Bienvenue à tous dans cette nouvelle édition!

Les contes sont à l'honneur dans ma petite caboche depuis des années et je suis heureuse d'enfin pouvoir vous présenter mon travail.

Voici le premier d'une longue liste je l'espère.

Disclaimers: Le conte appartient à Andersen, les personnages à J.K Rollings, certains éléments sortent de Toei animation et d'autre de Disney. Référence quant tu nous tient^^.

Couples: HPDM entre autre...

Ratings: MA (pour plus tard je prends de l'avance)

Je pense qu'un résumé est inutile.

Bonne lecture!

Le Petit Ondin

Chapitre 1 :

Un jeune homme brun s'approchait de la plage. Son beau visage portait la trace des larmes qu'il avait versées, et qu'il versaient toujours. Alors qu'il contemplait le soleil qui venait mourir dans les flots, ses larmes augmentèrent le volume de la mer. De sa vie, il n'avait jamais su ce qu'était "pleurer". Sa race ne pleurait jamais. Maintenant qu'il voyait ses perles de sels tomber, il comprenait pourquoi.

D'un geste gracieux, il défie l'épingle qui gardait ses longs cheveux bruns prisonniers. Il libéra l'attache et la fit sombrer dans l'océan. Bientôt, lui aussi rejoindrait la mer. Cette mer qui l'avait vue naître, grandir et aimer. Il y retournerait pour perdre sa liberté.

Il avait promis. Il avait eu droit à six mois, pour épouser son amour, faute de quoi, il appartiendrait au Mage des Océans. Son glas sonnerait le lendemain, à la même heure, et il perdrait tout. Lui qui pensait qu'il avait déjà abandonné trop de choses dans sa vie, pour son rêve, il se trompait lourdement. Pourtant, il y avait cru. Il avait cru y arriver. Mais le destin était cruel.

Il avait troqué sa voix, sa vie, pour un aspect plus humain et deux jambes qui le faisaient souffrir le martyr chaque fois que ses pieds foulaient le sol. C'était comme un millier d'aiguilles qui lui transperçaient la peau.

L'absence de sa famille lui pesait. Même si ses jumeaux restaient à ses côtés pour s'assurer qu'il allait bien. Sa famille était nombreuse et le secret de sa transformation bien gardée. Il avait eu beaucoup de difficultés à s'adapter à la vie sur la terre, mais parce que son amour était là, il gardait l'espoir d'un bonheur tout proche. Leur relation avait évolué de telle façon qu'il voyait le mariage imminent. Mais c'était sans compter sur cet imposteur qui avait pris sa place. Un soir où ils se promenaient tous les deux, il était sorti de l'eau. Il avait vu son amour s'éloigner de lui comme envouté par cette voix qui aurait pu être la sienne. Dans une vie qui lui semblait déjà si loin.

Il avait voulu hurler pour le retenir, mais aucun son n'était sorti de sa bouche.

Alors son amour était partit et s'était comme si, lui, son Océan, n'avait jamais existé. Et ils avaient décidé de se marier, sur un voilier, au coucher du soleil.

Le hasard aussi était cruel. Car sa dernière vision de liberté serait son amour en train d'en épouser un autre. Ensuite, il plongerait son corps dans l'eau salée pour ne plus jamais remonter à la surface. Lui qui avait tant souhaité pouvoir le faire en toute impunité. Maintenant tout était finit, révolu, pour toujours.

Lorsque le soleil disparu entièrement dans les eaux noires, il s'assit sur le rocher et y plongea ses pieds douloureux comme il le faisait souvent. C'est ainsi qu'il se remémora sa vie dans cette étendue bienfaisante. Lorsqu'il était ondin, aimé et choyé par sa famille. Même si elle lui manquait et que son cœur le torturait douloureusement, il ne regrettait pas son choix, même s'il avait passé peu de temps sur terre, il avait été heureux. Heureux au point que six mois aient suffit pour toute une vie.

Il était né dans un monde inconnu et mystérieux, que nous, pauvres terriens ne pourrions imaginer sinon dans nos rêves les plus fous. Un monde aussi magique qu'enchanteur et dangereux.

L'eau y était pure comme du cristal et scintillait comme des milliers de saphirs.

Le sable y était si fin et doré, qu'on eut cru de la poudre d'or.

Des poissons multicolores dansaient dans des coraux si souples et si grands qu'on aurait pu les croire vivants.

Et il y avait, loin derrière les rochers, dans la plus profonde des vallées aquatiques, le palais des sirènes et des ondins.

Les murs étaient faits de la nacre la plus pure et des perles les plus belles. Les fenêtres, lorsqu'il y en avait, étaient faites d'une palette d'ambre violet et bleue.

Des plantes vivantes parcouraient les murs et les plafonds rendant l'ensemble encore plus féérique.

Le peuple marin était gouverné par deux hommes. Le plus jeune se nommait Sirius. Il était le fils cadet du grand roi. Son corps, comme tous ceux de sa race, se finissait en une queue de poisson. Ses écailles et ses voluptueuses nageoires avaient la couleur du saphir le plus pur et le plus foncé, comme ses yeux. Ses doigts étaient palmés, et à son cou de légères estafilades, des branchies, qui bougeaient au rythme des courants marins, lui permettant de respirer sous l'eau. Son visage était aussi humain que le nôtre, et même plus beau encore. Il portait la mélancolie sur ses traits harmonieux. Il avait à ses biceps, des bracelets de coraux noirs et bleus. Ses cheveux étaient tels des étoles de soies noires. Ils lui arrivaient jusqu'à la cime de sa queue.

Le plus vieux des deux était Albus. Père des océans. Il avoisinait les 300 ans et pourtant rien ne pouvait lui ôter sa joie de vivre. Il aidait son jeune fils à sa charge de roi des océans. Il était le gardien du trident des mers. Il était sage et puissant. Ses longs cheveux et sa longue barbe était si long, qu'il passait plusieurs heures à les peigner chaque jours. Sa queue à peine visible était couverte d'huître et de coquillage. On en oubliait presque que sa couleur originelle était le violet.

Il y a de cela presque dix-sept ans, une guerre avait éclaté avec les démons des abysses, commandés par un certain Lord Voldemort. Personne ne savait exactement qui se cachait derrière cette identité. On savait juste qu'il était puissant et malfaisant, en plus de vouloir l'autorité totale sur les Sept Mers. La guerre qu'il déclencha, emporta avec elle les premiers prétendants au trône. James, le fils aîné et sa femme Lily. Ils laissèrent derrière eux, huit enfants.

Charlie était l'ainé, il domptait les plus féroces hippocampes des océans. Il était grand et arborait un tatouage de toute beauté sur le torse. Ses cheveux étaient comme ceux de sa mère, d'un roux flamboyant. Sa queue avait des tons rouge orangé proche de l'aurore. Ses biceps étaient ornés d'un bracelet d'or pur.

Bill le deuxième, travaillait dans la garde de protection des océans et était chargé de garder les démons des abysses à distance de la Cité. Selon son rang de guerrier, il avait des tatouages sur tout son corps humains excepté son visage. Ses cheveux avaient la même couleur que ceux de son frère, mais à l'inverse de leurs congénères, les guerriers les portaient beaucoup plus court. Sa queue avait un ton plus clair que celle de son frère et partait vers l'orange et le doré.

Le troisième s'appelait Perceval. Contrairement à ses deux grands frères, il était frêle. Il préférait de loin les raisonnements logiques, et les écrits des anciens, à ces jeux de guerre. C'est pourquoi, il était un érudit et passait son temps dans la grande bibliothèque. Il avait ses longs cheveux roux attachés en catogan et prenait peu de temps pour le soin de ses écailles dorées qui devenaient ternes et triste.

Après lui venait les jumeaux Frédéric et Georges. Ils se ressemblaient comme deux goûtes d'eaux. Drôles et facétieux. Ils passaient leur temps à s'amuser et à chercher comment embêter leur frère, Perceval. Ils étudiaient à l'Académie des Sciences et de la Découverte. Chaque jour, ils mettaient plusieurs heures à faire des tresses aussi compliquées que gracieuses sur leur tête. Leurs queues étaient d'un rouge flamboyant.

En dernier, venait les triplés. Ronald était venu en premier. Il était le plus gourmand de tous ses frères et sœurs. Courageux et loyale, il s'entraînait chaque jour pour devenir aussi fort que Bill et Charlie. Un jour viendrait, où il serait amené à monter sur le trône, car il possédait ce qu'on appelait « La voix des Mers », comme son père et son grand-père avant lui. Il portait ses cheveux en une longue tresse rousse, aux mèches d'un noir très profond. Sa queue partait sur le rouge et le violet du crépuscule.

Après lui était née la seule fille du clan. Ginevra. Une jeune fille au tempérament de feu. A sa majorité elle serait nommée « maitresse de la cité », comme toutes les femmes de sa famille avant elle. Elle arborait avec fierté de longs cheveux roux ondulés, qu'elle utilisait pour couvrir ses seins. Sa queue était couleur turquoise. Chaque jour, elle s'entraînait avec ses shurikens en forme de lune, laissant ses yeux couleurs turquoise couvrir tout l'espace autour d'elle, en prévoyance des batailles.

Puis enfin, venait le jeune homme de la plage, l'enfant trouvé d'un humain, le plus jeune: Harrian. Il était le seul à avoir les yeux émeraude de sa mère et les cheveux de son père, qui étaient longs et soyeux. Une fois une arme à la main, il perdait totalement sa personnalité. Il devenait sans pitié. Tout le contraire de ce qu'il était habituellement, doux, gentil et innocent, encadré par un visage angélique. IL avait la particularité, comme sa mère, de voir l'avenir. Il était comme elle, marqué de Neptune, et était appelé à devenir le Grand Prêtre des Mers. Sa queue était aussi verte et profonde que ses yeux.

Au royaume des sirènes et des ondins, la musique faisait partit intégrante de la vie. De même qu'une tradition vieille comme leur civilisation. A l'âge de 17 ans, les sirènes et les ondins étaient autorisés à monter à la surface pour contempler notre monde. Toute fois, depuis quelques années, le roi Sirius, avait déclaré interdite, la moindre communication avec le monde humain. Il semblait lui vouer une haine farouche que personne à part peut-être son père ne pouvait expliquer. Mais ceci est une autre histoire.

ΩΨΩ

Minerva était la nourrice des enfants royaux. Son visage avait un air sévère qui faisait un peu peur au premier abord, mais elle était juste et aimante. Ses écailles et ses nageoires étaient d'un joli gris argenté. Ses longs cheveux poivres et sels tressés à la perfection ondulaient tout autour de son corps. Ils étaient piqués d'huitres minuscules qui s'ouvraient au rythme de ses mouvements, ainsi que de petites perles.

A présent que tous les princes du royaume étaient majeurs, ou presque, et pouvaient sortir de l'enceinte du château à leur guise, on aurait pu croire qu'elle prendrait une retraite bien méritée. Huit enfants peuvent être exténuants parfois !

Et pourtant, il lui restait les triplés. Et elle qui pensait qu'elle avait tout vu avec les jumeaux facétieux ! Elle s'était lourdement trompée !

Elle soupira alors qu'elle se dirigeait vers la chambre des plus jeunes princes. Ron, Ginny, et Harry étaient des enfants merveilleux. Ils étaient gais, espiègles, vifs et intelligents. Mais surtout fugueurs ! A son grand damne. Ses trois petits chenapans prenaient régulièrement la poudre d'escampette, dès qu'elle avait le dos tourné. Depuis des années, elle tentait de mettre la main sur leur secret, mais rien n'y faisait. Ils partaient dans un lieu connu d'eux seuls et ne revenait que tard dans la journée, se gardant bien de lui dire où ils allaient !

Toutefois, une chose était sûr, chaque fois qu'ils partaient, ils emmenaient leurs armes, ce qui n'était pas fait pour la rassurer, au contraire, elle se faisait chaque fois des cheveux blancs. Tout cela ne devait pas être très légal.

Elle ne pourrait jamais se le pardonner s'ils leur arrivaient malheur et qu'elle ne pouvait tenir la promesse qu'elle avait faite à leur pauvre mère.

Elle soupira de nouveau. Pauvre famille royale ! La vie n'avait pas été tendre avec elle.

Elle frappa à la porte de leur chambre. C'était bientôt l'heure de leur leçon de chant et de musique. Chaque jour le palais cessait de vire lorsque leur mélodie emplissait l'air marin. Harry avait une voix d'ange et savait parfaitement jouer de la harpe. Ginny jouait de la flûte telle une virtuose, tandis que Ron les accompagnait au piano. Sa voix n'égalait pas celle de son jeune frère, mais était tout aussi appréciée pour son timbre grave et voluptueux.

Quel dommage qu'ils préféraient nager gaiement au gré de leurs envies et à la barbe des règles de bonne conduite !

Elle tendit l'oreille. Aucun bruit ne filtrait. Elle fronça les sourcils et ouvrit la porte à la volée. Leurs appartements étaient vides ! Désespérément vide !

Son cœur s'emballa.

Par Neptune ! Où pouvaient-ils bien être encore ! Petits chenapans !

ΩΨΩ

Les triplés parcouraient l'Océan à la recherche du bateau qui avait coulé la nuit précédente. Le Lord Voldemort, le mystérieux maître des démons des abysses, avait commandité une autre attaque, laissant le monde humain pleurer encore ses marins morts en mers. Les démons les avaient tous tués sans état d'âme. Les brigades de leur oncle n'avait rien pu faire et n'avait rien voulut faire. Ce n'était que des humains ! Pour une fois qu'ils ne s'attaquaient pas à leurs familles, rien n'avait vraiment d'importance.

Autour de la carcasse éventrée du navire, de nombreux restes humains habillaient les récifs.

Les trois petits princes épiaient les environs cachés derrière les coraux multicolores, non loin du lieu du naufrage. Les poissons jouaient gentiment dans leurs cheveux.

Harry en tête, les triplés avancèrent prudemment. Il était possible que quelques prédateurs soient restés dans les environs. Plus ils se rapprochaient, plus les poissons fuyaient. L'odeur de la mort emplissait les flots.

Les trois aventuriers étaient collés les uns aux autres, leurs sacoches prêtes à être remplies, leurs armes à tuer si nécessaire.

Délicatement une jolie main palmée hissa son propriétaire au-dessus d'un rocher. Les yeux verts scrutaient l'onde avec insistance. Tout à son observation, il se contorsionna, pour échapper à :

« -Ron ? Chuchota-t-il.

-Oui ?

-Tu m'écrases la nageoire gauche.

-Oh ! Pardon, s'excusa son frère en reculant quelque peu écrasant par la même occasion la nageoire caudale droite de sa sœur. »

Celle-ci grimaça ostensiblement sous la douleur. Elle s'apprêtait à réprimander son frère à l'aide d'un vocabulaire anémonien, lorsqu'Harry déclara que la voie était libre.

Il sortit vivement de derrière les rochers avec son frère ainé, laissant sa sœur à l'arrière. Ron tournait la tête de tout côté, histoire de s'assurer qu'aucun requin n'écumait le périmètre. Il en avait une peur bleue, malgré sa carrure et sa force.

Ginny quant à elle, soupirait devant la forme d'accordéon qu'avait emprunté sa nageoire. Elle la plissa adroitement afin de la détendre et oublier la douleur lancinante qui la parcourait. Elle grinça légèrement des dents avant de rejoindre ses frères en trois coups de queue. Ils se trouvaient près d'un hublot éclaté. Harry finissait d'ôter les derniers morceaux de verre brisés. Il était inutile d'attirer la charogne avec du sang de sirène. Puis sans préavis, il s'enfonça dans l'épave.

Son ainé jugea d'un œil septique l'ouverture qui s'offrait à lui. Face à sa carrure, il n'était pas sûr de pouvoir passer.

Sa sœur l'observa, un sourire espiègle collé aux lèvres.

« -Vas-tu rester là à regarder les algues pousser ? Demanda telle moqueuse.

-Honneur aux dames, déclara-t-il en guise de réponse, tout en s'inclinant. »

La jeune sirène haussa les épaules et s'engouffra à son tour dans l'ouverture.

« -Ron ! Appela son frère. Viens voir ! L'habitacle est presque entièrement conservé ! »

Entendant la voix enjouée, il se glissa dans le hublot, sans plus réfléchir. Advienne que pourra !

La tête passa, ainsi que les bras. Mais ses hanches et sa queue se fut une autre paire d'écailles. Il prit appuie sur les planches de la coque et donna de grands coups de nageoires. En vain… Il souffla dépité, faisant jaillir une myriade de bulles autour de son visage.

« -Harry ! Ginny ! s'écria-t-il penaud. Je suis coincé. »

Son frère et sa sœur nagèrent aussitôt vers lui. Voyant sa position, ils se figèrent, se regardèrent, avant d'éclater de rire. Ron se mit à rougir des oreilles jusqu'aux ouïes, atrocement gêné. Ses jumeaux prirent tout de même chacun un bras et tirèrent de toutes leurs forces, sans pouvoir cesser de rire.

« -Tu n'aurais pas pris de poignets d'amour dernièrement, Ron ?

-Ecrase Harry ! Je suis en pleine croissance ! Il faut bien que je mange ! Bougonna le prisonnier. »

Ce qui fit redoubler les rires de ses deux sauveteurs.

Au bout de quelques minutes, qui semblèrent des siècles, leurs efforts combinés libérèrent l'ondin.

Ils repartirent à la file indienne vers la cabine du commandant qui était presque intacte.

Ils fouillèrent les meubles, à la recherche d'objets du monde d'en haut.

Leur sacoche se remplissait à vue d'œil.

Soudain Harry lâcha un objet qui se mit à flotter dans la cabine. Ginny fut prêt de lui en un instant. Le corps de son frère c'était figé, ses yeux regardaient dans le vide. Il était en transe.

Ressentant l'appel du danger et voyant son petit frère vulnérable, Ron sortit sa hache et la maintint fermement, prêt à en découdre si nécessaire.

« -Qu'est-ce que tu vois ? demanda doucement Ginny »

Ce fut une voix rauque venant d'un autre monde qui lui répondit.

« -Des démons… Ils arrivent. »

A ces mots le jeune ondin s'effondra dans les bras de sa sœur. Cette dernière le soutint de son mieux. Son frère tremblait comme une algue fouettée par le courant.

Il finit par reprendre pied et se redressa.

« -Tout va bien ? lui demanda sa sœur.

-oui, je crois.

-il faut sortir d'ici tout de suite ! s'écria leur ainé. Nous serions incapables de nous défendre correctement s'ils nous atta… »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, qu'Harry se jeta sur lui, le saisit à bras le corps et le tira violemment vers le fond de la cabine

La seconde suivante, un requin blanc géant défonça la coque pile à l'endroit où se trouvait le rouquin. Il réprima une irrépréhensible envie de vomir alors que son frère le tirait vers la sortie, Ginny sur leurs nageoires. Le requin se mit à les pourchasser sous les ordres d'une horde de démons sanguinaires. Ils s'approchaient du hublot à grande vitesse. Ron prit alors les devant et l'ouvrit d'un coup de hache formidable. Les débris retombèrent en suspens dans l'océan.

La course pour leur vie devint effrénée, les démons n'allaient pas tarder à suivre le sillage de leur animal de compagnie. Il fallait se débarrasser de cette bestiole au plus vite. Soudain Ginny aperçut une ancre. Elle entraîna ses frères priant pour que le requin soit assez idiot pour les y suivre et y rester coincé.

Sa prière s'exhaussa. La bête ne pouvait plus leur faire de mal. Ne restait plus que ses maîtres. Les trois sirènes se mirent en position de combat. La bataille fut rude, mais ils l'emportèrent haut la main. Les démons battirent en retraite.

Une fois le danger écarté, les petits fugueurs retournèrent vers la cité, insouciants de ce qui était resté tapis dans l'ombre.

ΩΨΩ

Dans sa tanière, au plus profond de l'Océan, là où les récifs sont gris et l'eau difficilement respirable, le Lord Voldemort contenait sa colère avec difficulté après le triste spectacle que venait de lui offrir son armée d'incapables. Il avait pu tout voir, avec le concours de ses deux fidèles espionnes, Bella et Cissa.

« -Rentrez vite chez vous pauvres petits anchois ! Il ne faudrait pas que vous restiez dehors lors de la tempête !... bandes d'incapables, même pas fichu d'enlever trois adolescents !... Profités en bien mes petits poissons ! La chance ne vous sauvera pas toujours ! J'aurais ce que je convoite ! BELLA ! CISSA ! Surveillez moi de près les petits derniers du vieux huîtré ! Il y en a un qui me donnera l'opportunité que j'attends depuis 17 ans ! »

Belle et Cissa étaient toutes deux le fruit de longues expériences interdites. Elles avaient été créées grâce à la magie noire… Leur ADN était un mélange parfait entre celui des sirènes et les démons des abysses. Toujours ensembles, elles étaient d'une beauté remarquable, pareilles au Yin et au Yang. Bella était brune, sa peau de nacre et ses écailles telles des perles irisées, tandis que sa jumelles était blonde, la peau aux reflets de cendre incandescente, ses écailles d'un noir brillant. Elles étaient loyales et aimantes envers leur créateur. Partageant sa couche telle des siamoises, imbriquée l'une dans l'autre.

Leur façon de tuer était des plus fascinantes. Elles ensorcelaient leur victime avec leur beauté, leur chant et leurs yeux de braises, puis lorsque leur proie était dans leur bras, alanguis, sans défense, amoureux, elles laissaient sortir leurs crocs, et leurs griffes et les déchiquetaient sans remords.

ΩΨΩ

Quelques nœuds avant leur arrivée, une terrible tempête se leva. Elle déchira les flots, les empêchant de nager. Ils s'agrippèrent les uns aux autres pour ne pas être emportés. Au prix de mille efforts surhumains, ils finirent par pénétrer l'enceinte de la cité avant que les portes ne se referment. Ils étaient indemnes.

Avec les soldats en faction devant les portes, se trouvaient leur nourrice. D'un commun accord, ils firent profil bas devant son visage rouge de colère.

« -Enfin vous voilà ?! Votre oncle et votre grand-père vous attendent ! Dépêchez-vous ! »

Sans dire mot, ils la suivirent dans les dédales de la cité, jusque dans la salle du trône.

Dans le petit salon attenant, se trouvaient leurs frères.

« -Harry ! Ron ! Ginny ! Appelèrent les jumeaux. Où étiez-vous cachés ? Demandèrent-ils d'une même voix un sourire de connivence au bord des lèvres. »

Les tripés rougirent sous le regard inquisiteur de leurs frères. Seuls les jumeaux étaient au courant du but de leurs multiples escapades.

« -Vous êtes encore sortit du palais, n'est-ce pas ? Accusa Perceval. Pourquoi cherchez-vous toujours les ennuis comme ces deux idiots ? Toujours palabrer ! Jamais raisonnable ?!

-Percy ! Tonna Charlie. Tu es injuste ! Ils sont jeunes et vifs. C'est bien normal qu'ils souhaitent explorer le monde.

-S'il n'y avait pas tant de dangers à l'extérieur de ses murs, personnes ne songeraient à vous interdire quoi que ce soit avant votre majorité, tempéra Bill. Il faut faire preuve de patience à présent, dans un mois le calvaire sera terminé.

-Grand père ne leur donnera jamais la fleur perlée s'ils ne sont pas plus sages ! Prophétisa Percy, coupant ainsi court à la conversation tant les triplés avaient palis. »

Si jamais leur Grand-père leur refusait se privilège, ils en auraient le cœur brisé.

Leurs sombres pensées ne purent aller plus loin, car les portes de la salle du trône s'ouvrirent en grands.

La salle était immense, toute ronde, surplombée d'une magnifique coupole d'ambre multicolores. Des colonnes faites de coraux, de perles et d'huîtres décoraient l'ensemble et lui donnait encore plus de majesté. Au fond de la pièce, montés sur une scène recouverte de coraux et de perles, deux trônes où siégeaient leur oncle et leur grand-père. A leur droite un socle d'argent, finement ouvragé où reposait le trident des mers.

Tous s'agenouillèrent devant eux.

ΩΨΩ

Je m'ennuie ! s'écria soudain Ron faisant sursauter son frère et sa sœur. Ginny était en train de le coiffer, alors qu'Harry faisait de même pour elle.

-Reste tranquille une minute veux-tu ? J'ai bientôt finit, maugréa la rouquine.

-Après tu pourras me coiffer pour t'occuper, si tu veux, proposa Harry. Toi qui aime tant cela.

-Moui, fut la seule réponse recevable »

Ses jumeaux échangèrent un regard.

« -Tu déprimes à ce point Ron ? demanda Harry.

-Ca va faire deux semaines qu'on n'est pas sorti du palais ! Je me disais qu'on pourrait peut-être aller faire un petit tour…à la bibliothèque par exemple. »

Les yeux de ses cadets s'agrandirent sous le choc. Ginny ne put s'empêcher de prendre la température de son frère en lui tâtonnant le front.

« -Tu n'as pourtant pas l'air malade, déclara-t-elle.

-Je n'ai pas le droit de vouloir me cultiver ?

-Si bien sûr, tempéra Harry. Mais je crois surtout que ce que tu veux c'est, voir une certaine personne, pour lui parler d'un certain sujet…

-je n'ai jamais dit que je voulais parler à Hermione des objets que nous avons trouvés ?!

-mais qui a parlé d'Hermione, minauda Ginny. »

Ron se mit à rougir férocement et se tut jusqu'à ce que sa sœur finisse d'assembler ses tresses. Ensuite il se retourna et commença à brosser les longues mèches noires de son cadet.

« -Je dois reconnaître que tu as bon goût en matière de femme. Hermione est très jolie en plus d'être très cultivée.

-Ginevra ! Vas-tu cesser ! »

La sirène se mit à rire devant l'air gêné de son ainé, vite imité par Harry.

« -Ne bouge pas Harry ! Le rabroua son frère.

-Oh ! Le grand frère se réveille ! Se moqua-t-il »

Pour toute réponse Ron lui tira gentiment les cheveux. Sur ce, Ginny quitta leur chambre.

« -Je vais chercher Hermione, il ne faudrait pas qu'on nous voit dehors avec des objets humains. Je ne voudrais pas qu'oncle Sirius nous étrangle avant la fin du mois. »

Il est vrai que leur oncle ne portait pas les hommes dans son cœur. Il leur vouait une haine féroce sous des prétextes logiques, mais qui manquaient parfois de conviction, comme s'il cachait un lourd et douloureux secret.

Il disait que les humains étaient inconstants, qu'ils n'avaient de respect et d'affection que pour eux même, et qu'ils n'avaient de cesse de polluer l'Océan et de le priver de ses ressources. Toutefois, tous les humains ne pouvaient être comme ça. On ne pouvait juger un peuple sur les agissements d'une poignée d'entre eux. Non, il y avait autre chose.

Quelques instants plus tard, Ginny revint accompagnée d'Hermione. Toutes deux riaient à gorge déployée.

Hermione avait de grands yeux chocolat, de longs cheveux bruns joliment bouclés qui ondulaient dans son dos. Elle était majeure depuis peu et avait choisi de piqué sa fleur perlé tout près de son oreille droite, comme beaucoup de sirènes. Ses écailles étaient rose pastel.

Elle salua les deux frères et pressa Ginny de lui montrer leur trouvaille. La princesse alla jusqu'à l'armoire à double fond et en ressortit leur sacoche, qu'ils avaient habilement fait rentrer dans la cité grâce à la complicité des jumeaux.

Hermione s'en empara avec avidité. Elle fouilla le sac avec frénésie, s'émerveillant de chaque objet. Le sac était remplit de vaisselle, de plumes, d'encrier, de livre, de presse papier, de tirebouchon, de pipe et autre.

Soudain, elle sortit victorieusement un objet étrange argenté, qui ressemblait à une petite pelle ronde, le regard absent, elle semblait chercher désespérément le nom de cette chose. Elle finit tout de même par l'articuler maladroitement.

« -Cu-i-lli-è-reuh »

Fin du chapitre

A dimanche prochain pour la suite

Angel