Coucou les gens ! Désolé pour l'attente de ce troisième chapitre, j'écris trop de choses en même temps XD Mais le voici quand même ! J'espère qu'il vous plaira ! ATTENTION il contient une autre scène de non-con (aka viol). Je vous laisse enjoy~


Chapitre 3


« Raph, Léo? On est rentré ! »

La voix de Michelangelo raisonnant entre les murs de leur nouveau foyer tira doucement Raphaël de son sommeil. Il ouvrit difficilement les yeux avec l'impression d'avoir dormi pendant des heures.

Il aperçut une silhouette couleur vert océan trottiner joyeusement vers la cuisine. Michelangelo, toujours de bonne humeur, s'apprêtait à ranger quelques courses, suivit par le petit chat roux qu'il avait récemment adopté.

Raphaël prit une grande inspiration, sa tête lui faisant soudainement très mal. Il ferma les yeux et gémit d'inconfort.

« Raph, ça va ? »

Il sentit la main de Léo caresser son épaule et cligna des paupières jusqu'à y voir plus clair. Il était sur le canapé et son grand-frère se tenait juste en face de lui, le regardant avec un air inquiet.

« Je me suis endormi ? » demanda Raphaël avec une voix enrouée.

« On dirait bien, » répondit Léo, « je suis revenu de chez April il y a une dizaine de minutes et tu dormais. Est-ce que tu te sens bien ? Tu es tout pâle... »

Raphaël se redressa et constata qu'il était courbaturé. Il se sentait globalement mal et avait une étrange sensation de douleur au niveau de la gorge, du bas ventre et des genoux. Il se frotta les yeux en essayant de se rappeler ce qu'il avait fais juste avant de s'endormir, mais il n y parvenait pas.

Il se rappelait clairement s'être disputé avec Léo, mais il ne se souvenait plus vraiment de la fin de leur conversation. Il y avait comme un grand trou noir dans sa mémoire, et maintenant, sa gorge était sèche et il avait la nausée.

« Tu es malade, Raph ? » demanda soudainement Donnie en arrivant à côté de Léo.

« Je me sens pas très bien... » répondit la tête chaude en fermant les yeux.

Il avait l'impression qu'il allait vomir. Donatello passa immédiatement en « mode médecin » comme disait Mikey. Son visage prit une expression concentrée et il posa sa main sur le front de Raph.

« Tu n'as pas de fièvre, » statua-t-il, « mais tu n'as vraiment pas l'air en forme. Léo, emmène-le à l'infirmerie, tu veux ? J'arrive dans quelques minutes. »

Le leader acquiesça et saisit le bras de Raphaël pour l'aider à se lever. Celui-ci grogna lorsque Léo le toucha. Sa main sur sa peau lui procura une sensation plutôt désagréable, mais il se laissa tout de même guider jusqu'à l'infirmerie où Léo le fit s'asseoir sur la table d'auscultation en attendant que le génie n'arrive.

Les souvenirs de leur dispute étaient un peu confus dans l'esprit de Raphaël, mais il se rappelait avoir crié quelque chose comme : « Dégage, je veux plus te voir ! ». À présent, toute colère l'avait quitté et il se sentait mal pour une raison qu'il ignorait.

Léo ne disait rien. Il était en train de sortir les ustensiles dont Donnie pourrait avoir besoin pour l'auscultation. Raphaël laissa ses yeux glisser quelques instants sur le corps de son grand-frère. Léo était très musclé. Il n'était peut être pas aussi musclé que Raph, mais il travaillait dur pour entretenir sa forme de ninja. Ses biceps étaient superbement formé, et on voyait même quelques muscles abdominaux sur son plastron, sans parler de se fesses qui...

Raphaël secoua la tête. Qu'est-ce qui lui prenait d'observer le corps de son frère tout d'un coup ? Il l'avait déjà vu avant pourtant mais... Pas de cette façon là.

Un flash lui traversa soudainement l'esprit. Pendant une fraction de secondes, il eut la très nette impression de se retrouver avec Léo en face de lui. L'image fut immédiatement jointe par un profond sentiment d'angoisse et de honte. Léo le dévorait des yeux avec un regard qu'il ne lui connaissait pas. Sa peau, plus sombre que d'habitude, luisait dans l'obscurité tandis qu'il... Il faisait quoi ?

Raphaël hoqueta de surprise. Le flash disparu aussi vite qu'il était venu et le laissa avec une sensation de mal aise, si bien qu'il bascula sur le côté.

Il ne fallu pas plus d'une seconde à Léo pour réaliser ce qu'il se passait et il rattrapa immédiatement son petit frère.

« Ça va ? » demanda-t-il tout en l'aidant à se rasseoir.

Raphaël prit de grandes inspirations pour se calmer. Le contact des mains de Léo autour de lui était très étrange. Pas du tout pareil que d'habitude. Il y avait quelque chose d'électrisant et de... Sexuel ? Non, non, non, non, il devait forcément se tromper.

« Tu peux me donner un verre d'eau s'il te plaît ? » murmura Raph en essayant tant bien que mal de reprendre ses esprits.

Léo acquiesça et il ne lui fallu pas plus de quelques secondes pour ramener ce qu'on lui avait demandé. Il aida le plus jeune à boire. L'eau l'aida à se remettre un peu de ses émotions. Raphaël cessa enfin d'avoir le tournis et il y voyait à présent plus clair.

Son grand frère était juste en face de lui, et on pouvait clairement lire l'inquiétude dans son regard. Ses yeux azures scrutaient Raph comme s'il essayait de lire dans ses pensées pour voir ce qu'il s'y trouvait.

Après quelques secondes de silence, Raphaël posa son verre à côté de lui et soupira. Il ressentait d'étranges sensations à l'égard de Léo et décida d'agir.

« Je suis désolé de t'avoir crié dessus tout à l'heure... » s'excusa-t-il doucement.

Le regard du leader s'adoucit. Il offrit un triste sourire et répondit « C'est rien Raph. C'est pas la première fois qu'on se dispute, de toute façon... »

« Je crois que j'ai un peu mal pris le fait de devoir rester tout seul, » ajouta la tête chaude.

« Je suis désolé de t'avoir laissé comme ça, Raph. Vraiment... »

Le dénommé baissa les yeux vers ses genoux. Regarder Léo dans ses orbes bleutées commençait vraiment à le faire se sentir très étrange. Il ravala sa salive en se demandant ce qui lui arrivait. Des images étranges se succédaient dans son esprit... Était-ce un rêve qu'il avait fais pendant qu'il était endormi ?

Il voyait des choses dont il n'arrivait pas à saisir le sens. Des gestes... Des parties du corps... Mais rien ne faisaient de sens.

Est-ce que c'était Léo qui lui faisait cet effet là ?

« Tu n'es plus fâché alors ? » demanda doucement le leader.

Il était toujours si prévenant. Si doux. Même alors que Raph lui avait très mal parlé, il était là, s'inquiétant pour lui, l'aidant du mieux qu'il pouvait...

Raphaël secoua négativement la tête, lui-même soulagé de ne plus être en colère contre l'aîné. Il savait que Léo tenait à lui et qu'il ne l'abandonnerait jamais.

« Léo... Je me demandais... » osa finalement Raph.

« Oui ? »

« Je... Je viens de réaliser que je n'ai pas envie d'être séparé de toi, ou Donnie, ou même Mikey. Vous êtes tout pour moi. »

« Tu es tout pour nous aussi, Raphie, » répondit gentiment Léo en souriant.

« Vous êtes vraiment important et... » continua Raphaël.

Dans son esprit continuaient à se jouaient des images de Léo qu'il n'aurait jamais cru imaginer un jour. Léo face à lui, les jambes écartées. Léo au dessus de lui. Les mains de Léo s'aventurant quelque part... Et Raphaël se sentait extrêmement confus.

« … Et je... Je... Merde, je ne suis pas doué pour dire ce que je ressens, » bredouilla-t-il, « je veux dire, je vous aime tous les trois. Vous êtes mes frères... Mais j'ai l'impression que... »

« Raph, est-ce que tu es en train de me dire que tu veux t'investir romantiquement dans notre relation ? » demanda Léo avec une once d'espoir.

Le dénommé secoua la tête. Il ne savait plus ce qu'il pensait. Il aimait Léo. Il aimait la façon dont il était toujours si tendre et prévenant avec lui. Il aimait la couleur de ses yeux, il aimait s'entraîner au combat avec lui... Et maintenant il voyait des images vraiment indécentes du leader dans son esprits, ce qui n'était jamais arrivé auparavant.

« Je... Je ne sais pas... Oui ? »

Raphaël avait vraiment l'air confus. Léo secoua doucement la tête avant de répondre très sérieusement « Écoute... I rien qui me ferait plus plaisir mais... Je ne veux pas que tu te sentes obligé de faire ça. Je sais qu'on en a déjà parlé, mais je tiens à te redire que je ne t'aimerais pas moins si tu ne veux pas partager mon lit, tu le sais, ça ? »

Raph hocha doucement la tête. Il se mordilla les lèvres, n'arrivant pas à croire qu'il allait dire ce qu'il était sur le point de dire.

« Je sais. Je crois que j'ai envie d'essayer. En tant que mutant, j'ai toujours pensé que je ne trouverais jamais personne avec qui faire toutes ses choses, donc je n'avais jamais pris le temps d'y penser mais... Maintenant, je suis curieux. »

Léo esquissa un léger rire, mais Raphaël n'y prêta pas attention, restant fixé sur ce qu'il avait à dire.

« Donc... Hum... C'est un peu ridicule mais... Est-ce que tu pourrais m'embrasser ? Juste pour voir. »

Léo cligna des yeux quelques secondes puis finit par acquiescer. Il ne répondit pas, c'était inutile. Raph avait toujours préféré les actions à la parole de toute manière. Il se pencha vers son cadet pour déposer ses lèvres sur les siennes en tâchant d'être le plus doux possible.

Raphaël ferma les yeux bien avant que les lèvres de Léo n'atteignent les siennes. Il tremblait comme une feuille et son cœur s'était soudainement emballé.

« C'est juste un baiser, » pensa-t-il, « c'est rien du tout, c'est juste un baiser, ça n'engage à rien, c'est juste pour voir. »

Les lèvres du leader étaient douces contre les siennes. Ce n'était pas désagréable. C'était à l'image de Léo puissant mais délicat en même temps. Raph ouvrit rapidement les yeux et les referma, en osant à peine répondre doucement au baiser.

Jusque là, il n y avait rien de déplaisant, au contraire. Faire ce genre de chose plus souvent n'aurait en rien déranger Raphaël.

Mais après cela, Léo amena ses mains vers Raphaël pour enlacer son bassin et le contact de la peau de jade du leader contre son corps envoya une sensation de malaise très intense dans tout le corps de la tête chaude.

Il grogna et se recula aussitôt, voulant rompre immédiatement tout contact avec son frère. Il ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer, mais quelque chose n'allait pas. Cependant, il n'eut pas le temps d'en discuter avec Léo puisqu'une voix se fit entendre non loin d'eux

« Aaaah ! Raphaël, est-ce que c'était ton premier baiser ?! » cria Michelangelo avec excitation.

Les deux tortues se tournèrent pour voir Mikey et Donnie qui étaient là et avaient visiblement été témoins de ce qu'il venait de se passer. Don souriait doucement et Mike avait littéralement des étoiles dans les yeux. Il n'attendit pas que la tête chaude ne réponde pour se jeter dans ses bras.

« Je savais que tu n'allais plus tarder à nous rejoindre ! » s'exclama-t-il avec emphase.

Raph laissa Mikey l'enlacer et glousser contre lui. Il sentait la poitrine de son petit frère se soulever et gigoter contre la sienne parce qu'il riait, et ce n'était pas désagréable. Avant qu'il n'ait eu le temps de dire à Michelangelo qu'il ne faisait qu'essayer, le plus jeune avait déjà reculé sa tête pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres.

Ça ne dura pas plus d'une seconde, mais Raphaël ne l'avait pas vu venir et resta figé sur place pendant quelques secondes, les yeux écarquillés.

« Mikey, » sermonna Léo, « je ne crois pas qu'il était prêt, tu aurais pu lui demander avant... »

« Dis-donc, tu ne croyais quand même pas que j'allais te le laisser pour toi tout seul, » taquina Mikey en tirant la langue au leader.

Raph secoua la tête pour reprendre ses esprits. Le contact du corps de Mikey contre le sien ne lui avait pas du tout fais la même sensation que celui de Léo. C'était plus doux, moins alarmant.

Léo n'avait pas l'air très heureux du comportement spontané de son petit frère. Celui-ci en profita pour se moquer gentiment de lui, mais Raph finit par le faire taire en déposant lui aussi un rapide baiser sur les lèvres.

« Hé, attention Raphie, je pourrais m'y habituer, » fit Mikey en riant, « même si, bien sûre, il y a beaucoup plus amusant à faire que juste s'embrasser... »

« Ne précipite pas les choses, Mikey, » fit fermement Léo.

« Vous êtes bien mignon à batifoler comme ça, » lança soudainement Donatello avec un air très sérieux, « mais nous sommes dans une infirmerie, alors vous continuerez votre speed dating plus tard. Allez, ouste, dehors ! »

Léo et Mikey sourirent tous les deux en voyant le génie les chasser ainsi de l'infirmerie. Ils ne se firent pas prier pour partir, sachant très bien qu'il ne valait mieux pas énerver Don, surtout quand il voulait prendre soin de l'un d'entre eux.

Raph regarda ses deux frères s'en aller avec un petit sourire. Une douce sensation parcourait sa poitrine et il se sentait bien. Il avait encore l'impression de sentir les lèvres de Mikey sur les siennes et s'était très agréable. Est-ce que c'était ça, l'amour ?

« Ne les laisse pas t'embêter, d'accord ? » dit machinalement Donatello en commençant à ausculter son frère.

Raphaël hocha la tête. « Mhm, ne t'inquiètes pas, c'est moi qui l'ais voulu. »

« Donc... Ça veut dire que tu fais partie de la relation ? » demanda Donnie.

« Je ne sais pas, je vais y réfléchir. Les baisers sont agréables, en tous cas, » répondit Raph en souriant.

« N'est-ce pas ? » acquiesça Donnie. « Et encore, tu n'as pas essayé avec la langue. Léo embrasse divinement bien. »

Raphaël eut un léger rire. Ça ne l'étonnait pas que Donnie pense ça de leur aîné. En ce qui le concernait, il se demandait s'il n'allait pas plutôt préférer la compagnie de Mikey. Son baiser avait été si doux...

Donatello termina de l'ausculter, mais Raph se sentait déjà beaucoup mieux. Il lui conseilla tout de même de ne pas trop se surmener, juste au cas où il se sentirait mal à nouveau. La tête chaude décida donc d'aller passer la soirée devant la télévision et il laissa Don à son travail.

Ce ne fut qu'un peu après 22 heures que le génie fut tiré de son travail par l'arrivée de quelqu'un dans son laboratoire.

« Donnie, je peux te parler une minute ? »

Le dénommé se redressa pour voir Léo à l'entrée du laboratoire, arborant une mine très sérieuse.

« Tout va bien ? » demanda-t-il en délaissant instantanément son travail.

« C'est à propos de Raph... » annonça le leader.

Donatello cligna des yeux et s'avança vers son grand-frère. Il voyait dans ses yeux bleus que quelque chose le tracassait, il connaissait Léo par cœur, après tout...

« Où il est ? »

« Dans la salon, avec Mikey. Ils regardent un film je crois... Mais ce n'est pas ce dont je veux parler. »

Le génie hocha la tête et invita Léo à s'asseoir. « C'est à propos de ce qu'il s'est passé cet après-midi, n'est-ce pas ? » demanda-t-il.

Le leader hocha la tête. « Don, » commença-t-il, « quand on s'est embrassé avec Raph... Enfin, quand je l'ai embrassé, j'ai senti que quelque chose n'allait pas... On aurait dit que ça ne lui plaisait pas... »

Donatello écouta son frère parler en attrapant la tasse de café qui traînait par là. Il était froid depuis le temps, mais ça ne le dérangeait pas. « Peut-être que ça allait un peu vite pour lui et qu'il a paniqué, » dit-il en haussant les épaules.

« Mais il n'a eut aucuns problèmes quand Mikey l'a embrassé juste après, » insista Léo.

« Ce n'est pas si étonnant que ça... Toi et Raph vous avez toujours eu une relation très spéciale, donc si j'étais toi, je ne m'attendrai pas à ce qu'il me tombe dans les bras tout de suite. »

Léo soupira et regarda vers le bas avec un air embêté. Il resta silencieux pendant un moment, si bien que Donnie finit par lui prendre la main et ajouta : « Donne lui encore du temps, Léo... Il finira par t'accepter. »

« On s'est disputé cet après-midi, » annonça doucement le leader, « juste avant que j'aille chez April... Il ne voulait pas que je le laisse tout seul et j'ai... J'ai... »

Donnie écarquilla ses orbes rouges en voyant que Léo était sur le point de pleurer. Instinctivement, il se leva de sa chaise pour prendre son frère dans ses bras, tâchant de le réconforter du mieux qu'il pouvait.

« Je suis désolé, » murmura Léo alors que les larmes coulaient de ses yeux, « je devrais rester fort, je suis le leader, mais... C'est difficile. Je voudrais que Raphaël se sente en sécurité avec moi, je voudrais... Je voudrais... »

« Chut, Léo, c'est rien, » répondit Donatello en berçant doucement son frère dans ses bras, « il t'aime aussi, tu sais. »

Léonardo se laissa câliner par son petit frère en essayant de rassembler ses esprits. C'était la première fois qu'il pleurait depuis qu'ils s'étaient enfuis de chez Splinter et qu'ils avaient recommencés une nouvelle vie. Tous les autres avaient craqués beaucoup plus tôt, mais Léo se disait souvent qu'il fallait qu'il garde son sang-froid, qu'il soit le pilier de ses frères...

Mais il ne pouvait être de marbre éternellement. Il fallait bien qu'il craque à un moment où à un autre, et il était heureux que ça lui arrive lorsqu'il était seul avec Donatello.

Ce que Léo éprouvait pour Raph était tellement fort qu'il n'en pouvait plus. Il voulait tellement que Raphaël l'aime... Il aurait été prêt à n'importe quoi pour ça.


Étonnamment, Mikey n'essaya pas d'en faire plus avec Raphaël ce soir là. Il était pourtant connu pour déborder d'affection avec ses deux autres frères depuis qu'ils étaient ensemble. Ils les embrassaient, les enlaçaient sans cesse... Raphaël ne savait pas grand chose de leur vie sexuelle, mais il avait cru comprendre qu'il couchait très souvent avec Léo et que Don était encore vierge...

Quoi qu'il en soit, Raph passa la soirée sur le canapé aux côtés de Mikey et la jeune tortue ne chercha pas à précipiter les choses, ce dont il était reconnaissant. Il avait simplement la tête posé sur l'épaule de la tête chaude et il tenait parfois sa main.

Ça convenait parfaitement à Raph. Même si c'était agréable, il ne se sentait pas vraiment prêt pour plus et il n'était pas sûr de la façon dont il réagirait si Mikey décidait d'accélérer les choses d'un coup.

« Bon, je vais aller me pieuter, moi, » annonça finalement la tête chaude alors que le film qu'ils regardaient venait de se finir. « Reste pas debout trop tard. »

« J'attends que Léo vienne me chercher, » répondit le dénommé en tirant la langue.

Raphaël sourit, cette réponse ne l'étonnant pas. Dans le fond, il avait toujours su que Mikey serait le plus sexuellement actif d'entre eux et ça lui ressemblait bien de ne pas vouloir passer la nuit seul. Juste avant de se lever, il déposa un chaste baiser sur les lèvres de Mikey.

Leur nouveau lieu de vie étant définitivement très grand, il lui fallait marcher un moment avant d'atteindre sa chambre. Durant le temps qu'il mit pour parcourir le chemin, il se sentait apaisé et le souvenir du simple baiser qu'il venait de donner à Mikey engourdissait tout son corps.

Il entra enfin dans sa chambre, poussant la porte qui grinça et ne se donnant pas la peine d'allumer la lumière. Il n y avait pas grand chose dans cette pièce de toute manière... Une commode, un hamac, quelques affaires...

Raphaël tira doucement sur la lanière de son masque pour le retirer, lorsqu'une voix grave retentit derrière lui.

« Bonsoir, Raphaël... »

Le corps de la tête chaude se raidit immédiatement. Il alluma la lampe de chevet et se tourna vers une silhouette qui s'abritait dans un coin sombre de la pièce. Il avait reconnu cette voix...

« Léo ? Ça va pas, non, tu m'as fais peur ! Et puis qu'est-ce que tu fous ici ? »

Léonardo glissa de la pénombre pour arriver vers Raph à une vitesse impressionnante. En quelques seconde, il plaqua le cadet contre le mur et saisit ses poignets en les serrant douloureusement.

« Ce soir, c'est moi qui pose les questions, » grogna-t-il.

« Léo, lâche moi, tu me fais mal ! »

Mais le leader ne l'écouta pas le moins du monde. Au lieu de ça, il serra encore plus sa poigne.

« Alors comme ça, ça t'amuse de jouer les traînées, hein ?! »

« Les... Quoi ?! »

Raphaël était sonné par la douleur dans ses poignets et sa tête avait frappé un peu fortement le mur lorsque Léo l'avait poussé, ce qui l'empêcha de réaliser qu'on était en train d'attacher ses mains. Il était confus par l'attitude soudainement si agressive du leader et un sentiment de panique se développa instantanément dans sa poitrine sans qu'il ne comprenne exactement pourquoi.

« Oui, » vociféra Léo, « tu embrasses Mikey sans problème, tu joues les putes, alors que je devrais être le seul ayant le droit de te toucher. »

Il laissa Raph s'écrouler par terre juste après lui avoir attaché les jambes et les poignets.

« Tu es à moi. Tu m'appartiens, est-ce que c'est clair ? »

Raph écarquilla les yeux. Il avait du mal à respirer et sa vision se troublait tandis que Léo s'agenouillait à côté de lui. Tout ça... Tout ça avait quelque chose de beaucoup trop familier. Et en même temps, ça n'avait étrangement pas l'air réel.

Il se tortilla pour essayer de regarder Léo dans les yeux mais n'y parvint pas.

« Est-ce que c'est clair ?! » aboya à nouveau le tortionnaire. « Ou peut-être que tu préfères que je t'extirpe la réponse de la bouche. Tu aimes la manières forte, hein Raphie ? »

La confusion empêchait le pauvre Raphaël de répondre. Les mains de Léo qui couraient sur sa peau lui faisait presque mal. Lorsqu'elles arrivèrent jusqu'aux fesses, Raph tressaillit fortement alors que des images insensées se jouaient dans son esprit.

Et d'un coup, il réalisa qu'il avait déjà vécu ça.

« Léo... » lâcha-t-il faiblement, « c'est pas la première fois que tu me fais ça, pas vrai ? »

Les mains stoppèrent leur course sur les deux galbes de ses fesses. « Oh, donc tu t'en rappelles ? Il faudra que je songe à augmenter la dose cette fois-ci. »

« Merde, » fit Raphaël entre ses dents, « Léo, espèce de taré ! Laisse moi partir tout de suite ! »

« Tu crois vraiment que je vais m'arrêter en si bon chemin ? Tu ferais mieux d'arrêter de lutter tout de suite et d'apprécier ce que je vais te faire, parce que ça va arriver. »

Et tout en disant cela, l'un de ses doigts s'enfonça soudainement à l'intérieur de Raph, passant la barrière de chair avec quelques difficultés. Le cadet cria à gorge déployée en sentant la brûlure de son intimité qu'on écartelait de force.

Cependant, personne ne pouvait l'entendre depuis sa chambre...

« Oh, allez Raphie... Je suis sûre que tu en rajoutes, » minauda Léo, « j'ai lubrifié mon doigt, ça ne peut pas faire aussi mal que ça... »

Raphaël étouffa un grognement dans sa gorge et des larmes coulèrent sur ses joues sans qu'il ne puisse l'empêcher. Il n'arrivait plus à penser correctement... Il avait mal et il se souvenait que c'était déjà arrivé au moins une fois sans qu'il n'ait réussi à stopper ce qu'il se passait.

Il avait tellement peur qu'il se mit à trembler des pieds à la tête, tout en s'en voulant d'être aussi faible et de ne pas réussir à rester la solide tête chaude qu'il était habituellement.

« Allez, dis-le... » ordonna Léo en remuant doucement son doigt à l'intérieur de l'entre chaude de son frère.

« D... Dire quoi ? »

« Que tu es à moi. Que tu ne vas plus laisser les autres te toucher. »

Raphaël grommela et se tortilla en essayant d'échapper aux mains de son leader. Il devenait de plus en plus clair qu'il ne pourrait pas empêcher ce qui allait arriver et qu'il aurait à le subir. Et puisque visiblement, Léo avait trouvé un moyen de le lui faire oublier, ça allait peut-être recommencé encore et encore...

D'ailleurs, combien de fois est-ce que ça avait déjà eu lieu ?

« Putain ! » jura Raph. « Je te dirai jamais un truc pareil ! Je suis pas ton jouet ! »

« Mauvaise réponse, » ronchonna Léo. Il fit faire à son doigt de brusques mouvements de va-et-vient et la pauvre victime se tordit de douleur. « Si j'étais toi, je me détendrais, » ajouta-t-il avec une douceur assez surprenante dans la voix.

Raphaël se mit à sangloter. Il ne savait pas quoi faire pour s'en sortir. Ça faisait mal, et il ne voulait pas que ça arrive, mais il ne pouvait rien faire. Maintenant qu'il y repensait, c'était logique. Léo avait toujours été possessif. Il était facilement jaloux et il savait qu'il voulait coucher avec lui... Et maintenant il le violait, pour la deuxième fois déjà.

« Je peux pas... » sanglota Raph.

Il sentit le doigt de Léo quitter son intimité avec soulagement. Le leader caressa doucement sa carapace avec une main et le haut de sa cuisse avec l'autre.

« Chut, chut, Raph, » murmura-t-il, « ne pleure pas... Je te promets que tu vas aimer ça aussi. Dis-moi juste ce que je veux entendre... »

Raphaël renifla bruyamment. « Tu m'avais déjà dis ça la dernière fois et tu m'as fais mal quand même ! »

Léo fit claquer sa langue contre son palais et répondit : « Raphaël, la première fois fait toujours mal. C'était inévitable. Mais cette fois-ci, tu aimeras ce que je vais te faire. Sauf si bien sûr, tu ne me dis pas ce que je veux entendre. »

« Je... Je suis à toi... Je ne vais plus laisser les autres me toucher, » finit par dire la pauvre victime.

« Bien, » roucoula Léo, « maintenant détends toi, d'accord ? On va bien s'amuser. »

Raphaël n'était plus qu'une poupée à ce moment là. Il avait cessé de lutter et se laissa porter et déposer sur son hamac. Il ne pouvait rien faire contre Léo. Il se rappelait vaguement de ce qu'il s'était passé la dernière fois et savait qu'il ne pouvait pas s'échapper.

C'est pourquoi il préféra ne rien tenter lorsque le leader défit ses liens. Il resta assis sur son hamac, sa carapace reposant contre le tissus et il ferma les yeux lorsque Léo s'agenouilla en face de lui. Il sentit son doigt se présenter à l'entrée de son anus mais fit de son mieux pour ne pas se contracter. C'était tout ce qu'il pouvait faire, à présent.

Mais soudainement, il ressentit quelque chose qu'il ne s'attendait pas à ressentir. Il ouvrit les yeux pour voir que Léo avait placé sa main gauche entre ses jambes, sur le bas de son plastron, juste à l'endroit où son pénis se trouvait.

« Léo ? » demanda-t-il, à la fois effrayé et confus.

« Chut, Raphie. Apprécie ce que je te fais. »

Raphaël n'avait pas envie. Il ne voulait pas de ces caresses, il voulait simplement que ça s'arrête. Mais il n'avait pas la force de résister. Il voulait en finir le plus vite possible alors il resta tranquille. Léo n'enfonça son doigt en lui que lorsqu'il fut totalement détendu et la douleur était infime comparé aux fois précédentes.

Puis, petit à petit, une certain chaleur commença à se rependre dans le bas ventre de Raph. Avant qu'il n'ait eu le temps de s'en rendre compte, un début d'érection était bien présent entre ses jambes. Il ne le voulait pas pourtant, mais c'était presque mécanique. Il préféra garder les yeux fermés et essayer de prétendre que tout cela n'était pas en train d'arriver. Qu'il n'était pas en train de se faire violer par son grand frère et qu'il commençait à aimer ça.

Soudain, Léo toucha quelque chose à l'intérieur de lui qui le fit tressaillir fortement. Ses cuisses se contractèrent et son érection se dévoila contre les lèvres du leader.

« On dirait que j'ai trouvé ta prostate, Raphie~, » chantonna-t-il avec satisfaction.

« Oh merde, » lâcha le cadet en un souffle. Contrairement à tout ce qu'il avait connu auparavant, ça faisait du bien. Il se mordilla les lèvres en réprimant les soupirs qui voulaient s'échapper de sa gorge.

« C'est bien, Raphaël, » encouragea Léo, « montre moi que tu aimes ce que je te fais. »

Les gémissements du plus jeune étaient de plus en plus fort, bien qu'il ne le voulait pas du tout. Il sentait un plaisir dont il ne voulait pas monter en lui, bien qu'il luttait du mieux qu'il pouvait pour le réprimer.

Il gémit lorsque Léo s'arrêta enfin et se releva. Il entre-ouvrit les yeux une secondes et les referma aussitôt en voyant l'érection ardente de son grand-frère.

Celui-ci ne dit rien et se plaça simplement au dessus du plus jeune avant de guider sa verge gonflée contre son anus. Il le pénétra sans allez trop vite tout en lâchant de longs soupires d'extases.

Raph fit de son mieux pour ne pas se contracter autour de lui, gémissant involontairement lorsque le pénis du leader caressa sa prostate. Léo avait raison, ça ne faisait pas aussi mal que la première fois, mais il se refusait à y trouver du plaisir.

Lorsque le leader commença les vas-et-viens cependant, Raphaël ne put ignorer les sensations confuses qui parcouraient son corps. Son corps aimait ça. En dépit de son esprit.

Léo accélérait de plus en plus. Raphaël se perdait sous toutes les sensations qu'il ressentait. Il essayait tant bien que mal de s'échapper de son propre esprit, mais il n'avait jamais été très doué en méditation.

« Putain, Raph~, » gémit Léo, « tu es tellement... Chaud et... Serré... Tu m'appartiens. »

Le plus jeune n'en pouvait plus. Léo se mit à masturber son pénis et il ne lui fallut que quelques secondes supplémentaires pour jouir dans un gémissement étouffé. Son souffle se bloqua et pendant l'espace de deux ou trois secondes seulement, il eut l'impression que tout cela était normal, qu'il le voulait lui aussi et que l'orgasme en valait la peine. Mais juste après cela, il se sentit à nouveau humilié et faible et il se remit à pleurer en silence.

Il ne savait pas combien de temps Léo le pilonna avant qu'il ne jouisse enfin en lui, mais cela lui sembla long. Très long.

Quand ce fut enfin finit. Il resta immobile et sans réaction pendant que Léo nettoyait son plastron et son intimité. Il ne fut pas étonné de voir ensuite le leader sortir un seringue de son équipement.

« C'est la partie que j'aime le moins, » maugréa-t-il, « mais elle est nécessaire... »

Raphaël avait conscience qu'il fallait qu'il bouge, qu'il s'en aille... Mais il n'arrivait tout simplement plus à bouger, et lorsque l'aiguille entra en contact avec son corps, il s'endormit instantanément.