Hey tout le monde !

Donc voici ma nouvelle fiction, L'Élève le Prof et L'amphithéâtre qui est un projet commun avec... Mon amie MicroFish ! J'ai toujours voulu écrire avec elle et voilà que les choses se concrétisent avec une idée qui m'est venue totalement au hasard. Et je suis vraiment contente de travailler avec elle parce qu'on rigole vraiment bien ! Et puis, prétention attention, cette fiction est vachement cool. Je m'éclate vraiment à l'écrire !

Donc, petite explication.

Nous n'avons toujours pas le nombre exact de chapitres que l'on va écrire, on le fait au feeling. Un peu comme moi avec Café Suspendu...

MicroFish s'occupe du point de vue de Dean et je m'occupe du point de vue de Castiel. On écrit un chapitre chacune avec un minimum de 6 pages. Donc ça nous fait des chapitres assez construits et développés.

Tous les chapitres seront publiés sur mon compte et on répondra aux reviews toutes les deux, un jour assez précis pour qu'on puisse écrire ensemble.

Donc, j'espère que vous allez prendre autant de plaisir à lire que nous à l'écrire ! N'hésitez pas a laisser une review.

Bonne lecture !

(Petite précision, le chapitre 1 est de Pouna)


*-* Chapitre un *-*

L'amphithéâtre était toujours blindé de monde. C'était quand même assez fou, notamment lorsque Castiel se souvenait qu'il était en Master professionnel psychologie cognitive, spécialité criminologie. Normalement, dès la première année de licence, les étudiants partaient en masse après les partiels, parce qu'ils étaient complètement ramassés ou qu'ils s'étaient rendu compte que la psychologie n'était pas pour eux. Très peu d'étudiants arrivaient jusqu'au master, il fallait s'accrocher. Et Castiel était un battant, il avait bossé à s'en arracher les yeux et à en pleurer de nerfs. Car il savait que les efforts finissaient toujours par payer et il était toujours pleinement comblé des notes qu'il obtenait aux partiels. C'était sa petite satisfaction personnelle. Il ne pouvait pas avoir son partiel avec tout juste la moyenne, il voulait avoir une mention, pour pouvoir suivre son parcours professionnel comme il l'avait envisagé.

Castiel avait toujours voulu travailler dans les métiers de l'art, peut-être même être professeur à l'université, comme lui avait si bien conseillé son professeur de travaux dirigés en littérature... mais ça n'avait aucune débouchée. L'art au vingt et unième siècle commençait à disparaître petit à petit... Et il ne se projetait pas comme professeur ou bien artiste pour sa vie entière. Car ça ne payait pas, qu'il ne pouvait pas vivre de ça... Il avait donc choisi de se spécialiser en criminologie, d'une part, parce que ça lui plaisait et d'une autre part, parce qu'un élément le rattachait à cet amphithéâtre, peu rénové et peu confortable, le professeur monsieur Winchester, spécialiste en criminologie.

C'était sa première année avec ce professeur, l'année dernière, il avait eu une vieille femme dont les cours semblaient d'autant plus étranges et ennuyeux.

Mais monsieur Winchester était un véritable passionné. Il n'avait jamais vu quelqu'un parlait avec autant d'enthousiasme que cet homme. Ça aurait pu sonner de manière malsaine, comme si ce gars n'était qu'un pervers narcissique ou un psychopathe parmi les hommes... mais il était normal. Il aimait seulement ce qu'il faisait.

Cela se ressentait dans son cours. C'était rythmé, parfois même drôle, déplacé et pourtant, toujours aussi bien structuré. Ils étudiaient des documentaires et des livres que Castiel achetait et visionnait toujours plusieurs fois pour être capable d'être le meilleur de sa promotion... et peut-être d'impressionner son professeur, même si, sur la centaine d'élèves présents ici, il se doutait bien que Winchester n'avait aucune idée de son existence...

Jusqu'à ce que Castiel réalise que son meilleur ami, Sam, était le petit frère de son professeur. Le petit frère de Dean. Il avait rêvé de tout, sauf de ça. Et pourtant, ça frôlait la perfection. Ses fantasmes pouvaient se réaliser d'une certaine manière. Cependant, il s'en voulait, car il avait l'impression d'apprécier encore plus Sam depuis qu'il savait son identité et le lien qu'il avait avec son professeur. De ce fait, il évitait d'aborder le sujet Winchester, même s'il en crevait d'envie.

Il soupira simplement, s'avançant un peu plus pour entendre son professeur parler. Gabriel ne cessait de rabâcher qu'il était merveilleux, qu'il aimerait regarder de plus près ses tâches de rousseurs... Gabriel savait qu'il en avait car, une fois, il lui avait demandé la référence d'un livre avant de quitter l'amphithéâtre et Gabriel avait affirmé que Dean et lui avaient vécu un coup de foudre. Sam était, par la suite, intervenu et Gabriel n'avait plus rien dit. Castiel non plus d'ailleurs, complètement submergé par l'image de son professeur qui restait ancrée dans sa mémoire pour son plus grand bonheur.

"Hey, Novak !"

Il fronça les sourcils et se retourna vers la personne qui l'interpelait. C'était Balthazar. Le type qui assistait au cours seulement pour ne pas être viré du campus et pour ne pas voir sa bourse coupée définitivement. Il se pencha doucement vers lui, jetant un coup d'œil au professeur, n'étant pas réellement persuadé que la seule raison était de vérifier qu'il ne le surprenne pas... Il était tellement agréable à regarder qu'il ne pouvait donner une justification logique et rationnelle à ses regards. Il l'observait pour le plaisir de l'observer et si jamais il devait se faire reprendre, au moins, le professeur l'aurait remarqué d'une certaine manière, probablement pas la meilleure qui soit car... Merde. Il avait complètement oublié que Sam l'avait invité avec Gabriel pour dormir chez lui. Il ouvrit doucement la bouche, manquant de laisser échapper un petit cri de panique.

"Novak, réveille-toi. T'es vraiment dans les vapes, mec.

-Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu veux ?

-Tu peux me donner la phrase avant...

-T'as qu'à écouter ton cours, tu viens de me faire rater la moitié de ce qu'il venait de dire.

-Ça va, pouffa Balthazar. Ton meilleur ami est le frère du professeur, je suis sûr que tu peux te tirer avec des bonnes notes aux partiels grâce à ça. C'est probablement pour ça que tu t'en sors toujours avec plus de 13.

-C'est seulement parce que je travaille, que je lis et regarde les ouvrages qu'il nous donne.

-C'est surtout que tu passes sous le bureau."

Balthazar fit un clin d'œil à Castiel et il se mit à rougir violemment. D'accord, il l'avait imaginé, c'était peut-être tordu mais c'était d'un érotisme fou. Un peu cliché. Mais dans les fantasmes, Castiel n'en n'avait que faire des clichés. Il voulait Dean. C'était ce qu'il désirait le plus au monde. Et le fait que Balthazar, un garçon qu'il connaissait à peine, et qui, pourtant, avait des cours en commun, balance ça, il avait l'impression que ce gars avait pénétré son espace personnel et qu'il l'avait mis nu devant l'amphithéâtre entier. Le pire était de balancer ce genre de phrases devant Sam.

Quand Gabriel le faisait, c'était une chose bien différente. Ils étaient meilleurs amis et Sam pensait qu'il plaisantait, même si Castiel savait que c'était faux et qu'il fantasmait réellement sur son frère. Mais qu'un inconnu balance ce genre de phrases sans aucune pression, c'était comme si tout le monde pouvait être au courant.

Comme si tout le monde pouvait voir le regard que Castiel portait sur son professeur. Il s'enfonça dans son siège et Sam le regarda avec une certaine inquiétude.

"L'écoute pas, c'est des conneries. Pourquoi ça te contrarie autant, Cas ?

-Parce que ce n'est peut-être pas que des conneries."

Gabriel se pencha vers eux avec un visage malicieux. Il sourit aux garçons, fier de sa réplique et de voir Castiel aussi contrarié, au vu du regard qu'il échangea avec lui. Il était aussi effrayant qu'un trou noir dans l'espace et aussi tranchant que toutes les lames de rasoirs dans ce monde. Pourtant, Gabriel dû plaquer violemment ses mains sur sa bouche pour exploser de rire, pleurant même à force de se retenir. Castiel secoua la tête, Sam lui sourit tendrement. Il était peut-être naïf et aveugle pour ne pas comprendre que Castiel commençait à développer quelque chose de plus qu'un simple béguin pour son professeur.

"Je suis un peu à fleur de peau en ce moment. C'est tout.

« Ne me dis pas que c'est à cause du fait que je t'ai demandé de venir dormir à la maison ?"

Castiel se passa une main sur le visage. Cette petite soirée entre meilleurs amis était organisée depuis plus d'une semaine et pourtant, le jeune Novak était toujours stressé et sous le choc à l'idée qu'il allait partager le même toit avec son professeur... Non même plus que ça, son fantasme de tous les temps, son idéal masculin. Sa définition du canon de beauté. Il se frotta les yeux pour se calmer un peu et Sam leva les yeux au ciel.

"Ça va, je t'ai dit qu'on allait être tranquille dans ma chambre.

« Tu as demandé à monsieur Winchester ?

« Tu peux dire "ton frère", tu sais ?"

Sam sourit.

"A la maison, je ne l'appelle pas monsieur Winchester."

Gabriel, qui s'était calmé mais qui, pourtant, était toujours rouge, se pencha vers eux, un regard pervers qui en disait long sur sa prochaine réplique. Sam n'avait même pas eu besoin de l'entendre qu'il leva les yeux au ciel, croisant ses bras sur sa poitrine.

"Moi je l'appellerai monsieur Winchester à la maison, dans le lit, contre le mur, sur la table... »

« Épargne-moi tes délires tordus, Gabriel. »

« C'était hyper homophobe ce que tu viens de dire. »

« Attendez. J'ai deux meilleurs amis gays et tu vas me dire que je suis la personne la plus homophobe ici ?"

L'agitation dans l'amphithéâtre signifiait que tout le monde se levait pour quitter le cours. Il connaissait des personnes qui trainaient pour pouvoir regarder ou bien avoir la chance d'échanger des mots avec lui... Il était en quelque sorte cette personne. Il balança son sac en bandoulière sur son épaule et Sam fixait Castiel avec insistance, comme s'il attendait une réponse de sa part. Il avait probablement été déconnecté trop longtemps. Il secoua la tête pour se reprendre et sourit faiblement à Sam pour s'excuser.

"Il va falloir que tu me donne ta réponse avant vendredi histoire que je ne le prévienne pas au dernier moment. »

« Pas de problème. Vous avez cours de quoi ? »

« Anthropologie. Lança Gabriel. Je ne sais pas pourquoi j'ai décidé de prendre filmer le réel, sérieusement, voir des tribus amérindiennes dansaient tout nu, ça m'intéresse pas. »

« C'est hyper intéressant. Souffla Castiel. »

« C'est ça, ouais. Retourne regarder des documentaires sur les abeilles et la criminologie pour aller faire un bon anulingus à monsieur Winchester. »

« Arrête avec ça, veux-tu !"

Sur ce coup, Sam ne put s'empêcher de pouffer de rire et Castiel s'en sentit d'autant plus contrarié. Il secoua la tête et se dirigea vers la sortie en bas de l'amphithéâtre. Il eut un pincement au cœur en regardant son professeur ranger ses affaires dans son sac et il lui balança un rapide "au revoir". Il se raidit en entendant qu'il lui avait répondu, il se retourna pour l'observer, peut-être qu'il le regardait enfin... Mais non. Il était toujours concentré sur son sac. Il rougit, se trouvant complètement stupide et dépité, et il quitta une bonne fois pour toute l'amphi.


"Tu es si nerveux que ça à l'idée de passer un weekend chez ton meilleur ami avec le meilleur de tous les autres gars du nom de... Gabriel ?"

Castiel soupira et se passa une main sur le visage. Il déposa son portable entre son épaule et son oreille pour pouvoir sortir ses affaires de cours ainsi que le livre de criminologie qu'il venait d'acheter. Evidemment qu'il était nerveux. Il allait passer un weekend dans la maison de son professeur, sur qui il a des vues et en amphithéâtre, ce n'est pas aussi évident. Mais devant lui, il va comprendre, il va le dévorer du regard, tout faire pour passer du temps avec lui et il aurait l'impression de trahir Sam. Il ne voulait pas qu'il pense que Castiel soit son ami seulement pour pouvoir approcher son frère.

"Oui, je suis nerveux. »

« Pourquoi ? C'est pas seulement à cause du fait que tu vas devoir te retenir pour ne pas me sauter dessus ? »

« Gabriel. C'est surtout me contenir pour ne pas faire un enfant à notre professeur."

Gabriel explosa de rire et Castiel entendit qu'il frappait ses cuisses. Il souffla d'exaspération, il était sérieux et son ami était toujours dans le trop. Il rigolait pour rien, avec exagération. De toute façon, même si Gabriel ne l'admettrait jamais, il était hypersensible et toutes les réactions qu'il avait étaient multipliées par mille. Parce que c'était ainsi qu'il les ressentait. Il ne pouvait pas réellement lui en vouloir et puis, il préférait l'entendre hurler de rire qu'autre chose. Castiel s'assit sur le bord de son lit, caressant la couverture du nouveau livre qu'il avait acheté. C'était une des références que son professeur lui avait donné et il serait probablement et, très fièrement, qu'on se l'accorde, le seul à l'acheter et le lire. Il en avait besoin comme référence aux partiels et au moins, il aura des connaissances bien plus précises que les autres élèves qui lisent seulement des résumés sur internet.

"Tu penses que Sam réagirait comment s'il apprenait que tu avais des vues sur son frère ? »

« J'en sais rien et je ne préfère pas y penser. Avec toi c'est plus simple, parce que tu en plaisantes et même s'il est un peu mal à l'aise, il en rigole. Mais moi, c'est... »

« Sérieux. »

« Ouais, sérieux... Je ne sais même pas si je dois dire malheureusement ou heureusement. »

« Je ne sais pas non plus... Mais sérieusement, viens ! Tu ne te rends pas compte, on pourra piquer des caleçons à Dean, on pourra le surprendre, même le regarder en train de prendre sa douche ! Peut-être même qu'il ira se baigner dans cette piscine. Tu imagines, Dean Winchester, le professeur le plus sexy de la promo... Non attends ! Même de l'université entière ! En train de sortir comme un dieu de la piscine, des gouttes d'eau qui tombent sur son torse, qui immaculent son visage, ses longs cils... Se passant une main dans les cheveux, mordant ses lèvres pulpeuses de manière sensuelle tout en nous regardant... Castiel, est-ce que tu es en train de te masturber sur ma voix ? »

« Certainement pas. Mais sur l'image de monsieur Winchester, oui. »

"Oh... Kinky, monsieur Winchester. Castiel ! Tu dois faire un truc. Sérieusement tu as... Quoi, 23 ans ? Et tu es toujours puceau ? T'as pas comme l'impression que ta queue va exploser ? Je suis sûre que t'as des couilles aussi grosses que des boules de bowling. »

« Est-ce que tu peux arrêter de parler aussi vulgairement de mon... Engin reproducteur ? »

« Juste, réponds. Tes couilles sont aussi grosses que des boules de bowling ? »

« Ouais mais c'est pas à cause du fait que je sois puceau, c'est naturel. Pas comme les tiennes qui sont des boules de ping pong. »

« Haha, très drôle Castiel. Viens vendredi, ça nous fera plaisir."

Castiel soupira. Il n'avait plus réellement le choix. Il voulait profiter de ses meilleurs amis. Avec le boulot à la fac, ils avaient du mal à trouver un moment pour eux. Il hocha la tête, même s'il savait que Gabriel ne le verrait pas et il se massa la nuque.

"D'accord. Je vais appeler Sam pour le prévenir."

Gabriel s'apprêtait à hurler de joie, Castiel le savait, il le connaissait comme si c'était lui qui l'avait mis au monde, mais il raccrocha aussi vite que possible en soufflant et en se jetant dans son lit. Merde. Qu'est-ce qu'il allait faire ? Appeler Sam pour lui dire qu'il viendrait chez lui. Il hésita longuement, une boule dans le ventre et il composa le numéro de son meilleur ami. Il répondit rapidement.


"Castiel, tu as fini de bouder ? »

« Je ne boude pas, Sam. Je t'appelle pour te dire que... Que pour ce weekend... C'est ok. Ton... Ton frère est d'accord ? »

« Dean ? Il n'est pas au courant pour le moment mais il le sera bientôt. Il va dire oui. A coup sûr. »

« Au pire, s'il dit non, vous venez à la maison. »

« Ouais mais on vient toujours chez toi. On devrait changer un peu. »

« Ouais... Et euh... Je veux dire, ton frère... Il reste dans le salon ? Imagine on veut se mater un film ou quoi ? Il va rester avec nous il... Il ne sera pas un peu mal à l'aise ? »

« Franchement, Dean est vraiment cool donc non, il ne fera pas chier et ça ne sera pas le malaise. "

Il soupira. Combien de fois avait-il soupiré en même pas une heure ? Il essayait de faire disparaître cette angoisse qui naissait et grandissait dans son ventre depuis qu'il avait enfin dit oui pour pouvoir dormir chez son meilleur ami... Et son professeur.

"Je suis content que tu viennes Castiel..."


Merde. Merde, merde, merde. Dean était passé au même moment où Sam avait prononcé cette phrase. Qu'est-ce qu'il allait croire ? En même temps, quelle idée de laisser la porte ouverte pour appeler son meilleur ami. Dean restait planté dans le couloir avant qu'il ne pouffe de rire et ne le quitte pour s'enfermer dans la salle de bain. Sam se mordit les lèvres en se passant une main dans les cheveux avant de soupirer à son tour.

"Bref, je suis content que tu viennes Castiel parce que tu es mon meilleur ami et je pense qu'avec les cours qu'on enchaîne et sur lesquels on galère, ça nous offrira le plus grand bien."

Il entendit Castiel rire légèrement car il était flatté.

"A demain, Sam. »

« Si ce soir tu veux skyper avec Gabriel, je suis partant. »

« Non, je dois lire un livre de criminologie. »

« Celui que Dean t'a demandé de lire ? »

« Monsieur Winchester... Oui. »

« Je doute fort que mon frère va vouloir que tu l'appelles monsieur Winchester à la maison. »

« Je l'appellerai tout de même monsieur Winchester. Marque de respect."

Sam pouffa et raccrocha. Il s'approcha de la salle de bain et toqua à la porte.

"Mets pas mille ans, espèce de gonzesse !"