Fanfiction Sherlock Holmes : un trésor vivant
4 suicides et un mot
Avertissement: voir prologue
Swiny:
Wow, chapitre extrêmement dur à écrire. Je ne sais pas combien de fois je l'ai réécrit, rien que la première partie était dure. Enfin, j'espère que l'attente n'aura pas tuer certain d'entre vous et que ce chapitre se révèlera à la hauteur de vos attentes. Quoi qu'il en soit, n'oubliez pas que j'accepte vos suggestions et défis avec plaisir.
Je tiens également à remercier mon ami Adrien qui m'a suggérer l'idée du premier POV comme introduction à ce chapitre.
Sur ce, bonne lecture!
POV SHERLOCK HOLMES/DRAGON
Le dragon noir observait avec une attention minutieuse l'intrus sur son territoire. En le voyant ainsi, si paisible après son évanouissement, il avait du mal à voir le danger dans le petit homme.
Pourtant, le dragon restait méfiant. Peut-être était-ce à cause de ces instincts de chasseurs qui le mettaient en garde contre une menace cachée venant de l'intrus? Peut-être était-ce à cause des souvenirs de son masque humain et de la conversation qu'il avait eue ainsi que l'absence de peur de l'autre être humain malgré les menaces qu'il avait proférées ?
De toute façon, cela n'avait aucune forme d'importance. Il y avait une question qui restait suspendu en le voyant ainsi si paisible et il ne parvenait pas à y répondre. Comment un humain pouvait ainsi s'être évanoui devant sa vraie forme malgré tout ce courage et toute cette confiance ? Il ne s'était pas évanoui de surprise ou de peur. Il ne sentait pas comme s'il était malade et il était trop calme dans son sommeil malgré le danger à proximité pour que ce soit par pure frayeur.
En résumé, Sherlock ne savait pas ce qui l'avait fait s'évanouir Et ce qu'il ne savait pas, il ne l'aimait pas.
Lentement, le dragon huma l'humain avec attention dans l'espoir que son odeur cache un relent de quelque chose mais il n'y avait rien. Tout ce qui s'y trouvait, c'était l'odeur de l'humain en question, une forme de mélange d'odeur de poudre à canon, de sable, de thé noir et une infecte odeur de désinfectant de clinique heureusement masqué par l'odeur de son déodorant.
Le dragon faillit même éternuer devant l'agression sensorielle claire du parfum de l'homme. Calmement, il grogna de frustration en direction de l'homme pour avoir oser porter une telle odeur sur lui et l'avoir amené sur son territoire avant de se rendre compte que le petit homme ne méritait même pas un grognement de sa part pour oser s'être évanoui pour pouvoir l'ignorer efficacement.
Délicatement, le dragon bougea sa queue dans l'intention de se mettre en boule pour observer à loisir la menace tout en se sentant confortable. Avec précaution, il l'a fit évité les meubles en entendant clairement son masque humain hurler à l'intérieur de lui de ne pas abimer ses affaires dès le premier jour.
Une fois qu'il fut confortablement installé et prêt à bondir en cas d'attaque, il reporta son regard bleu foncé sur l'homme endormi en attendant qu'il se réveille pour pouvoir enfin s'amuser à l'effrayer avant de le tuer pour avoir osé envahir ainsi son territoire. Lorsque plusieurs minutes s'écoulèrent mais que rien ne se passait, le dragon commençait à devenir ennuyé de regarder la poitrine de l'humain se soulever encore et encore avec un rythme affreusement répétitif.
Il tenta d'ignorer encore un peu l'humain en étudiant son territoire mais rien à faire, il n'y avait rien de vraiment intéressant dans la pièce. Malgré ces résolutions de rester en boule et prêt à l'attaque, il se rapprocha doucement de l'humain et posa avec une force infime une patte écailleuse sur sa poitrine. Il hésitait sérieusement à l'écrabouiller sur place juste là mais alors, ce ne serait pas drôle s'il n'y avait pas de lutte. L'humain s'éteindrait juste là, devant lui et ne bougerait plus, ne ferait plus rien… Et ensuite, que resterait-il à part l'ennui ?
Sherlock poussa un grognement de frustration et retira la patte en jetant un regard irrité vers l'humain qui le mettait dans de tel dilemme et qui l'empêchait si clairement de se distraire. Tout ce qu'il avait à faire, c'était de rester éveillé afin qu'il puisse jouer un peu en le chassant puis le tuer. Mais non, il fallait que pour une raison inexplicable, celui-ci s'évanouisse !
Sherlock eut un petit souffle sur le visage de l'humain qui osait rester paisible malgré la menace de mort juste en face de lui. Il n'allait quand même pas dormir durant tout le temps où il serait là ?
Très rapidement, Sherlock se rendit compte qu'en fait, l'homme pouvait facilement dormir à travers tout le temps où le vrai Sherlock serait sur son territoire. Il patienta encore plusieurs minutes mais bientôt, l'ennui le rattrapa. Il avait envie de faire quelque chose, peu importe quoi. Il pensait sérieusement à rugir sur le petit homme à terre avant de se rappeler qu'un arrêt cardiaque instantané ne serait pas drôle. Après qu'une dizaine de seconde ne se soit écoulé, le dragon se mit à pousser des minuscules grognements de dépits en direction de l'homme comme pour le prier de faire quelque chose d'intéressant.
Sans trop savoir pourquoi, Sherlock continua de grognement et de siffler pour montrer son agacement envers l'humain. Il savait bien que l'homme ne pouvait pas répondre mais rien à faire, il devait faire quelque chose pour passer le temps sans abimer ses maigres affaires dans la pièce. Après un moment, le dragon se tut et posa juste sa tête juste sur les jambes de l'homme en poussant de profonds soupirs exaspérés volontairement bruyants pour tenter de le réveiller. Rien à faire, l'humain dormait comme une pierre.
Sherlock resta comme ça sans bouger en fronçant ces écailles faciales dans une intense concentration en essayant de deviner ce qu'il pouvait faire quand il sentit la main gauche de l'homme attraper une des écailles au niveau de son cou. Il grogna de fureur à l'humain mais celui-ci ne réagit pas. Le regard bleuté du dragon se concentra une fois de plus sur l'homme en espérant voir un signe de réveil mais sa respiration lente et régulière ainsi que son visage indiquait clairement qu'il dormait encore. Sherlock hésitait sérieusement à brûler son bras pour qu'il le lâche mais alors la main de l'homme devint lâche et reposa simplement sur le cou du dragon… Pile sur le conduit respiratoire qui pouvait faire circuler un gaz inflammable au contact de l'air et qui était toujours un des endroits les plus chauds de son corps.
Intrigué par la manière dont l'homme faisait reposer la main sur cet endroit en particulier, le dragon se rapprocha contre son meilleur jugement de l'humain pour prendre un meilleur coup d'œil et approcher son cou du reste du corps du petit homme.
En moins d'une minute, Sherlock se rendit compte que l'humain tremblait légèrement de froid sur le sol glacé de l'appartement. Et que le petit homme cherchait à se rapprocher inconsciemment plus prêt de la source de chaleur sans savoir le danger que celle-ci représentait.
Le dragon s'amusa alors à bouger son cou à plusieurs reprises de quelques millimètres afin que l'humain suive. Les réactions de l'homme l'intéressaient. L'humain grogna même de frustration à un moment donné dans son sommeil quand il bougea à la dernière seconde son cou juste avant qu'il ne se rapproche trop. Amusé, le dragon réitéra à plusieurs reprises l'expérience avant de simplement se coucher en boule près de l'humain et le laisser se blottir contre lui contre son meilleur jugement.
Après encore un instant à l'observer, le dragon se rendit compte que son masque humain avait brûlé trop d'énergie plus tôt à le brider et qu'il devrait bientôt se reposer et laisser sa façade humaine en contrôle une fois de plus. Il était cependant réticent à laisser l'homme tranquille alors qu'il pouvait se réveiller et ainsi amener une belle chasse et donc, tuerie pour le dragon. Qui savait quel genre de créature pourrait décider de voler sa proie pour leur propre chasse pendant qu'il était sous forme humaine ?
Le dragon sentit alors ces entrailles commencées à se refroidir alors que le masque commençait à refaire surface. Il allait devoir faire vite. C'était sa proie et personne ne l'a lui prendrait pendant qu'il regardait avec un visage humain plutôt qu'écailleux.
Tranquillement, il rapprocha alors son museau de l'humain jusqu'à toucher son front comme pour s'excuser de ce qu'il allait faire puis, sans attendre, il descendit sa tête et pinça avec ces dents un endroit sur le haut du cou de l'homme avant de rapidement lécher pour guérir la blessure.
Puis, il s'endormit une fois de plus avec la certitude que personne ne prendrait sa proie marquée pour l'instant.
POV SHERLOCK HOLMES – environ 15 minutes plus tard
-Sherlock mais qu'est-ce que… Dit madame Hudson en voyant l'étrange scène qui se passait devant elle.
Sherlock était couché sur John avec une expression bien trop joyeuse comme un petit enfant qui venait de recevoir le cadeau qu'il attendait depuis des mois. John, quand à lui, avait désormais une marque qui ressemblait curieusement à une morsure mais qui semblait avoir déjà cicatrisé si bien qu'elle était à peine visible.
-Ah ! Vous tombez bien madame Hudson. Dit Sherlock avec une voix plus que satisfaite. Pourriez-vous venir m'aider à bouger John ici présent sur le canapé? Je crois que le processus de liaison a été un peu rude avec lui. Il va avoir un peu de mal à son réveil.
Madame Hudson le dévisageait pendant plusieurs secondes comme si elle ne parvenait pas à croire ce qu'elle venait d'entendre. Sherlock en aurait été un peu blessé s'il n'était pas si heureux par la situation actuelle.
-Il a accepté de devenir votre gardien ? Demanda madame Hudson en sortant de sa stupéfaction pour venir l'aider à le soulever afin de la placer dans le fauteuil où John avait été assis plus tôt.
-Oui, il a accepté tous les serments du rituel de liaison sans exception : Appartenance au lieu de repos, surveillance du comportement envers d'autres humains ou créatures, protection en cas de danger, poids de la moralité et pour finir, il a accepté que je sois important au niveau du lien. En plus, mon vrai moi a accepté et conclu le rituel aussi.
-Vous êtes sûr qu'il n'a pas accepté tout ça juste par jeu ou parce qu'il n'a pas assez réfléchi? Ça arrive plus fréquemment qu'on ne le croit Sherlock. Dit madame Hudson en plaçant une couverture sur le docteur Watson.
Il se rappelait encore de la précaution qu'il avait prise en demandant bien s'il était absolument sûr de ce qu'il faisait. John avait répondu par l'affirmative. Comment pouvait-elle encore penser que Sherlock n'avait pas demandé une autre fois pour être sûr que cela ne soit pas une liaison créature/gardien réticente ?
-Oh non, madame Hudson, je lui ai bien demandé s'il savait dans quoi il s'engageait et il a confirmé.
Il se sentait aussi enthousiaste que si une dizaine de cas de meurtre venait de débarquer dans son appartement. Il avait enfin trouvé un gardien. Il avait trouvé son gardien. Après 63 essais ratés, il était enfin arrivé. La journée ne pouvait pas être plus belle.
Comme si sa bonne humeur était contagieuse, madame Hudson sourit à son tour avant de l'enlacer pendant un court instant.
-Hé bien, félicitation Sherlock ! Je vais immédiatement chercher du thé pour John, juste pour cette fois mais rappelez-vous, je ne suis pas votre gouvernante après tout!
-Et des biscuits aussi ! Au gingembre si possible ! Ajouta Sherlock.
-Toujours pas votre gouvernante ! Cria madame Hudson en retour.
Et elle les laissa une fois de plus seul dans l'appartement. Sherlock put à loisir s'assoir sur le siège d'en face et se pencher pour étudier chaque expression facial de son nouveau gardien et colocataire. Lentement, il finit par se mettre à genou pour mieux observer l'homme en face de lui. Il s'amusa à pincer ces joues, à jouer avec ces cheveux, etc. Il n'y avait aucun détail qu'il devrait manquer.
-Mon gardien. Chuchota-t-il avec un petit sourire en étudiant avec une grande attention la moindre ligne dans la paume de sa main.
Il entendit alors des claquements de talon dans l'appartement et il sut que madame Hudson venait de revenir avec le thé et les biscuits. Il savait qu'il devait lâcher la main de John mais il lui appartenait, non ? C'était son gardien à lui et à personne d'autre, non ? Alors pourquoi devrait-il le lâcher parce qu'elle rentrait sur son territoire ?
-Sherlock, laissez le tranquille. Il n'est pas un morceau de trésor inanimé que vous pouvez admirer ou jouer à votre bon vouloir. Il est vivant et il est épuisé. Fut tout ce qu'elle dit en posant le plateau en argent sur la table basse.
Devant la remarque, il poussa un léger grognement d'avertissement. John était désormais à lui et elle n'avait pas le droit de lui dire quoi faire avec ses affaires.
-Et il est inutile de grogner contre moi, jeune homme. Vous savez que j'ai raison. Maintenant, soit vous restez dans la pièce et vous vous contrôlez un peu. Ou bien, je vous force à aller dans votre chambre jusqu'à ce que vous vous calmiez de vous-même.
-Vous n'oseriez pas. Dit-il en sifflant de manière menaçante tout en se redressant.
Il vit dans le reflet de la vitre que ces yeux étaient devenus bleus foncés mais il n'en avait rien à faire. Elle le menaçait sur son territoire. Elle voulait le lui prendre ainsi que tous les biens qui étaient dessus, dont John. Elle ne pouvait pas l'avoir.
- Osez-moi jeune homme. Dit-elle d'un ton implacable en faisant un pas en avant.
Ils se regardèrent dans les yeux pendant plusieurs secondes, quand Sherlock reprit enfin ces esprits et se rendit compte qu'il laissait ces instincts profonds prendre beaucoup trop le dessus sur son masque humain. Il les enterra et reprit sa façade glaciale une fois de plus avant de déclarer :
-Très bien… J'ai peut-être laissé un peu trop mes instincts prendre le dessus. Merci beaucoup madame Hudson.
-Toujours un plaisir. Sinon, cette série du suicide Sherlock ? 3 suicides absolument identiques…
-4 suicides, en fait. Dit-il alors qu'il entendit des bruits de pas venant du rez-de-chaussée et qu'il sentit une odeur de bière, de cuir et de shampoing si caractéristique.
Bientôt, l'inspecteur Lestrade arriva dans la pièce. Sherlock grogna très clairement devant l'invasion à peine masquée sur son territoire. Aussitôt, Lestrade se rappela ce qu'il savait sur les dragons en phase territorial et recula jusqu'à la limite du seuil de la porte. Sherlock soupira et hocha la tête à l'inspecteur avant que celui-ci ne parle.
-Désolé, j'avais oublié ce petit détail. Je suppose que je dois rester devant la porte ?
-Ce serait préférable pour l'instant. J'ai encore du mal à gérer mes sentiments vis-à-vis de mon territoire. Un 4ième suicide donc ? Déclara Sherlock en essayant purement d'ignorer ce qui venait de se passer tout en surveillant attentivement les pieds de l'inspecteur derrière le seuil de la porte.
-A norighsten gardens, Brighton. Vous savez que les victimes ne laissaient pas de mots ?
-Oui
-Hé bien, celle-là en a laissé un. Vous viendrez ? On vous a donné une dérogation temporaire pour enquêter sous l'œil attentif d'un autre gardien déjà lié.
-Et puis-je savoir qui est ce gardien temporaire ?
-C'est Anderson.
Il renifla devant l'identité de ce prétendu gardien temporaire. La police aurait voulu choisir quelqu'un de plus idiot, il n'aurait pas pu faire mieux.
-Vous savez qu'il refuse de travailler avec moi. Déclara simplement Sherlock.
-Il est vrai que Sally ne vous porte pas dans son cœur et étant donné que Philip est son gardien, il se peut qu'une certaine animosité ait éclaté. Néanmoins, il est le seul gardien de libre dans la police qui possède un niveau suffisant qui va plus haut que 3 et qui est également sur cet enquête.
Evidemment, s'il était dessus, cela voulait dire que Sally Donovan devait aussi y être. Cette fichue loup-garou ne pouvait pas rester à l'écart de l'enquête après cette pleine lune en particulier ?
-Je refuse de travailler avec lui.
-Sherlock, vous savez que vous ne pouvez pas venir sur une enquête de police sans un gardien.
-J'en ai un.
-Pardon ? Dit Lestrade avec une stupéfaction palpable.
Il ne voyait pas pourquoi les gens étaient tous si étonné. Des centaines de créatures plus dangereuses et hauts classés que Sherlock avait leur propre gardien alors pourquoi pas lui ? Il devrait peut-être faire une enquête à ce sujet plus tard…
-J'ai déjà un gardien. Il s'appelle John. Je n'aurais pas besoin de cette dérogation. Répéta-t-il après un court silence.
-Sérieusement ? Vous avez réussi à trouver un gardien ? Depuis quand ? Demanda Lestrade toujours en train de digérer l'information.
-J'ai fini le rituel il y a 15 minutes.
Il sut que ce n'était pas la bonne chose à dire quand Lestrade se crispa en entendant cela. Bien sûr, il ne savait pas que John dormait pendant la majorité du rituel ou que la salive de dragon avait des propriétés curatives pour d'autres espèces qui accéléraient la guérison. Sherlock se demanda brièvement ce que le petit esprit de l'inspecteur s'imaginait comme carnage avec ces stéréotypes sur les dragons et les créatures dangereuses.
- Vous viendrez ou pas du coup ?
-Je passerai une fois qu'il sera réveillé. Cela devrait arriver sous peu. Je dirai dans une demi-heure au grand maximum.
-Il est ici ? Parla Lestrade toujours avec stupéfaction tout en faisant un pas en avant dans l'espoir d'apercevoir le gardien qui avait pu se lier à Sherlock.
Immédiatement cependant, il dû reculer quand il entendit le grognement de Sherlock s'intensifier.
-Désolé, j'avais oublié pendant une seconde. En tout cas, merci pour passer.
Ils se regardèrent tous les deux pendant quelques secondes avant que Lestrade ne parte pour retourner sur l'affaire probablement. Sherlock se rapprocha, ferma la porte et une fois qu'il put voir l'inspecteur partir au loin par la fenêtre, il baissa sa garde et put enfin exprimer sa joie.
-GENIAL ! Enfin ! 4 suicides et un mot, c'est Noël !
Pour une raison bizarre, madame Hudson le réprimanda aussitôt :
-Sherlock, un peu de calme, John est encore endormi je vous rappelle.
-Qui s'en soucie, qu'il se réveille ! On a une affaire avec 4 suicides ! Qui voudrait dormir dans ces conditions ?!
Elle l'empêcha à plusieurs reprises de secouer John depuis le canapé et alla même jusqu'à le repousser avec une force peu commune pour les dames de son âge.
-Jeune homme, j'ai parfois des difficultés à comprendre comment les gens peuvent vous confondre avec un dragon des glaces. Vous pouvez être si énergique. C'est un miracle que vous puissiez dormir la nuit avec toute cette énergie à l'intérieur de vous. Maintenant, aller la dépenser ailleurs, contrairement à vous, John n'est pas un dragon de feu. S'énerva-t-elle.
-Mais madame Hudson… Dit Sherlock en comprenant que rien ne serait la faire changer d'avis.
-Sherlock ! Aller plutôt déballer ces cartons dans votre chambre. Je vous préviendrais quand il commencera à se réveiller. Maintenant zou ! Et pour la dernière fois, laisser John Watson dormir !
Sherlock soupira puis fit la moue mais rien à faire, elle restait planté là à veiller sur son John. Il allait devoir attendre. Sherlock se résigna donc à aller déballer ces cartons malgré qu'un magnifique crime l'attende quelque part dans Londres. Quel gâchis !
POV JOHN WATSON
John Watson fut assez étonné à son réveil quand il se rendit compte qu'il ne venait pas de rêver de la guerre. Cela avait été ce qu'il avait vu pendant des mois après son départ. C'était même devenu une forme de rituel de se réveiller après avoir été abattu une fois de plus par l'ennemi. Pourtant, cette fois, pour une raison obscure, il avait rêvé d'un immense dragon noir qui le grillait sur place avec son souffle enflammé.
Cependant, il fut encore plus étonné de se réveiller dans l'appartement qu'il était censé visiter avec le visage de madame Hudson qui planait juste au dessus du sien.
-Vous avez le sommeil plutôt agité. Dit-elle en reculant pour aller lui préparer ce qui ressemblait à une tasse de thé au jasmin.
-Je me suis endormi ? Déclara-t-il surpris.
Il ne s'était même pas rendu compte qu'il se fût assoupi à un moment donné. La dernière chose dont il se souvenait semblait être une discussion avec le type étrange du nom de Sherlock Holmes qui ne cessait de lui poser encore et encore des questions sans le moindre lien entre elle.
-Oui, assez spectaculairement je dois dire. Vous deviez être fatigué par les récents évènements je pense…
Il était vrai que son retour à Londres, sa rencontre avec Sherlock Holmes, la visite de cet appartement ainsi que tout le reste aurait pu provoquer une dose de stress inadmissible. Néanmoins, John Watson doutait que ce fut la raison pour laquelle il s'était écroulé. Le soldat avait, après tout, toujours prospérer sur ce genre de stress durant la guerre. Mais alors, quelle autre explication avait-il ? Ce ne pouvait pas être le manque de sommeil ou un déséquilibre dans son alimentation et encore moins une quelconque maladie, John l'aurait repérer depuis le temps si cela avait été le cas.
-C'est possible, oui. Pour être honnête, je ne me souviens pas trop de ce qu'il s'est passé avant que je ne m'endorme. Vous sauriez me résumer ?
Après tout, peut-être qui lui manquait une information ou un détail qui pourrait lui faire comprendre comment il avait pu s'endormir sans crier garde.
-Oh, hé bien, vous avez discuté un peu avec Sherlock et puis, vous avez…
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase car l'homme de tout à l'heure apparut soudainement dans son champ de vision avec un immense sourire qui n'inspirait absolument pas John à partager son enthousiasme.
-Ah le voilà enfin réveillé ! Je n'y pouvais presque plus. Excellent Timing ! Venez John, on va enfin pouvoir s'amuser !
-Attendez une seconde. De quoi vous parlez exactement? L'interrogea John.
Il était hors de question qu'il bouge de ce fauteuil sans qu'il obtienne plus de réponse de la part de l'autre type.
-L'inspecteur Lestrade est passé me voir. Il me veut sur l'enquête touchant les 4 suicides improbables.
John cligna plusieurs fois des yeux tout en réfléchissant aux dernières nouvelles de Londres. Il y avait eu une série de suicide qui avait laissé la police perplexe depuis un bon moment. Et si la mémoire de John était correcte, le dénommé Lestrade avait été le policier qui avait parlé à la conférence de presse à ce sujet.
-Mais il n'y en a eu que trois jusqu'à présent. Se souvint John.
-4, en fait, ils ont retrouvé une autre victime mais cette fois, il y a une note ! N'est-ce pas excitant ?!
-Je suppose… Mais pourquoi dois-je venir si c'est vous qui êtes convoqué ? Lui demanda l'ex-militaire un peu curieux malgré lui.
L'homme en face de lui semblait perplexe devant la réaction de John. Il ne voyait absolument pas pourquoi. Avait-il dit quelque chose de mal ?
-Vous n'avez pas envie de venir ? Vous avez vu des blessés, des morts parfois atroces et tout bonnement horribles et vous avez traversé pas mal d'épreuves éprouvantes.
-En effet…
-Vous n'avez pas envie de remettre ça ?
Il se souvint des batailles horribles en Afghanistan. Il se souvenait de la vue des cadavres sur le sol, de l'odeur du sang et du désinfectant dans l'air. Il se rappelait encore des vies qu'il avait sauvé. Avait-il envie de remettre ça ?
-Bien sûr que si. Finit-il par dire.
-Alors, on sort ! Dit Sherlock joyeusement en le tirant avec une force presque surhumaine hors de son siège pour l'emmener vers dieu seul sait où.
POV JOHN WATSON – 1 heure plus tard
Après avoir pris un taxi pour un lieu inconnu, suivi Sherlock péniblement avec sa canne et se questionner une bonne centaine de fois sur le lieu où se trouvait son bon sens actuellement, John Hamish Watson se rendit compte que tout ce cirque se résumait à une seule et simple question :
-Mais pour la millième fois, qu'est-ce que je fais ici Sherlock ?
Et comme toujours, Sherlock ne répondit pas. Depuis le début, il avait eu des réponses variés et vagues de sa part : « Tu es là pour m'assister », « Parce que ça va être fun », « C'est évident John », « Je dois vraiment le répéter ?! » et il en passe. John ne savait même plus à quel moment il était passé du vouvoiement à un tutoiement ou depuis quand il était sur une base de prénom.
-Salut le taré ! Coupa une policière avant même que Sherlock n'ait eu le temps de répondre une fois de plus à sa question.
Et si le regard de dédain de Sherlock était un indicateur, il n'aimait vraiment pas cet agent de police en particulier. En même temps, elle venait de le saluer en le traitant de « taré » avec un ton tout sauf amical.
-Je viens voir le lieutenant Lestrade. Fut tout ce que déclara Sherlock à l'agent.
-Pourquoi ? Demanda-t-elle
-Il m'a invité à venir…
-Pourquoi ? Répéta-t-elle une fois de plus.
-Il souhaite que j'aille voir quelque chose.
-Vous savez ce que je pense de tout ça.
-Vous pensez toujours quelque chose sur nous Sally. C'est le problème majeur de votre espèce. Je sais même que vous n'êtes pas rentré chez vous, hier. Une sale plaie qu'est la pleine lune, pas vrai Sally ? L'appel est toujours si dur à résister.
Apparemment, Sherlock avait dû frapper un point sensible car la jeune femme s'énerva presque immédiatement devant la remarque.
- On n'a pas besoin de vous ici.
-Pourtant, votre flair si reconnu ne vous a pas aidé sur les 3 autres victimes. Perdriez-vous votre instinct sauvage Sally ?
-Vous feriez bien de faire attention Holmes. Je peux ne pas faire partie d'une meute mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas une menace pour autant.
-Voudriez-vous vraiment jouer avec le feu Sally ?
Pour une raison quelconque, John avait l'impression que s'il ne s'interposait pas rapidement entre les deux, la dispute allait empirer jusqu'à devenir catastrophique. On aurait dit que les deux dégageaient une aura étouffante de danger et étaient prêt à bondir l'un sur l'autre.
Maintenant, John ne savait pas quel était les chances de désamorcer ce qui ressemblait furieusement à un combat humain/loup-garou mais il savait une chose : Dans ce genre de combat, c'était toujours la créature qui gagnait.
-Qui est-ce ? Demanda-t-elle en le voyant se placer légèrement devant Sherlock comme pour le protéger de la menace de la louve en face de lui.
-C'est un collègue, le Docteur Watson. John, je te présente le sergent Sally Donovan. On va dire que c'est une connaissance du travail.
-Un collègue, vous en avez un maintenant. Il vous a suivi jusque chez vous ? Lui demanda-t-elle en jetant des regards en coin vers le détective.
Donc, ce monsieur Holmes semblait aussi être une forme de harceleur ? D'accord, celle-là, il ne l'avait pas vu venir. A moins bien sûr que ce ne soit simplement l'animosité entre les deux qui fasse dire à l'agent des choses comme ça à propos de Sherlock.
Dans tout les cas, John ne voulait pas y être mêlé.
-Je crois qu'il vaut mieux que j'aille attendre. Déclara-t-il en direction d'Holmes.
-Non, John ! Tu viens avec moi. Dit-il en lui attrapant aussitôt le bras pour l'emporter plus loin sur la scène en jetant un regard méprisant vers Sally.
Une fois de plus, ils ne purent faire que quelques pas avant qu'un autre agent ne les interceptent une fois de plus. John se demanda brièvement si cela était quelque chose de normal pour Holmes car il ne semblait même pas être étonné de le voir lui bloquer le chemin.
-Anderson… Comme on se retrouve.
-Je croyais qu'on avait été clair sur le fait que je ne sois plus là pour t'assister et te garder à l'œil Holmes.
-Et nous sommes toujours d'accord dessus. Le seul point où nous sommes d'accord en fait. Dites-moi, la pleine lune était belle hier soir ?
-Où veux-tu en venir, Holmes ?
-Hé bien, nous sommes en période d'accouplement chez les loups-garous et Donovan n'a pas de marque sur son visage et ne semble pas blessée. Vous l'avez donc gardé à proximité et vous l'avez empêché de sortir pour éviter tout dommage. Vous laissant comme seul mâle acceptable restant pour la louve. Je dois continuer ?
-Il est hors de question après ce sous-entendu que je travaille avec vous.
Et curieusement, John pouvait parfaitement comprendre.
-ça tombe bien, je n'ai pas besoin de vous. Maintenant, si vous le permettez, John et moi avons rendez-vous sur la scène de crime.
Anderson allait dire quelque chose mais il fut interrompu par une voix depuis le rez-de-chaussée. Sherlock sourit et s'empressa d'entrer avec John sur ces talons en ignorant parfaitement le regard irrité d'Anderson.
Bientôt, John se retrouva face à l'homme de la conférence de presse. Cela devait être le dénommé Lestrade.
-Alors vous êtes le fameux John ? Désolé qu'on se soit raté tout à l'heure, je suis le lieutenant Lestrade. Dit-il en lui tendant la main.
-John Watson, enchanté de vous rencontrez. Dit-il avec un sourire tout en lui serrant la main.
-Tout le plaisir est pour moi vraiment. Dit-il avec un petit sourire et une étrange lueur dans les yeux comme s'il savait quelque chose que John ne savait pas.
-Où est la victime ? Dit soudain Sherlock dans son dos.
-Le deuxième étage, suivez moi. Déclara Lestrade en brisant la poignée de main pour les amener dans la salle où avait été commis le suicide.
Lestrade commença à donner des informations. Elle se nommait Jennifer Wilson. Apparemment, la police avait retrouvé son identité grâce à sa carte de crédit. Des gamins avaient découvert son cadavre en jouant. Une découverte assez macabre qui avait probablement traumatisé à vie les gamins selon John. Sherlock ne fit aucun commentaire cependant. A la place, son nouveau colocataire écoutait presque religieusement ce que l'inspecteur Lestrade racontait.
Une fois qu'ils arrivèrent dans la pièce, un silence lourd se mit à régner. Lestrade s'était placé à l'écart pour permettre au détective ainsi qu'à lui-même de se rapprocher de la victime, la fameuse Jennifer qui curieusement, semblait porté énormément de rose.
-La ferme. Dit soudain Sherlock en regardant Lestrade.
John cligna une fois des yeux devant la remarque qui avait si efficacement brisé le silence.
-Mais je n'ai rien dit. Annonça Lestrade avant que Sherlock ne le coupe une fois de plus.
-Non mais vous réfléchissez, c'est contrariant.
John ne savait pas trop quel mouche avait piqué ce type mais il lui vint à l'esprit que pour quelqu'un qui semblait être aussi glacial, il avait bien un comportement de sang-chaud assez prononcé. Lestrade le regardait un instant comme s'il s'attendait à ce que John dise quelque chose. Le soldat ne voyait pas trop bien pourquoi. Il sentit également un bref instant un regard en coin de la part de son colocataire avant que celui-ci ne se mette en mouvement une fois de plus. Pour une raison étrange, John avait l'impression qu'il venait de manquer quelque chose de très important.
Lentement, il boita vers la victime pour suivre le détective qui semblait captivé par la morte et plus particulièrement ce qui était juste à côté d'elle. Le dénommé Sherlock avait une sorte de lueur d'intérêt dans ces yeux bleus alors qu'il observait le message qu'elle semblait avoir gratté sur le plancher avec ces ongles. John ne savait pas quel forme de désespoir avait animé la femme à faire cela mais il savait que cela avait dû lui faire très mal.
Puis, après que Sherlock semblait avoir étudié le message durant un court instant, il passa au corps de la victime. Il l'observait sous toutes les coutures et la touchait à plusieurs endroits aléatoires. John avait même pu jurer le voir renifler la victime de la même manière qu'un chien aurait fait. C'était bizarre mais si le manque de réaction de l'inspecteur semblait être un indicateur, cela devait être parfaitement normal pour le détective de faire ça.
Au bout de quelques minutes, le détective consultant se redressa avec un sourire en coin parfaitement heureux.
-Quelque chose ? Demanda poliment Greg Lestrade.
-Très peu. Répondit Sherlock avant que l'homme que John avait croisé dehors ne fasse un commentaire depuis le couloir.
-Elle est allemande. Rache, c'est « vengeance » en allemand. Elle essaie peut-être de nous dire quelque chose. Dit Anderson pendant que Sherlock se rapprocha de lui tout en sortant un téléphone portable de sa poche droite.
John regarda Sherlock dans l'attente d'une confirmation mais le détective se contenta de répondre un classique « merci de votre contribution » tout en claquant la porte au nez d'Anderson.
Encore une fois, Lestrade lui lança un coup d'œil comme s'il souhaite que John intervienne mais lorsqu'il fut évident que celui-ci ne voyait pas pourquoi, il se tourna une fois de plus vers le consultant pour étancher sa soif de réponse.
-Alors, elle est allemande ? L'interrogea-t-il.
-Bien sûr que non, déclara Sherlock tout en étudiant l'écran de son téléphone. Elle comptait rester à Londres une nuit avant de rentrer chez elle. Jusque là, rien que de l'évident.
-Pardon, évident ? Demanda John surpris.
-Et qu'en est-il du message ?
-Docteur, qu'en dites-vous ? L'interrogea soudainement Sherlock.
-Quoi du message ?
-Du cadavre. Vous êtes médecin.
-On a toute une équipe de médecin légiste à côté. Intervint Lestrade.
-Oui mais ils ne sont pas John et avant que vous ne me parliez des règles à ce sujet, vous avez besoin de moi et que j'ai besoin de l'avis de John. Et vous savez exactement pourquoi.
-Ce n'est pas faux… Hélas pour moi… Allez-y John, faites ce qu'il vous dit. Lui dit Lestrade en s'écartant pour qu'il puisse s'approcher à son tour du cadavre.
Après quelques boiterie, il s'installa de l'autre côté du cadavre et se mit à observer Sherlock qui semblait attendre quelque chose de sa part. C'était déconcertant.
-Hé bien ?
-Qu'est ce que je fais ici ? Demanda-t-il encore une fois.
-Vous m'assistez dans mon travail.
-Je suis juste censé vous aidez à payer le loyer. Souligna John.
-Oui mais ça, c'est plus fun.
-Fun ? C'est un cadavre qui est là.
-C'est une remarque pertinente mais j'en attendais plus de votre part.
Hé bien au moins, maintenant John comprenait pourquoi la majorité des agents de police qu'il avait croisée détestait le détective. Calmement, il dévisageait encore un peu Sherlock avant de se concentrer sur le cadavre pour l'étudier à son tour afin de tenter de déterminer ce qui aurait pu le tuer. Très vite, il obtint une conclusion assez plausible :
-Probablement asphyxie, elle s'est évanouie et étouffée dans son propre vomi. Je ne sens pas d'alcool, peut-être qu'elle a fait une attaque. Après une overdose ? Mais il y a quelque chose qui ne va pas. On dirait qu'elle sent l'air marin. Mais c'est étrange, il n'y a aucune plage avant plusieurs centaines de kilomètres.
-Sherlock, j'ai dit 2 minutes. Donnez-moi tous ce que vous avez sur la victime. Dit Lestrade en ignorant complètement ce que John venait de dire.
-Apparence humaine, 35, 40 ans. Au niveau de la profession, ces vêtements indiquent qu'elle travaillait dans les médias et vu le rose aussi. Elle est partie de chez elle et comptait rester à Londres cette nuit. C'est évident vu la taille de sa valise.
-Sa valise ? Demanda Lestrade.
Du coin de l'œil, John chercha une valise ou un bagage à main dans la pièce mais il n'en trouva aucun. Pendant ce temps, Sherlock continuait ces explications :
-Sa valise, oui. Elle a été mariée pendant 10 ans. Le problème, c'est que les Sylphes ont tendance à ne pas rester fixe très longtemps en ce qui concerne les relations. Elle avait une ribambelle d'amants, évidemment humain puisque tout autre créature aurait détecté qu'elle était déjà accouplé avec une créature. Son mari devait être un nain, une espèce grossière, ce qui pourrait expliquer pourquoi elle en avait tant et comment une Sylphes comme elle a eu une bague en or pur avec une pierre de lune taillé directement dessus. Ce qui, je tiens à le signaler est une richesse que même les elfes ne peuvent se permettre sur le marché.
-Sherlock, vous venez de tout inventer, ce n'est pas vrai. Cette femme serait une créature ? Un sylphe par-dessus le marché marié avec un nain ?
John ne savait pas grand-chose sur les créatures. Oh bien sûr, comme tout le monde, il en avait connu deux ou trois durant ces études en médecine. Il savait également les caractéristiques des plus connus tel que les vampires, les loups-garous, les fées, les pixies ainsi que les centaures. Cependant, il n'avait jamais entendu parler d'une espèce comme les Sylphes.
Son incompréhension sur l'espèce de la créature n'empêcha pas Sherlock de continuer malgré tout.
-La bague indique clairement l'état de son couple et à quel genre de créature elle était accouplée. De plus, les Sylphes sont connus pour être des créatures uniquement féminin, ce qui fait qu'ils sont obligés de s'accoupler avec d'autres races, bien qu'ils aiment particulièrement les humains.
-Mais pourquoi une Sylphe ? Demanda Lestrade intrigué par ce que racontait le détective.
-Qu'est-ce qu'a dit le docteur Watson ? Elle sent l'air marin mais il n'y a pas de plage sur plusieurs kilomètres. Normalement, ce genre d'odeur n'appartient que à des créatures aquatiques ou avec une grande proximité aux éléments. Or, il se trouve que les Sylphes sont des créatures élémentaire d'air mais alors, vous me direz, pourquoi pas une ondine qui est une créature élémentaire d'eau ? La réponse se trouve sur le col de son trench. Là où elle se trouvait, il y avait une pluie battante, ce qui n'était pas le cas à Londres. Elle a donc relevé son col pour se protéger de la pluie. Elle a un parapluie mais ne l'a pas utilisé, en conséquence, cela voulait dire que le vent était trop fort là où elle se trouvait. Etant donné que son col n'est pas sec, elle n'a pas dû voyager pendant plus de deux ou trois heures et on sait d'après sa valise qu'elle ne comptait rester qu'une seule nuit à Londres. Le portail vers le monde des créatures le plus proche est exactement à cette distance, à Cardiff plus précisément. Maintenant, quel genre de créature peuvent provoquer des vents violents, sculpter les nuages de manière à ce que lorsqu'ils viennent dans le monde humain la météo ne les suivent pas ? Les Sylphes.
-Incroyable. Ne put s'empêcher de dire Watson à voix haute après sa déduction.
Ce gars semblait être un véritable génie. Pas étonnant qu'il finisse comme consultant pour la police. Il venait de déballer logiquement la vie d'une créature après l'avoir étudier qu'une ou deux minutes. C'était juste… Wow.
-Pourquoi vous parlez de valise ? Le questionna Lestrade
-Oui, à ce propos, où est-elle ? Elle devait avoir un portable ou quelque chose dans le même style avec tous ces amants humains. Trouvez qui est Rachel. Dit le détective consultant frénétiquement tout en cherchant ladite valise inexistante.
-Elle a écrit « Rachel » ? Lui demanda l'inspecteur de police.
-Il n'existe aucun Sylphe répertorié en Allemagne et je doute qu'un Sylphe aurait pris le temps d'apprendre cette langue pour signifier sa colère. Non, elle l'aurait plutôt écrit dans sa langue natale de son monde si cela avait été le cas. Alors oui, curieusement, je peux vous assurez qu'elle a écrit « Rachel ». Qu'est-ce que cela pourrait être d'autre. Mais la question qui reste est : pourquoi a-t-elle attendue d'être mourante pour l'écrire ?
-Comment savez-vous qu'elle avait une valise ?
-Les éclaboussures qui maculent le talon et le mollet sur sa jambe droite. Ce genre d'éclaboussures ne peut être obtenu qu'en tirant une valise. Alors où est sa valise ?
-Il n'y a pas de valise. Déclara posément Lestrade pendant que John se penchait pour observer les tâches de boue sur le talon et le mollet de la femme.
-Redites moi ça…
-Il n'y a pas de valise, il n'y a jamais eu de valise.
En entendant cela, Sherlock quitta aussitôt la pièce en demandant à quiconque à proximité s'il avait vu une valise. Il semblait presque avoir disjoncté. Un peu comme lors de leur dispute dans l'appartement.
Péniblement, John se releva et alla dans les couloirs pour écouter ce qui ressemblait au reste de la conversation entre l'inspecteur et le consultant.
-Ils prennent eux-mêmes le poison. Ils l'avalent et croquent eux-mêmes les pilules. Dit Sherlock alors que John se pencha sur la rambarde pour soutenir une partie de son poids autre part que sur sa canne.
-Et alors ?
-Réfléchissez, on l'a tué. Je ne sais pas qui, ni comment mais ce ne sont pas des suicides, ce sont des meurtres. Des meurtres en série. On s'est donc trouvé un tueur en série. Je les adore, ils font de bons adversaires et nous réservent toujours des surprises.
-Pourquoi vous dites ça ?
-Sa valise ? Où est-elle ? Elle ne l'a quand même pas mangé. Conclusion : quelqu'un a dû la prendre… Le tueur l'a amené ici et l'a oublié dans sa voiture. Il a remarqué son erreur. Il a voulu la corriger. Contacter sa famille, allé voir l'association des créatures, essayer de trouver son gardien ou sa gardienne.
-Sherlock, attendez, c'est quoi l'erreur ?!
John crut pendant une seconde que le détective était parti avant d'entendre la question mais il l'entendit rapidement hurler au loin :
-Le rose !
Et le détective alla dehors sans même se soucier de savoir si John l'avait suivi ou pas. John avisa les escaliers pendant que Lestrade lui souhaita une bonne soirée et se dit qu'il n'aura jamais la réponse à sa question principale du jour :
« Mais que diable, faisait-il ici ? »
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Jusqu'à la prochaine fois!