Bonjour bonjour !
Un OS tout beau tout frais, vous ne rêvez pas, après deux ans X)
Cet OS est néanmoins né suite à un défi lancé par une membre du Forum de Tous les Périls, à travers le topic Chic, t'es Chiche. (N'hésitez pas à m'envoyer un MP pour plus d'informations)
Le défi en question était : "Aurore, raconte-nous comment le grand, le puissant Katakuri, 2ème fils de la famille Charlotte, Ministre de le Farine et un des trois Sweet Commanders... s'est fait voler son donut par une fourmi nommée Camille.", lancé par ChocOlive Flamous.
(oui, vous pouvez vous demander comment j'ai relié le défi à l'idée générale de ce recueil. Je le sais pas moi-même X)
Bonne lecture !
Disclaimer : Camille m'appartient, mais tout le reste est à Oda !
Texte cinq : 1000 mots
6# Bénéfice du doute
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De : Ari Camille
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Camille se souvenait sans peine de sa première rencontre avec Charlotte Katakuri.
Elle avait douze ans et ses parents, boulangers pâtissiers, s'étaient installés depuis peu sur l'île du Blé. Elle passait presque tout son temps dans les cuisines du palais du Ministre à leurs côtés, apprenant leur métier avec joie. Elle s'amusait parfois à tester des goûts surprenants ou peu courants, mais elle mangeait elle-même ses expérimentations.
Jusqu'au malheureux jour où un serviteur prit ses desserts en plus des donuts maternels pour la Merianda du jeune Ministre.
La petite fille avait paniqué. Si jamais le membre de la famille Charlotte goûtait ses gâteaux, les trouvait immondes et rejetait la faute sur sa maman, elle ne se le pardonnerait jamais ! Alors, malgré la peur profonde que lui inspirait l'homme immense, elle était sortie des cuisines et avait suivi le serviteur.
Lorsqu'il avait déposé le chariot dans le jardin, à côté d'une bâtisse en mochi, Camille avait à peine hésité et s'était transformée. D'aussi loin qu'elle se souvenait, elle avait eu la capacité de se changer en fourmi. Un Fruit du Démon s'était retrouvé dans la livraison de fraises de ses parents et elle avait en toute innocence - et gourmandise - croqué dedans.
À l'époque, elle avait pensé qu'une fourmi, même de sa taille d'enfant, était moins reconnaissable qu'une gamine à la peau mate, le visage constellé de taches de rousseur et aux cheveux noirs bouclés. Elle s'était imaginé réussir à reprendre ses donuts avant qu'une catastrophe n'arrivât, et sans se faire attraper.
Oh, elle avait bien réussi à les dérober, sous les yeux écarquillés du jeune adulte éberlué qui s'était lancé à sa poursuite. Elle n'avait jamais eu aussi peur que pendant ces quelques minutes, où Katakuri, furieux du vol de donuts, lançait des poings de mochi pour la toucher tout en courant.
Il avait fini par élever un mur pour lui couper la route et elle, épuisée, s'était retransformée. Elle avait immédiatement supplié pour sa clémence en expliquant ses raisons et, alors qu'elle avait craint sa sentence, il s'était excusé de l'avoir effrayée. Il l'avait même aidé à se relever, époussetant gentiment sa robe.
Ce jour-là, elle avait décidé que Katakuri était le meilleur homme du monde et qu'elle voulait entrer à son service.
Elle s'était entraînée avec acharnement pour rejoindre les rangs du personnel combattant, encore plus pour évoluer et se démarquer. À force de privation et d'acharnement, elle s'était retrouvée propulsée au plus près de l'homme qu'elle admirait, devenant sa main droite.
Et une de ses cuisinières, lorsqu'il avait faim à des heures indues de la nuit. Il n'avait jamais oublié la "petite fourmi", comme il l'appelait, ni ses expériences culinaires.
Alors pour elle, un fait était sans appel, alors qu'elle apportait son goûter du jour à son supérieur dans sa chambre. Ses doigts se serrèrent jusqu'à blanchir sur la barre de métal du chariot en voyant les bandages sous la veste de cuir et sa haine gronda en elle. Ses yeux bruns se plissèrent sous sa colère, accentuant les cicatrices sur son visage mate.
Elle tuerait de ses propres mains Chapeau de Paille, pour le déshonneur qu'il avait infligé à Katakuri, même si elle devait en mourir.
— Camille-chan ? M'accorderiez-vous le plaisir de votre présence pour mon goûter ?
Elle tressaillit et ses yeux s'agrandirent sous la surprise, croyant avoir mal entendu. Ses mains relâchèrent le chariot alors que sa bouche s'ouvrait et se fermait, sans pour autant qu'un son n'en sorte.
Jamais, au grand jamais, le Ministre ne l'avait invitée à partager son repas.
Pourtant, Katakuri ne plaisantait pas. Son air sérieux semblait la transpercer et elle ne savait plus où se mettre. Elle ne pouvait pas, elle ne voulait pas refuser, surtout alors qu'elle avait cuisiné elle-même les donuts de son supérieur aujourd'hui. Cependant, cela restait tellement incroyable qu'elle n'arrivait pas à accepter.
— Que… Enfin… Pourquoi ?
— Je sais reconnaître vos pâtisseries, depuis le temps, et j'aimerai manger en compagnie d'une amie. Je n'ai plus rien à cacher, de toute façon.
Il haussa les épaules et elle eut à la fois envie de hurler et de pleurer. Hurler, car elle en voulait aussi à Chapeau de Paille d'avoir obligé Katakuri à dévoiler ce qu'il tenait à garder secret. Pleurer, car elle n'aurait jamais imaginé qu'il la considérait comme une amie.
Oui, elle lui était loyale, fidèle, et jamais elle ne lui avait fait défaut, surtout pour le défendre face à d'autres membres de l'équipage des Charlotte qui le traitaient désormais de monstre dans son dos. Elle était sa seconde, son âme damnée et sa fournisseuse de donuts - parfois expérimentaux. Mais elle n'imaginait pas qu'elle comptait pour lui à ce point.
— Katakuri-sama…
— Je vous connaissais plus tête brûlée, petite fourmi.
Et Camille vit l'éclat de taquinerie dans ses yeux, un éclat qu'elle n'aurait jamais cru voir. À force de s'établir en paragond de vertu, en colosse qui jamais ne faiblissait, Katakuri n'avait jamais laissé son amusement être aussi visible.
Il toucha son chapeau et elle remarqua soudain qu'elle connaissait ce fedora.
Quelques jours auparavant, il ornait encore la tête de Chapeau de Paille.
Ses yeux s'écarquillèrent, alors que des rouages s'emboîtaient dans son esprit. Katakuri se permettait-il désormais un rapprochement et une certaine familiarité avec elle parce qu'il n'avait plus rien à cacher ? Le petit capitaine lui avait-il rendu service en explosant son image de perfection ?
Avait-il été plus libérateur que destructeur ?
Finalement, songea-t-elle en acceptant la proposition de Katakuri - de son ami -, peut-être ne tuerait-elle pas Chapeau de Paille à vue.
Elle lui laissait le bénéfice du doute.
J'espère que ça vous a plus, malgré la base... assez surprenante XD
(et maintenant, j'ai envie d'écrire sur la relation entre Camille et Katakuri. Zut. Mes OCs me feront faire n'importe quoi)
Une 'tite review ?
