Coucou me revoilou !

J'ai longtemps hésité … rajouter ce chapitre … ou laisser la fin comme je l'avais imaginée initialement … et finalement, ben je vous laisse le choix. Si la première fin vous a plu, stoppez-là et encore merci d'avoir suivi ma petite histoire ! Si vous avez envie d'un petit bonus de plus en compagnie de nos deux tourtereaux… alors vous êtes au bon endroit.

Vous continuez ? Alors quelques rappels : cette fic est un NaruSasu et le rating est M … ce qui signifie scènes chaudes entre hommes à venir (j'en vois qui sont plus intéressées d'un coup, petites coquines !) et, bien que ce genre de scènes ne soient pas mes préférées à écrire, je me suis lâchée … heu … beaucoup lâchée. Je croise les doigts pour que ça vous plaise.

Souvenez-vous … nous avions laissé nos amoureux en intime posture, lèvres à lèvres, après avoir découvert le nouveau tatouage dorsal de Sasuke...

Etrangement, j'ai adoré retrouver mes petits persos et ça m'a motivé pour reprendre l'écriture d'une nouvelle fic alors … bonne lecture et à bientôt !

Disclaimer : Les personnages et le monde de Naruto appartiennent à Masashi Kishimoto. Je ne gagne aucun centime avec leur utilisation, juste le plaisir d'écrire.


80 - Epilogue 2 bis

Le baiser me semble durer une éternité. Je ne me lasserai jamais de sentir sa langue frôler la mienne, ses lèvres caresser les miennes. Ma tête suit le mouvement imposé par ses mains enfouies dans ma chevelure. De temps à autre, ses pouces glissent sur mes joues pour attraper une mèche de mes cheveux qui encadrent mon visage et la ramènent derrière une de mes oreilles. Je suis à genoux, bien installé sur ses cuisses, au-dessus de lui qui est assis sur le lit et pourtant, c'est lui qui mène totalement l'échange et je me soumets sans hésitation au moindre de ses désirs.

Lorsqu'il s'éloigne de moi, le souffle court et les joues rouges, je ne peux me retenir de replonger sur ses lèvres pour ressentir encore quelques secondes de plus le frisson qu'il fait naitre en moi. Je joue quelques secondes avec ses lèvres avant de poser mon front sur le sien et de pousser un soupir de bien-être.

- Sas' …

Sa voix est chevrotante et me fait aussitôt relever la tête. Ses yeux sont cachés derrière ses cheveux blonds et il respire profondément pour tenter de conserver le contrôle de son corps.

Mes mains glissent jusqu'à sa chevelure et lui font relever la tête. Ses yeux brillent plus qu'à l'ordinaire et j'y lis une incompréhensible détresse.

- Naru ? qu'est-ce que …

Un doigt vient se poser doucement sur mes lèvres pour m'intimer le silence alors qu'il replonge son regard sur mes genoux.

- Je … je vais bien … mais … on devrait y aller doucement … j'ai juste encore un peu de mal à réaliser que tu es revenu et que tu es enfin là … dans mes bras … avec moi …

- Je ne vois pas où je pourrais être ailleurs, Baka.

- Je … je ne veux plus que tu partes.

- Je suis un ninja, tu sais …. il y aura toujours des missions pour moi …

- Reste auprès de moi … toujours …

- Naru …

- Il n'y a une seule place au village qui permettrait ça …

- Que …

- Deviens le chef des ANBU … et mon garde du corps personnel …

- Quoi ?

- Tu devras te battre tous les jours pour entraîner tes troupes, et être auprès de moi dès que je sortirai de la tour ou quand j'irai dans les autres villages pour représenter Konoha. Jusqu'à présent ce rôle est tenu par Kakashi mais je sais qu'il …

Je ne l'écoute déjà plus … Je ne vois que ses lèvres qui bougent encore et encore, que son regard baissé sur ses doigts qu'il triture nerveusement. Il est tellement concentré sur son argumentation pour que j'accepte ce poste de garde du corps qu'on dirait qu'il a totalement oublié ma présence et ce que nous étions en train de faire. Un léger sourire s'accroche de lui-même sur mes lèvres lorsque j'arrive à quitter ses genoux sans faire cesser son discours. Il en est à … à me parler des vestiaires ANBU qui ont été refaits à neuf ? Il est sérieux ? Je crève d'envie de lui faire l'amour et lui me propose un boulot ? Je me retiens de rire et retire rapidement le reste de mes habits. Encore quelques secondes sous sa litanie de mots et je suis étendu au centre du lit, nu et avec le plus grand mal à garder mon sérieux.

Cet idiot est incroyable … Il n'a toujours pas compris que pour moi aussi, ça a été dur d'être loin de lui et que j'aimerais plus que tout rester dorénavant au village, avec lui. Il serait peut-être temps d'être plus … visuel …et plus … direct pour le lui faire réaliser.

Quelques mudrâs plus tard, une aura verte entoure ma main gauche. Il ne m'a expliqué qu'une seule fois comment effectuer ce massage détourné mais c'est suffisant pour ma mémoire … Lentement, je pose ma main sur mon bras droit et sens immédiatement la douce chaleur se répandre en moi tandis que de légers picotements me font frissonner. Je resserre les doigts et la chaleur se fait plus intense, les vibrations plus puissantes.

Sans hésiter, je pose ma main gauche sur le bas de mon cou et commence à lentement la faire descendre sur mon corps. J'entends toujours la voix de Naruto me vanter la position de chef des ANBU mais lorsque ma main attrape un de mes tétons, je ne peux retenir un soupir et me concentre un peu plus sur les sensations qui me parcourent. Je prends le temps de le maltraiter quelques secondes avant de réveiller à son tour son jumeau. Ce n'est que lorsqu'ils sont tous les deux durs et pointus que je m'autorise à faire entrer en scène ma main droite pour les caresser, les tirer, les pincer tandis que ma main gauche reprend la découverte de mon propre corps.

Je m'amuse à tourner quelques secondes autour de mon nombril, à suivre le parcours d'une cicatrice quelconque, puis pose timidement un doigt sur l'extrémité de mon sexe. Le contact chaud le fait immédiatement se redresser et m'arrache un soupir de plaisir. Je sens mes joues se rougir alors que je fais glisser mon doigt sur sa longueur, puis le fait descendre encore plus bas … Je laisse mes doigts voler d'une de mes fesses à l'autre en effleurant à chaque fois cet endroit qui est la porte d'entrée pour un autre univers empli de luxure et d'abandon. Puis soudain, je resserre mes doigts et stoppe ma main. La chaleur s'insinue aussitôt en moi tandis que le massage se fait plus en profondeur. Je ne peux me retenir de déplacer lentement mes doigts pour tenter de diriger le massage vers cette tâche en moi qui m'envoie des décharges de plaisir lorsque soudain … une main se pose sur la mienne.

Je reviens aussitôt à la réalité et m'aperçois que le silence m'entoure. Naruto a terminé son monologue ? J'entrouvre légèrement les yeux que je n'ai pas souvenir d'avoir fermé. Il est à genoux à côté de moi et son regard est posé sur ma main immobilisée sur mes fesses. Lentement, je retourne ma main toujours auréolée de vert et attrape la sienne avant de rompre le jutsu. J'écarte un peu plus mes jambes et place doucement sa main à la place de la mienne avant de souffler un « Naru » à voix basse.

Mon murmure semble le réveiller. Ses dents viennent mordre violemment sa lèvre inférieure alors qu'il fait remonter son regard le long de mon corps nu jusqu'à arriver à le plonger dans le mien sans pour autant se décider à bouger.

Je me redresse en position assise en emprisonnant son poignet entre mes cuisses et dirige ma main vers sa lèvre que je libère doucement. Une goutte de sang s'échappe de la plaie qui se referme déjà. Je me rapproche de lui et lape le liquide rubis d'un lent coup de langue avant de m'avancer vers son oreille.

- Eh, Boule de Poils … merci de prendre soin de ses lèvres puisque cet idiot préfère se les mordre plutôt que de les poser sur moi. Je ne demande pourtant que ça, tu ne trouves pas ? Tu pourrais lui expliquer que son petit-ami attend impatiemment son bon vouloir depuis un mois ?

Je pouffe contre son oreille puis me recouche confortablement sur le lit et attend tranquillement que l'information arrive au cerveau de mon Baka préféré en comptant mentalement … un … deux … tr … un corps s'est jeté sur moi et deux lèvres affamées sont plaquées sur les miennes.

Je ne peux me retenir de sourire dans le baiser et glisse mes mains le long de son dos. J'agrippe fermement le tissu sous mes doigts et le ramène vers son cou. Comprenant le message, Naruto s'appuie un peu plus sur mon torse et rompt le baiser pour pouvoir retirer son haut. Son geste me fait m'enfoncer dans le matelas et m'arrache bien malgré moi un petit gémissement.

- Sas' ? Merde, ton tatouage !

D'un bond, il se retrouve debout au pied du lit, les mains tendues devant lui en signe de pardon, totalement affolé.

- Je t'ai fait mal ! putain je suis trop con ! Tu étais si … j'ai pas pu me retenir …

Sans l'écouter, je me relève en position assise et soupire longuement. Cet idiot ne comprend toujours pas … j'ai envie de lui, c'est si impossible à réaliser ? Je pose mes mains sur le matelas et finis par avancer à quatre pattes vers lui, plus déterminé que jamais. Ses yeux s'agrandissent perceptiblement lorsque je pose une main sur son ventre et me redresse à genoux devant lui.

- Naruto Uzumaki … ma patience a des limites …

- Que … quoi ?

- Qui t'a demandé de te retenir ?

- Hein ? Et bien … ton dos …

- Mon dos va très bien … C'est plutôt un peu plus bas que ça ne va pas …

- Plus bas ?

Ma main posée sur ses abdominaux caresse quelques secondes sa peau puis s'enfonce sous les épaisseurs de tissus avant de se refermer sans hésiter sur le haut de son pantalon. Son regard se pose sur ma main lorsqu'elle commence à faire glisser son pantalon sur ses hanches.

- Naru … Ne compte pas sortir de cette pièce avant de m'avoir fait crier ton nom … et je ne vois pas ce que mon dos vient faire là …

- Si tu crois que c'est facile …

- Mais de quoi tu parles ?

- Mais regarde-toi ! Tu es nu et tu m'allumes comme jamais mais si je m'écoute, ton dos te fera souffrir et ça je le refuse ! Je … je pourrais être assez brutal sans le vouloir et … et merde, je parle trop, moi…

- Attends … tu veux dire que tu as fait exprès de te retenir à cause de mon tatouage ? Tu me frustres depuis tout ce temps pour ne pas me faire mal au dos ?

- Et bien …

Il a froncé les sourcils, a rentré la tête dans les épaules et tourné son visage vers la gauche. On dirait un petit garçon qui culpabilise d'avoir fait une bêtise et qui attend de se faire sermonner. Quelque chose sonne faux et je n'arrive pas à savoir quoi mais je suis incapable de résister à sa petite bouille.

- J'y arrive pas … J'y arrive plus, bordel … je devrais te frapper et prendre ce que je veux mais … je ne peux pas. T'es … Putain, je déteste ce mot mais … t'es trop mignon, Naru … regarde-moi …

Je m'agrippe un peu plus à son pantalon et laisse ma seconde main remonter jusqu'à son visage.

- … Naru … baisse toi un peu …

Il a toujours son regard déporté vers la gauche mais m'obéit quand même et s'incline vers moi. Ma main s'accroche à son cou et je pose doucement mes lèvres sur les siennes pour un petit bisou avant de glisser jusqu'à son oreille.

- Baka … je ne suis pas un expert mais j'ai de l'imagination, moi … Tu ne vas pas me faire croire que Kakashi ne t'a enseigné qu'une seule position ? J'ai envie que l'homme que j'aime me fasse l'amour et je te jure que ce n'est pas un tatouage qui m'arrêtera. Alors tu vas être un gentil garçon et tu vas te coucher sur ce lit, d'accord ? Mais avant …

D'un geste rapide, la main qui est refermée sur le haut de son pantalon glisse le long de ses jambes et le laisse dans la même tenue que moi, nu. J'attrape ensuite ses hanches et le fait pivoter pour le jeter à ma gauche, sur le matelas. Un petit cri des plus charmant lui échappe lorsqu'il perd l'équilibre et s'écroule sur le lit. Je n'attends pas une seconde et le chevauche en le plaquant sur le lit, les deux mains sur les pectoraux.

- Amant nu, c'est fait … amant en position adéquate, c'est aussi fait … et mon tatouage va parfaitement bien, pour satisfaire les craintes de ledit amant … on peut continuer ?

Sans attendre sa réponse, je fonds sur son torse et goûte enfin de nouveau à sa peau. Je ne peux m'empêcher de fermer les yeux de plénitude lorsque ma langue entre en contact avec son mamelon et qu'un léger gémissement arrive à mes oreilles. Un gémissement. Ce son si particulier. Ce signe d'abandon dont j'ai presque oublié la sonorité depuis notre dernière fois. Cette petite preuve auditive que ce que je lui fais lui fait du bien. Je veux encore l'entendre … plus souvent … plus fort … je veux le transformer en cri de plaisir … Je referme une dernière fois mes dents sur le petit mont sensible que je mordille avant de descendre le long de son corps.

Tout en reculant, je parsème son torse et son ventre de caresses, de baisers, de petites morsures qui le font frissonner. Un sourire s'inscrit sur mon visage quand je vois le sceau de Kyubi autour de son nombril. Un regard à droite et j'y redécouvre la marque de mon Clan qui m'attire indubitablement. J'y dépose un baiser et frotte mon nez contre la marque en souriant.

- Eh, salut toi … tu ne peux pas savoir comme tu m'as manqué … Je croyais que tu …

- Sas' ? à qui tu parles ?

- Je parle bien à un lapin pourquoi je ne pourrais pas …

Je relève la tête pour découvrir un Naruto, la tête sur l'oreiller mais rendu aveugle par son bras positionné sur ses yeux. Pourquoi ne me regarde-t-il pas ? Il fait jour pourtant, rien ne l'empêche de suivre mes gestes. Il y a bien quelque chose qui ne va pas et je dois savoir quoi, maintenant.

- … Naru … regarde-moi …

- …

D'une main, je termine de lui retirer son pantalon puis j'écarte ses jambes et m'installe à genoux entre elles avant de me redresser. Il n'a pas résisté à la pression de ma main sur ses cuisses et son bras bouge mais lentement, trop lentement. Je fais remonter une main sur son ventre et tapote légèrement la peau d'un geste impérieux. Il soupire longuement et, les yeux toujours fermés, fait descendre sa main jusqu'à toucher la mienne. Nos doigts se frôlent, se caressent avant de soudain se serrer, s'emmêler et lorsque je referme fermement les miens sur les siens, je sais qu'il a les yeux ouverts et posés sur nos mains liées.

La peur. C'est ce que je lis dans ses yeux lorsque je plonge mon regard dans le sien. La peur ? Depuis quand Naruto a peur de moi ? Non … ce n'est pas ça. Sa peur naît de ce que je vais lui faire, de me voir lui faire ce que je désire, de l'acte que nous allons faire. Mon regard se repose sur le sceau qui entoure son nombril. Kurama. La fusion. C'est la première fois que nous ferons l'amour depuis qu'ils ne font plus qu'un mais également depuis que la frustration du Bijuu ne se traduit plus par des crises de violence. Oui, c'est ça. Naruto n'a peur que d'une seule chose : me faire mal … Qu'est-ce que faire l'amour avec moi peut avoir comme conséquences sur le comportement du renard ? et sur celui de Naruto ?

Je ressers mes doigts sur les siens lorsque je retourne affronter ses yeux bleus. D'un mouvement lent, je fais glisser nos mains liées sur son ventre, au-dessus de l'emblème du sceau.

- Ensemble, Naru, tu te souviens ? On va avancer, ensemble, tous les deux. Non … tous les trois. On va s'aimer, tu entends ? Parce que c'est en nous, parce que c'est plus fort que nous, plus fort que tout. Et Kurama va nous aider. D'accord ?

Je le vois hésiter puis soudain, son regard se durcit. C'est comme si une vague de détermination l'enveloppait et c'est sans hésiter qu'il hoche la tête de bas en haut. Nous échangeons un sourire et sans nous lâcher du regard, je me couche un peu plus entre ses jambes écartées. Un frisson le parcourt lorsque je caresse de mon nez la fine toison d'or qui est devant moi. Je le sens se tendre lorsque j'entrouvre les lèvres et souffle longuement sur le membre endormi qui me fait tant envie. Lentement, toujours liés par nos regards, j'ouvre un peu plus la bouche et sors ma langue. Ses yeux s'agrandissent lorsque je la dépose doucement sur son sexe. Sans attendre, je le remonte très lentement sur toute sa longueur, le réveillant de seconde en seconde, avant de le redescendre et de recommencer. La sensation est grisante. Ce n'est pas la première fellation que je lui fais et pourtant, je n'ai jamais autant ressenti ça, ce pouvoir que j'ai de l'emmener dans un monde de plaisir et d'abandon.

Plus son sexe se tend, plus sa respiration s'accélère et plus ses paupières papillonnent. Je sens qu'il lutte et qu'il s'accroche tant qu'il le peut à mon regard. On ne peut pas faire marche arrière, je rejette cette idée de tout mon cœur. Ma langue s'attarde sur l'extrémité de son membre, tourne autour quelques secondes puis, après y avoir déposé un léger baiser, je me décide finalement à lui faire franchir la barrière de mes dents.

Son souffle se coupe avant qu'un profond soupir franchisse ses lèvres lorsque son gland s'enfonce dans ma gorge et que j'enserre son membre entre mes lèvres. D'une pression de ma main sur la sienne, je lui demande la permission de continuer. Un gémissement me répond avant qu'il n'arrive à formuler ce que je lui demande :

- Ou … oui … il … il aime … et moi aussi … putain …

Je ne peux retenir un petit rire, ce qui lui arrache un nouveau gémissement. Sa main gauche lâche le drap qu'elle serrait pour venir me donner un petit coup sur la tête avant de se glisser entre mes mèches noires. J'apprécie la caresse quelques secondes avant de reprendre là où je m'étais arrêté. Je n'ai le temps d'effectuer que quelques allers retours que ses doigts se referment sur mes cheveux et qu'il tente de m'éloigner de lui. Désolé Naruto, mais il est hors de question que je m'arrête. De ma main libre, je repousse sa main et c'est avec joie que je le sens se déverser en moi dans un grognement sourd.

Je me relève et essuie mes lèvres d'un geste rapide. Sa respiration est saccadée, ses yeux fortement fermés et il tremble de tout son corps. Sa main serre tellement la mienne que j'en ai mal. Il semble s'en rendre compte lorsque je tente de bouger mes doigts et me relâche aussitôt. C'est plus qu'il ne me fallait. En deux secondes j'ai effectué les signes adéquats et reposé ma main gauche sur la sienne tandis que ma droite est auréolée de vert. Puisque tout c'est bien passé, je n'en n'ai pas encore fini avec toi, blondinet, et je n'ai pas l'intention de te laisser te reposer après ton orgasme.

D'un regard, je m'assure que son érection est encore présente, alors que ma main droite est occupée à effectuer un massage profond. Une douce chaleur se propage en moi lorsque je fais remonter mon regard sur le corps alangui sur les draps. Cet homme est magnifique. C'est un combattant redoutable et pourtant, aucune cicatrice ne vient troubler sa peau dorée. J'admire une dernière fois le contraste entre ma main et la sienne avant de le chevaucher et de me poser sur ses hanches. Mon geste semble le réveiller et ses paupières se soulèvent lentement. Deux pupilles d'un orange flamboyant ne tardent pas à se poser sur moi.

- Kyu ?

- Non. C'est toujours moi mais … il semblerait que … que ce soit sa manière de te dire qu'il est … comblé.

- Ça va alors ?

- On dirait … c'est …

- Oui ?

- C'est encore plus fort … c'est comme si j'étais encore plus sensible et … putain !

Je n'ai pas attendu la fin de sa phrase pour me redresser sur mes genoux, pour attraper son sexe de ma main libre et pour l'enfoncer profondément en moi. Kami-Sama … enfin ! J'ai l'impression que ça fait une éternité que j'attends de retrouver cette sensation. Bien malgré moi, je suis obligé de relâcher sa main pour m'appuyer sur ses pectoraux et me retenir de m'écrouler sur lui. C'est … c'est tellement bon. Je viens de me préparer une nouvelle fois et aucune douleur ne se fait sentir, juste une impression d'être enfin complet, d'être empli de l'amour que nous nous portons.

Deux mains se posent sur mes hanches et me serrent fort. Lorsque je relève la tête, c'est pour tomber dans deux pupilles où brûle un incendie sans fin.

- Bouge, Sas' … bouge, bordel !

Je m'appuie un peu plus sur ses pectoraux et me soulève lentement avant de me laisser retomber sur lui. La décharge de plaisir me fait me cambrer vers l'arrière dans un mouvement incontrôlé. Il me faut quelques secondes pour reprendre pied dans la réalité et me soulever à nouveau pour m'empaler une nouvelle fois sur lui. Je ne peux retenir un petit cri lorsqu'il vient frapper cette tâche au plus profond de moi. Je me redresse et recommence … encore et encore … C'est fort, ça m'arrache des cris et des grognements à mon partenaire mais … mais c'est insuffisant. Je n'arrive pas à enchaîner les mouvements et … ça me frustre à un point que je n'imaginais pas. J'en veux plus, plus fort, plus vite ! Je veux qu'il me pilonne comme il sait si bien le faire, je veux qu'il me fasse tout oublier sauf lui, je veux …

Je me laisse tomber sur l'avant et m'accroche à ses épaules. Je n'ai pas le temps de me redresser que deux lèvres se plaquent sur les miennes. Mes mains ne me demandent pas mon avis et se perdent aussitôt dans une jungle blonde. Nos langues se retrouvent et s'agressent presque tant le baiser est intense. Je ne sais comment j'arrive à m'éloigner de lui et à glisser jusqu'à son oreille :

- Encore …

- Sas' …

- J'en veux plus …

- …

- Prends-moi …

- Ton dos …

- Putain, ça t'éclate tant de ça de me faire supplier … Prends-moi, Dobe …

Je n'ai pas fait attention à ses mains qui ont quitté mes hanches pour remonter le long de ma colonne vertébrale. Sans un mot, il pose ses paumes sur mes omoplates et me serre fortement contre lui. La douleur apparait instantanément et ma respiration se bloque aussitôt. Sans réfléchir, je gigote et me libère de son emprise. Ses deux mains bondissent jusqu'à mes joues et m'immobilisent alors qu'il plonge son regard en feu dans le mien.

- Non. Je ne te prendrai pas de cette manière. Pas tant que ton dos n'aura pas cicatrisé … Mais …

- Mais ?

- Oublie …

Mais … s'il a dit ce simple mot c'est qu'il a pensé à autre chose … Il a dit qu'il ne me prendra pas de cette manière … de quelle manière veut-il parler ? Face à moi et le dos sur le matelas, bien sûr … mais si je n'ai pas le dos sur le matelas c'est que j'ai …

Mon regard dévie sur ma gauche, sur la portion du lit libre qui n'attend que moi. Un sourire s'accroche sur mes lèvres alors que je penche une nouvelle fois sur son oreille.

- Je t'aime, Naruto Uzumaki … je n'ai pas honte de dire que j'aime quand on fait l'amour et là, maintenant, je veux que tu me prennes. Je veux te sentir en moi, que tu me fasses crier et un Uchiha a toujours ce qu'il veut. Il va falloir que tu réalises qu'il y a des choses qui me concernent que tu seras le seul à entendre et à voir. Je ne veux aucun tabou entre nous, aucune gêne et aucune retenue, surtout lorsqu'il s'agit de nous faire du bien.

Ma langue s'amuse à suivre le contour de son oreille avant de s'enfoncer plusieurs fois à l'intérieur du pavillon. Le frisson qui le parcourt ne laisse aucun doute sur le fait qu'il a compris l'allusion. Sans plus attendre, je me redresse et me décale de lui, libérant de ce fait son membre fièrement dressé. Sans lui adresser un regard, je m'étends sur le matelas, le ventre sur le drap et remonte mes genoux écartés en me cambrant.

Un gémissement me fait tourner la tête vers lui. Il s'est redressé et son regard fixe mes fesses offertes. Sa respiration est rapide et je jurerais voir des gouttes de sueur couler sur son front. Il avale plusieurs fois sa salive avant d'oser tendre la main et de poser un doigt timide sur moi. Son index court sur ma fesse droite sur quelques centimètres avant que la paume en entier ne s'y pose.

Un soupir quitte mes lèvres lorsque sa seconde main se pose sur ma fesse gauche. Je plaque mon front contre le drap et remonte un peu plus mes genoux en une invitation plus qu'évidente. Une petite voix inconsciente me souffle que je suis dans la parfaite position du soumis mais je l'envoie bien vite balader. Je suis dans la position de l'amant amoureux qui veut prendre son pied avec l'homme de sa vie. Point final. Cette certitude balaye la petite crainte naturelle créée par l'inconnu devant cette nouvelle position. Un premier baiser déposé dans le creux de mes reins se charge, lui, d'effacer toutes mes pensées conscientes.

Ses mains caressent lentement chacune de mes fesses avant de s'aventurer sur mes hanches, ma taille, mes côtes. Je le sens se rapprocher derrière moi pour avoir accès à encore plus de ma peau. Puis soudain, elles pivotent et s'enfoncent vers le drap. Je me retrouve enfermé entre les bras de mon homme qui me recouvre pratiquement de son corps. Ses doigts s'infiltrent entre le lit et moi et je sursaute lorsqu'ils se referment au même moment sur mes deux tétons et qu'il les fait tourner entre son index et son pouce.

Mon front s'enfonce un peu plus dans le matelas tandis que je soulève légèrement mon torse pour dégager un peu plus d'espace à ses doigts. Je n'ai pas le temps de me concentrer sur les tortures que ces doigts agiles procurent à mes mamelons qu'un souffle chaud caresse mon oreille :

- Tu n'as pas idée de ce que ça me fait de te voir comme ça … tu es à moi, Sas, et je vais le graver en toi.

Sa dernière phrase résonne dans ma tête et je ne sens pas ses mains quitter mon torse pour attraper fermement mes hanches. Ce n'est que lorsqu'il s'enfonce brutalement en moi que je réalise la portée de ses mots. Ses assauts sont agressifs, presque bestiaux, bien plus rudes que dans mes souvenirs... et ça ne m'en électrise que plus. Serait-ce dû à Kuruma ? Le son de nos peaux qui entrent violemment en contact est un métronome qui me guide vers le septième ciel. Ses grognements sourds dans mon dos me rendent fou. Je n'ai plus conscience de mes gestes, de mes gémissements, de mes cris. Je ne suis qu'un jouet entre ses mains, un jouet qu'il manipule à sa guise pour nous mener ailleurs, dans cet autre monde qui n'est rien qu'à nous deux.

Je suis épuisé. Les dernières parcelles d'énergie qui me restaient ont disparu lorsque la jouissance m'a fauché. Naruto n'est pas dans un meilleur état que moi et pourtant, nous trouvons la force de nous sourire avant de nous prendre tendrement dans les bras.

Il est étendu en travers du lit et me caresse paresseusement l'épaule avec son pouce. Moi, je suis étendu à plat ventre sur lui, ma tête reposant sur son torse et je me laisse bercer par le rythme encore irrégulier des battements de son cœur. Patiemment, j'attends. Baboum, baboum … le son se fait moins fort. Sa respiration se fait moins erratique. Le rythme, plus régulier. Son doigt sur mon épaule a progressivement cessé tout mouvement.

Délicatement, je me redresse et le regarde. Pour la première fois, Naruto dort devant moi. Ses paupières sont délicatement closes, juste posées cils contre cils, ses traits sont détendus, un fin sourire éclaire son visage. Il est vraiment magnifique. Je sais déjà que je ne me lasserai jamais de ce tableau idyllique. Ce n'est que la perception d'un chakra que je connais bien qui me fait sortir de mes rêveries.

D'une main, j'attrape un drap et nous recouvre rapidement alors que des doigts impatients griffent déjà le bois de la porte de ma chambre de petits grattements répétés.

- Entre !

- Sasuke ?

- Chut …

Un sourire est sa réponse tandis qu'il referme silencieusement la porte après avoir pénétré dans mon antre. Quelques pas inaudibles et il est agenouillé au chevet de mon lit, un sourire attendri sur les lèvres. Je peux sentir la joie de me revoir dans ses murmures.

- Je me suis inquiété de ne pas voir Naruto à la fête … ce n'est que lorsque Kakashi m'a répondu en me demandant d'aller chercher de la nourriture chez toi, avec un énorme sourire sous son masque, que j'ai pensé que tu étais revenu.

- Merde, j'ai oublié ta fête …

- Et je comprends parfaitement pourquoi, Otouto … alors, cette fois, c'est la bonne ? Vous êtes ensemble ?

- Je … je crois bien, oui.

Ses yeux se mettent à pétiller tandis que sa main vient ébouriffer mes cheveux.

- Je suis heureux pour vous deux … vous le méritez.

- Tout comme toi et Tenzô…

- Je ne le nierai pas.

Je me perds quelques secondes dans son regard, dans ces yeux si semblables aux miens qui ont vu tant d'horreurs et qui sourient aujourd'hui à la vie.

- Nii-San … tu crois qu'on va y arriver ?

- Hm ?

- Etre heureux ... toi et moi … un jour …

- Je fais confiance à la vie pour nous montrer que ce que nous vivons, ce n'est que le début de l'aventure. Pourtant, ma vie est déjà plus parfaite aujourd'hui que le plus fou de tous mes rêves d'hier. Nous sommes tous les deux à Konoha, au sein de notre Clan, en frères plus proches que jamais et auprès des hommes que nous aimons … que demander de plus ? Heureux ? Nous le sommes déjà, Sasuke, non ?

Mon regard se porte sur l'homme endormi à côté de moi … Heureux ? Oui, je le suis. Tout comme Itachi l'est. Nous avons enfin réussi à rompre le cycle infernal de souffrance qui pesait sur le clan Uchiha, nous avons redonné le vrai sens au nom de la pupille qui nous caractérise. Nous sommes les Uchiha, les fiers porteurs du Sharingan, la pupille de l'amour.

FIN !


Cette fois c'est fini, pour de bon, promis juré !

Je leur réserve une fic beaucoup moins rose pour la prochaine fois ...

Encore mille mercis pour m'avoir suivi et pour m'avoir laissé des reviews plus adorables les unes que les autres. je ne m'attendais vraiment pas à ça quand j'ai commencé à publier "Deux heures"