Bonjour, Bonsoir !
Je sais, vous n'y croyiez plus, et pourtant... le nouveau chapitre est là ! Non, vous ne rêvez pas !
Plus sérieusement, je suis affreusement navrée et honteuse d'avoir mis tant de temps à poster la suite. Comme vous le savez (ou pas), j'étais à la recherche d'un travail et tout s'est concrétisé très vite au mois d'août ! Donc, déménagement, recherche d'un logement sur place, préparation à la future prise de poste, bref : je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer !! Ça s'est doucement calmé depuis quelques jours alors j'en ai profité pour reprendre la plume et j'espère sincèrement que ce nouveau chapitre vous plaira.
Attention ! Tellement contente d'écrire de nouveau que je me suis (très légèrement) enflammée et donc je suis contrainte de passer le rating de cette fic en M... hum hum...
Voilà, je n'en dis pas plus ! On se retrouve en bas :)
Bisous bisous
BlackPony
PS : je voulais chaleureusement vous remercier pour les commentaires que vous me laissez sur cette histoire. Je n'ai pas encore pris le temps de répondre à chacun mais sachez que ça me fait énormément plaisir et que je sautille de joie chaque fois que vous prenez le temps de m'écrire ! MERCIIIII
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L'escapade
Hermione entra dans la chambre d'amis où Alicia dormait toujours. Sur la pointe des pieds, elle se dirigea vers sa table de chevet pour y glisser la photo de Fred et elle dans son carnet avant de filer sous la douche qui, elle l'espérait, calmerait ses ardeurs.
Que se serait-il passé si Georges et Ginny n'avaient pas fait irruption dans l'appartement quelques minutes plus tôt ? pensa-t-elle.
Elle ne se reconnaissait pas. Jamais elle ne serait allée aussi vite avec quelqu'un d'autre. Fred la rendait complètement dingue. Sans doute parce qu'elle revivait ce premier baiser depuis des mois, comme si, finalement, leur relation avait débuté à partir de ce moment. Quel dommage de ne pas s'en souvenir plus précisément !
Après avoir finalement réussi à faire retomber la pression dans la salle de bain, elle laissa la place à Lee et rejoignit les autres, levés entre temps, pour le brunch salvateur des lendemains arrosés.
George, Ginny et Luna, déjà prêts, installaient la nourriture sur la table de la salle à manger tandis que Ron et Harry se soutenaient l'un l'autre près de la machine à café. Elle lança un regard moqueur à Ginny avant de préparer les œufs pour le brunch. Cette dernière s'assit sur le plan de travail, près d'elle et la regarda avec un rictus amusé sur les lèvres.
« Alooooors… » fit-elle à son amie, « Toi et Fred, hein ? »
« Oui. » souffla-t-elle avec un sourire gêné tout en cassant les œufs dans un saladier.
« Hermione… » poursuivit-elle sur un ton doux, « C'est génial. Ne sois pas gênée ! »
« Il y a quand même de quoi être gênée, tu te souviens dans quel état on était quand vous êtes entrés tout à l'heure ? »
« Oui, c'était… chaud ! » ricana-t-elle. « Ça va, je plaisante » ajouta-t-elle précipitamment sous le regard courroucé d'Hermione en levant les mains devant elle. « Donc, c'est officiel ? »
« Et bien, oui, c'est officiel mais je ne sais pas encore s'il veut en parler. On n'a pas abordé le sujet en fait. » dit-elle en versant les œufs dans la poêle.
« Quel sujet ? » demanda Fred avant de glisser ses bras sur sa taille jusque sur son ventre et de l'embrasser dans le cou.
Hermione ne l'avait pas entendu arriver. Elle se tendit légèrement, appréhendant la réaction de ses amis lorsqu'ils poseraient les yeux sur eux.
« Le fait d'officialiser publiquement votre relation. » lui répondit Ginny, « Mais je crois qu'on a la réponse. » finit-elle avec un grand sourire que lui rendit son frère.
Du coin de l'œil, Hermione aperçut Ron se tendre soudainement, manquant de faire tomber Harry qui ne pouvait pas tenir debout sans lui manifestement. Elle craignait le pire. Hermione aimait Ron du plus profond de son cœur mais il pouvait être très bourru parfois. C'était le caractère sanguin de la plupart des Weasley.
« Mais –Mais –Mais… Dites-moi que j'hallucine ! » s'exclama-t-il en s'approchant d'eux, le bout de ses oreilles commençant à rougir furieusement, « Fred, pourquoi tu tiens ma meilleure amie dans tes bras comme ça ? »
Hermione commença à ouvrir la bouche pour lui expliquer la situation mais Ginny prit les devants.
« Si tu préfères, Ron, on peut demander à Hugo de prendre la place de Fred. Qu'en penses-tu ? »
Hermione ne put s'empêcher de ricaner. Elle connaissait toute l'animosité qu'inspirait le pauvre Serdaigle à son ami. Elle sentit la bouche de Fred se rapprocher de son oreille.
« Tu m'expliques ? » lui chuchota-t-il pendant que Ron et Ginny se chamaillaient.
« Ron n'aime pas beaucoup Hugo. » commença Hermione en essayant de réprimer les frissons que lui provoquaient le souffle de Fred dans son cou, « Il est persuadé que je l'intéresse et tu connais ton frère… Il est assez possessif. »
« Il n'est pas le seul à être possessif » dit-il en resserrant ses bras autour de la taille de la jeune femme et en calant son menton dans le creux de son cou, « et je n'aime pas beaucoup cet Hugo, moi non plus ! »
Hermione sourit. Elle ne connaissait pas encore très bien cette facette de Fred et cela lui plaisait beaucoup. Elle avait hâte d'en apprendre encore plus sur lui.
« Ok ok ! » lança Ron, « Je préfère encore voir Hermione avec Fred plutôt qu'avec l'autre. Alors toutes mes félicitations les amoureux ! » finit-il avec un sourire qui ressemblait étrangement à une grimace.
« Mais oui Ronnie ! » intervint George avec une grande tape dans le dos de son petit frère qui manqua de s'étaler par terre, « Elle est bien mieux avec Fred. Regarde-les ! Sont'y pô meugnons tous les deux ? » termina-t-il en ébouriffant les cheveux de son jumeau.
« Bon, ca suffit ! » s'exclama Hermione en levant les mains en l'air, « Si vous voulez manger avant demain, laissez-moi me concentrer. Tout le monde dehors ! Oui, toi aussi Fred... » finit-elle se retenant de rire face à la moue boudeuse de son petit ami.
Elle vit George passer son bras autour des épaules de Fred.
« T'es sûr de ton coup, vieux ? On dirait Maman quand elle s'énerve comme ça. » lui glissa-t-il avec un petit rictus.
« Je n'ai jamais été aussi sûr de moi. » lui répondit son frère en faisant un clin d'oeil à sa belle.
.o00o.
- Tu fais quelque chose ce soir ?
Hermione attrapa sa plume pour répondre à Fred. Elle essaya de se faire discrète, même si le cours auquel elle assistait était celui du Professeur Binns, le fantôme le plus soporifique de Poudlard.
- Non. Qu'est-ce que tu as en tête ?
- Abelforth est enfin parti. Je me suis dit que je pourrais venir te voir dans la Salle sur demande…
Elle tenta de cacher son sourire en se penchant le plus possible sur son carnet. Les cours avait repris depuis trois jours et elle n'avait pas encore revu Fred. Il lui manquait énormément et, malgré les innombrables discussions qu'ils avaient eues par carnet interposés, elle avait vraiment hâte de le revoir.
- À quelle heure ?
- Le plus tôt possible ! Tu peux te libérer pour vingt heures ?
- Oui !
- À ce soir, Hermignonne. J'ai hâte.
- Moi aussi, Weasley.
Le couvre-feu serait déjà passé à cette heure-ci mais elle allait pouvoir tester le badge « Anti Miss Teigne » qu'il lui avait offert en début d'année.
« Je ne savais pas que l'histoire de la magie pouvait rendre aussi heureux… » lui glissa Harry dans l'oreille avec un sourire malicieux.
« Tu n'as pas idée… » lui répondit-elle en penchant son regard vers son parchemin pour reprendre sa prise de notes.
.o00o.
Son réveil affichait dix-neuf heures cinquante lorsqu'Hermione quitta discrètement son dortoir. Elle ne savait pas comment elle avait réussi ce miracle mais personne ne prêta attention à elle quand elle passa le tableau de la Grosse Dame. Elle rajusta le badge des jumeaux à sa robe et commença à monter les escaliers qui menaient au cinquième étage.
Elle était à l'affût. C'était l'heure à laquelle les professeurs et les préfets faisaient leurs rondes. À y repenser, elle aurait dû demander à Harry de lui prêter sa cape d'invisibilité, il ne lui aurait sans doute pas refusé. Elle arpentait un couloir sombre du cinquième étage en quête de l'escalier qui la mènerait à l'étage de la Salle sur demande. Elle se figea soudain lorsqu'elle sentit son badge vibrer légèrement. Miss Teigne était ici. Elle commença à faire demi-tour mais le badge vibra plus fort. Il fallait qu'elle s'éloigne.
Elle reprit sa route aussi vite que possible tout en essayant de ne pas faire de bruit. À mesure qu'elle avançait, le badge vibrait de moins en moins fort. Elle était en train de semer la chatte de Rusard. Elle ralentit enfin le pas quand elle ne sentit plus aucune vibration. Cette invention était vraiment efficace ! Une bouffée de fierté monta en elle. Les jumeaux étaient capables de choses extraordinaires.
Elle atteint finalement l'étage de sa convoitise et s'avança à grandes enjambées vers la porte magique quand elle entendit des bruits de pas venir d'un couloir sur sa droite. L'endroit où la porte de la Salle sur demande devait se trouver était en vue mais elle n'arriverait jamais à l'atteindre sans se faire voir. Elle aperçut tout à coup une grande tapisserie sur sa gauche et se précipita derrière. Si un professeur la trouvait, c'en était fini. Elle ne pourrait pas retrouver Fred et elle aurait de sérieux ennuis. Peut-être même qu'ils l'empêcheraient de passer ses ASPICs !
Elle retint son souffle quand les pas se firent entendre de l'autre côté du tissu. Elle porta la main à sa bouche pour s'assurer une discrétion totale mais dans la précipitation, elle effleura la tapisserie qui se mit à onduler légèrement. Les pas s'arrêtèrent et une voix retentit.
« Le couvre-feu est passé depuis trente minutes. Montrez-vous ! »
Elle connaissait cette voix. Avant qu'elle ne puisse amorcer le moindre mouvement, la tapisserie se souleva d'un coup et elle poussa un petit cri sous la surprise.
« Hermione ? Mais qu'est que tu fais là ? »
« Hugo ! » s'écria-t-elle, soulagée de voir son camarade de soutien.
« Tu devrais être dans ton dortoir. » lui dit-il en rangeant sa baguette.
« Je sais, je suis désolée. » dit-elle d'une petite voix en sortant de sa cachette, « Je ne peux pas t'expliquer mais s'il te plait, peux-tu faire comme si tu ne m'avais pas vue ? »
Ils étaient amis maintenant mais elle ne se voyait pas lui dire nonchalamment : Oh je vais simplement retrouver mon petit ami qui n'est plus élève à Poudlard depuis longtemps. On va passer un peu de temps juste lui et moi dans la Salle sur demande. Allez, bonne soirée hein !
Il semblait pris entre deux feux. Hugo était connu pour sa bienveillance mais aussi pour son caractère droit et inflexible. Il réfléchit encore un peu avant de reprendre la parole.
« C'est d'accord. Je sais que tu ne ferais rien pour nuire à l'école. »
« Merci Hugo ! Vraiment merci. » lui dit-elle avant de reprendre son chemin.
Il était vingt heures passées maintenant, Fred devait l'attendre de l'autre côté du mur.
« Attends, Hermione ! » lança Hugo en lui attrapant le poignet, « Dis, je voulais te demander quelque chose. »
« Oui ? » l'encouragea-t-elle en se retournant vers lui.
« Et bien, on s'entend plutôt bien tous les deux et… »
Hermione n'aimait pas ça. Elle le vit s'approcher de plus en plus près d'elle. Elle amorça un mouvement de recul mais fut vite stoppée par le mur du couloir contre lequel Hugo l'emprisonnait à présent, une main toujours sur son poignet et l'autre posée à plat sur la pierre du château à côté de sa tête.
« ...le courant passe bien entre nous, je le vois. Donc je me disais que, toi et moi, on n'avait plus besoin de réprimer nos envies, tu vois ? » finit-il en arborant un sourire presque digne de Drago Le Furet Malefoy.
« Hugo… » tenta Hermione mais le visage du jeune homme se rapprocha dangereusement du sien et de plus en plus vite.
Elle eut tout juste le temps de se baisser avant l'impact. Les lèvres d'Hugo s'écrasèrent sur le mur tandis qu'elle avait réussi à s'échapper de son emprise.
« Hugo, je suis vraiment navrée si je t'ai laissé croire qu'il pouvait se passer quelque chose entre nous. Ce n'était vraiment pas intentionnel… » lui dit-elle, gênée, en se triturant les doigts, « En fait, pour être honnête avec toi, j'ai déjà un petit ami. »
Il fallait qu'elle mette les choses au clair.
« Oh… Bon sang, j'ai tout compris de travers. » répondit-il, penaud, "Je suis vraiment désolé, Hermione. Par Merlin, c'est très gênant... J'étais persuadé que... Mince, je me suis fait des idées. Peut-on faire comme si ce moment n'avait jamais eu lieu ?" finit-il, rouge d'embarras.
« Ne soit pas gêné. Tu es un garçon très bien ! Et je suis sûre qu'il y a plusieurs élèves ici qui ne te diraient pas Non. J'ai même quelques noms si tu veux ! » lui dit-elle avec un sourire sincère.
« Ah oui ? » demanda-t-il, rassuré, « Je dois finir ma ronde là mais oui, ça m'intéresse que tu m'en parles plus tard ! On reste bons amis ? » finit-il en lui tendant la main.
« Bien sûr » lui dit-elle en serrant sa main tendue, un sourire franc sur les lèvres.
« Merci ! » soupira-t-il de soulagement, « Allez, va le retrouver. »
Hermione le regarda tourner les talons pour continuer sa ronde avec un sourire tendre. Ron pouvait bien dire ce qu'il voulait, Hugo était un jeune homme vraiment très bien.
Elle courut presque vers le mur tant désiré et passa trois fois devant en souhaitant du plus profond de son âme voir apparaître la porte qui lui permettrait de retrouver Fred. La porte se dessina alors et elle entra rapidement dans la salle. Pas de Fred. Un bruit sur sa droite attira soudainement son attention. Le tableau d'Ariana, la petite Dumbledore, finissait de se refermer.
C'était Fred, elle en était sûre. Elle regarda sa montre et vit qu'elle n'avait que cinq minutes de retard. Elle ne devait pas lui manquer tant que ça pour qu'il ne daigne l'attendre que cinq minutes.
Fronçant les sourcils, Hermione ne réfléchit pas plus longtemps et s'élança vers le portrait pour le rattraper. Elle lança un Lumos avec sa baguette pour se repérer dans le tunnel sombre qui menait à la Tête de Sanglier. Elle ne distinguait même pas la silhouette de Fred. Avait-il couru ?
Elle entendit au loin le tableau de la taverne s'ouvrir et se mit à courir dans le tunnel.
« Fred ! » s'écria-t-elle alors que le tableau commençait à se refermer.
Elle sortit enfin du tunnel et vit le jeune homme appuyé sur le bord d'une table, les bras croisés sur son torse. Il n'avait pas l'air content.
« Pourquoi es-tu parti si vite ? » lui demanda-t-elle en s'approchant doucement de lui.
« J'ai vu que tu avais des choses plus importantes à faire. » lui lança-t-il en tournant la tête pour éviter de la regarder.
« Quoi ? »
« Je t'ai vue Hermione ! » s'exclama-t-il, les yeux lançant des éclairs, « Je t'ai vue embrasser ce maudit Serdaigle ! »
Il se redressa d'un coup et alla se poster, dos à elle, devant l'un des soupirails qui laissait passer la lumière des réverbères dans la petite cave de l'établissement.
« Mais je n'ai jamais embrassé Hugo ! » s'indigna-t-elle.
Ça y est, elle comprenait maintenant pourquoi il était parti si vite. Il avait dû vouloir voir si elle arrivait et il les avait aperçut quand Hugo s'etait penché sur elle.
« Pfff, c'est ça… » l'entendit-elle marmonner.
Elle s'approcha de lui à grand pas et le força à se retourner vers elle.
« Écoute-moi bien, Weasley ! » s'écria-t-elle en plantant son index dans sa poitrine pour ponctuer chacune de ses phrases, « Si tu étais resté dix secondes de plus, tu aurais vu que je m'étais dégagée de lui et que je lui disais que j'avais déjà un petit ami ! Je n'arrive pas à croire que tu aies une si basse opinion de moi ! Tu penses vraiment que j'aurais attendu si longtemps de pouvoir enfin être avec toi pour te tromper au bout de quelques jours ?! Si c'est tout le bien que tu penses de moi, alors je pense que nous n'avons plus rien à nous dire ! »
Rouge de colère et essoufflée par sa tirade, Hermione tourna les talons pour repartir dans le tunnel et oublier toute cette soirée.
Elle sentit alors les bras de Fred s'enrouler autour de ses épaules pour la stopper dans son élan.
« Je suis désolée, Hermione. Je ne savais pas. » lui murmura-t-il en enfouissant son nez dans son cou.
La chaleur de son corps contre le sien et son souffle contre sa peau apaisèrent immédiatement sa colère. Elle leva sa main pour venir la poser sur son poignet.
« Si tu avais su, on n'aurait pas gâché nos retrouvailles… » lui dit-elle doucement, en caressant le dos de sa main de son pouce.
« Je ne suis qu'un imbécile. » répondit-il, « Je n'arrive plus à réfléchir de manière sensée quand il s'agit de toi… »
Elle se retourna dans ses bras pour lui faire face.
« Je crois que je peux en dire autant. J'espère que tu te rends compte que j'ai violé le règlement de l'école plusieurs fois ce soir. Juste pour toi ! »
Il leva une main pour la faire doucement glisser sur sa joue, ses doigts s'enfonçant dans sa nuque.
« Tu vas survivre ? » lui demanda-t-il, moqueur, en faisant glisser ses lèvres dans son cou puis le long de sa mâchoire.
« Probablement pas si tu continues… » soupira-t-elle en fermant les yeux.
Elle lui en voulait à mort il y avait encore trente secondes et voilà qu'elle fondait littéralement sous ses caresses. Mais comment faisait-il pour avoir une telle emprise sur elle ?
« Il va falloir que je prenne bien soin de toi, alors. » dit-il avant qu'une sensation de violents vertiges ne la submerge et qu'un grand bruit ne retentisse.
Quand Hermione ouvrit les yeux, elle était au beau milieu du salon de l'appartement de Fred. Il les avait fait transplaner.
Elle se recula un peu pour le regarder dans les yeux, surprise.
« Fred, mais qu'est-ce qu… »
Elle ne put terminer sa phrase car il venait d'écraser ses lèvres sur les siennes. Elle sentit les mains de Fred descendre le long de ses bras puis se poser sur sa taille avant de glisser sous le tissu de chemise. La fraîcheur de ses mains déclencha des frissons sur tout son corps. Instinctivement, elle porta les siennes dans sa nuque, jouant avec ses cheveux.
Ses lèvres étaient brûlantes contre les siennes, affamées. La douceur de sa langue sur la sienne l'enivrait. Comment avait-elle fait pour se passer de lui pendant trois jours entiers ?
« Tu m'as trop manquée... » lui dit-il, haletant, alors qu'il parsemait son cou de baiser et son dos de caresses.
« Toi aussi. » lui répondit-elle en faisant tomber sa veste au sol et en passant ses mains sous son pull pour caresser ses abdominaux.
Elle gémit lorsqu'il mordit la peau de son cou et qu'il rapprocha son bassin du sien. Il était dans le même état qu'elle, il ne pouvait pas le cacher ! Elle qui ne comprenait pas il y a encore quelques jours, dans ce même appartement, pourquoi tout allait aussi vite entre eux... Mais comment pouvait-elle lui résister ? Elle n'avait jamais désiré un homme autant qu'elle désirait Fred en cet instant. Elle en avait connu quelques uns avant lui mais ça ne s'était jamais passé si rapidement avec eux. Ça n'avait jamais été aussi intense, aussi passionné. Elle ne pouvait pas réfréner ses ardeurs. C'était tout bonnement impossible. Elle le voulait tellement fort. Elle ne voyait plus l'intérêt d'écouter sa raison. Son cœur et son corps avait largement pris le dessus.
Elle tira sur le bas de son pull et le releva par dessus sa tête, entraînant son t-shirt avec lui. Fred était devant elle, essoufflé, les joues roses et torse nu. Absolument magnifique. Elle leva ses mains et suivit du regard le bout de ses doigts remonter de son ventre à ses pectoraux. Ses ongles prirent le relai pour découvrir ses épaules avant d'aller retrouver sa nuque. Ses yeux se posèrent ensuite sur ses lèvres, rouges et pleines. Elle agrippa son cou et se jeta sur elles. Fred grogna dans sa bouche. Ses mains descendirent sous ses fesses et il la souleva du sol. Elle enroula ses jambes autour de sa taille, sans cesser de le dévorer de sa bouche et de sa langue. Son bassin ondula instinctivement contre le sien.
Il fit trois pas et l'installa sur le bord de la table de la salle à manger. Il l'avait à peine posée que ses doigts commençaient déjà à enlever son gilet et à défaire les boutons de sa chemise. Les mains d'Hermione descendirent sur la fermeture éclair de sa jupe mais Fred l'arrêta.
« Je t'interdis d'enlever cette jupe. » lui ordonna-t-il d'une voix rauque.
Sous son air interrogateur, un sourire en coin fleurit sur le visage du jeune homme.
« T'es trop sexy dans ton uniforme » ajouta-t-il avant de l'embrasser une nouvelle fois à pleine bouche.
Il finit de lui enlever son chemisier puis s'attaqua à l'attache de son soutien-gorge qui finit par terre avec le reste de ses affaires avant même qu'elle ne s'en rende compte. Il se recula un instant pour l'observer.
« Tu es magnifique. » dit-il, le regard embrumé de désir.
Il se pencha à nouveau vers elle et vint l'embrasser doucement dans le cou, laissant le bout de sa langue glisser sur sa peau. Il descendit sur son épaule, sa clavicule puis sur son téton dressé après avoir enveloppé son sein de la paume de sa main droite. Hermione gémit sous ses caresses. Sans arrêter sa douce torture, il l'allongea doucement sur la table. Avec son autre main, il remonta lentement sur sa cuisse, jusqu'à ce que ses doigts atteignent le doux tissu de sa culotte en satin. Hermione plongea ses doigts dans ses cheveux, les agrippant et gémissant plus fort quand il mordilla puis suçota doucement son autre téton.
Il délaissa son sein de sa main pour lever sa cuisse sur son bras et écarter le tissu de sa culotte alors que, de son autre main, il vint caresser son clitoris déjà gonflé d'excitation.
« Oh… » gémit-elle en empoignant ses cheveux un peu plus fort.
Il fit descendre sa bouche sur son ventre, jusqu'à son nombril puis vint remplacer ses doigts par sa langue. Il lécha et suça son bouton de plaisir tandis qu'il fit glisser un doigt en elle puis un deuxième. Hermione ne put retenir un petit cri de surprise. Il allait en elle avec une telle force, une telle maîtrise. Elle n'avait jamais connu d'amant pareil. Il savait exactement où s'arrêter, quel point titiller, comment positionner sa langue sur elle. Elle sentit la pression monter dans son ventre. Elle allait jouir, elle le sentait. C'était tellement bon !
"Dis-moi quand tu sens que tu vas venir, juste avant." lui dit-il soudainement.
"Là, ça vient !" souffla-t-elle.
Il s'arrêta tout à coup. La pression était là, lancinante. Il ne pouvait pas la laisser comme ça ! Il la releva, l'embrassa avec ferveur puis la fit se retourner, dos à lui. Il passa ses mains sous sa jupe et lui enleva sa culotte. Elle l'entendit défaire la ceinture de son jean puis il lui souleva une jambe sur le côté pour venir poser son genou sur la table.
Elle sentit Fred déposer quelques baisers le long de sa colonne vertébrale avant de gémir une nouvelle fois. Il venait de se positionner derrière elle. Il donna un léger coup de rein et glissa en elle, écartant son intimité, humide d'excitation. Il se retira légèrement et revint, plus violemment cette fois. Il grogna de plaisir, une main agrippant sa hanche, l'autre caressant son épaule. Hermione avait les doigts solidement accrochés de chaque côté de la table. Il lui donnait de puissants coups de bassin. Elle ne tarderait pas à venir à ce rythme. C'était si fort, si intense. Elle était submergée d'émotions.
« Hermione... » soupira-t-il dans son dos, haletant sous l'effort.
Il allait et venait en elle rapidement, cognant contre ses fesses, atteignant ce petit point d'extase que lui seul avait su trouver jusqu'ici. La pression devenait de plus en plus forte. Elle sentait ses murs se refermer autour de lui.
« Oui… Plus fort ! » lui dit-elle d'une voix rauque et saccadée.
Il accéléra la cadence, si tant était qu'il puisse être encore plus vif. Ses deux mains agrippaient ses hanches avec force. Elle était au bord de l'orgasme mais il s'arrêta une nouvelle fois.
Il se retira et la fit pivoter encore pour lui faire face.
« Je suis désolé mais je n'aurais pas tenu encore longtemps. Je ne veux pas que ça se finisse trop vite. » lui murmura-t-il avec un petit sourire contre ses lèvres, entre deux baisers.
Il se repositionna, les jambes d'Hermione posées sur ses avant-bras, et la pénétra très doucement cette fois-ci. Il allait en elle avec une extrême lenteur, provoquant des sensations nouvelles. Ils gémirent ensemble, dans la bouche de l'autre, se délectant des mouvements de bassin lascifs de Fred.
« Tu es fabuleuse. » dit-il entre deux va-et-vient, haletant et tremblant contre sa bouche, « Je n'ai jamais... ressenti... une sensation pareille. »
Hermione était totalement enivrée par l'instant. Il avait les yeux rivés sur les siens. Pas un seul instant il ne cilla. Elle sentait une telle connexion avec lui, comme s'ils s'étaient toujours accordés de cette manière, comme si ça avait été écrit à l'avance. Elle s'accrochait désespérément à ses épaules, ressentant pleinement les pénétrations de Fred en elle. Ses paroles ajoutées à cela, elle était dans un autre monde.
« Moi non plus... » souffla-t-elle, arquant son bassin contre lui, « C'est dingue... parfait. Tu es parfait. »
A peine eut-elle fini sa phrase qu'il se jeta fiévreusement sur ses lèvres, passa ses mains sous ses fesses et la souleva de la table. Il fit quelques pas et plaqua Hermione contre le mur. Elle enroula ses jambes autour de sa taille et agrippa aussitôt sa nuque.
« Oh... Oui ! » gémit-elle, les yeux fermés.
Il venait de reprendre un rythme beaucoup plus soutenu, allant en elle avec force. Il butait contre elle avec puissance, faisant cogner ses reins et ses omoplates contre la surface dure du mur du salon. Elle l'entendait respirer fort dans son oreille, sans cesser de la pénétrer de plus en plus vite et de plus en plus fort. La pression dans son ventre grandissait à une vitesse folle. Puis soudain, son vagin se contracta violemment. Son corps tout entier fut pris de soubresauts. Fred vint encore quelques instants en elle avant d'être envahi par l'extase à son tour.
Hermione s'effondra sur son épaule, essoufflée. Fred se laissa lentement tomber sur elle, les jambes tremblantes, respirant fort également.
« Par Merlin… » souffla-t-il, « C'était… C'était… »
« Incroyable ! » finit-elle à sa place, un grand sourire se formant peu à peu sur ses lèvres.
« C'est exactement le mot que je cherchais ! » rit-il doucement.
.o00o.
« Reste dormir avec moi. » dit Fred à Hermione.
Ils étaient lovés l'un contre l'autre depuis presque deux heures dans le canapé. Il avait passé son bras autour de ses épaules, son autre main caressant doucement le poignet d'Hermione. Elle avait posé sa tête dans le creux de son cou, humant son parfum. Ses jambes étaient posées en travers des siennes.
« Je ne peux pas, Fred. Je risque d'avoir des ennuis si on s'aperçoit que je ne suis pas dans le dortoir demain matin. » lui répondit-elle.
Elle avait vraiment envie de passer la nuit entière avec lui mais cette fois-ci, sa raison avait repris le dessus. Elle ne devait même pas se trouver chez lui en premier lieu.
« J'étais déjà accro à toi avant mais après ce soir, tu te rends bien compte que je ne vais plus pouvoir me passer de toi. Comment je vais tenir ? » se plaignit-il avant de se parler à lui-même, sous les rires de sa petite amie, « Il va vraiment falloir que je reconsidère cette histoire de nouveau tunnel vers l'école. Abelforth me bottera le derrière s'il m'entend transplaner chez lui… Ou peut-être que McGonagall accepterait que tu viennes vivre ici ? Ça reste près de l'école après tout... »
Hermione arrêta soudain de rire. Elle se recula un peu pour le regarder, les yeux grand ouverts.
« Quoi ? Tu -Tu veux que je vienne vivre avec toi ? » bafouilla-t-elle.
« Oh… Euh… Oui, je sais, on est ensemble que depuis trois jours techniquement… » commença-t-il en lâchant le poignet de la jeune femme pour se frotter la nuque, « Mais, hum, et bien, je me disais que, peut-être, après ton diplôme, si tu en as envie bien sûr, hein ! Et bien… George et moi allons repartir à Londres un jour ou l'autre pour reprendre la première boutique et comme je sais que tu veux entrer au Ministère… Je me disais qu'on aurait pu prendre un appartement ensemble… » finit-il, rouge comme une tomate, sa dernière phrase sonnant presque comme une question.
Hermione le regarda, ébahie. Si elle avait toujours eu des doutes sur les sentiments de Fred à son égard, là elle ne pouvait plus se poser de questions. Par Merlin, qu'elle aimait cet homme !
« C'était juste une idée comme ça… Rien d'important. Laisse tomber ! » dit Fred précipitamment, voyant qu'elle ne répondait pas.
Elle prit son visage entre ses mains et lui offrit le baiser le plus passionné qu'ils aient échangés depuis quelques heures.
« On en n'est pas encore là. » répondit-elle, sa raison parlant en premier, « Mais j'adorerais vivre à Londres avec toi, Fred Weasley » termina-t-elle, son cœur se gonflant de bonheur.
.o00o.
« Tu es rayonnante ce matin, Hermione ! » lui lança Ginny le lendemain matin au petit déjeuner.
« C'est vrai ! Lavande m'a dit que tu n'étais pas encore couchée quand elle est allée dormir pourtant » dit Ron avant d'engouffrer un gros morceau de tartine beurrée, « Ch'est quoi tchon checret ? »
Elle échangea un regard complice avec Harry, à qui elle avait déjà raconté les évènements de la veille - dans les grandes lignes, bien sûr.
« Tu ne veux pas savoir, Ron, je t'assure. »
Ginny recracha tout de suite sa gorgée de jus de citrouille avant de tourner la tête vers son amie, un air faussement choqué sur le visage.
« Pourquoi ? » insista Ron, « Allez, dis-moi ! »
.o*o.
Ah ce pauvre Ron...
Alors, dites-moi tout ! Est-ce que ça vous a plu ? Était-ce à la hauteur de vos espérances ? Cela valait-il le coup d'attendre si longtemps ?!
Je veux TOUT savoir !!!
