Heheheh. *entre sur la pointe des pieds* IL EST L'HEURE DE SHIPPER L'AKAOI, CHER FANDOM.

Cette fois ci, mon excuse est l'Akaashi Rarepair Week sur tumblr :D Elle a lieu du 18 au 24 juin et je vais essayer de faire tous les thèmes qui sont les suivants :

Jour 1 : same team / rivalry / sport swap
Jour 2 : film / tv / crossover
Jour 3 : dance / music / song inspired
Jour 4 : firsts / insecurities / domestic
Jour 5 : space / supernatural / apocalypse
Jour 6 : habits / cliches / fate
Jour 7 : new beginnings / last farewells / free form

Sinon, si vous voulez vous joindre à la secte vous pouvez contacter la SARL Les témoins de l'Akaoi,™ église composé de moi et Thalilitwen dans un gouffre sans fond, cordialement, la direction.

Enjoy :D

PS : *voix de Ryan Evans* YOU NEVER KNOW IF YOU NEVER TRY


JOUR 1 : SAME TEAM AU

- Oikawa, j'y vais.

L'intéressé haussa un sourcil depuis son lit où il lisait un magazine de volleyball. Il baissa ses lunettes d'un air suspicieux, comme si Akaashi devait lui faire un rapport de ses allées et venues.

- Tu vas où ?

Akaashi termina de lacer ses chaussures et réprima un soupir.

- Je te l'ai déjà dit, je vais rejoindre Kuroo. Bokuto arrive ce soir, tu te souviens ?

Contrairement à Kuroo, Bokuto n'étudiait pas dans la même université qu'eux, et il était de passage pour le weekend. Oikawa considéra la chose d'un air indéchiffrable.

- Ah oui. Ça m'était sorti de la tête.

Akaashi ne creusa pas plus la question et lui fit un signe de la main avant de quitter leur chambre.

Il habitait avec Oikawa depuis six mois sur le campus de l'université de Tokyo. Ce dernier avait un an de plus que lui et avait miraculeusement eu l'appartement à lui tout seul pour toute sa première année. Akaashi se demandait s'il ne s'était pas débrouillé pour que son colocataire précédent déménage. Le connaissant, ça n'aurait rien eu d'étonnant.

Fukurodani et Seijoh ne s'étaient jamais affrontés du temps où Akaashi faisait partie de l'équipe, mais il avait entendu parler d'Oikawa. Parfois à la télévision ou dans des magazines, mais surtout par Karasuno lors de leurs camps d'entraînement. La plupart des membres de Karasuno l'avaient décrit comme « un adversaire redoutable » (Daichi) « un enfoiré » (Tanaka) « un sale con prétentieux » (Tsukishima) et « Le Grand Roi » (Hinata). Akaashi n'avait jamais pris la peine de se demander si ce qu'on disait sur Oikawa était vrai ou non – tout comme il n'avait pas anticipé la possibilité de se retrouver dans le même appartement que lui à l'université.

Les rumeurs étaient à la fois vraies et fausses.

Si Oikawa pouvait en effet être un sacré enfoiré quand l'envie lui en prenait, il n'en était pas moins un équipier soucieux du bien-être de tous les membres de son équipe. Et ceux qui le trouvaient prétentieux n'avaient pas tout à fait tort, mais Akaashi doutait qu'ils sachent à quel rythme il s'entraînait et quelle pression il s'infligeait.

Akaashi aurait menti s'il avait prétendu qu'Oikawa et lui s'étaient entendus d'emblée. Il était au moins aussi fatigant que Bokuto quand il s'y mettait, et il était loin d'être aussi naïf que ce dernier. C'était beaucoup moins facile de le convaincre de le laisser tranquille.

D'autre part, il n'ignorait pas sa nature impitoyable lorsqu'il s'agissait de compétition. Tsukishima lui avait parlé de la relation conflictuelle qu'il avait avec Kageyama depuis un long moment, et Akaashi en avait presque hésité à passer les sélections pour l'équipe de volleyball de l'université. Il aimait le volley, mais s'il devait constamment avoir Oikawa Tooru sur le dos sous prétexte que ce dernier était le passeur titulaire de l'équipe, son choix aurait été vite fait.

Il avait donc expliqué à Oikawa qu'il n'avait aucunement l'intention de prendre sa place, et ce dernier n'avait pas eu la réaction à laquelle Akaashi s'était attendu.

Oikawa avait haussé les sourcils et laissé échapper un rire léger.

- Je m'en doute, Kei-chan. Pour quel genre de monstre tu me prends, exactement ?

Le regard d'Akaashi avait dû le trahir, puisqu'Oikawa avait soupiré avant de croiser les bras.

- Tobio-chan avait une tête à claques, pas comme toi.

Akaashi n'était pas certain de comprendre ce qu'il entendait par là, mais si ça signifiait qu'Oikawa était prêt à le traiter comme son égal, ça lui allait très bien.

Suivre son rythme pendant les entraînements lui avait pris un certain temps - et en comparaison, s'habituer à vivre sous le même toit que lui avait été plutôt facile.

Il avait fini par l'apprécier, bien qu'ils soient très différents. L'aide d'Oikawa était précieuse, qu'il s'agisse de ses cours où de volleyball. Akaashi se laissait parfois aller à se demander s'il aurait agi de la sorte avec n'importe qui. Oikawa pouvait être imprévisible, et ça lui arrivait de remettre en cause pas mal des choses dont Akaashi pensait être certain. Et dieu savait qu'Akaashi détestait ne pas réussir à cerner les gens.

Il n'était pas certain de ce qu'Oikawa et lui étaient l'un à l'autre. Des équipiers ? Des amis ? Des partenaires ?

Il arrivait à Oikawa d'avoir des réactions inattendues, qui pouvaient laisser Akaashi songeur pendant des jours sans qu'il sache même pourquoi il y accordait autant d'importance. Il pouvait se montrer aussi distant qu'envahissant – même si c'était le plus souvent cette dernière option qui l'emportait.

En résumé, vivre avec Oikawa Tooru s'était révélé être aussi surprenant qu'intéressant. Akaashi n'était toujours pas certain de ce qu'il ressentait exactement pour lui et se gardait bien d'y réfléchir trop longtemps.


Au retour d'Akaashi ce soir-là, Oikawa tapait frénétiquement sur les touches de son clavier. Il était dans les alentours de vingt-deux heures et la pièce était plongée dans la pénombre. Oikawa avait tendance à être trop paresseux pour se lever et allumer la lumière lorsqu'il était installé devant son écran.

- T'aurais pu allumer, soupira-t-il. Tu vas t'abîmer les yeux.

Oikawa ferma immédiatement son écran et s'approcha de lui avec un sourire qui n'augurait rien de bon.

Akaashi le dévisagea d'un air perplexe en cherchant l'interrupteur à tâtons. Il n'eut pas le temps de le trouver avant qu'Oikawa ne s'approche beaucoup trop près de lui. Il se douta une seconde trop tard de ce qui l'attendait et eut tout juste le temps de laisser tomber ses clés avant qu'Oikawa ne l'embrasse.

Une fois la surprise passée, Akaashi répondit paresseusement à son baiser. Il était trop fatigué pour se poser des questions, et c'était beaucoup trop facile de se laisser aller dans les bras du passeur.

Ça n'était pas la première fois qu'Oikawa le prenait de cours et l'embrassait sans le moindre avertissement, et Akaashi ne pouvait pas dire que ça lui déplaisait. Peut être qu'il appréciait Oikawa plus que ce qu'il n'était prêt à avouer, peut-être qu'il était dans un déni plutôt confortable, ou peut être qu'il embrassait juste trop bien pour qu'il ne songe à résister.

Akaashi ferma les yeux. Il s'était juré qu'il forcerait Oikawa à s'expliquer la prochaine fois, qu'il refuserait de se laisser faire sans une bonne raison. Et comme les deux dernières fois, il n'en fit rien.

Il aurait giflé n'importe qui d'autre qui aurait essayé une chose pareille – et étrangement, ça n'avait jamais été le cas avec Oikawa.

Cependant, s'il n'avait pas la force de le repousser ce soir là, une fois de plus, il ne resterait certainement pas aussi passif que les fois précédentes. Akaashi l'attrapa vivement par la nuque et l'attira plus près de lui. Oikawa laissa échapper une exclamation de surprise au plus grand plaisir d'Akaashi.

Akaashi leva finalement les yeux vers lui.

- Qu'est-ce qui te prend ?

Cette fois-là comme les autres, d'ailleurs. ajouta t-il mentalement. Qu'est-ce que tu fous, Oikawa ?

- Tu m'as manqué, c'est tout. répondit-il avec un sourire innocent.

Akaashi s'apprêtait à lui rétorquer qu'il n'était parti qu'une journée, mais Oikawa choisit ce moment précis pour l'embrasser dans le cou.

Il n'évitera pas cette conversation éternellement. se rappela Akaashi.

Il se laissa bercer par le bruit sourd du réfrigérateur juste à côté d'eux et referma les yeux.

Le lendemain matin et comme les fois précédentes, Oikawa et Akaashi se comportèrent comme si rien ne s'était passé. Ça ne voulait pas pour autant dire qu'Akaashi avait lâché l'affaire.

Il s'était juré la veille d'avoir cette discussion avec Oikawa dès que Bokuto serait parti, quoi qu'il en coûte.

Rien que de repenser à la façon dont Oikawa l'avait embrassé pendant de longues minutes, Akaashi avait envie de se planquer au fond de son placard pour n'en sortir qu'au jour de l'apocalypse. Ils ne s'étaient séparés qu'en entendant la sonnerie du portable d'Oikawa.

- Tu devrais répondre, avait observé Akaashi d'une voix rauque.

Oikawa avait lentement passé une main dans ses cheveux et avait resserré l'étreinte de l'autre sur la taille d'Akaashi.

- Pas envie.

Mais la personne qui lui téléphonait ne l'entendait visiblement pas de cette oreille, puisqu'il avait sonné pendant cinq minutes avant qu'Oikawa ne daigne l'attraper sur la table.

- Ah. C'est Iwa-chan. Ça doit être important s'il insiste autant…

Akaashi avait hoché la tête d'un air absent. Peu importait.

Oikawa n'avait pas la réputation de quelqu'un qui voulait se caser avec qui que ce soit, et pour tout dire, Akaashi se moquait de ce que les gens pouvaient bien raconter. Il lui expliquerait clairement que ce serait tout ou rien avec lui, et s'il était obligé de déménager, il n'hésiterait pas. Il espérait de tout son cœur que ce ne serait pas le cas, mais il s'était préparé à l'éventualité qu'Oikawa ne fasse que s'amuser avec lui.

Dire que son plan ne s'était pas déroulé comme prévu était un euphémisme.

Il finissait à peine sa tasse de thé quand Bokuto avait frappé à leur porte. Oikawa avait levé les yeux de son téléphone d'un air irrité.

- Il est huit heures, c'est qui encore ?

Akaashi arqua un sourcil. Il ne voyait pas où était le problème étant donné que personne ne dormait, mais il était inutile de s'interroger sur les humeurs d'Oikawa au réveil. Il alla ouvrir la porte comme s'il n'avait rien entendu.

- Bonjour, Bokuto-san.

- Hey, Akaashi !

Akaashi intercepta le regard presque menaçant d'Oikawa lorsque Bokuto l'étreignit.

Qu'est-ce qui lui prend ce matin ? soupira-t-il intérieurement.

Mieux valait ne pas trop traîner tant qu'Oikawa agissait de manière aussi étrange.

- Salut, Oikawa ! lança Bokuto.

Ce dernier leva à peine les yeux de son téléphone et hocha la tête.

- Bokuto.

Bokuto regarda Akaashi d'un air étonné et ce dernier haussa les épaules.

- Bon, je prends mes affaires et on y va. déclara t-il.

- A ce soir, Kei-chan.

Bokuto haussa un sourcil.

- Comment ça se fait qu'il t'appelle Kei-chan ? On se connait depuis trois ans et je t'appelle toujours Akaashi !

Oikawa ricana et le toisa d'un air condescendant en terminant sa tasse de café.

- T'es peut-être pas assez proche de lui, qui sait.

- Quoi ? s'étouffa presque Bokuto. Tu te prends pour qui, Oikawa ?

Le regard d'Akaashi passa de Bokuto à Oikawa et il comprit instantanément le comportement que ce dernier avait eu la veille.

Il plissa les yeux d'un air furieux et se tourna vers Bokuto.

- Bokuto-san, tu peux nous excuser deux minutes ? Ça sera pas long.

Bokuto les dévisagea tous les deux d'un air perplexe, mais hocha la tête. Il jeta un dernier regard suspicieux à Oikawa avant de sortir en fermant la porte derrière lui.

- C'est quoi ce délire, Oikawa ?

- Que –

Akaashi le fusilla du regard.

- C'est pour ça que tu m'as embrassé, hier soir ? Tu marques ton territoire ?

Oikawa écarquilla les yeux, visiblement surpris qu'Akaashi ait une réaction aussi vive.

- Mais non…

- Y'a rien entre Bokuto et moi. Tu crois que je t'aurai laissé ne serait ce que m'approcher si c'était le cas ? Pour qui tu me prends ?

Oikawa croisa les bras et sembla sur le point de répondre, mais Akaashi n'avait pas terminé.

- Et même si c'était le cas…C'est quoi ce numéro de jalousie délirante ? On n'est pas ensemble ! Tu m'as jamais laissé entendre que tu voulais être avec moi. Tu m'as rien dit du tout, d'ailleurs. Et maintenant tu te comportes comme un con avec Bokuto ? Il a rien fait pour mériter ça, et moi non plus.

Oikawa resta pantois devant la tirade furieuse d'Akaashi. Mais qu'il ait ou non l'intention de s'excuser importait peu à ce dernier. Il ramassa ses clés et son portable et rejoint Bokuto avant qu'Oikawa ait le temps de dire quoi que ce soit.


Akaashi et Bokuto étaient sur le chemin qui menait à l'appartement de Kuroo lorsque ce dernier lui posa la question.

- Vous êtes ensemble, Oikawa et toi ?

Akaashi s'arrêta de marcher et regarda Bokuto d'un air médusé.

- Non. Non, on n'est pas ensemble.

Bokuto haussa les sourcils.

- Ah. J'avais l'impression. Vu qu'il t'appelle Kei-chan et tout ça…

Akaashi soupira.

- Il appelle tout le monde comme ça lui chante. J'ai essayé de le convaincre de m'appeler Akaashi, ça n'a servi à rien. J'ai fini par laisser tomber.

- Ça avait pas l'air de te déranger, fit remarquer Bokuto. J'aurais peut-être dû essayer cette méthode.

Akaashi détourna le regard et s'efforça de ne pas réfléchir à ce qu'il avait voulu dire par là.

- Ça me dérange pas, hein, je préfère que tu me le dises…

Akaashi l'arrêta d'un geste.

- C'est compliqué, Bokuto-san. Mais je te dis la vérité : On n'est pas ensemble.

Bokuto désigna son cou d'un geste du menton.

- Ça m'a quand même l'air en bonne voie.

Rien ne parvenait à défaire le nœud qui s'était formé dans la gorge d'Akaashi. Il remonta le col de son sweat shirt en maudissant Oikawa un demi-millier de fois.

- Je sais pas quoi te dire, Bokuto-san. Je suis pas certain qu'on veuille la même chose, Oikawa et moi.

Akaashi regretta ses paroles à l'instant même où elles lui échappèrent. Il n'avait pas à en parler avec Bokuto. Ça ne concernait qu'Oikawa et lui, et ça ne risquait pas d'arranger quoi que ce soit de tout lui raconter.

- Vu la tête qu'il a faite quand il m'a vu, je pense pas que t'aies de souci à te faire. soupira Bokuto.

Akaashi savait reconnaître quand quelque chose contrariait Bokuto, et il avait d'ordinaire toujours été capable de lui remonter le moral. Pas cette fois-ci.

- On ferait mieux de retrouver Kuroo. finit par dire Bokuto.

- Ouais. soupira Akaashi.

Le reste de la journée se passa plutôt normalement, en grande partie grâce à Kuroo, qui était passé maître dans l'art de faire diversion. De son côté, Akaashi avait l'impression d'avoir perdu sa facilité à réconforter Bokuto. Et le pire était sans doute qu'il n'y ait rien qu'il puisse faire pour arranger les choses.

Bokuto (21 : 34) : Désolé pour tout à l'heure Akaashi…Mais du moment qu'il se comporte pas comme un connard avec toi ça me va très bien.

Akaashi relut le message une dizaine de fois, adossé au mur de sa résidence. Il hésita un moment avant de répondre.

Akaashi (21 : 39) : Merci, Bokuto-san. Et ne t'inquiètes pas pour moi.

Akaashi verrouilla son écran avec un soupir. Il n'allait pas épargner Oikawa quand il rentrerait à l'appartement.


Akaashi savait qu'il allait s'énerver au moment même où il poussa la porte l'appartement. Oikawa avait allumé la lumière, pour une fois, et il lisait dieu sait quoi sur son téléphone, assis à la table de la cuisine.

Ils se dévisagèrent un moment avant qu'il ne se décide à faire un pas vers Akaashi. Ce dernier lui jeta un regard mauvais, comme pour le défier de s'avancer plus que ça.

- Quoi, tu vas encore m'embrasser et faire comme si de rien n'était ? lâcha Akaashi.

Sa journée avec Bokuto et Kuroo l'avait suffisamment distrait pour qu'il cesse de penser à Oikawa pour quelques heures, mais maintenant qu'il l'avait en face de lui, sa colère était intacte.

Oikawa soupira.

- Non…Je suis désolé, Kei-chan.

Akaashi croisa les bras.

- J'attends une explication. Tu peux pas juste m'embrasser quand ça te chante et t'attendre à ce que je devine ce que tu penses. Qu'est-ce que tu veux, exactement ?

Oikawa se passa une main sur le visage.

- Tu te souviens de cette fois…où on regardait un film ?

Akaashi s'en souvenait très bien. Le film en question était Star Trek : Into Darkness. Il n'avait même pas compris la fin, étant donné qu'il avait passé une bonne partie de la scène la plus importante à embrasser Oikawa. Il se remémorait très clairement sa surprise quand Oikawa avait pris son menton entre ses doigts et qu'il l'avait embrassé comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Il se souvenait du feu qui avait ravagé ses joues – et son cœur – et de sa déception lorsqu'ils s'étaient remis devant le film comme si rien ne s'était passé.

- Comment j'aurai pu oublier ? répondit-il en le regardant droit dans les yeux. Ça, t'arrives souvent, d'embrasser des gens comme ça, sans prévenir ?

- Non. répondit Oikawa. Bien sûr que non !

- T'as rien fait pour me démontrer le contraire, observa Akaashi. Qu'est-ce que tu veux que je m'imagine ?

Oikawa soupira.

- Je sais. T'as raison. Ce jour-là, je comptais pas le faire. Je savais que c'était pas…enfin –

Il s'interrompit et reprit une longue inspiration.

- J'en sais rien. T'étais juste à côté de moi, et on était tellement bien..J'en avais trop envie. Et puis tu m'as regardé comme si tu me mettais au défi de le faire. Je sais pas ce qu'il m'a pris.

Akaashi détourna le regard. Il avait ressenti la même chose ce soir-là, ajouté à l'incompréhension la plus totale et au besoin irrépressible de répondre à son baiser. Et il aurait menti s'il avait affirmé ne pas avoir espéré qu'Oikawa fasse un pas vers lui.

- Je t'en veux pas de l'avoir fait. Je t'en veux pas pour hier soir non plus. Mais t'as pas intérêt à te comporter comme ça avec Bokuto la prochaine fois. C'était dégueulasse.

Oikawa baissa les yeux. Akaashi doutait qu'il se sente réellement coupable pour son comportement, mais il avait au moins la décence d'essayer.

- Je suis désolé, répéta Oikawa. Mais quand je l'ai vu…Je sais pas, j'ai pas supporté de vous voir aussi proches. Surtout que ça se voit à dix kilomètres qu'il est amoureux de toi.

Akaashi détourna le regard et sentit une panique familière s'emparer de lui. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ? Il ne pouvait pas en vouloir à Bokuto – ça aurait été aussi cruel qu'égoïste. Il aurait dû s'en rendre compte plus tôt.

- T'es sûr qu'il n'y a rien entre vous ?

- Non. répondit précipitamment Akaashi. J'en suis certain.

Il admirait Bokuto et il aurait été stupide de nier ce qu'il avait pu éprouver pour lui à une certaine époque. Mais ça s'arrêtait là. Akaashi savait qu'il ne ressentirait pas le dixième de ce qui le ravageait si Bokuto l'avait embrassé à la place d'Oikawa.

Et ça l'énervait au plus haut point qu'Oikawa se permette de parler de cette façon à Bokuto en sachant pertinemment qu'il n'avait rien à craindre.

- Et entre nous ? rétorqua soudainement Akaashi. Tu veux qu'il y ait quelque chose, oui ou non ?

- C'est déjà le cas, répondit Oikawa. Et je veux plus que quelque chose.

Akaashi soupira d'un air qu'il voulait détaché, mais il frémit lorsqu'Oikawa se plaça derrière lui pour l'enlacer. Le passeur posa sa tête sur l'épaule d'Akaashi et inspira profondément. Ce dernier s'appliqua à respirer calmement. Il le laissa jouer avec l'une de ses mains et ignora les battements de son cœur.

- C'est pareil pour moi, articula Akaashi.

Il était bien content qu'Oikawa ne puisse pas voir son visage.

- T'es trop mignon, Kei-chan.

Oikawa l'embrassa sur la joue et Akaashi ferma les yeux. Il aurait bien aimé pouvoir lui en vouloir plus longtemps, mais c'était visiblement au-dessus de ses forces.


Voilààà. Excusez moi, BokuAka shippers. J'aime trop le bokuaka pour imaginer Bokuto ne pas être amoureux d'Akaashi, donc il m'a un peu échappé des mains, ça devait pas du tout se passer comme ça (tuez moi)

Bref j'espère que ça vous a plu et a demain (maybe, il le faut)

Aeliheart974