Coucou tout le monde !

Et voilà le chapitre final ! Oui, je sais, c'était court mais j'avais prévenue que ce serait une courte fiction lol.

J'espère qu'elle vous aura quand même plu. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !

Bisous !


Amour sous hypnose

- POV Mon-El -

- Est-ce qu'on peut parler ?

Je relevai la tête sur Imra qui venait de faire son entrée. Elle se tenait dans l'entrebâillement de la porte, un faux sourire aux lèvres et ses mains jointes nerveusement devant elle. Je la connaissais assez pour savoir que cela n'augurait rien de bon, mais cela faisait une semaine que les choses entre nous était tendus, que nous faisions chambre à part, alors j'acceptai :

- Bien sûr, viens.

Elle s'approcha pour venir s'asseoir à côté de moi et commença doucement :

- J'aimerais... rentrer à la maison, Mon-El.

Je clignai des yeux en la regardant avec incrédulité.

- Je sais que notre vaisseau est réparé et je sais que Winn te l'a dis il y a déjà trois jours. Poursuivit-elle.

- Écoute, je suis désolé, je...

- Non. Je comprends. M'interrompit-elle. Me le dire t'aurais mis dans une situation inconfortable ? Tu savais que je voudrais rentrer, tout comme je sais que tu ne le veux pas.

- C'est faux.

Elle soupira légèrement en prenant l'une de mes mains entre les siennes.

- J'ai beaucoup réfléchi cette dernière semaine et j'ai... finis par être en paix avec les choses telles qu'elles sont. Expliqua-t-elle.

- Quoi ?

- Tu vas rester ici et tu vas arranger les choses avec Kara. Et moi je vais rentrer chez moi.

- Imra...

- Tu sais que c'est ainsi que cela doit être. Je ne suis pas ton grand amour, Mon-el. Je ne pourrais jamais l'être et, si tu es honnête avec toi-même, tu le sais très bien.

Je détournai le regard :

- Peut-être que je ne suis pas prêt à te dire au revoir. Soufflai-je.

- Je vais bien. Assura-t-elle.

Elle posa sa main sur ma joue pour m'obliger à la regarder et répéta :

- Je vais bien. Mais toi non. Et je veux que tu aille bien, je veux que tu sois heureux.

- Et si je décide de partir avec toi ?, rétorquai-je.

- Cela n'arrivera pas.

- Comment peux-tu en être si sûr ?

Elle me sourit tendrement alors que ses deux mains attrapèrent mon visage et que ses yeux se plongèrent dans les miens :

- Tout vas bien se passer. Murmura-t-elle.

Je n'eus pas le temps de me demander de quoi elle parlait que je sentais mes yeux se fermer et le sommeil m'envahir.

- POV Imra -

Ses yeux se fermèrent lentement et il bascula lentement en arrière, sur le lit. Les larmes me montèrent aux yeux et je pris un moment pour simplement le regarder. Je caressai son visage, tentait d'encrer le moindre petit détail dans ma mémoire tout en me remémorant des passages de notre vie ensemble. Notre histoire avait été belle le temps qu'elle avait durée. Nous avions eu une belle amitié, puis une belle relation, un beau mariage... et je ferais en sorte que nous ayons une belle séparation. Les larmes coulèrent finalement sur mes joues lorsque d'autres choses me vinrent en tête : toutes ces choses dont j'avais osé rêver, ce futur, qui ne se produirait jamais.

Mais tout irait bien. Car je faisais la meilleure des choses. Une fois que je l'aurais faîte, je serais enfin en paix avec moi-même.

Alors je me concentrai, tentant de retrouver cette « petite boîte » qui contenait tous ses sentiments pour Kara et que j'avais si bien caché. Quand ce fut chose faîte, il me fallut beaucoup d'effort pour simplement détruire les barrages que j'avais formé tout autour. Et, finalement, je l'ouvris et je les laissai tous s'échapper pour qu'ils reprennent la place qui était la leur.

Sortant de son inconscient, je déposai un baiser sur son front en murmurant un dernier :

- Je t'aime.

Avant de simplement sortir de sa chambre ainsi que de sa vie.

- POV Kara -

- Comment ça ils sont partis ?, m'étonnai-je.

Je pouvais littéralement sentir mon cœur se décrocher pour venir s'écraser brutalement à mes pieds.

- Il y a environs deux heures. Avoua ma sœur en se dandinant d'un pied sur l'autre, mal à l'aise. Écoute, Kara, au fond tu savais que ça arriverai. Qu'il ne resterait pas pour toujours.

- Oui, je... bien sûr que je... m'en doutais mais, je... Enfin, je ne sais pas, j'imaginais qu'il me dirait au moins au revoir. Bégayai-je, la vision rendu trouble par les larmes qui me montaient aux yeux.

- C'était peut-être trop difficile.

- Peut-être, mais moi je n'ai personne pour faire taire mes sentiments. Rétorquai-je brusquement.

- Kara...

Je levai la main pour l'interrompre, il ne fallait pas qu'elle rajoute quoi que ce soit ou je m'effondrerai en larme. J'avais survécu une fois à son départ, je pourrais le refaire. Et puis, il fallait bien l'admettre, avec la façon presque exécrable dont je m'étais conduite avec lui cette semaine, je ne me serais pas dit au revoir non plus.

Je passai la porte de mon appartement et alluma la lumière. Je poussai un cri de surprise en portant une main à mon cœur en découvrant Mon-El sur mon canapé.

- Pardonnes-moi, je ne voulais pas te faire peur !, s'exclama-t-il en se levant d'un bond.

Je pris une seconde pour permettre à mon cœur de se calmer et à ma respiration de s'apaiser avant d'entrer prudemment et de refermer la porte derrière moi.

- Je croyais que tu... Enfin, on m'a dis que tu étais partis. Dis-je doucement.

- J'ai essayé. Soupira-t-il. Je n'ai pas pus.

- Oh... Soufflai-je.

J'avançai pour poser mon sac sur la table et lui faire face.

- Que s'est-il passé ?, m'enquis-je.

- Elle m'a rendu ma liberté. Lâcha-t-il dans un haussement d'épaule.

- Tu veux dire qu'elle t'a quitté ?, m'étonnai-je.

- Je veux dire qu'elle a libéré ce que je ressentais pour moi et m'a laissé choisir si je voulais, ou non, monter dans le vaisseau tout en m'assurant que quoi que je décide, ça irait.

Il m'expliquait cela sans me regarder.

- Tu veux dire que... Commençai-je.

- Que je t'aime. Finit-il en relevant ses yeux dans les miens.

Mon cœur loupa un battement et je fus incapable de dire quoi que ce soit.

- Je... Je n'attend rien de toi. Assura-t-il devant mon mutisme. Je sais que j'ai merdé, gravement même. Mais quoi que tu décide, je ne serais pas monté dans ce vaisseau. Je préfère rester ici à tes côtés même si on n'est pas ensemble que partir et être loin de toi.

- POV Mon-El -

Une larme roula sur sa joue. Mon cœur se serra douloureusement. Lui faire du mal était la dernière chose que je voulais au monde. Je l'avais déjà bien trop fait.

- Non, s'il te plaît. Priai-je.

En deux pas j'étais juste devant elle et, avant que je ne puisse penser à m'en empêcher, ma main était sur sa joue, essuyant l'unique larme qui avait coulé. À mon contact, elle ferma les yeux et expira lentement avant de les rouvrir pour les plonger dans les miens.

- Ça va aller ?, s'enquit-elle doucement.

Je ris légèrement. Pas parce que sa question était particulièrement drôle mais parce que sa faculté à se faire du soucis pour les autres était remarquable. Et bien inattendu à cet instant précis.

- Oui, ça va aller. Répondis-je doucement.

Elle acquiesça légèrement avant de reculer d'un pas pour se soustraire à mon contact.

- Kara... Soufflai-je.

Elle se positionna devant la fenêtre et fixa son regard sur le ciel sombre.

- Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais même pas quoi penser ou ressentir !, admit-elle sans me regarder.

Je vins me placer à côté d'elle et fixai à mon tour le ciel sombre. Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre, mais elle reprit toute seule :

- Je pense à Imra et à la douleur qu'elle doit ressentir parce que c'est une douleur que je connais bien et j'ai mal pour elle.

- Elle dit qu'elle avait toujours été préparé à ça.

- Comment ça ?

- Elle savait que si un jour je te retrouverais, je ne pourrais plus être avec elle. Autant qu'elle ne pourrait plus rester avec moi.

Elle laissa échapper un petit rire incrédule en s'éloignant encore de moi.

- Tu es là, à parler comme si j'étais l'amour de ta vie alors qu'il y a encore quelques semaines tu me donnais l'impression de n'avoir jamais existé.

Sa voix était froide et je sentais la distance qu'elle cherchait à instaurer entre nous.

- Tu es l'amour de ma vie. Affirmai-je.

Elle leva les yeux au ciel.

- Tu l'es. Répétai-je avec conviction. Après tout ce qui c'est passé, je ne saurais même pas quoi te dire pour te convaincre que c'est vrai.

Elle haussa les épaules.

- POV Kara -

Pouvais-je simplement faire comme si rien de tout ça n'était arrivé ? Pouvais-je réellement croire en toutes les belles choses qu'il me disait ?

- J'ai fais une erreur en cessant de croire en nous. Admit-il. J'aurais dû continuer à croire que je te retrouverais peu importe le nombre d'années qui s'écoulait. Je n'aurai jamais dû, ne serait-ce que penser à éteindre mes sentiments pour toi.

Ça c'est sûr !

- Qu'est-ce que je suis censé faire, Mon-El ?, m'enquis-je. Faire comme si tout ça n'était pas arrivé ? Faire comme si tu n'étais pas amoureux d'elle ?

Il encaissa avant d'avancer vers moi et je me retins de reculer.

- Ce que j'éprouve pour elle n'a strictement rien à voir avec ce que j'éprouve pour toi.

- Et pourtant tu parles au présent. Relevai-je.

- Je t'aime, Kara. Je ne l'ai jamais aimé, et je n'aurai jamais pus l'aimer, comme je t'aime. Je l'ai toujours sus et elle aussi.

Je baissai les yeux mais il attrapa mon visage entre ses mains et me força à le regarder :

- Je n'aurai jamais pus tomber amoureux d'elle si elle n'avait pas éteins mes sentiments pour toi. Tu comprends ? Je n'aurais même jamais pus regarder n'importe quelle femme si elle ne l'avait pas fais.

Je fermai les yeux car ses yeux étaient trop convaincant. Ses yeux me suppliaient de le croire.

- Regardes-moi. Souffla-t-il doucement.

Je pris un instant pour m'armer de courage avant d'ouvrir les yeux et de plonger dans les siens.

- Tu es l'amour de ma vie, Kara Danvers. Tu es... tellement plus que ça.

Tremblante, je déposai mon front contre le sien en inspirant profondément.

- Je t'aime aussi. Soufflai-je.

Je sentis son soupir de soulagement sur mes lèvres et je ne pus m'empêcher de les déposer sur les siennes.

- Tu m'as tellement manqué. Admit-il.

J'entendais la douleur dans sa voix et, pour la première fois depuis son retour, j'eus un réel aperçu de ce qu'il avait put lui aussi traverser.

- Tu m'as manqué aussi.

Je commençai à déboutonner sa chemise alors qu'il reprenait possession de mes lèvres. Il me dirigea vers le canapé où il me renversa lentement avant de s'allonger sur moi.

- Toujours. Murmura-t-il contre mes lèvres.

- Toujours.