Apprendre à revivre en 10 étapes

Disclaimer : Cette histoire m'appartient pleinement excepté en ce qui concerne les personnages ainsi que les lieux qui appartiennent à J.K. Rowling.

Bonjour à tous ! Oui je sais ça fait très longtemps que j'ai pas publié mais disons que ma vie a été assez mouvementée ! Quoi qu'il en soit, ne vous en faites pas, pour une fois j'ai fait les choses bien, tous les chapitres sont déjà terminés, je pourrais donc assurer une publication régulière à raison d'un chapitre toutes les deux semaines, voire plus rapidement en fonction de vos retours. :)

En ce qui concerne l'histoire, c'était à la base un OS mais qui s'est comme souvent transformée en un truc plus long que prévu^^ On part donc sur une dizaine de chapitres assez courts et...une suite sera écrite aussi si j'ai un retour assez positif de votre part :) j'ai déjà quelques idées et comme la plupart de mes fics, elle sera classée M et aura des chapitres plus longs :D

Bonne lecture ! :)

Etape un : première semaine bien animée

Harry commençait très mal sa cinquième année. Lors de l'été précédent, il avait perdu Sirius, son parrain, sa seule famille. Au moment où il avait cru pouvoir échapper aux Dursley, la mort du meilleur ami de son père lui était tombée dessus comme une épée de Damoclès, lui fauchant toute chance d'échapper aux mauvais traitements auxquels il avait droit à chaque été.

Il était arrivé la veille à Poudlard, plus seul que jamais. Ron, qui s'était enfin décidé à déclarer sa flamme à Hermione, en avait complètement oublié d'inviter son meilleur ami à passer la fin de l'été chez lui comme ils faisaient tous les ans. C'est à peine s'ils s'étaient dit bonjour avant de monter à bord du Poudlard express, avant que Ron et Hermione ne se dépêchent de réserver un compartiment rien qu'à eux.

Il était alors parti s'allonger sous un saule, profitant des derniers jours chauds de cette année mais le chant des oiseaux s'était fait de plus en plus lointain et il avait fini par s'assoupir. Réveillé en sursaut par des strangulots venus embêter des papillons ayant eu le malheur de fureter à la surface du lac noir, il s'était rendu compte qu'il était déjà en retard à son premier cours de l'après-midi, à savoir son cours de potions.

Il attrapa son sac de cours et parti à la va-vite, direction les cachots. Non seulement il avait mal commencé son année moralement, mais en plus il allait attaquer en beauté son année scolaire en se prenant une retenue dès le premier jour de cours avec Snape.

Ayant plus de 15 minutes de retard, il manqua de s'étaler de tout son long en dévalant les escaliers humides du sous-sol, et il pria le ciel de ne pas croiser Rusard sur son chemin qui l'aurait arrêté au premier coup d'œil non seulement car il était Harry Potter et n'entretenait pas une grande histoire d'amour avec le concierge, mais également car jamais il n'avait cru parcourir les couloirs de l'école aussi rapidement.

Arrivé devant la salle de cours, il s'arrêta, prit une profonde inspiration et, au moment où il s'apprêtait à frapper à la porte, il fut interpellé par les nombreuses voix qui s'en échappaient. Depuis quand Snape laissait-il régner la terreur dans ses cachots ? D'habitude, c'était LUI la terreur des cachots, et rien, ni élève, ni mouche, ni quoi que ce soit, hormis Harry, n'osait perturber les cours de l'infâme chauve-souris des cachots !

Discrètement, il profita du vacarme pour entrouvrir la porte et jeter un coup d'œil. A l'intérieur, tous les étudiants étaient debout et discutaient de vive voix à d'autres personnes à l'autre bout de la salle, d'autres encore étaient carrément assis sur leurs tables par petits groupes. Mais qu'était-il en train de se passer ?

Il se glissa dans l'ouverture de la salle, et rejoignit Neville, Dean et Seamus.

Hey les gras, il se passe quoi là exactement ? Et il est passé où Snape ?

Salut Harry, répondit Neville, tu as de la chance, si Snape avait été là, il t'aurait Avada Kedavratisé sur place pour être autant en retard un premier jour de cours !

Attends attends, reprit le jeune Potter, comment ça « si Snape avait été là » ? Il est passé où ?

Ça c'est la question à 100 000 gallions mon vieux, reprit joyeusement Seamus.

Personne ne l'a vu au repas ce midi et ça ne lui est jamais arrivé d'être en retard ou de rater un seul cours, compléta Dean.

C'est bizarre quand même, se dit Harry à haute voix. Et ceux qui ont eu cours ce matin, ils l'ont eu ?

Snape n'a pas cours le lundi matin, personne ne l'a vu en fait depuis hier soir au repas de bienvenue il me semble bien, annonça Neville.

Il n'y eut aucune trace du maître des potions durant tout le cours et c'est ainsi que se termina cette première journée pour Harry. Au repas du soir, la nouvelle avait déjà fait le tour de l'école et les élèves attablés aux quatre tables de la grande salle n'avaient plus que ce sujet de discussion au bout des lèvres. Autant dire que tous guettaient l'arrivée du sombre professeur au repas du soir, mais rien ne se passa. Aucune arrivée dans une envolée de robe, aucune porte qui claque contre un mur, aucun mot du professeur Dumbledore, ni même d'aucun autre professeur, rien.

La semaine se passa doucement jusqu'au jeudi où Harry devait avoir potions, et toujours pas de Snape à l'horizon. Les rumeurs allaient bon train et nom d'un chien à trois têtes, Harry se demandait ce qu'il pouvait bien se passer pour empêcher l'horrible maître des potions de même se présenter à la grande salle.

Comme la fin de journée était particulièrement plaisante, le brun en profita pour aller se balader dans le parc. Il retourna sous le saule près du lac mais des remous attirèrent son attention. Il se dirigea donc vers la source de toute cette agitation et, derrière un buisson, à moitié dans l'eau, à moitié sur la terre ferme, un pauvre chat était en train de se débattre, seul face à trois strangulos.

Le chat, trempé jusqu'aux eaux, était en mauvaise posture. Deux des strangulos avaient attrapé ses pattes arrières et l'autre avait enroulé ses horribles tentacules autour du bas de son dos, de nombreuses cicatrices étaient apparentes à travers le pelage peu fourni, laissant de grosses trouées sans poils, certaines autres encore étaient toutes récentes, éparpillant des gouttes de sang partout autour de lui sous la force qu'il mettait à se débattre.

Le sang d'Harry ne fit qu'un tour. Dès qu'il vit la scène, il sorti sa baguette et se débarrassa des strangulots. Le chat, plutôt imposant d'ailleurs pour un chat, malgré son apparente maigreur, s'extirpa tant bien que mal des eaux du lac noir et tenta de s'en aller clopin-clopant mais ses pattes arrière, certainement bien amochées par les créatures aquatiques, cédèrent et le chat s'effondra, miaulant doucement d'épuisement.

Harry s'approcha de lui et, à la manière d'approcher un hippogriffe, il resta à une distance correcte. Le chat le fixait méchamment du regard mais le brun s'en moquait éperdument. Il voulait aider cette pauvre bête et le ferait avec ou sans son consentement. Il n'allait quand même pas se faire dicter la loi par un animal !

Il s'accroupi et tendit sa main pour essayer de toucher l'animal mais celui-ci lui feula dessus et essaya de lui décocher un coup de patte bien senti. Mais c'était sans compter sur l'entêtement du Gryffondor. Il réessaya, et l'animal, encore une fois, ne se laissa pas faire.

A la troisième fois de ce manège, le chat à bout de souffle ne fit que le regarder d'un œil méchant mais ne bougeait plus, trop épuisé pour continuer à se défendre de l'humain.

Quand Harry parvint à le hisser dans ses bras (c'est que pour un chat il devait quand même mesurer un petit mètre de long !), il le désillusionna autant qu'il pût et se dirigea vers la cabane d'Hagrid.

Le demi géant était un passionné des animaux, jamais il ne pourrait en laisser un dans un aussi piteux état ! Mais Harry eut beau s'acharner sur la porte, personne ne vint lui ouvrir. Il se résigna donc à emporter son fardeau, qui commençait à bien lui peser sur le dos, jusqu'à Poppy Pomfresh, l'infirmière de Poudlard.

Il arriva avec peine jusqu'au quatrième étage, regardé de travers par tous les élèves qu'il pouvait croiser. Bien heureusement pour lui, il ne croisa pas Malfoy, cette petite fouine décolorée.

L'infirmerie, habituellement pleine de lits vide était au contraire de son habitude pleine à craquer. Harry se rendit au bureau de l'infirmière et eu peur un moment de tomber sur Snape quand il aperçût un chaudron sur le feu alors que la porte s'ouvrait. Fort heureux de ne pas tomber sur son désagréable professeur de potions, Harry rentra dans la petite pièce.

Monsieur Potter, commença l'infirmière de sa voix aigüe, ne me dites pas que vous vous êtes déjà cassé quelque chose ? Ou que vous m'avez déclenché un cataclysme sur monsieur Malfoy ?

Hum, non madame, répondit gêné Harry (ça ne lui arrivait quand même pas si souvent que ça d'aller à l'infirmerie pour des raisons diverses et variées…si ?). Je viens vous voir car je n'ai pas trouvé Hagrid et la situation est grave.

Face au froncement de sourcils de l'infirmière, Harry éclaircit la situation en interrompant le sortilège qu'il avait lancé à l'énorme chat.

Non d'un beautruc ! s'exclama la petite femme. Monsieur Potter sortez-moi tout de suite ce sac à puces de mon infirmerie ! continua-t-elle de plus belle.

Mais madame Pomfresh ! répliqua le brun. Il faut faire quelque chose ! Si on ne l'aide pas, ce pauvre chat va mourir !

Je me moque de l'état d'un pauvre matou quand la vie de certains de mes premières années est engagée ! Ces petits malins ont décidé de faire mumuse avec des chaudrons et des ingrédients sans aucunes instructions ni professeur pour leur tirer les oreilles !

Mais, tenta une fois de plus Harry.

J'ai dit non, c'est hors de question. Si vous voulez sauver cette bête allez donc voir Hagrid ou occupez-vous en tout de suite. Le seul conseil que je puisse vous donner est de le laisser mourir dans un coin, il y a beaucoup trop de blessures pour en faire quoi que ce soit. Je suis désolée mon garçon, c'est mon dernier mot.

Dépité, Harry remporta son gros matou qui ne bronchait même plus, inconscient de ce qui se passait alentour. Juste avant de franchir la porte de sortie, Harry entendit juste l'infirmière lui grogner depuis l'autre bout de la salle de bien désinfecter, et poser un bandage bien serré sur les os cassés.

Résolu à ne pas laisser un autre être mourir par sa faute, il se décida à emmener le chat dans son dortoir de Gryffondor et à prendre soin de lui.

A suivre dans...

Etape 2 : Prendre soin d'un chat - partie 1

N'hésitez surtout pas à me faire des retours !