Arf, je sens que je vais me faire des ennemis avec cet épilogue... J'ai vraiment hésité à le poster, vous savez Q_Q. Je ne suis pas doué pour les Happy End et je sais que cela va décevoir beaucoup de personne, mais pour moi, c'est la fin à laquelle je pensais depuis le début et honnêtement, ça me faisait mal de la faire autrement. Mais ce n'est pas non plus sans espoir, il vous sera libre de réfléchir à une suite, à ce qui pourrait bien se passer plus tard !

Bon, je ne vais pas non plus passer trois milles ans à divaguer et je vous laisse à votre lecture ! Je vous aime ! (Les remerciements seront en bas ~)

Disclaimer : Les personnages appartiennent à Haruichi Furudate !

Réponse aux anonymes (pas si anonymes que ça) :

Nymouria : Non, ne me déteste pas s'il te plaît Q_Q.


Il faisait bien trop froid pour un mois de décembre. Kuroo frissonna et resserra les pans de son manteau autour de lui avant de frotter ses mains l'une contre l'autre en quête de chaleur. Geste que reproduit un petit garçon à ses côtés. Il était son exacte réplique, à quelques exceptions près. Les seuls détails qui le différenciait de son père étaient ses yeux bleus et ses cheveux bien plus courts que ceux de son paternel. Kuroo jeta un regard fier à son enfant avant de le prendre par la main. Il avait toujours été quelqu'un de particulièrement tactile, mais depuis que son fils était là, c'était encore pire. Au grand dam de certains.

Ensemble, ils marchèrent tranquillement, leurs chaussures traînant dans une épaisse couche de neige, en direction d'une boutique de fleurs. Kuroo connaissait bien le propriétaire du petit commerce et savait qu'il trouverait ce qu'il cherchait dans sa boutique. Ils entrèrent dans le magasin et l'adulte salua son ami fleuriste joyeusement. Akaashi releva la tête de ses commandes avec un visage impassible mais accueillit chaleureusement les deux Kuroo. Il s'avança vers eux et s'accroupit à la hauteur de l'enfant avant de lui sourire tendrement.

-Bonjour Koushi, comment vas-tu mon grand ?

-Bien oncle Keiji, déclara Koushi avec un grand sourire, Parrain est pas avec toi ? Je lui ai dessiné un hibou que pour lui et je voulais lui donner !

-Non désolé, il est au travail aujourd'hui.

-Pfff même pas drôle !

L'enfant Kuroo croisa les bras dans une expression boudeuse qui fit rire les deux adultes. Mais leurs éclats s'estompèrent quand Akaashi comprit la raison de la présence de son ami ici. Il lui demanda si il avait enfin décidé d'y aller et Kuroo lui répondit par l'affirmatif. Akaashi soupira. Il pensait qu'il était grand tant que Kuroo fasse son deuil et la seule solution pour cela était de se rendre là-bas.

-Tu as une idée de ce que tu voudrais prendre, Tetsuro ? Questionna Akaashi en se dirigeant vers un muret où reposait une multitude de fleurs.

-Des myosotis roses.

Akaashi hocha la tête, pensant lui aussi que c'était le meilleur choix. Il en prit un bouquet et l'enroula dans un papier sophistiqué. Il essaya de l'arranger de la manière la plus élégante qu'il put et cela sembla fonctionner. Koushi poussa un petit cri époustouflé devant le bouquet de fleurs.

-Dis pa', elles signifient quoi les fleurs ?

-Il existe plusieures interprétation mon ange, mais pour moi ces fleurs représentent les souvenirs, ainsi que l'amour éternel.

Koushi acquiesça, pas sûr de tout comprendre. Il se demandait bien à qui étaient destinées ces belles fleurs. Après tout, sa maman et son papa était séparé depuis bien longtemps alors ce n'était sûrement pas pour sa mère. Le cerveau de l'enfant surchauffa à force d'interrogation et il finit par les chasser d'un haussement d'épaule. Bah, il verrait bien en temps voulu. Ils partirent de la boutique après un dernier au revoir en direction d'Akaashi et marchèrent à nouveau dans l'immense poudre blanche. Koushi s'amusait d'ailleurs à laisser des empreintes derrière lui, prenant bien soin de les faire différentes à chaque fois. Son père ria étrangement en se rendant compte de sa manœuvre et même si Koushi se retrouva gêné par les moqueries de son père, il fut heureux de constater que ce dernier riait bien plus depuis quelques temps. Au temps où il était encore avec sa maman, ses moments de joies étaient un trésor bien rare. C'est pourquoi Koushi chérissait tant les sourires de son père, aussi bizarres soient-ils.

Une dizaine de minutes s'écoulèrent avant qu'ils n'atteignent une immense grille. Koushi se pétrifia devant elle. On aurait dit celle des films d'horreur que s'amusait à regarder son oncle Daishou quand il dormait chez lui et son oncle Kenma et il détestait tout ce qui faisait peur. Par instinct, il se colla à son père qui le rassura d'une caresse dans les cheveux. Ils franchirent l'effroyable grille et Koushi écarquilla les yeux en voyant l'endroit où il était. Un cimetière. Maintenant il comprenait l'utilité des fleurs même s'il ne savait toujours pas à qui elles étaient destinées. Il suivit son père à travers les allées, observant chacune des tombes avec attention. Finalement, ils s'arrêtèrent devant une en particulier. Koushi sursauta en lisant le nom sur la pierre grise. "Koushi Sugawara". Il portait le même nom que lui. L'enfant leva son regard vers Kuroo pour l'interroger mais s'interrompit en voyant les yeux larmoyants de son père. Jamais Koushi ne l'avait vu dans cet état, pas même quand sa maman l'avait viré de la maison. Cela lui fit mal de le voir ainsi, ça lui donnait presque envie de pleurer lui aussi. Koushi était bien trop émotif. Il vit son père prendre une profonde inspiration avant de parler d'une voix tremblante.

-Hey Koushi, ça fait un bail hein… Dix ans je crois. Tu sais, pas mal de choses ont changé en ton absence, à commencer par la crevette à côté de moi, il posa sa main sur la tête de son fils, il s'appelle Koushi. Comme toi. Parce que c'est mon nouveau rayon de soleil, comme tu l'as été durant les quelques jours que nous avons vécu ensemble. Parfois, je regrette sincèrement de ne pas t'avoir parlé plus tôt parce qu'il ne m'a fallu que trois semaines pour que tu deviennes la personne la plus importante à mes yeux, à cette époque. J'avais vraiment eu un véritable coup de foudre pour toi et c'est pour cela que ta mort m'a paru insupportable. Mais ce n'est pas l'unique raison. Je pensais t'avoir sauvé d'une mort à laquelle tu étais destiné en restant à tes côtés. Hélas, il faut croire que le destin ne peut-être changé.

Il soupira et passa une main dans ses cheveux devenu bien trop long à force de négligence. Son fils prit la main qui était déposé sur sa tête pour la serrer de façon réconfortante. Kuroo se sentit mieux à la pression qu'excerçait son enfant sur sa main. Il reprit alors :

-J'ai tant de choses à te dire que je ne sais pas par quoi commencer. Peut-être par la raison pour laquelle dix ans se sont écoulés avant que je ne daigne de te voir ? Je n'ai pas vraiment d'excuses. Je pense que je n'acceptais pas ta mort et que venir ici ne ferait que confirmer ce que je redoutais le plus. Si tu savais à quel point je suis navré de ne pas être venu plutôt… Tu me manques tant. J'aurais aimé te serrer une dernière fois dans mes bras.

Une larme coula sur la joue de l'adulte. Il l'essuya avant de changer de sujet.

-Tu dois sûrement te demander ce qu'est devenue la personne qui a causé ta mort non ? Daichi, ce salaud a été envoyé en prison pour meurtre et violence. Si tu savais le nombre de fois où j'ai voulu lui faire subir tout ce qu'il t'avait fait lui-même subir… Mais je me suis retenu parce que je savais que tu m'en voudrais. Honnêtement, j'espère qu'il pourrira le restant de ses jours dans sa cellule. Il ne mérite pas de meilleur traitement.

Il fit une nouvelle pause.

-J'ignore si nos amis sont venus te rendre visite mais en tout cas, tout le monde à bien changé ! Tu savais que Kenma et Daishou se sont mariés en France, il y a deux ans ? Leur mariage était superbe, je suis sûr que tu aurais adoré y assister. Ils sont revenus au Japon il n'y a pas si longtemps d'ailleurs, alors excuse-les s'ils ne sont pas venus te voir... Bon, certaines choses ne changent pas, Kenma portera toujours des séquelles de ce qu'il a vécu autrefois, mais il s'améliore ! J'arrive à le prendre dans mes bras sans qu'il se brusque et il parvient à initier lui-même les contact. Je suis vraiment fier de lui, il est tellement courageux. Crois-moi, je ne sais pas ce que je serais devenu sans lui aujourd'hui. Il a été un sacré soutien à ta mort... Tout comme Bokuto et Akaashi. Ces deux-là sont toujours autant à l'ouest ! Même après dix ans, ils ne sont toujours pas ensemble et pourtant, leur amour crève les yeux. Koushi peut l'affirmer ! J'espère sincèrement qu'ils arrêteront d'être aussi aveugle, sinon on n'en a encore pour une bonne dizaine d'années ! Ah oui, en parlant de couple, je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle pour toi, mais Kageyama s'est fiancé au Grand Roi. Tu peux être surpris de là où tu es hein, j'ai eu le même sentiment. Mais Oikawa a changé et je suis certain que cet Oikawa là t'aurait plus. Qui aurait pensé que sa majesté finirait fiancé avec un garçon et deviendrait le petit ami le plus aimant du monde ? Pas moi en tout cas.

Il s'arrêta de parler et porta Koushi dans ses bras avec fierté.

-Je n'ai pas réussi à retrouver l'amour depuis ton départ. C'est peut-être fleur bleue à dire, mais je pense que tu étais mon âme-sœur ou une connerie de ce genre. J'ai bien eu des histoires, je me suis même marié une fois, mais je ne suis jamais retomber amoureux. Néanmoins, à la place, j'ai eu le plus merveilleux des cadeaux que cette terre puisse m'offrir, cet enfant. Enfin, qui n'est plus vraiment un enfant, hein mon ange ? Il va bientôt avoir huit ans. C'est un vrai petit farceur mais aussi un vrai petit génie et un rat de bibliothèque. Je suis certain qu'il t'aurait plu...

Il reposa l'enfant au sol et sourit tristement.

-Bien, je dois te laisser mon amour, peut-être reviendrais-je un jour… Je t'aime.

Et Kuroo se détourna de la tombe, en larmes. Il ne pouvait plus se retenir. Il s'éloigna le plus rapidement possible et éclata en sanglot. C'était trop dur pour lui. Koushi l'observa un instant sans comprendre. Pourquoi son père réagissait-il de cette manière. Il ne comprenait pas... A moins que... Aussitôt, quelque chose lui revint en mémoire. Il revoyait son père dans le salon alors qu'il vivait encore chez sa maman, tenant entre ses mains un cadre photo. Son père lui avait dit qu'il l'avait prise juste avant la mort de son ami. L'adolescent sur la photo avait des cheveux gris et des yeux chocolat. En le voyant, Koushi l'avait trouvé très beau. Il comprenait maintenant qu'il avait été plus qu'un simple ami pour son père et que c'était pour cette raison qu'il se raccrochait désespérément à l'image quand il se sentait mal. Ce devait être aussi pour ça que sa mère avait décidé de divorcer, parce qu'elle voyait bien que le cœur de son père ne lui appartiendrait jamais, qu'il l'avait déjà donné à quelqu'un et que cette personne s'en était allé en l'emportant. Il voulut rejoindre son père pour le réconforter, ne supportant pas de le voir aussi faible, mais d'abord, il devait dire quelques mots à cet homme qu'avait aimait son père.

-Vous savez, je ne vous connais pas. Avant aujourd'hui, je ne savais pas ce que vous représentiez pour mon papa, mais je peux vous dire que lui vous aime énormément, même si vous êtes parti. J'espère que vous avez aimé mon papa aussi fort que lui vous aimez, et si c'est le cas, alors je vous remercie. Vous aviez l'air de quelqu'un de bien sur la photo et j'aurais bien aimé vous connaître... J'espère que tout se passe bien pour vous, où que vous soyez. Nous repasserons avec mon papa, c'est promis ! Ainsi, vous vous sentirez peut-être moins seul là-haut !

Il adressa un sourire timide en direction de la pierre et il rejoignit son père pour le serrer contre lui. Les minutes passèrent et le froid eut raison d'eux. Kuroo prit son fils contre lui, s'y accrochant comme une bouée de sauvetage et jeta un dernier regard à la tombe.

-J'espère que nous nous retrouverons dans notre prochaine vie, Koushi.

"Car malgré tout, on ne sait jamais ce que nous réserve le destin"


Voilà, c'est la fin. Je ne sais pas comment je me sens en réalité, je crois que je n'ai pas pris encore conscience que c'était terminé xD Certes c'était une histoire courte, mais une histoire que j'aurais apprécié écrire.

Cependant, je n'aurais jamais eu la force de continuer sans vous. J'aimerais tout d'abord remercier soso520, sans qui cette histoire n'aurait jamais vu le jour. C'est par un manque d'inspiration qu'elle m'avait glissé l'idée d'un scénario de ce genre et que Seconde Chance est née. Elle m'a aidé pour chaque chapitre, me donnant son avis et me conseillant à chaque fois et pour cela, je la remercie énormément.

Ensuite, j'aimerais remercier toutes les personnes qui ont commenté cette fiction, à commencer par Nymouria. C'est toi qui m'a laissé mes premières reviews, alors même que je pensais que cette histoire n'avait pas de grande valeur et ça représente beaucoup pour moi. Merci d'avoir été toujours là pour commenter, même si tu me déteste à présent Q_Q. Merci à Winnieli qui m'a aussi grandement encouragé pour cette histoire et dont les reviews m'amusaient à chaque fois ! Merci à Momodasilva44 d'avoir posté à chaque chapitre et pour ses encouragements (je suis désolé pour la taille du chapitre...) ! Merci à Amelayy parce que à chaque fois que je voyais ses reviews, je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir un sourire digne du Chat de Cheshire tant elles étaient adorables ! Merci à Aokaga168 parce que lui aussi m'a grandement encouragé et parce que j'adore toujours autant lire ses reviews ! Merci aussi à NanouLuce, une demoiselle bien sympathique que je remercie aussi d'aimer mon histoire.

Ensuite, merci à toutes les personnes qui ont mis cette histoire en favori ou qui l'ont suivit, car vous aussi vous m'avez donné la force de continuer.

Je n'ai jamais été doué pour les remerciements mais sachez juste que c'est grâce à vous que cette histoire voit sa fin aujourd'hui. Et puis comme je l'ai dit plus tôt, ne voyez pas cette fin comme quelque chose de mauvais. Car même si dans cette vie, Kuroo et Koushi ne peuvent plus être ensemble, ce ne sera peut-être pas le cas dans une autre vie.

Voilà, encore un grand merci à vous tous !