Version corrigée
Vous allez me haïr plus que jamais mais l'intrigue commence enfin à prendre place.
Bonne lecture :)
Aujourd'hui j'effectuais ma retenue avec la prof elle même. Je devais me contrôler, c'était ce que mon père voulait. J'arrivais à son bureau où elle me demanda d'entrer, hormis le rose présent dans la pièce et qui ne passait pas inaperçu il y avait des chats partout, plein de chats. Je suis une fille et j'adorais les animaux dont les chats. Même si la décoration n'était pas à mon goût la présente de chat qui bougeait sur la vaisselle me fit totalement craquer et leurs miaulements un doux bruit à mes oreilles. Au moins un point positif avec cette vieille peau. Mon enthousiasme pour sa vaisselle n'était pas passé inaperçu, elle me fixa un moment sans parler alors que je fixais le chaton derrière elle. Lorsque je sentis son regard sur moi, je la regardais sans arrogance comme j'en avais apparemment l'habitude
-Vous n'êtes pas ici pour ma porcelaine, dit-elle d'un air supérieur
-Je suis désolée professeur, je trouve les chats sur votre porcelaine vraiment mimi, dis-je calmement
-Vous êtes me semble-t-il la première à me complimenter sur ma décoration, mais je ne serais pas moins sévère pour autant. Dit-elle en se retournant, que je pouvais détester cette bonne femme, installez-vous ! Vous savez ce qu'il vous reste à faire !
-Oui madame ! Répondis-je en m'installant
L'autre point positif avec cette femme des plus détestable était que je n'avais point droit à une sorte d'animosité contre moi mais je l'aimais pas pour autant. Elle observait ma réaction durant la punition, une vive douleur dès la première ligne m'envahissait et très tôt ma main se mise à saigner de nouveau. Je pouvais voir le bandage s'imprégner de sang, mon sang. Je ne pouvais retenir mes larmes qui trahissaient mon sentiment sur l'instant présent. Je voulais juste retrouver mon père à cet instant mais pour le moment je devais faire face à cette femme cruelle qui eut un rictus de satisfaction en constatant que j'avais mal. Elle était haïssable, je ne l'aimais pas. Après plus d'une heure de torture, elle demanda à voir ma main, je devais enlever le bandage à ma main qui était trempé de sang qui ne cessait de couler allant tâcher mes vêtements, je l'enlevais délicatement mais lorsque je constatais qu'une partie du bandage s'était collé avec ma peau, j'effaçais mes larmes de ma main valide
-Je ne peux pas, répondis-je en pleurant, le bandage est collé à ma peau
-Je vous ai donné un ordre ! Dit-elle, alors obéissez
-…, je la regardais à travers mes larmes avant de prendre mon courage à deux mains et d'un coup sec le retirer, j'étouffais un cri de douleur avant de la lui tendre
Elle l'observa de loin, satisfaite je crois et me demanda de partir me précisant que pour mon insolence, ma désobéissance elle rajoutait une retenue. Je ne dis rien sur le coup car si j'avais ouvert la bouche, je lui aurais fait ravaler sa porcelaine. Je me rendis au cachot où mon père était dans la pièce principale à corriger ses copies. Les larmes ornaient mon visage alors que je tenais ma main ensanglantée. Il accourut vers moi et me fit asseoir.
-Ta main, dit-il sous le choc, pourquoi il n'y a pas de bandage ? Demanda-t-il calmement
Elle m'a demandé de l'enlever, c'était collé et elle m'a ordonné de lui obéir et je l'ai arraché ! Expliquai-je en retenant mes sanglots
-Ma chérie, dit-il en posant sa main sur mon visage, je vais te soigner !
-Non ! M'opposai-je, ça fait mal !
-Je ne vais pas te faire mal, dit-il calmement, et il faut te soigner !
-Non ! M'opposai-je en ramenant ma main contre moi
-Je le ferais que tu le veuilles ou non alors coopères ! Demanda-t-il en croisant les bras
-Non, répondis je en cachant ma main
-Lily ! Gronda-t-il tout en me fixant sévèrement, ta main !
-Non ! Répondis-je en hoquetant
-Ta main maintenant ! Demanda-t-il, je ne te ferai pas mal, je te le promets !
Je la lui tendis très peu sûre de moi, fermant les yeux pendant qu'il désinfectait les plaies. Il était doux et je réussis à m'apaiser près de lui. Lorsqu'il eut fini, il me fit boire une potion et me réconforta. J'avais séché mes larmes pour m'engouffrer dans ses bras reposant ma tête sur sa poitrine, fermant mes yeux un moment pour resserrer mon étreinte sur son bras.
-Je veux pas aller à l'école demain ! Commençai-je
-Tu as encore retenue demain ? Demanda-t-il curieux
-Oui, dis-je tristement, parce que je n'ai pas obéi assez vite !
-Tu ne peux pas sécher les cours ! Dit-il désolé, si elle s'en rend compte tu auras des ennuis
-Vous aussi ? Demandai-je curieuse
-Oui, dit-il sincèrement, si je pouvais prendre ta place, je l'aurais fait !
-Je sais, répondis-je tristement.
Mon père m'avait réconforté toute la soirée, après avoir dîner, il me demanda de me mettre au lit où il me lit une histoire. Il était si attentionné, si prévenant, je ne voulais pas lui attirer d'ennui, je supporterai cette pimbêche une fois de plus même si j'atteignais mes limites.
Cela faisait une semaine que cela durait. Elle n'en démordait pas avec moi, j'étais fatiguée et mon corps ne supportait plus la douleur qu'elle m'infligeait ainsi que son sentiment de supériorité qu'elle avait à chaque fois qu'elle me regardait. Pour la toute première fois j'étais punie pour avoir dit la vérité, personne ne pouvait réellement s'opposer à elle alors que bien des élèves souffraient des nouvelles règles qui avaient été mis en place. Elle avait commencé par restreindre le couvre-feu, les sorties à Pré-au-lard et plus encore la liberté de se réunir, elle craignait qu'une légion se lève contre le ministère. J'en avais déjà entendu parlé, mais à mon humble avis si une guerre éclatait au sein de Poudlard cela serait plus pour la tuer plus qu'autre chose. Cependant son instinct de vieux rapace délabrée ne lui faisait pas faux bon, une idée comme cela trainait depuis peu. Une armée, l'armée de Dumbledore se mettait en place pour essayer de combler le retard que les sorciers avaient accumulé à cause d'elle. Il a fallut attendre fin octobre pour que les élèves se rendent compte de la bêtise que cela était de croire que nous étions dans un monde sans aucun danger. Même si Voldemort avait été éliminé, croyait-il que d'autre danger ne pouvait pas exister ? Qu'on ne pouvait pas se faire tuer à tout coin de rue ?
J'eus de la chance, c'était elle qui s'occupait des retenus et plus son assistant. Je le supportais durant les cours et parfois dans le couloir mais lorsqu'il m'oppressait trop, je me réfugiais dans les bras de mon père qui sans aucune honte me prenait dans ses bras qu'importe l'endroit. Je pouvais le sentir bouillir mais je m'en fichais, il ne m'atteindrait pas ce petit con. Plus jamais ! Enfin c'était ce que je croyais, entre croire et vouloir c'étaient deux choses différentes
On était un jeudi, et DCFM était mon dernier cours, juste avant j'avais histoire de la magie et j'enchaînais avec ma retenue. La joie pouvait se lire sur mon visage. L'après-midi passa très vite et on arriva trop rapidement au cours du professeur Ombrage ou son nouveau surnom la MOMIE. Une fois de plus son assistant fit le cours, je ne pouvais pas lui enlever le mérite d'expliquer plus que cette morue, c'était le seul aussi. Je pouvais me sentir épier dans ce cours bien que celui-ci ne le fit pas remarquer. Je n'appréciais pas cela, il régnait dans la classe une ambiance malsaine, une tension palpable qui était dirigé contre moi, le contraire aurait été étonnant. Il nous demanda de nous installer ce que je fis tout en essayant de me faire oublier. Après l'appel il m'appela au tableau et me demanda de lire mon essai en DCFM. Je fus surprise mais je m'exécutais. Je commençais à lire ce que j'avais fait mais celui-ci après trois phrases m'arrêta en me demandant si j'étais stupide ! J'eus un mouvement de recul, baissant la tête sans répondre. Il commença à me descendre devant toute la classe, m'humiliant comme jamais et cela lui plaisait, il exaltait de bonheur. Les humiliations, c'était mon quotidien auparavant, je ne pensais pas que cela allait se reproduire et pourtant. J'effaçais les larmes qui tombaient sur ma feuille toujours immobile alors que lui continuait à me descendre. J'avais oublié au combien c'était douloureux. Les mots font mal mais mon père, il m'aimait et ne m'avait jamais humilié de cette façon. La seule chose que je fis à la fin de son speech fut de m'excuser et je partis m'asseoir à ma place. Une main froide se posa sur mon épaule alors que je retenais mes sanglots, elle m'enlassa m'entourant d'énergie obscure. Mes ténèbres … mon réconfort. Le cours avait repris son court et moi j'étais plus calme car je n'étais pas seule. Lorsque le cours sonna à sa fin, il ordonna tout le monde de sortir sauf moi. J'étais en retenue, j'allais devoir le supporter encore et encore mais j'étais plus forte, plus forte qu'il ne le croyait.
-Enfin seuls, n'est-ce pas Lily ? Dit-il ravie en me souriant
-Je suis ici pour la retenue, fis-je remarqué
-Toujours aussi perspicace ma douce, dit-il en s'approchant
-Veuillez ne pas m'appeler ainsi ! Demandai-je calmement, seule mon père peut le faire !
-Tu parles de cette petite ordure qui t'as ? Dit-il en s'assombrissant
-C'est un homme bien, répondis-je furieuse
-Ce regard, dit-il en s'approchant de moi, il me fait toujours de l'effet !
-Je suis ici pour la retenue ! Répétai-je
-Très bien, voici la plume et la feuille ! Tu sais ce qu'il te reste à faire ! Dit-il
-…, je me saisis de ce qu'il m'avait donné avant de me mettre au travail
-Oui monsieur, dit-il en me saisissant le visage pour m'obliger à le regarder
-…, je ne répondis pas, dégageant sa main qui me faisait mal
-Tu me défis, dit-il en souriant, j'te le ferais payer ! Dit-il, tu oublies rapidement à qui tu as à faire !
Je ne dis rien reprenant mon travail. Il voulait des lignes et j'allais lui en donner des lignes. La discussion que j'avais eu avec mon père m'avait redonné du poil de la bête. Il était ma force, mon courage, et comptait sur moi. Lui, Serena, Cristal, Caramel, Shadow et mes amis !
Après plusieurs minutes à travailler en silence, il décida de rompre ce silence qui s'était installé.
-Le vent qui avait blessé le professeur Ombrage, c'était ton idée, pas vrai ? Dit-il alors qu'il était penché sur ses copies ! Je le sais, je te connais Lily et j'ai reconnu ta griffe !
-Je ne vois pas de quoi vous parler ! Répondis-je calmement
-Arrêtes de faire l'idiote ! Gronda-t-il, je sais que c'est toi ! Tu es le seul petit monstre capable de faire ce genre de chose ! Renchérit-il, tu t'es amélioré depuis notre dernière rencontre
-…, je me tuais sans répondre
-Tu sais la dernière fois que je t'ai dit que j'étais gentil, que je ne te voulais aucun mal, c'était vrai ! Dit-il avant d'enchaîner, mais il faut être gentil avec moi !
-Que voulez-vous de moi ? Demandai-je en posant la plume pour le regarder
-Toi ! Dit-il fermement, je veux tous ce qui m'a été volé par Rogue !
-Non ! Répondis-je fermement, je ne suis pas un objet !
-Mais si chérie, tu m'appartiens ! Dit-il en s'approchant, je pourrais t'offrir tellement plus que ce connard !
-Je n'ai besoin de rien, répondis-je, j'ai tout ce qu'il me faut !
-Tu refuses !? Tu me tiens tête, j'en suis admiratif !
-Exactement ! Dis-je confiante
-Je vais être clair Lily, je récupérerais ce qui est à moi de droit et lorsque cela sera fait, dit-il en se levant avant d'avancer vers moi posant ses mains sur mon pupitre pour approcher son visage, je te briserais comme jamais on a brisé une personne ! Je te ferais payer ton arrogance et tu me supplieras d'arrêter ! Dit-il de façon perverse
-Je vous dénoncerais à mon père ! Répondis-je en souriant
-Tu crois qu'il a du pouvoir ici ? Dit-il en souriant alors que je restais captive à chacun de ses mots, ne sois pas stupide ! Les pleins pouvoirs ont été donné à Ombrage, elle n'est pas la grande inquisitrice pour rien, il me suffit de faire planer le doute sur ses activités et … je le ferais renvoyer ! Mieux … Azkaban !
-Non ! Répondis-je en écarquillant les yeux de peur, vous n'en avez pas le pouvoir ! Vous mentez !
-Non, dit-il en souriant, d'une façon ou d'une autre je récupérerais ce qui m'appartient ! Gardes le en mémoire Lily, que tu le veuilles ou non je suis ton maître et toi ma chienne ! Fais-toi rapidement une raison !
Je le regardais sans répondre, incapable de formuler la moindre réponse à sa menace. Mon cœur s'accéléra tellement vite. Avait-il réellement ce pouvoir ? Pouvait-il vraiment le faire ?
-Cette marque sur ton dos, c'est moi qui l'ai faite! Je t'ai tout pris cette nuit, souviens toi ! Dit-il alors que je le fixais sans détourner le regard sentant des larmes sur mon visage couler le long de mes joues. Ma mère n'a pas su te dresser après mon départ, dit-il, mais je rectifierai bientôt les choses, crois moi !
-…, je ravalais mes sanglots toujours en soutenant son regard
-C'est ce que je veux voir, dit-il en souriant, cette détresse dans tes yeux !
-Vous mentez ! Rétorquai-je, mon père … vous ne pouvez pas …
-J'ai dû supporter ses scènes pathétiques entre lui et toi durant ses deux mois, ses scènes répugnantes d'amour factice ! Lui te touchant ou t'enlassant sans aucune impudence, dit-il avec haine, DEVANT MOI ! Cria-t-il, tu crois le connaître mais tu es loin du compte, il te ment comme tout le reste Lily ! Il n'est pas ce qu'il prétend être, moi je ne t'ai jamais menti, j'ai toujours été franc !
-…, mes larmes coulaient sans pouvoir détacher mon regard de lui
Sa franchise était la seule chose qu'on ne pouvait pas lui enlever.
-Pourquoi vous faites cela ? Demandai-je en éclatant en sanglot, qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi moi ?
-Parce que je le veux ! Répondit-il calmement, tu es à moi et je fais ce que je veux !
S'en était trop. Je pris mes affaires avant de partir mais il me retint par le bras.
-Si tu venais de parler de cette conversation à quiconque, je m'occuperais de tes amis, en particulier de la petite … comment déjà Hermione ? Je lui volerais son innocente comme je l'ai fait avec toi cette nuit là ! Menaça-t-il
Je récupérais mon bras avant de partir vers les cachots. Il le faisait par plaisir, ma tante … après son départ m'avait garanti qu'il lui avait donné pouvoir, son fils était la pire ordure jamais rencontré. J'arrivais au cachot frappant à la porte de sa classe mais aucune réponse. Je pris appui sur la porte et je me laissais aller. Je ne voulais pas qu'il s'en prenne à mes amis ou à ma famille mais en même temps je ne voulais pas que cela recommence. Pourquoi moi ? Il voulait m'atteindre, c'était réussi ! Il me brisa de façon indirecte, je savais quel était mon choix, je savais ce que je devais faire et pourtant je ne le voulais pas.
-Aides moi ! Suppliai-je à qui voulait l'entendre mais aucune réponse
Au moment où j'en avais le plus besoin je n'avais pas de répondre. J'étais seule devant une situation que je ne pouvais pas en parler. Je me mise à crier mon désespoir lorsqu'une main se posa sur mon épaule. C'était mon père qui affolé me prit dans ses bras que je serrais contre moi. Je le sentais près de moi, je pouvais sentir l'amour et l'inquiétude qu'il portait pour moi et ça aussi on voulait me l'enlever. Je le serrais encore plus fort contre moi, incapable de me ressaisir. Il me porta jusqu'à ses appartements, il semblait me parler mais je ne l'entendais pas. Submergée dans un chagrin encore jamais ressenti jusqu'à présent. Je voulais mourir, sur cet instant je voulais mourir que d'assister à sa déchéance.
Ses mots se répétaient en boucle dans ma tête, je ne parvenais pas à me calmer. Je ne voulais pas perdre ce que j'avais si durement construit et pourtant je les voyais s'éloigner de moi. Je criais dans mon for intérieur, je voulais lui défoncer la gueule, je voulais le tuer de mes mains mais je ne voulais pas faire du tort à mon père. Commençant à faire de l'hyperventilation, il me donna une potion qui me permit de me calmer enfin et surtout qui m'endormit. Mon sommeil fut de très courte durée … je me réveillais plus tard dans la nuit fixant le plafond sans rien penser, vide ! On venait de me voler une chose et je pouvais sentir une chose en moi se briser, les morceaux que papa avait durement recollés pour me redonner le sourire se brisèrent à nouveau. Je pris sa photo de lui et moi qui était sur ma table de chevet que je serrais contre moi avec pour seule parole « merci ». Je savais que je n'en sortirais pas indemne, si les ténèbres n'avaient pas eu raison de moi à l'époque c'était que l'espoir m'habitait, j'étais une personne très naïve à cette époque. Lorsque je rencontrais mon père l'espoir, cette toute petite étincelle que j'avais se mit à briller encore plus fort pour au final devenir mon soleil. Cette chose à quoi je pensais et qui me réchauffait tant l'âme mais de cette expérience, je savais que je ne sortirais pas indemne, il aura peut-être raison de moi mais je résisterai aussi longtemps que je le pourrais pour chacun. J'allais retourner à mon ancienne vie ? J'avais trop peur que ce qu'il avait dit soit vrai !
Mon monde s'effaçait, comment étais-je censé faire face ? Je ne pouvais concevoir un avenir sans ce qui m'était cher près de moi. Pardonnez moi, je ferais mon possible pour les préserver même si je dois mourir pour cela. Ma décision était prise !
Que pensez vous de ce chapitre? Ai-je réussi à vous faire rager ?
A la prochaine :)