Petit blabla : Voici donc la fin de la première partie de cette fiction. Je vais passer directement sur la deuxième partie, que je posterai la semaine prochaine mais... je dois dire que je me demande si cette fiction continue à vous plaire ? Je n'ai pas eu de reviews pour les deux derniers chapitres, alors je dois avouer que je suis un petit peu dans le flou... Après, c'est peut-être les fêtes aussi, et moi qui m'inquiète pour pas grand chose x3

En tout cas, les personnages ne m'appartiennent pas, les warnings sont à la fin, et j'espère que ce chapitre vous plaira ! Donc, bonnes fêtes de fin d'année, et enjoy !


J+519

C'était la deuxième fois que Dean se faisait interrompre de cette façon, mais la bouche de son petit frère qui jouait avec le lobe de son oreille était bien trop convaincante pour l'homme faible qu'il était. Ce n'était absolument pas un secret pour lui, le chasseur se savait sensible des oreilles – et damn it, ses amants l'avaient tous remarqué, mais aucun n'avait réussi à le faire fondre comme son petit frère, surtout quand leur ange était en train de lui mordiller le cou. Ceci fut comme un violent rappel, qui lui traversa le cœur et le corps de haut en bas, de droite à gauche, en diagonale et en travers.

Il ne pouvait pas.

Il n'avait pas le droit.

Il était Dean Winchester, et il ne pouvait pas les amener à la mort. Il ne pouvait pas.

Il… il n'avait pas le droit au bonheur de les avoir avec lui.

Dean se tendit d'un coup, envoyant son coude dans le ventre de son frère qui eut un grognement de douleur en se recroquevillant sur lui-même, et cogna son front contre celui de l'ange. Il savait que cela ne lui ferait pas mal, mais le coup l'étonna assez pour que Dean puisse s'échapper de ses bras. Le froid le frappa de plein fouet, le froid de la solitude et du désespoir, mais après tout, il vivait avec ce froid depuis tellement longtemps qu'il le retrouvait comme un vieil ami.

Dean sortit de la chambre en vitesse, attrapant un pull de son frère qui traînait sur un canapé. Il l'enfila en quittant la chambre du motel, jetant un coup d'œil à droite et à gauche pour trouver la sortie à travers les larmes qui lui brouillait la vue. Le chasseur les essuya d'un geste en courant dans les escaliers pour arriver au rez-de-chaussée et quitter le motel. Il entendait les pas de Sam derrière lui et se doutait que l'ange était en train de le suivre également. Un plan se forma rapidement dans l'esprit de Dean, et au lieu de courir pour voler une voiture, ce qui aurait été compliqué avec les entrées et sorties incessantes, il alla se jeter dans les premiers buissons qui bordaient l'allée du motel.

Juste après le moment où il étouffa un cri de douleur en s'écrasant au sol, deux bruits de course se firent entendre et Dean se figea en retenant son souffle. Il attendit quelques instants avant de reconnaître le moteur de Baby ronronner et s'éloigner à toute vitesse. Visiblement, Sam et Castiel avaient bien pensé qu'il avait pris la voiture qui venait juste de partir, ce qu'il aurait fait s'il ne savait pas à quel point les deux hommes connaissaient sa capacité à fuir. Après quelques instants, Dean ferma les yeux, respira profondément, et secoua la tête.

Okay.

Il pouvait le faire. Il devait le faire.

Christ, il les aimait tellement, mais il ne pouvait pas les laisser se détruire, encore plus s'ils ressentaient la même chose que lui. Après tout, c'était ce que lui avait appris son père, n'est-ce pas ?

Pas de sentiment. Pas d'émotion. Rien qui ne puisse t'affaiblir.

Dean secoua une nouvelle fois la tête, avant de se relever doucement pour remonter dans la chambre de motel comme un fantôme. Il lui fallait des vêtements, au moins un flingue, et d'autres choses s'il en trouvait. Le chasseur fouina dans la chambre pendant quelques minutes après avoir enfilé un jean et une chemise à carreau, les deux trop grands, et mis dans un sac qui traînait par terre de quoi survivre. Au moment où il allait prendre une machette, un bruit de moteur se fit entendre, et Dean la reposa sans un bruit avant de quitter la chambre du motel par la fenêtre, se laissant tomber du premier étage – après tout, il avait connu pire.

Le chasseur s'avança au coin du motel, et pencha la tête, avant de la rabattre brutalement en arrière en voyant son frère et leur ange revenir en trombe dans le bâtiment. Après le claquement brutal d'une porte, Dean compta à cinq avant de s'élancer sur le parking, trafiquer l'ouverture d'une voiture à l'opposé de la chambre des deux autres chasseurs, et partir dans un grondement de moteur infernal. Ce fut seulement à ce moment-là le chasseur autorisa ses larmes à couler sans interruption sur son visage.

J+526

Dean monta dans l'avion la boule au ventre et la gorge serrée. Pourquoi prenait-il l'avion déjà, alors que la voiture était tellement plus sûre ? Parce que traverser les océans en voiture était techniquement impossible, c'est vrai. Machinalement, Dean appuya sur son poignet, et une douleur sourde remonta le long de son bras, plongeant son monde dans le noir avant que celui-ci ne redevienne clair.

- Bonjour ! Puis-je voir votre billet s'il vous plaît, et votre passeport ?

- Oui, excusez-moi, dit le chasseur avec un sourire contrit avant de tendre les papiers.

- Parfait. Passez un bon voyage !

- Je t'en foutrais du bon voyage moi, murmura Dean entre ses dents en avançant dans les allées pour trouver sa place.

Il s'effondra sur son siège avec un soupir de soulagement et de stress mêlé. Cela faisait exactement une semaine qu'il avait quitté Castiel et Sam.

La première journée, il avait tourné en rond dans la chambre de motel la plus miteuse qu'il avait trouvé.

La deuxième journée, il était parti acheter de l'alcool, et avait bu jusqu'à l'évanouissement.

La troisième journée, il l'avait passé à décuver, vomissant ses tripes jusqu'au sang – les toilettes pouvaient le certifier.

La quatrième journée, il avait pleuré, sangloté, s'était fait saigner, et avait encore pleuré.

La cinquième journée, il ne restait plus grand-chose d'actif chez lui, et il s'était remémoré tout ce qu'il s'était passé depuis son départ du bunker pour la première fois.

La sixième journée, il s'était repris en main, mettant les choses bien à plat : il était de son devoir de s'effacer de la vie de son frère et de leur ange. Si eux ne voyaient pas l'erreur qu'ils faisaient en l'aimant, il allait définitivement disparaître pour leur permettre de l'oublier et de repartir sur un chemin plus sûr. Il les aimait trop pour accepter de les détruire par sa présence.

La septième journée, il avait fait ses valises, commandé un billet d'avion, et maintenant, il était dedans cet avion Virgin Australia pour atterrir à Canberra. L'Alaska aurait été une solution, une bonne solution même, mais… Ce n'était pas assez loin. Damn it. Il voulait être arrivé maintenant tout de suite.

Dean souffla profondément quand l'avion commença à rouler. Ce n'était pas la première fois qu'il prenait l'avion, il s'y était habitué, cela allait bien se passer, il n'allait pas s'écraser, tout était ok.

La première heure, il avait fermé les yeux, essayant de faire disparaître la nausée qui l'habitait.

La deuxième heure, il s'était concentré sur sa respiration, et peu à peu, le calme était revenu.

La troisième heure, il avait décidé de regarder ce film, un ancien Avengers, et il aimait toujours autant AC/DC.

La quatrième heure, il s'était endormi devant le film, parce que tout de même, prendre l'avion, ça le tuait à chaque fois.

La cinquième heure, il s'était réveillé parce qu'un gosse n'arrêtait pas de crier, et c'était impossible de dormir dans ces conditions.

La sixième heure, il avait soupiré de soulagement comme les autres passagers parce que le nabot s'était endormi.

La septième heure, il avait explosé son record à Candy Crush et à tous les autres jeux sur son téléphone.

La huitième heure, il avait regardé par le hublot, imaginant ce que faisaient Castiel et Sam.

La neuvième heure, il avait appuyé sur ses poignets en permanence en se maudissant de ne pas pouvoir les laisser tranquille.

La dixième heure, il avait chassé les larmes dans ses yeux en se rappelant de la tendresse et des mots de ses amants.

La dixième heure, il s'était accroché un peu plus fort à ses accoudoirs parce qu'ils passaient dans une zone de turbulences.

La onzième heure, il avait soufflé car finalement, il y avait eu plus de peur que de mal.

La douzième heure, l'avion s'écrasait au fond de l'océan Atlantique, et Dean avait un sourire sur les lèvres en pensant une dernière fois aux corps de son petit frère et de son ange serrés contre lui, à lui faire l'amour et à l'aimer.

J+527

- Cas ? CAS !

Sam se précipita vers l'ange qui venait de s'effondrer au milieu de leur chambre de motel.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Cas !

Le cadet secoua l'autre homme, le serrant fortement dans ses bras, et eut un soupir de soulagement en le voyant ouvrir les yeux. Cependant, ce bref sentiment se coupa immédiatement lorsqu'il vit la douleur et la peine et le désespoir dans les yeux de son ange.

- Je ne le sens plus Sam, je ne le sens plus…

- De quoi tu – non non non non, ce n'est pas possible, dis moi que ce n'est pas possible je t'en pris ça ne peux pas être vrai…

Des larmes coulèrent sur ses joues, rejoignant celles de sang qui parsemaient le visage de l'ange. Castiel s'agrippa aux épaules de l'homme qui le retenait contre lui et enfoui son visage dans son cou, sanglotant doucement pour la première fois. Il n'y avait plus qu'un cœur qui battait avec le sien, le deuxième avait disparu, disparu, disparu…

- Comment ça a pu arriver ? Murmura Sam entre deux larmes. C'est impossible. C'est impossible.

Sam ne cessait de répéter ces mots comme un mantra, serrant l'ange à lui briser les côtes.

- Je… La dernière chose que j'ai sentie, c'était son calme, comme s'il était en paix, comme si tout allait se régler, et il disait que sa mort allait tout arranger, souffla Castiel en fermant les yeux, essayant de refréner ses pleurs.

- Dean n'a pas pu se suicider, ce n'est pas lui !

Sam sentit de nouvelles larmes couler sur ses joues alors qu'il s'effondrait au sol, et cette fois, ce fut l'ange qui le retint pour qu'il ne se blesse pas.

- On doit le retrouver, murmura Sam, avant de redresser brusquement la tête. Si nous le retrouvons, on pourra le ramener, ce ne sera pas la première fois, on peut faire ça, on peut le faire. On va le ramener Cas.


Warnings : Major Character Death, Alcoolism, Depression, Self-Harm.


Voilà voilà.

Fin de la première partie.

Je rappelle que tuer l'auteur ne fournira pas la suite, mais que les reviews sont une motivation importante à le faire.

Je dis ça je dis rien x3

EDIT : Au fait, la deuxième partie ne sera pas postée à la suite de celle-là, elle sera présentée comme une nouvelle fiction (je ne sais pas si je suis claire, mais en gros, là, le titre de cette fic, c'est Do Something - Just let it go ; la suite, elle sera sous le nom de Do Something - Just hold it back).


...

Bon, et puis, comme je vous aime bien, quand même...


J+528

- SAM ! SAM ! Réveille toi ! Je le sens ! Il est presque imperceptible, mais il est là, je le sens à nouveau, merci Père, je le sens, il est là Sam, il est là…