me pardonnerait un jour. De toute façon, elle me pardonnait toujours.
Maintenant, les secondes passaient rapidement et bientôt j'atteignis le point où, au grand soulagement d'Hedwige, il ne restait plus que quelques secondes. J'étais tout à fait radieux à ce point, et je suis certain que – si j'avais vécu dans les années soixante-dix – j'aurais facilement éclipsé une boule disco. Les gens me disent toujours que j'ai un sourire si éclatant. « Trois, deux, un – » disais-je, mais j'allais prononcer le dernier chiffre, celui indiquant qu'il était minuit et que mon anniversaire avait effectivement commencé, quand je me pliai en deux de douleur.
Ce n'était pas une douleur quelconque, c'était le genre de douleur « oh-mon-dieu-je-crois-que-je-vais-mourir-c'est-sûr-que-c'est-pire-qu'accoucher ». Bien sûr, seuls les hommes sont connus pour avoir expérimenter ce type exact de douleur, puisque les femmes ont habituellement le plaisir de réellement vivre un accouchement, mais tout de même, je souffrais. Je souffrais beaucoup. Je sais que les gens disent que le Doloris est supposé être la pire douleur atteignable, mais – prenez-le de quelqu'un qui l'a vécu, le Doloris est une promenade de santé. J'avais l'impression que le sang dans mes veines était en feu, bien que je sois le premier à admettre qu'il ne l'était probablement pas. Néanmoins, mes yeux avaient roulé dans leurs orbites, ma bouche était grande ouverte en un cri, mais aucun son n'en sortait. Mon corps entier convulsait, et je saignais à profusion de tous les pores de ma peau. Si ma tante avait choisi ce moment pour me surveiller, je crois, à ma grande satisfaction, qu'elle se serait évanouie. Ça ne m'arrive jamais. M'évanouir, je veux dire. Vous pourriez penser qu'après cette quantité de douleur une personne s'évanouirait, mais non, pas le grand Harry Potter. Oui, j'ai effectivement perdu conscience pendant quelques heures, mais je ne me suis pas évanoui. Je suis plutôt fier de ce fait.
Quand je me suis éveillé une quantité de temps indéfinie plus tard, je me trouvais nu sur le sol dans une mer de sang. Mes vêtements reposaient autour de moi, déchiquetés; je devais les avoir arrachés dans mes explosions d'agonie. Au début, je ne me rappelais pas vraiment ce qui s'était passé et des pensées de Voldemort et des Mangemorts me traversèrent l'esprit. Toutefois, je décidais assez vite que bien que la majorité d'entre eux soient hautement incompétent et indubitablement fous, même un Mangemort ne m'aurait pas laissé là s'il m'avait eu à sa merci. Non, c'était assez clair que quelque chose de complètement différent s'était produit. Mais je décidai de me laver d'avoir et de me poser des questions ensuite.
Après une longue et très plaisante douche, j'émergeai satisfait et imbibé jusque dans la peau du jet d'eau et je procédai à me sécher dans une grande serviette blanche. D'habitude, je n'étais pas autorisé à utiliser les grandes serviettes blanches, mais chaque fois que tante Pétunia était à l'extérieur, je saisissais l'opportunité de faire une apparition dans le paradis de tissu duveteux. C'était l'apogée de ma semaine.
Je finis rapidement de me sécher et je marchai jusqu'au miroir pour peigner mes cheveux et possiblement me raser. J'avais alors besoin de me raser au moins une fois par mois et j'étais plutôt fier de ce fait. Cela démontrait que je devenais de plus en plus viril de minute en minute. Toutefois, si je m'attendais à voir un homme en me regardant dans le miroir, je fus tristement désappointé. Là, me rendant mon regard de l'intérieur du miroir, se tenait l'homme le moins mâle que j'avais jamais vu.
Mes yeux, qui avait jadis été légèrement inclinés et possiblement verts, étaient maintenant incroyablement grands et définitivement, sans aucun doute, d'une couleur émeraude profonde et éclatante. Mes cils avaient poussé et étaient recourbés en un arc noir parfait qui rendraient les yeux de n'importe quelle femme aussi verts que les miens. Mes cheveux, autrefois sauvages et indomptés, étaient maintenant longs et, oserais-je le dire, lustrés et ils retombaient bien en bas de mes épaules en cascades de boucles. Mon bronzage avait complètement disparu, une honte vraiment puisque j'avais tellement travaillé dessus, et avait été remplacé par une pale et douce couleur qui tournait au rose au niveau des joues. Ma bouche était petite comme elle l'avait toujours été, mais au lieu des lèvres minces que j'avais auparavant, elles étaient maintenant roses et pulpeuses. Si j'avais été narcissique, j'aurais peut-être essayé de m'embrasser, elles semblaient vraiment embrassables. Mon corps n'avait heureusement pas changé beaucoup, mais il semblait tout de même plus fragile qu'il ne l'était et je n'avais plus l'air aussi osseux. Au final, il n'y avait qu'une chose à dire quant à mon changement d'apparence :
« Par la barbe de Merlin, j'ai l'air d'une foutue fille! » Et sur ce je ne m'évanouis pas comme une foutue fille, mais je perdis conscience de la façon la plus virile possible. Et je pense que je me frappai la tête en tombant aussi.