Chapitre 6 :

« Telle est la peine qu'il croyait prendre

Ce monde vaste qui n'attend personne

Une goutte, une saveur partant loin

Une caresse, un vide sans pouvoir le remplir

Telle est la compréhension qu'il croyait comprendre… »

Le temps passe, les souvenirs s'estompent, la vie continue et à chaque fois, quelque chose s'efface. Personne ne pourrait le rattraper. Ce n'était pas que la vie était courte, c'était le temps qui passait vite. Des simples mots naviguant dans sa vie, l'accompagnant, le faisant se remémorer ces moments qui ne représentaient que quelques minutes sur toute une vie, mais ces minutes étaient si belles qu'elles resteront gravées. Un simple « je t'aime » le guidait, le faisant aimer son partenaire encore plus. Ces deux mots étaient prononcés rarement mais lorsque c'était utilisé, c'était tout un univers qui se créait, lui donnant du poids. Dix longues années qu'ils vivaient ensemble dans une parfaite imparfaite symphonie créant un pont solide où les ravages pouvaient passer sans craindre leur courroux. Ce n'était pas facile dans leur quotidien, deux caractères qui essayaient d'avoir toujours raison qu'importe le sujet. C'était d'un ridicule à toute épreuve mais parfois c'était amusant, donnant des scènes drôles surtout dans les dîners de familles. Les choses s'étaient changées en bien, rendant la vie un peu plus supportable et lui n'avait pas beaucoup changé.

Lui, Allen Walker, âgé de 32 ans toujours fleuriste. Une passion qui ne s'éteindra jamais, restant toujours dans son cœur. Un chez lui où les souvenirs avec son grand-père remplissaient l'endroit. Un lieu qui dessinait les rencontres qu'il faisait. Un florilège de mots, de rêves. C'était ce même magasin qui lui avait permis de rencontrer son compagnon, Yuu Kanda. Un cadeau qu'il n'oubliera jamais, la senteur des fleurs, le faisait toujours remémorer sa rencontre avec son brun. « La fleur de Lotus » un endroit où il s'est toujours senti chez lui, lui permettant d'évoluer et de donner le change. Physiquement il n'avait pas trop changé juste ces cheveux. Il passait par une phase peint tes cheveux en toutes les couleurs d'arc-en-ciel. C'était des mèches bleues qui étaient restées le plus longtemps, mais il s'était calmé avec le temps. Va savoir pourquoi, peut-être le changement, peut-être à cause de Kanda. Mais il avait gardé une mèche bleue du côté droit de sa tête, cela donnait un style. Un baiser sur ses lèvres le fit sortir de ses songes :

– Bonjour'' murmura Kanda en s'asseyant en face de lui.

– Salut'' en buvant son thé.

– Tu ne devrais pas être dans la boutique'' dit le brun en préparant son petit déjeuner. Il s'était levé tôt comme tous les jours pour préparer le repas. Il aimait faire ça avant de partir travailler.

– J'y vais pas aujourd'hui ni demain ou après-demain, tu as oublié qu'on a rendez-vous avec la famille'' Kanda grogna, Allen sourit. Lui aussi n'avait pas envie d'y aller mais c'était obligatoire sous peine de souffrir plus tard surtout lui du côté de Kanda.

– Tsk, mon père va me prendre encore la tête'' dit-il en mordant dans son pain.

– Tant qu'il est avec toi, ça me va'' dit-il content,- j'en ai marre qu'il s'en prenne à moi à chaque fois. Tu sais, ton père se répète souvent disant que je lui ai volé son fils.

Kanda le regarda tranquillement tout en buvant son thé aussi :

– Quelque part c'est vrai'' dit-il espièglement.

– Je vais le dire à ton père'' dit Allen sérieusement.

– Je te tue'' dit-il menaçant.

– Alors arrête de m'embêter et je ne le dirai pas à ton père quoi que, je peux gagner quelques points avec lui'' dit-il en le pensant vraiment.

– Ne rêve pas'' soupira le brun, Allen lui donna son plus beau sourire.

– Où on va cette année ?!

– En forêt

– Sérieux pour faire quoi ?'' leur famille était vraiment casse tête de temps en temps.

XOXOXOXOXOXOXOX

– Tu as tout'' cria Allen en bas des escaliers pour que son amant puisse l'entendre.

– Non, je cherche ta foutue casquette parce que sinon tu vas te plaindre pendant toute la promenade'' dit Kanda se pointant dans les escaliers,- tu l'as mise où, Moyashi ?

– Je te l'ai déjà dit baKanda dans la salle de bain, dans un tiroir'' Kanda essayait de prendre sur lui avant de l'étriper.

– Viens la chercher par toi-même crétin de Moyashi qui ne sert à rien'' dit-il fort tout en descendant pour que son amant l'entende. Le brun était en plein ébullition. Il surchauffait, c'était compréhensible, il cherchait cette foutue casquette depuis une dizaine de minutes.

– C'est toi qui ne sers à rien, baKanda'' dit-il en laissant son amant descendre pour taper un sprint pour ne pas recevoir quelque chose sur lui en voyant que son compagnon n'en pouvait plus. Sa patience était mise à bout.

Kanda soupira pour aller s'asseoir sur la chaise à côté de l'escalier. Parfois il se demandait qu'est-ce qu'il faisait avec cet abruti. C'était une personne qui du matin au soir lui tapait sur les nerfs. Il refusait de croire que les gens choisissaient leur partenaire en cherchant inconsciemment la ressemblance de leurs parents.

– C'est bon je l'ai'' dit-il joyeusement en descendant les escaliers en faisant l'idiot qu'il manqua les deux derniers marches en tombant par terre. Kanda soupira :

– Tu n'apprends jamais rien'' dit-il en l'aidant à se lever,- tu as quel âge ?

– Et toi ?!'' répliqua-t-il, il embrassa son amant fougueusement pour l'empêcher de parler,- tiens, j'ai trouvé ça'' dit-il en prenant le poignet droit de son compagnon pour faire glisser le bracelet en perle. Un cadeau qu'il avait offert à son brun à leur premier anniversaire. Kanda passa ses bras autour de la nuque de son amant pour venir l'embrasser pour le remercier.

Allen savait se faire pardonner. Il connaissait trop bien son japonais. Une musique qu'il ne cesserait jamais d'impressionner. Dix ans ensemble, c'était une étape avec toutes les difficultés qu'ils ont eu, Allen se sentait chanceux. Le temps ravageait tout sur son passage entre la mort de son grand-père, l'accident de son père, la déprime de sa grand-mère. C'était une épée de Damoclès qui avait frappé fort, les laissant démunis. C'était horrible d'avoir perdu son grand-père, la douleur s'était estompée petit à petit alors qu'il voulait le garder pour ne pas paraître égoïste. C'était horrible alors qu'il pensait qu'il allait le sentir toute sa vie. C'était un vide qui ne sera jamais rempli mais qui s'était calmé avec les années. Et l'accident de Mana, la peur qu'il a eu au bout milieu de la nuit, la peur d'avoir perdu son père. Allen avait encore son père, sa grand-mère et son oncle et il était content mais la peur restait toujours-là.

Kanda l'avait aidé à traverser ces moments sombres. Par sa présence, Allen avait tout de lui. Son compagnon avait horreur de parler pour rien dire. Un tel soutien ne courait pas les rues. Il aimait tellement son amant, c'était un être à part entière qui ne se lassait pas guider voulant faire l'avenir de son avenir son propre destin. Kanda suivait les préceptes bouddhistes alors que lui était athée. Ils s'entendaient superbement bien. Il n'y a jamais eu de conflit entre eux toujours respectant ce que l'autre croyait. C'était tout ce qu'ils avaient besoin, du respect mutuel. C'était quelque chose de facile à dire mais difficile à appliquer par d'autres personnes.

– Tu as fermé le gaz ?'' demanda Kanda.

– Oui, ainsi que tous les fenêtres et ranger les plantes, darling'' en caressant la main de son amant qui roula des yeux,- on peut partir tranquille.

– On va prendre Lavi'' dit Kanda en prenant le sac qui était par terre pour le mettre sur son dos.

– Oui, j'ai promis de le ramener avec nous.

– Si je le tue, ça sera de ta faute…

– Comment ça'' dit-il en fermant à clé la porte de l'entrée, il jeta un dernier regard pour voir si rien n'avait été oublié.

Allen déverrouilla la voiture, Kanda mit les sacs dans le coffret avant de le fermer. Allen appela son ami roux qu'ils allaient le prendre.

– C'est où le rendez-vous ?'' demanda Allen.

– Chez ton père baka no Moyashi. On va tous prendre un autobus pour y aller'' termina Kanda en montant dans le véhicule.

– C'est mieux, la dernière fois tout le monde était en voiture individuelle et tout le monde était arrivé en retard.

– Tu crois'' le chercha le brun.

– Tu es de trop bonne humeur aujourd'hui, mon ange'' dit Allen en démarrant la voiture.

XOXOXOXOXOXOXOX

– Tiens la monnaie, Allen'' dit Lavi en montant dans la voiture. Ils avaient dû faire un passage pour aller chercher des barres de chocolat pour eux deux, Kanda n'aimait pas trop ça.

– Merci, Lavi'' en démarrant la voiture.

– Alors, Yuu, tu viens à la fête la semaine prochaine ?'' dit-il en esquivant une barre de chocolat.

– Hey, baKanda, on ne gaspille pas la nourriture'' dit Allen les yeux remplis de larmes.

– C'est fermé abruti de Moyashi'' en envoyant un regard de la mort au roux qui souriait stupidement au goût du brun.

– Ce n'est pas une raison'' dit le blandin d'une voix enfantine.

– Quand est-ce qu'on arrive ?'' murmura le brun pour lui-même ne supportant plus d'être coincé avec eux.

– Yuu'' se plaignit Lavi. Dans le temps, pensa Allen que le roux qui lui servait de meilleur ami n'avait pas assez encore de courage pour chercher son compagnon. Oh le temps, il en était sûr que son brun le regrettait cette époque-là.

– Tais-toi baka usagi'' Kanda se retourna pour essayer d'étrangler Lavi qui reculait en lui tirant la langue. Allen essayait de ne pas commettre un accident de la route.

Trente minutes plus tard, ils étaient arrivés chez son père. Il y avait un énorme autobus qui allaient les conduire dans une forêt pour passer le week-end. Il voyait sa grand-mère qui parlait avec le père de Kanda. Il voyait aussi l'amie de Kanda Lenalee avec sa petite amie, son ex Road. Mana était sûrement à l'intérieur à faire je ne sais quoi. Son père était vraiment quelqu'un de bizarre et son oncle Nea qui arrivera en retard comme d'habitude. Sérieux, son oncle était quelqu'un de vraiment perdu des fois. Kanda ne laissa pas la voiture s'arrêter bien qu'il sortit pour ne pas commettre un meurtre. Allen voyait dans le regard de son amant qu'il aurait préféré ouvrir la portière arrière pour aller étrangler divinement le roux qui était suicidaire.

Son japonais était courtois avec son ex et il n'attendait pas à autant, mais son amant savait toujours le surprendre et puis c'était l'amante de sa meilleure amie. Allen rigola en voyant Tiedoll courir pour aller rejoindre son compagnon qui l'esquivait en faisant semblant de ne pas l'entendre. Allen se retourna, Lavi toujours assis à l'arrière de la voiture.

– Qu'est-ce que t'as ? Tu as assez embêté mon ange, tu devrais te sentir bien'' dit le blandin, Lavi sourit pour le mot affectif que son ami avait utilisait.

– Mon ange, Allen qu'est-ce que t'es mielleux quand il s'agit de Yuu.

– Haha que veux tu que je te dise, j'adore lui donnait des surnoms qu'il ne supporte pas'' il était fier de lui.

– Allen heureusement que je te connais aussi bien, les gens sauront choquer de voir à quel point tu es masochiste et diabolique.

– Ha, ha'' dit-il sarcastique avant de continuer,- alors comment tu vas ?

– Je vais bien… je t'assure, tu n'as pas besoin de me regarder comme ça.

– Je m'inquiète pour toi, tu sais depuis que tu as rompu avec ta petite amie.

– Je sais, mais je vais bien, ça fait deux ans.

– Oui mais deux ans que tu ne veux pas avancer. Elle a passé à autre chose, tu dois le faire.

– C'est de ma faute'' dit-il contrarié contre lui-même.

– Lavi…'' soupira Allen.

– C'est vrai, j'aurais jamais du insisté pour fonder une famille avec elle.

– Elle n'était pas prête.

– Elle me l'a dit au tout début de notre relation qu'elle ne voulait pas d'enfant et je l'ai compris mais au fond de moi, j'espérais qu'elle change d'avis. J'étais horrible en fait.

– Au moins elle t'avait dit depuis le début, tu savais à quoi t'en tenir.

– Je suis un abruti…

– Je te l'accorde, mais tu trouveras quelqu'un d'autre qui voudra fonder une famille avec toi'' dit-il songeur.

– Au moins toi et Yuu, vous avez résolu ce problème.

– Haha'' rigola Allen,- c'est bizarre de dire que je n'attends rien de lui si oui ou non, on a pas d'enfant qu'importe, je veux juste être avec lui. Il me suffit, je ne veux pas le laisser s'en aller.

– J'aurais aimé avoir cette vision des choses'' dit-il effondré qu'il ne capta pas la dernière phrase de son ami.

– Tout le monde n'est pas pareil. C'est comme ça, il faut juste chercher la bonne personne'' dit le blandin en sortant de la voiture suivi de son ami qu'il prit dans ses bras. Lavi avait besoin de réconfort.

– Bonjour, tonton Allen'' cria une magnifique petite fille Mirienda prénommé Mirie qui courrait vers lui qu'il le prit dans ses bras pour la faire tournoyer. C'était la fille de Marie et de Miranda. Ce couple pendant des années avaient eu du mal à concevoir et ils avaient décidé de prendre une mère porteuse. Ce n'était pas facile mais leur désir de fonder une famille les avaient aidés à se décider.

– Oh salut ma puce, comment tu vas ?'' il était gaga devant cette petite fille toute souriante, le mettant de bonne humeur.

– Je vais bien'' cria-t-elle toute excitée,- on va aller camper dans la forêt, je suis tellement contente'' elle bascula sa tête à droite et à gauche et elle bouda et son cœur fondit comprenant qui elle cherchait.

– Ton tonton Yuu est rentré dans la maison'' dit Allen sachant toujours où son amant était. Il gardait toujours un œil sur lui.

– Merci'' dit-elle en déposant un bisou sur son front avant de descendre et de courir comme une dingue en criant pardon à chaque fois qu'elle ''rencontrait'' des gens.

– Bonjour Allen'' dit Miranda à côté de lui. Il ne l'avait pas remarqué. Elle était tellement discrète mais une maman géniale et tellement gentille.

– Bonjour Miranda, Marie'' en voyant le conjoint de la brune venir vers eux.

– Salut Allen, comment tu vas ? Ma fille ne t'a pas trop étouffer'' Allen rigola.

– Non pas du tout.

– Elle est où ?'' demanda Marie.

– Elle est allée à la rencontre de ton frère'' dit-il, Miranda confirma de la tête. Marie embrassa le front de son épouse.

– Elle avait hâte que de vous voir, elle ne parlait que de tonton Allen et tonton Kanda'' dit Miranda en riant doucement.

– J'ai vu'' dit le blandin en voyant Lenalee et Road venir vers eux.

– C'est une vraie merveille'' murmura Lavi en les saluant,- tout le monde est arrivé ?

– Non'' répondit Lenalee en les saluant tous, sa petite amie fit de même – ton oncle Nea n'est pas encore arrivé.

– C'est un cas perdu'' dit Allen et tout le monde acquit.

– Le retard sera de sa faute, on le fera payer'' dit sa grand-mère en les rejoignant. Allen le prit dans ses bras.

– Ça va grand-mère.

– Je vais bien mon chéri, tu as maigri'' dit-elle en le regardant.

– Oh non, je mange pour quatre au grand désespoir de mon compagnon'' elle sourit.

– On part à quelle heure ?'' demanda Road.

– Hélas tout va dépendre de mon abruti de fils'' dit sa grand-mère,- il tient son retard de son père.

Tout le monde sourit. C'était plus facile de parler de son grand-père maintenant.

– Quelqu'un m'aide avec les sacs pour les mettre dans l'autobus'' plusieurs personnes se proposèrent, ils allèrent décharger la voiture.

– Je rentre pour aider ton père'' dit sa grand-mère.

– Moi aussi'' dit Road en embrassant sa petite amie avant qu'elles ne partent toutes les deux à l'intérieur.

– Alors'' demanda Lenalee discrètement.

– Quoi !'' fit Allen.

– Franchement quand tu vas le faire'' murmura Lenalee toute excitée.

– Ce n'est pas une bonne idée.

– De proposer à mon meilleur ami en mariage'' sa voix avait monté dans les aiguës.

– On est pas comme toi et Road ou comme Miranda et Marie où même mes grands-parents.

– Allen tu exagères un peu'' elle dit en montant dans l'autobus avec le blandin.

– Je comprends Kanda et je ne vois pas l'intérêt'' dit Allen sûr de lui.

– Et s'il t'attend.

– Et s'il ne m'attend pas'' dans le même ton. Il ne comprendrait jamais les gens qui veulent les voir avoir des enfants, se marier. C'était un concept très peu pour eux.

– D'accord j'ai compris, j'aime trop t'embêter.

– Avec Kanda tu ne peux pas.

– Haha, tu veux me voir morte mon cher Allen.

– Mais non ma chère Lenalee'' ils rirent tous les deux,- pourquoi vous avez pas ramené Dolona ?

– Notre fille reste avec son tonton.

– Tyki ?!

– Oui…

– Ah !

– Ah quoi ?!'' dit-elle intrigué.

– Je comprends un peu mieux le comportement de Lavi.

Elle sourit en descendant de l'autobus, il laissa la place à Miranda qui passait et ils continuèrent :

– Ces deux-là ils sont vraiment idiots. Quand est-ce qu'ils vont comprendre qu'ils sont amoureux l'un de l'autre.

– Quand les poules auront des dents'' dit Allen tout fier de lui, Lenalee sourit.

XOXOXOXOXOXOXOX

Tout le monde était prêt à partir, son oncle pour une fois était arrivé à l'heure. C'était une grande première. Allen se trouvait assit avec son père, car son beau père voulait s'asseoir avec son fils au grand désespoir de son amant qui lui envoyait le regard de la mort, lui promettant plein de souffrance pour la suite. Nea était assise avec sa grand-mère. Lavi était assit avec Marie, ils parlaient depuis que l'autobus avait démarré. Miranda était assise avec sa fille qui dessinait pour passer le temps. Lenalee et Road était aussi en train de parler et de chercher Lavi qui avait le béguin pour son frère Tyki.

– Alors jeune homme qui tu regardes comme ça'' Allen ne répondit pas à la question mais posa une autre.

– Tu m'as menti, Mana'' son père le regarda troublé.

– De quoi, mon fils ?!

– Tiedoll ne m'apprécie toujours pas'' Mana sourit.

– Ah d'accord. Mon ami est très protecteur de ses enfants'' Allen voulait dire seulement de son amant mais laissa tomber. Dans la famille de son compagnon la relation entre Marie et Tiedoll s'était un peu arrangé, mais il y avait tellement de progrès à faire.

– T'adores Kanda, pourquoi tu ne le détestes pas ?

– Tu veux que je le fasse, tu veux que je déteste Yuu'' répondit à la question bête de son enfant.

– Non'' cria Allen rapidement.

– Silence'' dit Nea pour faire genre. Mana lui répondit :

– Le dernier n'a pas la parole. Sérieux, on dirait pas qu'on est frère'' murmura-t-il à son fils.

– Hey je t'ai entendu, tu es un traître Mana, tu n'es plus mon frère, je suis déçu de toi'' dit Nea en boudant. Leur mère soupira en disant à son petit fils qu'ils étaient des gamins. Mana commença à bouder aussi, Allen sourit, c'était agréable d'avoir cette ambiance joyeuse. Tout le monde essayait de se distraire. Ils avaient quatre heures de route.

Le chauffeur allait les amener et les chercher dimanche soir.

– Comment tu vas avec mon beau fils'' dit Mana.

– On va bien.

– Il a aimé le gâteau que je lui ai fait.

– Oui et j'arrive toujours pas à digérer que tu as préparé un gâteau pour lui et pas pour moi.

– C'était pour vous deux.

– Non, baKanda ne m'a pas laissé manger une seule part en disant que c'était à lui'' Mana rigola de bon cœur.

– Je te préparai un pour toi, content.

– Oui'' il était fier. Son amant l'avait torturé.

Kanda parlait avec son père du cadeau qu'il allait faire à son amant. C'était un tableau d'eux pour l'anniversaire de son abruti. Tiedoll avec le temps s'était calmé et a commencé à apprécier le compagnon de son fils même si des fois, Tiedoll aimait trop le faire tourner en bourrique au grand dam de son bébé Yuu. Son fils qui avait grandi trop vite. Il eut une larme au coin de son œil droit. Il était déjà grand-père d'une petite fille magnifique, Mirie. Depuis longtemps, Tiedoll savait que son fils ne voulait pas d'enfant et il s'était résigné et le soutenait.

Lenalee et Road parlaient entre elles, essayant de trouver une solution du problème « Lavi Tyki ». Road aimait son frère mais parfois celui-ci se comportait bêtement. Il était ce qu'elle pouvait appeler un handicapé des relations amoureuses. C'était un cas perdu. Elle avait vu depuis que ces deux-là s'étaient rencontrés à son anniversaire que son grand frère était tombé amoureux du roux même s'il l'avait nié à chaque fois qu'elle parlait avec lui. À cette époque-là, Lavi sortait avec Sachiko. C'était un couple qui devait durer, cela se voyait mais la vie avait décidé autrement et Tyki avait fait une croix dessus mais maintenant qu'il avait la chance d'y remédier, il ne faisait pas.

– À la fête d'Allen'' dit Lenalee.

– Oui, il ne pourra pas se désister. Mon frère refuse catégoriquement d'être dans la même salle que Lavi.

– T'inquiète pas mon cœur, on va réussir'' elle aimait quand Lenalee l'appelait ainsi. Elle l'embrassa.

– Qu'est-ce qui ne va pas chez lui, Lavi je peux comprendre c'est un crétin qui ne comprends pas ses sentiments mais lui'' Lenalee rit de bon cœur en se retenant de se donner en spectacle.

– Road, il faut que tu te calmes'' elle posa sa main sur la sienne et la brune soupira pour contrôler sa colère qui montait petit à petit.

– Il m'énerve…'' au bord des larmes.

– Maman regarde'' dit Mirie toute contente en montrant à sa mère un dessin d'elle et de son père avec les autres.

– C'est magnifique ma chérie, waouh'' elle caressa les cheveux de sa fille.

– Ici, c'est tonton Yuu et Allen'' elle pointa du doigt deux bonhommes se tenant la main,- je peux aller les montrer.

– Plus tard mon ange, il faut pas quitter ton siège, c'est dangereux'' elle bouda mais acquit et Miranda lui donna un bisou sur le front,- tu es vraiment très gentille et sage.

Mirie continua à dessiner, Miranda regarda ce qu'elle faisait.

– C'est qui ma puce ?'' elle pointa un bonhomme du doigt.

– C'est le papy de tonton Allen. J'ai pas voulu que la mamie de tonton soit seule'' dit-elle doucement tout en coloriant.

– C'est très gentil…'' elle passa sa fille d'autres crayons se demandant quand ils allaient faire une pause pour que tout le monde aille aux toilettes.

Le temps passait doucement, le soleil brillait de mille feux. Lavi regardait la route cela avait tendance à le détendre et d'apprécier le moment. Marie parlait avec sa fille. C'était un moment rien qu'à lui se demandant ce qu'il allait faire. Il savait que Lenalee et Road préparaient quelque chose qu'il n'allait pas du tout apprécier. Ces deux-là étaient des démones réunies, c'était une catastrophe assurée. Son amour pour Sachiko était toujours-là après deux ans de séparation. Un gouffre qui ne voulait pas se remplir. De sa bêtise et de son incompréhension les choses étaient devenues plus difficiles à vivre avec elle. Le roux l'avait cherché, elle l'avait pourtant dit. Et en quoi il avait le droit d'imposer une famille à quelqu'un qui ne la voulait pas. C'était douloureux mais c'était la seule chose à faire. Ils étaient toujours en bons termes et c'était l'essentiel, car Sachiko était tout ce qu'il avait désiré et respecté.

– Oh maman je suis perdu dans la vie'' dit Nea en posant sa tête sur l'épaule de sa mère.

– Oh chéri, tu n'as plus l'âge d'être perdu.

– Tu crois !

– Bien sûr que non, dis-moi ce qui ne va pas'' elle caressa ses cheveux.

– Il y a une femme qui me plaît beaucoup mais'' il fit une pause en soupirant,- oh seigneur pourquoi je tombe sur des femmes qui sont mariées.

Elle ne pouvait pas trouver la solution miracle à ce problème :

– Ça va s'estomper mon chéri, tu vas voir.

– Je l'aime et elle m'aime mais ne veut pas quitter son mari'' dit-il d'une petite voix mais savait que sa mère ne le jugera jamais sur ça.

– Vous êtes des adultes, c'est à vous de voir.

– Je suis trop vieux pour ce genre de connerie, mais je le fais quand même'' dit-il, elle sourit en caressant les cheveux de son fils. Elle l'avait l'impression de le voir à ses sept ans alors qu'il avait de la fièvre et qu'elle avait du resté avec lui pendant des heures avant qu'il ne s'endorme. Les enfants grandissent trop vite, pas vrai Eliott.

XOXOXOXOXOXOXOX

C'était un monde qui se dessinait devant eux. Un champ féerique où la nature était reine. C'était un passage à niveau où l'autobus ne pouvait pas passer. Ils devaient marcher une dizaine de minutes pour arriver au camp. Le soleil traversait les arbres comme une voile, baignant tout sur son passage, c'était agréable de la sentir sur leurs peaux, la fraîcheur caressant leurs cheveux, l'odeur remplissant leurs narines. Les rires traversant les arbres, les bruits des animaux, des pas craquant sur des brindilles. Au loin, se dessinaient plusieurs cabanes reliées entre elles par des ponts. C'était une propriété privée de la famille Walker. C'était un endroit où Allen aimait y venir pour passer des vacances. Des beaux souvenirs gravés dans des arbres, ses sourires, ses dessins, ses peintures. Un monde qui ne cessait de changer en prenant de l'âge. Combien de fois il avait couru à travers les arbres tombant se relevant toujours le sourire aux lèvres, car son père et son oncle jouaient avec lui. C'était une partie de son monde qui se dessinait devant lui alors que le bruit se distançait pour ne laisser que le merveilleux.

– Merde'' murmura son amant agacé en posant sa main sur son épaule.

– Qu'est-ce qu'il y a ?'' sortant de ses songes mais Kanda ne lui répondit pas. Fronçant les sourcils, il regardait ce qui n'allait pas.

– Avance'' dit son brun de mauvais humeur. Sérieux son amant changeait de comportement trop vite que des fois, il n'arrivait pas à suivre. C'était une pile nerveuse qui s'en prenait toujours à lui lorsqu'il était en surcharge. Il laissa Kanda passer devant et resta en arrière voulant savoir ce qui n'allait pas. Son japonais grimaça et comprit tout de suite ce qui n'allait pas.

– Tu as pris tes médicaments avant de venir'' dit-il pour que seul Kanda puisse l'entendre,- darling…

– Ne m'appelle pas comme ça'' en passant une sur son cou.

– Un jour ou l'autre il faut que tu t'habitues, darling'' en s'avançant vers son amant, – donne-moi ton sac.

– Je peux le porter'' agacé par le comportement de son Moyashi. En fait c'était son inquiétude qui énervait le brun le plus, c'était insupportable. Il savait prendre soin de lui, il l'a toujours su depuis son enfance.

– Je sais'' sa voix était ferme,- mais si tu veux te retrouver à nouveau chez le médecin, ça me va aussi'' finit-il en le regardant,- alors…'' en tendant sa main, Kanda fronça les sourcils se débattant avec lui-même. Le brun ne voulait pas céder de terrain mais ne voulant pas se retrouver à nouveau dans ce foutu cabinet, il lui donna. Allen lui fit un mini sourire,- tu vois quand tu veux !

– Tsk.

Kanda s'éloigna de lui pour ne pas créer un spectacle devant tout le monde. Il fulminait, Allen pouvait le voir. Pourquoi maintenant, Il voulait juste prendre soin de son brun. Bon sang avec le temps, c'était de plus en plus difficile. Le caractère de Kanda l'agaçait, c'était la principale dispute dans leur couple. C'était énervant de voir une personne peser le pour et le contre juste pour des petits trucs comme les sentiments. C'était comme s'il faisait du mal à Kanda en essayant d'être courtois avec lui, de l'aimer. C'était difficile pour eux de trouver une bonne entente quand il s'agissait de prendre soin l'un de l'autre et ça durait depuis dix ans. Ils étaient des adultes alors comment pouvaient-ils se comporter ainsi ? Une question qui n'aura jamais de réponse. Une main le fit rompre de sa concentration.

– Ça va Allen ?!'' une voix inquiète.

– Je vais bien Lavi'' soupira-t-il.

– Allen…'' le silence passa entre eux,- je suis là comme tu l'as toujours été là pour moi'' son ami sourit. Oui c'est vrai. Ils avaient tellement traversé des galères ensemble. C'était juste dur quand il s'agissait de son brun. Kanda était tellement différent et parler de lui à quelqu'un d'autre, c'était comme le trahir. C'était quelque chose qui avait grandi en lui. C'était Kanda et Allen. Une certitude qui avait beaucoup de tension avec son meilleur ami même les choses les plus débiles étaient encore difficiles pour lui de le partager. Kanda, c'était son savoir et le partager ne lui disait rien.

– Ce n'est rien Lavi'' murmura-t-il en regardant devant lui, voyant son amant parler avec Lenalee et Road.

– D'accord'' Lavi était déçu mais savait se taire. Au début cela avait été difficile pour lui de voir son ami s'éloigner de lui quand il s'agissait de Kanda. Avant, lui et Allen se disaient tout et ce sentiment avait disparu avec sa tristesse. Il comprenait maintenant. Cette réticence, c'était pas de sa faute mais plutôt qu'Allen aimait garder Kanda pour lui tout seul même les problèmes,- alors prêt pour ce week-end.

– Oui'' dit-il pensif avant de continuer,- maintenant que j'y pense. Pourquoi tu n'es jamais venu avec nous quand j'étais enfant ?'' en fronçant les sourcils.

– Tu as oublié'' Allen le regarda, le roux sourit,- j'avais peur des grands arbres. C'était bête mais c'était comme ça surtout leurs mains.

– Ah oui je me rappelle maintenant et je me rappelle t'avoir dit que c'était bête parce que c'était magique cet endroit'' Lavi hocha la tête.

– J'ai pu venir qu'une seule fois et mes parents sont venus me chercher en pleine nuit parce que je ne pouvais pas dormir ici, c'était pour moi impossible.

– C'est vrai, comment j'ai pu oublier ça. C'était l'unique fois et j'avais eu du mal à dormir, tu m'as fait peur aussi'' Allen rigola,- mon père a dû me calmer et m'expliquer sinon je n'aurais plus eu le courage de venir ici étant petit.

– Désolé, la peur se transmet vite'' Lavi rigola.

– Tu te rappelles de la fois où je t'aie raconté ma peur du dentiste, une dentiste.

– Oui, c'était à cause du gamin.

– Il pleurait tellement alors que moi et Mana on attendait mon tour que j'ai pris peur et quand c'était à mon tour je n'ai pas pu y aller. Je maudis encore ce gamin parce que à cause de lui, j'ai du enlevé ma dent à l'âge de mes seize ans et ça m'a fait mal et mon dentiste m'a dit qu'il ne pouvait pas tout enlever car c'était à la racine même''il respira,- j'ai encore ce truc dans la gorge. Je m'en veux tellement, j'en veux tellement à ce gamin et l'argent fut perdu. Mon père, pauvre de Mana, il a dû me consoler jusqu'à ce que je m'endorme en lui faisant promettre qu'il ne me fera plus enlever des dents.

Lavi rigola de bon cœur :

– Qu'est-ce qu'on est peureux enfant'' murmura Lavi.

– Je te fais pas dire'' dit Allen ne voyant pas son père s'approcher, il avait tout entendu :

– Ça me rappelle le jour où je t'ai…

– Mana arrête'' dit Allen en poussant son père devant, Lavi n'allait pas avoir une carte pour l'embêter surtout cette histoire-là. C'était hors de question. Lavi sourit malicieusement essayant d'avoir la fameuse histoire,- grand-mère arrête ton fils'' se plaignit Allen en menaçant son père.

– Qu'est-ce qui se passe ?'' demanda Alice.

– Ton fils m'embête'' dit Allen en regardant son père.

– Mana !

– Il veut que je raconte la fois à la piscine, c'était tellement un moment tellement émouvant'' dit tout sourire son père.

– Ah, d'accord. Allen tu sais que ton père à l'âge de neuf ans'' Mana coupa sa mère.

– Ok madame, j'ai compris, je me rends'' en levant les mains en l'air. Nea son frère sourit en le cherchant en bougeant ses sourcils.

– Merci mamie'' dit Allen en embrassant la joue d'Alice.

– Toujours à prendre la défense de ton petit fils mais moi je compte que pour du beurre, c'est ça ah…'' murmura déçu Mana dans sa barbe.

– Au moins lui me rends visite quasi tous les jours'' dit Alice amusée.

– Maman, tu nous déçois'' dit cette fois-ci Nea,- comment peux-tu dire ça ?!

– Je suis déçu'' dit Mana en croisant ses bras suivis de son frère. Ces deux-là faisaient la paire rendant leur mère folle.

– Haha'' rigola Lavi.

– Maman, je peux aller rejoindre tonton'' en pointant du doigt Kanda qui parlait avec les filles.

– Chéri, il est occupé'' dit Miranda en retenant sa fille par les mains.

– Papa'' se plaignit sa fille.

– Écoute ta mère, tu vas le voir plus tard'' dit Marie en lui souriant.

– C'est pas juste, je vous déteste'' en enlevant sa main que sa mère retenait,- je vais voir grand-père lui, il est gentil'' elle partit en arrière pour atterrir dans les bras de Tiedoll tout content.

– Elle passe trop de temps avec mon frère'' murmura Marie, Miranda sourit :

– Au moins, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, pas comme moi'' comme si c'était une blague que son mari n'apprécia pas.

– Miranda, chérie'' dit-il en prenant sa main pour venir l'embrasser,- pourquoi tu dis ça ?!

– C'est rien'' en rougissant. Marie craquait tellement pour sa femme que c'était ridicule des fois.

– Chérie'' il s'arrêta, sa femme aussi,- tu es tellement gentille, tellement brillante que tu m'as laissé une chance de te séduire'' il s'approcha pour l'embrasser sur ses lèvres,- tu es mon tout, t'entend. Ne laisse pas ces mots t'atteindre, elles ne sont rien comparées à ce que tu es. Ces mots s'étouffent en s'approchant de toi'' en caressant sa joue droite, elle sourit timidement, la couleur rosée lui allait bien au teint,- tu es une femme forte qui combat chaque jour pour notre famille, pourquoi tu ne le vois pas, chérie'' dit-il.

Sa femme était un paradoxe à elle toute seule. C'était une personne sensible, timide qui combattait, ne se laissant pas marcher sur les pieds mais en même sa confiance disparaissait lorsqu'elle était au milieu de plein de gens. Cela avait été dur pour lui de la séduire, de lui montrer un nouveau monde, pas ce monde terne où tout le monde vivait mais quelque chose de plus, donnant de la couleur, voulant toujours aller plus loin. C'était ce qu'il voulait montrer à sa femme tous les jours, brisant ses barrières et écoutant ce qu'il avait à dire sur cette personne magnifique qui était devant lui. Une femme qui embrasait tout sur son passage.

– Je t'aime'' murmura Miranda au creux de son oreille.

– Moi aussi'' ils sourient tous les deux par tant d'amour qui traversaient leur regard. Ils ne faisaient qu'un. Il n'y avait que Miranda et Marie, pas l'un sans l'autre. Leur fille était le fruit de leur amour.

– Il faut qu'on parle avec notre fille'' dit Miranda en souriant tout en caressant son ventre.

– Je sais…'' ils faisaient tout à deux, ça a toujours été comme ça entre eux. Un couple uni qui s'affranchissait de tout,- laisse-la profiter de son grand-père avant la tempête'' Miranda riait de bon cœur. Il adorait faire rire sa femme, dieu qu'est-ce qu'il aimait.

– Papy'' dit la petite en tenant son grand-père par la main.

– Oui, Mirie'' Tiedoll lui tendit un bonbon,- il faut pas dire ça à tes parents.

– C'est un secret'' termina la petite, elle le cacha dans son sac pour que personne ne la voit.

– Tu voulais quoi ma chérie.

– Je sais plus'' elle fit la moue.

– Tu sais que tu peux tout me dire'' dit-il en caressant la tête de sa petite fille.

– Je sais papy mais le bonbon m'a fait oublier'' Tiedoll rigola,- grand-père.

– Désolé, je rigole pas de toi'' il se calma,- dis-moi Mirie, je te connais trop bien. Tu es ma petite fille, niveau caractère tu ressembles trop à ton tonton.

– C'est vrai'' elle était toute contente. Elle aimait trop son tonton Yuu. Il n'y avait qu'elle qui avait le droit de l'appeler ainsi. C'était un privilège pour elle.

– Oui…

– Il y a une fille qui m'embête à l'école'' sa voix enfantine résonna dans la tête de Tiedoll.

– Pourquoi ?'' il sourit.

– Que t'es pas mon grand-père que mon tonton n'est pas mon tonton'' ses yeux étaient en larmes.

– Bien sûr qu'on l'est, pourquoi ?

– Parce que, parce que'' elle était en larmes, des sanglots l'empêchaient de parler.

– Respire ma puce'' la calmant ne voulant pas voir son fils débarquer ici, car sa petite fille allait se fermer et ne plus rien dire.

– Parce que je suis différente, tu es blanc et je suis noir'' dit-elle. Tiedoll prit sur lui, la bêtise humaine ne cessera pas de l'étonner. Comment une enfant pouvait dire ça à sa petite fille. Son cœur lui fit mal.

– Chérie, tu es ma petite fille comme Yuu est ton tonton'' les enfants étaient tellement cruels entre eux, ne parlant même pas des adultes, pensa Tiedoll,- tu ressembles plus à tes parents'' il devait trouver la phrase qui ne blessera jamais le cœur de sa petite fille,- alors tu dis que ta mère n'est pas ta mère.

– Elle l'est'' une conviction qui le fit sourire, une détermination dans son regard qui n'avait aucun doute,- c'est ma maman.

– Tu ne veux pas parler avec eux.

– Non, ils se fâchent vite et après je me fâche aussi'' elle affirma en bougeant sa tête de haut et bas.

– D'accord, tu veux que je leur parle pour toi'' dit Tiedoll, la confiance de sa petite fille est très important pour lui.

Road leur laissa un peu d'espace en se décalant sachant que sa compagne allait parler avec son meilleur ami. Au début, elle ne comprenait rien à leur relation. Ce genre d'amitié était décousu et tellement désastreux qu'elle ne savait pas comment ces deux-là pouvaient bien s'entendre.

– Alors…'' murmura Lenalee d'une voix douce en faisant basculer l'épaule du brun doucement.

– Quoi ?!'' dit-il nonchalant ne voulant pas discuter avec elle. Cette femme qui lui servait de meilleure amie était une casse-pied.

– T'as pas marre d'être toujours en colère'' elle dit, voyant son ami jetait un coup d'œil en arrière. Ils s'amusaient bien derrière. C'était tellement bête de voir son meilleur ami se comporter ainsi. Amoureux et insauvable, deux mots qui allaient tellement bien au brun. Rendre la vie d'Allen imbuvable était le quotidien de Kanda. Lenalee l'avait bien remarqué, son ami aimait vraiment blesser le blandin. Une guerre qui ne pouvait pas cesser, c'était un champ de mine qui à tout moment pouvait sauter,- il aura marre de toi à force'' ces mots-là, elle ne voulait pas le dire mais c'était sorti tout seul. La brune ne s'en voulait pas, elle voulait que Kanda ait un cas de conscience. Sérieux, c'était de la maltraitance envers son cœur. Kanda se blessait en blessant l'être qu'il aime.

– Quand est-ce qu'on arrive ?'' dit Kanda irrité ne répondant pas à sa question. Lenalee espérait juste qu'elle ne l'avait pas blessé. C'était d'une tristesse lorsqu'elle n'arrivait pas à toucher cet ami qui était présent dans sa vie depuis tellement longtemps. Cela lui faisait mal rien qu'en le pensant.

– Kanda'' murmura-t-elle d'une petite voix.

– Lena'' parla sa petite amie en revenant vers eux et dit au creux de son oreille ne voulant pas interrompre les pensées du brun,- ça va ?'' tout en déposant un baiser sur sa joue.

– Oui…

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La douleur le prenait comme une hache qui revenait à chaque fois le faisant trembler. C'était intense qu'il n'arrivait pas à s'en sortir. C'était quelque chose qui le prenait qui le révoltait de l'intérieur. Kanda en avait marre d'être toujours en colère, d'être sur sa garde. Cela n'aurait jamais dû arriver. Comment ça, c'était devenu son enfer. Il aimait son Moyashi mais c'était tellement plus facile de le narguer, de le chercher tout le temps pour ne pas se perdre. C'était d'une facilité que le jeu continuait depuis trop longtemps. Quelque chose clochait chez lui, il le savait, son compagnon le savait. C'était une vague qui montait petit à petit, le submergeant de tous les côtés, le laissant démuni. Ces choses qu'il voyait le rendait malade, il n'allait pas bien, il était malade et chaque jour s'ajoutait à sa folie. Pourquoi cet abruti ne le quittait pas ? Et pourtant le brun faisait tout pour que le Londonien le déteste.

Il n'arrivait plus à être totalement honnête avec son amant. Le mal qu'il se donnait pour le repousser pour ne pas se retrouver avec lui, mais son compagnon trouvait toujours un moyen de le faire voir qui il était vraiment et c'était chiant. Un jour ou l'autre, il devait laisser tomber cette colère, cette amertume qui le consumait. Allen revenait toujours à la charge pourtant Kanda avait l'impression de lui retirer tout de ce qu'il voulait dans la vie. Cela n'avait pas été facile de l'annoncer qu'il ne l'épousera jamais quand son amant avait fait la demande. C'était horrible mais le mensonge n'était pas pour lui et il a toujours laissé une porte dérobée pour son amant quand ça devenait dur. Blesser les deux était dur, chacun voulant un avenir avec l'autre. C'était une impression qui ne le quittait pas, volant les désirs de son amant et Allen le laissait faire et c'était ce qui était insupportable pour lui.

Ne voulant pas se marier, ne voulant pas d'enfant. Ce n'était pas pour Yuu Kanda. Brisant le cœur de son Moyashi, c'était fait et pourtant cet idiot voulait toujours continuer avec lui. C'était impassable, à un moment donner Kanda avait pris la décision de le quitter pour que son compagnon puisse faire sa propre famille, mais il ne le voulait qu'avec lui et c'était l'impasse. C'était cette colère qu'il gardait contre lui pour être faible de ne pas le laisser, pour l'autre qui ne voulait qu'être qu'avec lui. Leur relation était désagréable à des égards mais les moments les plus amers devenaient doux avec le temps, le rendant plus accroc à son Moyashi. Une chose qui le rendait mal à l'aise. Être aimé comme ça avait tendance à le faire fuir et pourtant depuis leur rencontre ce n'était que ça, des montagnes russes qui ne cessaient de monter et de descendre ne prenant pas en compte ses propres ressenties voulant juste être là pour le blandin.

Aussi cette sensation de trahir soi-même. C'était ce qui lui arrivait. L'impression d'abandonner sa personnalité aux dépens de cet amour qui le consumait. Une mer embrasée, lui faisant mal, dépendant de son cœur quelque chose qu'il déteste et qu'il détestera pour toujours. Le Kanda en lui mourrait ne sachant où mettre l'encre. La place se perdait à chaque sourire, à chaque rire que son amant lui faisait ne lui laissant aucune échappatoire. Perdu dans leur amour, l'emprisonnant par des ficelles invisibles. Non, c'était trop tard pour vouloir partir et laisser l'autre partir. Il devait juste trouver la bonne place pour que sa colère se calme et qu'il ne laisse que la volonté d'avancer dans leur couple. C'était tout, il était fatigué de se sentir ainsi tout le temps en colère.

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Le rire de la petite nièce de Kanda résonnait dans la maison. Ils étaient tous fatigués entre ranger, faire les lits, faire à manger. Allen était allongé sur le lit, c'était vraiment confortable comme dans ses souvenirs. Kanda prenait une douche ou un bain qu'importe. Il voulait juste se reposer et être éloigné de son amant quelques instants. Sa tête lui faisait mal, être ici lui faisait mal. C'était mal de vouloir passer quelques jours sans amant. Oui apparemment oui selon sa conscience. Ils allaient bien certainement. Essayant de se convaincre lui-même était, il n'avait pas de mot. C'était un champ de mine que les deux essayaient d'arranger. Leur couple était compliqué, les désirs n'étaient pas les mêmes et il suffisait juste qu'il dise stop. L'amour qu'il portait à son brun le possédait, le consumait de l'intérieur. Il donnait raison aux désirs de Kanda et pas les siens. L'égoïsme était palpable mais qui tenait la faute, Allen ne le savait pas.

Oui ou non, descendre l'autre, rabaisser l'autre n'était pas en eux. Allen aimait Kanda de tout son cœur que ça faisait mal. Abandonner ses rêves ce n'était pas lui, c'était juste que le brun était tellement important que fonder une famille lui passait au-dessus. Les disputes venaient souvent de là, qui avait raison qui avait tort. Son amant lui avait juste dit de partir juste comme ça, comment lui, Allen Walker pouvait le faire. C'était une blague de mauvais goût et il avait ri au nez de Kanda parce que la situation était grotesque et ce jour-là il avait dormit dans la chambre d'ami. Son japonais était sérieux et pour le coup il avait bien réfléchi et perdre le brun était hors de question pour lui. Il ne voyait que Kanda à l'horizon, dans son champ de vision. C'était là et rien de plus. Il essuya ses larmes qui coulaient sur ses oreilles et le lit. C'était tellement dur de rester positif quand son compagnon le faisait souffrir.

Leur relation devenait de plus en plus malsaine. Les instants bonheurs étaient plus rares que les colères ou les pleurs. Allen avait l'impression que ce sentiment leur échappait petit à petit et le voir dans le futur haïr Kanda le mettait mal à l'aise. Qu'est-ce qu'il aurait aimé revenir dans le temps pour apprécier leurs stupides rencards, leurs stupides décisions. C'était le bon vieux temps qu'ils ne rattraperont jamais. Voir dans le passé n'était jamais bon, ils avaient évolués en tant que couple, en tant qu'individu. Il mordit sa lèvre inférieure, son bras sur ses yeux le cachant du monde extérieur, son cœur lui faisait douloureusement mal. Une porte s'ouvrit mais ne daigna même pas regarder son amant. Il voulait juste se reposer et essayer de comprendre comment ils allaient s'en sortir s'ils continuaient comme ça. Quand est-ce qu'il arrêtait de regarder Kanda vraiment. Le poids fit bouger le lit un peu, un corps s'allongea sur lui, une tête se posa sur son torse et une main vint rencontrer la sienne qu'il lia.

Il n'y avait que le silence répondant à leurs questions. Allen n'avait pas le courage de blesser son amant comme lui le faisait. Son autre main atterrit dans les cheveux bruns qu'il commença à caresser.

– Ton père nous demande de descendre'' murmura Kanda, étouffé par son torse. Il n'y avait jamais de pardon entre eux. C'était bizarre lorsque l'un le demandait. Le pardon qu'Allen attendait, c'était le pardon de soi et il y avait du chemin pour qu'il arrive de même pour son amant.

Les doigts de Kanda caressaient son bras, c'était agréable. Le brun sentait super bon qu'il huma l'odeur. Relaxant était le mot. Sa main quitta les cheveux bruns pour descendre vers le dos de son compagnon qui se tortilla un peu, la peau de Kanda frissonna. Va savoir pourquoi, son baKanda aimait s'allonger sur lui tout nu après la douche. C'était presque un rituel pour les calmer tous les deux. Sa main caressa le dos de Kanda en enlevant les cheveux du brun. La tête de Kanda se releva pour venir l'embrasser alors que sa main continuait jusqu'à agripper une de ses fesses.

– Ton père nous attend'' sa voix était douce aux creux de ses oreilles. Allen monta juste un peu la tête pour rattraper encore ses lèvres qui le rendaient dingue.

– Juste quelques secondes'' murmura Allen en embrassant à nouveau Kanda toute en passant une mèche brune derrière l'oreille de son amant qui se laissa faire. Le baiser s'interrompit alors que Kanda posa une main sur son torse pour le faire s'allonger à nouveau sur le lit. Kanda leva son torse, juste son bassin qui était en contact avec le sien. Les mains du bras sur son torse, ses cheveux tombant en cascade sur son dos et des mèches qui de temps en temps venait caresser son ventre. Cet homme nu assit sur lui était magnifique. Dieu, quand est-ce qu'il a cessé de regarder vraiment Kanda.

XOXOXOXOXOXOXOX

Le dîner était déjà sur la table lorsqu'ils arrivèrent. Il y avait une bonne ambiance. Il y avait deux places qui les attendaient. C'était mignon de voir comment Mirie avait une place pour Kanda qui partit la rejoindre en embrassant sa tête, la petite fille sourit de toutes ses dents. Allen quant à lui est allé s'asseoir entre Lenalee et sa grand-mère. Heureusement que Tiedoll était de l'autre côté de la table parlant avec Mana et Nea. La petite captait toute l'attention de son compagnon qui se laissa faire. Une marque rouge apparaissait de temps en temps sur le cou de Kanda quand il bougeait, ses vêtements le cachaient assez bien. Allen était fier de lui. Lavi parlait avec son beau frère et Road tandis que Lenalee servait sa petite amie. Miranda essayait de faire manger à sa fille des brocolis au grand dame de la petite qui commençait à piquer une crise mais Kanda réussit à la convaincre que c'était bon.

– Tu veux, chéri'' demanda sa grand-mère.

– Grand-mère c'est une insulte que tu me fais, tu sais combien j'adore ta cuisine'' dit-il en salivant déjà.

– Tu manges toujours autant'' dit-elle.

– Toujours autant au grand désespoir de mon compagnon'' dit-il en mettant une cuillère de riz avec du poulet au curry dans la bouche. Alice sourit en lui servant aussi du vin. C'était assez agréable de voir sa grand-mère s'occuper de lui. Les souvenirs étant petit lui revenaient à chaque fois que sa grand-mère faisait un geste, un sourire.

– Allen, j'ai besoin de l'huile d'olive'' dit Lavi,- s'il te plaît !'' en faisant un grand sourire.

– Tant que tu y es, ramène plus de vin'' dit cette fois-ci son père et se retourna à la conversation intéressante qu'il avait avec son beau-père.

Il se leva. Pourquoi c'était toujours lui ?

– Je viens t'aider'' dit sa grand-mère mais Allen ne la laissa pas faire. Il voulait juste qu'elle se repose et mange tranquillement.

– Quelqu'un a besoin d'autre chose'' il regarda tout le monde pour attendre une réponse.

– Maman est-ce que je peux avoir du jus'' demanda la petite, Miranda hocha la tête.

– Quelqu'un d'autre !

Puis, il partit. Cet endroit était énorme. Un long couloir pour arriver dans la cuisine. Il se voyait courir dans ce couloir cherchant ses jouets ou jouer à cache-cache. Le temps filait trop vite. Les rires résonnaient dans les murs. Il entendit son oncle crier plus de pain, il allait répondre qu'il devait le chercher lui-même mais arrêta. La cuisine était toujours aussi magnifique. Ses petites mains colorées sur une partie du mur. Mana n'a jamais voulu les enlever et c'est vrai que c'est beau avec quelques petits dessins qu'il faisait. Il prit tout ce qu'il avait besoin avant de repartir. Il posa le plateau sur la table.

– Qu'est-ce qui se passe ?'' il demanda à Lenalee.

– Demain on doit se réveiller tôt'' dit-elle.

– On est obligé'' murmura Road, Allen sourit.

– Oui'' murmura sa grand-mère,- mon fils adore les promenades.

Allen s'assit et demanda :

– À quelle heure ?

– Vers sept heures'' répondit Lenalee.

– Sérieux, c'est trop tôt'' dit Lavi en captant leur conversation.

Allen jeta un coup d'œil rapide à Kanda qui jouait avec Mirie et son cœur lui fit encore plus mal. Il n'aura pas ça. Une pensée qu'il n'aurait jamais dû avoir, il but d'une traite son verre de vin. C'était dangereux de penser comme ça. C'était peut-être noyé son chagrin et il remplit un autre verre. Kanda le remarqua et fronça les sourcils en lui demandant silencieusement qu'est-ce qu'il faisait. Allen sourit tout simplement en buvant un autre verre, il se sentait bien, plus ce genre de pensées.

XOXOXOXOXOXOXOX

Arrivé dans la chambre, Kanda le coucha sur le lit en le maudissant d'avoir autant bu. Allen ne le laissa pas partir en le retenant par le bras et le faire tomber sur lui.

– Moyashi'' d'une voix menaçante. Kanda n'était plus patient.

– Embrasse-moi'' sa voix était rauque, il nageait en plein bonheur. Il avait l'impression de voler.

– Lâche-moi'' Kanda essaya de lui retirer cette main sur son bras. Cet abruti savait lui tenir tête.

– Embrasse-moi, Yuu'' ledit Yuu grogna avant de se pencher et de l'embrasser. Quand l'autre était dans cet état, il n'y avait que ce genre de solution pour qu'il le laisse tranquille.

– J'ai envie de toi'' murmura Allen en léchant son oreille.

– N'y pense même pas'' dit le brun en se décrochant de lui,- arrête de m'agripper comme ça.

– Trop tard, je l'ai dit'' Kanda fronça les sourcils en frappant le bras de son Moyashi.

– Aieuh, Yuu.

– Ne m'appelle pas comme ça.

– Je t'en prie ça fait longtemps qu'on l'a pas fait.

– À qui la faute ?!

– À toi, toujours à vouloir me repousser quand j'essaye'' Allen était triste, sa joyeuseté était partie,- toujours, toujours'' sa voix devenait faible,- comme si je ne te plaisais plus…

– Tsk, c'est toi qui as cessé de me regarder'' Kanda le regarda, son amant avait les larmes aux yeux. Le brun soupira et se pencha pour venir l'embrasser et essuyer ses larmes.

– J'arrive plus…'' Kanda lui laissa du temps,- je te veux tellement et toi, tu rends la chose difficile mon ange'' un souffle sur les lèvres du brun qui serra son poing, essayant de retenir ces quatre vérités car Allen n'était pas en condition de l'écouter. Le japonais détestait quand son amant lui faisait ça.

Comme toujours, Kanda cédait aux caprices de son amant. Il l'embrassa plus profondément, Allen commença à gémir.

– Tu veux que tout le monde nous entende'' murmura Kanda contre ses lèvres.

– Désolé, tu embrasses super bien'' son amant allait parler mais Allen le coupa en l'embrassant.

La main d'Allen se posa sur la tête de Kanda pour approfondir le baiser. Kanda mit les bras d'Allen sur son bassin et commença à enlever son haut alors que le blandin mordillait sa lèvre inférieure. Ses mains chaudes commencèrent à parcourir le ventre et le dos du brun. Kanda se pencha à nouveau pour venir l'embrasser, il bougea son bassin contre le sexe de son amant qui gémit dans sa bouche.

– C'est ça que tu veux'' murmura sensuellement le brun contre ses lèvres,- lève-toi'' ce que fit Allen et son amant enleva aussi son haut, leur baiser reprenait à nouveau. Kanda caressa son dos, c'était agréable de sentir ses mains parcourir son corps. Kanda prit la main du blandin et la fit glisser contre son torse passant par son tatouage pour arriver à ce que le Londonien voulait vraiment, leurs regards toujours l'un sur l'autre. Kanda glissa une des mains d'Allen sous son pantalon.

– Kanda'' murmura Allen perdu dans le regard de son amant. C'était chaud ce membre sur sa main, la chaleur l'enivrait.

– Qu'est-ce que tu veux ?'' il aimait quand son brun prenait l'initiative. C'était plus sexy, tout devenait sensuel.

– Je te veux entièrement, Kanda'' en mordant la lèvre inférieure du brun qui gémit sentant la main de son amant bouger pour caresser son sexe.

Kanda se leva et enleva son pantalon et son boxer. Il était nu tellement magnifique qu'Allen commençait à baver d'envie, de désir. Son bas ventre était en feu alors que Kanda s'allongeait doucement sur le lit, le quémandant. Allen voulait le dévorer.

– Qu'est-ce que tu veux ?'' dit sensuellement Kanda d'une voix rauque alors que ses mains jouaient avec son propre corps et Allen regardait fasciner de savoir son amant aussi joueur aussi tentateur aujourd'hui.

Tout explosait. Les couleurs se tachaient, tout devenait Kanda alors que son regard cherchait qu'est-ce qu'il pourrait bien lui faire. Il se déshabilla en donnant à son amant un spectacle. Il s'allongea, deux corps l'un sur l'autre, Allen commença à lécher le cou du brun, le goûtant. C'était cette chose qui le consumait, voulant aller plus loin. Son regard était fixé sur Kanda, sur son corps. Sa langue joua un peu avec les mamelons du brun le faisant frissonner d'envie. Les mains de Kanda caressaient sa tête blanche alors qu'il continuait à découvrir encore et encore ce corps qui l'avait incendié la première fois qu'ils s'étaient rencontrés. Ils jouaient tous les deux, à qui fera gémir l'autre en premier. Un incendie sur leurs corps tandis que leurs mains jouaient malicieusement. Kanda fit basculer Allen sur le lit et le chevaucha sensuellement sous le regard attendri de ce dernier. Une main retenant le torse d'Allen pour l'empêcher de bouger alors que leurs corps, leurs âmes se connectaient en une seule. Kanda gémit sentant cette chaleur le traverser de toute part. Le brun descendit pour venir embrasser son amant qui le prit de court en bougeant à l'intérieur de lui.

Tout partait, les sens étaient mélangés ne sachant qui était qui. Tout ne faisait qu'un seul. C'était plané en plein vol juste un point connectant leurs deux corps, les unissant dans un plaisir commun. Leurs baisers étaient erratiques, leurs souffles saccadés en se donnant l'un à l'autre. Rien d'autre ne comptait. Leurs mains caressant leur peau. C'était la sensation qui les empêchaient de revenir en eux, cette chaleur qui prenait place aux creux de leurs reins. C'était trop, le plaisir les submergeait. Leurs langues jouaient entre elles, les mouvements devenaient moins ordonnés.

– Kanda'' murmura Allen dans un gémissement. Son amant voulait le tuer, aujourd'hui. Un Kanda sauvage lui plaisait vraiment beaucoup.

Le brun lui mordilla son oreille gauche, le faisant gémir. Son amant allait le faire perdre la tête. Kanda prenait tout cette nuit ne lui laissant que la sensation d'un corps chaud sur lui qui voulait le dévorer.

XOXOXOXOXOXOXOX

Kanda gémit en ouvrant ses yeux, les bras du blandin l'entouraient. Sa tête lui faisait mal, le bruit des autres l'avait réveillé. C'était une mauvaise idée d'avoir couché avec son amant hier soir. Sa gorge était sèche d'avoir autant gémit. Son corps était collant, il détestait cette sensation. Il essaya de se lever sans réveiller l'autre, mais il se rappela qu'ils avaient promenade ce matin.

– Moyashi'' murmura Kanda, Allen gémit.

– Mmm'' son corps bougea un peu,- quoi ?!'' sa voix était faible, il était encore en plein sommeil.

– Promenade'' dit Kanda en se levant.

– J'ai pas envie.

– Tsk,'' dit-il en mettant un peignoir,- lève-toi si tu ne veux pas que je le fasse'' et partit directement dans la salle de bain.

Allen gémit, sa tête lui faisait mal. L'alcool l'avait complètement bousillé mais la nuit de sexe avait été agréable et fatigante. Son corps était lourd, il se leva tout doucement. Sa vue se brouillait, des taches noires apparaissaient dans son champ de vision. Cette sensation était désagréable, c'était comme si un éléphant était assit sur lui, ses pieds par terre cherchaient ses chaussures. Il prit le verre d'eau qui était sur la table de chevet pour enlever cette sensation de sécheresse. Il aurait aimé avoir un bon doliprane, là, maintenant. Ses yeux se fermaient tout seuls et le tohu-bohu que les autres faisaient le mettait chaos. Il souffrait le martyr, chaque geste était une souffrance. Il ne se souvenait même pas pourquoi il avait autant bu pour être aussi misérable. Son corps tremblait, la nausée le prenait. Il ne pouvait certainement pas faire cette foutue promenade.

La fatigue le consommait qu'il ne se rendit même pas compte qu'il s'était recouché. C'était impossible pour lui de se lever de ce lit. C'était hors de question d'aller marcher dans cet état. Il gémit en entendant la porte de la chambre grincer.

– Sérieux, Kanda'' gémit-il en cachant son visage avec l'autre oreiller.

– Bonjour, fils'' dit son père en rentrant,- Kanda avait raison, tu es lamentable.

– Hey…

– C'est les mots de ton compagnon pas les miens'' il rit en s'approchant de son fils,- tiens'' Allen se retourna doucement pour voir son père avec un plateau avec de l'eau, des comprimés, du thé, du pain grillés.

– Oh je t'adore'' murmura Allen en le prenant, son ventre gargouillait. Mana caressa sa tignasse blanche.

– Tu es dispensé'' murmura son père en s'asseyant à côté lui comme quand il était malade, veillant sur lui.

– Heureusement, tu veux me voir mort'' dit Allen essayant de manger son pain même s'il avait faim, il avait du mal à avaler un bout de ce foutu pain grillé avec du sirop d'érable.

– C'est de ta faute j'ai même essayé de t'en empêcher, mais tu m'as pas écouté disant que tu es un adulte alors comment l'adulte va ?'' Allen gémit en boudant. Son père aimait trop l'embêter,- ta grand-mère va rester ici aussi, elle ne se sent pas bien mais tout va bien'' voyant le regard inquiet de son fils,- vous allez vous tenir compagnie'' Allen hocha la tête et à ce moment-là, son amant décida de rentrer,- j'y vais'' en parlant à son fils, il passa devant son beau fils,- on t'attend en bas'' Kanda hocha la tête.

– Vous allez faire quoi ?'' demanda Allen alors que la porte se refermait, les laissant seuls.

– J'en sais rien mais en tout cas pas que la promenade'' dit Kanda essayant de trouver des habits dans un de leurs sacs.

– Tu cherches quoi comme ça'' son amant faisait du bruit et il ne le supportait pas.

– Tsk'' dit Kanda, il grimaça en coinçant un de ses doigts sur la fermeture lui faisant mal.

Allen regarda son amant qui ne lui disait plus rien mais au moins il pouvait profiter de la vue. Son compagnon enleva son peignoir pour mettre ses habits, le blandin remarqua quelques marques rouges sur le dos de Kanda. Ils étaient allés un peu fort, il s'étonnait que personne ne les avait pas entendus. Le spectacle le fascinait, cela faisait longtemps qu'il n'avait plus regardé son amant de cette façon. Kanda s'approcha de lui qu'il ne se rendit pas compte perdu dans sa contemplation. Il adorait l'odeur que son brun dégageait alors que des lèvres touchaient les siennes, le ramenant.

– Ne fait pas ce que je ne ferais pas'' murmura Allen contre ses lèvres. Ils se regardaient, Allen passa une main sur la nuque de Kanda, le caressant. Tellement de chose et peu de chose à dire en pensant à son amant. Oui, ils allaient s'en sortir d'une façon ou d'une autre. À deux, rien de plus, un univers de promesse et de changement.

– Tsk, tu me soûles Moyashi'' Allen rigola et l'embrassa et contre ses lèvres il murmura comme une promesse :

– Toi aussi, baKanda…

Une goutte dans un océan vaste

Tremblant, dévastant, conquérant

Changeant tout sur son passage

Rien de plus, rien de moins

Fin