Bonjour bonjour ! Voici enfin le dernier chapitre de ce défi. Pardon pour l'attente, disons que une petite perte de motivation s'est fait ressentir chez moi, mais j'ai réussi à écrire !

Sur ce, bonne lecture et à bientôt pour le prochain défi (et donc suite ;D)


Chapitre 2


A croire que la malédiction de Marinette qui l'empêchait d'arriver à l'heure se transmettait au couple. Si ils n'avaient pas dû s'occuper des cheveux d'Adrien, les deux amoureux seraient arrivés en avance à la fête. Non, la malédiction devait les poursuivre, peu importe le désagrément que cela pouvait occasionner. Toutefois, ils n'étaient pas arrivés en retard non plus, et c'était déjà quelque chose. Ils avaient traversé la grande place en courant, tout en évitant les voitures qui roulaient à pleine vitesse, et étaient arrivés devant le collège complètement essoufflés. Tous les élèves s'étaient d'ailleurs réunis devant la porte d'entrée, vêtus très élégamment sans trop en faire (notamment les filles avec leurs petites robes), attendant qu'on les autorise à rentrer.

Dans cette foule, Adrien et Marinette essayèrent de repérer Nino et Alya. Après avoir tourné la tête à droite et à gauche à plusieurs reprises, ce sont eux qui furent surpris quand leur amie métisse les appela de loin.

– On ne vous attendait plus, vous deux ! essaya-t-elle de les gronder mais son rire enlevait toute crédibilité à cette remontrance. Marinette, tu dois influencer Adrien en bien, pas en mal ! poursuivit-elle en faisant référence à la mauvaise habitude de sa meilleure amie.

– Ce n'est pas ma faute ! J'étais en avance même ! se défendit Marinette. C'est à Adrien que tu dois faire des reproches.

– Ah bon ? s'étonna Nino. Mec, qu'est-ce qui t'es arrivé ?

– Une longue histoire... soupira l'intéressé.

Il leur rapporta brièvement la mésaventure capillaire qu'il venait de vivre, et ses interlocuteurs ne purent s'empêcher d'éclater de rire.

– Oh mais ton père il a fumé ou quoi ! s'exclama Nino. Il pensait vraiment que ça serait élégant d'avoir trois tonnes de gel dans les cheveux !

– Je pense surtout qu'il continue de me punir à sa façon.

– Juste parce que tu lui as caché que tu avais une copine. Il abuse un peu.

– Comme toujours...

– Oh mais Alya, je n'avais pas fait attention ! Ta robe est vraiment magnifique ! la félicita Marinette.

Alya remercia son amie et tourna sur elle-même pour lui permettre de voir la robe sous toutes ses coutures, avant qu'elle ne lui renvoie le compliment. Elle avait revêtue une robe créole traditionnelle, composée d'un tissu blanc aux détails verts. La blancheur du vêtement ressortait parfaitement sur la peau matte d'Alya, qui avait en plus de cela relevé ses cheveux mais en conservant toutefois leur volume. Marinette jeta un rapide d'œil à Nino et constata que ce dernier avait du se faire violence pour faire un effort au niveau vestimentaire (comme l'avaient exigé les professeurs). Certes, il portait un jean basique et avait du enlever sa casquette, mais sa chemise bleu marine lui donnait une certaine classe. Et pour elle-même, Marinette ajouta que, de toute façon, pour elle, c'était Adrien qui était le plus beau.

Alors que les quatre amis discutaient et qu'Adrien et Marinette furent salués par d'autres camarades de classe, un brouhaha commença à se faire entendre au loin. Tous les visages se tournèrent vers la route où une limousine blanche venait tout simplement de se garer devant le collège. Bien qu'ignorant en principe qui se cachait à l'arrière du véhicule, tous n'eurent qu'un seul nom qui leur vint en tête. Une seule personne avait assez de culot pour venir en limousine au collège.

Chloé Bourgeois.

La fille du Maire sortit bel et bien par la porte arrière après que celle-ci fut ouverte par le chauffeur. Et tout le monde, même les personnes qui la détestaient, furent forcés de reconnaître qu'elle était extrêmement belle ce soir – alors qu'on ne demandait qu'un petit effort vestimentaire, elle avait sorti le grand jeu ! Talons hauts, bijoux provenant des plus grands joailliers, une robe longue, fluide dans un tissu précieux de couleur bleu ciel assortis à merveille avec ses yeux. Elle avait laissé ses cheveux blonds détachés et ceux-ci brillaient tellement qu'on aurait pu croire que de la poussière d'or y avait été déversée. Clairement, si on ne savait pas qu'elle avait quatorze ans, on lui en aurait donné facilement trois ou quatre de plus. En tout cas, le sourire narcissique qui s'afficha sur son visage quand elle passa devant l'assistance démontra qu'elle avait accompli son but : attirer toute l'attention.

Pour autant, alors qu'elle se vantait de sa tenue confectionnée par un grand créateur pendant qu'elle gravissait les marches, quand son regard se posa sur Adrien et Marinette, tous deux se sentirent déstabilisés. Le regard de Chloé n'était pas froid, noir ou mauvais... Il semblait triste. Les amoureux ne purent s'interroger plus que cela sur ce petit détail car on annonça que les élèves pouvaient enfin rentrer dans l'enceinte du collège.

Les élèves s'amoncelèrent dans un premier temps dans la cour avant d'être conduits dans le gymnase par quelques professeurs – qui firent remarquer à certains à quel point ils étaient bien habillés. Quand ils arrivèrent à l'intérieur du bâtiment où la soirée aurait lieu, ceux qui n'avaient pas participé à la décoration la trouvèrent splendide dans sa simplicité, mais tous furent aussi surpris en constatant tous les plats qui avaient été préparés et déposés sur les tables au fond, laissant le champ libre pour une immense piste de danse. Calmer les élèves complètement surexcités à l'idée de s'amuser semblait une tache bien ardue. Pourtant, ceux-ci furent aussitôt calmés par le bruit aigu d'un micro en train d'être branché. Après s'être plaints de ce son des plus désagréables, ils entendirent la voix de leur directeur, Monsieur Damoclès, s'élever dans le gymnase. Ce dernier fit quelques réglages avec l'appareil avant d'entamer un petit discours.

– Bien, mes chers élèves, croyez-moi, vos professeurs et moi-même sommes partagés ce soir. Nous sommes à la fois heureux et fiers de vous et de vous offrir cette soirée pour vous récompenser du travail que vous avez accomplis cette année. Mais nous sommes aussi tristes de vous quitter. Chaque année, c'est la même histoire quand il s'agit de vous dire au revoir. Pour ceux qui sont dans ce collège depuis le début, vous savez que c'est la première fois que nous organisons ce genre de fête d'adieu pour nos élèves. En effet, nous avons décidé qu'en dépit des événements étranges qui sont apparus tout au long de cette année, de la peur que nous avons du combattre, mais également de l'espoir que nous avons placer dans nos deux super-héros préférés, nous devions nous réunir une dernière fois pour vous laisser prendre du bon temps.

Adrien donna un petit coup de coude dans le bras de Marinette pour la faire se retourner vers lui. Il lui adressa un clin d'œil au moment où le directeur fit référence à Ladybug et Chat Noir. Marinette se souvint alors que Chat Noir aimait qu'on entendre parler d'eux dans les médias ; elle ne fut donc pas étonnée qu'Adrien ait une réaction similaire sans son masque. Fidèle à elle-même quand elle était Ladybug, la jeune fille leva les yeux au ciel, et pour se venger, pinça légèrement son amoureux à l'avant-bras, obligeant le garçon à se retenir d'exprimer sa douleur. Marinette sourit ; si Adrien aimait la taquiner, elle aimait en faire tout autant.

– En clair, pour que vous puissiez décompresser après cette année riche en émotions, continua Monsieur Damoclès, nous avons décidé de vous organiser cette petite soirée. Mais n'oubliez pas vos devoirs d'élèves, et commencez à bien réviser pour le brevet dès demain.

Des « ouh » et autres cris de protestation commencèrent à s'élever dans l'assistance, même si cela restait bon enfant.

– Oui, criez-moi dessus si cela vous amuse, et c'est pour cette raison que je vous demande de profiter de cette soirée. Vous partirez dans différents lycées à la rentrée, certains d'entre vous ne se verront plus... Alors amusez-vous ce soir, ça sera mon dernier conseil de l'année. Si je vois un seul d'entre vous ne pas prendre du bon temps, il aura à faire à moi.

Les adolescents rirent tous en entendant cette petite blague de leur directeur. Il fallait avouer qu'ils étaient peu habitués à voir Monsieur Damoclès rire ou faire preuve d'humour. Ce soir, il semblait vouloir lâcher prise pour le plus grand bonheur de ses élèves.

Un professeur décida que le temps était venu de faire monter le son. Il activa la sono et celle-ci laissa entendre un son électro qui donnait envie de danser. Les élèves crièrent de joie et purent enfin prendre possession des lieux. Nino fut fier de constater que les professeurs avaient fait attention à mettre sa playlist, de sorte qu'il pouvait rester avec ses amis et être libre – bien qu'il ait promis à tout le monde de jouer les DJ ce soir ! Une bonne moitié des adolescents prirent d'assaut la piste de danse et commencèrent à se déhancher. L'autre moitié, elle, s'éparpilla vers le fond du gymnase pour manger un bout. Notre groupe d'amis faisait partie de la seconde catégorie. Ils préféraient prendre des forces avant de dépenser leur énergie dans la danse juste après. Nino et Adrien ne purent retenir leur rire quand leurs copines respectives se précipitèrent vers la partie sucrée du buffet, complètement avides de goûter aux pâtisseries. Ils durent les arrêter de justesse et calmer leur soif de sucre en les forçant à boire un verre de jus de fruits.

Alors qu'elle buvait une gorgée, Marinette se rendit compte qu'elle avait toujours son petit sac à l'épaule dans lequel étaient réfugiés Plagg et Tikki. Elle se dit qu'il semblait préférable pour eux d'être au calme dans les vestiaires. Elle voyait déjà Plagg se plaindre d'avoir été trop remué pendant qu'elle dansait. La jeune fille dit alors à ses amis qu'elle passait deux secondes aux vestiaires pour déposer ses affaires. Au passage, elle réussit à prendre trois macarons et à découper une petite part de cheesecake. Par chance, les vestiaires étaient déserts. Elle ouvrit sans crainte son sac ; Tikki et Plagg en sortirent à toute vitesse.

– Pouah, on étouffe la-dedans, se plaignit le kwami noir. Je ne sais pas comment tu fais pour supporter ça ! dit-il à Tikki.

– L'habitude sûrement. Mais c'est vrai que, à deux, on est un peu serrés.

– Aller, tous les deux calmez-vous deux minutes, leur signifia Marinette. Je pense que le mieux pour vous, c'est de rester cacher dans mon casier, poursuivit-elle en allant ouvrir le loquet pour y déposer son sac. Je vous ai pris à manger pour que vous ne mourriez pas de faim sans nous.

Quand elle désigna la nourriture qu'elle avait en sa possession, un éclair noir passa devant elle et emporta la part de gâteau. Un coup d'œil à l'intérieur du casier lui permit de constater que Plagg lui avait tout simplement pris des mains. Il bavait rien qu'à le regarder.

– Je préfère le fromage à l'état naturel, mais ça m'ira très bien comme ça. Au moins tu as pensé à moi. Il y a des fois où je dois rappeler dix fois au gamin de me nourrir convenablement.

– Si tu n'es pas sage, je rapporte le gâteau la-bas, le menaça Marinette accompagnée d'un regard inquisiteur de la part de Tikki.

Plagg fut contraint d'accepter le marché. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour du fromage...

Marinette laissa les deux kwamis s'installer dans son casier avec leur en-cas, leur indiquant une ultime fois de se tenir à carreau, avant de fermer la porte et de s'en retourner à la fête. Elle avait l'impression de ne s'être absentée que quelques secondes, et pourtant il semblerait qu'entre-temps tout le monde se soit précipité sur la piste de danse. Les lumières avaient été éteintes seuls des faisceaux de couleurs vert, bleu et rouge illuminaient un temps soit peu la pièce. Marinette décida d'avancer le long du mur, le temps pour elle de repérer ses amis. Une fois que ses yeux furent quelque peu habitués à l'obscurité partielle, elle parvint à discerner à quelques mètres d'elle la chevelure blonde d'Adrien qui ressortait verte à cause des lumières. Cela la fit doucement rire de l'imaginer avec des cheveux verts dans la réalité. Son amoureux était debout entrain de boire un verre, un peu à l'écart de la foule dansante.

Semblant être connectés par télépathie, Adrien choisit ce moment pour tourner le regard dans sa direction. Il entama quelques pas pour la rejoindre.

– Laisse-moi deviner, Plagg s'est plaint de quelque chose.

Tous les deux furent content en se rendant compte qu'ils pouvaient parler normalement là où ils se trouvaient. Au milieu de la piste de danse avec le son pop/rock qui émanait de la sono, cela devait être autre chose.

– Gagné, mais je pense que grâce à la part de cheesecake que je lui ai donné, j'ai gagné quelques points auprès de lui.

– C'était pas très compliqué en lui donnant ce qu'il aime manger.

– Où sont Alya et Nino ?

– Partis danser. Alya voulait t'attendre, mais Nino était trop pressé. Je les ai un peu poussé à y aller.

Adrien prit délicatement la main de Marinette et vint y déposer un baiser, tandis que le cœur de Marinette rata un battement.

– J'ai vraiment l'impression d'être dans un conte de fées des temps modernes, réussit à articuler la jeune fille. On pourrait croire qu'on est à un bal, et toi tu te comportes comme un prince avec moi.

– Je dirai même un prince chaaat-rmant, répondit Adrien en insistant sur la première syllabe.

Ne s'attendant clairement pas à un jeu de mot aussi pourri en cet instant, Marinette ne put s'empêcher de rire nerveusement.

– Quand est-ce que tu arrêteras de dire des choses pareilles ? ria-t-elle.

– Jamais, ma Lady. C'est ce qui fait tout mon chaaat-rme.

Décidément, ce soir Adrien avait décidé d'être pleinement lui-même et d'être Chat Noir, même sans son masque. Et Marinette dut reconnaître qu'il avait entièrement raison. Elle était tombée amoureuse d'Adrien dès le premier jour en découvrant le bon fond qui sommeillait en lui. Pour elle, il était tout. Le plus gentil. Le plus adorable. Le plus beau. Le plus généreux. Le plus intelligent. En clair, toutes les qualités qui faisaient de lui un très bon garçon. Sa réserve naturelle lui donnait aussi un côté des plus mignons.

Et puis il y avait eu Chat Noir. Si la jeune fille avait su dès le début de leur collaboration qui se cachait sous le masque, certes elle aurait accepté ses avances mais alors peut-être aurait-elle refusé qu'il se mette en danger. Elle l'aurait très certainement surprotégé. Mais aujourd'hui, après un an à sauver Paris, elle savait qu'il pouvait très bien se débrouiller sans elle. Il était le plus talentueux après tout.

Mais elle avait toujours ignoré qui il était. Elle se souvint alors de ses réflexions lors du voyage scolaire à Grasse et ce que cela avait amené. Elle avait pris conscience que son cœur était partagé, non pas en deux moitiés distinctes, mais tout de même. D'un côté, Adrien, « l'amour de sa vie » qu'elle aimait par dessus tout, mais qui ne faisait pas attention à elle. Et de l'autre, Chat Noir qui certes la séduisait très lourdement, mais qui était toujours présent pour elle et qui jurait de l'aimer à tout jamais. Marinette avait passé les jours suivants leur retour à Paris à se morfondre, à se dire qu'elle n'allait pas bien de penser à ses deux garçons en même temps - deux blonds qui plus est, à croire qu'elle avait un type de garçon en tête. Ce voyage, et la soirée qu'elle avait passé avec Chat Noir avait été le déclencheur de tout ; elle avait pris conscience que son partenaire masqué n'était pas n'importe qui pour elle. Qu'il avait pris une petite place dans son cœur... alors que seul Adrien aurait du y demeurer.

Le jour où elle et Adrien avaient révélé être Ladybug et Chat Noir, elle avait eu beaucoup de chance. Un timing parfait comme on pourrait le dire. Auquel cas, elle ignorait tout simplement pendant combien elle aurait encore souffert de cette situation. Son cœur était déjà au bord de l'explosion. Une journée de plus et elle serait devenue complètement folle.

Aujourd'hui, tout était beau, tout était parfait. Même dans ses rêves les plus fous quand elle songeait à un avenir avec Adrien, elle n'aurait pu imaginer que cela se passe de cette manière-ci. Elle était heureuse et amoureuse ; elle ne pouvait en demander plus.

– Tout va bien, Marinette ?

Les paroles de son amoureux la ramenèrent soudainement à la réalité. Elle n'avait même pas eu conscience de rêvasser.

– Euh oui-oui-oui bien sûr. Pourquoi tu demandes ça ?

– Tu avais l'air très... pensive, déclara Adrien dont une pointe d'inquiétude pouvait se lire dans ses yeux.

Marinette ne loupa pas cette information. Alors elle lui sourit, tout simplement. Elle lui sourit avant de s'approcher et de poser sa tête contre lui et d'enrouler ses bras autour de son corps. D'abord surpris par le geste, Adrien l'enlaça doucement par la suite. Il ignorait que Marinette pouvait distinctement entendre chaque battement de son cœur, ce qui étaient pour elle un son dont elle ne se lasserait jamais.

– Pour tout te dire, reprit la jeune fille en regardant son amoureux dans les yeux. Je me disais que je ne pouvais être plus heureuse. Jamais je n'aurais pensé que cela se passerait comme ça... Et c'est mieux que tout ce que j'imaginai. Je suis vraiment heureuse, Adrien, plus que jamais.

Une chaleur emplit alors le cœur du garçon. Il n'était pas très habitué à ce que Marinette dise autant de phrases à la suite sans buter sur les mots. Mais il était touché. Il comprenait qu'elle faisait référence à tout ce qui s'était passé entre eux, que ce soit dans leur vie de super-héros, ou dans leur vie de tous les jours. Lui-même pensait ainsi, qu'il était le plus chanceux sur terre d'être aimé par une fille aussi extraordinaire que Marinette, sa Lady à lui et à lui seul.

Qu'est-ce qui le retenait de lui dire à quel point il aimait, alors ?

Adrien fit glisser une de ses mains au niveau de la nuque de sa petite-amie, avant de l'attirer quelque peu vers lui. Une profonde envie de l'embrasser s'empara de lui, mais il se ravisa, ne souhaitant pas offrir ce spectacle à ses camarades. Cela devait rester leur moment à eux, intime, où personne ne devait les voir ni les surprendre. Il se consola néanmoins en déposant un baiser sur le front de sa douce, juste avant qu'il ne lui réponde que lui non plus, il n'avait jamais été aussi heureux.

Le couple décida que le moment était venu pour eux d'entrer dans la danse. Mais alors qu'ils laissaient leurs verres sur la table, leur élan fut interrompu par une petite voix fluette.

– Euh, excusez-moi de vous déranger...

Tous les deux se retournèrent afin de découvrir l'identité de cette personne. La surprise se lut sur leurs visages quand ils la virent. Pour sûr, il ne s'attendait pas à ce qu'il s'agisse d'elle.

– Oh tiens, salut Sabrina, dit Adrien voulant se montrer poli avec elle. On ne t'a pas vu tout à l'heure. Tu vas bien ?

– Euh. Euh oui, oui, répondit la rouquine complètement perdue.

– Oh, pardon, est-ce qu'on te gêne ? Tu veux prendre quelque chose ? demanda Marinette en s'écartant de la table où étaient posées les boissons.

– Oh non, non, fit Sabrina en secouant les mains. Non, en fait, je vous cherchais. J'ai un message pour vous de la part de Chloé.

– Chloé ?! lâchèrent en chœur en amoureux.

Décidément, ils allaient de surprise en surprise.

– Oui, elle m'a demandé de vous chercher. Elle veut vous parler.

– Si elle veut tant nous parler, pourquoi elle ne vient pas elle-même nous voir, lança Marinette quelque peu désagréable.

– Je ne sais pas. Elle m'a juste demandé de vous chercher. Et aussi qu'elle voulait vous parler seule, sans les autres à côté.

– D'accord, alors elle est où ? questionna Adrien plus calmement que sa partenaire.

– Dans la cour. Elle est sur la gauche quand vous sortez.

– Merci, Sabrina, remercia le garçon.

Leur camarade s'en alla en deux secondes et partit se servir à manger. Adrien adressa un regard désespéré à Marinette.

– Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ?

– Rien, dit Adrien en tentant de retenir son rire. Mais essaye d'être plus agréable quand on sera face à Chloé.

– Pff. Je me demande bien ce qu'elle nous veut, dit Marinette toujours exaspérée.

Elle commença à marcher dans le gymnase pour trouver la sortie, talonnée par Adrien.

– Je n'en sais rien, mais laisse-la parler. Je pense que ça doit être important si elle ne veut pas que les autres nous voient.

– Pour une fois qu'elle ne veut pas attirer l'attention, on ne va pas lui gâcher son plaisir.

– Bon, alors si tu préfères, ne dis rien et laisse-moi parler.

Adrien se saisit alors de la main de Marinette, et ce simple geste couplé à son énervement la força à se taire durant le reste de leur mini-trajet.

Quand ils trouvèrent la sortie et qu'ils arrivèrent à l'extérieur, la première chose qu'ils remarquèrent fut l'intensité de la musique qui avait bien diminué. Le son raisonnait toujours, mais au moins leurs oreilles pourraient se reposer un petit moment.

Adrien et Marinette regardèrent sur leur gauche comme le leur avait indiqué Sabrina. Comme ils s'en doutaient, Chloé Bourgeois était là. Elle était assise au fond de la cour, sur l'un des nombreux bancs, en train de vérifier dans son miroir de poche que son maquillage était impeccable. Adrien lança le mouvement en se dirigeant vers son ami d'enfance en serrant de plus en plus fort la main de Marinette. Cette dernière comprit alors que, sous l'air serein qu'il avait voulu se donner, Adrien n'était à pas à l'aise à l'idée de se confronter à la fille du Maire.

– Salut, Chloé. Ça va ? salua poliment Adrien une fois qu'ils furent suffisamment proches de ladite personne.

– Bien sûr, voyons ! Pourquoi cela n'irait pas, répondit-elle de manière désagréable tout se repoudrant le nez.

– Je ne sais pas, poursuivit Adrien. Mais Sabrina est venue nous voir en disant que tu voulais nous parler.

– Comment ça « vous » ?

Chloé referma son poudrier et daigna enfin adresser un regard aux deux amoureux. La stupeur apparut sur son visage quand son regard se riva sur Marinette.

– Qu'est-ce que tu fais là, toi ? cria-t-elle presque en pointant la jeune fille.

– Sabrina est venue nous chercher tous les deux je viens de te le dire, répondit Adrien.

– Roh, l'idiote ! Je lui avais dit que je ne voulais parler qu'à toi.

Vu comment la blonde semblait sur les nerfs, Adrien se doutait qu'il était mieux pour eux qu'il monopolise la conversation avec Chloé. Il savait à quel point les étincelles pouvaient fuser entre son amie d'enfance et sa petite-amie.

Sauf qu'Adrien ne pouvait pas contrôler la volonté de Marinette quand celle-ci lança :

– J'ai pourtant l'impression que tu as envie de parler de moi. Je suis devant toi, Chloé. Tu peux parler.

Marinette avait parlé de manière froide, une habitude quand elle se retrouvait face à Chloé. Alors que la fille du Maire commençait à bouillonner de rage, Adrien lâcha la main de Marinette et la regarda de manière sévère. Il espérait que son message serait clair et qu'elle le comprendrait.

Elle devait le laisser assurer sur ce coup-là.

Adrien vint s'asseoir sur le banc aux côtés de Chloé, laissant Marinette debout à l'écart de la conversation... Ce qui lui allait parfaitement !

– Chloé, qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda Adrien très calmement.

Leur camarade se raidit soudainement et sembla un temps soit peu paniquée par la situation. Elle qui se tenait toujours droite et fière était en train de se recroqueviller.

– Je... Je voulais savoir, Adrien... recommença-t-elle en jouant avec une de ses boucles blondes.

Elle marqua une pause, et dut reprendre face à l'insistance qui se percevait dans le regard d'Adrien.

– Est-ce que... vous vous aimez tous les deux ?

De surprise en surprise cette soirée.

Marinette fut à n'en pas douter la plus choquée des deux. Chloé avait l'air très sérieuse en posant cette question. Cela ne lui ressemblait pas.

– Pourquoi cette question ? demanda Adrien avec un sourire mi-gêné mi-amusé.

– Parce que... Parce que lundi je refusais de croire que vous puissiez être ensemble ! dit-elle en haussant le ton. Sérieusement Adrien, cette fille est tellement insignifiante. Elle ne mérite pas de côtoyer des gens comme nous.

« Si le début avait plutôt bien commencé, une fois de plus, elle a décidé de ne pas être gentille. » pensa Marinette. Bien que la rage montait en elle à une vitesse folle, elle fit tout pour la contenir en serrant les poings. Pour une fois, Marinette réfléchissait aux éventuelles conséquences d'une violente intervention de sa part. Chloé lui avait toujours gâché la vie au collège, mais aujourd'hui elle n'était plus sa seule cible. Et elle devait admettre avec mal que Adrien était le plus à même de régler cette fâcheuse situation.

– Chloé, je te demande s'il te plaît de ne pas critiquer Marinette. Je ne le laisserai pas passer, dit le garçon d'un air sérieux.

– Mais-mais enfin ! Adrien !

– Non Chloé, s'il te plaît, vraiment, dut-il insister. Je pense avoir été patient avec toi toute l'année. Mais tu ne dois plus la critiquer ou t'en prendre à elle et faire des coups en douce pour qu'elle se fasse accuser à ta place... Et pour répondre à ta question, oui, je tiens à Marinette plus que tout, admit Adrien après avoir un peu réfléchi aux termes à employer. Tu ne peux pas aller contre ça, Chloé. Tu ne peux pas décider ce qui est bon ou pas pour moi. Je suis suffisamment grand pour décider moi-même. Si je suis avec Marinette, c'est parce que je sais que nous irons loin ensemble. C'est toi qui voulais nous parler à la base, mais si tout ce que tu as à faire, ce sont des reproches alors ne dis plus rien et nous partirons.

Adrien n'avait pas cherché à se montrer méchant ou désagréable en parlant ainsi, mais ses paroles touchèrent Chloé et semblèrent la blesser. Elle détourna le regard de son ami et agrippa des pans de sa robe. Marinette se sentait partagée entre joie et l'euphorie car Adrien avait pris sa défense, mais aussi la pitié au vu de la réaction de Chloé.

– Alors j'avais raison.

Elle avait parlé doucement, si bien que seul Adrien avait parfaitement cette phrase. Chloé releva la tête et les regarda tous les deux cette fois-ci. Marinette ne savait quoi penser quand elle aperçut la tristesse qui se lisait sur le visage de la blonde.

– Quand je suis rentrée chez moi la dernière fois, j'étais en colère, continua-t-elle de dire doucement, ce qui était tout le contraire de ses habitudes. Je refusais d'admettre ce que vous aviez dit, que vous étiez ensemble. Pour moi, c'était impossible. Il y avait forcément un truc louche dans votre histoire. J'ai même cru qu'elle te faisait du chantage pour t'obliger à sortir avec elle.

A cet instant, les deux amoureux comprirent que Chloé avait surtout été inquiète pour Adrien. Elle avait juste, comme à son habitude, mal exprimer ses intentions.

– Et puis j'ai réfléchi ces derniers jours et j'ai pensé alors que... peut-être... tu étais vraiment amoureux d'elle, admit-elle dans la douleur. Ce n'était un secret pour personne que Marinette Dupain-Cheng avait craqué sur toi dès le premier jour, mais que toi tu l'aimes, je ne pouvais le croire.

Marinette se sentit soudainement gêné que Chloé révèle de vive voix cela devant Adrien. Pour autant, elle ne pouvait nier que cela coûtait à sa camarade d'admettre qu'Adrien et elle puissent être ensemble pour de bonnes raisons. Il était difficile pour elle de prononcer ces quelques mots, et cela ne fit que renforcer la peine que Marinette éprouvait envers Chloé.

– Je me suis posée, j'ai réfléchi et quand je vous regardais en classe... Vous aviez l'air si heureux, si complices, et... J'ai pensé essayer de vous séparer, je ne sais pas comment mais je ne voulais pas qu'elle te rende heureux... Je voulais que ce soit une autre qui te rende heureux... Une fille comme moi...

La bombe était lâchée.

Comme pour Marinette, une grande partie des élèves connaissaient les intentions de Chloé envers Adrien. Mais c'était bien la première fois qu'elle en parlait de manière sincère. Marinette prit enfin conscience de la réelle importance qu'attachait Chloé à son amitié avec Adrien. Peut-être avait-elle été égoïste sur ce coup-là, en ne pensant pas une seconde que Chloé pourrait souffrir de les voir ensemble. Ils avaient imaginé qu'elle leur ferait des tas de reproches ou des critiques (comme le début de cette conversation), mais jamais elle n'aurait cru qu'elle serait profondément touchée par cette histoire.

– Chloé... Je ne savais pas que tu... commença Adrien visiblement très mal à l'aise.

– Bien sûr que tu ne savais rien ! Vous les garçons, vous êtes tous des idiots !

Marinette ne put empêcher un petit rire s'échapper de sa bouche. Elle était pour une fois en accord avec Chloé. Sur ce point uniquement.

– Je suis désolé.

Ce fut tout ce que pouvait dire le garçon. Il ne savait pas quoi dire d'autre tellement ; il était surpris de la tournure que prenait cette discussion.

– J'ai compris que je devais vous laisser tranquille, et ne pas m'interposer entre vous, dit Chloé en se levant et en passant ses mains sur sa robe pour la lisser. Je veux juste que tu sois heureux, Adrien.

– Je le suis, Chloé. Crois-moi sur parole, dit le garçon en l'imitant.

– C'est tout ce que je demande...

La fille du Maire passa devant lui en lui adressant un sourire triste mais vrai. Quand elle arriva devant Marinette – qui n'avait pas dit un mot durant tout cet échange – son regard azur se glaça. Décidément, les vieilles habitudes avaient la vie dures. Même si Chloé souhaitait le bonheur d'Adrien, elle ne semblait pas disposée à apprécier plus que cela sa petite-amie.

– Et toi, Marinette, si jamais tu oses briser le cœur d'Adrien, tu auras à faire à moi ! Compris ? la menaça-t-elle.

Paralysé face à la menace, elle ne put que hocher la tête en signe d'approbation. À la suite de quoi, Chloé passa son masque de Miss Bourgeois égoïste et prétentieuse, avant de déclarer qu'elle retournait à ce « qu'on pouvait qualifier de fête ».

Marinette et Adrien se regardèrent complètement médusés par ce qui venait de se passer.

– Pince-moi, je dois rêver, dit Marinette. Chloé s'est... montrée gentille ?

– On a bien entendu la même chose.

– Vraiment, je m'y attendais pas du tout. C'est trop d'émotions pour ce soir, continua-t-elle en soupirant.

– Je te l'avais déjà dit que Chloé pouvait être gentille, dit Adrien en revenant vers elle. Il lui suffit juste d'un électrochoc, à sa manière elle peut être agréable.

– Oui, à sa manière...

– Je comprends mieux maintenant pourquoi elle nous a complètement ignoré cette semaine. Elle réfléchissait à tout ça.

– Au moins, on ne l'aura pas sur notre dos... Et merci pour avoir pris ma défense tout à l'heure, mais je me serais très bien débrouillée toute seule aussi.

– Pardon, je n'ai pas pu m'en empêcher, c'était plus fort que moi.

Alors que Marinette allait continuer de le taquiner, son amoureux l'interrompit brusquement en l'embrassant. C'était leur premier baiser de la soirée. Elle ne voulait pas se donner en spectacle face aux autres, et elle se doutait bien qu'il en était de même pour Adrien. Maintenant qu'ils étaient seuls, leur envie pouvait quelque peu s'exprimer.

– Tu es vraiment magnifique ce soir. Je te l'ai déjà dit ? dit Adrien en regardant intensément sa partenaire.

– Si tu cherches à me faire rougir, tu es sur la bonne route, répondit Marinette d'humeur taquine pour cacher sa gêne.

– C'est dans mes plans pour ce soir.

Il déposa un second baiser sur ses lèvres avant d'à nouveau l'admirer. Il vint caresser ses adorables joues du bout des doigts, et pensa que c'était peut-être, enfin le bon moment pour lui dire à quel point il l'aimait. C'était ce soir ou jamais, il ne pouvait attendre plus longtemps.

Mais alors qu'Adrien se préparait psychologiquement à prononcer les trois petits mots qui feraient chavirer le cœur de Marinette, cette dernière mit fin à son projet.

– On devrait nous aussi y retourner. On n'a pas encore dansé.

Elle attrapa la main de son amoureux et l'entraîna vers le gymnase où la musique raisonnait toujours très fort. Adrien se maudit intérieurement, mais se fit la promesse de le lui dire ce soir. « Pourquoi est-ce si difficile de dire Je t'aime ? » pensa-t-il quand ils retournèrent à la soirée.


Voici près d'une heure que Marinette et Adrien avaient rejoint la piste de danse. Très vite, ils avaient retrouvé Alya dans l'assistance, alors que celle-ci encourageait Nino, installé aux platines, à produire le meilleur son. Le métisse venait par moment rejoindre ses amis pour danser mais passait le plus clair de son temps à mixer le son, pour le plus grand bonheur de tous. La musique était rythmée depuis tout ce temps, elle traversait de part en part le corps de chaque élève, les forçant presque à danser tant ils ne pouvaient résister à cet appel. Les sons pop, rock et par moment électro les faisaient sauter, bouger, se déhancher – notamment les filles sur ce dernier point, et ce pour le plus grand plaisir des yeux de leurs collègues masculins.

Et Adrien n'échappait pas à cette règle. Le garçon blond n'avait pas quitté sa petite-amie des yeux depuis qu'ils étaient revenus. Il était littéralement envoûté par elle. Au début, il pensait que c'était parce qu'il ne l'avait vu que très rarement dansé – voire même jamais, l'épisode de l'affrontement contre Rossignoble ne comptant pas tellement – et qu'il était tout simplement fasciné de découvrir une nouvelle facette de la personnalité de Marinette. Cette raison était à moitié valable. Adrien avait alors dû reconnaître qu'il n'était pas seulement fasciné par le fait de la voir danser, mais également par le fait qu'elle danse ainsi. En effet, la jeune fille n'hésitait pas à s'approcher de lui, à lui prendre les mains pour l'entraîner dans une danse totalement improvisée, ou simplement à bouger devant lui avec ses amies. Mais il avait bien remarqué à quel point elle-même le fixait du regard, semblant vouloir être certaine d'attirer son attention et qu'il ne la quitte pas des yeux. L'adolescent se demanda si ce petit côté séducteur (car oui, il fallait appeler un chat... un chat) était inné chez elle, ou si celui-ci était né uniquement à cause de la pseudo ambiance boite de nuit qui avait été créée au collège.

Un grand mystère qu'il tacherait de résoudre. Et bien qu'il aimait beaucoup voir Marinette le taquiner ainsi par le jeu de la danse, il aurait tout de même souhaité que, durant cette heure où la musique avait rempli la salle entière, un son plus doux se fasse entendre pour qu'il puisse l'avoir tout près d'elle.

Au moment où il s'y attendait le moins, ses prières furent entendues – à croire que Nino avait tout prévu dans sa playlist. Comment aurait-il pu anticiper, qu'au bout d'une heure à danser et à bouger, les gens aimeraient une musique moins entraînante.

En tout cas, c'est bel et bien ce qui arriva.

Tout comme son partenaire, Marinette accueillit la venue de ce slow avec joie et un certain soulagement. Se mouvoir au milieu de la piste l'avait complètement épuisé, et cette musique lui permettrait de souffler quelque peu. Puis un certain sentiment s'empara de son cœur, un mélange entre la panique et l'appréhension. Ses amies, en particulier Alya, venaient de toutes la quitter pour aller danser avec des garçons. Elle se retrouva seule, regarda à droite et à gauche en cherchant Adrien du regard. Mais la quasi pénombre et les quelques faisceaux lumineux ne l'aidaient pas. Elle appréhendait qu'Adrien lui demande de danser avec lui – après tout, cela serait leur première danse... Une vraie danse ensemble ! Et elle paniquait car, la connaissant, elle craignait plus de tout faire rater en lui marchant sur le pied – à titre d'exemple. La dernière fois qu'elle et Adrien avaient dansé ensemble, c'était à la fête que Chloé avait organisé il y a de ça plusieurs mois. Grâce à Alya – ou plutôt à cause d'elle – elle avait pu passer un instant des plus romantiques avec Adrien. Et aujourd'hui, ce soir, elle avait la possibilité de réitérer cela, de manière plus officielle sans avoir à se cacher.

Alors qu'elle entendait le son de la guitare électrique joué de manière douce et délicate continuer de se faire entendre, elle sentit que quelqu'un lui tapota l'épaule. Elle n'avait pas besoin de se retourner pour savoir de qui il s'agissait, et un sourire apparut automatiquement sur son visage. Même dans la panique la plus profonde, il parvenait à la faire sourire.

– Tu veux danser, ma Lady ? l'entendit-elle souffler à son oreille, ce qui eut pour effet de faire parcourir sa nuque d'un frisson des plus agréables.

– Avec plaisir, mon chaton, répondit-elle en se retournant enfin vers Adrien.

Marinette dut se donner toute la force du monde pour ne pas fondre devant l'expression qu'affichait son partenaire. Clairement, pour elle, on ne pouvait faire plus mignon et attendrissant. Si il lui avait demandé de décrocher la lune avec une tête pareille, nul doute qu'elle serait déjà en train de chercher un moyen de rejoindre le satellite.

Adrien prit tout simplement l'une de ses mains dans la sienne, entrelaçant leurs doigts, et posa la seconde sur la taille de la jeune fille qui ne put empêcher ses joues de rougir légèrement. Heureusement que l'obscurité pouvait le dissimuler quelque peu, bien qu'elle se doutait fortement qu'Adrien était tout à fait conscient de l'effet qu'il faisait sur elle.

Et puis, il l'entraîna dans la danse, tout simplement. Un pas à droite. Un pas à gauche. Un autre à droite. Un autre à gauche. Un petit tour parfois. Un pas à droite. Un pas à gauche. Un rire qui s'échappa quand elle faillit tomber en revenant vers lui. Un certain rapprochement quand il raffermit la prise qu'il avait sur elle, ce qui l'obligea, pour la deuxième fois ce soir, à poser sa tête contre son torse.

Le rythme de leurs pas semblait se ralentir à mesure que la musique passait, mais ils continuaient pourtant de se balancer d'un pied sur l'autre.

Marinette pouvait clairement sentir que son cœur était au bord de l'implosion. Et à force de percevoir les battements du cœur d'Adrien, elle pensa que cela devait également être le cas pour lui. Depuis qu'elle avait compris qui ils étaient, et encore plus depuis qu'ils étaient ensemble, elle ne comptait plus le nombre de fois où ils s'étaient retrouvés proches à ce point. Alors pourquoi cette fois-ci, elle se sentait si faible... C'était un miracle qu'elle tienne debout et qu'Adrien la retienne, ou elle se serait déjà retrouvée par terre à l'heure qu'il était. Au plus profond d'elle-même, elle savait qu'elle ne pouvait plus le contenir. Elle devait tout lui dire, tout ce qu'elle avait sur le cœur, tout ce qu'elle pensait de lui, d'elle, d'eux... Elle se maudissait de s'être ravisée la dernière fois qu'elle s'était sentie prête à clairement lui dire qu'elle l'aimait, juste après leur excursion à la patinoire. Cela l'aurait quelque peu soulagée d'un poids. Car oui, cela devenait un poids. Il fallait qu'elle s'exprime, qu'elle le lui dise. Marinette se demanda comment elle avait pu tenir toute l'année scolaire sans le lui avouer, alors même qu'elle ignorait tout de la double-identité d'Adrien. La peur du rejet lui vint naturellement à l'esprit... Mais aujourd'hui, ce soir, plus rien ne la retenait. Elle pouvait lui dire. Elle devait lui dire.

Guidée non plus par sa volonté propre mais par son instinct, Marinette releva très légèrement la tête mais ne se sépara aucunement d'Adrien. Elle était tellement proche de lui qu'elle ne pouvait voir son visage. Tout doucement, elle profita d'un moment où ils ne bougeaient pas trop pour se lever sur la pointe des pieds, approchant son visage de son oreille. Elle dut contenir son rire quand quelques mèches blondes vinrent lui chatouiller le nez. Mais la jeune fille était si déterminée à se déclarer qu'elle se reprit en moins de deux, se préparant à enfin avouer à Adrien tout l'amour qu'elle lui portait. Et cela par une petite phrase qui résumait tout.

– Je t'aime.

Une petite phrase qui résumait tout.

Oui.

Mais qu'elle n'avait pas prononcé.

Non.

Une phrase qu'elle avait entendu.

Oui.

Qu'elle venait d'entendre à l'instant.

Oui.

Avant même qu'elle ne puisse complètement assimiler la portée de ces mots, le corps de Marinette réagit tout seul par pur réflexe. Ses bras étaient venus s'enrouler autour du cou de son partenaire. Leur prise se raffermit dès qu'elle se rapprocha de lui. Elle ne l'avait jamais serré aussi fort. Elle sentit les bras d'Adrien se rejoindre également autour de sa taille. Il renforça tellement sa prise sur elle que Marinette quitta légèrement le sol. Mais elle ne fit même pas attention à ce détail, concentrée à rester blottie contre lui et à enfouir son visage dans son cou. Et les larmes commencèrent à monter. Elle ne pouvait plus se contrôler, c'en était trop pour elle et pour son petit cœur...

Ni l'un ni l'autre ne surent combien de temps ils restèrent ainsi. Leur seul point de repère était la musique du slow qui ne s'était toujours pas achevée. Mais cet instant sembla pour eux durer une éternité. Un instant qu'ils ne voulaient pas gâcher, demeurant dans cette petite bulle qu'ils avaient involontairement créé.

Le cœur de Marinette s'exprima tout seul quand elle murmura à Adrien le plus amoureusement et le plus sincèrement : « Je t'aime. » A peine elle prononça ses mots si délicieux à entendre qu'elle fondit complètement en larmes. Elle pleurait en silence...

L'euphorie qui avait gagné l'esprit d'Adrien retomba quand il entendit son amoureuse sangloter sur son épaule. Complètement paralysé à l'idée de prononcer une simple phrase, il avait imaginé différentes réactions possibles... Mais certainement pas celle-ci. Adrien réduisit l'intensité de leur étreinte de sorte que Marinette regagna la terre ferme, mais elle resta fermement cramponner à la chemise du garçon, y enfouissant son visage. Adrien choisit de caresser sa nuque du bout des doigts, tout en les entraînant à l'écart des autres couples qui dansaient. Une fois qu'ils furent sortis de cette ambiance romantique, il la fit s'asseoir sur un banc. L'opération fut bien difficile car elle refusait de le lâcher. Adrien choisit donc de s'agenouiller devant elle. Forcée de le lâcher, Marinette commença à soudain prendre conscience de la situation. Elle hoqueta à plusieurs reprises, son visage était toujours baigné de larmes. Sa main droite vint naturellement se poser devant sa bouche, comme pour tenter de calmer ses sanglots.

Adrien vint prendre délicatement son autre main et commença à effectuer de douces caresses avec son pouce sur le dos de celle-ci. Seul le sourire triste qu'il affichait trahissait son inquiétude.

– Marinette, chut. Calme-toi, lui dit-il de la manière la plus douce possible. Je t'en prie, calme-toi. Tout va bien. Dis-moi ce qui ne va pas, poursuivit-il sans arrêter ses caresses.

La jeune fille voulut répondre à ses avances mais les sanglots l'en empêchaient. Adrien n'avait pas la moindre idée de comment s'y prendre. Jamais il n'aurait cru que Marinette fondrait en larme après lui avoir dit qu'elle aimait... Et pourtant, à cette pensée, le cœur du garçon se réchauffa. Bien évidemment que lui et Marinette étaient au courant des sentiments qu'ils partageaient l'un pour l'autre... Cependant, c'était la première fois qu'ils les exprimaient clairement, et cela avait quelque chose de magique.

Même malgré l'état imprévisible dans lequel se trouvait Marinette.

Adrien choisit de se relever quelque peu pour être à la hauteur de sa partenaire. Il ne voyait que trop bien ses beaux yeux bleus rougis par les larmes, de même que son visage qui avait viré au rose. Il prit l'initiative de poursuivre des caresses délicates sur l'une de ses joues, essuyant au passage quelques larmes. Ce geste força Marinette à le regarder dans les yeux, même si ceux-ci clignaient beaucoup plus vite qu'à la normale.

– Calme-toi, voyons. Tout va bien. Reprends-toi, et tu pourras tout m'expliquer. Qu'est-ce qui te met dans un état pareil ?

Le garçon ne sut si ce furent ses paroles ou une quelconque action divine, mais Marinette sembla enfin commencer à se reprendre. Les sanglots s'espaçaient de plus en plus, elle faisait attention à sa respiration, et tentait d'essuyer elle-même son visage avec le revers de sa main. Adrien choisit de s'asseoir à ses côtés et passa une main dans son dos, effectuant des mouvements de haut en bas. Il sentait les tremblements qui parcouraient tout son corps. Adrien avait depuis très longtemps constaté que, même si elle ne l'avait jamais avoué à voix haute, Marinette était friande de ces petites caresses délicates. Il se sentait suffisamment impuissant face à son état de tristesse ; il voulait l'aider du mieux qu'il le pouvait, même si cela était du bout des doigts.

La respiration de Marinette reprit un rythme plus ou moins acceptable, bien qu'elle continuait à hoqueter.

– Par... Pardon, Adrien, réussit-elle à articuler.

– Mais voyons, tu n'as pas à t'excuser. Pourquoi tu le ferais d'ailleurs ?

– Pour me donner ainsi en spectacle, dit-elle en tentant une pointe d'humour, mais un nouveau sanglot survint juste après.

– Je crois que personne n'a remarqué notre absence.

Juste au moment où Adrien dit cela, l'interminable musique du slow prit fin, et fut remplacée pour un son plus entraînant. Parfait, tout le monde serait encore plus distrait par la reprise de la danse. Ainsi personne ne remarquerait la conversation qui attendait les deux amoureux.

– Marinette, est-ce que tu peux m'expliquer... ?

Adrien choisit de ne pas rajouter « ce qui s'est passé » en se doutant bien que cela devait déjà être suffisamment dur pour son amoureuse de se retrouver dans une telle position de faiblesse. Il n'avait pas envie d'en rajouter une couche.

– Je... Je ne pensais pas... Réagir comme ça... réussit à dire Marinette entre deux sanglots, moins intenses mais toujours présents.

– Explique-moi juste. Tu peux tout me dire.

Marinette se décida à poser son regard sur Adrien. Elle pouvait enfin distinctement le voir, ainsi que le trouble affiché sur son visage. Elle renifla un coup, puis rit nerveusement en se demandant quelle image elle pouvait bien lui renvoyer. Mais elle sentit qu'il continuait toujours de la caresser dans le dos...

– Je ne sais pas... dit-elle juste après avoir pris une grande et profonde inspiration. Je ne sais juste pas ce qui m'a pris... Je... Je crois que je n'arriverais pas à réaliser que... ce que tu venais de dire, continua-t-elle en riant une fois de plus, se rendant compte qu'elle n'arrivait même pas à répéter ce qu'Adrien lui avait soufflé à l'oreille pendant le slow.

Adrien choisit de la laisser parler, sachant que si il l'interrompait, il tarderait encore plus à avoir une réponse claire et précise. Il préféra la laisser chercher une explication.

– Je crois aussi que... comme j'ai rêvé de ça toute l'année, et que je m'étais persuadée que jamais je ne l'entendrais... J'étais juste choquée ! Je ne sais pas comment le décrire... Mais je te jure, j'ai vraiment senti mon cœur devenir plus léger... Je n'arrivais plus à me contrôler... (Marinette essuya une des dernières larmes qui avait entamé son chemin sur sa joue avant de reprendre.) C'est comme si mon corps réagissait tout seul sans que je le contrôle... Je ne pleurais pas de tristesse, mais de bonheur... J'étais tellement heureuse sur le moment que les larmes sont montées toutes seules... Excuse-moi de t'avoir inquiété, mais je n'arriverai vraiment pas à me calmer tellement je n'en revenais pas...

Ne trouvant plus d'autre raison qui pourrait expliquer son comportement, Marinette fit comprendre à Adrien qu'elle en avait fini en lui adressant un tout petit sourire. Elle allait essuyer une autre larme qui coulait sans son consentement, mais Adrien la devança en le faisant lui-même. Il laissa ensuite sa main reposée sur son visage encore humide.

– Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'une simple phrase te mette dans cet état, affirma Adrien en voulant faire preuve d'humour, et cette approcha sembla marcher auprès de sa partenaire. Et merci de me rassurer en disant que... tu es heureuse. Mais s'il te plaît, ne pleure plus pour me montrer que tu es heureuse. J'aurais trop peur de faire la confusion entre la Marinette heureuse, et la Marinette triste.

Cette remarque provoqua un rire incontrôlé chez la jeune fille, forcée de reconnaître qu'il marquait un bon point.

– Je ne voyais vraiment pas pourquoi tu réagissais comme ça vu que... tu m'avais répondu la même chose, constata Adrien en se sentant rougir très légèrement.

– L'émotion... Je suis trop pleine d'émotions.

– Si j'avais su que tu réagirais ainsi, j'aurais du en profiter tout à l'heure quand nous étions seuls.

– Comment ça ?

– Quand Chloé est partie tout à l'heure, on était seuls dehors... Et j'ai voulu te le dire. Je sentais que c'était le bon moment... Mais tu m'as interrompu en voulant qu'on retourne à la fête.

– Oh...

Marinette se mit à jouer avec les plis de sa robe en réalisant que cette déclaration aurait pu avoir lieu plus tôt dans la soirée.

– Je ne pensais pas du tout qu'on ferait ça pendant qu'on dansait, poursuivit le garçon en riant. On ne pouvait pas faire mieux comme cliché.

– S'il te plaît, dis-moi que tu es entrain de faire de l'humour ?

Adrien haussa les épaules de manière nonchalante, et Marinette afficha un air presque outré. Le garçon décida de se rattraper en se montrant sincère. Il lui reprit les mains et la regarda dans le blanc des yeux.

– C'est sorti tout seul. Je ne pouvais plus me retenir. Cela faisait trop longtemps que je gardais ça pour moi.

– Pour moi aussi, répondit-elle après quelques secondes.

Marinette ne se rendit compte qu'Adrien s'était approché très près d'elle que lorsque celui-ci déposa ses lèvres sur les siennes. Bien qu'elle et Adrien s'étaient silencieusement accordés pour éviter les démonstrations d'affection flagrantes en public, il fallait bien une exception à cette règle. Et, étant donné les circonstances, ils firent fi de l'avis de leurs camarades - qui ne faisaient aucunement attention à eux. Et puis, Marinette reconnut volontiers que ce baiser avait une autre saveur. Était-ce l'effet « Je t'aime » pourrait-on dire ? En tout cas, elle sentait que les lèvres d'Adrien étaient plus fortes, mais également qu'elles se mouvaient avec plus d'engouement, la forçant à suivre le même rythme. Ce qui n'était pas pour son déplaisir...

Après qu'il ait rompu leur échange, Adrien vint titiller quelques mèches qui s'étaient échappées de la coiffure de Marinette.

– Ça va mieux maintenant ?

Encore dans le flou à la suite de ce baiser, Marinette répondit en hochant positivement la tête.

– Je me disais, si tu veux, une fois qu'on sera rentré chez nous après la fête... On pourrait peut-être... sortir ?

La proposition d'Adrien laissa Marinette perplexe.

– Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Il se rapprocha d'elle pour lui chuchoter, à l'abri des oreilles indiscrètes :

– Je crois que Ladybug et Chat Noir aimeraient bien se retrouver un peu seuls ce soir. (Il s'éloigna pour revenir à sa hauteur avant de finir par:) Tu ne crois pas ?

Les lèvres de Marinette formèrent d'elle-même un sourire des plus lumineux. Avant même qu'elle n'y réfléchisse posément, l'idée d'Adrien lui plaisait. Ils ne devraient rentrer que dans un moment. Cela leur laissait le temps de profiter autant que possible de la soirée et de leurs amis. Et ainsi, après, ils pourraient vraiment être seuls et profiter l'un de l'autre.

Mais la jeune fille se sentait bien mieux, et son côté taquin reprit le dessus.

– C'est une proposition intéressante, chaton. Mais dis-moi, qu'est-ce qu'on pourrait bien faire ? dit-elle en prenant un air faussement désintéressé.

Adrien ne la connaissait que trop bien et savait parfaitement qu'elle se moquait de lui. Il décida d'emprunter le même chemin.

– Voyons. Nous pourrions nous arrêter sur le toit d'un immeuble juste en face de la Tour Eiffel qui sera éclairée. On se tiendra par la main. On regardera le ciel étoilé. Et je passerai mon temps à te comparer aux étoiles, elles qui illumines la nuit, tout comme toi tu illumines mes jours.

Quelques peu déstabilisée par cet élan (faussement ou vraiment ?) poétique qui avait gagné son compagnon, Marinette essaya de ne pas se laisser faire. Elle voulait continuer de jouer.

– Oui, mais Chat, tu n'as pas peur d'être à court d'idées pour tes poèmes.

– Tu es ma source d'inspiration. Si tu veux entendre des mots doux de ma part, crois-moi tu en auras à profusion.

– D'accord. Mais qu'est-ce qu'on pourrait faire d'autre ?

Elle avait essayé de le piéger avec cette question, pensant que les activités proposées vers minuit/une heure du matin étaient limitées pour deux super-héros amoureux devant se montrer discrets.

Mais le piège se referma sur elle. Elle ne le comprit que quand Adrien vint à nouveau l'embrasser. Mais alors que leur précédent baiser avait duré un bon moment, ici Adrien se retira au bout d'à peine deux secondes, laissant un goût de frustration sur les lèvres de Marinette.

– Si tu en veux d'autres, il va falloir accepter ce rendez-vous, ma Lady, lui susurra-t-il d'une voix suave.

La jeune fille éclata de rire, se maudissant d'être aussi naïve sur les intentions de son partenaire (et de ses désirs cachés par le même occasion). La perspective de pouvoir embrasser Adrien une petite partie de la nuit lui faisait grandement envie. Elle reconnut dans la démarche de son compagnon le Chat Noir qu'elle connaissait.

– J'accepte. Tu as gagné.

Fier de cette petite victoire, Adrien afficha un sourire triomphant. Il se leva alors, et tendit une main à Marinette.

– Aller viens, princesse. On retourne danser.

Marinette posa sa main dans la sienne, puis il lui insuffla de l'élan pour l'aider à se lever. Elle plia les genoux, imitant une révérence, avant de répondre :

– Avec plaisir, beau prince.

Elle nota pour elle-même que, le fait qu'Adrien l'appelle ainsi le temps de cette soirée, collait parfaitement avec ce qu'elle ressentait. Très clairement, elle avait l'impression d'être une princesse de conte de fées. Une princesse qui va au bal, et qui danse avec son prince charmant. La comparaison était toute trouvée.

Bras dessus bras dessous, ils retournèrent vers leurs amis qui s'amusaient toujours à danser. Ces derniers n'avaient même pas fait attention à leur absence. Et bien qu'ils soient heureux de passer la soirée en leur compagnie, Adrien et Marinette n'avaient qu'une hâte : rentrer chez eux pour ensuite repartir et se retrouver sans personne pour les épier.


FIN


Et voilà pour cette histoire ! J'espère qu'elle vous aura plus :) Et oui, ils se sont enfin dit "Je t'aime", c'est une grande avancée mine de rien XD Et libre à vous d'imaginer ce qui s'est passé le reste de la nuit (je vous vois venir on s'en tient aux bisous OH XD)

A très bientôt pour le prochain défi qui sera donc la suite directe de cette histoire :)