Hey !
Alors, j'ai écris une troisième et dernière partie ! (sinon ma best m'aurait arraché la tête je crois... T.T)
J'espère que cela vous plaira !
Je remercie toutes les personnes qui me suivent et qui m'ont laissé des commentaires :p
Bonne lecture !
Partie 3
Une boule de nervosité entravait sa gorge. Il y a quelques jours, Daiki avait enfin accepté de revoir Kise.
Il avait fallu deux mois au basané pour penser à peu près calmement aux évènements.
Ces deux mois lui avaient permis de se recentrer sur lui-même, de faire le point sur ses sentiments, ses émotions. Il avait également pu apaiser sa colère, voir sa haine, envers Kasamatsu. Ce n'est pas demain la veille qu'il l'inviterait à un cinéma mais s'il le croisait, il ne lui sauterait pas à la gorge comme il aurait voulu le faire au début.
Et surtout, il arrivait enfin à ne plus avoir les yeux humides en pensant au blondinet.
Ses amis avaient été un vrai soutiens, mais ils avaient tout de même respecter le blondinet, jamais une parole n'avait été plus haute qu'une autre, jamais ils ne l'avaient insulté. Non, ils avaient surtout écouté ce que Daiki avait sur le cœur et l'avaient conseillé en conservant le plus d'impartialité possible . Après tout, Kise était tout de même leur ami.
Aomine avait été étonné de leur comportement au bar il y a deux mois -il ne l'avait pas relevé sur l'instant, trop bouleversé. Kuroko lui avait avoué qu'ils souhaitaient faire comprendre au blond que son comportement n'était pas tolérable. Cependant, dans les semaines qui avaient suivi, tous étaient repartis voir le blond pour ne pas non plus l'abandonner.
Satsu lui avait demandé s'il ne leur en voudrait pas qu'ils aillent vers le blond ; et pas une seule fois, il n'avait songé à être énervé ou vexé qu'ils aillent vers lui. Il était même soulagé que le blond ne perde pas tous ses amis par sa « faute ».
Dans l'instant, Aomine marchait vers le lieu de rencontre neutre -le terrain de street- avec Tetsu, à qui il avait demandé de venir. Le petit bleuté n'allait pas rester avec eux, il le laisserait seul un fois Kise présent.
À seize heures tapantes, la chevelure blonde avait pénétré dans le terrain, et après un salut, Kuroko était parti.
Le silence était pesant, Aomine n'osait pas trop lever les yeux vers le visage de son ex. Il savait que le voir lui donnerait un coup au cœur.
Le corps d'Aomine s'était un peu plus tendu lorsque Kise s'était installé près de lui. À une distance trop proche pour de simples amis mais pas assez pour faire couple ; juste une position ambiguë.
- Comment vas-tu ?
- Bien, je suppose.
- Tu sais… je ne voulais pas te faire de mal, Aominecchi. Tu vas me dire que dans ce genre de situation, c'est ce que tout le monde dirait… mais je t'assure, Aominecchi. Je n'ai pas voulu être méchant au bar, avant qu'Akashi ne me demande de partir. Je… Regarde moi, s'il te plait…
Aomine eut du mal à avaler sa salive mais il relava la tête et son regard se perdit dans celui de son vis-à-vis. Les orbes ambrées le regardaient avec douceur et tendresse. Le cœur de Daiki eut quelques loupés. Seigneur… il l'aimait encore tant…
- Crois moi quand je te dis ne jamais avoir voulu te faire souffrir. Je suis tellement désolé, Aominecchi.
- Dis, Kise. Ça dure depuis quand ?
En fait, il ne savait même pas pourquoi il lui posait cette question, il ne voulait pas vraiment connaître la réponse.
- Aominecchi… à part quelques baisers, il n'y a jamais rien eu entre Kasamatsu-senpai et moi.
- Tu as bien conscience que pour moi, c'est déjà trop, Kise ?
- Oui. Je sais aussi que je ne peux pas te demander de te remettre avec moi, Aominecchi. Je souhaitais te voir afin de mettre les choses au clair et … te demander de m'excuser. Pas de me pardonner mais… je… j'aimerais qu'on puisse se voir librement, qu'on puisse voir nos amis en même temps…
Il y eut un court silence, durant lequel Aomine se laissa aller à contempler le blond. Il ne put s'empêcher de lever la main pour caresser la joue pâle. Kise ouvrit de grands yeux.
- Je t'aime encore, Ryouta. Mais après tout cela, nous remettre ensemble serait bien trop destructeur. Puis je ne souhaites pas t'emprisonner dans une relation que tu ne désires pas.
- Aomi…
- Non, Kise, tu ne peux pas dire le contraire. Ne le prend pas mal. Enfin, prend le comme tu veux. Si tu avais voulu que notre couple dure, je pense que tu n'aurais pas agit ainsi. Un baiser peut être une erreur. Mais d'après tes propres mots, il n'a pas été le seul. Vous voir si proches, dans une telle position… ça m'a fait mal, Kise. J'ai réalisé que tes oublis vis-à-vis de nos rendez-vous n'étaient peut-être pas uniquement involontaires, que tu … putain. Tu appréciais être avec ton capitaine plus qu'avec moi… Je ne peux plus être avec toi, Kise. Ça me fait trop mal. Et je finirais par te faire souffrir.
- Je comprends.
Le silence était maintenant plus détendu.
- Est-ce que… tu l'aimes ? Enfin, plus que tu ne m'aimais… ?
- J'ai vraiment cru être amoureux de lui, Aominecchi mais… ce n'était pas cet amour là. C'était davantage fraternel. J'avais de gros doute. Une part de moi ne regrette pas d'avoir vérifié mais une autre part regrette ; ça a brisé notre couple.
- Par rapport à ce que tu disais tout à l'heure ; oui, je veux qu'on puisse voir l'équipe sans être bloqués l'un par l'autre. Cependant, ça risque de me prendre un peu de temps avant de me comporter comme avant, Kise.
- Je comprends. Et je ne te pousserais pas.
- Merci.
Dans un élan soudain, le blond avait jeté ses bras autour des épaules musclées de son ancien petit-ami. Il le pressait contre lui et un sourire triste prit place sur ses lèvres lorsqu'il sentit les mains tremblantes de Daiki serrer sa taille puis son visage s'enfouir dans son cou pour en inspirer l'odeur.
OoOoO
Lorsque Daiki rejoignit ses amis, qui squattaient sa propre chambre -ils avaient tous insistés pour avoir un compte rendu-, il s'affala sur le dos de Kuroko qui couina de surprise et d'inconfort. Le pauvre lisait sur le ventre et se retrouvait écraser par la baleine qu'était son meilleur ami. L'As releva la tête vers Akashi, assis sur son fauteuil, occupé à corriger les fautes truffant les cahiers du basané. Le regard hétérochrome le trucida, l'obligeant à reporter son attention vers les géant violet en train de s'empiffrer dans un coin.
- Alors ?
La voix de sa meilleur l'obligea à poser sur regard sur elle ; une bouffée de tendresse l'envahit lorsqu'il constata qu'elle caressait affectueusement les mèches vertes de son petit-ami, lui-même occupé à lire, les pommettes roses.
- Ça s'est plutôt bien passé. Je lui ai dit ce qu'il en était pour moi. Mais on s'est mis d'accord pour participer tous les deux aux sorties du groupe.
- C'est bien.
Elle eut un sourire doux pour le joueur de Tôo.
OoOoO
Les jours qui suivirent, Aomine était davantage détendu ; parler à Kise lui avait fait un bien fou, même si au fond de son cœur, il lui en voulait encore un peu. Mais surtout… il lui manquait tant. Dormir contre lui manquait, ne plus l'embrasser le rendait fou, ne plus sentir sa peau contre la sienne le faisait souffrir.
- Oï !
La voix bourrue de Kagami l'extirpa de ses pensées sombres. Il le regarda s'asseoir près de lui sans rien dire, surpris de ne pas voir son ombre suivre (nda : sans mauvais jeu de mots ;p)
- Où est Tetsu ?
- Midorima s'est défilé pour faire les boutiques. Momoï a traîné Kuroko de force. J'ai lâchement fui ; il va me défoncer ce soir.
Leurs rires se mélangèrent. Kagami fut le premier à reprendre son sérieux.
- J'sais pas comment tu as fait. Pour supporter tout cela. Honnêtement, heureusement que Kuroko est quasiment invisible aux yeux des autres ; ça limite ma jalousie. Plus sérieusement… si t'as besoin j'suis là. Pas pour baiser hein, pour parler.
Aomine fut prit d'un fou rire foudroyant devant le froncement de sourcils de son ami et ses joues rouges.
- Oï ! Aho ! T'fous pas de moi !
- P'tain mec ! Vraiment ! Comment t'as pu croire que j' penserais à ça ?!
- Bah, j' sais pas…
- Nan mais attends, t'es le mec de mon meilleur ami, de mon Tetsu ! Puis… je préfère les mecs qui ne se comportent pas comme des macaques !
L'air outré de son ami le fit repartir dans son hilarité. Il ne vit pas le sourire satisfait de Kagami.
OoOoO
Trois mois plus tard, alors que Daiki tentait encore d'oublier le blondinet, ce dernier débarqua dans le Magi Burger au bras de Leo, le tireur brun de Rakuzan.
Akashi eut un froncement de sourcil, apparemment, il ne savait pas qu'ils avaient une relation.
- Bonjour mes petits !
Midorima recracha la limonade qu'il buvait en toussant. Les yeux exorbités posés sur le joueur qui avait osé les nommer ainsi, il laissait Satsuki éponger sa chemise et son pantalon. Il n'avait même pas le temps d'être gêné de mains de Satsu parcourant son corps dans un lieu public.
Daiki, lui, sentait son cœur se serrer, sa cage thoracique se comprimer, sa tête bourdonner, sa respiration se hacher. Ses yeux passaient de Kise à Leo puis à leurs mains liées.
Aomine eut l'impression que son cœur avait cessé de battre lorsque, avec un sourire éblouissant de bonheur, Kise s'installa à une chaise et son nouveau petit-ami se mit à côté. Aomine ne savait plus où se mettre tant il avait mal.
Il savait qu'il était encore amoureux du blond, après tout, à chaque fois qu'ils se voyaient, son cœur accélérait, ses mains étaient moites… tout indiquait l'amour. Alors le voir là, accompagné et heureux… Le basané se sentait mal.
Murasakibara, à sa droite, lui tendit une friandise et agrippa la bas de son maillot, au couvert de la table, comme un enfant le ferait à ses parents pour se rassurer. Il sentit un pied s'agiter contre sa cheville, descendant et remontant. Il fronça les sourcils.
- Oï ! Kuroko, arrêtes de lui faire du pieds ! C'est ton meilleur ami et MOI je suis ton mec ! C'est moi que t'es censé allumer !
Le meilleur ami de l'As tourna au rouge pivoine tandis qu'il baissait la tête vers la table, ses joues gonflées dans une mine boudeuse. Son coude alla heurter l'estomac de Kagami, qui s'étouffa.
Daiki aussi ne savait plus où se mettre. Putain… son petit Tetsu s'était mis à lui faire du pied sous la table. Bon, il savait bien que c'était pour lui montrer son soutiens mais tout de même !
Une main fraîche se posa contre son poignet gauche et les doigts pâles de son ancien capitaine pressa délicatement -si on peut utiliser ce terme, après tout, c'est Akashi- sa peau.
Kise et Leo ne semblaient même pas remarquer son malaise.
Aomine mangea rapidement, clairement décidé à fuir le lieu. Il se leva dès la dernière bouchée avalée et cavala jusqu'au premier terrain de street. Il sortit un ballon de son sac et mit quelques paniers.
Tetsu le rejoignit quelques heures plus tard, et ce n'est que lorsque sa main claire passa sur sa joue qu'il remarqua qu'il avait laisser échapper des larmes.
- Il a été ton premier amour, tu garderas toujours des sentiments particuliers pour lui, une forme de tendresse. Regarde Momoï-san. Elle continue de me harceler et de ma sauter dessus malgré qu'elle soit avec Midorima-kun. Ça sera pareil entre toi et Kise-kun.
Aomine lui adressa un sourire crispé.
- Ouais, je sais. Tu veux pas jouer un peu. One on one.
Un regard désabusé lui répondit.
- Sérieusement, Aomine-Kun ? Jouer seul te serait davantage constructif, c'est pour dire !
- T'es un bon joueur Tetsu.
- Oui. Quand il y a d'autres personnes sur le terrain. En One on one, je ne suis qu'un enfant de cinq an aprenant à dribler. Tu le sais Aomine-kun. Mais je peux demander à Kagami-Kun de venir si tu le souhaites ?
- C'est perturbant de t'entendre l'appeler ainsi. Même lui continu avec ses « Kuroko » ! Ne me dites pas que même dans l'intimité, quand vous êtes uniquement tous les deux, vous vous appelez ainsi ?!
L'embarras colorant les joues naturellement opalines fit rire l'As de Tôo.
- Non. Nous nous donnons es surnoms.
- Lesquels~?
- Hors de question que je te le dise !
- Tetsuuuuu~!
Daiki continua ainsi, lui tapant clairement sur le système jusqu'à ce que Kagami débarque. Directement, Aomine bâillonna discrètement le plus petit et, la voix malicieuse demanda :
- Comment t'appelles Tetsu quand vous êtes seuls ? Et comment lui te surnommes ?
Les yeux rouges papillonnent et un sourire béat éclaire son visage (nda: Ah, bah, y'a pas que Teppei qui est comme les bisounours, Lawiki!) :
- Tetsu est mon p'tit sucre ou mon petit Shtroumph ! Et moi je suis son bébéééééé~! Ou son Pioupiouuuuuuu~!
Sous sa main, il sentait la peau de Tetsu devenir brûlante alors que Kagami semblait transporté de bonheur. Et lorsqu'il relâcha le petit bleuté, il adopta une moue boudeuse, refusant de les regarder en leur tournant le dos.
OoOoO
Plus tard, alors quil était allongé dans son lit, plongé dans l'obscurité, Aomine réfléchissait. Murasakibara avait établit que c'était une bonne idée de dormir ches Daiki ce soir-là et il n'hésitait pas à prendre le basané comme peluche.
Bref. Aomine réfléchissait à sa conversation de plus tôt avec Tetsu.
Il sentit une bouffée de nervosité ravager son corps alors qu'il s'imaginer recommencer ce genre des scènes où Kise viendrait avec son petit-ami. Cela finirait par être insupportable s'il ne passait pas rapidement -et enfin- à autre chose.
Mais… Kuroko avait tellement raison, ses mots se répercutaient dans le corps et dans le cœur d'Aomine de manière pressante et désagréable.
Il retourna le problème encore et encore, pour trouver des issus, des solutions. Mais il dût se confronter à l'évidence.
On n'oublie jamais un premier véritable amour. Même s'il est source de douleur et de peine. Même s'il nous consume jour après jour. Il reste et restera.
L'amour est sublime mais l'amour fait mal.
[FIN]
NDA : Alors ?
Merci encore pour avoir lu ^^
