Chapitre 15 :
retour et hésitation
POV BELLA :
Mes examens venaient de se terminer, et j'étais assez satisfaite de ce que j'avais fait. Mes amis m'avaient rejoins et nous avions convenu de fêter la fin des épreuves, ainsi que la fin de cette première année universitaire, riche en émotions, au bar de James.
Nous avions repris nos habitudes James, Rosalie et moi, quand je suis revenue de Port - Angeles, et ce, au plus grand plaisir de mon frère et ma belle-sœur. Ils étaient tous les deux éclatants de joie pour cette grossesse.
Quand je suis allée les voir pour la première fois depuis mon retour, Rose en avait pleuré, mais j'avais mis cela sur le compte des hormones, et James m'avait couvert de baisers sur mon visage, en me demandant pardon de m'avoir abandonné quand j'en avais le plus besoin. Nous pleurions tous les deux dans les bras l'un de l'autre. Il me raconta par la suite qu'il s'en était voulu pendant des jours car il s'était senti impuissant devant ma détresse, et qu'il ne savait pas quoi faire, alors quand Carlisle a proposé que j'aille avec lui, il m'avoua avoir été soulagé, mais qu'il s'en était voulu quand même, car il déléguait son rôle à une autre personne.
-James, lui dis-je, je ne t'en veux absolument pas. Ce que tu as fait, tu l'as fait pour moi dans mon intérêt. Tu n'as pas failli à ton rôle de grand frère. Tu as fais exactement ce qu'il fallait et je t'en remercie, car si tu n'avais pas accepté, qu'est ce que je serai devenue ? Dans quel état serai-je actuellement. Alors non tu n'as pas à t'en vouloir.
-Oh Bellissima, comme je t'aime. Tu m'as manqué. Même si on avait de tes nouvelles par Esmée ou Carlisle, les premiers ont été difficiles. Et puis quand tu nous as appelé, on a su que tu refaisais surface, et que bientôt tu serais de nouveau parmi nous alors nous avons été patient. Et te voilà devant moi.
-Moi aussi je t'aime James. Merci !
Rosalie et James, m'ont ensuite montré les échographies de mon neveu. Cette première soirée avait été riche en émotions. Par la suite, ma belle-sœur et moi avions pris du temps ensemble pour aménager la chambre du bébé, et lui acheter des vêtements.
Alice, Edward et Jasper, m'avaient proposé de partir avec eux quelques semaines à Los Angeles pour l'été, mais j'ai décliné, car je voulais être près de Rosalie pour la fin de sa grossesse, et aussi aider James au bar. Ils comprirent parfaitement, et décidèrent de rentrer plus tôt même pour l'accouchement, ce que je les dissuadaient, en leur disant que le bébé serait toujours là à leur retour.
-Mais Bella, tu ne te rends pas compte qu'un bébé change très vite et que les vêtements que je vais acheter ne lui iront plus et ne seront même passés de mode ! M'avait-elle répliquée.
Que voulez-vous répondre à cela ? Après avoir débattu, ils convinrent de revenir à la fin Juillet. Mon neveu n'aurait alors, si tout se passait bien que deux à trois semaines, ce qu'Alice avait décrété que cela « était satisfaisant, et qu'il avait été hors de questions qu'elle revienne plus tard ».
Alice étant Alice, je ne répliquai même pas. C'est ainsi que mes amis partirent pour leurs vacances en compagnie d'Alec, Jane et Laetitia.
Plus la fin de la grossesse approchait, plus Rosalie était fatiguée. Donc je proposais à, mon frère de venir habiter chez eux quelques temps afin de les aider. Nous étions le 4 Juillet. Rosalie se reposait après avoir mangé un bon repas et regarder le défilé à la télé. Il faisait très chaud. Nous avions fermé les rideaux et enclenché l'air conditionné. Je crois que c'est la première fois depuis longtemps qu'il faisait si chaud, et Rosalie le supportait très mal. James était parti voir un ami à lui après lui avoir assuré que je m'occuperai bien de sa femme et de son bébé durant son absence.
C'est comme cela que je me retrouvais seule au bar devant mon piano, en train de jouer. J'étais bien, je ne pensais à rien. J'enchaînais les mélodie, me laissant transporter par le rythme, jusqu'à ce qu'un raclement de gorge me sorte de mon univers.
-Cela m'avait manqué de t'écouter, me dit James en s'avançant vers moi.
-Tu es déjà de retour ? Ça ne fait pas longtemps que tu es parti.
-Cela va faire 2 heures Bellissima ! Me fit-il remarquer. C'était beau ce que tu jouais.
-Les premières semaines chez Carlisle et Esmée, je n'ai pas touché au piano. Puis l'envie est revenue. Comme Rosalie se reposait, j'avais envi de jouer. Ça me fait du bien.
-Tu penses toujours à lui ?
-Oui, mais ne me demande pas comment je me sens avec ça, car je te réponds de suite que je ne sais pas. Je pensais qu'avec le temps, je ne penserai plus à lui mais c'est faux. En plus tout me rappelle lui dans ce bar. Même ce piano.
Je me mis à jouer la musique que j'avais jouer à Thanksgiving pour lui « River flows in you ». A la fin du morceau, une larme perlait sur ma joue. James passa son bras autour de mes épaules, et déposa un baiser sur ma tête.
-Je t'aime Bella, me dit-il. Quoi qu'il se passe, quelque soit les décisions que tu devras prendre à l'avenir, je serai toujours là pour toi. Mais quand le moment viendra, écoute son cœur.
Il se leva et partit en direction de l'appartement, sans que je puisse lui demander des explications sur ce qu'il venait de dire.
« Spring time » résonnait dans le bar, m'apaisant. Je voulais ne plus penser aux paroles de James. Je me laissais de nouveau transporté par ma musique, partant voyager dans des prairies recouvertes de fleurs sauvages, inondées par le soleil, et moi au milieu de tout cela, en robe légère d'été. Mon esprit dériva alors vers quelqu'un arrivant derrière moi et passant ses mains fortes autour de ma taille. J'étais si bien dans ces bras, en sécurité et heureuse. Un sourire naquit sur mes lèvres. Me retournant , le beau visage d'Emmett me regardait avec un grand sourire.
Penser à lui me ramena vite au présent, faisant ressurgir une douleur dans ma poitrine, que je n'arrivais pas à faire disparaître, faisant ainsi perler une larme sur mon visage. Penser à lui était toujours aussi douloureux, mais impossible pour moi de l'oublier.
-C'est toujours aussi magnifique ce que tu joues. J'avais oublié à quel point tu es magnifique, transporté par la musique …
Cette voix, me tirant de mes pensées peu joyeuses, me fit sursauter. Cette voix que je n'avais plus entendu depuis des mois … se tenait à quelques mètres de moi, à l'entrée du bar. Mon cœur battait à tout rompre.
-Em … Emmett ? Que fais-tu ici ? Lui demandais-je un peu plus froidement que je ne le voulais au départ.
-Je voulais te voir, te parler, et surtout t'expliquer. Je sais que cela ne résoudra rien, enfin au plus profond de moi j'espère que si, mais j'ai compris pleins de choses sur moi, sur nous, sur cette situation entre nous.
-Que tu as créé Emmett. Tu ne m'as même pas laissé le temps de t'expliquer quoique ce soit, que j'étais jetée de chez toi. J'ai été tellement dévastée, que je ne me souviens même plus comment j'ai fait pour retourner au campus. Mes amis m'ont retrouvé catatonique. Et puis j'ai appris ce que tu étais partis, et cela a fini de m'achever. J'ai mis des mois à m'en remettre. James a du prendre la décision pour moi de partir pour guérir. J'ai dû mettre mes études de côté, j'ai abandonné l'équipe des cheerleaders. J'ai abandonné mon frère et ma belle-sœur, ainsi que mes amis. Esmée et Carlisle m'ont gentiment accepté chez eux pour que je puisse récupérer. J'ai pleuré toutes les nuits, en cauchemardant, en hurlant dans mon lit, car je revivais tout ce qui c'était passé. Alors j'espère que tu as de bonnes explications à me donner, pour pouvoir répondre à toutes mes questions.
J'avais fini ma tirade en criant, et je m'aperçus que je pleurais. Si cela continuait j'allais me dessécher avec cette chaleur dehors. A travers mes larmes, je voyais que le visage d'Emmett était tordu par la douleur et baigné de larmes.
-Si tu savais comme je m'en veux de tout le mal que je t'ai fait, et que je nous ai fait aussi. Un soir j'ai surpris une conversation entre Larry et Lisbeth, et cela m'a mis une claque. Lisbeth m'a fait la tête pendant un bon moment mais c'était justifié. J'ai aussi eu une conversation avec mon ancien coach. À partir de là, j'ai été consulté un psy. Je me suis rendu compte que je n'avais pas confiance en moi, que j'étais dans le dénigrement total. Je pensais que l'espoir n'était pas permis pour moi. À un moment ou à un autre j'ai toujours été déçu : la famille d'accueil et ses maltraitances, l'équipe de foot et ma blessure … tout cela a fait que je n'y croyais plus. Et puis tu es arrivée dans ma vie, tel un soleil, m'éblouissant par ta gentillesse, ta douceur, ta patience. Et puis j'ai surpris ta conversation avec James, comme quoi tu avais parlé de mon genou à Carlisle. J'ai eu peur. Je ne voulais plus remettre cela sur le tapis, trop de déception. Je ne me contrôlais plus. Je suis tellement désolé.
Je ne savais pas quoi lui dire. Durant son histoire, j'ai pu voir sur son visage, à quel point il avait été mal. Je désirais le prendre dans mes bras, et l'embrasser, mais je ne pouvais pas, enfin plutôt ne voulais pas. Pas après tout cela, même si je pouvais comprendre, mais cela aurait été trop facile. Malgré tout, ma colère était retombé.
-J'ai vu Carlisle la semaine dernière. Il m'a tout expliqué pour l'opération de mon genou et je …
Il ne continua pas de parler, baissant la tête.
-Et tu ? L'encourageai-je à continuer.
-Je ne veux plus être comme avant … je veux y croire. Pour toi et pour moi. Je t'aime Bella. J'ai tellement mal de la manière dont je me suis comporté avec toi. J'espère qu'un jour on pourra redevenir « nous ». finit-il en baissant la tête, et en murmurant comme si c'était pour lui, sauf que je l'avais entendu.
-C'est bien que tu fasses cette opération et qu'avant tu ai été voir quelqu'un pour t'aider. Ça ne pouvait que te faire du bien. Mais cette opération, Emmett, il faut que tu la fasse pour toi et non pour moi.
-C'est pour cela que je suis allé voir Carlisle. Et puis tu avais raison : il me manque quelque chose, enfin deux choses maintenant, dit-il en me regardant droit dans les yeux.
Malgré les mois passés, il avait encore ce pouvoir d'attraction sur moi. Même maintenant j'étais éblouie par sa personne. Une évidence me frappa : moi aussi je l'aimais toujours, puis une autre chose me revint à l'esprit.
-Emmett, tu viens de dire qu'il te manquait deux choses. Qu'est ce que c'est ?
Tout d'un coup, il devint aussi rouge qu'une écrevisse. Ça alors ! Le grand Emmett McCarthy rougissait.
-Et bien, la première c'est le foot. Et la deuxième chose qui est la plus importante, c'est … c'est … c'est toi Bella, dit-il après avoir soufflé un bon coup pour sortir la fin de sa phrase.
Même si je l'aimais encore, une partie de moi et la plus grosse, lui en voulait encore. Les larmes me montaient aux yeux. J'étais déchirée entre mon cœur et ma raison, et ce fût ma raison qui prit le pas sur mon cœur.
-Je suis désolée Emmett, mais tu m'as fait trop souffrir, je ne pourrai pas …
je ne pu finir ma phrase, car mes sanglots comprimaient ma gorge, et plus aucun son ne pu sortir de ma bouche. Mes larmes perlaient alors sur mes joues.
-Je comprends, me dit-il. Je vais y aller, j'étais venu pour m'expliquer. Je ne t'importunerai plus . Au revoir Bella.
Il s'avança vers moi timidement et me donna un baiser sur le front, puis il partit. Quand la porte du bar se referma, je m'effondrais au sol. Mon front me brûlait là où il m'a embrasser. Dans ma poitrine, cette douleur que je pensais partie, revint plus forte que la première fois.
Je ne sais pas combien de temps je restais dans cette position, mais à travers mes larmes, je vis James rentrer. Me voyant dans cet état, il accouru à moi et me prit dans ses bras me ber9ant jusqu'à ce que mes larmes se tarissent.
-Merci James, lui dis-je en le regardant.
-Je serai toujours là pour toi, petite sœur. Puis il m'embrassa le front. Viens allons nous asseoir sur une banquette. Cela sera plus confortable que ce sol tout froid, continua-t-il.
Ilm'aida à me relerveret nous dirigea vers une table, puis alla nous chercher un verre d'eau.
-Que s'est-il passé Bella pour que je te retrouver dans cet état ?
En me souvenant de ce qu'il c'était passé plus tôt, les larmes me revinrent, mais je les repoussaient
-Emmett … ne puis-je que lui dire.
-Oh ! Il est venu alors ?
-Comment ça « il est venu alors » ? qu'est ce que ça veut dire ? James ?
-Calmes-toi Bella, je vais tout t'expliquer, mais avant j'aimerai savoir de ce qu'il t' a dit s'il te plait. Et ensuite je te raconterai tout.
C'est alors que je lui racontais tout dans les moindre détail : ce que j'avais dit, ce qu'il m'avait raconté.
-Il t'a dit tout ça ? Me demanda James. Il ne t'aurait pas dit autre chose ?
-Oui il m'a dit tout cela, et non il ne m'a pas dit autre chose.
-Tu mens Bella, tu rougis !
Agacée de m'être fait prendre, je soufflais puis baissais la tête.
-Il m'a dit qu'il m'aimait.
-D'accord. Et toi ?
-Quoi moi ?
-Que lui as tu dit ? L'aimes-tu ?
-Alors raconte ce que tu avais à me dire ! Lui dis-je en détournant le conversation.
-D'accord … alors voilà, il y a deux jours en allant chercher ce que Rosalie voulait, j'ai croisé Emmett dans la rue. Il est venu me parler. Tu me connais, je ne lui ai pas laisser le temps d'ouvrir le bouche … je connais ce regard Bellissima, et non je ne lui ai pas mis mon poing dans la figure, bien que l'envi était là, enfin bref … Donc je disais que je lui ai dis tout ce que j'avais sur le cœur, comment nous t'avions retrouvé . En gros je ne l'ai pas épargné. Plus je parlais, et plus il se décomposait, et moi je jubilais, car il souffrais comme tu avais souffert, mais je me suis vite calmé, car à la fin il pleurait ! Je me suis calmé. Il m'a dit ce que lui avait vécu pendant tout ce temps. Dans votre malheur, vous avez souffert de la même manière, et je ne lui en voulais presque plus a la fin. Il m'a dit qu'il voulait tout t'expliquer. Au début j'étais réticent , mais tu avais besoin de savoir, alors je lui ai dit que tu étais en ce moment au bar et que je lui enverrai un texto quand le moment sera le bon pour qu'il vienne te voir. Alors tout à l'heure quand je t'ai vu au piano, en remontant dans l'appartement, j'ai envoyé ce message. Je ne te dis pas de le reprendre de suite, mais tu as droit au bonheur. Si c'est avec lui, et bient soit, mais si c'est avec un autre, je l'accepterais aussi. Mais demande toi avant si c'est le bon. Réfléchis avec ton cœur.
Je ne savais plus quoi penser. Surtout par rapport à la fin du discours de mon frère. Si jamais Emmett et moi nous nous remettons ensemble, James ne dirai rien. Mon frère me disait-il tout de sa rencontre avec Emmett ?
-Si je comprends bien ce que tu viens de me dire, c'est que si Emmett et moi nous nous remettons ensemble, tu ne diras rien ?
-Non, me répondit-il.
-Tu lui refais confiance ? Lui demandai-je.
-La confiance, cela se gangne Bellissima !
-Pourtant, quand quelqu'un te trahit, tu ne laisses pas de seconde chance, lui rappelais-je.
-Oui, mais là si toi tu es heureuse avec lui, alors je n'aurai rien à redire. Je sais que tu ne comprends pas la logique que j'ai à ce sujet, mais suite à notre conversation entre homme, ce n'est pas un mauvais bougre. Et puis je peux le comprendre. T'as-t-il dis qu'il allait se faire opérer ?
-Oui, il m'a dit qu'il était allé voir Carlisle, et que celui-ci lui avait tout expliquer. Mais il ne m'a pas dit quand il devait se faire opérer.
-Lui as-tu au moins demandé ?
-Non, lui répondis-je penaude de ne pas y avoir pensé. Il te l'a dit à toi ?
-Il m'a juste dis bientôt. Tu ne m'as pas répondu tout à l'heure : tu lui as dit que toi aussi tu l'aimais encore ?
-Non, je n'ai pas pu, bien que j'en mourrais d'envi, mais je me revoyais encore quand il m'a jeté dehors, je ne pouvais pas. Mon cœur me disait de lui dire, mais c'est ma tête qui m'en a empéchée. Ce la m'a freiné.
-Il y a encore trop de non dit entre vous pour que vous avanciez ensemble ou séparément. Ça va prendre du temps, et prends le ce temps pour mettre tes sentiments au clair. Et quand tu seras prête,va le voir.
Nous finissions nos boissons, puis remontions à l'appartement. Rosalie venait juste de se réveiller, quand elle vit mes yeux rouge et bouffis. Je lui racontais tout et James nous laissa entre nous.
Après cela, les jours passèrent dans une routine familière. J'aidais James le soir au bar, animais de temps en temps au piano. Alice, Jasper et Edward m'appelaient tous les jours. Je leur racontais la visite d'Emmett, leur demandais conseil, mais à chaque fois c'était le même refrain : penser à tout cela et écouter mon cœur. En gros rien qui m'aidait.
Plus j'y repens ais, et plus je comprenais ce qu'il avait ressenti.. si j'avais été à sa place, j'aurais peut être réagi de la même manière, enfin je pense. Et à chaque fois que je songeais à cette hypothèse, à ce qu'il avait pu ressentir après notre séparation, mon cœur ne criait d'aller le voir, de lui parler, mais ma raison me retenait en me faisant remémorer la douleur que moi j'avais ressenti. Une seule personne pouvait m'éclairer.
Je pris mon téléphone, et composais le numéro de celui qui était aussi mon ami.
-Allô ? Répondit la voix à l'autre bout .
-Larry … c'est Bella. J'ai besoin de savoir.
POV EMMETT : flash back un mois avant la confrontation.
Mes séances avec le Dr Manson m'aidaient vraiment. Comme il me l'avait dit, j'avais beaucoup parlé de mes peurs. Il avait aussi pris contact avec Carlisle, mais sans me dévoiler si l'opération était possible ou pas pour moi. Il voulait que cela soit moi qui le contacte pour en discuter, car il disait que si j'arrivai à faie cela, j'arriverai à surmonter ma peur : la peur de l'échec.
Après maintes discutions à ce sujet là, un soir en rentrant de ma séance, je pris mon courage à deux mains.
-Dr Cullen j'écoute ! Répondit mon interlocuteur.
-Bonjour Dr Cullen, c'est Emmett McCarthy au téléphone.
-Bonjour Emmett. J'attendais ton coup de téléphone. Comment vas-tu ?
-Bien je vous remericie. Je vous appelle car … je ne sais pas comment vous le demander …
-Prends ton temps Emmett, je n'ai rien de prévu pour le moment. Quoi que tu veuilles me demander, je prendrais mon temps pour te répondre ou t'expliquer me dit-il.
-Je sais que vous avez été en contzct avec le Dr Manson qui s'occupe de moi actuellement.
-En effet, il m'a appelé il y a deux semaines environ à ton sujet.
-Il n'a pas voulu me dire ce qu'il c'est passé, car il voulait que cela soit moi qui fasse la démarche de vous appeler.
-C'est tout à ton honneur Emmett et je vois ce le Dr Manson te fait beaucoup de bien.
-Oui en effet. J'en avais besoin, je m'en rend compte maintenant. Dr Cullen …
-Carlisle, Emmett. Appelle moi Carlisle. Tu m'appelais comme ça avant. Pourquoi revenir au Dr Cullen ?
-Je ne sais pas si je mérite de vous appeler de nouveau par votre prénom. Surtout pas après ma mauvaise conduite envers Bella. Je suis au courant de ce que vous avez fait pour elle. Je m'en veux beaucoup.
-Je ne juge pas ce qu'il c'est passé, et je ne te jugerai jamais. Je peux comprendre ton état d'esprit, et le Dr Manson , sans rentrer dans les détails, m'a bien expliqué. Ce n'est pas à moi que tu dois demander pardon et expliquer ce qu'il c'est passé , c'est à Bella. Elle a le droit d'avoir des explications. Je pense que c'est ce manque d'explications et ta réactions aussi c'est vrai, qui l'ont bléssés. Maintenant je pense que tu ne m'appelles pas pour cela ?
-Non, non … en effet. Je voudrais savoir si ce que Bella a dit à James au téléphone, est vrai ? Si j'ai pété un câble pour rien ?
Un gros soupir ce fit entendre au bout du fils et là je fûs à deux doigts de raccrocher, mais je pris sur moi et attendis.
-Alors dans un premier temps, je veux que tu saches qu'à cette période là, tu n'as pas « péter un câble » pour rien. Tu n'étais pas, mentalement assez fort pour y faire face.
-Je le suis maintenant Dr … Carlisle. Je veux savoir, lui fis-je avec conviction.
-Bien, mais fais moi la promesse de ne pas te fustiger. Dis toi que cette période est derrière toi, que c'est en faisant des erreurs que l'on avance dans la vie. De toute manière, ce qui a été fait, est fait. Tu ne ourras rien changer. C'est ce que tu vas décider qui changera ton futur.
-Promis !
-Bien ! S'exclama-t-il. Alors sache que oui, Bella m'a emandé des renseignements quand vous êtes venus à Noël. Elle ne voulait pas que tu le saches, car si jamais la réponse n'était pas celle espérer, elle ne voulait pas que tu sois déçu. Donc après m'être mis en relation avec le dernier chirugien que tu es allé voir, j'ai pu étudié ton dossier et … OUI Emmett, l'opération est envisageable. Si tout se passe bien, si tu décides de te faire opérer, tu pourrais retourner sur les terrains de foot, mais ça, cela doit être toi qui le décides.
-Comment ça « si tout se passe bien » ? demandai-je.
-L'opération en elle même est simple, et je suis sûr du résultata. Mais il faut savoir que le mental dans la convalescence et la rééducation, est l'autre moitiè du travail. Ne t'attends pas à retourner sur les terrains deux mois après l'opération. La rééducation risque d'être dure et longue, tu dois le savoir.
-D'accord … je … Je crois que je ne sais pas comment réagir face à cette nouvelle. Je sais que je devrais ^étre fou de joie, mais je crois que j'ai du mal à réaliser.
J'entendis ensuite Carlisle rigoler, ce qui était communicatif car je me surpris à sourire
-Je veux bien te croire. Quand Esmée est tombée enceinte, j'étais fou de joie, et quand on nous a annoncé des triplés, je n'arrivais pas à y croire. Je ne réagissais même plus. Il m' a fallu deux semaines pour réaliser ce qu'il se passait. Un matin Esmée a collé l'échographie des triplés sur le miroir de la salle de bain pour me faire réagir. Elle a réussi.
-Je crois qu'il va me falloir plus de deux semaines pour réaliser, lui rétorquai-je
-Écoute mon grand ! Par le avec le Dr Manson et quand tu seras prêt, on prendra rendez-vous tous les deux pour tout mettre en place et je t'expliquerai à ce moment là comment cela va se passer. Ok ? Me demanda-t-il.
-Daccord je vais faire ça et je vous appelle. Merci Carlisle. Merci infiniment.
-De rien Emmett, tu le mérites.
Après cette conersation, je me sentis mieux mais vite la culpabilité et le remord reprirent le dessus. Le soir même j'appris le bonne nouvelle à Larry et Lisebeth. Ces derrnierrs bien qu'heureux pour moi, reprirent vite leur sérieux.
-Emmett, que vas-tu faire ? Me demanda Larry.
-Je ne sais pas encore. Je vais parler de tout cela au Dr Manson. Y aller pas à pas, étape par étape, lui répondis-je.
-Et Bella ? Claqua la vois de Lisebeth.
-Bella. Fis-je sous le coup, étonné de la colère de Lisebeth.
-Oui Bella ! Tu sais la Bella dont tu as brisé le ceur. La Bella qui t'aimait tellement qu'elle a demandé pour toi auprès du Dr Cullen, si tu pouvais te faire opérer pou rejouer avec tes coéquipiers. Bella qui était si amoureuse de toi, qu'elle aurait fait n'importe quoi pour toi. Bella que tu regardais avec amour, que tu aimais. Alors je te le redemande que vas tu faire pour elle ?
-Lisebeth, ça suffit ! Rétorqua son mari. Je crois que depuis le temps il a comprit ses erreurs et encore plus maintenant, donc ce n'est pas la peine d'en rajouter une couche ! Je pense que comme tu l'as dit tout à l'heure, tu dois y aller étape par étape et Bella si tu y tiens encore est une de ces étapes mais pas de suite.
Les mots de Lisebeth me percutèrent de plein fouet ainsi ce ceux de mon ami.
-Je sais que tu aimes beaucoup Bella, Lisebeth, fis-je. Oui j'ai été un con, un moins que rien … non laissez moi finir ! J'aime encore Bella. Je veux avancer et ne plus être ce con que j'étais. Je ne veux plus m'pitoyer sur mon sort, car je sais que je ne suis pas seul et que de nouveau l'espoir est permis pour moi, mais en premier lieu je veux ller voir Carlisle. Je vais retourner à Seattle, mais avant je veux finir avec le Dr Manson, lui dire ce que je veux faire pour repartir sur de bonnes bases. Quand je serai à Seattle, je prendrai mon courage à deux mains, et j'irai la voir et tout lui dire. Tu as raison Lisebeth, c'est grâce à elle que l'opération est possible, car si elle ne l'avait pas fait, je ne l'aurai pas fait moi même. Je lui dois tout et surtout des excuses et des explications.
Fin du flash back.
Voilà comment je me retrouve devant la porte du bar de James, la refermant derrière moi. La voir au piano m'avait chamboulé me rappelant la première fois où elle avait joué, si belle, si resplendissante, si souriante, si heureuse. Là, elle n'était que tristesse, mélancolie, larmes. J'aurai voulu la prendre dans mes bras, quand les larmes coulèrent sur ses joues, mais je n'avais plus ce droit.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté là sans bouger, mais c'est une voix qui me tira de mes pensées. En me retournant, je vis James venir vers moi.
-Tu l'as vu ? Me demanda-t-il.
-Oui je l'ai vu. On ne va pas dire que cela a été joyeux. Je ne m'attendais pas non plus à ce qu'elle me saute dans les bras, mais je lui ai demandé pardon. Je lui ai expliqué e qui était arrivé, mon état d'esprit, mes visites chez le psy, ma prise de conscience sur mes erreurs, l'opération … et je lui ai dit aussi que je l'aimais encore.
-Oh ! S'exclama-t-il. Et comment elle l'a pris ?
-Pas bien. Je crois qu'il n'y a plus d'espor pour de nouveau un « nous ». ce qui est compréhensible après tout le mal que je lui ai fait. Va la voir, elle va avoir besoin de toi.
-Et toi ? Me demanda-t-il.
-Je vais me faire une raison, mais je l'ai bien cherché. Je ne récolte que ce que j'ai semé. Je te laisse je dois y aller.
-Prends soin de toi Emmett, me dit-il en me donnant une tape dans le dos. Au fait, ce n'est pas pour te donner de l'espoir, mais ma sœur t'aime toujours, sauf qu'elle pense trop avec sa tête et qu'elle est têtue.
-C'est gentil de me dire cela, mais je ne pense pas que cela change quoi que ce soit, mais merci James. À un de ces jours.
Puis je pris la direction de ma voiture. Voilà, une chose de fiate, bien que la fin ne soit pas celle que j'aurai espéré, mais ce n'était qu'un rêve.
La deuxième chose à faire était d'appeler Carlisle. Après avoir pris rendez vous avec lui dans les jours qui ont suivi mes explications avec Bella, il m'expliqua dans les moindre détails l'opération. Nous convenions d'ue date, mais avant il m'avait programmé tout un tas d'examens et de rendez vous avant l'opération ce qui m'occupait une bonne partie de mes journées, et me permettait de ne pas trop penser à Bella.
Aujourd'hui avait lieu mon dernier rendez vous avec Carlisle pour voir les resultats de tous mes examens.
-Bon as-tu des questions ? Me demanda-t-il.
-Non, c'est bon, merci ! J'ai encore du mal à réaliser que cela va être possible, mais je vais vite m'y faire.
-Tu l'as dit à Bella ? Fit-il.
-Non, je ne veux pass l'embêter, je lui ai causé assez de soucis comme cela et en plus Rosalie ne va pas tarder à accoucher, elle va avoir autre chose à penser.
C'est sur ces dernières paroles que nous nous quitâms, nous donnant rendez-vous dans une semaine pour l'opération.
POV BELLA
Cela faisait maintenant plusieurs jours que j'avais appelé Larry, et je n'arrêtais pas de cogiter. Il m'avait dit que l'opération d'Emmett était pour dans quelques jours mais il ne savait pas précisément. Ce soir j'étais au bar pour aider James comme à mon habitude quand je vis Emmett rentrer et aller s'asseoir seul. À sa vue, mon cœur battait la chamade. Je pris mon courage à deux main et lui apportait une bière et pris la décision de lui parler.
-Bonsoir Emmett.
-Bonsoir Bella.
-Tu vas bien ?
-Oui, merci et toi ? Y a pas mal de monde ce soir.
-Oui, cette chaleur y est pour beaucoup.
-Je suis désolé Bella, j'avais dit que je ne t'importunerai plus, mais ça été plus fort que moi.
-Ce n'est rien Emmett, je suis contente que tu sois venu ...
-Comment va Rosalie ?
-Bien. Fatiguée, invivable. Elle a hâte que ce bébé arrive.
-C'est pour quand ?
-D'un jour à l'autre. Écoute je … à propos de la dernière fois …
-Tu n'as rien a dire. Je comprends parfaitement ta réaction , j'aurai eu le même si j'avais été à ta place. Je ne pourrais jamais assez m'excuser pour le mal que je t'ai fait. Je n'étais pas moi même à ce moment là. Je n'étais pas prêt à y croire, et j'ai encore du mal à y croire.
-J'ai beaucoup pensé à tout cela moi aussi, et je me suis mise à ta place. Si on m'avait retirer tout ce que j'aimais faire, ne pensant pas pouvoir refaire du piano par exemple, moi aussi j'aurai réagis comme toi. Nous avons certes chacun fait des erreurs. Ton départ m'a fait le plus de mal, plus que ta réaction. C'est comme si l'on m'avait retirer une partie de mon cœur. C'est à ce moment là que je me suis enfoncée dans le néant, quand j'ai appris que tu été parti. Mais il y a une chose qui n'a jamais changé malgré tout ce temps, ce sont mes sentiments pour toi. Si je devais écouter mon cœur, je me jetterai à ton cou et t'embrasserai, mais ma tête me dit le contraire. Ce qui me retiens, c'est la peur. J'ai peur que toi et moi redevenions un « nous », et que tu ne repartes encore, et ça je ne pourrai pas le supporter.
-Je suis sincèrement désolé pour cela. J'étais perdu à ce moment là. Je ne savais plus quoi penser, quoi faire, alors à ce moment j'ai pensé que la meilleure solution était de partir. Et je comprends ta peur. Je vais tout faire pour te montrer que tu ne dois plus avoir peur. On prendra le temps que tu voudras. Je serai patient, mais sache une chose c'est que moi aussi je t'aime. Tout ce que tu as fait pour moi, personne ne l'avais fait auparavant. Je ne pourrais jamais assez te remercier pour cela.
-Quand dois-tu te faire opérer ?
-Je dois rentrer demain à l'hôpital pour pour faire les derniers examens et Carlisle m'opère après-demain.
-D'accord. Accepterais-tu que je vienne te voir à l'hôpital ?
-Cela me ferait très plaisir que tu viennes, finit-il par me dire en me faisant un grand sourire.
Je ne pouvais pas détourner mes yeux de siens. Plus rien autour de nous n'existait jusqu'à ce que mon nom me tire de ma contemplation.
-Bella !
En me retournant je vis James venir vers nous affolé.
-Vite, Rosalie a perdu les eaux. Ils faut aller à l'hôpital tout de suite, mais le bar … et Rosalie … et
-James, calme toi ! Tu vas rejoindre Rose et l'emmener à l'hôpital. Moi je reste ici pour fermer le bar et ensuite je vous rejoins.
-Oui, on va faire comme ça : je vais rejoindre Rose, et on va aller à l'hôpital. Mais s'il y avait un problème pendant le trajet ?
-James tout va bien se passer. Tu te calmes car Rose va avoir besoin de toi et si tu es nerveux, elle va l'être aussi, et je ne donne pas cher de ta peau à ce moment là.
-Oui, tu as raison, je me calme … je … je vais être papa ! Cria-t-il en rejoignant Rosalie.
Emmett et moi éclations de rire en le voyant disparaître dans la foule. C'est à cet instant que je réalisais qu'il y avais encore du monde et que je devais les mettre à la porte, ce qui n'allais pas être évident.
-Bella, me susurra Emmett à mon oreille.
-Oui ?
-Je vais rester avec toi pour fermer le bar et ensuite je t'accompagnerai à l'hôpital.
-Merci tu n'es pas obligé, et en plus demain tu rentres à toi même à l'hôpital, tu devrais de reposer.
-Je ne m'oblige pas, je le fais car cela me fais plaisir et je voulais rester avec toi.
-Ok ! Allons-y alors.
Il nous fallu presque une heure pour que tout le monde quitte le bar, et le fermer, puis nous primes la voiture d'Emmett pour rejoindre James et Rosalie. Le trajet fut court, le silence entre nous n'était pas gênant.
-Merci Emmett, pour ce soir et aussi de m'avoir accompagné à l'hôpital. J'ai apprécié ta présence. Sans toi jamais je n'aurai pu fermé le bar en si peu de temps.
-Tu n'as pas à me remercié, c'est normal. Bon te voilà arrivée. Félicitation Bella, te voilà tata.
-Merci , mais que dans quelques heures je pense, sinon James m'aurait appelé. Bon, je vais y aller .
En sortant de la voiture, je me retournais vers lui.
-Emmett, viens avec moi.
-D'accord, je vais garer le voiture et je te rejoins dans le service.
-Non je t'attends ici.
C'est donc côte à côte que nous nous dirigions vers le service de maternité. Je me dirigeais vers l'accueil, dont l'hôtesse m'informa que Rosalie se trouvait en salle de travail, mais qu'elle allait prévenir mon frère que j'étais dans la salle d'attente. Ile ne se passa pas plus de cinq minutes quand James vint nous rejoindre. Il serra la main d'Emmett, m'embrassa sur le front, me demanda comment s'était passé la fermeture du bar, et remercia Emmett d'être resté avec moi.
-Et Rosalie ? Demandai-je.
-Elle a mal, elle m'a déjà broyé une main, m'a insulté de tous les noms d'oiseaux possibles et inimaginables, m'a dit que je ne la toucherai jamais plus, et puis ensuite elle s'est mise à pleurer, à s'excuser.
J'imaginais très bien Rosalie hurler après mon frère et lui sortir tout cela, ce qui me fis exploser de rire, vite suivi par Emmett, qui se calma très vite sous le regard noir de mon frère, faisant ainsi redoubler mon rire.
Par la suite James repartit voir Rosalie, et Emmett et moi prîmes la direction de la cafétéria. Quitte à attendre, autant attendre en s'occupant, et quoi de mieux qu'un bon café chaud en compagnie d'un bel homme. Nous passâmes donc notre temps à parler de tout et de rien, à rire, puis il me parla de son opération, de comment cela allait se passer, de sa rééducation.
-J'ai peur tu sais, m'avoua-t-il.
-De tout : que l'opération ne fonctionne pas, de ne jamais retourner sur un terrain. Et si la rééducation ne donne rien ?
-Carlisle a dit que c'était une opération simple, même si elle est nouvelle, mais il t'as aussi dit que la rééducation fonctionnerai que si tu y croyais. Je ne te laisserai pas tomber, je serai là avec toi étape par étape et s'il le faut on fera intervenir le médecin qui t'a suivi quand tu étais chez Larry, et si besoin j'appellerai ton ancien Coach et à tes amis pour qu'ils te foutent un coup de pied au cul. Lui dis-je tout en lui prenant la main sur la table en la lui serrant un peu pour lui montrait que je serai là pour lui, appuyant ainsi ce que je venais de lui dire.
-Tu es incroyable. Rétorqua-t-il. Après tout le mal que je t'ai fait, tu veux encore m'aider, et me soutenir. Je ne te mérite pas, souffla-t-il sur la fin.
-Emmett, regarde-moi s'il te plaît. Si nous voulons avancer tous les deux, nous devons laisser le passé dernière nous et nous concentrer pour l'instant sur le présent. Vivre au jour le jour.
-Tu as raison comme à chaque fois, fit-il en souriant et en embrassant le dessus de ma main.
C'est à ce moment là qu'un James tout fou se précipita vers nous, pleurant et rigolant en même temps. Il me prit dans ses bras et me fis tournoyer.
-Ça y est je suis papa, je suis papa. Tu m'entends Bellissima, je suis papa, dit-il en me reposant.
-Comment va-t-il ? Il s'appelle comment ? Et Rosalie comment va-t-elle ? Lui demandai-je en pleurant de joie.
-Jolie tata ton neveu se porte à merveille, il s'appelle Cameron, mesure 52 centimètres et pèse 3kilo 400, et Rose va très bien. Il vont pas tarder à le remonter dans la chambre.
-Félicitation James, dit Emmett en tendant sa main vers mon frère qui la lui serra en réponse, en le remerciant.
-Venez, allons voir ma merveille, fit James.
Nous nous dirigeâmes donc tous les trois vers la nurserie. Cameron était là dans son berceau, tout beau, dormant d'un paisible sommeil. Je fis quelques photos quand me revint une chose en tête.
-James, as-tu appelé Grand'Ma ?
-Oh merde, j'ai totalement oublié, je reviens. Rosalie doit surement être dans sa chambre, c'est la numéro 216, allez y, dites lui que j'appelle Grand'Ma, que je reviens vite.
Je pris alors la main d'Emmett, qui entrelaça nos doigts, et nous nous dirigeâmes vers la chambre. Après avoir toqué à sa porte, nous entrâmes et trouvâmes une Rose toute pimpante, un énorme sourire aux lèvres.
-Bella ! S'exclama-t-elle.
Je me précipitais dans ses bras, me détachant de la main d'Emmett, et couru prendre ma belle-sœur dans mes bras
-Oh ma Rose ! Tu es … on ne dirai même pas que tu viens d'accoucher. Tu es magnifique. Nous avons été voir Cameron. James et toi avez fait un super travail.
-Félicitation Rosalie, ton fils est magnifique, fis Emmett
-Merci Emmett. Je suis heureuse de te voir. Tu as l'air d'aller bien.
-Ça va merci. Bella, je dois y aller, j'ai mon sac a préparer et je voudrais me reposer avant demain.
-D'accord, envoi moi un message demain pour me donner le numéro de ta chambre et je viendrai te voir pendant les heures de visites, dis-je en le rejoignant.
Il déposa un baiser sur ma tempe et salua une dernière fois Rosalie, puis partit. Son absence se fit ressentir dès qu'il eut franchit la porte de la chambre.
-Bella ? Tu va bien ?
-Oui Rose ne t'inquiète pas. Tout va bien.
-Vous êtes de nouveau ensemble ?
-Non, enfin … il était au bar ce soir, nous avons discuté, je lui ai fait part de mes sentiments, mais je lui ai dis que j'avais peur. Alors il a dit qu'il patienterai et que nous prendrions notre temps afin que je puisse lui faire de nouveau confiance.
Rosalie tapota la place à côté d'elle.
-Tu as fait ce qu'il fallait, Bella. Tu as écouté ton cœur. Tu as besoin de lui, comme il a besoin de toi.
-Il va se faire opérer. S'il a dû partir tout à l'heure, c'est parce que demain il rentre dans le service orthopédique et après-demain Carlisle l'opère. Il a peur, mais je serai là pour lui.
Nous ne dîmes plus rien jusqu'au moment où l'infirmière amena Cameron pour que Rosalie puisse l'allaiter.
POV EMMETT
Passer cette soirée avec Bella, avait été plus que ce à quoi je pouvais espérer. Je pouvais maintenant penser qu'un « nous » était de nouveau possible. Le chemin sera long, je le savais, mais cela regonflait mon cœur aussi .
Cette nuit je trouvais tant bien que mal le sommeil, autant dire que le réveil fut laborieux. Ce matin, je rentrais à l'hôpital. Avais-je la trouille ? Oui, et même plus que cela, mais je devais le faire. Après tout qu'avais-je à y perdre plus que maintenant ? Rien. Voulais-je retourner sur les terrains ? Absolument. L'heure de partir arriva trop vite à mon goût.
Mon installation se fit rapidement, l'infirmière vint me faire des prises de sang, puis Carlisle arriva.
-Bonjour Emmett.
-Bonjour Carlisle.
-Alors prêt ?
-Aussi prêt que je puisse l'être, bien que je flippe quand même.
-C'est normal Emmett, mais tout se passera bien.
-Je sais, je vous fais confiance Carlisle. Et je sais que tout se passera bien.
Il resta encore un peu de temps, me ré-expliquant tout en détail, puis il partit continuer ses consultations.
A ce moment-là mon portable bippa, m'annonçant un nouveau message.
J'espère que tout va bien pour toi
je passerai cet après-midi après avoir été voir Rose.
Bella
Ce message me fit chaud au cœur et je m'empressais de lui répondre.
Comme convenu, elle vint me voir et me montra toutes les photos de Cameron qu'elle avait prise, me raconta que James avait fermé le bar pour au moins deux semaines afin de profiter de son fils et que sa Grand-mère été arrivée ce matin par avion.
L'opération avait été programmée pour le lendemain. Comme la veille je dormi peu cette nuit. C'est un coup donné à ma porte qui me tira de mes réflexions matinales.
-Entrez ! Fis-je m'apprêtant à voir une infirmière.
-Hey ! Fit en retour la plus belle voix que je connaissais.
Ma Bella était là sur le pas de ma porte, souriante
-Hey ! Dis-je en retour. Tu es bien matinale. Qu'est ce que tu fais là, enfin je veux dire à cet heure-ci ?
-Je suis venue pour être avec toi, mais si tu ne veux pas …
-Non, je suis content que tu sois là. Vraiment content.
Elle s'approcha de moi, m'embrassa sur la joue, puis s'assit sur le fauteuil à côté de mon lit.
-Comment te sens-tu ? Me demanda-t-elle.
-Anxieux, mais le Dr Manson dit que c'est normal.
-Tu l'as appelé ?
-Oui, après ton départ. Il m'a dit de ne pas hésiter à l'appeler si jamais j'en ressentais le besoin.
-Tu as bien fait.
À ce moment là on frappa de nouveau à ma porte et ce coup-ci Carlisle entra. Il fit la bise à Bella, puis m'annonça que quelqu'un allait venir me chercher pour descendre au bloc. Je pris la main de Bella et la serra fort.
-Tout va bien aller Emmett, me dit-elle. Je serai là quand tu te réveilleras.
Un brancardier arriva, pour m'installer sur le brancard, Bella me tenant toujours la main. Elle se pencha vers moi, effleura délicatement ses lèvres sur les miennes.
-Je t'aime, me dit-elle contre mes lèvres.
Puis le brancardier me tira en dehors de ma chambre, en route pour mon futur.
Voici un chapitre presque entièrement refait, j'espère qu'il vous plaira. Le suivant est en cours de relecture, mais deja prêt. A bientôt. laetitia
