Coucou les loulous !
Oui je sais, j'avais dis que je ne savais pas quand je publierais, et bien il semble que se soit maintenant. Voici le petit bonus de cette histoire. J'espère qu'il vous plaira, c'est un peu le cadeau de la fin.
Bien à vous,
DbZ0
PS : RAR en bas !
Bonus : Retour vers le passé
Stiles n'était pas parvenu à s'endormir et cela faisait une heure qu'il se tournait et se retournait dans ses draps. Quelque chose le turlupinait et ses pensées devenaient obsédantes, il n'arrivait plus à focaliser sont esprit sur autre chose. Quand dans la cabane, il avait dit à Derek que non, il n'était pas un ours, mais plutôt un loup des bois, son aîné avait paru d'accord et s'était éclairé d'un grand sourire satisfait. Stiles avait senti son cœur partir en flèche à ce moment-là et il n'y avait plus eu de cesse, il avait voulu savoir c'était quoi son animal totem à lui aussi. Il avait harcelé le plus âgé jusqu'à ce que celui-ci lui dise qu'il était son bébé renard et là, il avait explosé d'une joie merveilleuse. S'il était un renard et que Derek était un loup, alors ils avaient pleins de points communs et cela ne pouvait qu'être une bonne nouvelle.
Pourtant, maintenant, les différences qui séparaient les loups et les renards faisaient angoisser Stiles. Pourquoi Derek n'avait pas dit qu'il était un bébé loup pour qu'il soit comme lui ? Est-ce qu'il savait que les loups et les renards ne vivaient pas en communauté et ne pouvaient pas s'accoupler ? Et si en fait, Derek avait dit qu'il était un autre animal parce qu'il ne voulait pas qu'ils soient ensemble pour toujours ? Depuis trois mois qu'ils s'adonnaient à ce jeu, Stiles aimait bien l'idée d'être un goupil, un petit malin qui arrivait à ses fins, mais il détestait désormais, celle qui le séparait de son amoureux secret.
Il soupira d'agacement et se retourna de nouveau vivement. Il en avait juste marre, sa peau lui piquait partout, tout le gênait, et se retrouver seul dans ses pensées ne l'aidait en rien. Il en aurait presque pleuré, mais il refusait de s'abattre. Ce n'était pas possible que Derek ne l'aime pas, ce n'était pas vrai. Il était toujours gentil avec lui, il l'entrainait dans toutes ses aventures, il passait du temps à lui apprendre plein de choses. On ne faisait pas tout ça avec quelqu'un qu'on souhaitait loin de soi. Mais pourquoi il les avait séparés par un totem différent alors ? S'ils avaient eu le même, ils auraient pu tout faire ensemble, et rester pour la vie entière dans la même meute d'âme.
Tendu de ne pas parvenir à envisager des questions positives, Stiles sortit de ses draps énergiquement et s'assit au bord de son lit. Il n'était pas bien, il ne savait pas quoi faire pour que cette agitation disparaisse de son corps et cesse de serrer son cœur d'une façon qu'il détestait. Il fallait qu'il aille faire pipi, peut-être que ça irait mieux après avoir essayé. Il se releva sur la pointe des pieds, marcha précautionneusement pour ne pas faire de bruit et sortir le plus doucement possible de sa chambre. C'est là qu'il entendit que ses parents discutaient en bas et son insatiable curiosité prit le dessus. Dans les ombres du couloir, il se dirigea vers les escaliers et descendit les marches à pas feutrés, jusqu'à entendre distinctement ce que les adultes se disaient dans le salon. Il s'assit alors pour prendre une position plus confortable.
— Tout à l'heure, Stiles m'a demandé si les loups et les renards pouvaient s'accoupler ensemble, intervint son père qui usait d'un ton moqueur. J'ai trouvé cette question un peu bête, non ? demanda-t-il, comme s'il attendait que sa femme valide ses impressions. D'habitude, je le trouve plutôt réactif, mais là, j'ai pas pu m'empêcher de rire. Je lui ai expliqué que ce n'était pas possible et il a paru vraiment déçu, dit-il, une incompréhension dans la voix. Je t'avoue que parfois, ce qui se passe dans la tête de notre gamin m'échappe totalement, avoua-t-il alors que Stiles se renfrognait en entendant ces propos pour la deuxième fois dans la même journée.
— Normal qu'il soit déçu Noah, intervint la voix douce de sa maman. Sans le vouloir, tu lui as fait comprendre qu'il ne pourrait pas être avec Derek, dit-elle, une étrange sévérité dans son ton.
— Comment ça, être avec ? Je ne vois pas le rapport..., laissa planer Noah dont la voix traduisait toute l'incrédulité qu'il éprouvait.
— Ça t'arrive d'observer et d'écouter les jeunes quand on part en Week-end ? râla gentiment la mère du garnement qui découchait pour espionner les grands parler de lui. Depuis trois mois, Stiles appelle Derek « loup des bois » et notre filleul l'appelle « bébé renard ». A ton avis, pourquoi ton fils t'a posé cette question aujourd'hui ? continua-t-elle de reprocher sans animosité. Si tu veux tout savoir, Stiles m'a dit dernièrement que je n'avais plus le droit de dire qu'il était mon bébé, que c'était seulement Derek qui pouvait, ajouta-t-elle, un sourire attendrit dans la voix.
— Tu es en train de dire que Stiles souhaite que lui et notre filleul soient des chéris ? se moqua l'homme qui ne semblait pas pouvoir adhérer à cette explication. Alors là ça me sidère, ajouta-t-il éberlué. Tu crois vraiment que notre gosse a le béguin pour un garçon pré-pubère qui a presque le double de son âge ? insista-t-il, comme si sa femme avait fumée la moquette avant de lui parler. Il n'a que sept ans Claudia, à cet âge on n'est pas amoureux, affirma-t-il avec assurance.
Il y eut un blanc durant lequel Stiles pensa que son père n'était qu'une andouille, qu'il ne comprenait rien. Bien sûr que Derek était son chéri, d'ailleurs, quand il lui avait demandé, le grand n'avait pas dit non. Il avait seulement expliqué à bébé renard qu'il était trop petit, que ce n'était pas possible. Stiles en avait déduis que son loup des bois attendait qu'il grandisse. Tout cela voulait dire que si son papa n'avait pas saisi ce qu'il lui avait demandé un peu plus tôt dans la journée, Derek n'avait pas choisi son totem pour l'éloigner de lui, mais parce qu'il aimait tout simplement les bébés renards.
— J'ai l'impression que tu n'as jamais été enfant, répondit Claudia dont la sévérité paraissait plus franche qu'au début de la discussion. Bien sûr qu'on peut être amoureux à sept ans. En fait, je suis en train de me rendre compte que ce que tu as du mal à admettre, c'est que Stiles puisse s'enticher d'un garçon, l'accusa-t-elle cette fois, mettant à mal son mari qui démentit immédiatement.
— Non, ce n'est pas ça, dit-il sur un ton perturbé.
— Alors c'est quoi ? Insista la femme avec un aplomb nouveau. Tu sais, ça fait maintenant un an que je me demande si notre fils n'a pas un penchant plus marqué pour la gent masculine et je crois qu'il va falloir commencer à se préparer à ce qu'il ne nous ramène pas de filles à la maison quand il sera adolescent, dit-elle de but en blanc, instillant un nouveau silence.
Stiles s'agaça. Même sa mère ne comprenait pas. Non, ce n'était pas les garçons qui lui plaisaient, c'était seulement Derek. Parce qu'il était beau, gentil et qu'il le prenait dans ses bras pour lui faire des bisous dans les cheveux quand il n'allait pas bien. C'était seulement son loup des bois, qui l'acceptait comme il était, même quand lui savait qu'il se faisait lourd. C'était son Derek qu'il aimait, pas des garçons inconnus, pas des grands qu'il ne voyait que de loin, pas des copains comme ça. Stiles savait que Derek n'était tendre et câlin qu'avec lui, ça voulait forcément dire quelque chose que personne ne voyait, que personne ne pouvait résoudre à part eux.
— Tu prends trop au sérieux des amourettes de gosses ma chérie, soupira Noah qui souhaitait dédramatiser les ressentis de sa femme. Il a tout le temps de découvrir autre chose et faire des choix qui nous surprendront peut-être, dit-il avec un optimisme renouvelé.
— Une mère sent ces choses-là, je t'assure que Stiles est très sérieux dès qu'il s'agit de Derek, affirma Claudia qui se posait en contre aux arguments de son époux. Depuis qu'il est bambin il est accroché à ses basques et ce qu'il ressent pour lui est très fort. On n'a jamais le droit de dire quoi que ce soit de mal le concernant. Tu te rappelles la dernière fois que tu as critiqué Derek devant lui ? demanda-t-elle alors qu'un nouveau silence s'appesantissait entre eux. Tu sais comment est notre gamin quand il aime quelqu'un ou quelque chose. Il ne changera pas d'avis Noah, et ce ne serait pas étonnant qu'il se fixe sur l'archétype de note filleul. Je suis certaine qu'il va nous ramener des gars qui lui ressemblent. Non, mais tu l'as vu agir avec ? Même Thalia m'en a fait la remarque. Il a les yeux brillants d'admiration, il le prend pour un super héros, il veut toujours que Derek le sauve, il fait tout pour être dans ses bras la moitié du temps qu'ils passent ensemble..., laissa-t-elle en suspens pour laisser la possibilité à son mari, de digérer ses propos.
— J'imaginais qu'il le prenait pour un modèle, comme un grand frère ou un cousin... pas comme… pas comme un chéri, dit-il, une pointe de stupéfaction dans la voix. Tu penses vraiment que notre fils est homosexuel ? renchérit-il, laissant sa déception transparaître dans ses mots.
— En tout cas, son comportement laisse entrevoir qu'il n'a pas de soucis avec l'idée d'avoir un amoureux plutôt qu'une amoureuse, expliqua Claudia. Et je peux t'assurer qu'il ne regarde pas Derek comme on regarde un grand frère, crois-moi, ajouta-t-elle en riant. Qu'est-ce qu'il y a, pourquoi ça semble te gêner à ce point ? se contraria-t-elle devant le manque de réaction de son compagnon.
— Non, enfin… je sais pas, confessa Noah, mal à l'aise. Tu penses vraiment que c'est normal ? Il est si jeune Claudia...
— Et alors, le coupa-t-elle immédiatement. Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Je te le dis tout de suite, quel que soit la future orientation sexuelle de notre enfant, je le prendrais comme il est et j'accepterais ses choix. Il est hors de question qu'on impose à notre fils qui il doit aimer. Si je me trompe et qu'il finit par aller vers les filles, pas de soucis, mais si j'ai raison et qu'il s'avère qu'il préfère les garçons, et bien ce sera tant mieux aussi. T'as le temps pour te préparer à tout ça Noah, mais sache que je serais ton ennemie si tu ne colles pas à cette vision des choses. Personne n'obligera mon enfant à être ce qu'il n'est pas et surtout pas son père. Tiens-toi le pour dit monsieur Stilinsky, déclara la femme avec une détermination qui atteignit Stiles, toujours caché dans les escaliers derrière la porte.
— Je suis d'accord avec toi sur le principe, mais ça me fous quand même les boules cette idée, rétorqua son père qui semblait étrangement triste. Je sais pas, je n'avais pas envisagé cette possibilité et ça me perturbe. Stiles n'est pas efféminé, il joue à des jeux de petit gars tu vois, et...
— Vive les clichés ! s'emporta Claudia avant de se moquer ouvertement de son homme. Non mais n'importe quoi, je ne te pensais pas comme ça, dit-elle avec un calme retrouvé. Aimer les garçons ne veut pas dire imiter les filles et jouer à la poupée. T'inquiètes, tu pourras vivre tes délires de père macho avec lui, sauf que tu ne partageras pas le même attrait pour les femmes. En quoi c'est si grave ? T'as peur qu'il finisse par te demander ton avis sur un gars qui lui fait de l'effet ? lui demanda-t-elle comme si elle cherchait à le provoquer. Si tu en arrives là avec lui, t'auras tout gagné Noah, ça voudra dire que ton fils te fait confiance pour respecter qui il est, et qu'il n'as pas peur d'être lui en ta compagnie. Je trouve que c'est la plus belle preuve d'amour entre parents et enfants, assura-t-elle avec une conviction qui finit de persuader le père de Stiles, que sa femme avait raison.
— Ma Claudie, tu fais de moi un homme moins con chaque jour. Je parlerais à Stiles demain, dit-il comme s'il s'était rapproché d'elle pour l'enlacer.
― Ne lui parle pas directement de Derek, c'est un sujet sensible pour lui, il veut que ce soit secret, d'accord ? le conseilla-t-elle comme une mère.
― Bébé renard et Loup des bois, j'ai compris, rit Noah.
Un nouveau silence s'imposa et Stiles saisit qu'il s'agissait là du début d'autre chose, qu'il n'était pas forcément curieux d'écouter. C'était comme d'habitude, son père et sa mère allaient se mettre tout nu pour se faire des chatouilles et se frotter le zizi contre la marguerite en rigolant. Sa mère commençait déjà à rire timidement et là, le gamin décida qu'il n'avait plus envie de faire pipi et qu'il devait peut-être aller se coucher. Qu'est-ce que les grands pouvaient être fatiguant quand-même.
RAR :
Julie-deolivera : Je suis content que le dernier chapitre t'ai plu. J'étais très hésitant avant de le publier, je me disais que le contraste entre le lemon et l'émission de radio faisait tout capoter... Enfin, tes mots m'ont rassuré. J'espère que ce bonus te plaira tout autant, si ce n'est plus/ Prend soin de toi, belle Julie et à plus pour une nouvelle fiction!
Didinou : Merci ! Et bien avant de commencer une nouvelle aventure, j'espère que ce bonus saura te plaire. Ton appréciation me va droit au cœur. Bisous tout plein et à la prochaine !
