Résumé: Thea était une jeune fille normale...Jusqu'au jour de sa mort. Après cela, tout a dégénéré et les évènements ont commencé a échapper a son contrôle. Et c'est comme ça qu'elle est devenu élève dans la même école qu'un certain Harry Potter, a ceci près...Qu'elle a trois ans de plus que lui. Entre un prof-mage noir-hôte de Voldy, une pierre qui rend potentiellement immortel, des camarades qui la prennent pour une folle et un directeur qui pratique le favoritisme à outrance, ah! et un directeur de maison qui la regarde bizarrement aussi, l'année qui s'annonce sera loin d'être de tout repos.

Chapitre 1 : Seconde chance et retour

Thea Ashton était une jeune fille de quatorze ans qui vivait dans un immeuble Londonien avec ses parents et son jeune frère Luke, âgé de dix ans. L'appartement n'était pas très grand, juste assez, en fait, pour une famille de quatre personnes. Il était composé d'une cuisine fonctionnelle, d'une salle de bain et de trois chambres. Pour le moment, elle n'était qu'une adolescente tout ce qu'il y avait de plus normal, avec une famille, des amis...Bref, une vie. Elle était de taille moyenne. Elle avait les cheveux bruns et les yeux verts clairs. Le jour où tout a basculé, elle avait adopté un style vestimentaire assez décontracté: t-shirt blanc à l'effigie d'un groupe de musique quelconque et un jean. Elle avait quelques amis, comme tous les jeunes de son âge mais ses meilleurs amis étaient Tara Tanner et Arthur Norway. Elle adorait lire, bien que ses amis lui répétaient sans cesse qu'elle passait trop de temps dans ses bouquins. Son livre préféré ? La saga Harry Potter, qu'elle ne se lassait pas de relire encore et encore.

En rentrant de cours, ce soir là, Thea monta dans sa chambre et, comme d'habitude, lança son sac par terre, avant de se jeter sur son lit. Elle attrapa, sur sa table de nuit, le livre qu'elle lisait en ce moment. Elle lut puis, quand ses parents l'appelèrent pour manger, marqua sa page et descendit en courant. En arrivant , elle croisa son frère, Luke, qu'elle salua d'un « Bonsoir Lucky ! » énergique, tout en lui ébouriffant les cheveux. Le garçon protesta: il détestait lorsque sa sœur faisait cela et malheureusement pour lui cette coutume était rapidement devenue une habitude puis une tradition .Alors qu'ils se mettaient tous à table et que les discussions naissaient au milieu des protestations de Luke qui peinait à redresser sa tignasse, ils étaient loin d'imaginer qu'il s'agissait là de leur dernier repas tous ensemble, en famille. Vers le milieu du plat principal, ils sentirent une secousse dans tout l'immeuble. Ils ne s'inquiétèrent pas, en premier lieu: ce n'était pas la première fois que cela arrivait, la région dans laquelle ils vivaient n'était certes pas très réputée pour subir quelques glissements de terrain, mais les récentes inondations avaient parfois engendré d'étranges réaction de la part des infrastructures. Leur logement se situait près de la Tamise, bien prompte à sortir de son lit, sans doute était-ce de nouveaux travaux pour rénover les fondations ou bien un tuyau de gaz un peu trop en surpression. Les vieux bâtiments en avaient vu d'autres, il n'y avait aucune raison que cette fois-ci soit différente, non ? Ensuite, tout se passa très vite : avant qu'ils n'aient eu le temps de réagir, l'immeuble s'effondra. Thea sentit quelque chose de très lourd, probablement un morceau du plafond ou peut-être même du toit du bâtiment, la percuter dans le dos. Puis, une douleur telle qu'elle n'en avait jamais connue l'envahit, lui faisant perdre toute autre notion . La dernière chose à laquelle elle pensa avant de perdre connaissance fut qu'à quatorze ans, elle était trop jeune pour mourir.

Et soudain, elle se retrouva dans une grande pièce blanche. Vide. Enfin, vide, façon de parler, puisqu'il n'y avait qu'elle dans la pièce en question . Petit à petit, elle vit une porte incrustée de pierres vertes et jaunes apparaître devant elle. Elle s'approcha: «Bon...Bonjour. Il...Est ce qu'il y a quelqu'un ?» demanda-t-elle timidement, sa voix résonnant dans l'immensité vide de la pièce.

Pas de réponse. Elle continua de marcher, jusqu'à arriver devant la porte, qu'elle essaya d'ouvrir. Elle baissa la poignée et, tout doucement, comme pour ne pas réveiller quelqu'un qui dort, l'ouvrit. Elle mit à peine un pied derrière la porte que la douleur de son dos se ré fut seulement à ce moment la, alors qu'un petit cri plaintif s'échappait de ses lèvres, qu'elle se rendit compte que jusqu'à maintenant, elle ne ressentait absolument rien. Pas la moindre douleur. Tout en inspirant, pour se donner du courage, elle continua sa progression en essayant d'ignorer les horribles tiraillements qui lui barraient la colonne verté ès avoir passé une arcade, elle se retrouva dans une autre pièce, contrastant drastiquement de la première tant l'obscurité qui y régnait était pleine, et entendit une voix, qui lui sembla...Désincarnée.

«Bonjour, jeune enfant.»

«Bonjour. Vous...Qui êtes vous ?» Répondit Thea d'une petite voix tremblante, tout en grimaçant de douleur.

«Qui suis je ? s'esclaffa son interlocuteur inconnu, C'est une excellente question.

Thea aurait aimé savoir où elle était mais hésitait à poser la question, car une, bien plus importante à ses yeux s'imposait dans son esprit.

«Je suis morte ? » questionna-t-elle, redoutant cependant la réponse.

La Voix lui répondit, sans la moindre émotion, comme insensible, mécanique:

« Oui. Ca, c'est la mauvaise nouvelle»

Thea déglutit, parce qu'il y avait en avait également une bonne?

L'adolescente mit un petit moment à digérer l'information. Puis, elle se souvint...La secousse...L'immeuble qui s'effondre...Ses parents...Luke, son petit frère. Une vague d'espoir déferla sur elle et elle reprit d'une voix hésitante:

«Et mes parents ? Mon frère ? »

Mais la Voix répondit, réduisant ses minuscules espérances à l'état de poussière, toujours aussi immaculée de toute sensibilité.

«L'effondrement de l'immeuble n'a laissé aucun survivant»

Thea essaya douloureusement d'assimiler l'information: elle ne reverrait jamais ses parents, ni son frère. Un sanglot lui échappa, bref. Si elle aussi était morte tout comme eux, peut-être les retrouverait-elle vite? Peut-être toute cette mascarade n'était-elle qu'une dernière façon de la mettre à l'épreuve avant qu'elle ne puisse les rejoindre? Oui, cela ne pouvait être que cela! Ils devaient certainement l'attendre derrière cette lourde porte qu'elle apercevait au loin. A propos de porte...

«Qu'y a-t-il derrière ?» demanda-t-elle en pointant l'objet de sa curiosité du doigt.

A cet instant, l'adolescente se sentait parcourue de sentiments tous plus contradictoires les uns que les autres: d'un côté sa curiosité et son gout pour l'aventure la poussaient à chercher des réponses et à savoir mais, de l'autre, elle avait l'impression qu'une fois qu'elle aurait cette information, qu'elle qu'en soit la nature, elle ne pourrait plus revenir en arrière. Elle devrait dire adieu à tout ce qu'elle avait pu connaître, si tant est qu'elle aurait pu y revenir.

La Voix mit quelques temps à répondre à la question que lui avait posé la jeune fille, comme si soudainement elle était devenue perplexe, mais quand elle le fit, ce fut pour dire:

- Veux-tu vraiment le savoir ?

Thea, prenant une grande inspiration, répondit d'une voix hésitante:

- Oui, je...Je veux le savoir, enfin, je crois...

La Voix sembla réfléchir pendant quelques secondes, puis répondit simplement:

- D'accord, si tu es sure que c'est vraiment ce que tu veux.

Une autre porte apparut, toute simple, et s'ouvrit en grand. Thea fut attirée vers elle puis, avant d'avoir eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, se sentit comme aspirée au travers du pan de bois.

Pendant ce qui lui sembla durer des heures, elle se sentit tomber en chute libre dans une obscurité totale. Puis, enfin, alors que ses pieds touchaient une surface dure, elle se sentit tomber à genoux, ses mains se posant sur un matériau qui lui était étrangement familier. Elle ouvrit un oeil, puis l'autre et eu droit à un gros plan sur...Du béton.

Prenant appui sur ses mains et tentant d'ignorer son dos et ses genoux douloureux, elle se releva. Une fois ceci fait, elle regarda autour d'elle et reconnut, à sa grande surprise, sa ville natale qu'elle venait tout juste de quitter: la capitale de la Grande-Bretagne.

Bon. Bonne nouvelle: je suis à Londres. Je connais les lieux, la ville. Reste maintenant à savoir comment et pourquoi j'y suis, à condition que tout ceci ne soit pas juste le fruit de mon imagination. Je ne pensais pas que le paradis se trouvait au milieu de la City...

Elle se mit à marcher, continuant à se questionner sur la légitimité de sa présence dans la ville qui l'avait vue naître et grandir, ce qu'était la voix qu'elle avait entendue plus tôt, car, si elle était sur d'une chose, c'est que cette voix, aussi étrange et inconnue soit-elle, était tout ce qu'il y avait de plus réelle. Elle commença à paniquer, surtout lorsqu'elle se rendit compte que certains des lieux où elle avait l'habitude d'aller, comme le cinéma où son collège, semblaient tout simplement ne pas exister. Ce fut lorsqu'elle passa devant l'immeuble où elle avait vécu et qu'elle le vit s'élever, tel un gratte-ciel, qu'elle comprit réellement que quelque chose clochait. Cet immeuble, elle avait été à l'intérieur lorsqu'il s'était effondré, faisant une centaine de victimes. Dont ses parents, son frère cadet...Et elle-même. Ce dernier fait lui glaça le sang. Avec perplexité elle tâta son poignet à la recherche d'un pouls qu'elle trouva sans peine tant son coeur s'emballait. Elle était physiquement vivante. Poussant le zèle à son paroxysme elle se pinça le dos de la main, n'en retirant qu'une vive douleur. En plus d'être vivante elle était parfaitement réveillée. Dans un autre contexte elle en aurait été ravie, mais celui dans lequel elle se trouvait n'avait que l'allure d'un mauvais film de science-fiction dans lequel le héros se serait vu octroyé une deuxième chance de vivre pour réparer certaines de ses erreurs. Quelles étaient les siennes?

Elle se mit à courir, ne souhaitant rien de plus que de s'éloigner de cet immeuble de malheur, lorsqu'elle buta contre quelque chose que venait de laisser tomber un passant. Elle se pencha dans le but de ramasser le quelque chose en question avant qu'il ne s'envole. C'était un journal. Un simple journal. Elle l'ouvrit...Et son coeur manqua un battement en voyant qu'il était daté du 1er juillet 1991.