Deuxième et dernier chapitre :-) Enjoy.
Lisez! Lisez! Lisez!
J'écoutais l'Original SoundTrack "Amnesia" tiré du drama coréen Goblin. Wow. Je le recommande, surtout pour la partie où Hermione reverra Ronald et Ginevra. Je suis choquée par la justesse des notes. C'est exactement ce que je voulais faire ressentir dans ce chapitre plein de tension et de flashback explicatifs!
Merci d'avoir lu! Merci d'avoir lu! Merci d'avoir lu!
Chapitre 2 : Relance des passions.
Hermione était en retard. Très en retard. Elle avait perdu beaucoup de temps à essayer d'expliquer au traducteur qu'elle n'avait pas besoin de lui pour s'exprimer en russe avec le ministre de la magie de la Russie... ce qui ne l'avait tout de même pas empêché de traduire/répéter chacune de ses phrases déjà prononcées en russe.
Je suppose qu'il faut bien gagner sa vie...
La brune soupira en retenant l'envie urgente qui la saisit de se frapper le visage avec la paume de sa main. Elle n'avait pas envie de revoir certaines faces. Deux en particulier. Deux visages qu'elle avait pu éviter pendant 7 années. Ronald et Ginevra Weasley.
Elle leva les yeux au ciel. Elle en avait déjà marre avant de les affronter. Oui, "affronter". Parce qu'elle sentait un affrontement se profiler. Il y aurait vraisemblablement des paroles violentes ce soir-là.
Quelle idée! Franchement, Harry...
Elle entra dans la salle sans prendre la peine de vérifier une dernière fois son maquillage. Elle avait juste envie d'en finir et de s'en aller avec le moins de séquelles possibles. Elle repéra le "groupe" très facilement. Des regards supposés discrets étaient lancés régulièrement de leur côté. Hermione s'étonna de voir les Serpentards en grande discussion avec Harry. Ils étaient plus nombreux qu'elle ne l'aurait cru. Il y avait Harry, Ginny, Ron, une superbe brune accrochée au bras du roux, Pansy Parkinson, Blaise Zabini et une fille qu'elle pensa être Millicent Bulstrode.
Son regard navigua dans la pièce et elle repéra un groupe de professeurs encerclant un Severus Snape qui avait l'air d'être sur le point d'être jeté en pâture à un loup garou. Sans jeu de mot. Remus Lupin semblait s'amuser de sa situation, un sourire animal au coin des lèvres. Le regard charbon du maître des potions et celui noisette de son ancienne élève se croisèrent et il hocha simplement la tête en guise de salutation, l'ignorant superbement par la suite.
C'est tout? Après 7 ans sans savoir si j'étais réellement en vie ou si ce n'était qu'une rumeur? Je suppose qu'on ne se refait pas...
Hermione soupira et se décida à entrer pleinement dans la salle. Des gens se tournèrent petit à petit au fil de son avancée. Ils murmurèrent entre eux mais elle n'en avait rien à faire. Elle vit un duo aux cheveux blonds dans un coin de la pièce et elle reconnut instantanément Luna, son amie de toujours. La robe de cette dernière était aussi superbe qu'originale. Elles s'étaient toujours écrites malgré la distance et la brune savait qu'elle avait une confidente sûre en la blonde.
Elle ne m'avait pas dit qu'elle sortait avec quelqu'un? Qui est-ce? Que-... Malfoy?!
Et dire qu' elle pensait avoir vu le plus beau fessier du monde... Elle s'en voulut presque d'avoir pensé ça de son ancien persécuteur. Puis elle se rappela qu'il travaillait lui aussi avec Harry depuis 3 ans environ. D'ailleurs, elle avait tout mis en œuvre pour ne pas le croiser même s'ils travaillaient tous les deux au ministère sous les ordres direct du Survivant.
Elle vit Luna la regarder, lui faire un clin d'œil et souffler un mot à Draco dans ses oreilles. Ce dernier se figea ce qui piqua la curiosité de la brune. Elle se décida à s'approcher tandis que les deux blonds discutaient. Elle vit le départ dramatique de Luna et ne put s'empêcher de penser que l'âge ne faisait que du bien à la fille aux idées si déconcertantes. Luna s'était assagie... et ça lui allait bien. Ce qui la ramena à la seconde tête blonde qu'elle avait aperçu plus tôt. Qu'avait bien pu lui dire Luna pour qu'il ait l'air si troublé?
Elle s'arrêta à quelques centimètres -respectables- derrière Draco. Ce dernier était tellement perdu dans ses pensées qu'il ne la remarqua pas tout de suite. Elle le vit arranger sa cravate et prendre une forte inspiration. Ensuite, il se tourna avant de se figer, son regard bleu-gris tombant droit dans le sien.
Cela pouvait paraître très cliché de le dire, mais Hermione fut immédiatement transportée hors de la salle, sur un navire de pirate tanguant sur des eaux troubles durant une tempête violente. Elle ne voyait que du gris. Son aftershave avait une odeur de santal qu'elle ne put s'empêcher d'humer discrètement.
Il n'avait ni l'air arrogant, ni prétentieux, ni méchant comme par le passé. Il était même habillé "en moldu" dans un costume cravate cintré qui lui allait bien. Elle décida qu'il avait sûrement changé pour le bien. Hermione s'arma alors de son sourire le plus doux.
― Bonsoir, Malfoy, dit la Gryffondor en le regardant droit dans les yeux.
Il ne lui répondit pas, se contentant d'être figé. Elle prit son temps pour le regarder sommairement. Ses traits aristocratiques n'avaient pas changé. Son nez était toujours aussi droit, ses pommettes toujours aussi hautes. Ses lèvres étaient pleines et roses. Mais les contours de son visage s'étaient affinés, sa mâchoire était néanmoins devenue forte.
Il est devenu très beau... Les photos dans les magazines sont loin de la réalité.
Hermione ne cachait pas qu'elle lisait les magazines "people" du monde sorcier, le plus célèbre étant Sorcière Hebdo. Draco y était élu comme l'homme le plus sexy du mois très régulièrement. Elle se rappellera à jamais du corps de rêve de Charlie Weasley en couverture de l'édition Mars et Avril.
C'était vrai qu'elle avait développé une aversion pour les Weasley mais le temps guérissait les blessures. Elle n'avait pas bien prit leur trahison mais elle vivait relativement bien, loin d'eux.
Et ça ne pouvait pas durer, bien sûr! Oh Harry... s'il n'était pas aussi mignon je lui aurais fait manger des nattos au petit déjeuner au ministère. Et j'aurais jeté un sort pour qu'il ne puisse pas sentir sa propre haleine... contrairement aux autres.
La jeune femme se reprit et lui sourit à nouveau. Elle voulait lui demander ce que Luna lui avait murmuré avec un sourire si complice. Mais elle s'estima déjà heureuse qu'il ne se soit pas déjà mis à l'insulter. Il avait autant changé que ce qu'Harry lui avait suggéré...
― Viens, on va rejoindre les autres, se contenta-t-elle de dire, joueuse, en s'en allant.
Elle sentit son regard transpercer son dos, mais elle ne put s'empêcher de tourner légèrement la tête pour s'assurer qu'il la suivait bel et bien. Elle le trouva mignon avec son verre à la main, la suivant comme un petit chiot avec un air complètement perdu. Elle lui sourit en coin et continua sa route vers leur cercle d'"amis" communs.
Elle vit le moment exact où Blaise la vit s'approcher derrière les deux couples et les deux amies de Serpentard. Il sourit galamment et s'avança sous les regards interrogateurs de ses interlocuteurs qui n'avaient pas encore pris conscience de sa présence.
― Granger, susurra-t-il en lui baisant délicatement le dessus de sa main. Quelle beauté... Puis-je me montrer franc avec toi au risque de heurter tes sentiments?
― Bien sûr, s'amusa Hermione en le regardant un brin curieuse.
Les manières de Blaise l'amusait grandement.
― Alors excuse ma franchise, mais tu es devenue très belle. N'est-ce pas, Draco?
― Oui, ne put que souffler ce dernier.
C'était vrai. Qui était-il pour nier que les années avaient été tendres avec elle? Hermione savait qu'elle était devenue "belle". Plus respectable que lors de ses années d'étude. Elle entrait dans les critères de beauté de la société, et ses amants la complimentait assez pour qu'elle s'en rende compte. Elle avait changé son style vestimentaire et ses manières après avoir pris du recul suite à sa rupture avec Ron.
Ce dernier la regardait, impassible. Elle en fut surprise. Peut-être était-il enfin devenu mature... Mais elle ne lui pardonnerait pas -ou pas aussi facilement du moins- son comportement dégoûtant. D'un côté, s'il avait réellement changé et décidé de faire amende honorable, il aurait eu le respect de ne pas s'afficher avec une autre femme avant de lui demander pardon.
Oui... ce serait trop beau d'avoir de simples excuses du grand Ronald Weasley et de sa plus-si-pauvre-du-tout famille...
Elle se retint de soupirer devant cette attitude hautaine qui l'avait poussé à couper les ponts totalement avec la plupart des "héros de guerre Weasley". Charlie et l'unique jumeau restant étaient des exceptions. Elle leur envoyait occasionnellement des lettres et des colis avec des cadeaux qu'elle trouvait qui leur correspondait dans les pays qu'elle visitait.
― Granger, la salua Pansy en souriant poliment. Je dois dire que tu vieillis comme du cru de qualité...
― Je reconnais que je ne t'ai reconnu que grâce à Blaise, ajouta Millicent semblant agréablement surprise.
― Parkinson, Bulstrode, si vous continuez vos compliments ma tête ne pourra plus passer la porte à la fin de la soirée, rit elle en dévoilant de belles dents blanches superbement alignées.
C'en fut trop pour Ginny apparemment...
― Ça changera de Poudlard, au moins ce n'est plus la tonne de livres que tu lisais qui te monteras à la tête, lança la femme d'un air faussement désintéressé.
Il y eut un silence emplit d'un malaise profond au sein du groupe.
Ridicule...
Hermione vit presque cette pensée traverser tous les visages aux alentours. Elle savait que la rousse ne supportait pas sa proximité avec son mari. Mais ce n'était pas de la faute d'Hermione si Ginny n'avait pas le cœur pur qu'ils pensaient tous qu'elle avait -Harry y compris-. Hermione ne se leurrait pas. Elle savait que c'était de la jalousie en pure et dure forme. Elle l'avait supporté pendant les 2 ans que sa relation avec Ron avait duré. Elle se faisait même discrète lorsque Ginny lançait des piques faussement innocentes auxquelles tout le monde riait de bon cœur.
Mais Hermione avait grandi. Elle n'était pas venue pour passer un réveillon où elle serait une victime passive aux mains des Weasley. Sa docilité avait disparu le jour où elle avait découvert son petit ami nu comme un ver dans son fauteuil avec la belle Lavande Brown en lingerie plus que fine.
Et putain, ce n'est qu'une sale gosse pourrie gâtée!
― Bonsoir Ginevra, dit Hermione en grimaçant légèrement par la suite. Je sais que je m'y prends très tard mais mes félicitations pour tes ASPICS. Je n'ai pas eu le temps de rédiger une lettre, nous avions des entretiens individuels au ministère à l'époque...
L'assemblée parut se stupéfier. Pendant quelques secondes, Draco crut fermement que Blaise était sur le point de sortir une bague de nulle part pour demander à la brune de l'épouser.
La Hermione qu'ils connaissaient ne se défendait jamais, peu importe la blague ou le commentaire désagréable lui étant adressé. Elle souriait ou s'en allait carrément. Mais elle ne répondait au grand jamais. Hermione renifla faussement et leur sourit de toutes ses dents.
Harry toussota en voyant le visage de sa femme devenir aussi rouge qu'une écrevisse. Ron, aussi rouge que sa sœur, s'apprêtait à répondre vertement quelque chose lorsqu'Harry coupa court à la conversation dégénérative.
― Je suppose que maintenant que tu es là on peut se mettre à table, 'Mione, essaya de motiver le Ministre.
― Je ne ferais pas semblant d'être contente d'être ici, Harry, lui dit clairement Hermione en le fixant droit dans les yeux.
Pansy et Blaise ricanèrent au même moment, sans pouvoir se retenir plus longtemps. La femme aux bras de Ron sentit la tension et essaya de se faire plus petite qu'elle ne l'était déjà.
― Alors qu'est-ce que tu fais ici? Va-t'en, lança sèchement Ron en faisant un pas vers Hermione. Puisque tu es une spécialiste!
― Ron, le prévint Harry avec sa voix de no-nonsense-me.
― Je suis là parce que j'ai choisi de l'être, je suis là pour Harry, dit-elle en regardant Ron avec pitié.
― Laisse Harry en dehors de ça!, s'exclama Ginny, s'attirant de regards curieux.
― Et arrêtes de faire comme si je ne t'avais pas présenté des excuses!, ajouta le frère de celle-ci.
Hermione se demanda comment cette famille se débrouillait toujours pour se faire passer pour la victime. Si elle n'avait pas été directement mêlée à l'affaire, elle les aurait applaudit. Elle se rappela que les prétendues "excuses" étaient venues en une unique lettre, 5 mois après les faits. Sûrement plus par obligation qu'autre chose d'ailleurs.
Le lendemain du soir où elle avait vu son infidélité de ses propres yeux, lorsqu'elle avait annoncé aux parents Weasley qu'elle quittait Ron, ils l'avaient supplié de changer d'avis avant même de demander pourquoi elle avait prit cette décision.
1er faux pas.
Elle leur avait expliqué que c'était à cause de Ron et de sa tromperie. Il ne s'était pas excusé auprès d'elle. Il n'avait même pas tenté de l'arrêter lorsqu'elle avait quitté la maison en larmes. Molly qui l'écoutait religieusement avait soupiré et l'avait regardé droit dans les yeux. Sa phrase l'avait marqué jusqu'à aujourd'hui.
"Ferme les yeux. C'est dur, mais une femme doit être prête à tous ces "sacrifices" pour que son mariage fonctionne."
2ème faux pas.
Bouche bée. Elle était restée bouche-bée devant des paroles si... dépassées. Si injustes!
"Pourquoi serait-ce les femmes qui donneraient tout sans rien recevoir à leur tour? Au nom de quoi devrais-je cautionner ce manque de respect à mon encontre? Je suis sa petite-amie! S'il me trompe maintenant, que fera-t-il après des années de mariage?!", avait demandé Hermione en se retenant à peine de hurler.
"Tu parles toujours comme une enfant, Hermione", l'avait réprimandé la matriarche en la regardant comme si elle avait affaire à une gamine pétulante. 'Tu dois apprendre à te taire si tu tiens tant que ça à mon petit Ron."
Elle s'était levée dans la ferme intention de partir loin de cette famille, mais Molly n'avait pas fini.
'Hermione! Cesse de jouer à l'enfant! Penses-tu que la vie est rose et qu'on se nourrit d'eau fraîche et d'amour?! Ron est un parti convenable! Laisse-le s'occuper de toi, la fidélité viendra peut-être après. Il est un héros de guerre, par Merlin! Il est beau et maintenant il est riche! Pensais-tu qu'il se contenterait d'une seule femme durant toute sa vie? Avec tous ses nouveaux avantages?".
La vérité l'avait giflé au visage plusieurs fois en regardant cette famille pas-si-parfaite que ça. Hermione s'était mordue les lèvres et avait crié.
"Alors toute votre vie vous avez cautionné les infidélités de votre mari? Quel genre de femme êtes-vous donc, Molly? Est-ce l'éducation secrète que vous alliez donner à mes enfants si j'avais continué cette mascarade avec Ron?".
Molly avait vu rouge et s'était levée en lui disant de sortir de sa maison et de ne plus y remettre pied. Choquée au-delà des mots, elle s'était précipitée vers la sortie. Ginny l'y attendait, le visage neutre. Tout indiquait qu'elle avait entendu la discussion.
"Maman a raison tu sais? Ne sois pas stupide. Tu ne manqueras de rien en étant avec Ron. Tu sais qu'il t'aime, les autres ne comptent pas. C'est juste physique..."
Ce fut Hermione qui vit rouge cette fois.
"Vous vous êtes passé le mots? Tu serais contente, toi, si Harry te trompait avec une fille plus belle que toi ?!"
La réponse fut criée immédiatement.
"Harry ne me trompera jamais!."
C'était à ce moment exact que la brune avait laissé tomber tout sens de politesse.
"Putain! Est-ce que tu t'entends? Donc c'est moi qui doit m'en prendre plein la gueule et toi non? Regardes-toi, tu hurles rien qu'à l'idée que ton Harry puisse voir une autre! Et tu te permets de me faire la morale?!."
"Sors d'ici! Va-t'en! Va-t'en!", avait crié Ginny, furieuse d'entendre certaines vérités.
Hermione avait fait le deuil de sa relation avec les Weasley pendant les 5 mois qui suivirent. Les seuls qui lui adressèrent de mots sincères furent Charlie et George. Et un jour elle avait reçu la "lettre" d'excuse de Ron. Elle soupira en se reprenant. Il y avait eu exactement trois fautes d'orthographe sur chacune des 4 lignes qu'elle comportait.
Pitoyable...
Harry se massa les tempes.
Fatigué.
Il était fatigué de vivre dans cette situation.
Hermione, elle, cracha sur le reste du respect qu'elle avait encore pour cette famille qui l'avait accueillit chaudement à l'époque.
― Au lieu de te faire passer pour la victime, je te conseille de te calmer immédiatement, dit elle froidement, les yeux durs. Je vais être très claire, Ronald et Ginevra Weasley, si vous me gâchez ma soirée je ne serais pas aussi tolérante qu'il y a 10 ans.
Sa voix marqua une telle finalité que Blaise et Pansy cessèrent leurs bruits moqueurs.
― Et que penses-tu pouvoir faire, Granger?, cracha Ginny en s'avançant de quelques pas vers elle.
― Du calme, du calme, s'avança Blaise en levant ses mains en signe de paix. Ladies, pouvons-nous discuter sans violence?
Il fut superbement ignoré, les deux jeunes femmes étant dans un duel de regards des plus intenses. Hermione soupira. Ginny sourit d'un air vainqueur.
― Ce que je trouve regrettable, c'est que vous pensez toujours que vos actions étaient justifiées, dit Hermione. Comment pensez-vous que j'accepterais cela? Je n'ai jamais eu un cœur mauvais et tout ce que je vous demande c'est de vous écarter de mon chemin et nous évoluerons dans le même écosystème sans heurt.
― Regardez-là, toute condescendante, lança Ginny colérique. Penses-tu tant être meilleure que nous? Supérieure à nous?
― Ginny, stop!, s'exclama Harry, surpris par tant de hargne et de rancœur.
― Et elle vient s'immiscer dans mon couple comme si c'était elle la Madame Potter!, s'écria-t-elle comme une hystérique. J'en ai assez d'elle, Harry! Juste va-t'en!
― Ginevra!, hurla Harry.
Même la douce musique en fond s'éteignit. Tous les regards, absolument tous, étaient posés sur la scène surréaliste se jouant devant leurs yeux. Draco regretta l'absence du maïs frit que les moldus appelaient "Pop Corn". Les bouches étaient grandes ouvertes. Hermione vit du coin de l'œil que Draco était aussi surpris que tout le monde. Et pour cause.
Harry avait saisi durement Ginny par les épaules et il la regardait droit dans les yeux avec un sérieux qui terrifia l'assemblée. Ce regard leur rappela à tous qu'ils avaient en face d'eux leur chef, certes, mais aussi l'homme qui avait tué Voldemort en personne. Vu le regard humilié et rempli de larmes de la femme aux cheveux flamboyants, elle était toute aussi terrifiée que les autres par cet air si inhabituel sur Harry.
― Ginevra, j'ai dit stop, répéta Harry lentement, les yeux toujours plongés dans les siens. Veux-tu que je te raccompagnes à la maison? Si tu t'apprêtes à faire un scandale alors je te raccompagne à la maison.
― Harry..., murmura Hermione, touchée.
Ginny était en larmes. Hermione voulait éviter cette scène. Elle savait. Harry la choisissait toujours avant les autres. La seule exception était Ron, son autre meilleur ami, son frère. Il ne pourrait jamais choisir entre ses deux meilleurs amis. Mais Ginny n'était qu'une variable. Et cela se prouvait une fois de plus alors qu'il la choisissait, elle, pour passer son Noël plutôt que de choisir sa propre femme.
Hermione sentit une bouffée de chaleur envahir son cœur à la pensée que 6 ans plus tôt, il avait faillit ne pas se marier pour la soutenir. Ginny avait pris la rupture entre son frère et Hermione comme excuse pour laisser libre-court à ses véritables pensées sur la brune. Et la rousse, en ayant marre d'entendre Harry toujours parler de Hermione, avait crié qu'il devait faire son choix. Entre elle et Hermione .
Il n'avait pas hésité en lui disant que s'il n'y avait plus d'Hermione Granger dans sa vie, alors il n'y aurait certainement pas de Madame Weasley non plus. Ginny s'était effondrée en larmes devant lui. Il s'était levé, lui avait demandé de bien faire son choix, et était sorti. Le pire c'était que la rousse savait qu'il allait la rejoindre.
Et c'était vrai. Il était venu lui raconter tout en détail autour d'un bon chocolat chaud, lui caressant tendrement la main en souriant. Il s'était même excusé de ne pas l'avoir fait plus tôt. Harry lui avait dit de ne pas s'inquiéter. De ne jamais s'inquiéter parce que si elle ne retrouvait plus l'amour et que lui non plus, il allait l'épouser et prendre soin d'elle à la place de Ron. Parce que les meilleurs amis s'aimaient plus que tout au monde.
Elle avait pleuré à l'époque. Peut-être que cet amour qui les liait -Harry et Ron, et Hermione et Harry- était le fruit de la guerre. Ils s'étaient confiés leurs vies après tout. Hermione s'était faite torturer sans donner la moindre information, alors qu'elle savait pertinemment où était Harry. Elle aimait Harry autant que ce dernier l'aimait en retour. C'est pourquoi aujourd'hui, elle choisit la meilleure des solutions.
― Je vais m'en aller, sourit tristement Hermione.
― Tu n'iras nulle part, affirma Harry sans battre d'un cil.
― Harry James Potter, l'appela la Gryffondor, d'une voix stricte. Si je dis que je m'en vais, c'est que même si tu as vaincu un dragon, un troll, un basilic et un mage noir, je n'en ai rien à faire. Alors maintenant, est-ce que tu m'accompagnes ou est-ce que tu aimes tant avoir l'attention sur toi que tu vas rester planté là?
Hermione ne savait pas à quel point elle ressemblait à une mère grondant terriblement son enfant. Harry fit la moue, son air docile de retour. Puis il soupira en sortant un mouchoir de sa poche et il nettoya les larmes de Ginny. Il lui embrassa le front et la confia ensuite aux bons soins de Ron qui le regardait, les yeux plissés d'une rage contenue.
― Je vous accompagne!, lança Draco d'un coup en les suivant.
La porte se referma derrière eux. Il y'eut un temps de pause dans la salle, puis la musique reprit de même que les conversations. Le thème commun était bien évidemment la scène étrange donné par le couple Potter. Pansy regarda tristement Ginny qui tentait de se reprendre sans grand succès.
― Je te plains sincèrement, Weasley, fit la Serpentard.
Ce fut tout ce qu'il fallut pour que la rousse se remette à sangloter. Ron lança un regard noir à Pansy et s'en alla avec sa sœur.
― Si tu es seule tu peux rester avec nous, dit soudainement Blaise en s'adressant au mannequin oublié par son propre cavalier.
― Il est vraiment un cognard, siffla cette dernière dans un anglais approximatif.
― Tu veux sûrement dire "connard" mais il fait souvent cet effet-là, oui, rigola Blaise.
― Va draguer ailleurs Blaise, s'il te plaît!, s'exclama Pansy, sans plus prendre la peine de cacher sa jalousie.
― Tu sais bien que mon cœur n'a jamais battu que pour toi, sourit tranquillement le noir.
Le regard langoureux qu'ils s'échangèrent gêna Millicent et le mannequin.
― Je suppose que le dicton "Le malheur de certains fait le bonheur des autres" prend tout son sens... Allez viens, on va discuter avec les autres, sourit Millicent en s'en allant, accompagnée par le top model.
Un peu plus loin, Harry, Draco et Hermione étaient arrivés à l'entrée du château où attendait déjà un carrosse tiré par des sombrals.
― Je ne t'en veux pas , Harry, souffla Hermione en voyant le regard sombre de son ami. C'est vrai. Je t'avais prévenu et tu n'as pas voulu m'écouter, mais le problème ne vient pas de toi.
― Je pensais qu'elle s'était calmée, dit Harry. Elle m'avait promit qu'elle ne ferait rien de désagréable... ça fait presque 10 ans, j'ai cru qu'elle avait autant mûri que ce qu'elle me disait...
― Et tu l'as cru?, demanda Draco, sincèrement étonné. Dois-je me vanter de mieux connaître ta femme que toi, Potter?
― Tais-toi donc, dit Harry en levant les yeux au ciel. Qu'est-ce que tu fais là d'ailleurs, Draco?
― Je viens dire au revoir à Granger, sourit Draco, pas le moins du monde gêné devant leurs regards inquisiteurs. Et j'aimerais lui dire un mot en privé si ça ne te dérange pas...
Le bleu-gris et le fondant-miel foncé se rencontrèrent une nouvelle fois et ne se lâchèrent plus.
― Ok, j'ai compris, sourit Harry en se penchant pour embrasser la joue de sa meilleure amie.
― Passes chez moi demain, dit Hermione en le serrant dans ses bras. J'achèterais du foie gras et une baguette de pain française.
― Et toi, passes une bonne soirée, la taquina Harry en s'éloignant déjà.
Seuls, ils se regardèrent, détournèrent leursyeux, puis se regardèrent de nouveau. Hermione n'y tint plus et éclata de rire. Draco lui sourit timidement. Hermione le trouva adorable.
― Quand Harry m'avait dit que tu le questionnais trop à mon sujet, commença Hermione, je dois dire que je ne m'attendais pas à "ça" comme raison.
― Je ne vois pas de quoi tu parles, dit Draco sans ciller.
Il y'eut un silence.
― Tu... tu veux qu'on ailles boire un verre, là?, proposa Draco, épuisant par la même occasion sa réserve de courage pour la prochaine décennie.
― J'adorerais boire un verre avec toi, Draco, s'amusa Hermione, les yeux brillants de malice.
Il sourit encore plus timidement, de légères tâches roses apparaissant sur ses joues à l'utilisation de son prénom. Il avait l'air d'un enfant fier qu'on venait de féliciter pour une bonne action accomplie. Il était... juste trop adorable.
― Oh et puis merde!, s'exclama-t-elle en l'empoignant par sa cravate.
Tout ce dont Draco se rappela fut qu'elle avait une sacrée poigne.
Fin.
N/A: Qu'en avez-vous pensé? Est-ce un Noël que vous auriez aimé vivre? XD Eh bien, moi oui! La tension était palpable! XD
Dîtes... ça vous dirait d'autres Draco & Hermione? Je demande parce que vu le nombre de gens qui commentent comparé à ceux qui lisent on dirait la distance entre le paradis et l'enfer ^^" Du coup j'ai peur qu'en fait les gens n'aient pas apprécié plus que ça donc votre avis m'intéresse beaucoup ^^" Sinon j'ai de belles idées et beaucoup d'inspiration pour ce couple :-) J'ai juste besoin de plus de retour afin de corriger mes erreurs, m'améliorer dans mon style, méditer sur des opinions diverses et tout simplement me sentir encouragée à écrire ^^"
Merci à : Ecchymause, lilirelmo , Phyladelphia , Elsar , Delphine03 , Aynwen , emma05032000 , la personne anonyme qui a laissé un message d'encouragement à mon égard, à tous ceux qui ont Follow/Favorite !
On était tous/toutes d'accords que Ron + Hermione = arrangement pas terrible ^^.
Instant publicité : S'il y a des fans de Naruto, j'écris des histoires/Shots également XD
A bientôt!
