Samael

Parfois, lorsque l'ennui est bien plus grand que le ciel au-dessus de lui, Samael déploie ses ailes et, doucement, sans faire de bruit pour ne pas risquer une punition (Papa a la main leste, parfois) il caresse les plumes les plus fines, les plus légères.

Puis il s'amuse à les arracher, sans bruit, tout en murmurant «Il m'aime ...un peu...beaucoup...passionnément...à la folie...pas du tout». Très doucement, comme ça. Très doucement et surtout, sans bruit.

Il a toujours ce pincement au cœur lorsqu'il arrive à «pas du tout». Mais la douleur passe bien trop vite, alors il recommence.

Il espère une réponse.

«Il m'aime un peu...beaucoup...passionnément...»

C'est un jeu sans fin.