Une histoire d'araignée

Disclaimer : L'univers et les personnages ne m'appartiennent pas et sont à Stan Lee et tous ceux derrière la création des films. Je ne touche aucun argent pour mes écrits.

Bonjour à tous !

ET JOYEUX ANNIVERSAIRE LANAE !

Voici ton cadeau d'anniversaire, qui était censé être un petit OS et qui est devenue une fic à trois chapitres, non mais regarde ce que tu me fais faire XD. Les deux chapitres suivants seront publié demain et après-demain :)

N'evoli, si tu passes par ici, je m'excuse encore des délais trop courts et des chapitres à rallonge alors que j'avais annoncé moitié moins de mots (sérieux, je vais arrêter de faire des pronostics) que je te fais corriger, comme pour cette fic. Tu es une bêta vraiment formidable et j'espère que tu n'en as pas trop marre de moi !

D'ailleurs Lanae, tu es aussi une bêta formidable *cœur*. Vraiment, je suis hyper chanceuse de vous avoir, et Lanae je ne te remercierais jamais assez de toute l'aide que tu m'apporte !

J'espère de tout cœur que ça te plaira, et te souhaite bonne lecture (ainsi qu'à tous les autres lecteurs !)

Enjoy !


Bruce ouvrit les yeux, vaseux, se demandant ce qui l'avait réveillé. Il passa mollement une main sur ses yeux pour les frotter, essayant désespérément de faire cesser le marteau qui frappait sa boîte crânienne de manière répété.

Il avait quitté le laboratoire très tard ce soir-là, trop pris dans ses expériences et peu enthousiaste à l'idée de rejoindre son lit froid et vide. Mais maintenant qu'il y était dans ce lit, il aurait bien voulu y rester. Si seulement ce martèlement voulait bien cesser…

Une partie de son cerveau, plus réveillée que le reste, finit par comprendre que le tambourinement était bien réel, et était causé par quelqu'un qui tapait à sa porte frénétiquement.

A 2h44 du matin.

Bruce allait faire un massacre. Dans moins de 5 minutes, il y allait y avoir de la bouillie de voisin sur son paillasson, et lui pourrait retourner dormir. Le ménage serait repoussé à demain !

Tant bien que mal, Bruce se leva et traversa son petit appartement, se foutant bien de n'être qu'en bas de pyjama. La pudeur était sa dernière priorité à cette heure de la nuit, et de toute façon son visiteur n'allait pas vivre assez longtemps pour en profiter.

Ouvrant violemment la porte, une insulte au bord des lèvres, Bruce s'apprêtait à déverser sa verve quand il prit conscience de qui était sur son perron.

Le Voisin Sexy (marque déposé, parce que cet homme le méritait amplement) avait emménagé il y avait trois semaines, au dernier étage de l'immeuble. Bruce l'avait vu pour la première fois lors de son déménagement, mais l'avait pris pour un des déménageurs. Il avait discrètement maté ses fesses moulé dans un jean lorsque qu'il s'était penché pour prendre un carton, pensant ne jamais le revoir. Quelle n'avait pas été sa surprise donc de le revoir quelques jours plus tard dans l'ascenseur ! Il avait pu ainsi le voir plus en détail, et c'était là que le nouveau voisin avait gagné son surnom dans l'esprit de Bruce.

Et maintenant, Le Voisin Sexy était sur son perron, à presque 3h du matin.

Avant qu'il ne trouve quoi dire à son visiteur – Peut-on baiser tout le reste de la nuit ? Semblait être une bonne idée – Le Voisin Sexy pris la parole et dit d'une traite :

« Je suis vraiment désolé de vous déranger aussi tard, mais il y a une araignée énorme chez moi, un véritable monstre, et je ne m'en approche pas, pas question, et vous pourriez la tuer pour moi s'il vous plaît ? »

Bruce mis un temps infini avant de réussir comprendre ce que l'homme lui demandait. Il n'avait décidemment pas assez de caféine dans les veines pour ces conneries.

« Vous permettez que je prenne un café ? finit-il d'ailleurs par demander en se frottant un œil.

- Non, protesta le brun en lui prenant le bras et en commençant à le traîner derrière lui, laissant à peine le temps à Bruce de prendre ses clés et fermer la porte. Je vous donnerais du café après, mais il faut se dépêcher parce qu'elle va détruire mon matériel !

- Je croyais que c'était une araignée ? s'étonna Bruce.

- Oui ! »

Préférant ne pas discuter de la logique de cette affirmation, Bruce se tut et suivit le mouvement. Les deux hommes s'engouffrèrent dans l'ascenseur, et le voisin appuya sur la touche 13. Bruce se fit la réflexion idiote que ça devait porter malheur, d'habiter cet étage. Le physicien, lui, habitait au huitième étage. Il se demanda soudain pourquoi l'autre homme était descendu aussi bas, alors qu'il lui aurait suffi de dévaler les escaliers et déranger les voisins du douzième. Ainsi, lui aurait pu continuer à dormir !

Mais maintenant qu'il était calmé et bien réveillé, Bruce était au final plutôt content de la situation. Visiter l'appartement du Voisin Sexy et en savoir plus sur lui, même à trois heures du matin, ce n'était pas si mal.

Reportant son regard sur l'homme qui l'accompagnait, il remarqua seulement à cet instant qu'il était encore totalement habillé malgré l'heure, d'un jean taille basse tâché et d'un T-shirt à l'effigie du groupe Black Sabbath. Bruce déglutit nerveusement en voyant à quel point il moulait son torse. Le silence entre eux s'étirait alors que l'ascenseur entamait sa montée, et Bruce chercha désespérément quelque chose à dire.

« Pourrais-je connaitre votre nom ? » Demanda-t-il finalement, se disant que c'était la moindre des choses que de savoir comment s'appelait l'homme qui l'avait réveillé à cette heure indue.

« Tony. » se présenta le brun en tendant la main.

Bruce la serra, se présentant lui-même :

« Bruce Banner.

- Vraiment ? S'exclama Tony en haussant un sourcil. Ravi de vous rencontrer ! J'adore vos travaux sur les collisions des antiélectrons, ils sont sans équivalent.

-Comment les connaissez-vous ? » s'étonna Bruce.

Ses travaux, bien que reconnus dans la sphère scientifique, n'était que peu connu par les citoyens lambda, puisque très pointus et complexes.

La porte de l'ascenseur s'ouvrit à ce moment-là, empêchant Tony de répondre à la question. Ils sortirent, et se retrouvèrent dans une petite entrée, qui donnait sur une unique porte. Bruce jeta un regard surpris à Tony. Il pensait que tout l'immeuble était construit sur le même plan, avec quatre appartements à chaque étage. Mais apparemment, le dernier étage ne comportait qu'un seul appartement, qui devait donc être très grand.

Tony sortit une clé de sa poche, et ouvrit la porte. Ils entrèrent.

Bruce fut ébahi en découvrant l'appartement. Il se trouvait dans un grand salon, très moderne. Il y avait des canapés en cuir et un home-cinéma d'un côté, et de l'autre côté une table avec six chaises, qui semblait très peu usité, placé devant un bar qui séparait la cuisine du salon. En face, une baie vitrée donnait sur une terrasse bizarrement vide.

« Vous devez être sacrément friqué ! siffla-t-il, sidéré.

- Héritage familial, expliqua laconiquement le brun, restant à la porte.

- Oh, désolé. » dit Bruce, soudain gêné.

Il reçut un regard étrange de la part de Tony.

« Alors, elle est où cette araignée ? demanda-t-il précipitamment, voulant changer de sujet.

- Là, dans mon atelier. » indiqua Tony en pointant du doigt une porte près de la télévision.

Bruce s'avança vers elle, mais Tony ne le suivit pas, restant obstinément près de la porte d'entrée. Bruce se tourna vers lui, interrogateur.

« - Vous ne venez pas ?

- Jamais de la vie ! Et si ce monstre me sautait dessus ?

- Depuis la pièce d'à côté ? se moqua Bruce en haussant un sourcil.

- Ces immondes bestioles en sont parfaitement capables ! »

Bruce retint un petit rire, mais n'insista pas. Tony semblait avoir une véritable phobie, et il savait que ce n'était pas rationnel. Il reprit donc son chemin vers la pièce contenant le « monstre ».

Bruce ne s'attendait certainement pas à ce qu'il découvrit en ouvrant la porte après l'avoir déverrouillé – ce qui était un peu excessif pour une simple araignée. En entendant le mot « atelier », il s'était attendu à un atelier de peinture, ou quelque chose de semblable, mais ce qu'il y avait dans cette pièce n'avait absolument rien à voir. C'était un joyeux bordel, et en plus un bordel très cher. Il y avait plusieurs établis, couverts de pièces, d'outils, et d'écrans d'ordinateurs – il y en avait trois en tout. Il y avait aussi des lasers, des instruments de toutes sortes, et même un petit coin laboratoire, avec entre autre un spectromètre de masse – mais qui avait un spectromètre de masse chez lui !?

Dans un coin, un bras articulé se leva, et sa pince se tourna, presque comme si le robot l'examinait. Bruce se demanda s'il disposait d'une IA.

« Bonjour, dit soudain une voix sortie de nulle part, faisant sursauter Bruce.

- Heu… Bonjour ? Bredouilla-t-il. Qui est-ce qui parle ?

- C'est J.A.R.V.I.S., mon majordome ! Cria Tony depuis le salon. Bon, vous vous dépêchez ?

- je suis J.A.R.V.I.S., et je suis bien plus qu'un majordome, rétorqua J.A.R.V.I.S., et Bruce jurerait qu'il avait pris un ton pincé. Je suis une IA qui gère tous les appareils électroniques de cette pièce, Dumm-E que voici – le bras mécanique secoua sa pince comme un salut – et l'électroménager de la cuisine, puisque Monsieur ne sait même pas faire cuire un œuf.

- Je ne te permets pas ! cria d'indignation Tony.

- Et bien je me permets moi-même. » dit J.A.R.V.I.S. d'un ton princier.

Bruce étouffa un rire, et demanda :

« Enchanté, Monsieur J.A.R.V.I.S. Pourriez-vous m'indiquer où se trouve l'araignée qui cause tout ça ?

- Oui bien sûr, elle est sur la tasse posée sur l'établi du fond. Voulez-vous voir la vidéo de Monsieur criant comme une fillette à sa vue ?

- HEY !

- Non, ça ira. » refusa à regret Bruce, malgré la tentation.

Il se dirigea vers l'endroit indiqué et se pencha sur l'établi, découvrant enfin ce qui terrifiait tant Tony. L'araignée se trouvait sur l'anse de la tasse, et faisait à peine la taille de son ongle.

Bruce soupira. Tout ça pour ça, vraiment…

Il prit un essuie-tout présent sur un établi non loin, et écrasa la bête, puis jeta le tout à la poubelle. Il ressortit de la pièce et annonça :

« Le monstre est vaincu, vous pouvez de nouveau rentrer.

- Merci ! » s'exclama Tony, pénétrant dans la pièce à son tour pour vérifier que rien n'avait été détruit. Bruce sourit en voyant son soulagement.

Maintenant qu'il avait rempli sa mission et « sauvé » Tony, il prenait soudain conscience de l'absurdité de la situation. Il était torse nu dans l'appartement de l'homme sur lequel il fantasmait depuis plusieurs semaines, en pleine nuit, et il venait de tuer une araignée, lui qui était d'ordinaire totalement pacifiste.

C'était vraiment n'importe quoi.

Se balançant d'un pied sur l'autre, il finit par déclarer en se frottant la nuque, gêné.

« Bon, et bien je vais partir maintenant…

- Attendez, je vous dois un café vous vous souvenez ? Mais si vous voulez partir… répondit Tony en revenant dans le salon.

- Et bien… réfléchi Bruce pendant environ deux secondes, sachant déjà qu'il allait accepter malgré sa gêne. Si vous avez plutôt quelque chose comme de la tisane pour que je puisse quand même me rendormir, ce serait avec plaisir.

- Parfait ! » S'enthousiasma Tony, son sourire s'agrandissant encore. Puis ses sourcils se froncèrent, alors qu'il semblait réaliser quelque chose.

« J.A.R.V.I.S., avons-nous de la tisane ?

- Nous avons du chocolat monsieur.

- Ce sera très bien. » accepta Bruce.

Ils allèrent s'installer dans la cuisine, et le physicien regarda avec fascination plusieurs bras articulés sortir de trous habilement dissimulés par le carrelage présent sur les murs, et se mettre à faire les boissons chaudes. Tony s'assit à la table de la cuisine et Bruce l'y rejoignit, s'asseyant en face de lui.

Il commençait à avoir un peu froid, et il croisa les doigts devant son torse, toujours nu.

« Alors… » Commença-t-il, cherchant à entamer la conversation. En désespoir de cause, il posa la première question qui lui vint en tête : « Que faîtes-vous dans la vie ?

- Je pense que l'on peut se tutoyer, non ? Après tout, tu m'as sauvé la vie. »

Bruce rigola à cette affirmation exagérée. Le pétillement dans les yeux brun de Tony s'accentua alors, remua quelque chose dans le ventre du physicien. Tony se penche sur la table, et dit :

« J'apprécierais que tu arrêtes de faire ça.

- Faire quoi ? Demande Bruce, surpris, en baissant les yeux sur son corps pour comprendre ce qui n'allait pas.

- Croiser les bras, répond Tony avec un petit sourire canaille. J'appréciais… la vue. »

Il avait dit ces derniers mots un ton plus bas, en baissant les yeux sur le torse de Bruce. La température augmenta brusquement de quelques degrés. Bruce passa sa langue sur ses lèvres devenues sèches, et Tony suivit le mouvement du muscle, une lueur lubrique dans les yeux. Visiblement, il avait décidé de faire avancer les choses entre eux, et semblait très déterminé.

C'était un tournant totalement inattendu, mais Bruce n'allait pas s'en plaindre.

D'un geste lent, il décroisa les bras.

Soudain Tony se leva et s'approcha de lui, ne le quittant pas des yeux un seul instant. Arrivé face à lui, il prit appui sur les accoudoirs de la chaise de Bruce. Il se pencha dans un mouvement d'une lenteur insupportable, mettant le physicien au supplice. Ils ne se touchaient même pas, pourtant Bruce était déjà haletant. Il ne parvenait pas à détourner les yeux de ceux de son vis-à-vis.

Leurs lèvres n'étaient plus qu'à quelques pauvres centimètres. Bruce ferma les yeux, s'avança, et…

« Les chocolats sont prêt, monsieur Stark. »

Bruce se figea et ouvrit les yeux, horrifié. Tony grogna.

« Stark, comme… Stark Industrie ? Comme Tony Stark ? »

Tony se releva à regret, et dit en s'adressant au plafond :

« J.A.R.V.I.S., je vais te rétrograder à la garde des robots défectueux.

- Je ne fais que mon travail, monsieur. » répondit l'IA.

Tony soupira, et finalement baissa son regard sur Bruce, toujours assit sur sa chaise, choqué.

« Merde, tu es Tony Stark ! Tu es mon boss, bordel ! »

Il ne remarqua même pas qu'il avait continué de le tutoyer, trop occupé à essayer de donner du sens à la situation. Maintenant l'appartement absurdement grand, le matériel hors de prix et l'IA intégré était plus compréhensible. Tony Stark avait largement les moyens pour ça, et il était le plus grand génie de leur temps.

- N'exagère pas non plus, répondit alors Tony d'un ton aigre. Je ne suis plus que l'actionnaire majoritaire depuis que j'ai nommé Pepper comme CEO. Et même, tu travailles au département R&D de physique, il y a pleins d'intermédiaires entre nous.

- C'est pour ça que tu connaissais mes travaux ! compris Bruce, les pièces s'assemblant peu à peu dans sa tête. Tu savais déjà qui j'étais…

- Je ne connaissais que ton nom, je n'avais jamais vu de photo de toi… Je veux dire, je t'avais repéré depuis mon arrivé dans l'immeuble, comment ne pas te voir ? Mais je ne savais pas qui tu étais. »

Bruce se leva à son tour, se plaçant face à Tony et croisant les bras presque sans y penser – cruelle ironie par rapport à leur conversation précédente.

« N'as-tu pas un appartement dans ta tour ? Demanda-t-il. Pourquoi venir habiter ici ? »

C'était une question pertinente : cet immeuble, bien que plutôt agréable, n'était pas de haut standing et était assez excentré du centre de Manhattan. Bruce mettrait sa main à couper que Tony ne s'était jamais aventuré dans le coin avant d'y emménager.

Tony fit un pas vers lui, Bruce recula de même.

« J'en avais marre d'être seul, dit honnêtement Tony, baissant les armes. J'ai acheté cet appartement sur un coup de tête, mais je m'y sens bien mieux. Et les meilleurs moments sont quand je te croise dans l'ascenseur. »

Il fit un autre pas vers Bruce et celui-ci recula encore, butant contre un meuble.

Il était coincé.

« J'attendais une occasion comme celle-ci depuis longtemps, ajouta encore Tony.

- Je vais finir par croire que tu as inventé cette histoire de phobie, plaisanta à moitié Bruce, ne pouvant s'empêcher de trembler d'anticipation en voyant Tony approcher encore, malgré son cerveau qui lui hurlais à quel point c'était une mauvaise idée.

- J'ai une peur incontrôlable des araignées. » contredit Tony en faisant un pas de plus. Ils étaient maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre, et la tension était redevenue électrique. Même si son cerveau continuait de marteler à Bruce qu'il ne devait pas laisser faire ça, que c'était son patron qui était devant lui, tout cela lui semblait maintenant totalement accessoire.

Il était faible face à cet homme, face à ces yeux qui le regardait avec tendresse.

« Mais je n'ai peut-être pas frappé à ta porte par hasard. » Finit Tony dans un murmure malicieux.

Et leurs lèvres se touchèrent enfin.

Tony posa ses mains sur le torse de Bruce. Envoyant valser toute raison, Bruce attrapa ses hanches pour les rapprocher des siennes, approfondissant leur baiser.

Sur le plan de travail, deux tasses de chocolats chauds refroidissaient lentement.


Et voilàààààà !

Je ne suis pas très sûr de moi pour cet OS en vrai, mais c'est ce que ton prompt m'a inspiré. J'espère que tu as apprécié !

On se retrouve demain pour le chapitre 2 :)

(btw, je n'ai toujours pas commencé le troisième chapitre, et il est pour vendredi… Je suis pas dans la mouise XD)