Bienvenu à vous, anciens ou nouveaux lecteurs,
Je suis heureuse de pouvoir vous présenter ce three shots spécialement écrit pour une personne exceptionnelle.
L'idée était présente depuis un petit temps, coincée entre toutes les autres, et c'est lors d'une de nos conversations que l'envie de la mettre sur papier m'a prise.
Ma Mery-Alice Gilbert , étant donné que tu as eu le privilège de le lire en avant première, je sais que ce qui va suivre va te plaire .
Pour tout les autres j'espère que vous apprécierez.
Ce texte est un HP/DM, ainsi qu'un UA mais surtout un slash, nous retrouverons durant ces 3 chapitres des scènes, à caractère sexuelle, détaillées. Rythme de publication 1/sem
Bonne lecture.
Line.
« Il est l'heure des cadeaux » hurla Blaise, en déambulant parmi la foule pour se diriger vers la table où étaient installés trois autres personnes.
« Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi il est aussi excité à l'idée qu'une autre ouvre ses cadeaux ? » interrogea alors Théo, sans vraiment attendre de réponse.
Le métis le fusilla des yeux avant de retourner toute son attention sur le héros du jour. Drago Malefoy fêtait son vingt-cinquième anniversaire. Pour l'occasion, ses amis et collègues de travail s'étaient tous réuni dans l'un des cafés le plus sélect de Londres. La salle avait été privatisée pour l'occasion, et le champagne coulait à flot. Le rêve absolu pour tous les jeunes. Tous, oui, sauf Drago peut-être. Il aurait voulu être partout ailleurs sauf ici.
Enfin partout, non, il aurait juste souhaité être dans son bureau. Il n'avait pas eu le temps de finaliser un dossier très important. La perte de ce client pourrait occasionner une véritable catastrophe au sein de l'entreprise familiale et Drago ne souhaitait pas décevoir son père.
Mais Blaise, son meilleur ami depuis plus de vingt ans, avait décidé qu'un quart de siècle était une occasion qu'il fallait absolument fêter. Drago avait alors tenté de proposer un petit restaurant, intime, avec quelques amis proches. Ce qui se résumait à Pansy, Théo et Blaise. Mais le métis avait refusé et s'était porté garant de ce qu'il avait lui-même surnommé, « la » soirée de l'année.
Voilà la raison pour laquelle il avait dû abandonner son travail, avant la clôture de ce dossier.
« Ils sont tous d'un ennui mortel » se plaignit Blaise, en balayant la salle du regard. Une moue de dégoût s'installa sur les lèvres du métis. « Pas étonnant que Drago devienne si ennuyeux à force de les fréquenter »
« Hé ! » s'offusqua le concerné. « Je ne suis pas ennuyeux »
Son meilleur ami l'observa de haut en bas, semblant passer au peigne fin chaque détail de sa personne avant de dire :
« Tu t'habilles comme ton père, ne parles que de boulot, ne sors plus, ne bois plus, tu ne baises même plus. A côté de toi, même les cours d'histoire, que nous donnait le vieux Binns ressemble à une after party »
Drago écarquilla les yeux sous l'attaque, il ne devrait pourtant pas en être étonné, Blaise avait toujours été ainsi. Incapable de se taire mais surtout ne possédant, absolument, aucun filtre. C'est d'ailleurs une des raisons qui faisait que leur amitié avait survécu à de si nombreuses années. Contrairement aux autres, le métis ne tentait pas de le préserver par tous les moyens. Et il n'avait jamais semblé effrayé par son regard glacial, directement hérité de son père.
« Ce n'est pas parce que je ne passe pas tous mes week-ends en boîte à me saouler jusqu'à oublier mon propre nom que je ne sors pas. Et ma vie sexuelle t'emmerde »
« C'est ton manque de vie sexuelle qui m'emmerde Drago. A quand remonte la dernière fois où tu as eu un homme dans ton lit ? Je suis sûr, que même Rusard, notre ancien concierge, avait une vie plus palpitante que la tienne. Quand on sait que sa chatte et sa seule compagnie, c'est effrayant »
« Les garçons, pourriez-vous, s'il vous plaît, éviter de vous donner en spectacle de la sorte. Vous ressemblez à un vieux couple » les interrompit Pansy, sans quitter des yeux ses ongles manucurés.
Les deux jeunes hommes la foudroyèrent du regard avant d'abdiquer.
Pansy était la petite dernière du groupe. Là où les trois garçons avaient grandi ensemble, elle, elle s'était greffée lors de leur première année d'étude. Elle était magnifique, des cheveux noirs, coupé en un carré parfait et un maquillage toujours impeccable. Dans ses souvenirs les plus lointaimns, Drago ne se rappelait pas l'avoir déjà vu sans ses quinze centimètres de talon, et le sac assortit. Mais sous ses airs de princesse, se cachait une véritable vipère. Autant Drago que Blaise n'étaient pas suffisamment fou pour provoquer la jeune femme.
« Bien maintenant Dray, par pitié, ouvre ces satanés paquets, qu'on puisse passer à autre chose » dit-elle en étirant ses lèvres dans un sourire.
Le déballage fut rapidement terminé, ainsi que la tournée de remerciement. Quelques minutes plus tard, Théo revenait à leur table avec un plateau et plusieurs cocktails qu'il distribua.
« Leurs cadeaux sont aussi chiant qu'eux » affirma Blaise en avisant la foule qui s'était remise à discuter. « Qui aurait l'idée d'offrir un attaché case ? »
« Moi » précisa Théo sans prendre ombrage de la remarque.
« C'est bien ce que je dis, à mourir d'ennui ! Mais heureusement ton formidable meilleur ami est là pour sauver la situation » affirme-t-il en extirpant une enveloppe de la poche intérieure de sa veste.
Drago examina le présent une seconde avant de l'ouvrir. Blaise pouvait parfois avoir des idées un peu folles.
« Une séance de massage, aux doigts de fée ? Pitié dit moi que ce n'est pas un bordel ? »
« Pour qui me prends tu ? » s'offusqua Blaise. « Bon, ok, j'avoue, il m'est déjà arrivé d'y faire un tour » avoua-t-il ensuite sous le regard scrutateur de ses amis. « Mais aux doigts de fée n'a rien à voir avec un bordel. C'est un centre de massage spécialisé et leurs masseuses ont littéralement des doigts de fée. Avec toutes la tension que tu subis au travail, un petit moment de détente ne peut pas te faire de mal »
oOoOo
Ce n'est que trois semaines plus tard que Drago se rappela l'existence du bon pour le massage reçu lors de son anniversaire.
La présentation du dossier dont il s'occupait depuis plus d'un mois venait d'avoir lieu. Elle s'était déroulée à merveille et il avait obtenu l'approbation de son directeur. Une fois la salle de réunion vidée de ses collaborateurs, celui-ci s'était approché de lui.
« Je suis très fier de toi Drago »
« Je n'ai fait que mon travail et … »
« Non, tu as fait bien plus. Tu as recherché et déniché chaque faille de ce dossier. Et tu as été capable de nous les exposer, tout en nous proposant un moyen de les contourner. C'est un travail remarquable, je voulais que tu le saches. »
« Merci papa » répondit Drago sans pouvoir s'empêcher de sourire.
Son père était un homme exigeant, il avait accepté de le faire travailler dans la société familiale à la condition qu'il y fasse ses preuves. Et le jeune homme s'y était employé de toutes ses forces. Recevoir un tel compliment le remplissait de joie et de fierté.
Lucius lui sourit avant de l'inviter à prendre son après-midi de congé, pour se reposer, après ce dossier délicat.
C'est donc libre comme l'air que Drago se dirigea vers l'adresse indiquée sur le bon. Blaise avait de nombreuses fois vanté ce salon. Et même s'il n'appréciait pas forcément être tripoté de tous les côtés, il devait reconnaître que les nœuds dans le haut de son dos n'auraient rien contre un moment de détente.
Lorsqu'il franchit la porte du salon de massage, il fut étonné de ne pas retrouver l'ambiance zen et feng shui, souvent attribuée à ce genre d'établissement. Le hall était clair et épuré, avec de grands canapés taupe ainsi qu'un vaste comptoir en bois sombre. Derrière le présentoir se trouvait une ravissante jeune femme, habillée d'un tablier de masseuse gris et vert.
« Bonjour et bienvenue aux doigts de fée que puis-je faire pour vous ? » demanda-t-elle d'une voix douce.
« Bonjour, mon meilleur ami m'a offert un massage pour mon anniversaire. Je viens voir si l'une de vos masseuses était disponible aujourd'hui » expliqua Drago.
« Plusieurs membres de notre équipe sont effectivement libre. Mais aux doigts de fée, nous avons une politique concernant l'attribution des masseuses ou des masseurs. Pour cela je vous demanderais de compléter ce formulaire d'inscription, ensuite, je pourrais vous indiquer s'il est possible de procéder au massage aujourd'hui. »
C'est donc septique que Drago se retrouva assis sur l'un des canapés de cuir à contempler les feuilles d'inscription. Il n'avait jamais entendu parler de ce genre de pratique. Sa mère, fréquentait régulièrement les spas et les salons de massage et de temps à autres il l'accompagnait mais jamais il n'avait dû remplir de fiche de ce genre.
Il commença à lire, les premières questions, bien qu'intrusives, ne le dérangeaient pas vraiment. On lui demandait son prénom, son âge, sa profession… Par contre, les suivantes devenaient beaucoup plus personnelles. Il était question de son orientation sexuelle, de ses préférences en matière de préliminaire. Plus il lisait et plus les questions devenaient osées. Il allait tuer Blaise pour l'avoir envoyé dans ce genre d'établissement.
« Excusez-moi » dit-il, en se dirigeant vers le comptoir. « Je ne vois pas du tout en quoi mes fantasmes ou autres ont à faire avec un massage » Cette fois sa voix s'était faite beaucoup plus froide et il fut satisfait de voir la jeune femme tressaillir.
« Votre ami ne vous a rien dit ? »
« Non, il m'a juste affirmé que vous n'étiez pas un bordel, mais j'ai beaucoup de mal à y croire à la lecture de ceci » s'exclama-t-il en montrant les papiers.
« Claire ? Un souci ? » fit une voix, s'élevant de la mezzanine.
« Non Harry, juste un nouveau client envoyé par un ami qui ne lui a pas expliqué nos méthodes de travail »
« Je descends » informa de nouveau la voix.
Une seconde plus tard, Drago put mettre un visage sur ladite voix. L'homme qui descendait les escaliers devait avoir approximativement son âge.
« Bonjour » dit-il en tendant la main vers Drago. « Je suis Harry Potter, le propriétaire de ce salon de massage, puis-je vous demander qui vousenvoie ? Nous travaillons généralement avec une clientèle fermée »
Drago ne put s'empêcher de dévisager l'homme en face de lui, il n'avait pas du tout l'allure d'un directeur. Il portait un pantalon de lin noir et un pull gris et fin, très simple. Lui qui était habitué aux costumes trois pièces ne pouvait pas s'imaginer se présenter devant ses clients ainsi vêtus.
Mais après tout, ils ne devaient pas fréquenter le même genre de personnes dans le cadre de leurs activités. Ce qui était le plus marquant chez ce Potter n'était pas son accoutrement, mais ses yeux. Ils étaient d'un vert unique et ressortaient d'une étrange façon à cause du contraste avec sa peau dorée et ses cheveux brun, très foncé.
Ce n'est que lorsque l'homme toussota que Drago prit conscience de l'examen qu'il lui faisait passer. Ce n'était pas très poli de fixer une personne de la sorte. Il se souvint ensuite de la question initiale.
« Blaise » lâcha-t-il, avant de se rendre compte qu'il pourrait être plus explicite. « Blaise Zabini, grand, métisse, les yeux… »
« Je vois tout à fait qui est monsieur Zabini. Il m'a parlé de son meilleur ami, et m'a demandé la possibilité de vous faire profiter de nos services et je pense que j'en ai assez vu pour savoir quoi faire de vous »
Sur ces mots il saisit les papiers que Drago tenait toujours en main et les mit à la poubelle.
« Je vais m'occuper de ce jeune homme, Claire. Quand Hermione téléphonera pour se plaindre de mon habituel retard, tu lui diras, qu'exceptionnellement, j'ai dû prendre un client et que je la recontacterai plus tard »
« Bien Harry » dit-elle en direction de son patron, avant de se tourner vers un Drago totalement perdu. « Bon massage, monsieur »
Il hocha la tête, toujours sans comprendre. Il n'avait prononcé que deux mots, comment cet homme, qui ne le connaissait pas, pouvait assurer quoi savoir- faire de lui ? Et qu'est-ce que Blaise avait bien put raconter sur son compte ? Il devrait sérieusement revoir ses choix concernant ses amis.
Harry l'invita à le suivre et le fit pénétrer dans une petite salle adjacente au hall d'accueil. La pièce était éclairée par une lumière tamisée, mais contrairement à ce que Drago imaginait, il n'y avait pas de musique douce, ni même d'encens entêtant. Seulement une large table de massage aux allures très confortable, et une petite étagère, où était rangées des huiles et autres petites choses destinés aux massages.
« Étant donné que vous n'avez pas lu notre fiche d'inscription dans son entièreté et qu'apparemment, monsieur Zabini n'a pas jugé utile de vous informer sur nos méthodes, je vais vous faire un bref résumé. La séance se déroule en trois parties. Vous commencez par vous dévêtir derrière le paravent, une fois nu, vous venez vous installer sur la table en vous couvrant de cette serviette, si vous le désirez. Lorsque vous êtes installé confortablement, vous secouez la petite cloche sur votre gauche, c'est le signal pour que j'entre dans la salle. Ensuite le massage commence. Nous ne disposons pas de « carte de massage », tout notre personnel est formé pour être capable de comprendre ce dont votre corps à besoin. De ce fait la durée du massage est assez variable. A la fin de celui-ci, vous disposez de temps pour prendre une douche. Tout le matériel nécessaire se trouve dans la pièce voisine, cette porte vous permet d'y accéder. Avez-vous des questions ? »
Drago prit une seconde pour réfléchir : ces méthodes lui semblaient bien étrange, pas de carte, un masseur choisissant lui-même les zones à masser et surtout…
« Est-il courant que vos clients soient nus ? » questionna-t-il.
Un petit sourire prit place sur les lèvres d'Harry.
« En général ils préfèrent, oui, même si certains se couvrent d'une serviette. Mais, si vous êtes trop pudique, je vous en prie, gardez donc votre vos sous-vêtements »
Drago n'apprécia pas le ton légèrement moqueur de la réponse. Il n'était pas spécialement pudique et comptait bien le prouver à cet homme qui commençait légèrement à l'exaspérer. Il ne comprenait pas qu'on puisse faire autant de foin pour un massage.
Lorsque la porte fut fermée, il se dirigea rapidement derrière le paravent pour se déshabiller totalement, avant de prendre place sur la table. Il avisa la serviette sur sa droite mais décida, dans un élan de fierté, de prouver à ce masseur qu'il n'était pas quelqu'un de prude. Il fit tinter la cloche avant de reposer sa tête à l'endroit prévu.
Une seconde plus tard, Harry pénétra de nouveau dans la pièce, il avait troqué son pull contre une veste grise et verte, comme celle de la femme à l'accueil. Il se plaça face au sommet de la table, au niveau de la tête de Drago.
« Comme je l'ai mentionné, mes équipes et moi-même sommes formé pour comprendre votre corps et répondre à ses besoins. Mais nul n'est infaillible. Si durant la séance, je venais à vous faire mal, de quelques manières que ce soit, ou si mes actions vous incommodent, je vous prie de m'arrêter immédiatement. C'est d'accord ? »
Drago hocha la tête en signe d'assentiment. Il entendit Harry se déplacer et une bouteille d'huile s'ouvrir. Immédiatement, la pièce fut plongée dans une agréable odeur d'orange amère. Il fut transporté dans une ambiance de médina orientale. De délicieux souvenirs affluèrent : le soleil du Maroc, sa mère souriant face à la mer, le goût des épices sur le bout de sa langue, Amir. Ce jeune homme qu'il avait rencontré durant son voyage, sa peau halée, au goût de soleil, les traînées fraîches laissées sur son torse, après le passage de sa langue.
« Merde », se dit-il, il fallait qu'il se calme, rapidement, au risque de regretter l'absence de serviette. Mais directement après cette pensée, les mains chaudes d'Harry se posèrent dans sa nuque, glissant le long de son dos, et le massage commença.
Le bougre n'avait pas menti, Drago avait l'impression que ses mains savaient exactement ce qu'elles devaient faire pour le détendre et dénouer les muscles de ses épaules.
A l'odeur d'orange s'ajouta une pointe de vanille. Il avait toujours adoré cette odeur, les bougies qu'il avait allumées, pour la nuit qu'il avait passé avec son premier amant avaient cette senteur. Son esprit divagua dans cette direction, pendant que les mains du brun s'attaquèrent au bas de son dos.
« Mon dieu » pensa-t-il alors qu'Harry appuya sur un point précis entre ses reins, il se retint de justesse de gémir face à l'onde de plaisir qui parcouru son corps.
Mais les mains ne s'arrêtèrent pas là, elles descendirent sur le galbe de ses fesses, ses cuisses et ses mollets avant de remonter jusqu'au pli : à la naissance de son derrière. Elles prirent possession de ses fesses pour les malaxer.
Drago n'était pas persuadé que ce genre de pratiques étaient monnaie courante, ni même si elles étaient légales. Pourtant, il ne fit aucune remarque. Premièrement, parce qu'il ne voulait pas passer pour un homme coincé. Les remarques de Blaise à ce sujet lors de son anniversaire l'avaient vexé. Deuxièmement, au fond de lui, il devait reconnaître que les mains huilées qui parcouraient ses fesses étaient loin d'être dérangeantes.
Puis tout un coup, tout cessa, les mains disparurent de son épiderme et il eut du mal à réprimer un gémissement de frustration. Il remua légèrement sur la table et le constat qu'il put en tirer le fit frémir, il arborait à l'heure actuelle une belle érection, coincée entre lui et la table.
De nouveau il put entendre le bruit d'une nouvelle bouteille que l'on ouvre et une légère odeur de menthe vint se mêler aux autres. Mais cette fois il n'eut pas le temps de laisser son esprit divaguer. Une main vint se placer sur sa nuque, palpant la peau délicate à la naissance de ses cheveux tandis que l'autre s'insinua doucement entre ses fesses.
Il se mordit violement la lèvre inférieure, lorsque les doigts recouverts de ce qui devait être du lubrifiant poursuivirent leur cheminement. Il devait mettre fin à ce substitue de massage, il ne pouvait pas laisser cet homme qu'il ne connaissait pas, le toucher de la sorte. Pourtant il était incapable de protester, ces doigts qui se forgeaient un chemin en lui, provoquaient de violent frissons.
Il ne put s'empêcher d'haleter quand une phalange vint doucement caresser son anus.
« Bordel, je suis en train de me faire doigter le cul par un homme que je ne connais pas » pensa-t-il, avant de gémir, en sentant l'annulaire le pénétrer délicatement.
L'autre main dévala le long de sa colonne vertébrale, faisant naître la chair de poule sur son dos. Il ne parvenait plus à réfléchir de manière logique. La chaleur naissante entre ses fesses avait oblitéré tout le reste.
Le doigt à l'intérieur de lui se mit à faire des mouvements de va et viens, le faisant haleter. Il le sentit se recourber entre ses entrailles, un son gutturale sortit d'entre ses lèvres lorsqu' Harry toucha sa prostate.
Un deuxième doigt vint rapidement rejoindre le premier, massant avec un talent incontestable l'intérieur de son conduit anal. Il abandonna l'idée de se maîtriser, et sans s'en rendre compte ses hanches se mirent à faire de discret mouvement, recherchant plus de contact avec la main qui lui procurait autant de plaisir.
Il sentit une douce pression sur son flanc, le guidant pour changer de position. Il se redressa légèrement, prenant appuis sur ses genoux et ses coudes pour surélever ses fesses. Et par la même occasion libérer quelque peu son pénis, devenu douloureux à force d'être coincé contre la table.
Presque immédiatement la pression sur sonflancdisparu et un étau de chaleur vint prendre place autour de son sexe.
Il siffla son approbation, alors que la main commençait un doux va et vient sur sa verge, pendant que les doigts continuaient à dilater son anus.
Les mouvements de son corps n'avaient plus rien de discret : il se jetait d'avant en arrière, tantôt pour sentir ses entrailles remplies, tantôt pour pousser son sexe dans le poing serré.
« Oui, oui, encore … » se mit à psalmodier Drago en recherchant toujours plus de frottement.
Il en voulait plus, il voulait se sentir remplit jusqu'au plus profond de son corps. Pourtant il savait qu'il ne tiendrait plus longtemps.
« Je vais venir, mon dieu, encore, plus vite »
Et les mains qui le touchaient s'exécutèrent, accélérant la cadence. Son souffle était saccadé et il gémit bruyamment lorsque l'orgasme vint le faucher dans son ascension du plaisir.
Presque immédiatement il s'effondra sur la table, sa respiration était saccadée et trop rapide. Son corps humide de sueur et d'huile le fit frissonner de froid. Mais rapidement une chaleur réconfortante vint l'entourer. Harry l'avait recouvert d'une épaisse couverture chaude.
« Je vais te laisser, prend tout le temps qu'il te faudra, la douche se trouve derrière cette porte » dit-il d'une voix douce.
Lorsque la porte se referma à la sortie du brun, Drago prit pleinement conscience de la situation.
« Merde » jura-t-il en s'asseyant rapidement.
Comment avait-il pu laisser ça se produire, lui qui avait toujours le contrôle sur tout. Comment avait-il pu laisser cet homme le masturber et le faire jouir ?
Il se précipita sous la douche, il voulait faire disparaître cette substance gluante sur son ventre, tout comme ce mélange d'odeur entêtante qui luiimprégnait la peau.
Malheureusement, il ne réussit pas à se débarrasser de la sensation de malaise qui l'habitait. Une fois propre et habillé, il dut marchander un long moment avec son courage pour sortir de la cabine de massage. Il espérait de tout son cœur qu'il ne croiserait personne jusqu'à la sortie.
Mais de toute évidence une puissance supérieure devait lui en vouloir, car à peine eut-il fermé la porte qu'il tomba littéralement dans les bras d'Harry.
Celui-ci lui sourit gentiment, avant de le redresser et de s'assurer qu'il tenait bien sûr ses jambes. Lorsqu'il le lâcha il lui tendit une carte. Par réflexe Drago saisit le petit carton, l'adresse, ainsi que le numéro de la ligne direct du centre y était inscriteen lettres d'or.
« Je n'en ai pas besoin » dit-il de la manière la plus hargneuse qu'il avait à sa disposition.
« Il y a une poubelle au coin de la rue » répondit Harry en haussant les épaules.
Sans demander son reste Drago se dirigea vers la porte, pour quitter ce lieu de malheur à tout jamais. Harry le regarda filer dans la rue, comme s'il avait le diable aux trousses.
« Alors ? » lui demanda Claire, en venant le rejoindre.
« Il vient tout juste de se sauver » l'informa le brun.
« Je bloque une date dans ton agenda pour la semaine prochaine ? » questionna la réceptionniste.
« Plutôt dans une dizaine de jour » lui répondit Harry avant de l'embrasser sur la joue.
Claire éclata de rire.
Il reviendrait, ils revenaient toujours.
To be continued ...