Disclaimer : tout appartient à J. K. Rowlings

Pairing : HP/DM


Epilogue

Vendredi 29 juin 2018

Les semaines avaient passé et un scandale sans précédent avait secoué le monde sorcier suite à la vaste campagne de santé contre la Dragoncelle Ecarlate. Les autorités, tant médicales que ministérielles, avaient exigé le dépistage de la population. Nombreux furent ceux qui se révélèrent positifs. Heureusement, le nombre de décès dus à cette nouvelle maladie fut moins important que ne l'avait espéré Zacharias Smith. Son implication dans l'épidémie, tout comme son désir de vengeance à l'encontre de Harry, ne furent jamais révélée.

Ginny Weasley, toujours internée à Sainte-Mangouste, se révéla saine. Draco déclara sur un ton plus que nonchalant qu'elle était bien trop mauvaise pour qu'un virus puisse survivre chez elle.

Le quai 9 3/4 était comme d'habitude bondé en ce vingt-neuf juin. Les parents étaient venus attendre leur progéniture. Harry et Draco venaient d'arriver, accompagnés de Lily. La rumeur avait suivi leur avancée, chacun s'étonnant encore de ce que leur relation semble si étroite. Beaucoup continuaient à s'interroger sur la rupture du mariage Potter-Weasley, mais les ragots les plus nombreux couraient sur le décès d'Astoria, deux mois plus tôt, et le scandale de l'épidémie de Dragoncelle Ecarlate.

Le Poudlard Express entra en gare, pour le plus grand soulagement des deux hommes qui voyaient la fin de ce calvaire arriver. James, Albus et Scorpius se jetèrent joyeusement dans les bras de leurs pères, étreignant indifféremment Harry ou Draco avec le même enthousiasme.

- Prêts pour les vacances en Italie, les garçons ? s'enquit Draco avec un grand sourire.

En entendant cette question, les commentaires reprirent de plus belle, s'attardant sur les raisons cachées derrière ces vacances communes. Seraient-ils amants ?

Draco toisa les nombreux sorciers qui les observaient avec si peu de discrétion. Ses yeux d'orage lançaient des éclairs, témoins de son exaspération. Un gloussement le fit se retourner vers Harry. Ce dernier, entouré des quatre enfants, affichait une mine amusée.

- Qu'est-ce qui te fait rire, demanda-t-il mécontent.

- Eh bien, je pensais à ma vie et je me disais que si on m'avait proposé de « Recommencer ma vie » il y a un an, j'aurais sûrement répondu "Non merci", lui dit Harry avec un grand sourire.

- Et pourquoi donc ? Tu n'es pas ... heureux aujourd'hui, finit-il sur un chuchotement.

- En général, on croit les gens heureux, mais c'est parce qu'on ne les connaît pas et que leurs blessures ne saignent pas. Leurs désespoirs et douleurs sont cachés dans les replis du cœur. Et puis, les plaisirs séparés, je trouve ça fastidieux, alors non merci.

- Tu n'aimes pas les plaisirs ? rétorqua Draco les yeux brillants d'une lueur de luxure.

Il avait parfaitement compris la déclaration de son amant qui lui expliquait simplement qu'il avait peur de souffrir à nouveau mais il préférait éviter de tomber dans le sentimental, surtout devant témoins.

Le défiant du regard, Harry pressa ses doigts sur ses lèvres avant de frôler celles de son amant d'un geste très tendre.

- Qu'est-ce que c'est ? interrogea ce dernier rendu perplexe par la caresse.

- Ça, c'est un baiser indirect. Tu vois, moi aussi, je peux t'allumer avec des « trucs pervers » !

- Mmmm ... En effet, très érotique ! Mais je préfère ça !

Faisant fi du public et de toutes les conventions qu'il avait toujours respectées, il saisit Harry dans une étreinte digne d'un film d'amour moldu, le renversa en arrière et ravagea sa bouche d'un baiser brûlant.

Ils se séparèrent un long moment plus tard avant de saisir chacun la main de deux enfants ravis et de transplaner pour leur destination de villégiature, sous les murmures plus ou moins horrifiés de la foule.


Non Merci, Michel Sardou

Nous nous sommes dit adieu

En partageant les torts

Quelque chose de nous deux

Peu à peu était mort

Je suis rentré chez moi avec ce souvenir

Vingt années de perdues et combien à venir

Recommencer ma vie

Non merci

A n'importe quel prix

Non merci

On croit les gens heureux,

Parc'qu'on n'les connaît pas

On ne vit pas chez eux

Leurs blessures ne saignent pas

On pense qu'avec l'argent

On a aussi l'amour

On a gagné surtout

A en gagner toujours

Nos plaisirs séparés devenaient fastidieux

On a fait c'qu'on a pu

Est-ce qu'on pouvait faire mieux ?

Recommencer ma vie

Non merci

J'ai donné ça suffit

Non merci

Ce qu'on a dans nos âmes

Désespoirs et douleurs

Sont cachés pour toujours

Dans les replis du cœur

Recommencer ma vie

Non merci

A n'importe quel prix

Non merci

Si tu peux être amant, sans être fou d'amour

Et ne plus être aimé, sans haïr à son tour

De cet anglais des Indes, je connais ces deux lignes

Je ne serai jamais un homme comme l'écrivait Kipling

Recommencer ma vie

Non merci

A n'importe quel prix

Non merci

On croit les gens heureux,

Parc'qu'on n'les connaît pas

On ne vit pas chez eux. non

Leurs blessures ne saignent pas

Recommencer ma vie

Nous nous sommes dit adieu

En partageant les torts

Quelque chose de nous deux

Simplement était mort

Alors,

Non merci


Le premier pas, Claude-Michel Schonberg

Le premier pas

J'aimerais qu'elle fasse le premier pas

Je sais, cela ne se fait pas

Pourtant j'aimerais que ce soit elle qui vienne à moi

Car voyez-vous je n'ose pas

Rechercher la manière

De la voir, de lui plaire

L'approcher lui parler

Et ne pas la brusquer

Lui dire des mots d'amour

Sans savoir en retour

Si elle aimera

Ou refusera ce premier pas

Le premier pas

J'aimerais qu'elle fasse le premier pas

On peut s'attendre longtemps comme ça

On peut rester des années à se contempler

Et vivre chacun de son côté

Je la rencontrerai

Au bas de l'escalier

Puis comme tous les jours

Elle me dira bonjour

Seulement cette fois

Elle me prendra le bras

Me conduira dans sa maison

Où nous ferons

Le premier pas d'amour

Dans son lit jour après jour

Elle me dévoilera son corps

Me donnera tous les remords

De n'avoir pas dit plus tôt

Le premier mot

Le premier mot

J'aimerais qu'elle dise le premier mot

La nuit j'en rêve et c'est idiot

Si elle voulait

Seulement me faire signe tout bas

ALors je ferais, je le crois

Le premier pas.


Voici donc la fin de cette histoire.

Je vous remercie de tout cœur pour votre enthousiasme, vos commentaires (parfois désopilants) et vos mises en Favori.

Et puis, je ne pourrais terminer sans citer deux personnes en particuliers :

Rose Malefoy, ma "partenaire de plans", ma démoniaque copine de brainstorming, ma dépanneuse de page blanche. Sans elle, mes histoires resteraient planquées dans les méandres de mon imagination.

Et puis l'indispensable Corylus, notre "éditeur", celui qui traque de son œil de lynx le moindre détail, la plus petite incohérence et me permet ainsi de consolider mes divagations potteriennes.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Victoria