Chapitre lût et corrigé par Elrika que je remercie de tout mon coeur.
-...C'est pourquoi Gengis Khan est considéré à juste titre comme le plus grand conquérant du monde. N'étant pas un sorcier, tout le monde sous-estimait cet homme venant envahir leur terre, seulement, il compensait cela par un charisme écrasant et une force physique incroyable sur les champs de bataille.
Tout le monde acquiesça aux paroles du jeune professeur d'Histoire Magique, qui fit léviter une brosse pour effacer les marques de craie sur le tableau. Frappant légèrement dans ses mains pour enlever les traces de poussière blanche de ses doigts, l'ancien Potter regarda l'horloge placer au fond de la classe avec une mine surprise.
-Il semblerait qu'il nous reste encore trente minutes avant la fin du cours, Dit le cendré avec une main sur son menton. Bien, je pense savoir comment tuer le temps !
Cette simple phrase le fit légèrement sourire. Mon dieu que les blagues temporelles le faisaient rire maintenant que cela lui était habituel. Oui, son humour risquait sûrement d'en pâtir. Ses élèves, quant à eux, espéraient bien passer un peu plus de temps dans cette classe, un fait certainement étrange que des lions veuillent bien rester en compagnie des serpents, mais le charme du Alucard arrivait à leur faire oublier que leur ennemi naturel se trouvait juste à un mètre d'eux.
-Que diriez-vous d'en apprendre plus sur les Impardonnables ? J'ai entendu Lady Larstark dire qu'elle allait vous montrer comment y résister, Proposa Dastan avec un sourire ravi en voyant ses élèves acquiescer. Bien, pas besoin de notes vu qu'il n'y aura pas de devoirs.
Aussitôt dit, les plumes d'une meute d'élèves se posèrent, tous impatients d'en connaître un peu plus sur ces trois sortilèges interdits par le Ministère de la Magie à cause de leurs effets ou des histoires à glacer le sang accompagnant leur légende. Oui, les Impardonnables portaient bien leurs noms.
-Commençons par l'"Impérium", Dit le professeur, qui d'une simple pensée, fit bouger le morceau de craie pour l'écrire. Qui veut expliquer les effets ainsi que les consignes pour l'utilisation de ce sort ?
Sans surprise, la main d'une rousse aux yeux verts se leva tellement vite que l'ex Potter craint de voir le membre s'arracher de son épaule. Dans ces moments-là, il pensait énormément à Hermione qui, dans ses premières semaines à Poudlard, s'était donné pour but sacré de répondre à toutes les questions de n'importe quelle matière.
-Je vous écoute, Lady Evans.
-L'Imperium est un sortilège qui agit sur la volonté des personnes, le lanceur peut inciter les personnes sous l'influence du sort à faire n'importe quoi. La personne contrôlée n'a d'autres choix que d'exécuter la volonté du lanceur sans s'en rendre compte, ou en garder le moindre souvenir, Expliqua la Préfète avec un sourire lumineux avant que son professeur ne lui donne quinze points.
-Comme vient de l'expliquer votre camarade, l'Imperium est un sortilège pour se faire obéir des autres, seulement, il faut noter que même si on peut commander une personne, il existe tout de même des limites à ce sort.
Quand il fut sûr d'avoir toute l'attention de ses élèves, Dastan se mit à marcher entre tous en énumérant sur ses doigts les choses que l'Impardonnable pouvait faire :
-Tout d'abord, l'Imperium ne vous permet pas de donner n'importe quel ordre défiant les lois de la physique. Par exemple, vous ne pouvez pas demander à quelqu'un se trouvant à Tokyo d'être dans l'Etat du Texas en moins d'une heure.
Alucard regarda ses élèves en soulevant son deuxième doigt :
-Ensuite, vous ne pouvez pas ordonner à votre victime de vous donner des informations qu'elle ne possède pas. Cela serait comme lui demander un portrait-robot d'un homme qu'elle n'a jamais rencontré.
Après cela, le cendré effaça le tableau d'un simple geste du doigt tout en écrivant le mot "Doloris". Il aperçut le dos de beaucoup d'étudiants frissonner à la simple mention de ce sort, et pour cause, les partisans de Voldemort l'utilisaient souvent sur les victimes de leurs raids. Même les gens y survivants ne s'en remettaient jamais.
-Le Doloris, Déclara Dastan d'une voix ferme, Est un des sortilèges les plus dangereux. Autrefois utilisé comme moyen de torture par les Aurors, il fut finalement interdit après la guerre contre le Mage Noir Grindelwald en raison des cas d'abus remarqués au sein d'une prison dans laquelle un gardien tortura un prisonnier ayant été accusé d'être un violeur en série.
Une sorte d'épaisse brume de nervosité se fit sentir à travers la salle, et cela devint encore plus évident quand les mots "Avada Kedavra" se dessinèrent sous leurs yeux. Mais tout cela retomba lorsque quelques étudiants remarquèrent le sourire moqueur sur les lèvres du professeur, qui revint à son tableau tout désignant la formule interdite du doigt.
-Quelqu'un peut-il me dire qui a inventé ce sort ?
Un silence rempli de regards en coin plus tard, Harry comprit que non, personne ne connaissait l'inventeur de cette malédiction qui aujourd'hui, était considéré comme l'incarnation même de la mort pour les sorciers.
-Je vois. Bien, avant de vous le dire, je dois vous apporter une petite précision quant aux effets de ce sort : il ne tue pas.
Si avant le silence était épais et nerveux, maintenant, c'était comme si Harry venait d'annoncer que la terre ne tournait pas autour du soleil ou que Dumbledore était en fait un danseur de samba professionnel.
Incertaine, Cindy leva timidement sa main alors que le reste de la classe fixait Alucard avec des yeux écarquillés. Toujours avec son sourire moqueur, le cendré fit un signe de tête pour autoriser la blonde à parler.
-Euh, comment ça ?, Demanda maladroitement la jeune femme.
Loin de se démonter devant le scepticisme de ses élèves, il commença à écrire à la craie, d'un mouvement de main, les Impardonnables de manière triangulaire, puis il prit quatre autres morceaux de craie de couleurs différentes. Il entoura Doloris de rouge, Imperium de jaune et Avada Kedavra de vert, puis marqua en bleu le mot "Âme" au centre des trois sortilèges interdits. Alors qu'il époussetait ses mains, il se mit à raconter une histoire d'une voix professionnelle.
-Tout le monde pense que la légende du Docteur Victor Frankenstein n'est rien de plus qu'une invention créée de toutes pièces par un auteur assez inventif, pourtant, il a juste raconté l'histoire d'un homme ayant essayé pendant toute son existence de comprendre l'essence même de ce qu'est la vie. Qu'est-ce qui fait que nous vivons ? Victor était un sorcier, mais il avait une passion pour la science et ses mystères, il cherchait à comprendre le monde plus qu'il ne cherchait à comprendre la magie.
Voyant que tout le monde buvait la moindre information, Alucard continua d'expliquer l'histoire du scientifique fou.
-Quand ils étaient plus jeunes, Victor, son jeune frère, Ernest, et leur père, furent victimes d'un accident, ils tombèrent tous dans un lac complètement gelé, et leur père ne put sauver qu'un seul de ses garçons. A ce moment-là, Victor se mit en tête de réparer cette erreur. J'imagine que ceux ayant grandi chez les mortels savent ce qu'il a fait ?
Lily, ainsi que quelques autres Nés-Moldu, sentirent leur estomac se contracter quand le lien entre ce que racontait le professeur et la légende de Frankenstein fut enfin compris.
-Il tenta de le ramener à la vie, oui, Annonça Dastan d'une voix grave alors que tout le monde dans la salle de classe haletait lourdement devant l'information.
-La question du comment n'était pas vraiment importante pour lui, du moment qu'il y arrivait, rien n'avait d'importance comparé à l'idée de retrouver son frère. Alors il récupéra le cadavre et tua d'autres personnes pour réparer les organes abîmés de son frère. Il choisit aussi de s'assurer que rien de mal ne pourrait lui arriver en lui ajoutant un autre coeur. Un frère plus aimant que ça ne court pas les rues, n'est-ce pas ?
Personne ne répondit. Tout le monde essayait encore de digérer l'idée qu'un homme ait tenté de ramener quelqu'un à la vie.
-Alors il se mit au travail pour réaliser son objectif avec la science. Mais, voyant que rien dans le monde des humains ne pouvait l'aider, il choisit de s'en remettre à la magie en créant des sorts qui, au début, étaient censés accomplir les objectifs suivants, Informa Alucard en pointant les mots Avada Kedavra du doigt. Tout d'abord, un sort séparant l'âme du corps.
Immédiatement, la main de Bellatrix, pour une fois intéressée par le cours, se leva, attirant le regard du professeur.
-Si un corps est dépourvu d'âme, alors techniquement, il est mort, Déclara Bella d'une voix tranchante.
-Dix points pour Serpentard, Répondit nonchalamment le professeur d'histoire. C'est vrai, un corps sans âme est considéré comme mort. Seulement, l'âme, elle, ne meurt pas du tout. Si elle est assez forte, elle devient alors un fantôme, comme ceux se trouvant à Poudlard, ou alors elle finit par posséder un objet, ce qui entraîne de graves cas d'objets soi-disant maudits. Notez bien qu'après la première guerre, les Aurors Anglais ont rapporté qu'un nombre important d'objets banals sont devenus possédés sans raison apparente.
-Vous êtes en train de dire que les âmes d'anciens Mangemorts et Aurors se sont retrouvé coincé dans des objets ?, Demanda James Potter d'une voix blanche.
-Exactement. Voilà pourquoi l'Avada Kedavra n'est pas un sortilège de mort, mais plus un séparateur d'âme mal fini, si j'ose dire, Confirma Dastan avec un hochement de tête. Maintenant, il existe aussi un sortilège pour guider l'âme jusqu'au corps, lui permettant de retrouver la vie qu'il vient de perdre.
-Mais, Dit Remus d'une voix curieuse, Comment fait-on pour attraper une âme ? Je veux dire... Comment fait-on pour en voir une ?
-Très bonne question, monsieur Lupin, Approuva le cendré en désignant l'Imperium du doigt. Pour voir une âme, il faut d'abord avoir vu la mort en face. C'est un don que seul un sorcier peut obtenir s'il se retrouve dans une situation où sa vie serait en danger. Avec ça, il vous suffit ensuite de lancer l'Imperium pour imposer l'ordre de rappel jusqu'au corps... Pour ensuite le ranimer.
Ses yeux s'assombrirent alors que son index tapotait doucement le mot Doloris. Pas besoin de décrire les expressions d'horreur qui se dessinèrent sur les visages de ses étudiants.
-Une fois l'âme placée dans le corps, il faut stimuler toutes les terminaisons nerveuses du corps, bien évidemment, cela inflige une douleur au-delà de l'imagination, Expliqua l'Alucard. Voilà comment Victor a réussi à ramener une âme d'entre les morts.
-Il a réussi ?, Demanda un Serpentard avec une voix intéressée.
-Non, Répondit clairement l'ancien Potter. Tout ce que Victor a fait, c'est créer un être déformé. Le corps de son frère n'était pas prévu pour l'âme que Victor avait trouvée, tout ce qu'il réussit à faire, c'est créer un monstre malade ne sachant pas qui il était. Réalisant que sa création voulait le tuer pour l'avoir arrachée au repos éternel, Victor s'enfuit jusqu'au bout du monde pour échapper à la créature, qui finit par atterrir à Londres. L'âme finit par prendre le contrôle complet du corps, et enfin calmé, la créature prit le nom d'Henry Jekyll.
-Jekyll ?, Dit Lily, qui retrouvait sa voix après l'histoire qu'elle venait d'entendre. Comme dans le roman ?
-Exact, Lady Evans. Comme vous le constaterez en grandissant, beaucoup de légendes ont une part de vérité, ainsi qu'une grande part de lien avec d'autres mythes. Donc, Henry Jekyll devint un docteur respectable, sauf que le corps d'Ernest rejetait l'âme qui habitait son corps, ce qui est une réaction de rejet normal pour toute tentative visant à fixer l'âme d'un être vivant à un objet. Dans ce cas précis, le corps était celui d'un sorcier alors que l'âme était celle d'un mortel.
Pris dans ses explications, le voyageur temporel se mit à marcher entre ses élèves qui étaient maintenant suspendus à ses lèvres tandis qu'il expliquait tout ce qui fallait savoir sur le pourquoi l'âme d'une personne était aussi instable dans un corps étranger.
-Dans un cas classique de possession, l'âme est attachée à un objet le rendant vivant. Si l'âme était puissante de son vivant, alors l'effet de rejet viendrait naturellement sans aide extérieure, seulement, notre cher Ernest avait en lui une âme étrangère voulant juste sortir de sa prison de chair. Sauf qu'étant un sorcier de son vivant, le corps d'Ernest devint une véritable bombe à retardement, Expliqua Dastan avec un air grave. Trouble de la personnalité, magie accidentelle, malformation magique, puis aussi le fait que chaque tentative de l'âme de sortir du corps entraînait une nouvelle crise de folie pour cet être. Ne pouvant pas en supporter plus, le corps d'Ernest explosa purement et simplement après avoir avalé une grande quantité de poudre à canon, fumant sa première et dernière cigarette.
Relevant lentement la tête, Dastan découvrit les regards écarquillés de ses élèves alors qu'il venait d'expliquer l'histoire qui se cachait derrière le créateur des Impardonnables. Du coin de l'oeil, il aperçut Peter lever sa main de manière timide. Il lui fit un signe poli pour lui permettre de parler, ce qu'il fit de manière hésitante.
-Al-alors qu'est devenu le professeur Victor... Monsieur ?
Prenant une grande inspiration, le cendré marcha de nouveau entre ses élèves tout en attirant la brosse dans sa main ouverte pour nettoyer le tableau.
-Il est mort du scorbut après avoir fui toute sa vie sa propre erreur, Répondit clairement le professeur. L'ironie de cette histoire, c'est que Victor ait inventé ces sortilèges par amour pour son frère, et qu'aujourd'hui, les Mangemorts les utilisent pour infliger de la souffrance aux autres.
-Ces sorts sont juste horribles, Dit Sirius d'une voix sombre.
-Non.
Tout le monde releva de nouveau la tête, tous les yeux se concentrant sur les lèvres du jeune Alucard qui regardait Black avec intensité.
-Les sorts ne sont pas mauvais, les humains le sont, Expliqua l'ancien Potter en terminant d'effacer le tableau. A l'origine, les lances devaient juste servir à chasser et nourrir les tribus affamées, puis quelqu'un s'en est servi pour tuer. Ne vous y trompez pas, les animaux étaient là bien avant les hommes, mais c'est bien nous qui avons inventé le meurtre.
Bellatrix Black regarda cet homme devant elle et y vit quelque chose, quelque chose de spécial dans ses yeux brillants d'une couleur mystique alors qu'il expliquait à une classe de cinquième année que les Impardonnables n'étaient pas des sorts de magie noire.
-Cela s'applique à n'importe quel autre sort. Prenons par exemple le sort Wingardium Leviosa, tout le monde vous dira que c'est un sort inoffensif. Imaginez seulement si vous faisiez léviter quelqu'un pour le jeter depuis cette fenêtre ?
Pour appuyer ses dires, Dastan fit léviter un morceau de craie qu'il propulsa à travers la fenêtre ouverte. Tout le monde regarda dans la direction vers laquelle la craie venait de s'envoler avec incrédulité.
-De même qu'un sort classé noir par certains peut aider les gens. Comme par exemple un rituel qui vient d'Afrique permettant de ressentir tout ce qu'une personne ressent. Dans les livres d'histoire, c'est un rituel inventé par un seigneur de guerre voulant passer du temps à torturer ses prisonniers. Il y a dix ans environ, un docteur à Bombay s'en est servis pour soigner une jeune fille, elle était muette et ne pouvait pas dire où elle avait mal, mais grâce au rituel, le docteur put comprendre d'où venaient les douleurs de la jeune fille avec une si grande précision que tous ses confrères furent complètement stupéfaits d'une telle idée. C'est pourquoi aujourd'hui, le rituel porte le nom de la première personne sauvée grâce à lui, Naisha.
Les rouges et verts écoutaient leur professeur raconter comment un rituel de magie noire pouvait aussi sauver des vies avec attention. Tout ceci était nouveau pour eux, surtout pour les enfants de vieilles familles sorcières qui commençaient à se demander comment on pouvait même imaginer se servir d'un sort noir pour sauver une vie. Mais là encore, l'histoire des Impardonnables n'aidait pas leurs jeunes esprits à concevoir une telle chose.
Un en particulier fit savoir le fond de sa pensée après avoir levé la main.
-Même s'il a sauvé une vie, ce docteur ne devrait pas se servir de ce genre de magie. La magie noire ne fait que corrompre les gens qui l'utilisent, Déclara James Potter d'une voix assurée. Jamais je n'utiliserai un so-
-Monsieur Potter, de quelle couleur est la magie ?, Dit soudainement le Alucard.
Les sourcils du jeune héritier de la maison Potter se levèrent, tout comme ceux de Sirius, qui regarda son professeur comme s'il venait d'annoncer qu'il était Merlin en personne.
-Si vous ne connaissez pas la réponse, Poursuivit-il avec un regard pour tous les autres élèves. C'est parce qu'elle n'en a pas. La magie n'a pas de camp ni d'humeur, elle n'est pas stable ni figée, ni colorée ni invisible. Vouloir donner une couleur à la magie, c'est vouloir donner une forme au vent ou essayer de compter les étoiles dans le ciel. C'est une tâche impossible, parce que la magie est vivante, elle change avec nous, nous changeons avec elle, alors oui, certains diront qu'un sort est noir, mais pour d'autres, ce sort pourrait sauver des vies. Ce que je veux vous faire comprendre à tous, c'est de ne pas rester dans le passé, la magie n'est jamais pareille parce que les gens ne sont jamais pareils. Alors n'ayez pas peur de chercher ni d'imaginer, car c'est comme ça que l'on marque l'histoire.
Puis, comme un charme se brisant, le son de cloche annonçant la fin du cours se fit entendre. Souriant avec bonne humeur, Dastan frappa doucement dans ses mains pour attirer l'attention de ses chers élèves qui ne l'avaient pourtant jamais quitté des yeux.
-Je vous souhaite un bon après-midi, après-demain nous aurons une leçon spéciale à l'extérieur du château. Je vous recommande donc de sortir vos capes d'hiver, il fait un peu froid dehors.
oOo
En temps normal, Bella ne trouvait nullement à court de mots, et pourtant, Dastan Alucard avait réussi là où beaucoup avaient échoué.
Il l'avait impressionné.
Son esprit n'était pas aussi étriqué que celui de tous les hommes qu'elle côtoyait, le cours d'aujourd'hui venait de lui prouver qu'il possédait une personnalité plus profonde que ce qu'il laissait voir depuis le début de son séjour ici.
Sa manière de parler de la magie, ses expressions quand il parlait de la nature même de la magie, Alucard semblait passionné par le sujet, une passion qui l'avait atteinte malgré elle, et Bellatrix ne détestait pas ça du tout.
Ce qui n'était pas le cas de tout le monde.
-Pour qui se prend-il ?, Chuchota rageusement Lucius en buvant son verre avec sa fiancée à son bras qui le regardait avec inquiétude.
-Détends-toi un peu, Lucius, Conseilla nonchalamment Rodolphus. Il ne fait qu'enseigner ce que disent les manuels.
-Et depuis quand les manuels parlent de changer la nature même de notre héritage ?, Grogna quasiment l'héritier Malfoy en regardant son condisciple avec rage. Cet étranger vient ici pour empoisonner avec ses idées ridicules la magie que nos ancêtres ont façonnée !
-Pourquoi ça t'énerve autant ?, Demanda Bella d'une voix lassée par l'attitude pompeuse de son futur beau-frère. Il ne nous a pas forcés à changer notre magie !
-Pour l'instant. Mon père m'a parlé de ce genre d'homme qui vient déguiser comme un agneau pour endormir la vigilance du troupeau, et quand on s'y attend le moins, il vient nous prendre tout ce qu'on a !, Répliqua simplement le blond.
Black secoua la tête, faisant remuer ses longues boucles brunes. Elle n'aimait pas les imbéciles, et malheureusement pour elle, Lucius était un champion toute catégorie quand il s'agissait d'agir comme un idiot voulant à tout prix défendre les valeurs des vieilles familles. Non pas que Bella croyait comme idiote aux paroles du Alucard, il avait peut-être réussi à piquer sa curiosité, mais jamais elle ne rejetterait les traditions Black pour suivre les idées plus que saugrenues du cendré. Enfin, sauf sur la partie imaginative, comment pourrait-elle ignorer cela ? Créer des sorts était déjà incroyable, mais se servir d'un sort existant pour l'utiliser d'une autre manière que sa conception d'origine révélait une plus grande marge de possibilités.
Même si elle essayait de se convaincre du contraire, Bellatrix commençait à se demander si la magie était vraiment comme ses pairs l'avaient décrite.
Quelques tables plus loin se tenait aussi une conversation qui n'était pas différente de celle des Serpentards, sauf que les rouge et or était de meilleure humeur sur le sujet.
-C'était juste incroyable !, S'exclama encore une fois Cindy avec des yeux pétillants de joie. Jamais de ma vie je n'aurais imaginé que les Impardonnables avaient été conçus par un scientifique fou voulant ressusciter son frère !
-A qui le dis-tu, Souffla Remus d'une voix blanche. J'ai toujours pensé que c'était un seigneur noir qui les avait créé juste pour détruire l'humanité.
A côté de lui, Rachel mangeait doucement sa nourriture tout en approuvant doucement les paroles de ses amis. Elle ne le dirait pas aussi fort que certains, mais de son avis, la leçon du professeur aux cheveux cendrés avait fortement marqué les esprits.
Un esprit roux en particulier.
Lily Evans se tenait là, les mains soutenant son visage figé dans un sourire béat alors que ses yeux regardaient dans le vide. Dans sa mémoire se rejouait le discours d'Alucard sur comment la magie vivait à travers eux, comment eux, les sorciers, vivaient à travers elle ce regard si brillant et ces paroles enflammées, tout aujourd'hui l'avait conquis. Depuis son entrée à Poudlard, Lily essayait de faire ses propres recherches sur les sorts, elle voulait en apprendre le plus possible pour essayer de créer des sorts qui seraient autant inspirés du monde Moldu que du monde Magique, mais jamais personne n'avait vraiment partagé ses idées sortant clairement du moule auquel on s'attendait de la part d'une Née-Moldue. Tout le monde voulait qu'elle regarde son manuel et se tienne à ce qu'il disait. Il y a trois ans, elle l'aurait volontiers fait pour s'adapter et trouver un coin dans lequel se faire une place parmi ces sorciers si intrigants.
Puis Dastan Alucard avait découvert les ailes d'Icar au fond de la mer Icarienne, la photo du journal montrant un Alucard souriant fièrement à l'objectif alors qu'il faisait battre une paire d'ailes de bronze dans son dos. On remarquait aussi que la moitié de l'aile gauche était fondue, résultat probable de la cascade légendaire du fils de Dédale.
L'année suivante, il sortit des glaces un Chapalu, une créature de légende Arthurienne ayant une tête de chat monté sur le corps d'un cheval avec des pattes de dragon et une queue de lion. Nul besoin de préciser que la simple photo de la bête fut tiré jusqu'à épuisement des stocks.
Après ça, Lily s'était juste passionné par les découvertes de cet archéologue qui venait prouver que les légendes n'étaient pas juste des contes. Dès qu'il faisait une découverte, la moitié de l'Europe le savait, quand de vieux artefacts étaient retrouvé par ses soins, il les offrait de manière généreuse aux musées auxquels ils appartenaient.
Evans soupira rêveusement alors que toutes ses émotions tournaient doucement à l'intérieur de son coeur. Voir l'homme qu'elle admirait le plus au monde était déjà fantastique, mais le voir dévoiler une partie de lui aussi passionnée ne faisait que le rendre encore plus spécial à ses yeux.
Dire que son idole magique était venu enseigner ici. La première fois qu'elle l'avait vu en personne, elle n'avait pas voulu y croire, pensant que c'était juste un rêve, puis elle avait entendu son nom et s'était juste évanouie sous le coup de l'émotion.
Ses yeux se mirent à lorgner la chaise inoccupée de son professeur d'histoire, puis celle du directeur, faisant lever un sourcil à la jeune femme qui se demanda où ils pouvaient bien être passés.
oOo
Aujourd'hui, Harry devait voir Dumbledore pour discuter autour d'une tasse de thé. Non pas que ça le dérangeait vraiment de revoir celui qui occupait la place de grand-père dans son coeur, mais il était tout de même méfiant envers lui et toutes les choses faites au nom du plus grand bien : cacher des informations utiles à tous ceux qu'il disait ses alliés, la véritable identité de Voldemort, la prophétie le concernant, ou encore le rôle exact de Severus pendant la guerre.
Une fois entrer dans son bureau, une grande quantité de souvenirs lui revinrent en mémoire, de sa première à sa cinquième année. Cet endroit était devenu le lieu où il avait passé ses derniers moments avant son départ de Poudlard. Mise à part la sombre période durant laquelle Ombrage devint la directrice, le bureau du directeur était et resterait un endroit chaleureux pour l'ancien Potter. Ses yeux vert-violet tombèrent immédiatement sur Fumseck, le phénix venant de mourir quelques minutes avant son arrivée. Loin d'être attristé, le cendré regarda le petit oisillon sortir du petit tas de cendre en chantant joyeusement à sa nouvelle vie.
Il n'était pas aussi mignon que Peg, mais Fumseck restait quand même l'un des animaux magiques les plus intéressants qu'il n'ait jamais vus.
-Ah, monsieur Alucard ! Je suis heureux que vous passiez enfin me voir !, Déclara joyeusement le directeur en se levant pour serrer la main du sorcier.
-Moi de même, directeur, Répondit tranquillement le cendré en prenant rapidement place sur un fauteuil. J'espère ne pas avoir dérangé votre planning avec cette visite.
-Pas le moins du monde. Un bonbon ?
Normalement, personne ne toucherait à ces bonbons, ceux-ci étant deux fois plus sucrés que la normale, mais Dastan, ayant une dent sucrée, accepta la friandise.
-Alors, dites-moi, comment se passe votre séjour parmi nous ?
- Très bien. Le climat est certes, très différent d'Arcadie, mais je m'y fais lentement, Répondit doucement le voyageur du temps. En tout cas, les élèves sont très curieux et enthousiastes, c'est un vrai plaisir de leur enseigner.
-J'ai entendu les élèves parler de vous, Dit Albus avec un sourire derrière sa barbe. Ils semblent apprécier votre manière d'enseigner les faits marquants de l'histoire magique. Il est regrettable que Binns n'ait jamais pu comprendre cela.
-En effet, Soupira Dastan en passant une main dans ses cheveux. Mis à part tout ceci, j'ai demandé à vous voir pour discuter des contrats que votre Ministère m'a envoyés quelques mois plus tôt. Le premier me demande une expertise complète du château pour retrouver des pièces perdues ou cachées.
-C'était bien après votre demande d'emploi chez nous, Songea le vieux mage. Vous saviez qu'ils vous contacteraient pour des fouilles ?
-Cela arrive très souvent dans mon métier qu'un pays me contacte directement pour faire l'expertise de lieux remplis de récit magique. Poudlard n'est pas seulement célèbre pour avoir été construit par les Fondateurs, il y a aussi les sombres histoires sur la chambre des secrets, ou même celle qu'un dragon dormirait sous l'école.
-Très bien. Je suppose que vous avez un mandat ?
-Un mandat signé par votre Ministre, plus un permis m'autorisant à inspecter les pièces du château que je jugerais digne d'intérêt historique.
Les Fondateurs avaient longtemps discuté sur ce que devrait représenter Poudlard. Pour les enfants venant ici, Godric et Helga ainsi que Salazar voulaient en faire un refuge ainsi qu'une place forte pour protéger les sorciers qui seraient sûrement en danger. Rowena, de son côté, voulait y cacher les découvertes magiques des Fondateurs pour éviter que quelqu'un ne s'en serve contre eux. Harry se souvenait avoir longuement discuté avec elle sur la création d'un labyrinthe au centre duquel serait caché tout le savoir de la fondatrice de Serdaigle. Sans le savoir, le Potter avait alors créé le lieu qui, dans un lointain futur, serait utilisé pour la dernière épreuve du Tournoi des Trois Sorciers.
L'idée avait fini par aboutir, mais chacun des Fondateurs se mit d'accord pour séparer leur connaissance dans des pièces séparées pour plus de sécurité. D'où la création de la Chambre des Secrets ainsi que de la Salle sur Demande. Poudlard était une école, mais aussi le tombeau des connaissances des Fondateurs.
Et Harry avait promis que rien appartenant à ses vieux amis ne serait utilisé à mauvais escient.
-Tout me semble en règle, Fredonna pensivement Albus en redonnant les papiers au jeune. Maintenant que la partie administrative est terminée, pourrais-je avoir un mot avec vous, monsieur Alucard ?
Extérieurement, celui qu'on surnommait le Survivant resta détendu et maître de lui-même, mais à l'intérieur, il sentit son coeur faire un bond, n'étant pas du tout à l'aise avec le vieux directeur voulant lui poser des questions. Si jamais il disait un mot de travers, sa couverture risquerait bien de sauter, mais Dastan voulut se rassurer alors il se rappela doucement que personne ne pourrait même se douter de son identité.
Sauf la carte du Maraudeur, qu'Harry avait à son plus grand soulagement découvert dans la remise de Rusard. Il avait eu peur d'être arrivé juste quelque temps avant que la carte ne soit confisquée, mais heureusement, sa chance avait été au rendez-vous, lui retirant un énorme poids des épaules.
-Quand vous avez postulé pour enseigner ici, j'ai été un peu surpris. Un homme aussi célèbre que vous venant apprendre l'histoire à nos jeunes étudiants m'a vraiment intrigué sur les raisons qui vous pousseraient à vouloir devenir professeur.
Si c'était juste ses motivations, alors Harry pouvait s'en sortir facilement, n'ayant pas vraiment besoin de mentir à son vieux mentor.
-Eh bien, parce que j'aime beaucoup l'histoire. Nous l'avons écrit, mais il existe tellement de zones d'ombre que j'ai toujours envie de savoir ce qui est vrai ou faux, Expliqu a le jeune homme d'apparence en reprenant un bonbon. Après, je me suis mis en tête de savoir le plus possible sur notre culture, comment une telle tragédie est arrivée, ou comment tel Moldu ou Sorcier a inventé ceci ou cela.
-Vous êtes donc quelqu'un de curieux, Conclut le vieux sorcier avec son sourire bienveillant.
-Oui, c'est vrai, Approuva le cendré. Après avoir découvert toutes ces choses extraordinaires, j'ai commencé à me demander si je ne devrais pas partager mes expériences avec d'autres, pour montrer à tout le monde que l'histoire passée pouvait aussi aider à construire un meilleur futur. C'est là que j'ai décidé que devenir professeur d'histoire serait ma nouvelle vocation.
-Ce qui vient à me demander, pourquoi avoir choisi notre école en particulier ?, Demanda Albus d'une voix transpirant la curiosité.
C'était peut-être la raison principale de l'entretien ? L'ancien survivant n'était pas vraiment sûr de sa réflexion, mais peut-être que l'attitude du directeur à son encontre venait simplement du fait qu'il était un étranger ? Quoique, Harry pouvait comprendre, si Voldemort contactait des mages noirs étrangers pour infiltrer l'école, ce serait un désastre. La méfiance de Dumbledore était donc parfaitement justifiée, sauf pour Harry qui cherchait à sauver cette époque.
L'ironie, peu importe l'époque, se montrait toujours aussi drôle que cruelle.
-Eh bien, j'adore l'histoire de Merlin, Arthur, Morgan, Lancelot, Guenièvre et la Dame du lac, Expliqua le cendré avec un sourire. Ce genre d'histoire vous donne envie d'en savoir toujours plus sur eux, et comme votre école se trouver pile-poil au centre des légendes Arthuriennes, je me suis dit que c'était l'occasion du siècle.
Si extérieurement Albus acquiesça gentiment aux explications de son nouveau collègue, intérieurement, il se sentit en partie soulager de ne détecter aucune malice ni mauvaise intention venant du cendré. Dès le début, il s'était demandé si ce nouveau professeur était un agent du Seigneur des Ténèbres. Ayant déjà vu ce genre de choses durant la première guerre, le vieux sorcier avait souhaité vérifier les antécédents de l'homme assis en face de lui.
Un parcours académique exemplaire, des notes presque parfaites (apparemment il était un sacré farceur, lui faisant perdre quelques points) ainsi qu'une réputation d'homme déterminé et investi dans son travail. D'ailleurs, il avait reçu une lettre venant de la part de Zeus, qui occupait un poste similaire à celui du Ministre de la Magie, couvrant le Alucard d'éloges pendant cinq lignes consécutives.
Alors que tout semblait réglé dans le meilleur des mondes, Albus se sentit tout de même troubler en observant le visage du jeune archéologue.
Où avait-il déjà vu de tels yeux ?
oOo
Lily et Cindy redescendaient les marches de leur dortoir tout en discutant agréablement quand elles entrèrent dans la salle commune où se jouait une scène qu'elle ne pensait pas voir un jour, même dans leurs rêves les plus insensés.
Sirius Black était en train de lire un livre, sans feindre l'intérêt, avec à ses côtés un Remus qui semblait être bloqué avec un sourire sur ses lèvres depuis que son ami allergique aux bouquins était venu le voir pour l'aider dans ses devoirs.
-...Et ensuite Jule César se fit assassiner par Brutus et un groupe de conjurés, il fut poignardé à vingt-trois reprises avant de mourir.
Le Black siffla doucement tout en refermant son livre, donnant un sourire de gratitude à Lupin.
-Merci pour l'explication simpliste, Lunard !
-Tu t'es très bien débrouillé tout seul, je trouve. Vraiment Sirius, je ne t'ai jamais vu autant lire depuis que Alucard est arrivé, Répondit le Lycanthrope .
-Ben, faut lui accorder ça, il sait comment donner envie de connaître l'histoire ! Et puis, quand je vois tous les points qu'il donne à notre Préfète, je me dis "Pourquoi pas moi ? ".
La rouquine s'approcha des deux garçons en souriant visiblement, ravis de voir l'un des pires fauteurs de troubles de sa maison enfin enclin à ouvrir des livres sans son aide ou celle de Remus.
-Pour ça, il faudrait que tu deviennes le contraire de Sirius Black, Ajouta Cindy d'une voix rieuse en prenant place aux côtés de l'héritier, qui se contenta de renifler.
-Moche, sans humour et ennuyeux ? Cindy, je croyais que tu m'aimais tel que j'étais !
-Ne m'en veux pas, mais j'ai un faible pour les érudits, Dit-elle en faisant un clin d'oeil à Lunard, qui ouvrit en grand ses yeux, tout comme Patmol.
-Je me sens trahi, Souffla dramatiquement l'Animagus en tenant sa poitrine au niveau du coeur.
Riant des bêtises du Maraudeur, les filles prirent congé, laissant les deux hommes dans un silence plutôt confortable. Une porte claqua venant du quartier des garçons et les fit relever la tête vers la source du bruit, qui se révéla être un James Potter affichant un trait d'humeur devenu habituel après la leçon avec Alucard.
La colère.
Respirant comme un buffle en rage, le Potter se laissa tomber sur un fauteuil en croisant les bras sur sa poitrine, tout en fusillant du regard la table basse de la salle commune. Ses deux condisciples se regardèrent du coin de l'oeil en se posant une question muette :
Jaloux ?
Tout le monde à Gryffondor savait que James Potter était attiré par Lily Evans depuis sa troisième année, sauf qu'au lieu d'agir comme un gentleman ou en lui proposant des rendez-vous au Près-au-Lard, le jeune homme la défiait et se disputait continuellement avec elle sur des sujets qui n'avaient parfois ni queue ni tête. Les autres élèves pensaient que c'était un genre d'amour que des enfants pourraient montrer, tant leurs réactions étaient typiques.
James, qui embêtait Lily pour qu'elle fasse attention à lui, et elle, qui se plaignait de tout ce qui pouvait de près ou de loin faire penser au Potter.
Sauf que tout ceci avait pris un tournant inimaginable quand le nouveau professeur aux cheveux cendré était arrivé à Poudlard. Fini les disputes entre eux, mais bonjour à l'ignorance et aux sautes d'humeur.
La Préfète de Gryffondor avait toujours été une élève assidue et appliquée dans ses devoirs. Aujourd'hui, elle semblait être devenue une femme emplie d'une mission, celle de toujours étudier le sujet que lui donnait l'archéologue pour le connaître sur le bout des doigts. De ce fait, elle passait beaucoup de temps à la bibliothèque en compagnie de Rachel, qui se faisait une joie d'avoir enfin quelqu'un de passionné dans la recherche d'informations historique.
De son côté, le Potter était devenu une véritable tempête de nerfs en feu. Il n'était pas stupide, il voyait bien que le professeur d'histoire attirait la rousse, et cela se voyait tellement que plus personne n'était surpris de voir Lily rougir ou avoir un regard rêveur quand le mot "Alucard " sortait d'une bouche, ignorant les tourments que cela infligeait à l'héritier de la maison Potter.
Et pour ne rien arranger, la rouquine semblait avoir complètement oublié qu'il existait depuis une semaine, enfin, sauf hier soir quand elle l'avait accusé d'avoir piégé un Serpentard d'un sortilège coinçant la victime dans une flaque glissante pendant trois heures. Alors oui, il était le coupable, mais franchement, était-elle obligée d'être toujours en colère contre lui ?
Sans surprise, son frère de coeur tenta de le distraire en lui envoyant un cousin à la figure.
A peine une grimace.
-Oh, allez Cornedrue ! Ça fait une semaine que tu t'en prends à cette porte ! Arrête de déprimer et va parler avec Lily !, S'exclama le brun d'une voix agacée.
-Et comment je fais ça ? Elle passe tout son temps à lire maintenant !, Ragea le Potter en serrant les dents. Tout ça pour faire plaisir à l'autre bâtard aux cheveux blancs !
-Tu ne peux pas diriger ta colère sur le professeur Alucard, Jugea bon de dire Remus en venant poser une main sur l'épaule de James. Il ignore sûrement que Lily l'apprécie, tu l'as vu encore ce matin en classe, il la traite normalement comme nous tous.
-C'est ça, mon oeil !, Hurla-t-il, se mettant debout. "Bien jouer Lady Evans ! ", "Oh, très bonne remarque Lady Evans ! ".
En temps normal, les deux autres Maraudeurs soutiendraient leur leader contre la menace aux cheveux cendrés, mais le voir imiter le professeur d'histoire de manière efféminée leur donna plus envie de rire que de le plaindre.
-Cornedrue, c'est normal tu sais, Jugea bon d'informer son frère de coeur. Lily est sa meilleure élève.
-Tu veux dire la présidente de son fan club ! J'y crois pas ! Elle m'ignore juste pour baver devant ce type !
-James, pour une fois écoute notre conseil et va lui parler. C'est pas en hurlant que tu vas résoudre ce problème, Dit plus doucement Lunar.
-Tsss... J'vais aller faire un tour...
Le capitaine de l'équipe des rouge et or s'en alla rapidement, laissant ses amis avec des expressions soucieuses sur leurs visages. C'était compliqué comme situation pour eux, James était évidemment trop jaloux pour voir ses torts envers la jolie rouquine. Lily aimait bien le Potter, c'était son caractère de blagueur et enfantin qui la rendait folle et l'empêchait de voir les qualités cachées derrière toute cette façade de Maraudeur. Alors évidemment, quand quelqu'un se mettait à la complimenter sur ses performances académiques, normal qu'elle commence à ressentir des sentiments amoureux pour cette personne.
Alors que chacun des deux était plongé dans leurs pensées, Rachel vint troubler leur tranquillité.
-Remus, tu sais où je pourrais trouver Peter ? Il a encore oublié ses affaires sur son bureau en Métamorphose, Demanda la petite brune en redressant ses lunettes.
-Hum ? Euh... Je crois qu'il est avec Arthur aux serres, Répondit le loup-garou lentement.
-Je vois, merci, Dit-elle avec un remerciement de tête. Dites-moi, vos mines soucieuses concernent notre Préfète et notre Capitaine ?
-Si James ne parle pas vite fait à Lily, il risque bien d'exploser, Soupira Sirius en passant ses mains sur son visage. Et si jamais on n'a pas de chance, il va sûrement provoquer Alucard en duel.
-Merlin nous préserve de cela, Dit lentement la brunette. Lily va défendre notre cher professeur.
-Sérieusement Rachel, tu peux me dire comment Lily peut craquer autant sur un gars -certe sympa- qu'elle vient de rencontrer ?
-De l'amour ? Non, je ne pense pas que ce soit aussi ridicule que cela, Assura-t-elle en glissant un doigt sur son menton. De l'admiration pour son travail en tant qu'archéologue sans doute. Le fait qu'elle s'intéresse à lui ne veut pas dire qu'elle l'aime, mais j'admets que si notre capitaine ne se bouge pas rapidement les fesses, il va rater sa chance d'être avec notre Préfète.
La lecture froide de Rachel sur les événements était fascinante, mais aussi effrayante tant son constat était exact. Pour ça, le Lupin était juste impressionné. Sirius espérait simplement que jamais Rachel ne ferait une analyse aussi poussé sur sa personne.
-Bien, maintenant que ceci est dit, je vais retrouver Peter pour lui redonner ses affaires, Soupira-t-elle en redressant une fois de plus ses lunettes. Remus, je compte sur toi pour le cours de potions demain, Slughorn devient de plus en plus exigeant envers les Gryffondors.
-Pas de problème, Rachel, Assura le plus sage des Maraudeurs.
La Losten le remercia d'un petit signe de tête puis s'en alla enfin, laissant de nouveau les camarades de chambre ensemble. Sirius fit onduler ses sourcils vers le Lupin, qui leva les siens en signe de confusion.
-Essaye de ne pas décevoir la demoiselle Lunard.
-Je ne vois pas de quoi tu parles.
-Oui, comme James, hein ?
-La ferme, Sirius.
oOo
Alice Larstark était une femme d'origine française avec un côté de la famille de sa mère entièrement anglaise. Dans sa jeunesse, les gens s'attardaient souvent sur sa silhouette sportive ou son visage gâté par la nature et ne pouvant plus supporter les regards lubriques des hommes sur sa personne, elle s'était mise en tête de devenir une femme forte pour rabattre le clapet de ces pervers. Elle avait travaillé dure, s'était entraîné tous les jours pour combler le fossé qui la séparait des hommes. Si elle ne les égalerait jamais en terme de force, elle serait la plus talentueuse et la plus rusée d'entre tous.
C'est donc pourquoi elle répondit ceci à son collègue aux cheveux blanc :
-Non, je ne souhaite pas déjeuner avec vous.
La réponse de la blonde ne surprit qu'à peine l'ancien Potter. Elle était vraiment semblable à Hippolyte dans son attitude, même le physique était pareil, si ce n'était que la reine des amazones possédait une longue tignasse de cheveux caramel bouclés. Cela mise à part, Dastan s'adossa contre le mur à côté de la porte menant à la classe de la duelliste qui le regardait fixement comme s'il était un ennemi potentiel qu'elle devrait abattre s'il disait un mot de travers.
-Puis-je vous demander pourquoi ?
-Vous pouvez, mais je ne répondrais pas.
-C'est un peu cruel.
-Je suis en droit d'être ainsi.
-Naturellement.
-Allez-vous cesser votre demande de rendez-vous ?
-Non.
-Pourquoi ?
-Parce que j'ai besoin d'un service.
La blonde contracta légèrement son sourcil. Qu'est-ce pourrait bien lui vouloir l'archéologue ?
-Un service ?
-Oui.
-De quelle nature ?
-Professionnelle.
-Si je comprends bien, vous avez besoin de moi pour quelque chose impliquant quelque chose de dangereux ?
-Oui, je vais mener des fouilles dans des endroits sûrement cachés du château. D'après les informations que j'ai pu rassembler, il y'a de fortes chances que je croise des créatures magiques très dangereuses. Normalement j'essayerai de me débrouiller tout seul, mais la sécurité des élèves passe avant tout, alors j'aurais besoin de vous pour m'épauler.
Encore une fois, le sourcil de Alice se leva sous la surprise. Qu'il demande de l'aide pouvait encore passer dans la norme des choses qu'il pourrait lui demander, sauf qu'il ne demandait pas d'être couvert ni accompagner, non, il demandait carrément à ce qu'elle se tienne à ses côtés de façon égale.
Si auparavant la Larstark se méfiait du cendré, maintenant elle devait admettre qu'elle appréciait sa manière de la traiter, non pas comme une jolie poupée, mais bien comme une guerrière ayant gagné le droit d'être l'égale d'un homme.
-Je vois, eh bien dans ce cas, je vais accepter.
-Mon invitation à déjeuner ?
Maintenant elle devrait aussi s'habituer à son attitude désinvolte.
-Est-ce vraiment nécessaire ?
-Nous pourrons discuter stratégie. De plus, je pense que l'on devrait apprendre à se connaître vue que nous sommes collègues à présent.
-Hum... Très bien, je comprends, mais je tiens à mettre les choses au clair avec vous avant : ce n'est pas un rendez-vous.
-Eh bien, dommage pour moi, mais je survivrais, Répondit Dastan avec un sourire. Après vous.
Les deux se regardèrent longuement dans les yeux, puis la duelliste s'en alla en regardant droit devant elle. Le Alucard relâcha doucement son souffle en suivant sa collègue aux cheveux dorés.
~Si elle n'a pas du sang d'amazone dans les veines, je veux bien manger mon balais~
oOo
C'était officiellement le septième jour depuis son arrivée en Grande-Bretagne.
Harry n'avait pas été du genre festif dans ses jeunes années, mais depuis ses longues soirées en compagnie de Goltin, il appréciait les jours qu'il vivait peu importe qu'ils soient bons ou mauvais.
Le sorcier était assis sur le balcon de la tour d'Astronomie, il mangeait un club sandwich en compagnie de la professeur de défense qui épluchait une orange avec un couteau.
-Maintenant que nous sommes en train de déjeuner, j'attends vos plans pour ces fouilles.
Les yeux à double iris se tournèrent lentement vers Alice, qui le regardait sans cligner des yeux, le rendant un moment nerveux tant ce regard ressemblait à celui d'une amazone guettant sa proie.
-Tout d'abord, sachez que je prends mon travail très au sérieux, alors je vous demanderais simplement d'éviter de toucher à tout objet quel qu'il soit.
-Très bien. Mais si jamais nous sommes en danger et que je casse quelque chose par erreur, sachez que je m'en excuse à l'avance.
-J'apprécie, Dit sincèrement le cendré en terminant son déjeuné. Plus sérieusement.
De là, il sortit une carte roulée de sa poche et d'un geste de la paume, il appliqua un sortilège silencieux pour coller la carte dans les airs, comme si elle était sur une surface dur. Alice mit cela de côté pour observer avec attention les zones marquées en rouge par un feutre ainsi que les croix et flèches inclinées autour de certaines zones.
-Depuis que je suis arrivé ici, j'ai déjà fait quelques rondes pour vérifier la structure du château, Expliqua le jeune homme en pointant une zone entourée. Mise à part les escaliers, rien ne semble bouger, donc j'ai pu facilement me faire une idée des zones de recherche de la Chambre des Secrets.
-La tristement célèbre chambre de Serpentard, Dit Alice d'une voix plus sombre. Dans laquelle repose un fléau venu punir ceux qui ne sont pas purs.
Dastan leva un sourcil. Sa collègue semblait un peu trop émotive à son goût, mais ils n'étaient pas assez proches pour qu'il relève cela.
-Oui. D'ailleurs, j'ai plusieurs théories sur ce que pourrait être ce "fléau", comme vous dites.
-Oh ? Je vous écoute, après tout, connaître la menace nous aidera à nous préparer.
-Bien dit, Approuva le Alucard avec un sourire que la jeune femme ne retourna pas, le faisant tousser d'embarras. Bref, j'ai fait mon enquête sur la première ouverture de la chambre il y a trente-trois ans. Apparemment, personne n'a vu de monstre ni rien pouvant indiquer une réelle menace. Puis une élève de Serdaigle est morte, à l'époque, Hagrid fut accusé d'être le responsable de tout ça.
-Le garde-chasse ?, Demanda la blonde avec une pointe d'incrédulité. Après avoir longuement parlé avec le demi-géant, il s'était révélé être plus gentil que ne le laissait croire son apparence.
-Oui. A l'époque, il élevait en secret une Acromantula qu'on désigna comme coupable du meurtre de Myrtle Elizabeth Warren, alias Mimi Geignarde, Répondit le cendré en regardant le cercle rouge dessiné sur la carte. Ce qui me gêne un peu, c'est qu'elle est morte dans les toilettes des filles du deuxième étage.
-Et que tout le monde sait que les Acromentules n'aiment pas les endroits humides, Dit la blonde d'une voix pensive. Alors pourquoi elle se serait retrouvée là ?
-C'est la question que je me suis posée, puis j'ai commencé à me demander s'il n'y avait pas eu une sorte de complot à l'époque pour étouffer l'affaire. Par ailleurs, j'ai des raisons de penser que la personne ayant accusé Hagrid pourrait être le véritable coupable.
-Avez-vous des pistes concernant ce suspect ?
-Juste un nom retrouvé sur une note de détention faite à l'époque pour Hagrid. Apparemment, un certain Tom Jedusor aurait trouvé l'attitude d'Hagrid suspecte et aurait laissé entendre qu'il serait le responsable de la mort de Mimi.
-Il n'y a pas eu une enquête plus approfondie ?, Demanda Alice en regardant sérieusement le voyageur temporel. Normalement, le Ministère de la Magie traite les affaires mineurs avec plus d'attention.
-Seulement quand les mineurs en question sont à cent-pour-cent humains, Soupira sombrement Harry. L'affaire a été expédiée très vite quand Dumbledore a plaidé l'innocence d'Hagrid, et après ça, plus aucune trace de Tom ou de la créature ayant attaqué.
-Je vois, Dit la blonde avec un air plus concentré. Donc nous devons déjà commencer à trouver cette chambre, ainsi nous pourrons enfin mettre un terme à la terreur que représente cette pièce.
-Vous avez l'air bien renseigné, donc je suppose que vous savez quel genre de monstre se cache à l'intérieur ?
-Non, personne ne le sait exactement, mais je ne serais pas surprise si c'était un serpent, Répondit-elle avec froideur.
Le Alucard laissa un silence s'installer entre eux. Il fit mine de réfléchir à ce que venait de dire la Larstark, puis fit semblant d'écarquiller les yeux.
-Un serpent géant, Murmura doucement le cendré sous les yeux attentifs de l'autre. La fille morte sans aucune blessure... Non.
-Quoi ?
-Je ne connais pas tant les créatures magiques de ce pays, mais je ne vois qu'une seule créature capable de tuer quelqu'un d'un seul regard.
Alice écarquilla elle aussi ses yeux, tout en serrant sa main droite jusqu'à en faire blanchir ses phalanges.
-Basilic.
oOo
Il était maintenant tard et les deux professeurs marchaient côte à côte sur le chemin de terre qui épousait les bords du lac de Poudlard. Chacun était plongé dans ses pensées, l'ancien Potter se demandait comment traiter la petite Sacha, qui n'était plus qu'une bête sans aucune pitié depuis la mort de Salazar. Il était le seul à pouvoir la calmer quand elle était en colère et maintenant il évaluait doucement ses options. Malheureusement, le Fourchelang ne lui servirait à rien contre elle, il devrait tout de même s'en servir pour ouvrir la chambre, mais ça n'était pas grave, il parlait bien avec des renards et des poissons, alors pourquoi pas avec des serpents ?
Alice essayait en vain de se faire une idée de comment vaincre un monstre pouvant tuer d'un seul regard, qui résistait à la magie grâce à ses écailles, et qui possédait le venin le plus mortel au monde. Elle était une duelliste de génie, mais elle n'arrivait tout simplement pas à concevoir un plan réaliste pour tuer cette chose. Pourtant, cela ne l'empêchait pas d'être déterminé à accompagner Dastan pour trouver cette chambre. Comme ça elle pourrait peut-être trouver quelques réponses à des questions qu'elle se posait depuis son enfance.
-Notre magie sera inutile contre un Basilic, Dit soudainement la blonde à l'intention du cendré, qui regardait le soleil devant. Donc nous devons nous en remettre à des solutions plus classiques.
-Classiques ?
-Oui, épée, hache, arbalète, voire même pistolet ou canon, Répondit-elle sans sourciller. Si nous voulons vraiment tuer ce Basilic, il faut que nous soyons préparés à toute éventualité.
-Je suis d'accord, sauf pour le canon, trop lourd et surtout pas pratique pour combattre un serpent, peu importe sa taille, Dit-il avec une pointe d'amusement. Si nous devons affronter une créature magique qui peut tuer d'un regard, alors nous aurons besoin de bouclier.
-Dois-je comprendre que nous allons imiter Percé ?, Demanda la belle duelliste avec un sourire moqueur.
-Oh ! Lady Larstark, je ne savais que vous connaissiez nos héros, Dit Harry, qui appréciait de voir quelqu'un connaissant les légendes Grecques.
-Seulement ceux que je trouve intéressants, Répondit-elle en croisant les bras. Et ne m'appelez pas Lady, je ne suis pas une dame.
-Excusez-moi, c'est une vieille habitude, Rit-il en se frottant la nuque.
-Tant que vous ne recommencez pas.
Un silence confortable s'installa entre eux alors qu'ils retournaient tranquillement au château après avoir longuement discuté sur comment ils allaient traiter le mystère de la Chambre des Secrets.
Dastan avait déclaré que retourner sur le lieu du meurtre et parler à Mimi était la meilleure piste à exploiter pour l'instant et Alice avait convenu que parler au fantôme de la victime était une très bonne idée, même si elle doutait qu'ils obtiendraient plus d'informations.
Ils avaient aussi décidé qu'ils passeraient à l'action ce samedi, le temps pour eux de trouver des boucliers et des armes capables de percer une peau à l'épreuve de la magie.
Etant un jeune homme très poli, le Alucard raccompagna sa collègue aux cheveux dorés jusqu'à sa chambre, et même si elle n'appréciait pas les hommes en général, Alice devait reconnaître que Dastan était bien plus poli et respectueux que tous ceux qu'elle avait connues.
Maintenant devant sa porte, Alice regarda le cendré sans montrer une émotion en particulier, rendant son collègue un peu nerveux.
-Je vous retrouve donc samedi au deuxième étage, Dit-elle simplement en ouvrant sa porte.
-Très bien, passez une-
La porte se ferma d'un seul coup après qu'un bref "Bonne nuit" se fit entendre dans le couloir. Harry passa une main dans sa tignasse de blanc et noir en regardant la porte d'un air fatigué. Il était peut-être âgé d'une bonne centaine d'années, mais il continuait de se demander s'il comprendrait un jour les femmes.
Après quelques minutes de silence, il rit légèrement.
-Aucune chance.
De l'autre côté de la porte, Alice Larstark était debout devant son bureau, elle feuilletait un vieux journal qu'elle ne lisait plus depuis longtemps. D'un geste presque doux, elle le ferma pour regarder la première page.
~Drame à Poudlard ~
Aujourd'hui est un jour noir pour l'école de sorcellerie après qu'un élève ait retrouvé le corps inanimé du professeur Patrick Larstark -
Alice sentit ses muscles se tendre à la simple lecture du nom de son grand-père. Il y a environ vingt ans, il avait pris le poste de DCFM malgré les rumeurs comme quoi une malédiction pesait sur le poste. N'étant pas superstitieux, Patrick avait pris le poste plus d'une année avant de mourir de cause inconnue.
La duelliste ne pouvait pas juste tourner la page comme sa pauvre mère, non, elle voulait découvrir qui avait vraiment tué son grand-père. Si c'était réellement une malédiction, alors soit, elle ne risquerait que sa vie, mais si jamais elle retrouvait celui qui avait lancé cette malédiction, alors...
La Larstark regarda à travers sa fenêtre le ciel orageux d'Ecosse avec un regard déterminé.
-Je te le promets, grand-père, je te vengerai, Dit-elle en serrant son journal à s'en faire mal.
