Commentaire d'auteur :

Eh bien, nous y voilà... Après une absence de quasiment deux ans, je ne sais absolument pas quoi vous dire ! Ceci est un comeback un peu inattendu je me doute...

Pour faire court, disons que ma vie était devenue bien trop bordélique deux ans plus tôt, et qu'il m'a fallut beaucoup de temps pour la remettre en ordre. A présent, je fais le travail de mes rêves, je vis dans un magnifique loft avec la personne que j'aime, et, disons-le, j'ai repris le goût de l'écriture qui s'était soudainement éteint deux ans plus tôt. Ce fut la plus longue période de page blanche que j'ai jamais vécue (la dernière avait duré six mois, il y a environ six ans plus tôt) et j'avais réussi à m'en débarasser sans trop de mal.

Tout ça pour dire que, je n'y croyais pas il y a deux ans, mais les choses s'arrangent, pour tout le monde, d'une manière où d'une autre. Je reviens en pleine forme et bien décidée à finir mes fanfics délaissées (ou au moins celle-ci!).

Je me rends compte avoir aussi délaissé pas mal de monde que je connaissais ici, laissant près d'une trentaine de messages jamais répondus, voir plus...

Mis à part pour poster je ne me servirais plus trop du site, alors si vous voulez juste passer discuter de n'importe quoi, qui que vous soyez, voici mon instagram : chlore. ink (sans espace après le point, mais ce site est merdique ahah)

En attendant, on reprend en douceur cette fanfic avec un petit chapitre. Mon style d'écriture a énormément évolué en deux ans mais j'ai tenté de garder mon ancien style pour finir cette fanfic correctement - il est probable que les nouvelles à venir soient différentes ! :) (qu'est-ce que je veux dire par différentes ? Que maintenant que je sais moi-même ce qu'est véritablement avoir une âme soeur, mon approche des relations sentimentales dans mes futures fanfics sera bien différente, bien plus réaliste que lorsque j'étais encore au lycée ! :3)

Je pense avoir dit le plus gros, alors bonne lecture à vous (et je vous conseille de revoir les anciens chapitres pour vous faire un rappel bien mérité ! :D)

PS : Parce qu'on ne change pas ses bonnes habitudes, ce chapitre n'est absolument pas relu ni corrigé, donc je ne veux aucune remarque, ce sera fait plus tard quand j'aurai le temps ! :) Je ne suis plus à l'école depuis longtemps, je n'ai donc plus autant de temps qu'avant. Bonne lecture !


Chapitre 27: Voyage sur Mars

Mars était exactement telle que Tony l'avait imaginée : rouge, couverte de poussière et brûlant la peau, se trouvant trop près du soleil. Il fronça le nez à l'instant même où Loki les téléporta tous les cinq, peu impressionné. Le dieu de la malice avait bien parlé que quelque chose se trouvait sous la surface, mais tant qu'il n'avait rien vu de ses propres yeux, tout cela n'avait rien d'extraordinaire.

- Il fait trop chaud, râla Fenrir en se frottant le front, enlevant la sueur qui s'y formait déjà.

- Ne faites pas de telles têtes ! s'exclama Loki avec un sourire amusé. Je vous ai déjà dit que ce n'était pas qu'un gros caillou rouge !

Avançant de quelques pas, le dieu regarda autour de lui, comme s'il cherchait quelque chose en particulier. S'accroupissant, il effleura le sol du bout des doigts, avant de se redresser.

- Nous ne sommes pas loin de l'entrée, suivez-moi.

- Quelle entrée ? questionna Fenrir.

L'asgardien ne lui répondit pas, continuant de marcher tout droit, et l'ingénieur et les trois enfants furent obligés de lui emboîter le pas. Le trajet ne dura pas plus de quelques minutes, mais ce fut suffisant pour leur donner à tous envie d'une bonne boisson fraîche, et de s'allonger à l'ombre dans un transat.

- Et voilà, nous sommes arrivés, dit Loki en s'arrêtant au milieu de nulle part.

- Il n'y a rien ici, fit remarquer Tony en haussant un sourcil dans sa direction.

Le dieu ignora sa remarque et se pencha, frottant la poussière rouge du sol, jusqu'à en avoir plein les mains eu surtout, dévoiler une trappe étroite qui semblait enfoncée dans le sol. Adressant un sourire satisfait à l'humain, il cogna trois coups secs suivi de deux plus longs sur l'énorme trappe de métal épais, ainsi qu'un étrange son de gorge, et une voix grave et étoufféee cria :

- Mot de passe correct, autorisation d'entrer accordée !

La trappe s'ouvrit brusquement, faisant reculer d'un bond les visiteurs, avant que Sleipnir ne se penche vers le trou noir et béant qui semblait s'enfoncer dans les profondeurs de la planète, l'air intrigué.

- Tu peux y aller en premier, si tu veux, proposa son père avec un sourire en coin.

Le garçon secoua la tête et recula, et Loki retint un rire, avant de s'avancer en premier et de descendre à la petite échelle de fer rouge qu'ils n'avaient pas remarquée de prime abord. D'abord hésitants, les trois garçons lui emboîtèrent le pas, et Tony décida de fermer la marche, non sans jeter un dernier regard derrière lui, observant l'atmosphère étouffante de Mars.

Après avoir descendu de l'échelle, qui était tout de même longue de plus de quinze mètres, ils se retrouvèrent tous les cinq dans une salle assez petite ronde, faite entièrement de terre d'un brun tirant sur l'ocre, et de larges pierres polies à même le mur. Il y faisait bien plus frais qu'à l'extérieur, et cela soulagea à peu près tout le monde qui commençait déjà à mourir de chaud. Le plafond était tout juste assez grand pour que Loki puisse se tenir debout.

- Il n'y a personne ? s'étonna Jörmungandr en regardant autour de lui.

- L'ouverture des trappes réparties sur la planète est automatisée, et s'active dès que le mot de passe a été enregistré par les capteurs, expliqua Loki avant de s'engouffrer dans un petit tunnel noir comme un four qui semblait descendre encore plus bas.

Perplexes, les quatre autres le suivirent sans poser de question supplémentaire. Ils progressent dans le tunnel durant de longues minutes qui finirent persque par se transformer en un bon vingt minutes, commençant à faire râler les plus jeunes.

- C'est encore loin ? demanda Fenrir d'un air boudeur, shootant dans les quelques cailloux qui se trouvaient sur son passage.

- Arrêtez donc de râler, répliqua le dieu en levant les yeux au ciel, plus amusé qu'autre chose. Nous ne sommes plus très loin.

Tony s'apprêtait lui aussi à exprimer son mécontentement - après tout, être coincé dans un tunnel à sens unique pendant plus de vingt minutes, sombre, minuscule et en pente, commençait à lui donner la nausée - lorsque ledit tunnel prit un brusque virage sur la gauche, et l'éclaboussa d'une lumière vive, aussi douce que le soleil terrestre.

Mars n'avait plus rien à voir avec une simple planète rouge brûlante et couverte de poussière. Alors qu'ils se trouvaient dans les profoneurs de l'astre, le ciel était d'un bleu éclatant semblable aux plus beaux des étés terriens, et le soleil - comment pouvait-il briller à l'intérieur même de la planète ? - était éclatant sans être trop chaud, donnant l'impression de vivre sous un vingt-cinq degrés perpétuellement.

Les habitations étaient pour la plupart de grands immeubles taillés dans des blocs de roche polie d'un rouge tirant sur le or, avec de gigantesques fenêtres et une multitude de balcons recouverts de fleurs bleues et argentées. Le sol était pavé de dalles larges et dorées, et il aurait manqué de peu que le chemin qu'elles dessinaient ne ressemble à celui du Magicien d'Oz. Malgré tout cela, le plus impressionnant aux yeux de Tony était les gigantesques fontaines qui se trouvaient absolument partout, dans chaque coin possible de cette gigantesque ville - pouvait-il la considérer comme souterraine, il ne savait plus vraiment - le soleil se reflétant sur l'eau couleur bronze clair qui s'écoulait dans des glouglous si réguliers qu'ils semblaient produire de la musique.

Avanaçant de quelques pas, l'ingénieur n'avait d'yeux que pour la fontaine qui se trouvait sur la place principale, et qui montait à plus de dix mètres de haut, s'écoulant dans des canaux de pierre taillés et finement décorés qui partaient dans tous les sens, même à l'envers, serpentant librement dans le vide du ciel.

- Comment est-ce possible ? souffla-t-il, impressionné.

- De simples sorts de gravité maintenus perpétuellement, ce n'est pas très compliqué, lui souffla Loki avec un petit sourire.

Alors que Tony pensait avoir tout vu, il se trompait, lorsqu'il focalisa enfin son attention sur les habitants de la planète Mars : ils étaient tous semblables, avec une peau d'un rouge cramoisi tirant sur le orange au bout des doigts et des cheveux, de taille et apparence vaguement humaine. Néanmoins, ils étaient recouverts d'une centaine de pupilles sur les bras, les visage, le cou, les jambes, et tout le reste qui n'était pas caché par des vêtements. Elles étaient fendues d'un trait noir semblables aux chats, et avaient une couleur d'un bronze pâle, semblable à la couleur de l'eau qui ruisselait de leurs fontaines.

- Ils me disent quelque chose... murmura l'ingénieur en les observant, émerveillé.

Cela lui revint soudain et son visage sembla s'illuminer un instant et se fendre d'un large sourire avant de se tourner vers l'immortel à ses côtés :

- J'ai déjà vu des gens semblables sur Knowhere !

Loki lui rendit son sourire, ravi de le voir se souvenir de détails insignifiants tel celui-ci, et répondit avec un clin d'oeil amusé :

- En effet, et tu l'avais montré du doigt comme un enfant. Il s'agit des Panoptès.

- Les Panoptès, répéta Tony à voix basse, impressionné. C'est ici que nous allons continuer nos vacances ?

- Pour quelques jours au moins, répondit le dieu. Ils ont des restaurants incroyables, sans compter les multiples activités qu'on peut y faire.

- A quoi sert toute cette eau qui se balade dans les airs ? N'a-t-elle jamais été remarquée depuis l'extérieur ? Et pourquoi sommes-nous à ciel ouvert alors que nous sommes à l'intérieur de la planète ?

Le dieu de la malice ne put s'empêcher de sourire en entendant toutes les questions posées par son humain. Peu importe le nombre d'épreuves qu'il avait traversé au fil des mois en sa compagnie, il y avait une chose qu'il n'avait jamais perdu, c'était sa curiosité presque maladive, et Loki se faisait un plaisir de la nourrir d'anecdotes.

- Te souviens-tu de quand les humains ont découvert de l'eau sur Mars, il y a des années de cela ? C'était en réalité une fontaine qui avait débordé et fuit à l'extérieur, ça a été une catastrophe ici, les Panoptès pensant avoir été découverts par les humains - mais heureusement, ils ont réussi à assécher la fuite rapidement et cela n'est pas allé plus loin, mis à part que les hommes sont encore plus présents et fouineurs sur cette pauvre planète. Quant au reste... il s'agit bien évidemment d'un simple plafond artificiel.

- Mais il semble pourtant si réel... souffla le brun, sous le choc.

- Je sais, c'est magnifique, n'est-ce pas ? Tous les peuples de l'univers sont doués pour créer des miracles, et tu as l'éternité pour tous les découvrir.

Cette remarque réchauffa le coeur de Tony et il sourit, regardant tout autour de lui comme s'il voulait graver la ville de rouge, or et bronze dans sa mémoire.

Voyant que Jör et Fenrir étaient déjà partis en courant vers la plus grande fontaine pour aller toucher et sûrement goûter l'eau à l'étrange couleur, le dieu roula des yeux d'un air amusé et les suivit pour laisser l'occasion à Tony et Sleipnir de faire de même. Après tout le chemin à la surface brûlante de la planète n'avait pas été de tout repos, et ils avaient tous besoin de se désaltérer un instant.

- Ce n'est pas dangereux pour nous de boire cette eau ? questionna l'ingénieur, juste pour être sûr.

- Non, tout ce qui change est sa couleur et son goût, il n'y a rien dedans qui pourrait abîmer note organisme. vas-y, essaie, le poussa l'asgardien.

Tony haussa un sourcil avant de se pencher, emprisonnant quelques gorgées d'eau bronze entre ses mains jointes, avant de les porter à sa bouche. Ses yeux s'écarquillèrent presque aussitôt et il s'exclama, choqué :

- Elle est sucrée !

- Disons plutôt qu'elle a un goût sucrée, mais elle n'est absolument pas constituée de sucre, expliqua son amant.

- C'est incroyable, je n'arrive même pas à croire que tant de merveilles existent vraiment. Je suis sûr qu'il existe quelque part une planète faite entièrement en nourriture !

Tony avait lâché cela sous le compte de l'excitation, et peut-être aussi pour voir la réaction du dieu, espérant vraiment que sa propre affirmation avait un semblant de vérité, et sa machoîre manqua de se décrocher quand Loki lui fit un clin d'oeil.

- Va savoir, peut-être que cela existe... dit-il, laissant sa phrase en suspens.

L'ingénieur se retint à grande peine de poser encore davantage de questions et demanda plutôt :

- Que faisons nous à présent ?

- Nous allons chercher un hôtel. Il y en a un très bien que je connais, je pense qu'il sera parfait.

Le dieu leur fit signe de le suivre et il s'avança à travers les larges rues illuminées par le soleil, semblant parfaitement connaître son chemin. Les trois enfants ainsi que le second immortel le suivirent tant bien que mal, tant ils avaient les yeux qui couraient sur les murs décorés de fresques fantasques, et sur le chemin pavé d'or qu'ils empruntaient, et qui brillait tellement qu'il leur en faisait mal aux yeux.

Il ne fallut que quelques minutes pour que la petite troupe arrive devant un large bâtiment qui se détachait du reste des habitations : on aurait dit un large rectangle de pierre, mais le plus choquant n'était pas sa forme, plutôt sa couleur : alors que tout était de rouge, or et ocre, celui-ci était d'un bleu électrique, et Tony ne parvenait pas à savoir si c'était un soulagement dans tout ce déchaînement de couleurs chaudes, ou si ça faisait encore plus mal aux yeux. Voyant que Loki se dirigeait vers l'entrée d'un pas sûr, aucun d'eux n'hésita et ils le suivirent, curieux à l'idée de découvrir à quoi ressemblait l'intérieur d'un tel bâtiment qui semblait sorti de nulle part.

L'intérieur était tout aussi improbable que la façade : tout ce que Tony et les trois enfants voyaient, c'était un déferlement de tons de bleu, allant du plus vif, presque fluorescent, au plus pâle et doux, comme un morceau de nuage. Il y avait un large comptoir recouvert d'une large plaque de marbre argentée striée de bleu vif, et le devant était décoré de fresques abracadabrantesques sur les Panoptès, la peinture les représentant seule touche de rouge du bâtiment. Il y avait de nombreux fauteuils moelleux et des distributeurs, mais cela n'avait rien d'intéressant comparé au propriétaire de l'hôtel, dont la peau était aussi bleue que les murs derrière lui.

- Pourquoi ce Panoptès est-il bleu ? chuchota Tony au dieu, intrigué.

- Maladie de peau, expliqua Loki en haussant les épaules.

Surpris que la raison soit aussi triviale, l'ingénieur fronça les sourcils, amusé, mais ne répondit rien et se contenta de suivre l'asgardien jusqu'au comptoir.

A l'instant même où le Panoptès à la peau bleu l'aperçut, sa centaine d'yeux sembla s'illuminer et un sourire s'étira largement sur sa bouche de travers.

- Loki, mon ami !

Choqués, les visiteurs regardèrent le propriétaire passer de l'autre côté du comptoir pour écraser Loki dans une poigne de fer, le tenant contre lui jusqu'à lui en briser les os. Sachant que le dieu n'était pas le plus affectif physiquement, en tout cas pas avec des gens qu'il ne connaissait que peu, le brun écarquilla les yeux comme s'il venait de pousser une troisième tête à son amant.

- Euh... vous vous connaissez ? demanda-t-il d'un air perplexe.

- Bien évidemment ! s'écria le Panoptès bleu avec un large sourire, relâchant enfin sa pauvre victime. Sans ce grand imbécile que vous voyez là, je n'aurai jamais pu avoir mon propre hôtel !

Tony fixa son interlocuteur puis Loki, remarquant que ce dernier n'avait même pas réagit à l'insulte lancée avec amusement.

- J'ai dû atterir dans un univers parallèle, c'est sûrement ça, marmonna-t-il pour lui-même.

- Nokos, nous avons besoin de chambres pour moi et mes enfants, nous comptons rester ici quelques jours, je compte leur faire visiter la ville !

Ledit Nokos fixa les trois enfants avec des étoiles dans les yeux, attendrit, avant de reporter son attention sur son client et ami :

- je vais te donner ça de ce pas mon ami, voilà tes clés ! Et tu n'as rien à me payer évidemment !

Alors que le dieu s'apprêtait à protester, sortant déjà une bourse remplie de pièces, l'alien bleu rajouta :

- Non non, j'insiste, je serai très vexé si tu voulais payer !

Roulant des yeux, Loki rangea son argent en lui faisant remarquer que ce n'était pas comme ça qu'on gérait un business, et récupéra les clés tendues par le maître d'hôtel, avant de faire signe aux quatre autres de le suivre dans l'un des nombreux couloirs.

- Que voulait-il dire en disant qu'il n'aurait jamais pû avoir son propre hôtel sans toi ? demanda Tony, intrigué.

Loki glissa sa main dans la sienne pour le guider dans le couloir, tout en expliquant :

- Il y a quelques années, lorsque je suis venu sur cette planète - je ne me souviens même plus pour quelle raison, à vrai dire - j'ai rencontré Nokos dans un bar. Je dois t'avouer qu'il avait une vie misérable, sans cesse mis à l'écart à cause de la couleur bleue vive de sa peau, et il était impossible pour lui de trouver du travail. Et puis, après quelques verres pris ensembles, je lui ai fait remarquer que les Panoptès adoraient les fleurs bleues qui poussaient ici bas, et qu'ils aimaient cette couleur, et qu'il pouvait parvenir à inverser la balance à son sujet, à se faire aimer des gens - entre collègues à la peau pas très naturelle, on se comprend, plaisanta le dieu à mi-voix. Il est parti encore plus loin que je ne le pensais dans cette idée, en décidant de construire le seul bâtiment bleu de la ville, et comme je l'avais deviné, cela a fait un carton : les Panoptès sont tellement habitués au rouge que certains habitants viennent prendre une chambre juste pour voir de nouvelles couleurs le temps d'une soirée.

- C'est génial, souffla Tony, impressionné. Je ne pensais pas que tu avais aidé des gens de manière si spontanée, dans le passé.

- Je ne l'ai pas vraiment aidé, murmura Loki. Je n'ai fait que de lui souffler l'idée, et il a fait tout le reste.

- Je sais, mais ça n'en reste pas moins un très bel acte de gentillesse, le titilla l'ingénieur, amusé.

Loki roula des yeux et lui vola un baiser au coin de la bouche, avant de finalement s'arrêter devant une chambre.

- Celle-ci est la vôtre, les garçons, s'exclama l'asgardien en jetant la clé à Sleipnir, qui l'attrapa au vol. On se retrouve dans une heure devant l'entrée de l'hôtel, on a plein de choses à voir !

- Merci ! s'exclama ce dernier avant de dévérouiller la porte et de foncer à l'intérieur pour se jeter sur le premier lit venu, suivit de ses deux frères.

Souriant d'un air amusé, Loki entraîna son humain vers une porte qui se trouvait des mètres plus loin.

- Pourquoi seulement dans une heure ? questionna le brun.

- Pour qu'on puisse se reposer un instant avant de repartir, la marche dans le tunnel pour arriver jusqu'ici fut longue, expliqua le dieu.

- Oh, je pensais que c'était pour autre chose, fit remarquer Tony.

- Cela peut s'arranger aussi, répondit Loki avec un sourire en coin, voyant ce à quoi pensait l'ingénieur.


Une heure plus tard, après avoir pris une longue douche - même si Tony avait plus passé son temps à boire l'eau sucrée de ladite douche - tout le monde se retrouva dehors. Le soleil était toujours aussi éclatant qu'une heure plus tôt, et la ville toujours aussi animée.

- Où allons-nous ? questionna Jör.

Si on lui avait demandé son avis, il aurait préféré se trouver un coin au soleil près d'une fontaine dans l'espoir de laisser ses écailles se réchauffer avec douceur.

Remarquant cela, Loki leva les yeux au ciel et fouilla dans sa poche à la recherche d'une bourse pleine qu'il déposa dans la main de Sleipnir - qui était sans doute le plus sensé des trois, et à qui il était le plus judicieux de confier l'argent.

- J'ai l'impression que vous voulez surtout aller vous balader par vous même pour l'instant, alors je vous laisse faire, mais surtout faites attention à vous ! prévint le dieu.

- On sera prudents, c'est promis, assura le plus jeune avant de fuir en courant, emportant sess deux frères dans son sillage.

Tony secoua la tête, amusé, les regardant déguerpir à travers les rues d'un rouge écarlate, courant sur les chemins dorés.

- Cela fait du bien de les voir si insouciants, fit-il remarquer avec le sourire.

- Tant qu'ils font quand même attention... Il faut se méfier de tout le monde, de nos jours, soupira l'asgardien.

Décidant de penser à autre chose, Loki se tourna vers lui avec le sourire et demanda :

- Que dirais-tu d'aller manger quelque part ?

Enthousiasmé par l'idée, l'ingénieur acquiesça aussitôt et décida de le suivre, continuant d'observer la magnifique ville où ils se trouvaient. Tony ne l'avait pas remarqué de prime abord, mais il n'y avait pas que les Panoptès qui vivaient ici : des gens venant de dizaines de planètes différentes les entouraient. Il remarqua des gens qui se tenaient sur quatre pattes, le corps recouvert d'une douce fourrure d'un lavande pâle, une machoîre semblable à celle d'un alligator, une rangée de dents terrifiantes sortant de chaque côté, mais avec de larges yeux ronds et doux, l'air gentil. Il y avait des Krees, bien évidemment, qui semblaient à vrai dire se trouver sur chaque planète qu'il avait dû visiter dans l'univers entier, proliférant à une vitesse effarante - ainsi que des lézards bipèdes, armés jusqu'aux dents, leurs écailles émeraudes devenant aveuglantes sous le soleil vif de Mars.

Suivant le chemin de dalles dorées un moment, ce dernier commença à ternir, avant de prendre une teinte argentée moins retentissante. Les maisons et les immeubles étaient également d'un rouge moins vif, bien plus terne et tirant davantage vers le marron.

- Où allons-nous ? questionna Tony, intrigué par le chemin qui devenait de moins en moins accueillant.

- Un restaurant dont Nokos m'a parlé la première fois que nous nous sommes rencontrés. Il a une excellente réputation - pour ceux qui en ont entendu parler, bien évidemment.

Se demandant quel genre de mets étranges et venus d'ailleurs il allait pouvoir goûter, Tony sentit son estomac se réveiller et grogner d'un air approbateur. Il n'avait pas eu que des bonnes expériences avec la nourriture alien, et espérait donc pouvoir se rattraper dès maintenant.

Après quelques minutes de marche supplémentaires, Loki s'arrêta finalement devant un minuscule bâtiment qui ne payait pas de mine : coincé entre deux maisons à l'air anciennes et abîmées par le temps, la façade d'un ocre délavé se dressait tant bien que mal, tentant de s'imposer malgré tout. Si on oubliait son air abandonné, on pouvait admirer de larges fleurs bleues et dorées qui prospéraient aux fenêtreset dans de larges jardinières près de l'entrée, et le menu du jour était étalé sur une ardoise argentée avec de la peinture rouge vive qui semblait encore fraîche.

Suivant Loki à l'intérieur, l'ingénieur observa les lieux avec attention. L'endroit semblait modeste, à peine une dizaine de tables décorées sobrement se trouvaient dans la salle principale, et les trois quarts d'entre elles étaient déjà occupées par des Panoptès, et d'autres aliens de race inconnue.

Les deux immortels avancèrent près du comptoir, où une alien étrange, dotée d'un troisième oeil bordé de larges cils à la place du nez, de quatre oreilles et d'une peau d'un violet évanescent, leur sourit chaleureusement. Tony tenta de ne pas trop la dévisager comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'il voyait quelque chose de nouveau et fascinant, et se contenta d'afficher un air poli.

- Bienvenue au Soleil Bleu ! Que puis-je faire pour vous ?

- Nous aimerions une table pour deux, s'il vous plait, demanda le dieu de la malice.

- Oh, deux ! Pour l'instant en tout cas, n'est-ce pas ? fit la jeune femme avec un grand sourire et un clin d'oeil.

- Comment cela ? fit le brun en fronçant les sourcils, sans remarquer que Loki avait déjà pâli de son côté.

- Eh bien, je parle du petit bout de chou qui arrive, ce serait difficile de ne pas entendre son petit coeur battre avec deux paires d'oreilles ! s'exclama-t-elle en riant, désignant à la fois les fameuses oreilles sur sa tête, et le ventre de l'asgardien.

Réalisant enfin ce que la jeune alien était en train d'affirmer, Tony se retourna vers son amant la bouche grande ouverte, et s'exclama :

- Dis-moi que c'est une blague ?!

- Je- Je n'en sais rien, lui répondit Loki, devenu soudainement incertain - et cela fit mal au coeur de Tony, lui qui l'avait si rarement vu aussi démuni.

- Oh, vous n'étiez pas au courant ? fit la serveuse avec un sourire contrit. Désolée de vous l'apprendre, mais mon ouïe ne me trompe jamais, vous devriez peut-être consulter un médec-

Elle ne termina pas sa phrase, s'arrêtant net en voyant le dieu brusquement tourner les talons et quitter l'établissement aussi vite qu'une ombre, laissant Tony planté là, seul, à se demander ce qu'il venait de se passer au juste.

- Mais... comment c'est possible, ça ? murmura-t-il pour lui-même, tentant de juguler la vague de panique qui menaçait de le submerger - car il n'était définitivement pas près pour ça, bon sang !

S'excusant auprès de la jeune femme, il quitta précipitamment le restaurant du Soleil Bleu, son délicieux repas prévu définitivement oublié, bien décidé à retrouver le dieu qui venait de se volatiliser sous ses yeux.


- Loki ! Loki !

Tony s'époumonnait tant qu'il pouvait, cherchant le dieu qui avait disparu. Fouillant les ruelles autour du restaurant, il ne faisait pas le fier : en effet, comme dans l'importe quelle ville de n'importe quelle planète, toutes les rues n'étaient pas sûres, et certaines n'étaient clairement pas fréquentables, et il redoutait de s'y aventurer, d'autant plus qu'il n'y avait aucune trace de l'immortel. L'ingénieur s'inquiéta même un instant que Loki ne soit remonté à la surface, ou ait décidé de se téléporter sur une autre planète, les abandonnant lui et les enfants ici, mais il se ressaisit : jamais le dieu n'aurait fait une chose parielle, plus maintenant.

Toujours aussi inquiet, il décida de retrouver le chemin vers la place principale, tentant de suivre les chemins argentés qu'il croisait jusqu'à ce que l'un d'entre eux se change progressivement en une teinte dorée plus rassurante.

Après ce qui lui sembla une éternité, il finit par trouver un chemin doré et sûr, et se mit presque à courir sur ce dernier, avant dans l'objectif de retrouver les trois enfants, et surtout Fenrir ainsi que son odorat de loup qui pourrait l'aider à traquer son amant soudainement volatilisé.

Arrivant finalement sur la place principale et sa fontaine imposante, il se permit de souffler quelques instants, posant les mains sur ses genoux. Il avait beau avoir eu le privilège de déguster une pomme d'or et d'être devenu bien plus résistant, il avait tout de même ses limites, et courir non stop dans les rues étroites avaient fini par l'essoufler, voir même lui donner une légère nausée.

- Fenrir ! cria-t-il alors, cherchant le petit louveteau des yeux. Fenrir !

Personne ne répondit à ses cris, et les seuls qui se retournèrent vers lui furent quelques Panoptès, surpris de voir un visiteur hurler aussi fort.

Faisant le tour de la place, la peur au ventre à l'idée de ne pas retrouver les trois garçons, il sursauta en remarquant Jörmungandr courir soudainement vers lui, ses grands yeux d'habitude si sérieux bordés de larmes.

- Tony ! cria-t-il avant de se jeter dans ses bras, paniqué. Tony, il faut que tu viennes, vite !

- Que se passe-t-il, Jör ?

- Un méchant marchand a décidé de faire du mal à Fenrir et l'a capturé, et je ne sais pas comment le récupérer !

- Quoi ? s'acria l'ingénieur, totalement paniqué - si Loki apprenait cela, il avait exploser et causer un chaos terrible ! Il se devait de régler le problème le premier.

Aillant malheureusement oublié son armure à l'hôtel, pensant qu'il n'en aurait pas besoin dans une telle ville qui lui avait de prime abord semblé douce et paisible, il grinça des dents et demanda à Jör de l'emmener discrètement vers le marchand, espérant qu'un plan génial lui viendrait en chemin, même s'il en doutait lui-même.

Après quelques minutes, ils arrivèrent enfin devant ladite boutique - elle était semblable à toutes les autres de la place, exposant nourriture, vêtements et souvenirs locaux, telles des petits cailloux couleur rouge ou ocre, ou de minuscules fragments des dalles dorées soigneusement mis sous verre.

- Sais-tu pourquoi le marchand a décidé d'emmener ton frère ?

Après un instant de silence gêné, Jör finit par avouer :

- Fenrir a essayé de voler quelque chose et s'est fait prendre...

- Quoi ? Mais Loki vous avait donné une bourse pleine, pourquoi a-t-il cherché à voler ?!

- Ce n'est pas de sa faute ! s'écria le garçon serpent d'un air implorant. Sleipnir a décidé de prendre tout l'argent et a couru pour nous semer dans la ville, on ne sait pas où il est parti !

Tony, déjà totalement inquiet, devint complètement catastrophé. S'il ne parvenait déjà pas à gérer ces trois énergumènes, qu'en serait-il si un prétendu quatrième allait bientôt être de la partie ?! Il espérait fervemment que la serveuse se trompait, mais son intuition tout au fond de lui lui disait bien que non, elle disait vrai, et il ne savait pas comment réagir - il n'était clairement pas près pour être le papa de qui que ce soit ! C'était facile pour les trois garçons, étant donné qu'ils étaient déjà grands et pas vraiment de lui - mais un nourrisson ?! La simple idée le faisait frémir de peur.

Secouant violemment la tête pour chasser cela de son esprit, il se reconcentra sur Jör. Ils avaient un problème bien plus grave à s'occuper dès maintenant, avant que les choses n'empirent.


Loki n'était pas inquiet - il était terrorisé.

Après tout ce qu'ils avaient vécu ces derniers mois, il ne savait pas comment réagir à la nouvelle que venait de lui apprendre une serveuse, sortie de nulle part durant leurs vacances. Alors qu'il avait enfin réussi à faire le deuil des souvenirs de Tony, près à laisser tout cela derrière lui et à se concentrer sur leurs prochains mois de vacances à visiter la galaxie tous les cinq, voilà que tout était à nouveau chamboulé.

Ce n'était même pas le brusque changement dans sa vie qui l'inquiétait le plus, mais la réaction de celui qu'il aimait - c'était pour cette raison qu'il avait fui. Il savait que le génie n'avait jamais été intéressé plus que ça à l'idée d'avoir une quelconque progéniture - preuve en était qu'à plus de quarante ans, lorsqu'il était encore sur Terre, il n'avait toujours pas d'enfants et l'idée ne lui avait semble-t-il même pas traversé l'esprit.

Mais le pire dans tout ça était la nouvelle en elle-même - il avait été tellement habitué à ce qu'Odin le sépare de ses bébés, que même si ce dernier était à présent mort, la peur irrationelle était toujours là, enfoncée au fond de son crâne, persuadé que celui-ci non plus, il n'aurait jamais l'occasion de le voir grandir.

Caché dans une ruelle perdue de la ville écarlate, il ne savait plus quoi faire - devait-il retourner auprès de Tony et affronter la vérité, ou rester caché encore un long moment en espérant que cela parvienne à le calmer un minimum de la peur qui enflait au fond de son coeur ? Il ne savait pas, ne savait plus quoi faire.

Et alors qu'il semblait avoir finalement pris la décision de rester ici, la voix de Tony lui parvint de la place, appelant Fenrir avec inquiétude, et son sang ne fit qu'un tour - quelque chose était arrivé.


Commentaire d'auteur :

Hey ! Vous voilà enfin en bas ! J'espère que revenir à cette histoire vous fait autant plaisir qu'à moi ! :)

On revient en douceur pour les trois chapitres restants, je n'avais pas touché une page word depuis longtemps, je dois me remettre dans le bain, comme on dit.

En attendant je n'ai pas grand chose de plus à dire, donc n'hésitez pas à laisser un petit commentaire en passant, je vais essayer de ne pas vous faire attendre trop longtemps pour la suite ! :) Et comme je l'ai dit, je suis disponible quand vous voulez pour papoter via instagram ou autre ! Allez, gros bisous et à bientôt pour la suite ! :D