hello, hello ! ahah oupsj'aioubliécettehistoirependantapparemmentpresqueunan? bon, des choses se sont passés, de l'eau à coulée sous les ponds. Désolé pour ceux qui attendaient avec impatience la suite, mais bon, j'ai fait aucune promesses :/

sinon, c'est aussi la fin. Et c'est long. (une part de moi trouve ce chapitre chiant, mais j'ai du le lire tellement de fois aussi...)

bref, bonne lecture.


Ch. 4

Les deux camps se faisaient face en ce début de soirée. Une couche de neige presque agaçante recouvrait le sol et contrastait avec les capes des mangemorts.

La barrière protégeant Hogwarts tomba en peu de temps et les échanges de sortilèges commencèrent en une bataille rangée. Rapidement pourtant mangemorts et autres sorciers étaient mélangés, ne permettant plus de distinguer clairement un camp de l'autre. La bataille était un complet chaos et rare était les sorciers qui avançaient avec aisance. C'était comme si chacun d'entre eux avait trouvé son équivalent en terme de compétence.

Des bruits caractéristiques de transplanage firent tourner les yeux de plusieurs personnes vers l'approximative direction. Snape vit un sort le frôler et tomber sur Maugrey-fol-oeil, l'empêchant de jeter le sort qu'il s'apprêtait à prononcer.

« Besoin d'un coup de main ? » demanda une voix féminine que le professeur reconnu sans peine. Il grogna, mais continua son combat, une personne en plus pour le défendre. Il ne réfléchit même pas à la raison de leurs présences.

« Salut beauté ! » s'exclama une autre voix rêveuse à l'adresse de Voldemort, pas très loin de Snape.

« Urgh … ne l'appelle pas comme ça Luna, » grinça entre ses dents Ronald.

« Pourquoi ? » questionna la jeune sorcière en évitant un sortilège.

« C'est Voldemort, » rétorqua aussi sec Ginny.

— Mais il est vraiment devenu élégant, » énonça tranquillement la jeune sorcière se recevant un roulement d'yeux de la part du Lord se concentrant sur son combat.

— Arrête, Harry ne va pas être content quand il saura que tu as essayé de flirter avec lui, ricana Ginny.

— Je faisait simplement une constatation, » dit Luna en haussant une épaule, gardant son sourire lunaire.

— Qu'est-ce que vous faites ici ? », siffla Severus avec agacement.

— Hum … je me demande … on marchait dans les couloirs du Manoir … on a prit un tournant … et … oh ! On était à Hogwarts ! dit Ron tout en échangeant quelques sortilèges avec les membres de l'école de magie.

— Prenez moi pour un idiot surtout ! siffla Snape, échangeant un regard noir avec Ron.

Le jeune homme le bouscula pour lui éviter un sort. Déséquilibrés, ils finirent au sol. Ron se redressa, regarda le professeur sous lui et lui sourit de toutes ses dents. Une lueur qui ne plaisait pas à Snape dans les yeux.

« Hermione aussi est douée pour le sarcasme, » dit-il avant de reprendre la bataille comme si de rien n'était.

De manière presque surréelle une arène se forma dans le chaos de corps et de sortilèges pour que Dumbledore et Voldemort puissent se faire face.

« Tom, » salua le vieil homme en gardant un visage amiable cachant ses réels sentiments.

— Dumbledore, » grogna en réponse Voldemort alors que les échanges de sortilèges se calmaient entre sorciers lambdas. Ils écoutaient d'une oreille distraite leur conversation.

Le Seigneur des Ténèbres se retint de jeter à nouveau un regard aux alentours pour voir si Potter était là. Plus les secondes passaient plus il sentait qu'il avait été mené à un piège rondement mené.

Pourtant, les jeunes amis du Survivant étaient toujours de son coté et n'avaient blessé aucun de ses mangemorts. Au contraire, ils les avaient aidés bien qu'ils n'aient usé d'aucun sort qui puissent blesser leurs adversaires du jour.

Hugin, l'un des corbeaux qui suivaient Cassien partout – et à la longévité surprenante – était d'ailleurs toujours au côté de Voldemort depuis le dernier message délivré. Il volait au-dessus du champ de bataille et vint voler un peu plus près du Lord Noir, avant de remonter aussitôt. Le Seigneur des Ténèbres vit parfaitement le vieil homme face à lui froncer les sourcils, se demandant sûrement si c'était bien l'un des corbeaux auquel il pensait.

Un sourire vint sur les lèvres de Voldemort alors qu'il vit un second corbeau qui ne paraissait pas différent de l'autre pour un œil non averti, venir tourner autour de lui. Son sourire ne s'agrandit que plus quand il vit une borne sous son pied commencer à luire doucement. D'un geste discret, il indiqua aux mangemorts près de lui de reculer pour reformer les lignes derrière lui. Le Lord vit distraitement quelques personnes dans les rangs de la Lumière voir les amis du Survivant et afficher des airs terrifiés ou complètement confus. Mais lui était plus intéressé par le nombre de croassements de corbeaux qui augmentait au-dessus d'eux.

« Regarde dans le ciel vieil homme, » énonça Voldemort alors que les croassements d'un nombre important de corvidés retentissaient.

Le Directeur eut à peine le temps de lever les yeux au ciel qu'une comète de plume et de croassements agressifs tomba au sol avant de s'éparpiller dans la même cacophonie. Laissant place à un jeune homme de profil, en robe sorcière sombre parfaitement adaptée à un possible combat.

« Harry bouge de là ! » s'écria une voix dans la foule de la Lumière.

Le brun tourna la tête vers la personne et la salua d'un signe de tête. Voldemort sentit la tension monter dans ses rangs alors que ses mangemorts imaginaient sûrement cela comme un signe que le Survivant était bien du coté de Dumbledore.

Les sortilèges fusèrent et s'écrasèrent lamentablement contre une barrière qui s'illumina d'un bleu azur partout où les sorts tombèrent. Ne faisant rien de plus que d'illuminer la face du Survivant.

Riddle siffla avec menace entre ses dents et empêcha ses soldats de lever à nouveau leurs baguettes d'un simple mouvement de main.

« Harry ! Tu es enfin de retour mon garçon ! J'avais parfaitement foi en toi, » s'exclama Dumbledore, rassurant ses alliées qui pensèrent alors que la disparition du Survivant était en fait une mission cachée, alors que le vieil homme gardait un espoir que toute son entreprise n'ait pas été réduite à néant et que, non, Harry Potter ne savait rien et ne l'avait pas doublé pour sauver les horcruxe.

Malheureusement pour lui, tout le monde vit parfaitement le roulement d'yeux du jeune homme actuellement sans lunette.

« Ne vous faites pas plus stupide que vous ne l'êtes Dumbledore, » soupira le sorcier brun alors qu'un corbeau au plumage parfaitement blanc se posait sur son épaule. Il le désigna nonchalamment. « Vous savez ce que cela veut dire n'est-ce pas ?

— Harry, » gronda le sorcier entre ses dents, sa main se resserrant sur sa baguette.

— Je suis à nouveau le Magister Corvus. »

Le sortilège de désarmement lancé par Dumbledore heurta une barrière identique à celle qui avait stoppé les sortilèges des mangemorts. Une nouvelle protection se trouvait sur le côté gauche d'Harry.

Harry secoua légèrement la tête, ouvrant les mains tenant à peine sa baguette et montrant qu'il n'avait aucun souci à se faire des sortilèges venant sur lui. Le jeune homme soupira et pointa sa baguette sur sa propre gorge avant de prononcer un sonorus.

« Bien, maintenant qu'il est clair qu'aucun des deux camps ne peut me toucher, ou toucher l'autre, » déclara Harry Potter de sa voix magiquement élevée. « Nous n'attendons plus que ... »

« Harry Potter ! » s'exclama le Ministre qui arrivait à balai derrière une douzaine d'Aurors.

« … les autorités, » finit le jeune homme avec un sourire ravit qui fit monter des frissons dans le dos à Dumbledore.

Il devait faire quelque chose immédiatement, il sentait que le jeune homme n'était plus du tout sous son autorité, le simple fait que le garçon se soit nommé lui-même Magister Corvus était inquiétant. Le fait que même le corbeau blanc du Magister de la maison Rookwood se soit posé sur lui, clamant son titre, était effrayant. Le Directeur n'avait aucune idée de ce qui allait arriver maintenant.

« Monsieur le Ministre, » salua le vieil homme pour attirer son attention. « Vous ne devriez pas être ici, c'est dangereux. »

« Bien sûr que je sais ça, » gronda le Ministre maintenant à terre. « Mais figurez-vous que nous avons essayé de reprendre le réseau de Cheminette sans réussite ! Nous sommes bloqués ici. »

« Quel dommage, » commenta Harry avec ironie. « Mais puisque le calme est revenu pour le moment, peut-être avez-vous le temps pour une petite histoire ? »

« Si celle-ci concerne votre disparition et la raison de votre appel pour que nous venions ici, j'aimerais beaucoup Mr. Potter. », commenta Amélia Bones en transformant ses talons hauts en bottes plus adaptés au temps.

« Si je vous ai appelé, c'est car j'ai besoin d'un jury pour le procès qui va se tenir ici dans quelques secondes, » déclara le jeune homme. « Et vous ! » s'exclama-t-il en englobant d'un geste du bras les sorciers qui se battaient quelques instants plus tôt. « Vous serez mes témoins. »

« Qu'est-ce qu'il fait ? » gronda Bellatrix près du Lord Noir qui la fit taire d'un regard.

Lui commençait parfaitement à entrevoir ce que tentait le jeune homme. Même s'il avait toujours imaginé quelque chose de plus spectaculaire pour la fin du Directeur d'Hogwarts.

« Mme. Bones, acceptez-vous le rôle de juge de cette étrange audience ? Si oui, je vous demanderais de venir à coté de moi, personne n'aimerait vous voir tomber sous un sortilège, » proposa Harry en faisant signe à la sorcière.

Celle-ci soupira longuement, agacée d'avoir été dérangée en plein travail, mais après un regard vers Dumbledore et son visage colérique elle sentait qu'il fallait mieux qu'elle reste ici pour prendre connaissance de toute l'histoire par elle-même et pas par les qu'en-dira-t-on et autres. La sorcière s'avança donc, observant avec curiosité le fin film bleu électrique d'une barrière glisser sur sa peau.

« Ce n'est pas conventionnel. » grogna entre ses dents l'objective juge mécontente.

« Je sais Madame. Mais mes accusations, non plus. Le faire ici donne un peu de peps, non ? » répondit Harry avec un sourire, ne récoltant qu'un grognement agacé de la sorcière près de lui.

« Énoncer votre identité monsieur et l'accusation que vous portez. » commença la sorcière à la place après s'être elle aussi lancé un sonorus. Se recevant un nombre incalculable de regards réprobateur pour avoir accepté de participer à un procès au milieu d'un champ de bataille.

« Faisons cela bien. Je me tiens ici en tant que représentant des victimes d'Albus Dumbledore. »

Une suite de murmures outrés suivit, mais Harry continua sans y prêter attention.

« Sur mon honneur et ma magie, moi, Lord Harry James Potter anciennement Cassien Brandan Rookwood Lord de la Noble Famille Raines et Rookwood, huitième et dixième Magister Corvus, jure que tous mes dires seront vrais, que les souvenirs que vous allez voir sont vrais et n'ont jamais été modifiés. Ainsi soit-il. »

Harry observait Dumbledore droit dans les yeux alors qu'il parlait, souriant avec ravissement devant la tête déconfite du vieil homme qui ne s'attendait sûrement pas à ce qu'un Serpentard dans l'âme jure de ne dire que la vérité. Le jeune brun lança un regard à Bones qui l'observait la bouche ouverte, essayant sûrement de comprendre l'implication de ces titres qui n'allaient pas du tout ensemble. Elle se reprit pourtant après avoir secoué la tête pour s'éclaircir les idées et inspira longuement.

En face des deux sorciers bloqués entre deux barrières les partisans de Dumbledore hurlaient à la traîtrise, à l'incompréhension et huaient la juge de ne pas mettre fin à cette mascarade.

« Vous rigoler, j'espère ? questionna la sorcière près d'Harry.

— Je ne blaguerais pas là-dessus, énonça froidement le brun. Ce sera un bon pour votre carrière, je vous assure.

— Je ne vois pas comment si toute la population sorcière me déteste. » soupira Amélia, mais après un autre regard au visage parfaitement sérieux du brun elle se décida. « Merlin, aidez-moi d'accepter une telle responsabilité. »

Elle resta quelques instant silencieuse, les yeux fermés pour se recomposer.

« Bien, Lord … Potter, pouvez-vous nous énoncer vos chefs d'accusation ? »

Le sourire d'Harry augmenta un peu plus, il ne doutait pas que certaines personnes diraient par la suite qu'il avait aimé cela, et il ne doutait pas de la réponse qu'il fournirait à ces personnes : oui, il avait aimé détruire Dumbledore.

D'ailleurs, celui-ci tenta une piètre tentative de fuite qui se finit par un vieil homme bouclé au sol par une espèce de filet d'or qui s'était enroulé autour de sa cheville et partant de l'une des nombreuses bornes qui marquaient l'emplacement des barrières de l'école.

« Allons Albus, vous n'allez pas partir alors que vous êtes l'un des acteurs principaux, n'est-ce pas ? commenta Harry. Vous ne voulez pas rester ici pour vous défendre face à votre accusateur ?

— Qu'est-ce que cela ? » gronda le Directeur en lançant plusieurs sortilèges à l'espèce de corde magique le retenant sur place.

« J'ai étudié les barrières d'Hogwarts pendant des années Monsieur. » répondit simplement le garçon avec un haussement d'épaule.

« Je vois ça, commenta le petit professeur Flitwick. Ce sortilège à été intégré pour maintenir un attaquant de l'école sur place en attendant l'arrivée d'Aurors. C'est impressionnant que vous maîtrisiez cela Mr. Potter. »

Le petit homme béat d'admiration fut la cible de nombreuses réflexions mauvaises et de regards noirs de la part de ses collègues, le forçant à se taire et se faire encore plus petit que d'habitude. Harry reprit donc la parole, attirant l'attention sur lui plutôt que le petit professeur.

« Première accusation. Non assistance à personne en danger. » énonça froidement le jeune brun qui mouva sa baguette en direction des deux barrières presque invisible quand elles n'étaient pas touchées.

Aussitôt, une image apparut sur les deux barrières devenues des écrans alors que les sorciers témoins chuchotaient entre eux avec incompréhension, Dumbledore avait toujours aidé ceux qu'il pouvait. Aux écrans apparurent pourtant un Directeur dans son bureau parlant avec la personne qui avait donné ce souvenir et qui s'avéra être Harry plaidant pour aller partout ailleurs que chez les Dursleys et se voyant refuser net la demande. Aussitôt, apparut l'image d'une grosse baleine hurlant au monstre tout en secouant le fournisseur du souvenir, donnant une image floue.

Amélia observa Harry et désigna discrètement les images pendant quelles défilaient. « Est-ce bon ? »

Le brun fronça les sourcils avant de comprendre. « Oh ! Ne vous inquiétez pas, j'ai toujours été une personne public, un peu plus, un peu moins ça ne change rien. »

La sorcière acquiesça et se tourna vers le Directeur qui avait arrêté de se débattre contre la corde à sa jambe, du moins visiblement. « Vos explications M. Dumbledore. »

« J'ignorais que cela était si grave. » déplora le vieil homme avec une tristesse évidente et évidement joué pour Harry. « J'espère que tu me pardonneras mon garçon.

— Seconde accusation : menace envers des étudiants ! » clama Harry avant que le vieil homme et son jeu d'acteur s'attire la sympathie.

« Vous deviez arrêter ces recherches Miss. Granger.

Sûrement pas. Des sortilèges inconnus sont sur Harry, Ron et moi. Je ne les laisseraient pas là, contrait la jeune fille à l'écran.

Miss. Granger, ces sortilèges sont là pour votre bien, déclarait Albus.

Alors vous ne devriez pas voir d'inconvénients à ce que je me renseigne dessus. » disait la jeune fille avant de courir vers McDonagal qui arrivait dans le couloir.

« Quoi ? », dit Harry en voyant les visages étonnés des sorciers de la Lumière. « Je vous ai dit que j'étais un représentant, je peux user d'autant des témoignages que l'on m'a confié. Et celui-ci était le plus gentil. Voyons les autres.

Miss. Rookwood. », appelait un professeur Dumbledore bien plus jeune.

« M-monsieur ? », répondait une petite voix appartenant à la détentrice du souvenir, une élève d'Hogwart de pas plus d'une douzaine d'années si on en croyait le son de sa voix. Cependant, puisqu'elle avait donné le souvenir, l'image était vue par ses yeux.

« J'aimerais beaucoup savoir ce que fais votre frère.

Ce-ce que fait Cassien ? Je-je suis dé-désolé, professeur. Je-je ne comprend pa-as.

Vous ne comprenez pas, répéta le professeur en fronçant les sourcils, ses yeux pleins d'étincelles devenant menaçants. Je vais vous expliquer alors. Si votre frère continue ses activités, je serais obligé de sévir.

Cassien n'a rien fait de mal !

Malheureusement si, il continue à me défier et à se dresser devant moi dans une tentative pathétique de se prendre pour un héros. Miss. Rookwood, vous direz à votre frère que s'il n'arrête pas tout de suite ses activités, je ne lui ferais pas du mal à lui, mais à vous. »

La jeune fille recula, son corps tremblant entièrement alors que Harry faisait disparaître ce souvenir précis pour en accoler un juste à la suite.

«Vous ne devriez pas vous associer au jeune Riddle, mon garçon. Il n'est pas quelqu'un de fréquentable, » énonçait le même jeune Dumbledore que dans le souvenir précédent.

« C'est Mr. Rookwood pour vous Professeur, rétorquait le donneur du souvenir. Et je sais encore juger qui est bon pour moi ou non. Ma question est : pourquoi accuser ainsi Mr. Riddle ? Il n'a rien fait pour que vous le surveillez ainsi.

Il est mauvais, mon jeune ami. Et il deviendra quelque chose de terrible, énonçait le professeur avec défaitisme.

Vous craignez qu'il devienne comme Grindelwald ? questionna le jeune homme qu'on ne voyait pas.

Pire mon enfant, bien pire.

Et sur quel critère jugez-vous cet élève modèle comme une menace ? questionnait avec une animosité restreinte le jeune étudiant face au professeur.

Il est bien trop attiré par la magie noire. Rien de bon ne peut en sortir.

Merlin, Rowena Serdaigle, et même Cliodna usaient d'une magie différente des sorciers communs, on appelait alors cela de la magie noire. Pourtant ils n'ont pas tentés d'écraser le monde sorcier comme Gindelwadl. Tom Riddle ne deviendra pas forcément ce que vous craignez, s'exclamait le jeune Rookwood avec incrédulité.

Il le deviendra, je connaissais Grindelwald dans sa jeunesse. Il lui ressemble trop.

Alors vous jugez, sur une simple ressemblance, et vous condamnez sans preuves ! s'écriait le garçon en se retenant de hurler.

J'ai consulté votre grand-mère. Vous devriez prendre au sérieux ma mise en garde. » rétorqua sèchement Dumbledore, ses yeux devenant coupant de menace.

« J'ai consulté aussi ma grand-mère, monsieur. Tom ne deviendrait ce dont vous parlez que pour une seule raison.» chuchotait entre ses dents le garçon pour retenir sa colère, il n'était encore qu'un étudiant face à un professeur, cela se comprenait.

Le jeune Dumbledore lança un regard froid à son élève et le silence s'imposa quelques longues secondes.

« Je ne vous laisserais pas détruire d'autres vies sur de simples suppositions, je ne vous laisserais pas étendre votre 'idéologie' en l'imposant de force, énonçait Rookwood.

Je te préviens une dernière fois, restes loin de Tom Riddle, disait Dumbledore passant au tutoiement.

Vous, restez loin de lui, rétorquait le plus jeune sorcier.

Tu ne devrais pas t'attaquer à plus puissant que toi, conseillait le professeur.

Vous lisez dans mes pensées.

Est-ce une tentative de menace ? questionna Dumbledore d'une voix qui faisait froid dans le dos.

Je ne sais pas, vous, était-ce en une ? »

Le silence retomba encore entre les deux protagonistes alors que les témoins restaient muets devant cette présentation, se demandant intérieurement si tous cela était vrai.

« Cassien, tu es intelligent. Tu sais que te dresser devant moi est une mauvaise idée. Tu le regretteras. »

L'air devient encore plus lourd alors Dumbledore se rapprochait.

« Tu devrais écouter ta peur et ne plus jamais me contredire.

Aussi puissant que vous êtes vous restez un homme, contrait Cassien. Et, plus haut vole le corbeau, plus haut est sa chute lorsqu'on brise ses ailes.

Tu ne saurais pas 'briser les ailes' d'un simple cracmol, rétorquait Albus. Tu n'es rien de plus qu'un insecte sur ma route et si je te laisse t'es souvenirs aujourd'hui à propos de cette conversation, c'est simplement pour te voir t'acharner à essayer de m'arrêter et de voir ton air défait quand tu comprendras qu'on ne peut rien contre moi.

L'acidité de vos bonbons on fait fondre la dernière partie de sens commun qu'il vous restait, sifflait Cassien. Vous regretterez votre arrogance.

Ces mots signèrent la fin de cette projection, laissant les sorciers témoins de cet étrange procès complètement abasourdi. Si encore on pouvait se méprendre sur les paroles du vieil homme lorsqu'il parlait avec Granger ou les sous-entendues avec le deuxième souvenir, le dernier montrait clairement que le Directeur était coupable de l'accusation d'Harry.

« Maintenant venons en au plus mauvais. Troisième accusation : meurtre par préméditation. » énonça Harry d'une voix polaire avant de lancer la 'lecture' du prochain souvenir.

On vit le monde apparaître subitement après une nuée de plume noir et le donateur du souvenir se tint devant Albus Dumbledore encore plutôt jeune, au bord d'une forêt. À ses pieds se tenait le corps d'un jeune homme à peine sorti d'Hogwarts.

« Bonjour Cassien. »

Le jeune homme ne répondit pas, les yeux plantés sur le corps au pied de l'homme qui sembla s'en rappeler et lui jeta un regard avant d'offrir un sourire a son interlocuteur.

« Jack était censé m'espionner, n'est-ce pas ? Je ne pouvais pas lui permettre de continuer. », déclarait Dumbledore en croisant les mains devant lui, sa baguette bien en évidence. « J'ai pensé que l'utiliser comme appâts marcherait, visiblement, j'avais raison. »

« Vous l'avez tué de sang-froid, sifflait Cassien.

Parfaitement, acquiesça le professeur avant de lever sa baguette. Expeliarmus ! »

L'image se posa avant que le souvenir ne continue et les sorciers baissèrent la tête vers Harry Potter.

« Quatrième accusation : vol et manipulation à des fins litigieuse d'une âme humaine. Et cinquième accusation : séparation de deux âmes-sœurs. », dit le garçon avec la même voix froide que précédemment, ne faisant que plus frissonner d'horreur les témoins à l'énoncé de ces accusations effroyables.

D'un mouvement gracieux, l'image se remit en marche et un combat impressionnant suivit. Un combat qui valait bien ceux de Dumbledore face à Voldemort. Pourtant, Cassien fut touché par un expeliarmus et se retrouva au sol, sans baguette.

« Alors as-tu peur maintenant Cassien ?

Non, répondait le jeune homme par terre.

Tu es sur le point de mourir, laissant Tom détruit derrière toi. Tu n'as pas peur de la mort ? De la destruction qu'engendrera ton âme sœur abandonnée dans sa douleur ? questionnait avec lenteur Dumbledore.

Non, je n'ai pas peur. Ma grand-mère était une devineresse. Elle m'avait prévenu depuis tout petit déjà. J'ai eu peur toute ma vie, j'ai tenté d'empêcher tout cela, la peur nouant mes entrailles. Mais plus maintenant.

Tu savais et pourtant tu n'as rien put faire contre moi, malgré toutes tes tentatives … Un rire prit Dumbledore. J'imagine que tu n'as pas parlé de ce jour à Tom, sinon il serait ici et me menacerait.

En effet, je ne l'ai pas mis au courant. L'une des branches de la vision de ma grand-mère pour ce jour montrait Tom qui me défendait et tombait à ma place. Je ne pouvais pas laisser cela arriver, soufflait avec une tranquillité étrange le jeune homme au sol.

Se sacrifier pour que son âme sœur continue à vivre. On ne peut être que touchés, sauf quand on sait que Tom a fait des Horcruxes et que même en tentant de se suicider, il restera parmi nous. Ça aurait put être beau si ça ne voulait pas dire que tu abandonnais ton âme sœur à une douleur pire que la mort qui le rendra fou. Si tu l'aimais, si tu dépendais de lui, au moins autant que lui de toi, tu aurais choisi l'autre branche de la vision de ta grand-mère, disait sournoisement le vieil homme. »

Le jeune homme répondait doucement, ne semblant pas touché par les paroles qui voulaient le faire culpabiliser, « Vous connaissez bien peu de chose sur les Horcruxes. Je sais aussi ce que vous allez faire de mon âme, monstre. Ne vous trompez pas, je n'ignore rien de ce que je vais subir, de ce que va subir Tom. Mais j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour vous arrêter. »

« C'est ainsi que tu te réconfortes ? demandait Albus en secouant la tête devant cette bêtise. C'est pour ça que tu ne crains pas la mort ? Tu te dis que tu as agi pour le plus grand bien et que tu as fait tous ton possible.

J'ai utilisé cette vie, ce corps, au mieux. Les pierres que j'ai posées seront la base de votre chute.

Il n'y aura aucune chute à part la tienne et celle de Voldemort. Tu seras sous mon emprise pour la suite de mon plan, j'ai gagné, Dumbledore afficha un regard froid et leva lentement sa baguette. Il est temps d'en finir. Une dernière parole ? »

Il y eu quelque secondes de silence où le visage du vieil homme s'assombrit puis Cassien dit : « Je crois en mon avenir. »

Et le sort fusa. Les cris qui suivirent se perdirent dans l'embrouillement du souvenir ,mais c'était bien suffisant pour rendre plusieurs sorciers malades. Et un fou de rage.

« Et il y a tant d'autre choses ! Manipulation, création de fausse prophétie, usage des comptes de sa charge magique, négligence éducationnelle de sa charge magique ! » s'exclama Harry Potter avant de lancer un regard à Bones. « Je n'ai pas pu avoir accès à d'autres souvenirs, mais je pense que Dumbledore à beaucoup agit dans la vie de ses étudiants. Et pas en bien. »

« Je peux imaginer cela, » déclara lentement la sorcière encore chamboulée, mais se reprenant rapidement, elle n'était pas du genre à laisser ses émotions la dominer. « Nous allons toutefois annoncer une date pour un second procès dans les règles du Ministère et lancerons un appel à témoins. Ces souvenirs seront utilisés comme preuves. Cela vous convient-il ? »

« Parfaitement. Mais s'il s'échappe, sachez que je serais lù pour l'attendre, » sourit Harry avant de faire un geste, laissant tomber la barrière des deux cotés. Bones en profita pour rejoindre les autorités du Ministère dont les Aurors encadraient Dumbledore avec un mélange de dégoût, de colère et d'incertitude collé sur leurs visages.

Aucun sorcier ne profita de la baisse des barrières entourant Potter – et bloquant les sorciers de la Lumière dans Hogwarts – pour attaquer l'autre camp. Ils étaient trop choqués par les dernières minutes pour ne serait-ce qu'envisager de reprendre le combat.

Un sorcier se détacha pourtant de l'assemblée tenue pour défendre Hogwarts et Harry hésita à faire un mouvement avant de noter le grand sourire de l'homme. Il sourit à son tour et embrassa Sirius, retenant de dire quoi que ce soit alors que le sorcier le serrait un peu trop fort, sachant qu'il avait été inquiet de sa disparition.

« Content de te voir sain et sauf. » dit le sorcier avec un grand sourire. On pouvait dire ce que l'on voulait sur Sirius Black mais pour Harry voir que l'homme se souciait plus de lui que des révélations fracassantes justes faites était incroyable et réconfortant.

« Merc-... » tenta Harry avant de perdre l'équilibre alors qu'une furie se jetait sur lui. Il garda l'équilibre en se rattrapant à Sirius alors qu'une seconde personne lui tombait-dessus. Il jeta un regard par dessus son épaule et nota le visage humide d'Hermione qui le regardait sur le point de pleurer et une touffe de roux.

« Tu nous as manqués ! s'exclama Ron en le serrant, lui et Hermione, à l'étouffer.

— Ah, désolé, réussi à dire le brun avant de demander avec hésitation. Il … hum. Il n'y a pas eu de soucis ? »

Il lança un regard à Voldemort qui ressemblait parfaitement au Tom de sa jeunesse. Il avait le même visage qu'il avait vu avant de partir affronter Dumbledore un demi-siècle plus tôt. Il n'y avait aucune expression sur l'homme ce soir, rendant plus difficile à Harry de deviner quelles étaient les pensées du sorcier. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas vu ce visage qu'il n'arrivait pas à déceler les sentiments cachés derrière ce masque d'indifférence.

« Ce- ce n'est pas fini ! s'exclama Dumbledore toujours entourés des Aurors qui venaient de lui lire ses droits avant de l'emmener. Je peux tous expliquer ! Ce n'est pas fini !

— En effet, nous nous reverrons bientôt, Dumbledore. » déclara avec calme Riddle qui fit signe aux mangemorts qu'ils partaient.

Avec nervosité, Harry vit le regard toujours grenat se tourner vers lui. Un sourire incontrôlable prit place sur ses lèvres quand il vit sa main gauche se tendre vers lui en une invitation. Il n'hésita pas un instant et fit les quelques mètres qui le séparait de l'homme pour attraper sa main alors que les cracs des transplanage résonnaient autour d'eux.

« Tu as pris ton temps. » souffla Tom avec un infime sourire.

Harry ne put s'empêcher de rire devant la réponse tellement serpentarde alors qu'ils disparaissaient, le bras de Tom le retenant contre lui.

« J'aime faire attendre mon public. » répondit le plus petit sorcier alors qu'il atterrissait sans peine sur ses pieds, remerciant intérieurement le bras possessif passé autour de sa taille. Il ne jeta pas un regard à l'endroit où il avait atterri, entendant d'autre personnes arriver. Il garda son regard fixé sur Tom qui le regardait tout autant, son masque implacable redevenant aussi simple à lire qu'un livre de secondes en secondes.

« Je ne m'attendais pas à ces rebondissements. Pourtant Cassandra m'avait dit que nos vies seraient dignes d'un roman. » dit Tom d'une façon qui se voulait laconique, mais le demi-sourire coupa sa tentative pour rester imperturbable.

Harry passa ses bras autour de la taille de Tom en riant. « Tu aurais dû t'y attendre pourtant. On ne sort pas avec un Serp-pouf sans conséquences. »

Le brun vit avec fierté Tom lutter contre son sourire s'agrandissant devant le surnom débile qu'un de leurs camarades des années '40 avait donné au Serpentard caché chez les Poufsouffle. C'était pour cela qu'il avait enduré autant de souffrance, juste cela : pouvoir tenir Tom en sachant pertinemment que personne n'allait attenter à sa vie pour une stupide idéologie.

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