Coucou. Ça faisait longtemps :)

Non, ne me jetez pas de pierres ! Je sais que je ne reviens pas avec un nouveau chapitre de BSMB, mais tout ça est enfin en préparation. Je suis désolée d'être restée dans le silence pendant tous ces mois, mais autant de problèmes IRL que IVL m'ont totalement découragé d'écrire.

Mais maintenant, ça va un peu mieux :) Alors pour me faire pardonner et me remettre doucement dans le bain de la fanfiction, j'ai écris ce petit Drarry. Et pour BSMB, je donnerai bientôt beaucoup plus de détails itou itou.

Et je remercie Alice pour avoir corrigé mes chapitres (y) Merci meuf !


Bande son à écouter pendant la lecture : /Woody Allen – No Interruption/ /Adam Lambert – Fever/


- Putain, c'est enfin les vacances !

Ron sortait presque en courant du dernier cours de potion de la semaine. Pâques approchait à grands pas mais les vacances elles, étaient déjà là. Je retirai mes lunettes de mon nez pour y frotter les verres contre ma robe de sorcier, Neville avait réussi à les faire tomber dans un pot remplit d'huile de ricin en me donnant maladroitement un coup de coude, et je n'arrivai toujours pas à me débarrasser de cette foutue substance huileuse qui salissait la seule chose qui me permettait de ne pas devenir presque aveugle. Malefoy déboula de la salle de classe accompagné de ses deux crapauds favoris, Crabbe et Goyle. Ils trouvaient que cette situation était amusante et Drago ne se faisait pas prier pour se moquer de moi. Ron se contenta de lui dire de la fermer et pour ma part, je lui adressai avec délicatesse un doigt d'honneur fièrement levé. Ils s'enfoncèrent dans les couloirs en riant comme des hyènes mais je n'y prêtais déjà plus attention, ils n'en valaient pas la peine. Surtout pas ce fichu Malefoy.

Je me posai toujours la même question : comment faisait-il pour être si populaire au prêt des filles, et même des garçons ? Oui, parce-que même les garçons lui tombaient dans les bras. C'était impressionnant le charisme qu'il pouvait dégager, même moi je devais l'avouer. Mais il n'en restait pas moins un petit con.

Je restai à Poudlard ces vacances-ci, et aussi comme toutes les autres. Ron avait décidé de rester uniquement parce-qu'Hermione restait elle aussi. Mais bon, même s'il ne passait pas les vacances de Pâques à Poudlard pour moi, au moins j'aurais un peu de compagnie. Ron s'était totalement amouraché d'Hermione depuis quelques semaines et j'étais toujours surpris qu'elle n'ait toujours rien remarqué, Ron agissait vraiment comme un sombre idiot quand elle restait avec nous et ça m'agaçait un peu de l'entendre parler d'elle à longueur de journée et de le voir faire n'importe quoi quand elle était là. Ce n'était tout de même étonnant qu'après cinq ans passé avec elle, il ne se rende compte que maintenant de ses sentiments. Hermione n'avait pas beaucoup changé physiquement ; ses cheveux étaient toujours en bataille, quoiqu'elle se coiffât un peu mieux que les années précédentes, elle n'avait pris que quelques centimètres, ce qui la rendait un peu plus petite que moi et Ron qui avions bien grandi, et sa poitrine ne s'était que peu développée. Elle était toujours obsédée par les livres et était toujours première de la classe, évidemment.

Je partis en quatrième vitesse dans la salle commune accompagné de Ron pour y déposer toutes les affaires de cours que je trimbalais avec moi dans un coin et ne plus les revoir pendant deux semaines. Je grimpai les escaliers jusqu'au dortoir et m'assis un instant sur mon lit à baldaquin pour souffler et saluer les camarades qui rentraient chez eux. Le dortoir serait pour Ron et moi uniquement, tout le monde rentrait chez leurs familles. Je les ai regardé ranger leurs affaires à la va-vite. Moi aussi j'aurais pu rentrer, mais pour rien au monde je ne voudrais rester enfermé chez les Dursley quinze longues journées.

- Eh Harry ? Tu vas être content de savoir qui reste pour les vacances ! ria Seamus en fermant son énorme malle en asseyant dessus.

Je craignais déjà le pire. Plusieurs personnes se tournèrent vers moi et je jetai un œil à Ron, mais il n'avait pas l'air d'être au courant de quoi que ce soit.

- Laisse-moi deviner. Ce ne serait pas ce cher Drago Malefoy , disai-je avec un faux air stupéfait.

Seamus ria doucement et levant les pouces vers moi. Ce sale blondinet allait à coup sur me pourrir mes vacances. Notre rivalité se résumait à se lancer quelques petites insultes par jour et cracher sur la famille de l'autre, c'était presque devenue une habitude. Drago lui, avait carrément changé depuis nos premières années à Poudlard. Il avait étonnamment grandi, de façon à ce qu'il me dépassait de presque dix centimètres. Il était toujours aussi fin mais j'avais déjà remarqué dans les vestiaires lors des entraînements de Quidditch qu'il s'était étonnement musclé. Les traits de son visage se sont affinés pour lui laisser un nez aquilin, de petites lèvres d'une grande finesse et des petits yeux d'un bleu argenté incroyablement étincelant. Par contre, sa peau était toujours d'une blancheur laiteuse et ses cheveux éternellement d'un blond platine ignobles. Puis en plus de ça, il était préfet. Quoi de pire que ce garçon en tant que préfet ?!

Au bout de quelques heures, tous les élèves de Gryffondor avaient quitté leurs dortoirs, hormis Ron et moi. Quelques élèves de première année étaient restés mais ils logeaient dans un dortoir différent, donc ils ne viendront pas nous embêter. Je descendais dans la salle commune où un silence d'or régnait. La cheminée avait cessé d'être allumée la journée, il faisait déjà bien assez chaud pour un mois d'avril, c'était étonnant. Seule Hermione se trouvait encore là, confortablement allongée dans un sofa, un livre entre les mains. Ron affichait encore un sourire idiot, j'eus envie de le gifler pour lui remettre les idées en place mais ne fit rien. Ron supportait très bien mes comportements puérils quand j'étais tombé amoureux de Cho, je me devais de faire de même pour lui.

Quand Hermione remarqua enfin notre arrivée, elle se leva d'un bond.

- Dites ! J'ai besoin que vous me sortiez d'une galère.

Ron, chevalier servant, se précipita vers elle et l'écouta attentivement.

- Justin, le gars de Poufsouffle qui n'arrête pas de me coller, m'a invité à le rejoindre avec plusieurs autres élèves après le dîner. Il veut qu'on se balade près du lac.

Le sourire de Ron s'éteignait à moitié. Bien sur, il ne pouvait pas supporter ce Justin.

- Et, par pitié, venez avec moi. Je ne veux pas me retrouver seul avec ce type.

Finalement, Ron se sentit soudainement heureux. Il acquiesça à grande vitesse et promit à Hermione de ne pas la laisser seule de la soirée.

- Tu comptes venir avec nous ? me demanda Hermione avec douceur.

Je n'avais pas très envie de cavaler toute la soirée pour échapper aux griffes des professeurs qui pourraient remarquer que nous ne sommes pas dans nos dortoirs, mais la perspective de rester seul dans mon lit toute la soirée ne me tentait pas. J'ai fini par accepter.

La soirée se déroula dans un calme qui n'était pas coutume. Seule une trentaine d'élèves, toutes maisons confondues, étaient restés à Poudlard. Une seule table trônait le milieu de la grande salle, des dizaines d'assiettes et de couverts d'or et d'argent y étaient disposées. Une fois tout le monde assit et la nourriture enfin apparut sur la table, tout le monde se mit à manger. Ron faisait de plus en plus d'efforts pour manger correctement, ce qui n'avait pas manqué d'étonner Hermione qui se plaignait tout le temps de ses mauvaises manières. Tous les élèves étaient à la même table, mais on voyait très nettement que chacune des maisons occupaient une partie différente. Les quelques Serpentard qui restaient, et ils n'étaient que deux ou trois, étaient en bout de table, loin de tout le mangeaient silencieusement. Je jetai des regards en coin à cette fouine de Malefoy, ce qui avait le don de l'agacer, mais il ne sourcilla pas.

Après que tout le monde eut regagné son dortoir, je partis silencieusement avec Ron et Hermione à l'extérieur du château sous ma cape d'invisibilité. Nous marchions doucement, de crainte d'alerter quelqu'un qui pourrait être dans le secteur. On ne dit aucun mot jusqu'à ce que nous atteignîmes le lac où nous attendait un petit groupe de personnes. Justin était là, avec deux autres élèves de Poufsouffle dont Hannah Abbot que je reconnus. Deux autres personnes étaient là, mais je n'arrivai pas à les identifier. Je m'assis sur l'herbe fraîche avec le reste du groupe et je reconnus enfin les deux autres personnes qui s'étaient jointes à nous. La première était une élève de Serdaigle particulièrement insupportable, mais j'étais incapable de me souvenir de son prénom. Elle était accrochée au bras de quelqu'un de grand, habillé d'une simple chemise blanche et d'un pantalon noir très sobre. Je reconnus une coupe de cheveux d'un lisse parfait et d'une blancheur incroyable. Cette fille était en compagnie de Malefoy. Il sourit de toutes ses dents quand il réalisa que je l'avais reconnu. J'avais déjà envie de partir, j'aurais mieux fait de rester dans mon dortoir et de dormir gentiment, même si j'étais seul, tant pis .

- Alors, heureux de me voir Potter ? ricana cette sale fouine.

J'affichai un faux sourire et lui dit de la fermer. Même sans ses ogres qui lui servaient de garde du corps, il ne se faisait pas prier pour me rendre la vie infernale.
Justin, ainsi que les autres élèves de Poufsouffle, firent apparaître plusieurs montagnes de gâteaux et de biscuits. Ils sortirent également plusieurs bouteilles de bièraubeurre. Je devinai immédiatement qu'ils provenaient des cuisines de Poudlard, la salle commune de Poufsouffle se trouvait juste au-dessus, et les elfes de maison qui y travaillaient leur donnaient absolument tout ce qu'ils voulaient.

La soirée se passa tranquillement. Ron veillait à ce que Justin soit éloigné d'Hermione autant que possible, ce qui finit par agacer les deux protagonistes. Ils se lançaient des regards foudroyants tout en essayant de captiver l'attention d'Hermione. Pendant ce temps-là, j'étais obligé d'écouter les âneries de Drago.

- Les Serpentard ne reculent jamais devant un défi, même s'il est dangereux. Je pense bien que c'est pour ça que je suis dans cette maison, affirmait-il avec arrogance.

Il arborait un sourire absolument insupportable.

- Et puis, on ne va pas se mentir, les personnes qui deviennent hauts placés viennent presque toujours de cette maison.

Il était si ambitieux, mais si con. Il était tellement stupide qu'il me faisait presque rire. Et puis, voir cette idiote de Serdaigle qui buvait ses paroles réussit à me décocher un sourire moqueur.

- Et enfin, il faut l'avouer, les élèves les plus séduisants se retrouvent toujours à Serpentard.

Je ne pus m'empêcher de rire plus longtemps, ce qui coupa court à l'immonde monologue de Malefoy. Il me toisa, perdant son sourire victorieux.

- On peut savoir ce qui te fait rire, Potter ?

- Oh, rien d'intéressant, juste ta bêtise.

Tout le monde s'était tut. À part cette élève de Serdaigle, personne n'appréciait vraiment Drago. Il faisait vivre un enfer à tout le monde. Le reste du groupe était silencieux, comme s'ils attentaient une réplique de la part de Malefoy.

- Tu es en train d'insinuer que je mens ?

- Bravo, tu es perspicace.

Le petit groupe ria doucement. Malefoy perdait son assurance, et j'adorai voir ça.

- Je peux faire tomber n'importe qui sous mon charme, Potter.

- Ahah ! Laisse-moi rire, même une fouine ne voudrait pas de toi !

Le groupe se mit à rire en repensant à l'épisode où le supposé professeur Maugrey l'avait transformé en cet animal. Tout le monde se moquait de lui, même la fille de Serdaigle esquissait un sourire. Mais Drago avait l'air d'avoir repris sa confiance.

- Je ne plaisante pas, Potter, vraiment n'importe qui. Même toi.

Le groupe se mit à rire de plus belle, alors que moi ça ne m'amusait plus vraiment. Malefoy était plus que sérieux quand il avait prononcé ces paroles. Il me fixait d'un regard satisfait, sur de lui. Justin se moqua de moi, imitant ma voix en prononçant de manière grotesque le prénom de Malefoy. Je voulais lui clouer le bec. À lui, et à Drago. Et j'ai trouvé par quel moyen.

- Tu aimes les défis n'est-ce pas . C'est bien pour ça que tu es à Serpentard, non ?

Le sourire de Drago s'agrandit et il acquiesça. Je le vis se mordre la lèvre inférieure, ça me rendait fou. De rage, je le précise.

- Eh bien, je te donne jusqu'au jour de Pâques. Tu as quatre jours pour réussir à me rendre fou de toi.

Justin arrêta de rire sec, et Ron me tapa amicalement l'épaule.

- Très drôle Harry. Comme s'il pouvait y arriver ! rigola Ron.

Le regard de Justin faisait des aller-retours entre Drago et moi. Hermione s'était mise à rire avec Ron, ils pensaient tous que je plaisantais.

- J'accepte.

Tout le monde se tut. On n'entendait plus que le bruit des petites vagues du lac s'échouer sur les galets argentés qui ornaient les abords de l'eau. Drago souriait de toutes ses dents, dévoilant un sourire d'une blancheur impeccable.

- J'accepte, mais à une condition.

Je me raidis soudainement. En vérité, je n'aurais jamais cru qu'il accepterait. Et le pire, c'est qu'il allait poser ses conditions. Un Drago Malefoy qui pose ses conditions, ce n'est jamais bon.

- Si je gagne, tu m'appart...

Drago fit couper par un bruit sourd mais que tout le monde reconnut immédiatement. Quelqu'un avait ouvert la grande porte du château et se dirigeait vers nous d'une vive allure. Tout le monde se retourna pour voir aux battants du château un professeur vêtu d'une robe de chambre, brandissant une baguette dont le bout était illuminé. Tout le monde se leva plus ou moins discrètement. Hermione attrapa par le bras Ron et ils partirent se cacher dans un petit bosquet. Les Poufsouffle essayèrent de les suivre mais il n'y avait visiblement plus de place, ils partirent alors à la lisière de la forêt Interdite en espérant sûrement que l'obscurité les cacherait. J'attrapai ma cape d'invisibilité et l'enfilai immédiatement, je n'avais pas le temps d'aller rejoindre Hermione et Ron, puis de toute manière le professeur ne les trouverait pas, ils s'enfonçaient dans le bosquet en retournant vers le château. Je fis quelques pas quand je sentis quelqu'un attraper un bout de ma cape pour s'y cacher en dessous. Je pensai d'abord à Hermione ou Ron qui finalement avait décidé de revenir vers moi mais je me rendis compte que le corps qui collait le mien était beaucoup trop grand pour être celui d'un de mes amis. C'était Malefoy. Je me retournai et lui fit face.

- Dégage de là.

- Jamais.

- Casse toi, je n'ai aucune envie de t'aider.

- Réfléchis, si je sors de la cape, on se fera pincer tous les deux.

Je fus obligé de me taire, le professeur arrivait. Je reconnais le professeur McGonagall. Elle s'avança en courant vers le lac en passant à un petit mètre de nous et s'arrêta devant les cadavres de bouteilles. Elle les inspecta et se retourna vivement.

- Montrez-vous maintenant ! Je compte faire vérifier les dortoirs, ceux qui ne s'y trouveront pas auront une retenue !

Je ne l'écoutai qu'à moitié, me dirigeant déjà vers le château, Malefoy courant sur mes talons. Il agrippait mes hanches. Et je n'aimais pas ça. Nous passions sur la gauche jusqu'à arriver à une petite cour qui donnait sur une autre entrée du château. J'ouvris la porte à la va-vite et la refermais aussitôt que Malefoy soit passé. Les cachots se trouvaient à une vingtaine de mètres. Je retirai la cape et fis face à Drago.

- Ne crois pas que c'était de l'aide. J'ai fait ça dans mon intérêt.

Malefoy sourit et s'approcha de moi.

- Tu auras très bien pu me pousser quand on avait dépassé le professeur. Pourtant tu ne l'as pas fait.

Ce connard avait raison. Mais je m'en fichai. Dans la précipitation, je n'avais pas pensé à le balancer sur le gazon dès que nous avions dépassé le professeur. Je mis la cape sur mes épaules au cas où McGonagall revenait vers moi.

- Allez, dégage ! Rentre dans ton...

Je n'eus le temps de finir ma phrase que Drago me poussa contre le mur le plus proche de nous. Je m'attendais à ce qu'il me frappe et comptait riposter, mais il attrapa fermement mes poignets pour les plaquer de chaque côté de mon visage. Il colla son torse au mien. Je fermais les yeux et attendis un coup de la part de Malefoy, mais rien. Au bout de quelques secondes, j'ouvris doucement les yeux, méfiant. Je fus surpris de voir Malefoy me regarder de très près, trop près. Son visage était à quelques centimètres du mien, nos nez se touchaient presque. Je le dévisageai, essayant de trouver pourquoi il avait fait ça, cherchant un indice dans son regard malicieux. Il souriait, encore. Il approcha ses lèvres des miennes, sans les toucher. Il les effleura à peine, ce contact me provoquait des milliers de frissons le long de la colonne vertébrale.

Puis je me souvins du défi.

Je le vis ouvrir la bouche et, pensant qu'il allait me donner un baiser, j'entre-ouvris les lèvres moi aussi machinalement, mais je ne voulais pas de son baiser, je ne voulais même rien de lui. Ce connard m'avait pris par surprise. Il susurra contre mes lèvres avec finesse :

- Je n'ai pas fini de poser mes conditions à ce pari, Potter.

Sa voix avait nettement changé. Elle était d'habitude froide, traînante et insupportable. Mais là, il avait susurré ces mots avec tellement de douceur, de malice, de désir. Je ne pouvais que fixer son regarde d'un bleu gris finalement impénétrable. Ses lèvres étaient humides et ne demandaient qu'à être dévorées par les miennes. Mais je ne devais rien faire, absolument rien.

- Si je gagne ce pari, tu m'appartiens jusqu'à la fin des vacances.

Mon cœur battait à tout rompre. J'étais à la fois tellement en rage contre ce foutu blond, et tellement ... excité ? Je sentais mon sang qui allait et venait dans mes veines avec plus de rapidité, mes poumons quémandant toujours un peu plus d'oxygène et ma température corporelle qui augmentait doucement.

- Et si tu m'appartiens, Potter, ça signifie que ton petit cul aussi m'appartiendra.

Il allait me faire exploser. Ça ne pouvait pas être vrai, ça ne pouvait pas être Drago qui me provoquait cette vague de sentiments. Je le haïssais, je le détestai de tout mon être, il ne pouvait pas me mettre dans tous ces états. La vision d'un Drago nu et allongé sur moi me traversa l'esprit un bref moment, et je ne sus dire ce que ressentit à ce moment. Ça me paraissant tellement gênant, mais si excitant …

- Il suffira que tu me donnes un seul baiser, et je considérerai avoir gagné. Tu entends Potter ? Un seul petit baiser, et tu es à moi.

En susurrant ces derniers mots, il me donna un petit coup de bassin qui me laissait deviner son excitation. Il souriant encore de toutes ces dents, mordant doucement sa lèvre inférieure. Il prenait beaucoup trop d'assurance et j'étais maintenant en position de faiblesse. Je ne supportai pas ça. Je me redressai légèrement et pris une inspiration.

- Et si moi je gagne ? susurrai-je à mon tour, essayant de m'éloigner un maximum de ses lèvres en me plaquant encore un peu plus contre le mur.

Drago ricana. Il lâcha doucement mes poignets pour faire glisser le bout de ses doigts sur mon torse. Son visage plongea alors dans mon cou. Sa langue effleurait ma peau avec délicatesse et envie, je sentis son souffle bouillonnant juste en dessous de mon oreille, me provoquant une nouvelle fois un déferlement de frissons.
Un bruit de pas pressés se fit entendre à quelques mètres de là. Soit c'était la vieille McGonagall qui nous cherchait, soit un élève qui regagnait son dortoir. Je lançai un regard alerté à Drago qui ne bougea pas d'un iota. Il me dévorait de son regard électrifiant. Les pas approchaient mais il ne fit rien, se contentant de me sourire de toutes ses dents. Je n'eus pas d'autre choix que de nous cacher tous les deux sous la cape d'invisibilité, ce qui lui fit visiblement bien plaisir. C'est ce qu'il voulait. Une de ses mains se perdit dans le bas de mon dos, serpentant gentiment entre la couture de mon pantalon et l'élastique de mon sous-vêtement. Il recommença à me dévorer la peau, s'attaquant maintenant à mon lobe qu'il mordait doucement, embrassant ensuite mon corps. J'avais toutes les peines du monde à retenir un gémissement, Drago était beaucoup trop appétissant.

McGonagall passa devant nous, bien sûr sans nous remarquer. Elle se dirigeait vers les escaliers avec vitesse. Drago jugea bon de me donner un coup de bassin prononcé qui m'arracha un minuscule gémissement. Le professeur se retourna immédiatement et regarda dans notre direction. Malefoy était satisfait de lui, il me regardait avec son sourire victorieux. Je crus mourir quand McGonagall passa à quelques centimètres de nous pour se précipiter vers la petite porte par laquelle nous étions entrés. Elle l'ouvrit avec vitesse et s'engouffra dans l'obscurité, criait à un élève qui n'existe pas de se montrer. Ses pas s'éloignèrent avec rapidité.

- Eh bien, si tu gagnes, tu pourras me demander ce que tu voudras, Potter. Je le ferai sans poser de questions.

Je sursautais à ses paroles. Il me refit face en effleurant mes lèvres du bout de sa langue. Je me torturai, me forçant à rester droit et stoïque alors que je mourrai d'envie de l'embrasser.

- À demain Potter, dors bien.

Sur ces derniers mots chuchotés avec énormément d'envie, il s'éclipsa en un éclair et se dirigea avec vitesse les cachots, regagnant son dortoir.
Je restai immobile, les lèvres entre ouvertes, le souffle court et le cerveau en vrac. Drago Malefoy, ce sale crétin aux cheveux peroxydés, venait de me faire vivre les dix minutes les plus intenses de ma vie. Je repris conscience quand j'entendis McGonagall se rediriger vers moi. Je courus rapidement jusqu'à mon dortoir et m'allongeai dans mon lit comme si de rien n'était. Ron arriva quelques minutes après moi et sauta dans son lit. Le professeur fit irruption dans notre dortoir quelques secondes plus tard, mais fut forcé de constater que nous étions tous les deux sagement endormis dans nos lits. Une fois McGonagall repartit, on se mit à rire.

- Harry, tu ne croiras jamais ce qu'il vient de m'arriver, chuchotait-il avec entrain.

Oh, Ron, si tu savais ce que moi, je venais de vivre.