Salut a tous, aujourd'hui je publie une nouvelle Dramione.jespere qu'elle vous plaira.je publierai un chapitre par semaine.Bonne lecture!

Disclaimer : tous les lieux et personnages appartiennent a JK Rolling sans qui ces fanfictions ne seraient pas possibles.

Prologue

Hermione astiqua le dernier verre et le mit sur l'étagère. Ensuite, elle partit se changer et sortit du restaurant où elle travaillait. Elle marcha un peu, perdue dans ses pensées. Une dizaine de minutes plus tard, elle arriva dans l'immeuble où elle avait son appartement qu'elle partageait avec Gabrielle, Matthieu et Jules. Hermione sortit ses clés et pénétra dans le salon. Elle déposa ses affaires et se dirigea vers la table quand elle entendit des petits coups contre le carreau. Elle alla à la fenêtre. Un hibou grand-duc. Elle ouvrit à l'animal qui s'envola sur la table puis la fixa d'un regard brun profond. Hermione détacha la lettre de la patte de l'animal. Cela faisait des mois qu'elle n'avait plus aucune nouvelle du monde des sorciers et là où elle était, personne ne la connaissait. Cette lettre provenait forcément d'Angleterre. Elle ne fit pas attention au hibou qui s'envolait par la fenêtre.

Miss Hermione Granger

Là où mon hibou la trouvera

Elle retourna l'enveloppe jaunie et lut le nom de son destinataire.

Mr Draco Malfoy

Manoir Malfoy

Iford Hill

BA15, Iford

Wiltshire, Royaume-Uni

Hermione faillit déchirer le papier sans même l'avoir lu sous le coup d'une violente colère. Comment osait-il lui écrire après ce qu'il avait fait ? Comment ne pouvait-il ne serait-ce qu'écrire son nom sur une enveloppe. Non mais quel culot ! Hermione balança la lettre par terre et au passage fit tomber ce qu'il y'avait sur la table avant d'éclater en sanglots. C'était souvent ainsi. Depuis un bon bout de temps maintenant. Ou ce n'était que son cerveau qui rallongeait les jours ? Hermione sortit sa baguette et d'une formule remit tout en place, contente que ses colocataires Moldus ne soient pas encore là puis elle reprit la lettre et s'assit sur le canapé. La lire ne pouvait pas la tuer. Elle décacheta l'enveloppe et en sortit plusieurs parchemins, parcourus de l'écriture fine et penchée de Malfoy. Hermione resta un instant hébétée. Pourquoi lui écrirait-il ? Elle prit les parchemins et ses yeux se posèrent sur les premiers mots.

Granger ou Hermione,

Je ne sais pas trop comment je dois t'appeler. Mais tu t'en doutes, je ne t'écris pas pour épiloguer sur la manière de te nommer. Peut-être que je t'écris pour rien aussi, peut-être qu'en voyant mon nom, tu auras jeté l'enveloppe sans même l'avoir ouverte, peut-être mon hibou ne t'a-t 'il pas trouvée ? Enfin, je me pose trop de questions et surtout, je ne pense pas que ça t'intéresse.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je tiens à te prévenir. Je-ne-me-fiche-pas-de-toi. Oui j'aurais bien détaché les syllabes si je te l'avais dit de vive voix. Donc, je ne me fiche pas de toi parce que je sais que c'est ce que tu aurais pensé après avoir lu ma missive. Et j'ai des arguments pour te le prouver. Je prends énormément de risques en t'écrivant parce que je ne suis pas seul et sous surveillance quasiment tout le temps, mise à part la nuit et c'est pour cela que je t'écris à ce moment précis. Tu-sais-qui vit encore chez moi et étant donné qu'il paraîtrait que ma mère et moi vous ayons aidés Potter et toi (ce qui est vrai mais que Tu-sais-qui n'arrive pas à le prouver), il cherche à nous prendre la main dans le sac. C'est pour cela que si l'on me surprend à t'écrire, je suis mort. Littéralement.

Bref, je vais en venir au fait (je crois d'ailleurs que je retarde l'échéance, inconsciemment). Si je t'écris, tu te doutes, ce n'est pas pour t'insulter et d'ailleurs, je m'excuse pour toutes ces années passées à se faire la guerre et à te pourrir la vie, à toi, à Weasley et à Potter. Peut-être pourrons-nous envisager d'arrêter ? Une guerre de moins, surtout la nôtre, ne changera pas grand-chose, je le sais, mais ça sera moins épuisant. En parlant de Potter et Weasley, je t'adresse toutes mes condoléances. Je sais que pour la belette (excuse-moi, c'est sorti tout seul et je n'ai pas spécialement envie de réécrire… je crois que je vais en arrêter là avec le sarcasme) c'est un peu tard et je m'en sens coupable, après tout, c'était moi ce vin… Je suis vraiment désolé.

Encore une preuve que je ne me fiche pas de toi. En temps normal, me serais-je excusé pour ce que je vous ai fait subir ? T'aurais-je adressé la parole, même par écrit ?Mais je m'égare encore et si ça continue, mon hibou ne pourra plus porter ma lettre parce qu'elle sera trop lourde, d'autant plus que je ne sais pas dans quel pays tu as fui. Je vais enfin te dire ce qui m'a motivé à t'écrire.J'ai besoin de ton aide. Je sais que je suis la dernière personne que tu as envie de voir, encore moins d'aider mais la vérité est là, je pense que tu es la seule à pouvoir me rendre ce (gros) service. Pas seulement à moi d'ailleurs, mais à toute la communauté des sorciers d'Angleterre. Une autre preuve, en temps normal, je ne me serais jamais adressé à toi pour de l'aide, je crois que même agonisant à tes pieds, j'aurai préféré mourir. Mais aujourd'hui, mes préjugés ont disparu. Tout ce que je souhaite, c'est qu'il disparaisse, une bonne fois pour toutes. Je regrette sincèrement que Potter n'est pas pu le tuer. Je ne l'aurai jamais avoué mais… je savais que Potter était le SEUL, je dis bien le seul à pouvoir tuer le Seigneur des Ténèbres et j'aurais mille fois préféré qu'il survive à Tu-sais-qui. Merlin, je suis en train de dire que je regrette la mort de Potter ! Je n'y crois pas moi-même, mais c'est la stricte vérité. Libre à toi de me croire ou non et personne ne te dis que je n'ai pas ensorcelé la lettre pour que l'on te trouve mais je pense qu'à ce stade de la missive, on serait déjà chez toi en train de te tuer à coups d'Avada Kedavra ou de Sectumsempra…

Bon, revenons-en à nos Hippogriffes (sans aucune référence à ma tentative de me faire remarquer en 3ème année). Oui je l'ai avoué, tu es contente ? J'étais jaloux. Jaloux que Potter soit toujours le privilégié, celui que l'on croit meilleur… Là, encore, je ne pensais jamais avouer ce genre de choses, crois-moi. Mais bref, je sens que cette lettre va vraiment devenir longue…

Donc nos Hippogriffes…

Je n'attends aucune réponse de ta part, je m'attends même à ce que tu ne lises pas ces mots, pour toutes les raisons citées en haut. Je ne m'attends pas à ce que tu m'aides parce que tu me détestes et que tu ne pourras pas me pardonner ce que j'ai fait, parce que je sais que c'est impardonnable. Mais j'avais mes raisons de le faire. Il menaçait ma famille. Quoique tu penses des Serpentard, on a le sens de la famille plus que tous les autres je pense, tout simplement parce que les autres ne nous aiment pas et ne nous aimeront jamais. Mais ils n'ont pas appris à nous connaître. Tu dois bien te demander pourquoi je voulais protéger ma famille, surtout avec le genre de père que j'ai et tu as tout à fait raison. Ce n'est pas mon père que je veux protéger, c'est ma mère. Mon père… je ne l'ai confié à personne mais… il me bat, tu sais. Dès que je ne remplis les conditions du parfait Malfoy. Bref, ma mère, elle me soignait, elle m'aime vraiment, tu sais et je ne veux pas qui lui arrive quoique ce soit. Oui, les Serpentard ne sont pas que des connards impulsifs incapables de ressentir l'amour ou la compassion. Voilà pourquoi j'ai fait ces choses impardonnables et quoique tu en penses, elles me hanteront jusqu'à la fin de ma vie. Si tu savais comme je m'en veux… je n'ose plus m'approcher d'un miroir… Je sens que je vais arrêter de me confier comme ça, de toute façon, tu t'en fiches, non ?

Je disais donc que je ne nourris aucun espoir parce que je m'attends tout simplement à ce que tu refuses de m'aider. Je ne t'ai pas dit en quoi tu pourrais le faire. Et je ne te le dirai pas dans cette lettre, tout simplement parce que j'ai peur qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains. Je risque déjà gros avec ce que je t'ai écrit, si le Ministère perquisitionne mon hibou, je suis bon pour Azkaban (je préfèrerai que ce soit mon père qui y aille).

Si, par chance, mon hibou te parvient, que tu lis ces mots et que tu sois d'accord pour m'aider, alors retrouve-moi le 17 août, au crépuscule, au Chaudron Baveur. Je sais que tu es recherchée en Angleterre, c'est pour cela que tu trouveras au fond de l'enveloppe, un flacon de Polynectar, déjà prêt (j'ai arraché des cheveux à une Moldue).

En espérant t'avoir convaincue et en espérant que tu sois encore en vie pour lire cela (je n'avais pas pensé à l'éventualité que tu aies été abattue, mais on n'en aurait parlé à la Gazette, non ?)

Sincèrement

Draco Malfoy

Hermione laissa la lettre de son ennemi retomber. Elle s'attendait à tout, sauf à ça. Elle croyait connaître Malfoy mais en vérité, elle était loin du compte. Mais lui… comment avait-il pu prédire ce qu'elle ferait ? Comment savait-il qu'elle réagirait ainsi ? Qu'elle se poserait toutes les questions qu'il avait citées ? Comment la connaissait-il si bien ? Hermionesortit la photo pliée de sa poche. Harry, Ron et elle souriaient, bras dessus, bras dessous. Elle passa un doigt sur leurs visages en souriant tristement. Ron… elle avait fait son deuil depuis un an. Il était mort à cause du vin empoisonné de Slughorn.Hermione en avait voulu à Harry parce qu'il avait des Bézoards à porter de main et qu'il n'avait pensé à les utiliser que trop tard. Mais Ron était mort et c'était maintenant trop tard pour changer le passé. De toute façon, il y'avait longtemps qu'elle n'avait plus de sentiments pour le rouquin. A vrai dire… depuis Lavande Brown. Et puis… il y'a quelques mois… il y'avait eu cette bataille à Poudlard. L'école avait été détruite, mais ce n'était rien comparé au ravage qu'elle avait fait dans le cœur d'Hermione. Après que Voldemort ait incité Harry à se rendre, bien qu'Hermione lui ait déconseillé, Harry y était allé. Seulement voilà. Il n'avait pas été tué immédiatement et s'il avait vécu quelques temps de plus, c'était grâce à Narcissa Malfoy. Elle avait menti à Voldemort en disant qu'Harry était mort en échange d'une information : est-ce que Draco était vivant ? Alors le Seigneur des Ténèbres avait fait porter Harry jusqu'à la Grande Salle. Hermione avait essayé de défendre Harry. Comme tous les autres, elle le croyait mort à ce moment-là. Et puis il s'était levé. Voldemort avait lancé un Avada Kedavra. Harry avait lancé un Expelliarmus. Au moment où le sort avait atteint la poitrine du Gryffondor, le sort de désarmement avait atteint Voldemort, qui s'était retrouvé affaibli et avait fui avec ses Mangemorts. Mais tous savaient que la bataille était perdue. La semaine où l'on n'entendit pas parler de Voldemort, tous les membres de l'Ordre du Phoenix et de l'A.D avaient enterré Harry, à Godric's Hollow, avec ses parents, puis ils avaient quitté le pays, tous dans des directions différentes. Les Weasley étaient partis en Egypte, les Lovegood en Espagne, Tonks et Lupin étaient morts, ainsi que Neville. Hermione, elle, avait fui en France, tout en sachant qu'il manquait encore un Horcruxe à détruire. Et le plus dangereux de tous, le serpent. Peut-être que si cet Horcruxe avait été détruit, Voldemort ne serait plus de ce monde. En tout cas, Hermione ne le saurait jamais. Elle avait décidé d'intégrer l'école de Beaux-Bâtons avec Gabrielle, la sœur de Fleur Delacour, de deux ans sa cadette. Et aujourd'hui, elle vivait en colocation avec Gabrielle et deux Moldus. Par chance, elle avait vécu en France avant de vivre en Angleterre, pays natal de ses parents et Hermione parlait donc français et anglais couramment. Quoi qu'il en soit, elle s'était coupée du monde des sorciers anglais parce que le souvenir de la perte d'Harry, qui était comme son frère, était trop fort. Et la lettre de Malfoy venait tout chambouler. Hermione avait besoin de réfléchir. Elle pourrait de toute façon transplaner en plusieurs fois jusqu'au Chaudron Baveur et ainsi rejoindre Malfoy, si elle l'avait décidé. Elle soupira.« Eh ben, tu as l'air complètement déboussolée, fit la voix de Matthieu, son colocataire.

Les dialogues en italique sont prononcés en français par les personnages.

Matthieu était un jeune homme brun au regard noisette d'une vingtaine d'années.

-Non, tout va bien, répondit Hermione.

Matthieu vint s'asseoir près d'elle.

-Tu as eu du courrier ?

Hermione rangea la lettre de Malfoy précipitamment.

-Des nouvelles de Londres ? ajouta le Moldu.

-C'est personnel, répondit Hermione, sur la défensive.

Elle vit alors que Matthieu regardait la photo d'elle, Harry et Ron.

-C'est l'un des deux qui t'a écrit c'est ça ?

- De là où ils sont, ça m'étonnerait qu'ils m'écrivent, marmonna Hermione, en anglais, cette fois-ci.

Matthieu la fixa, attendant sûrement qu'elle lui explique le sens de sa phrase.

-C'est… compliqué et… je n'ai pas vraiment envie d'en parler.-Ah.

Hermione soupira une nouvelle fois.

-Ils sont… ils sont morts, dit-elle. Tous les deux.

-Mais ils étaient… jeunes.

-Mon âge. Un… accident de voiture, mentit Hermione, estimant préférable qu'un Moldu n'est pas vent de ce genre de morts.

Hermione fixa les visages souriants de ses deux meilleurs amis. Ils lui manquaient terriblement.

-Ils étaient mes meilleurs amis. Je n'en avais pas beaucoup à l'école et c'était les seuls à m'accepter comme j'étais.

« Il faut dire que vaincre un Troll des Montagnes à 11 ans à peine, ça rapproche. » Hermione sourit. C'était ce qu'Harry disait toujours pour expliquer leur amitié.

-On a vécu tellement de choses ensemble. On était inséparables. Harry était comme un frère pour moi. Ron… Ron était… il était drôle. Il détendait l'atmosphère. Il faisait des blagues. C'était mon meilleur ami. Mais avec Harry… ça a tout de suite était fusionnel. Comme des frère et sœur. On se comprenait d'un regard. Ils me manquent tellement tous les deux. »

Hermione s'essuya les yeux avec sa manche. Matthieu ne dit rien et se contentant d'entourer les épaules d'Hermione avec ses bras. Finalement, la jeune fille se leva et alla dans la chambre qu'elle partageait avec Gabrielle. Elle s'allongea sur le lit et se mit à réfléchir à la proposition de Draco Malfoy.

Draco s'éveilla dans son lit au manoir, réveillé par un tac-tac sur le carreau de sa fenêtre. Cela faisait trois jours qu'il avait expédié la lettre à Granger. Il ouvrit la fenêtre et le hibou entra dans sa chambre. Draco ne fut pas étonné de voir qu'il ne lui rapportait rien.

« Tu l'as trouvée ?

Le hibou ulula en signe de réponse et Draco choisit de prendre ça pour un oui. Il donna à manger à son animal et se laissa tomber sur le matelas. Nous étions le 7 août. Dans 10 jours, peut-être que sa pire ennemie deviendrait son alliée. Le jeune homme se demandait encore comment il en était arrivé là. Mais il ne regrettait pas. Bizarrement, dans sa tête, Granger était la mieux placé pour l'aider. Bien sûr, il fallait qu'elle accepte et il fallait qu'il la forme. Mais ça ne serait qu'une question de quelques semaines, connaissant le caractère perfectionniste de la Gryffondor. Et si elle n'acceptait pas ? Draco avait été persuadé qu'elle dirait oui, mais… s'il n'avait pas été assez clair dans ses intentions ? « Non, elle est intelligente, elle comprendra. » Pourtant… Draco se frappa le front. S'il s'affichait ainsi, on verrait vite qu'il y'avait Strangulot sous roche… Il se recomposa un visage serein et fier, puis il sortit de sa chambre pour aller prendre son petit-déjeuner. Il descendit l'escalier à colimaçon en ébène et rejoignit la table. Sa mère, son père, sa tante et le Seigneur des Ténèbres y étaient déjà installés. Draco s'assit près de sa mère.

-Bien dormi ? lui demanda-t-elle.

-Oui… mentit Draco.

En vérité, depuis qu'il avait expédié cette satanée lettre, il était insomniaque. Il aurait aimé confier son plan à sa mère, mais il savait que c'était trop risqué. De plus, il sentait que Voldemort l'observait et il n'aimait pas ça. Se sentant un élan de courage, il croisa le regard de son Maître et le fixa, un sourire narquois sur les lèvres. Puis il tartina son pain de beurre comme si de rien n'était. Il entendit que Voldemort soufflait à l'oreille de Lucius quelque chose comme « ton fils devient arrogant » et que son père lui répondait « que Draco ne le serait pas longtemps ». Le jeune sorcier fit comme s'il n'avait rien entendu mais en réalité, il savait qu'il aurait droit à une correction.

-Tu devrais être plus prudent, Draco.

Sa mère lui lança un regard inquiet.

-Tu es mon seul et unique fils et je ne supporterai pas de te perdre.

Draco lui promit de faire attention en se sentant coupable. Ce qu'il préparait était autrement plus dangereux qu'un simple regard de défi. Quand le repas fut terminé, Lucius entraîna son fils dans une pièce du manoir. Draco savait très bien ce qui l'attendait. Quand son père ferma la porte, le jeune homme était déjà à genoux, torse nu et fixait son père, une lueur de défi dans le regard.

-Tu devrais faire attention à tes actions, Draco.

Draco ne répondit pas, fixant toujours son père, l'air parfaitement serein.

-Cela pourrait te coûter cher et une place à Azkaban ne serait rien à côté de ce que je te réserverais à ton retour.

Draco sentait que son père perdait patience face à la désinvolture de son fils.

-Endoloris ! »

Le sortilège atteint le jeune Serpentard en pleine poitrine. Draco n'émit pas un son, acceptant la torture qu'on lui infligeait. « Bientôt, ça sera terminé. » C'était tout ce qui motivait son choix. Son père lui lança des maléfices douloureux pendant une demi-heure, puis il laissa son fils, à peine conscient, le corps ensanglanté et égratigné sur le carrelage froid de la salle.

Plusieurs jours passèrent sans qu'Hermione ne puisse prendre une décision. Rejoindre Malfoy ou pas ? A présent, elle connaissait les mots du Serpentard par cœur et ils ne la quittaient jamais. Lorsqu'elle travaillait, le soir avant de s'endormir, à table, lorsqu'elle parlait à quelqu'un. Et pourtant, elle n'arrivait toujours pas à faire un choix. Tout ça parce qu'en aidant Malfoy, elle avait l'impression de trahir Harry. Si seulement il pouvait lui dire ce qu'il en pensait… Hermione entendit que Gabrielle pénétrait dans la chambre. Elle s'assit sur son lit. A défaut de parler à l'Elu, elle parlerait à son amie.

« Gabrielle ?

-Oui ?

Hermione prit une grande inspiration.

-Dis… si… tu avais quitté un monde pour une raison ou pour une autre et que quelqu'un t'envoyait une lettre en te demandant d'y revenir… qu'est-ce que tu ferais ?

-C'est quoi cette question, Hermione ?

-Réponds, s'il te plait.

-Ça dépend de la personne. Si c'était un ami… oui. Sinon, je ne sais pas.

-Et si… disons… tu avais une très bonne raison de l'aider ? Je ne sais pas… faire en sorte d'éradiquer la raison pour laquelle tu as quitté ce monde ?

-Alors je dirai oui sans hésiter. Tu as des questions étranges, tu sais.

Hermione sourit. Dans dix jours, elle se rendrait au Chaudron Baveur. Mais avant, elle ferait un détour à Godric's Hollow.