Bonjour à toutes (et tous ?)

A force de lire toutes vos fics, j'ai fini par me lancer et tenter l'aventure à mon tour.

J'espère simplement que cette histoire vous plaira.

Pour vous "pitcher" un peu (sans trop en révéler), je dirai simplement que l'histoire se situe quelques années après le fin de KnB Last Game. Les personnages ont une vingtaine d'années.

Le reste sera révélé au fur et à mesure.

Je tiens simplement à préciser que cette fic n'est pas un AoKaga même si j'en fais mention dans ce chapitre... désolée pour la fausse joie ^^

Il y aura un OC qui fera son apparition dans quelques chapitres et l'histoire tournera principalement autour de ce perso.

Et enfin, la fréquence de publication sera très irrégulière... je m'en excuse d'avance mais soyez assuré(e)s que je ferai tout pour aller au bout, même si le temps est long entre 2 chapitres.

Enjoy!

PS : merci à mes 2 correctrices qui se reconnaitront, j'espère être à la hauteur de votre travail!


"Waaaah fuck! Ca fait du bien!"

Cette douche, Kagami l'avait bien méritée... il avait passé la journée à s'entrainer en plein cagnard.
Son chef ne l'avait vraiment pas épargné pour sa dernière journée avant ses vacances.
Et quelles vacances... il avait tellement hâte!

D'ici quelques heures, il serait certainement installé sur son balcon, bière à la main à profiter avec sa moitié, des derniers jours de calme avant la tempête.

C'était avec une impatience non dissimulée qu'il salua sa brigade et ses supérieurs et, après avoir récupéré ses affaires, il se dirigea vers la sortie.

Il n'avait pas fait dix mètres dans la rue qu'un homme cagoulé se jeta sur lui, le ceinturera et lui colla un chiffon sur le nez.

Cette odeur... du chlorophorme ? Mais WTF...?

Kagami n'eut pas le temps de réfléchir plus, il réagit à l'instinct et commença à se débattre. Il essaya de se dégager des bras puissants de son assaillant mais la prise était solide et malgré une condition physique hors norme, il se senti dépassé par cet homme d'une grande agilité. Il semblait un peu plus grand que le jeune secouriste et au moins aussi musclé d'après ce que Kagami pouvait deviner à travers ses vêtements sombres. Mais surtout le produit commençait à faire effet et la tête de la victime lui tournait sérieusement.

Kagami sentit ses jambes lui faire défaut et il tomba à terre...

C'est à cet instant qu'un deuxième homme, tout aussi grand que le premier, arriva avec quelque chose à la main que le pompier n'arrivait pas clairement à distinguer. Il se pencha doucement au dessus de lui pendant que l'autre le maintenait au sol, puis tout à coup, Kagami senti une piqûre dans son cou.

Et merde...

Il entendit alors vaguement l'un de ses agresseurs ricaner et dire : "Tu ne croyais tout de même pas que tu allais t'en tirer comme ça?"

Cette voix...

Puis, plus rien, black out.


Quand Kagami se réveilla, il était confortablement allongé dans un lit. Il ne reconnaissait rien autour de lui mais cela ne le paniqua pas pour autant. La porte de la chambre était légèrement entrouverte et de la musique et des éclats de rire provenaient de la pièce d'à coté.

Encore une fois, les voix lui semblaient familières.

Il se redressa dans l'idée de se lever pour aller voir quelle connerie cette bande de dégénérés avait bien pu inventer cette fois (parce qu'il commençait à avoir une petite idée sur l'identité de ses agresseurs) mais il fut foudroyé par un mal de crâne à se cogner la tête contre le murs (ce qui n'aurait rien arrangé soit dit en passant).

Il retomba contre le matelas et se tortilla dans l'espoir que la douleur cesse. Son regard brumeux tomba alors sur un verre plein d'un liquide transparent ainsi qu'une note manuscrite : "Désolé pour la céphalée, dommage collatéral. Bois cette aspirine et rejoins-nous quand tu te sentiras mieux".

La douleur étant tellement vive qu'il but tout d'une traite, sans la moindre appréhension.

Kagami est un idiot. Si, si. Quel genre de personne se fait kidnapper, transporter dans un endroit inconnu et boit tranquillement la boisson qu'on lui offre sans se poser la moindre question si ce n'est... un idiot ?

Notre idiot avait cependant de la chance et malgré tout des amis bienveillants. A leur façon. C'était bien de l'aspirine.

Cette dernière commençant à agir au bout d'une dizaine de minutes, le rouge se leva, s'étira un peu et prit une grande respiration. Quand faut y aller, faut y aller.

Il se dirigea dans la direction d'où provenait la musique et se retrouva alors sur une mezzanine. Celle-ci surplombait un immense salon dans lequel une fête semblait commencer doucement. Kagami regarda tout autour de lui et se demanda où il pouvait bien se trouver. La villa, car cela ressemblait à une villa ou du moins c'était l'idée que le tigre s'en faisait, était luxueuse. Et immense. Bien que la décoration fusse assez minimaliste, l'atmosphère générale qui se dégageait du lieu était chaleureuse. Cette impression était certainement dûe à la multitude d'éclairages tamisés dispensés ci et là. Il s'approcha un peu plus du garde-corps et ce qu'il découvrit alors le laissa bouche bée.

Une énorme sono avait été disposée dans un coin et un DJ était occupé à préparer sa playlist pour la soirée... mais il fut surtout interpellé par la dizaine de barres de pole danse installées tout autour de la pièce.

Un dizaine! Vraiment ?

Un buffet gargantuesque avait également été placé sur la terrasse accessible par les larges baies vitrées du salon. Il y avait à manger pour une bonne trentaine de personnes mais à boire pour au moins le double! Encore une fois, le rouge se demanda ce qui se tramait ici.

A quelques mètres du coin ravitaillement, la piscine à débordement offrait une vue panoramique sur la ville dont les lumières s'allumaient petit à petit, au fur et à mesure que le jour déclinait. La vue était sublime et Kagami s'imaginait très bien vivre dans ce genre de maison le reste de sa vie... abstraction faite de certains détails!

Il fut cependant vite soustrait à sa contemplation par le petit groupe confortablement installé, verre à la main, dans les canapés du salon juste en dessous de lui.

La conversation allait bon train et tout le monde semblait bien s'amuser.

Il y avait, bien entendu, la Génération des Miracles, certains de leurs conjoints et des anciens joueurs de Seirin. Que des amis proches. La famille qu'il s'était choisie et qu'il avait retrouvée il y a maintenant presque deux ans. Quelqu'un en particulier attira son attention : Akashi. Il avait fait le déplacement, cela devait donc être important. Mais pourquoi une telle mise en scène ? Sa curiosité piquée au vif, il décida de les interpeller :

"Oi! C'est quoi ce bordel ? Quelqu'un peut m'expliquer ?"

"Kagami-kun, comme tu ne te réveillais pas, nous avons décidé de commencer la fête sans toi!"

Comme d'habitude, le fantôme était apparu dans le dos du rouge. Taiga avait fait un bond et avait failli basculer un étage plus bas!

"Reste avec nous, ce serait dommage de finir la soirée à l'hôpital alors que tu viens juste d'émerger!" ajouta le jeune homme aux cheveux azur en regardant son meilleur ami de son air stoïque habituel.

" Kurokoooooo! C'est toi qui va finir à l'hôpital si tu continues à apparaître comme ça! Mais sinon, je repose ma question, c'est quoi ce bordel ? On est où ? Pourquoi vous êtes tous là ?"

Le rouge, sous le coup de l'énervement avait haussé le ton face à un Kuroko toujours impassible.

"Kagamicchiiii, arrête de parler comme ça à Tetsuyacchi et viens donc t'amuser avec nous!"

Le blond s'était levé du canapé et lui faisait maintenant de grands gestes pour l'inciter à descendre.

"Après tout, c'est grâce à lui que nous sommes tous là pour toi aujourd'hui, alors sois un peu plus gentil!"

Cette fois, ça devenait de plus en plus bizarre. Tout en descendant le grand escalier qui reliait l'espace nuit au reste de la maison, Kagami se posait tout un tas de questions :

Pourquoi Kuroko a -t-il organisé cette fête ? Et pourquoi pour moi ? Le bleuet a-t-il quelque chose de spécial à nous annoncer ? Ce n'est pas mon anniv... ni le sien...

La drogue qu'on lui avait administrée un peu plus tôt devait encore lui embrouiller l'esprit, il décida d'arrêter de trop réfléchir... il pourrait se griller un neurone !

C'est à cet instant qu'un grand bras musclé vint s'enrouler autour de ses épaules et une voix grave lui susurra à l'oreille :

"Alors Kagami, tu ne croyais tout de même pas que tu allais t'en tirer comme ça ?"

"Oh putain Aomine, c'était toi ?"

Le rouge tourna la tête pour tomber sur le sourire radieux de son ancien rival visiblement très fier de lui.

"Daiki, éloigne toi de Taiga immédiatement... tu connais LA règle."

Akashi venait de prendre la parole et comme toujours, cela ne laissait pas de place à la discussion.

Mais c'était mal connaitre le bleu que d'imaginer qu'il allait obéir sans protester.

"Non mais t'es sérieux là Akashi ? On n'a même pas commencé à picoler! Et je suis sure que ce baka n'a toujours pas compris pourquoi il est ici... j'peux bien le charrier un peu !"

"Oi! Aho toi-même! Je sais très bien pourquoi on est là!" tenta Kagami pour se donner un peu de contenance... mais sans conviction.

"Ah ouais ? Alors vas-y! J't'écoute! Parce que franchement, tu as l'air encore plus largué que d'habitude! "

Le ton de défi et le sourire en coin d'Aomine eurent alors raison des dernières onces de calme de l'américain...

"Et la faute à qui d'après toi ? C'est qui le con qui a essayé de m'endormir avec du putain de chloroforme ? Y'a que dans les films que ça marche ce truc. Tu aurais pu m'empoisonner mais ça évidement tu t'en tapes monsieur 007! Et puis, c'était quoi cette piqûre dans mon cou ? Non mais sérieux, c'est quoi ton problème ? "

"La piqûre c'était du Rohypnol et non, il n'aurait pas pu t'empoisonner avec le chloroforme vu la quantité utilisée, nanodayo!"

Midorima était intervenu en espérant calmer un peu le tigre, mais ce fut le contraire qui se produisit.

"Peut-être que lui non... mais toi oui! Mais quel genre de médecin balance du Rohypnol à quelqu'un qui n'en a pas besoin ? Dites moi que je rêve! Tu aurais fait comment si j'étais allergique ? "

"Idiot! J'ai vérifié dans ton dossier médial avant. En fonction de ta taille, de ton poids et de ton état de santé général j'en ai déduit la juste quantité pour t'endormir jusqu'à cet instant précis. Aurais-tu oublié que je ne rate jamais un shoot ?"

Non, Kagami n'avait pas oublié ce détail... mais plutôt à quel point le vert pouvait être effrayant quand il disait ce genre de choses.

Non mais attendez deux secondes... Mon dossier médical ? Mais d'où il le sort ?

Sa détresse soudaine devait se voir sur son visage, car c'est l'Empreur en personne qui répondit à cette question, sans qu'il n'ait besoin de la poser :

"C'est moi qui le lui ait fourni."

Kagami aurait du s'en douter... Mais avant qu'il ne puisse ajouter quoi que ce soit, Akashi continua :

"J'ai également aidé à planifier cet enlèvement, même si à l'origine l'idée émane de Tetsuya. Nous sommes ici dans une villa qui appartient à ma famille. Nous l'utilisons de temps en temps, principalement pour recevoir des partenaires commerciaux étrangers. Bien que celle-ci ne soit pas d'un style très traditionnel, la vue est très agréable et elle est à taille humaine. J'ai donc pensé qu'elle serait idéale pour ce que nous projetons de faire ce soir..."

"MAIS PUTAIN! VOUS ALLEZ M'EXPLIQUER A LA FIN ? C'EST PAS COMME SI J'AVAIS UN MILIARD DE TRUCS A FINIR D'ICI HUIT JOURS ET LA VOUS ME FAITES PERDRE MON TEMPS AVEC JE NE SAIS PAS QUELLE CONNERIE! ALORS OU VOUS PARLEZ OU JE ME CASSE!"

"Vu ton agressivité actuelle, je ne vais pas te faire languir plus longtemps... Même si je dois reconnaître que te voir dans cet état m'amuse quelque peu, ne t'avise pas de me reparler sur ce ton. Il serait préjudiciable pour nous tous que tu finisses par te blesser. Nous sommes ici pour..."

"Atsushi! Non! Mais tu ne peux pas attendre cinq minutes ?"

"Mais Muro-chin tu avais promis que je pourrai manger quand il serait réveillé... alors c'est bon là, laisse-moi prendre un paquet de chips!"

"Tu n'es vraiment pas sortable Atsushi..."

"Muro-chin aurait-il honte de moi ?"

Le géant violet commença alors à bouder... Tout en se dirigeant vers le buffet.

"C'est bon Himuro, laisse-le manger, nous savons tous comment réagit Atsuchi quand il n'a pas sa dose de sucre. Nous avons déjà un énergumène au bord de la crise de nerf, je ne voudrais pas que ce géant se mette à tout casser, même si cette maison appartient à ma famille, j'aurais quelques comptes à rendre à mon père et je n'en ai pas vraiment envie !"

Akashi se retourna alors en direction de l'Américain.

"Taiga ?"

"Hiiiiiiiiiiii Kagamicchi est parti!"

"Pas encore, il est dans l'entrée... Shin-chan, assomme-le avec ton ballon pour l'empêcher de partir!"

"Il est hors de question que mon objet du jour serve à frapper quelqu'un ! Idiot !"

Là-dessus, Hyuga attrapa le ballon de football américain des mains du vert et le lança de toutes ses forces en direction du rouge qui avait commencé à ouvrir la porte.

"Tsss, faut vraiment tout faire soi-même avec vous ! Il n'y a plus de respect envers ses ainés ! Ca va se payer... oh ! Noooooon !"

La porte avait fini de s'ouvrir quand le ballon atteint enfin sa cible... enfin... une cible.

Dans l'encadré de la porte, un groupe de filles aux courbes généreuses et très courtement vêtues (peut-on encore appeler une jupe une bande de tissus de 10 cm de haut ne recouvrant même pas une culotte en entier ?) était sous le choc!

La grande blonde qui leur servait de chef de troupe et qui était, une demi seconde plus tôt, sur le point de sonner à la porte, était maintenant allongée au sol le nez en sang!

Une fois la secousse passée, elles se mirent toutes à hurler, à sautiller sur place ou à pleurer.

Midorima, bien que très énervé d'avoir perdu son fétiche du jour, se sentit obligé d'intervenir et alla prodiguer les gestes de premier secours à la demoiselle en détresse. Rien de cassé et a priori pas de traumatisme crânien. L'épistaxis était simplement dû au coup reçu, cependant la séance d'effeuillage était fortement compromise pour elle ce soir.

"Oh! Les stripteaseuses! Pile à l'heure les filles! Vous êtes parfaites" lança Aomine visiblement ravi de l'arrivée soudaine des danseuses! La fête allait donc vraiment pouvoir commencer. Il se tourna vers Kagami, toujours planté dans l'entrée, bouche ouverte et poignée de porte en main.

"Allez, bouge, fais les entrer!"

Mais le rouge ne bougeât pas d'un centimètre.

Des stripteaseuses ? C'est quoi la suite ? Un groupe de Yakuza qui fait des claquettes et un ours sur un monocycle ?

"Kagami-kun, tiens, ça va te faire du bien, je sens que tu en as besoin."

Kuroko était, encore une fois, apparu dans le dos de son ami mais cette fois avec un verre à la main.

"C'est quoi ?" réussi à articuler le rouge.

"Du jus de pomme..."

Kagami bascula alors le verre cul-sec.

"... avec de la vodka."

Chaud ! Kagami avait très chaud ! Dans sa bouche. Dans sa gorge. Dans son estomac. Il avait chaud de l'intérieur et se mis à tousser.

"Mais c'est quoi cette dose de malade ?" demanda-t-il entre deux quintes.

Quand il réussi à contrôler sa toux et reprendre une température normale, il se laissa tomber par terre et s'allongea à même le sol "J'ai compris, vous voulez ma mort !"

Il n'était plus du tout en colère comme cinq minutes auparavant mais les larmes n'étaient pas loin. Il avait passé une grosse journée, il était crevé et ce n'était pas sa petite sieste imposée qui lui avait permis de récupérer. Ces derniers temps, il avait été très occupé en plus de son travail exigeant et il avait vraiment espéré souffler un peu avant de s'y remettre de plus belle le lendemain. Raté.

"Pourquoi faut-il toujours que tu dramatises, Kagami-kun ? Mais tu as raison sur un point... Ce soir, c'est ton enterrement!"

"Quoi?!"

Kagami se releva d'un bon et regarda son ami d'un air paniqué.

Pour une fois, le petit fantôme souriait.

Pas rassurant.

"Ce soir, nous fêtons ton enterrement de vie de garçon Kagami-kun! Je pensais que tu aurais compris plus vite, surtout en voyant les stripteaseuses. Je vais finir par croire que tu es encore plus bête qu'Aomine-kun."

"Oi! Tetsu! Je t'entends et j'te permets pas de m'insulter!"

Aomine finissait de faire entrer les filles et les conduisait dans un bureau près de l'entrée, spécialement aménagé en vestiaire pour l'occasion.

"Allez mes princesses, on commence dans quinze minutes! Dépêchez vous! Et ne mettez pas trop d'habits, vous serez plus vite à poil! Et toi tu viens avec moi, tu es dispensée pour l'instant" ajouta-t-il à l'attention de la blonde blessée.

Il prenait son rôle très au sérieux et se dit que quand il aurait fini sa carrière de basketteur professionnel, il se verrait bien en manager d'une équipe de danseuses comme celle-ci. Il devrait assister à toutes les répétitions, les aider à choisir leur tenues et bien sur leur prodiguer des massages afin de les maintenir en forme...

Ce sont les protestations du rouge qui le sortirent de sa rêverie.

"J'vous avais dit que j'voulais rien faire! Et puis je dois prendre l'avion demain ! Et qu'est-ce que vous avez dit à Satsuki ? Elle était d'accord ou vous lui avez aussi menti ? Je te préviens Kuroko j'ai mis des mois à rattraper ma connerie alors c'est pas pour..."

"Calme-toi, elle est au courant de tout! Tu imagines bien que personne ici n'a envie de se la mettre à dos... on a vu ce que ça a donné avec toi et Aomine-kun ! On lui a promis qu'on allait vous surveiller et qu'il ne se passerait rien cette fois."

"C'est bon, je n'ai pas besoin qu'on me surveille moi! C'est pas moi qui avais commencé... et puis on était bourré c'est pas pareil !"

Kagami rougit en repensant à ce qui s'était passé au dernier réveillon qu'ils avaient passé tous ensemble dans l'appartement où il vivait avec Momoi...


Suite à un pari stupide, Aomine et lui s'étaient retrouvés à devoir s'embrasser. Comme aucun des deux ne faisait les choses à moitié, plutôt que de s'échanger un chaste baiser, ils s'étaient roulés un patin magistral, qui avait duré suffisamment longtemps pour mettre l'assistance mal à l'aise. Cela aurait pu rester une simple anecdote de soirée trop arrosée, leurs copines respectives étant assez tolérantes pour passer l'éponge, mais c'était sans compter sur les verres suivants et la chaleur ambiante...

Les deux félins avaient décidé de remettre ça, sans que personne ne leur demande rien cette fois-ci, dans l'arrière cuisine de Kagami et les choses avaient dérapé. Ils avaient commencé à se caresser et à se frotter l'un contre l'autre sans aucune retenue, tout en continuant à jouer de la langue dans la bouche de l'autre.

Bien que clamant à qui veut l'entendre qu'ils étaient tous les deux cent pour cent hétéros, ils avaient toujours éprouvé une sorte d'attirance l'un pour l'autre. Ils n'avaient jamais franchi le cap, mais ce baiser un peu plus tôt avait été l'étincelle qui avait mis le feu à la poudre. Ils étaient tous les deux en couple depuis un moment déjà mais à cet instant précis, dans cette arrière cuisine, rien d'autre ne comptait que la peau de l'autre. Le parfum de l'autre. Le corps de l'autre. Une petite voix dans leurs têtes essayait de leur dire d'arrêter avant de commettre l'irréparable mais plus leurs virilités durcissaient, plus il était difficile de résister.

C'est Aomine qui commença à déshabiller Kagami le premier. Il en avait marre de ces vêtements qui le gênaient dans l'exploration du corps de son vis-à-vis. Il en voulait plus. L'Américain se retrouva donc très vite en tenue d'Adam et le basketteur aima tellement ce qu'il vit qu'il tomba littéralement à genou devant lui et le prit en bouche sans plus de cérémonie.

"Hummmmmm" Kagami poussa un gémissement de plaisir mêlé de surprise. Aomine sentit alors le désir pulser dans son propre membre. Tout en continuant sa petite gâterie, il entreprit de se déshabiller à son tour, commençant à se sentir beaucoup trop à l'étroit dans son boxer. Une fois libérée, il engagea de lents mouvements de va et vient sur sa verge, en parfaite synchronisation avec sa bouche. Kagami, lui ne touchait plus terre. Les yeux clos, il savourait chaque seconde. Il n'aurait jamais cru que se faire sucer par un mec puisse être aussi bon. Il avait une sexualité épanouie mais là, c'était le niveau au dessus...Il faudrait qu'il pense à demander au bleu de donner des leçons à Satsuki...

Il ouvrit doucement les yeux pour apprécier le spectacle que lui offrait son ancien rival, mais son regard resta planté dans l'encadré de la porte.

"Satsu ? Non, non, ce n'est pas ce que tu crois... Merde Ao, arrête !"

La suite pu se résumer ainsi : gifles, cris, larmes, portes qui claquent.

Personne n'avait osé intervenir et tout le monde était rentré rapidement chez soi.

La copine d'Aomine l'avait largué le lendemain, puis avait saccagé son appartement en venant récupérer ses affaires quelques jours plus tard, alors que le basketteur était à l'entrainement. Momoi ne lui avait pas adressé la parole pendant des semaines, mais s'était radoucie en découvrant dans la presse à scandale des détails peu glorieux de la vie privée de son ami... Décidément l'ex d'Aomine ne faisait pas les choses à moitié quand il s'agissait de se venger.

De son coté Kagami, avait eu plus de chance. La petite rose avait conscience de la tension sexuelle qui existait entre son rouge et le bleu depuis des années et s'attendait à ce que ce genre d'incident arrive. Après tout, les statistiques et les prévisions c'était son truc. Mais même en sachant cela, les surprendre en plein acte lui avait fait mal. Elle avait beaucoup pleuré, leur en avait voulu, avait boudé un moment et entamé une grève du sexe.

Après un moment, Kagami s'étant excusé encore et encore et s'étant montré encore plus attentionné qu'à l'accoutumé, elle avait fini par lui pardonner. Et c'était finalement lui qui se sentait le plus mal des deux. Il regrettait d'avoir fait souffrir celle qu'il aimait. Même s'il avait apprécié ce qui s'était passé, prétendre le contraire aurait été mentir, il le regrettait amèrement. Quand il était revenu des Etats-Unis dix-huit mois plus tôt, il était au fond du gouffre et c'était Momoi qui lui avait permis de remonter la pente. Puis, il en était tombé amoureux. Elle avait transformé sa vie et le rendait heureux. Il avait eu de la chance qu'elle lui pardonne et il en était conscient. Après avoir du renoncer à sa carrière, il était hors de question qu'il la perdre également.

Il avait donc pris LA grande décision. Un soir d'avril, en après avoir quitté son travail, il était allé acheter une bague, un saphir rose monté sur un anneau en or blanc puis avait proposé à son amoureuse une balade sous les cerisiers au coucher du soleil. Comme ils aimaient passer du temps dehors, elle ne se douta de rien. C'est alors qu'au milieu de leur promenade, il s'agenouilla devant elle et lui demanda si elle voulait bien devenir sa femme. Et ce coup là, même Satsuki ne l'avait pas vu venir.

Le mariage était prévu pour le 1er aout de cette année.