O-hayooooooo!

Merci pour les reviews sur les chapitres précédents ! Désolée j'ai mis du temps à écrire ce chapitre mais je ne pensais pas que j'aurais autant à faire en si peu de temps. En plus, j'ai eu une grosse panne d'inspi sur la fin de cette fanfic, je l'ai pas vu venir xD Je vous rappelle que c'était censé être un one shot à la base, et j'ai fait 22 chapitre en plus xDDD

Eeeet oui, ceci est le dernier chapitre de la fanfic, désolée de vous l'apprendre ( ° v°)

Je suis contente, parce que je voulais mettre le fluff en avant contrairement à mes autres histoires qui sont du porn pure et dur xD j'ai essayé de donner une dimension un peu plus réaliste ° w°) Je m'en être plutôt bien sortie et je suis contente~

J'espère que cette histoire vous aura plu, j'ai pris grand plaisir à l'écrire et lire vos réactions~ o/

Sur ce, je vous souhaite une agréable lecture et un bon grignotage~ (*^ 3^*)


Théo se releva brutalement dans le lit qu'il partageait avec son amant, réveillant ce dernier. Il était en sueur, et légèrement tremblant, son visage ravagé par un choc sans nom. Intrigué, et très mal réveillé, Bathazar alluma la bougie sur la table de chevet d'un claquement de doigt avant de se frotter un œil.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Un cauchemar ? demanda-t-il d'une voix endormie, les yeux à moitié fermés.

- Je sais pas..., répondit son compagnon en déglutissant, puis se redressant en cherchant à comprendre ce qui lui était arrivé. J'ai vu des trucs chelou, genre un soleil avec une tête de bébé, des mecs multicolores se baladant dans des prairies, y'avait de la moquette sur les murs, et... je crois que j'ai québlo sur le machin qui aspirait la poussière là...

L'érudit le fixa un instant d'un air vide, ne sachant pas s'il était pris de compassion, ou plus navré qu'autre chose. Il ferma les yeux, prenant une grande inspiration en haussant les sourcils, et essaya de se réveiller un minimum.

- Alors... Soit t'as pas assez dormi, soit les champignons que t'as commandé étaient pas spécialement bon...

- Ça se voit que c'est pas toi qui l'a vu...

- Ah, recouche-toi, il fait encore nuit.

Le mage le tira par le bras, et fut satisfait que sa requête soit acceptée. Théo se rallongea pour le serrer contre lui, tous deux partageant leur chaleur. L'hiver s'était enfin installé à l'extérieur, et rendait les pièces très fraîches, si ce n'était pas froide. Ils avaient préféré faire un effort pour être dans une auberge tous les soirs, quitte à partager ouvertement une chambre pour faire des économies. En cette saison, voir deux hommes agir ainsi était commun, l'argent et le froid ne laissant que peu de choix ; ils n'étaient donc pas suspect.

Leurs duvets de voyage par dessus la fine couverture à disposition, plus leur étreinte, leur permettait d'avoir une chaleur confortable pour dormir. Surtout que de par sa nature, le demi-diable avait une température corporelle supérieure à la moyenne. Ce n'était pas pour déplaire au paladin qui était plus frileux qu'il ne le laissait croire. De plus, cela faisait sourire fièrement celui-ci lorsque, pendant leurs ébats, les tissus roussissaient sous la poigne de son compagnon en extase.

Repensant à cela, le guerrier, encore pleinement réveillé contrairement à son partenaire, regarda un coin sur la tête du lit. Noir et friable, il était à moitié brûlé jusqu'à devenir du charbon. La lueur de la lune, passant par la fenêtre qu'ils avaient à disposition, lui permettait de voir ce dégât de leur union précédente. Amusé, il gratta un peu la surface avant de se réinstaller pour fermer les yeux.

Le lendemain matin, ils se levèrent avec paresse, ne désirant aucunement quitter la chaleur du lit. Malheureusement pour eux, l'église de la lumière leur avait donné une mission, et ils ne pouvaient pas la faire attendre. Il y a quelques jours, un mois après avoir quitté Shin, un messager leur avait remit un paquet à remettre à une église de la Terre. Comme ils étaient encore dans la région, pourchassant un groupe de pillard pour avoir la prime promise, ils furent soulagés.

Leur chasse plus ou moins bien accomplie, mais payée, ils s'enquirent de la tâche de l'ordre de Théo. Par mesure de sécurité, Balthazar avait examiné le colis, qui était suspicieusement lourd, pour voir s'il n'était pas piégé. Son amant avait râlé en le voyant faire, disant que jamais son ordre n'aurait envoyé de bombe alors qu'un paladin de la lumière était le livreur. L'argument se tenait, mais le mage était d'une nature méfiante, surtout avec tous les complots qui se tramaient.

Une fois dans la ville désignée sur la missive de livraison, ils découvrirent un mouvement de foule. Ils arrêtèrent leurs chevaux pour observé de loin les portes des rempares, voyant des gens passer dans un sens et l'autre plus ou moins en courant. Le mélange de stupeur et de panique tenaient aux tripes, et les cloches de l'église de la terre raisonnaient dans un rythme macabre dans toute la vallée.

- Woh, woh, woh... Qu'est-ce que c'est que ce merdier ? souffla Balthazar, méfiant.

- Dés-invoque ton cheval et suis-moi à pied, fit son amant. On va éviter de se prendre les gardes dans la gueule.

Le mage s'exécuta, ayant déjà posé un pied à terre pour le faire avant même que son partenaire n'en ai l'idée. Ils rejoignirent donc la ville, essayant d'entendre une bride de conversation, en vain. Les gardes au niveau des portes tentaient de calmer les gens affolés, mais ils n'étaient pas dans un meilleur état. Quelque chose de grave était arrivé, sûrement pendant la nuit en vu de l'ambiance générale.

- Bien le bonjour, mes braves, s'exclama le demi-diable avec un sourire amical, mettant ses mains bien en évidence pour montrer sa bonne foi subtilement. Nous sommes les coursiers de Castelblanc, nous devons nous rendre à l'église de votre ville.

- Ah, c'est vous, on nous avait dit que vous seriez là au cours du mois. Passez. Vous suivez cette rue, et une foi au marché vous verrez les clochers.

- Merci bien. Excusez-moi, que se passe-t-il ?

- Notre dirigeant, il est mort cette nuit. Personne ne sait comment, ni pourquoi.

C'était effectivement suspect, et Balthazar dû se faire fureur pour ne pas avoir une expression qui trahirait ses réflexions. Il sourit simplement en les remerciant, et continua son chemin avec Théo qui mit pied à terre pour le suivre. Seule la garde montée avait le droit d'être à cheval ici, il n'avait donc pas le choix.

Les bourgeois et les paysans étaient mêlés les uns aux autres, tous se questionnant pour avoir plus d'informations sur le drame nocturne. Apparemment, le roi de ces terres étaient en bonne santé, et rien de particulier n'était à signaler, beaucoup soupçonnait donc que la mort était tout sauf normale.

L'église ne fut pas difficile à trouver, ses cloches teintant dans toute la ville. Une fois devant, ils détachèrent la boîte de la croupe de Lumière pour pouvoir la présenter au garde de l'entrée. Le couple fut autorisé à pénétrer dans l'enceinte, alors ils traversèrent le cœur pour aller à la rencontre du frère supérieur du bâtiment.

- Vous êtes de Castelblanc ? demanda-t-il, l'effervescence dans son dos distrayant le duo une seconde.

- Euh, oui, voilà le colis que vous aviez demandez, avec toute la bonne foi de l'ordre de la lumière, déclara Balthazar en tendant le paquet, l'homme le prenant dans entrain.

- Bien, cela pourra nous êtres utiles. Enfin, quand on aura un autre dirigeant qui en souffrira...

- Pardon ?

- Un remède pour la goutte.

- Ah...

L'homme ouvrit la boîte pour en sortir une urne massive possédant de riches décorations. Les inscriptions magiques enrichissaient les plantes médicinales par la magie de la lumière, les rendant plus efficace encore. Le mage se sentit rougir de honte, les prunelles de son amant se braquant sur lui avec une fierté arrogante. Il avait eu tord, c'était bien un colis innocent.

- Nous enverrons un oiseau à Castelblanc pour leur confirmer la réception du paquet. Vous êtes libre de partir.

- On a pas un retour de transaction ? demanda l'érudit, surpris, Théo s'attendant également à refaire le coursier pour son ordre.

- C'était une dette, pas une transaction. Maintenant partez, notre traité de paix ne signifie pas que vos paladins peuvent fouler notre église !

Théo, outré, allait répliquer vulgairement, mais il se fit couper par son compagnon qui l'emporta à l'extérieur. Lorsqu'ils furent enfin dehors, ils traversèrent la foule afin de trouver un endroit plus tranquille. Profitant de cette pause pour prendre leur déjeuner, ils observèrent le monde passer à côté d'eux.

- Il a été empoisonné, oui, pesta le guerrier en mordant dans son pain.

- Oh, tu sais, l'assassina c'est une mort de cause naturelle pour un monarque, rétorqua son aimé en haussant les épaules.

- J'en ai rien a foutre de ça, c'était qu'une constatation : les gens sont débiles ! Bon, on ira à une auberge après ?

- Déjà ? pouffa-t-il en lui jetant un petit regard séducteur.

- Pour du taff, abrutit..., soupira désespérément l'autre.

- Je sais ! rit son amant aux éclats.

Ils terminèrent de manger, et se rendirent à la première auberge sur laquelle ils tombèrent. Parmi les différentes annonces de travail, il y avait des déclarations et des événements. Une exécution était prévue le lendemain, et le portrait associé les firent se raidir : Shin.

- Qu'est-ce qu'il a fait, ce con ? siffla Théo en décrochant l'annonce pour la lire avec son compagnon.

- Ah bah, il a tenté la manière forte, et sans surprise : il a échoué.

Balthazar le regarda de biais, son silence parlant pour lui. Théo le dévisagea un instant, cherchant à deviner ses pensées, avant de devenir grave en secouant la tête.

- Nan mais t'es malade !

- On ne peut pas laisser comme ça !

- C'est hors de question ! On vient tout juste d'être gracié ! On va pas foirer tous nos efforts pour un type qu'on connaît à peine !

- Bien, comme tu veux, je te rejoindrais demain dans la ville voisine de l'Est.

L'érudit tourna les talons sans même attendre sa réponse, et fit quelques pas.

- Attend !

Il sourit victorieusement : prévisible. Il se retourna pour regarder son amant, ayant troqué son sourire insolent contre une moue interrogative faussement innocente. Le guerrier le rejoignit en soupirant dramatiquement, lui embattant le pas une fois à sa hauteur pour quitter l'auberge.

- Si je laisse seul tu vas tout faire flamber...

- De toute façon faut bien que je te surveille, toi et ton bouclier "non-létal".

- Ta gueule et avance ! grogna Théo en accélérant le pas, ignorant son rire moqueur.

Ils partirent en repérage, cherchant à déceler où était la prison. Le bâtiment était bien gardé, et ils avaient déjà été suffisamment suspect lorsqu'ils sont passés devant en le fixant. Sans aucun doute, les geôles étaient en sous-sol, les prisonniers n'étant autorisés à voir la lumière du jour qu'au moment de leur exécution.

Obligés de s'organiser, ils durent prendre une chambre commune à l'auberge pour poser leurs affaires et faire un plan. Ils avaient plusieurs scénarios possible, mais tous étaient aussi risqués que peu réalisables ; ils pourraient bien y rester en essayant de sauver leur ami. Ils se prirent donc la tête un long moment, agacés par les idées irréalisables de l'autre, et trop bornés pour les étudier sérieusement.

- Ah, eh puis penses ce que tu veux ! soupira Balthazar avec lassitude, assit sur le lit, en se laissant retomber dos contre le matelas.

- Ne penses même pas à t'en sortir aussi facilement ! Puisque je te dis qu'il faut tout casser !

- Et je te répète qu'on va se faire serrer en deux temps, trois mouvements, ou avant même d'essayer ! T'as vu le nombre de gardes qu'il y a ? Je te rappelle que j'ai pas d'armure !

- T'es un demi-diable, tu te remettras de quelques coupures ! rétorqua Théo, aussi désabusé qu'agacé.

- Super, merci, c'est toujours un plaisir de t'entendre prononcer de si tendres paroles...

Le mage détourna les yeux en ravalant son amertume. Il bataillait depuis trop longtemps pour avoir la patience légendaire qu'il avait habituellement. Le soldat, dont l'armure avait été ôtée, sentit rapidement qu'il avait fait un faux-pas, et une pointe de culpabilité, sentiment encore inconnu, lui pinça le cœur.

De son point de vu, il avait raison. Le diable prisonnier de ce corps mortel ne laisserait pas son hôte mourir. Du moins, c'est ce dont il était persuadé. Si son amant était en danger, alors l'hérésie parasitant son esprit ressortira et les feront sortir du guêpier en un tour de main. Pour lui, ce plan était génial, le meilleur même.

- Je ne vois pas ce qui te gêne là dedans, osa-t-il lancer.

- Pardon ? s'exclama l'érudit en se redressant d'un bon. C'est à moi que tu dis ça ?! Tu es un paladin de la lumière, tu dois chasser les diables et autres conneries du genre, pas les laisser sortir !

- C'est une idée comme une autre. Eh puis, s'il nous sort de là, il aura épongé sa dette ! J'ai sauvé vos culs d'hérésies !

- Merveilleux, tu veux passer un pacte avec lui après ? Ensuite on se retrouve tous à la potence en se donnant rendez-vous pour les tortures de l'enfer ? T'en as d'autres comme ça ?!

- Les autres sont nazes..., râla Théo.

- Je n'ose même pas imaginer ce qu'elles étaient, fit dramatiquement Balthazar en roulant les yeux au ciel lorsqu'il se laissa retomber sur le dos.

- Il a juste à lancer quelques flammes et faire la grosse voix, ça peut marcher !

- S'il agit de son propre chef, c'est que j'ai perdu le contrôle ! C'est ce que tu veux ? Que je me réveille au moment où je tiens littéralement ton cœur dans ma main ? Très peu pour moi !

- Tu perdras pas le contrôle, Bob, soupira son partenaire, lassé.

- Je le sais mieux que toi, quand même.

- Tu resteras toi même, comme tu l'as déjà fait.

Théo se leva pour aller se passer de l'eau fraîche sur le visage, sûrement pour apaisé la brûlure de la colère qui montait. Le mage le regarda faire, partagé entre différents sentiments. Il était à la fois désabusé qu'heureux de recevoir une confiance aussi aveugle. Cet homme savait pourtant les ravages qu'un diable était capable de causer, alors il ne comprenait pas ses intentions. Cherchait-il à mourir ? L'idée le déchirait.

- Je ne veux pas prendre le risque de te perdre... Je ne le supporterais pas...

Les mots, déchirés par l'amour et l'inquiétude, firent tourner la tête du paladin. Il observa l'expression tordue de son amant, sa sincérité le touchant plus qu'il ne voudrait l'avouer. Sa bouche se fit sèche, et il peina à ravaler sa salive.

Il se rendait bien compte de la tendresse qu'ils s'apportaient ces derniers temps. Depuis qu'ils étaient officiellement libres, ils se permettaient plus d'attentions, parfois même en publique lorsqu'ils n'étaient pas attentifs. Les baisers, les caresses, les mots doux, tout c'était doucement intensifiés sans qu'ils ne s'en rendent compte.

Son corps agit donc à sa place en entendant les mots de son amant, et la mine inquiète et triste ne lui donna aucune force pour résister. Il posa un genou sur le lit, prit appuis à côté de la tête du jeune homme, puis se pencha pour celer leurs lèvres. Balthazar répondit à l'étreinte en entourant son cou de ses bras, laissant ses craintes s'apaiser. Ils échangèrent un long moment, le soldat finissant par être allongé sur lui.

Ils stoppèrent leurs baisers pour simplement s'enlacer en poussant un soupir de bien-être. Tous deux se sentaient étrangement à l'aube de quelque chose de nouveau, et ça leur faisait peur. Ils étaient encore en proie au doute, et ça les énervait. L'angoisse d'être poursuivit leur avait laissé de mauvaises habitudes.

- On verra demain... À l'arrache, comme d'hab..., souffla Balthazar, les yeux fermés alors qu'il s'endormait lentement avec son amant.

- Uhm...

Épuisés, ils s'assoupirent ainsi, bien qu'ils étaient encore habillés et loin d'être sous les draps. La nuit fut courte, car à l'aube, ils se levèrent pour manger rapidement, réfléchissant encore à un plan d'action. Ils revinrent sur quelques idées de la veille, mais finirent par se taire en constatant qu'ils n'arrivaient toujours pas à trouver un terrain d'entente ; ils manquaient cruellement de temps.

L'heure venue, ils paniquèrent, ne sachant pas quoi faire. La vie décida de leur envoyer finalement un signe. Alors que Shin était placé devant le billot, surélevé par la scénette, un carreau d'arbalète abattu l'un des deux gardes qui l'accompagnait. Le demi-élémentaire ne sembla pas être surpris, tournant la tête dans une certaine direction. Si le mage chercha à voir ce qu'il regardait, Théo profita de l'occasion et monta sur Lumière.

Il talonna durement sa monture pour qu'elle force le passage au travers la foule, et la fit monter sur la scénette. Shin ne se fit pas prier, et sauta sur la croupe de l'hongre, son ami le tirant par le bras car il avait les poignets liés dans son dos. La panique prit la foule qui se mit à courir dans tous les sens en criant, un autre carreau transperçant le crâne d'un garde prêt à abattre sa lance sur le paladin. Au centre du chaos, Balthazar vit son compagnon revenir vers lui. Assurément, il allait être secoué s'il ne réagissait pas.

- Oh well...

Son col de robe fut attrapé pendant le galop de la monture, et il fut déposé sur les cuisses du guerrier. Il rit en disant qu'il avait toujours rêvé d'être kidnappé ainsi par un bel homme en armure, faisant dramatiquement soupirer le cavalier blasé. Tant qu'il était posé là, il en profita pour détacher l'archer hilare.

- Désolé, on a vu l'annonce qu'hier, on a pas trop eu le temps de se préparer mieux que ça ! s'expliqua le demi-diable.

- Je ne vais pas vous faire de reproche là dessus ! Mon ami a un peu paniqué aussi ! Surtout que j'étais censé me libérer avec de la glace mais... J'ai raté mon sort...

- Deux mages ratés pour le prix d'un, super ! cracha Théo en tournant dans plusieurs rues, la garde à leur trousse.

- Je t'emmerde, fumier ! siffla son amant.

- Vous êtes mignon, jubila Shin, enfin libéré de ses entraves en fer.

- Je t'interdis de..., commença-t-il en rougissant furieusement avant d'être coupé par la claque de Théo sur ses fesses. Ah !

- La ferme ou je recommence !

- Non, mais ça va pas ! T'as pas intérêt à- Ah !

- Je vais finir par croire que t'aime ça en plus ! Comme au pieu : t'es bruyant pour rien !

Sous le manque cruel de discrétion et de subtilité, le mage s'embourba dans son propre embarra. Shin le dévisagea avec des yeux exorbités, s'attendant à tout, sauf à ce que leur relation soit finalement bien plus complexe qu'il ne l'avait pensé. Il finit par exploser de rire, décompressant enfin. Puis, il tapota l'épaulette du soldat avant de tendre son indexe devant eux.

- Là bas ! On devait passer par ici, mon pote nous a fait un chemin !

Sans hésitation, Théo fit passer Lumière entre les deux maison et se dirigea vers les remparts. Effectivement, l'entrée du pont n'était plus gardée, les hommes étant évanouis au sol ; ils purent donc s'échapper. Shin avait attrapé une lanterne au passage, et la brisa au sol, alors Balthazar embrasa le pont pour faire une barrière de flammes.

Très certainement qu'il allait finir en charbon, et bloquer tout le monde entre les murs. Cela pourrait signé une pénurie de nourriture, un soulèvement de la foule se marchant dessus, et probablement une guerre civile. Les trois amis n'y pensèrent pas en sauvant leur peau.

La ville entière était à leur trousse criant qu'ils étaient les assassins de leur roi, et que l'attentat contre le chef des armés était un premier coup d'état. Bien, ils n'avaient pas intérêt à remettre les pieds ici.

Shin leur indiqua un chemin à travers champs, et ils s'y rendirent le plus vite possible. Lumière ne pouvait pas être aussi rapide, et s'épuisait à porter trois personnes, alors ils prirent leur mal en patience. L'incendie avait suffisamment ralenti les gardes, alors ils réussirent leur fuite avec brio ; ils avaient eu chaud.

Ils mirent pied à taire, reprenant leurs souffles, et laissant le brave cheval se reposer. Théo lui flatta l'encolure, fier de lui, et Balthazar ébouriffa ses crains entre les oreilles. Les trois jeunes hommes se regardèrent, les yeux ronds et encore secoués par l'angoisse, avant d'exploser de rire et de s'insulter. Ils décompressèrent un peu avant d'entendre un bruissement de feuille, les deux amants se raidissant en se mettant en garde. Shin leva la main, signalant que tout allait bien.

- T'en a mit du temps ! J'ai manqué de perdre la tête !

- Pardon, je trouvais pas le centre, et j'ai eu du mal à grimper sur le toit.

La voix était grave, mais douce, vibrante d'une vie suffisamment longue pour apporter la sagesse nécessaire à un homme. Ce dernier se dévoila, sa barbe et sa petite taille trahissant ses origines naines, mais ce qui surpris le couple fut le bras métallique qui réagissait comme un de chaire et de sang. Shin serra la main de son ami, récupérant son arc, et se tourna vers les deux autres.

- Grunlek, voici Balthazar-et-plein-de-truc alors on l'appelle "Bob", et lui c'est Théo. Les gars, voici cet ami dont je vous parlais.

- Eh bien, enchanté, sourit le mage avant de regardé Shin, désapprobateur. Et c'est Balthazar Octavius Barnabe Lennon.

- "Bob", c'est bien, approuva Grunlek en hochant la tête.

- Bon, on va pas moisir ici, déjà que je vais avoir des ennuis avec vos putains de conneries..., râla le paladin.

- On inventera bien un truc, le rassura son partenaire en secouant la main, désinvolte.

- Ton excuse elle va finir dans ton cul !

- Anh, putain, oui~

Sous la mine blasé de son amant, l'érudit explosa de rire. Le nain les dévisagea un instant, ne sachant pas s'il avait bien compris l'information, ou si ce n'était qu'une plaisanterie. Il se tourna vers Shin qui répondit en hochant la tête, malicieux. Il fut surpris, surtout en vu des origines visibles des deux hommes, mais sourit, attendrit.

- Oh, commença Grunlek. Notre groupe pourrait bien marché, t'en pense quoi, Shin ?

- Pourquoi pas, approuva ce dernier.

- De quoi ? questionna le mage, aussi perdu que le guerrier.

- On a entendu parler d'un trésor dans une montagne, mais il est sûrement garder par des créatures, peut-être un dragon. Ça vous dit de friser le danger en notre compagnie ?

- Aventures, danger, richesse : que demander de plus, ronronna Balthazar.

- J'ai pas envie de risquer ma peau pour un pauvre-, commença Théo avant d'être coupé par le nouvel arrivant..

- En part égale, on sera tous riche.

- On part quand ? s'empressa-t-il de répondre, désespérant son aimé mais amusant les deux autres.

- Maintenant, si vous le voulez.

Théo se mit de suite en route, le nain venant le tirer par le bras pour le mettre dans la bonne direction. Shin leur emboîta ensuite le pas en riant, sentant que cette aventure allait être une sacré expérience. Balthazar de son côté commença déjà à râler qu'il ne voulait pas marcher pendant trois jours en forêt, et qu'il avait un besoin minimum de ville et de confort technologique.

Tous furent cependant enthousiaste, présentant que leur quatuor deviendrait légendaire.

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FIN