Hermione s'était réveillée à l'aube, en réalité, elle ne savait pas si elle s'était vraiment endormie. Lorsqu'elle avait récupéré son sac la veille, et que Harry lui avait indiqué qu'aussi surprenant que cela puisse paraître, il contenait Peter Pettigrew, elle avait décidé de le laisser sur un meuble du salon des Weasley, avec l'accord de tout le monde, mais il avait été convenu que tour à tour, Ginny et Ron le gardent dans un tiroir de leur chambre pour pouvoir le surveiller plus simplement. Cette nuit là, ç'avait été au tour de la rouquine. Bien sûr, il n'était pas sorti une seule fois du flacon, et il n'était pas prévu de l'en sortir.

Elle avait hâte que cette journée commence pour qu'elle puisse enfin parler à Harry et à Ginny et se libérer d'un poids, en espérant qu'ils puissent l'aider avec le sujet sensible qu'était Ronald. Elle ne savait pas si Drago et elle formaient un couple, et elle préférait ne pas poser de mots là-dessus, ils auraient tout le temps de discuter de cela une fois la tempête passée. Pour l'instant, elle était désireuse de pouvoir vivre leur amour sans se cacher tout en gardant une certaine liberté, mais elle n'éprouverait aucune honte à se tenir près de lui une fois qu'elle aurait expliqué la situation à ses deux meilleurs amis, et c'est pour cela qu'elle fut heureuse en voyant Ginny apparaître dans le salon. Elle était la première réveillée après la brunette.

- Tu en tires, une tête! Tu as mal dormi?

- M'en parle pas. Cet idiot de Pettigrew n'a pas arrêté de remuer et la fiole ne faisait que de cogner contre mon meuble, se plaignit-elle en posant le concerné sur une étagère.

Ce dernier se débattait violemment à l'intérieur du récipient en verre en poussant de petits hurlements mais il ne parvint pas à faire bouger le flacon d'un millimètre.

- Pourquoi est-ce qu'on ne l'achève pas dès maintenant? Après tout c'est un Mangemort, et empoté comme il est, ce ne serait même pas une grande perte pour notre ennemi.

- Je crois que Harry cherche à lui tirer des informations, mais comme tu l'as dit, empoté comme il est, je ne suis pas convaincue qu'il ait quoi que ce soit à nous apprendre.

- Harry s'en rendra bien compte le moment venu… Tu veux un bol de céréales?

- Oui, je veux bien.

Hermione regarda l'horloge. Il était à peine six heures, les autres ne se lèveraient sans doute pas avant une bonne demie-heure. Elle se dît alors que le moment était venu de se confier à sa meilleure amie, elle qui, de toute façon, avait tenté d'en apprendre plus la veille. Elle savait très bien que si elle n'engageait pas le sujet elle-même, la rouquine finirait par l'amener sur le tapis et c'était de toute façon inévitable. Ginny était bien trop curieuse. Une fois qu'elle fut revenue de la cuisine avec deux bols de céréales remplis de lait, et que les deux jeunes femmes furent assises en face l'une de l'autre, Hermione hésita. Elle tournait anxieusement sa cuillère entre ses doigts, jouant avec ses céréales qui ne tarderaient pas à ramollir si elle ne se décidait pas à les manger. Puisque c'était une habitude chez elle lorsqu'elle se sentait stressée, la rouquine l'interpella.

- Et toi, Mione, tu es sûre que tout va bien?

- Hein? demanda-t-elle, arrachée à ses pensées et daignant enfin porter la cuillère à sa bouche. Oui, oui, je vais bien.

- Tu as beau être une excellente sorcière, tu ne fais pas une très bonne menteuse… Allez, dis-moi tout.

- Je… En fait, c'est par rapport à Drago. Enfin, à Malefoy.

- Ah, je le savais! cria-t-elle en souriant, victorieuse. Ne t'en fais pas, je ne suis pas mon frère, tu peux l'appeler par son prénom si ça te chante, je ne risque pas de partir au quart de tour.

- Eh bien, justement, en parlant de lui, reprit Hermione un peu gênée, je ne sais vraiment pas comment m'y prendre. Je sais ce qu'il ressent pour moi, mais moi je ne ressens pas ça pour lui… Je le ressens pour Drago, et je crois que c'est réciproque…

- Tu n'avais pas besoin de me le dire, je m'en suis bien rendue compte hier! plaisanta l'autre rouge et or en riant. N'empêche, qui aurait pu croire que ça arriverait un jour? Si on m'avait dit que vous mettre préfets en chef tous les deux créerait une nouvelle histoire d'amour, je crois que j'aurais été prête à me couper la main pour parier le contraire!

- Je sais que c'est inattendu, et c'est bien pour ça que j'ai peur de la réaction de Ron… Je sais qu'il a un peu changé, ces derniers temps, mais déjà qu'il ne supportait pas mon amitié avec Blaise, alors qu'il n'avait rien fait de mal si ce n'est être à Serpentard, ce qui n'est pas un crime en soi, je me demande ce qu'il dirait en apprenant que je risque d'avoir une relation avec Drago un jour ou l'autre…

- Sois naturelle, Hermione. Surtout, n'essaie pas de lui cacher, cela l'énerverait encore plus.. A ta place, je ne lui en parlerais pas et j'attendrais qu'il face le constat lui-même.

- A vrai dire, l'autre fois, il m'a surprise en train d'embrasser Drago… avoua-t-elle un peu honteuse, puis, en voyant la mine ahurie de son amie, elle reprit. Enfin, il ne nous a pas vraiment vus faire, puisque Drago était de dos et lui cachait la scène, mais je ne pense pas qu'il soit bête au point de ne pas comprendre ce qui était en train de se passer…

- Eh bien maintenant que le constat est fait, il n'a plus qu'à se faire une raison. Je comprends qu'il soit blessé, mais ne t'en fais pas, il s'en remettra. Je suis sûre qu'il ne t'en veut même pas, il doit juste l'accepter. Tu comptes en parler à Harry?

- Oui, je comptais vous en parler à tous les deux, mais puisque tu es là avant lui et que personne d'autre n'est réveillé, j'ai pensé qu'on serait plus à l'aise pour discuter de ça… Mais en parlant de Harry, où vous en êtes, tous les deux?

- Eh bien, sans doute au même stade que ton serpent et toi. Rien d'officiel, mais c'est en bon chemin. Je crois… Je crois qu'il ne veut pas se précipiter, avec tout ce à quoi on fait face en ce moment, et je comprends tout à fait. J'attendrai le temps qu'il faudra.

- Oui, j'ai dit la même chose à Drago. Je lui ai dit que je préférais qu'on parle de tout ça une fois que cette aventure sera derrière nous. Je pensais laisser les choses telles qu'elles sont, nous laisser vivre nos sentiments librement sans se prononcer sur quoi que ce soit. On aura tout le temps pour le dialogue plus tard. En tout cas, je suis contente pour Harry et toi.

- Merci beaucoup, c'est un peu grâce à toi tu sais, tu as toujours été de très bon conseil! Pour ce qui est de ta relation avec Malefoy, tu as bien raison. Oh, au fait, ne tarde pas à manger tes céréales. Celles-ci sont infectes une fois qu'elles sont complètement molles.

Hermione réalisa alors qu'elle avait à peine touché à son bol, elle se rattrapa donc en avalant rapidement tout son contenu et, ceci fait, elle discuta encore un peu avec Ginny avant qu'elles soient rejointes par Dean et Luna. Peu à peu, tout le monde fut descendu dans le salon, et c'était une nouvelle journée qui allait commencer. La Gryffondor était soulagée d'avoir pu parler avec son amie, et elle était heureuse qu'elle ne l'ait pas jugé sur ses fréquentations, mais elle le savait depuis le début et c'était bien pour ça qu'elle adorait Ginny. Jamais elle ne la jugerait pour quelque raison que ce soit et elle tenterait toujours de la soutenir et de lui donner les meilleurs conseils possibles. Elle la remercia d'un regard une fois que tout le monde les eut rejointes et elle décida de parler à Harry plus tard, en espérant qu'il y ait un moment dans la journée durant lequel ils se retrouveraient seuls. Pour le moment, la priorité était revenue à leur quête, et il allait falloir mettre ses histoires de cœur de côté, même si la présence du blond à ses côtés et les regards de ce dernier à son attention qui se faisaient très fréquents rendraient la tâche difficile.

-o-o-o-

Cela faisait des heures qu'ils étaient autour de la table des Weasley à discuter de plans en tout genre pour pouvoir retrouver le médaillon et détruire ce dont ils disposaient déjà. Drago avait hâte qu'ils prennent une pause, réfléchir autant les fatiguait tous tellement qu'ils n'étaient plus capables que de ressasser des idées déjà émises ou d'en donner de nouvelles qui n'avaient pas beaucoup de sens. Ils furent justement interrompus par un bruit de verre brisé provenant de la cuisine, et s'ils n'y prêtèrent pas attention au début, ils comprirent qu'il devait s'agir de Pettigrew. Neville, qui était celui qui était assis le plus près de l'autre pièce, s'y hâta pour l'empêcher de s'enfuir. Malheureusement pour lui, il ne pourrait avoir son heure de gloire, puisqu'un chat roux qui passait par là tenait déjà le fugitif dans sa gueule, fugitif qui hurlait tant les crocs de Pattenrond étaient enfoncés dans son bras. En entendant les petits hurlements aigus, tout le groupe rappliqua pour assister à la torture de l'ancien Croutard. Rapidement, sous le flot de morsures du gros chat, son petit corps tomba à terre, sans vie, et le chat de Hermione prit le cadavre du Mangemort entre les dents et partit tranquillement en direction du jardin pour profiter de sa proie. Tous se regardèrent en silence, incrédules.

- Je t'avais bien dit que ton chat finirait par manger mon rat, plaisanta Ron à l'attention de la jeune fille.

Sur cette phrase, tout le monde rigola, et même Drago s'autorisa à sourire bien que la réflexion vienne du rouquin. Cela leur faisait le plus grand bien de s'amuser un peu au beau milieu de tout le sérieux qu'ils avaient accumulé ces derniers temps. Mais cela allait être de très, très courte durée.

-o-o-o-

« Où as-tu caché le médaillon?

- A l'abri. Quelque part où Dumbledore ne pourra pas le trouver.

La caverne était censée être un lieu sûr, je ne sais comment il a pu le repérer… Sache bien, Narcissa, que je n'hésiterais pas à m'en prendre à ton fils si Dumbledore parvient à s'en emparer. Ni lui ni Lucius n'ont su se rendre utiles, il faut bien qu'un membre de votre famille relève le niveau… »

Harry se réveilla en un sursaut, haletant, des gouttes de sueur lui perlant sur le front. Hermione, qui occupait le lit adjacent et qui était toujours victime d'insomnies, ne dormait pas et l'avait donc entendu. Elle se redressa pour qu'il la remarque et il tourna la tête vers elle. Elle l'interrogea du regard, et le Survivant lui fit signe de descendre. Il ouvrit la marche en attendant qu'elle le suive puis ils sortirent de la pièce en prenant garde de ne pas faire grincer le vieux parquet. Arrivés en bas, ils s'assirent sur le canapé.

- J'ai fait un rêve, Hermione. Un autre rêve où il y avait Voldemort. Narcissa sait où se trouve le médaillon, elle le sait puisque c'est elle-même qui l'a caché!

- Attend… Quoi? La mère de Drago est au courant?

- On doit à tout prix lui parler!

- Mais… Elle est en fuite! Lucius a été tué par Voldemort lui-même alors elle n'a pas eu le choix! Il faut qu'elle protège sa vie! Personne ne sait où elle est…

- Malefoy doit lui demander, il est le seul à pouvoir lui soutirer cette information!

- Comment veux-tu qu'il lui demande s'il ne sait même pas où la trouver?

- Il faut la retrouver. On doit retrouver Narcissa.

Hermione regarda son meilleur ami comme s'il venait d'un autre monde. Bien qu'ils s'étaient toujours avérés utiles, les rêves de Harry n'étaient pas simples à comprendre pour elle, ni pour personne, seul le brun pouvait mesurer leur ampleur puisque c'était lui qui était lié au mage noir. Il semblait sûr de lui, Narcissa savait et il en était certain, et face à tant de conviction, la Gryffondor ne put que lui faire confiance.

- On ne peut pas faire ça sans en parler à Drago.

- De toute façon, on en parlera à tout le monde demain.

Hermione lui sourit. Le moment semblait opportun pour lui parler de sa relation avec Drago, puisqu'il était de toute façon une partie du sujet de leur conversation, et elle réfléchit à toute allure, mais Harry brisa le silence le premier.

- Au fait, Ginny m'a dit que tu voulais me parler de quelque chose.

- Oh… répondit Hermione en souriant, elle se doutait bien que la rouquine n'aurait su tenir sa langue une fois que Hermione lui eut appris qu'elle comptait mettre Harry au courant. A vrai dire, ça concerne Drago.

- Ah, si tu comptes me dire ce que je pense, je m'en doutais déjà un peu. Je suis contente pour vous. Je le suis sincèrement, il a changé, je le sais. Je ne compte pas en faire mon grand ami, mais je sais qu'il prendra soin de toi.

- Tu vas un peu vite, Harry! s'exclama la jeune fille. Il n'y a rien d'officiel pour le moment. Et si toi tu es heureux pour nous, je ne suis pas sûre que ce soit le cas de tout le monde… sous-entendit-elle.

- Ron, oui, je sais. Même si ça va être un peu dur pour lui, il n'a pas son mot à dire sur ce genre de choses. C'est ta vie. Fais ce qui te rend heureuse, même si ça implique de passer du temps avec Malefoy, il finira par se faire une raison, crois-moi. Et s'il n'y arrive vraiment pas, je l'aiderai.

Ils se fixèrent un instant, le sourire aux lèvres, puis la rouge et or enlaça son ami. Elle était si heureuse que lui non plus ne la juge pas malgré le passé tumultueux du trio avec le Serpentard. Elle était rassurée désormais, et si Ron venait à s'opposer à ses sentiments pour Drago, Ginny et Harry seraient là pour le ramener à la raison. Ils remontèrent se coucher en prenant garde de ne pas réveiller les autres pour terminer leur nuit. Celle de Harry s'acheva tranquillement. Il ne rêva plus jusqu'au petit matin.

-o-o-o-

Harry venait d'expliquer son rêve à tous les autres. Ils étaient désormais silencieux, se jetant des regards de temps à autre, inquiets ou peu convaincus.

- Donc tu as vu ma mère en rêve. Est-ce que tu sais où elle se trouve?

- Non. Ce que j'ai vu s'est probablement passé du temps où Dumbledore était encore en vie, si j'en crois ce que j'ai entendu. Je crois même que ça s'est passé il y a plusieurs mois. Si le médaillon n'a pas été bougé depuis, alors ta mère sait où il se trouve. Reste à déterminer sa localisation à elle, elle est notre seul espoir de trouver le dernier Horcruxe.

- Ma mère est en fuite. Je ne sais même pas si elle va bien.

- Il faut qu'on essaie.

Hermione fixa Drago, hésitante. Elle ne savait pas s'il serait d'accord pour que tout le monde se mette à la recherche de sa mère. Il était indéniable que lui voulait la retrouver, mais pas primordialement pour les mêmes raisons que les autres, et peut-être qu'il ne voulait pas qu'ils l'accompagnent lorsqu'il décidera de se mettre à sa recherche.

- On a aucun indice, Potter. Mieux vaut essayer de se débarrasser des Horcruxes qu'on a déjà retrouvés, ce sera une bonne chose de faite. On pourra se charger du médaillon une fois qu'on aura fait ça.

Harry soupira, réfléchissant, mais il dut admettre que le blond n'avait pas tort. S'il leur fallait chercher Narcissa sans avoir le moindre indice, autant chercher directement le médaillon. Il savait comment détruire la coupe, la bague et le diadème, mais ils n'avaient pas ce dont ils avaient besoin. L'épée de Godric Gryffondor ne leur était pas venue, et Ron avait songé qu'un crochet de basilique, qui avait été tué à l'aide de cette même épée, serait judicieux. Tout le monde avait acquiescé, mais il était certain que Voldemort avait établi refuge dans la Chambre, et alors il ne servait à rien de tenter quoi que ce soit. Ils étaient coincés. Pas moyen de récupérer le dernier Horcruxe, mais pas moyen non plus de se débarrasser de ceux qu'ils avaient déjà en leur possession.

Hermione se sentait impuissante, ce qui était sûrement le cas de tout le monde. Ils ne savaient pas quoi faire, d'un côté ils n'avaient pas le moindre indice, de l'autre, il leur paraissait impensable de s'accorder une journée de répit par les temps actuels.

Les jours qui suivirent ne furent pas très productifs.

-o-o-o-

« Nous savons que tu es là, Narcissa. Tu peux sortir de ta cachette… Nous ne te voulons aucun mal, pas le moindre. Nous avons déjà vengé notre cause à travers Lucius…

Une femme au long manteau gris apparut. Elle venait d'entrer dans la Grande Salle après être restée cachée derrière la porte de celle-ci durant quelques instants. Elle s'avança fièrement, la tête haute, face à Voldemort et aux quelques adeptes qui le côtoyaient, dont sa sœur. Elle ne prit pas la peine de s'agenouiller, elle resta debout.

- Ma chère sœur. Nous commencions à nous demander quand nous te reverrions.

Voyons, Bellatrix, tu peux réserver un plus bel accueil à ta sœur. Ne t'a-t-elle donc pas manquée? Quoiqu'il en soit, Narcissa, j'espère que tu es prête à te dévouer de nouveau à notre cause… Ton mari n'est plus, et ton fils a vraisemblablement choisi le mauvais côté. Nous faisons tous des erreurs, mais il serait statistiquement surprenant que les trois uniques membres de la famille Malefoy ne soient pas fichus de faire quelque chose de bon. Si tu te joins à nous, je te promets d'essayer de garder ton fils en vie… Bien que cela ne me réjouisse pas, sache-le. Mais il n'y a que la vie de Harry Potter qui m'intéresse réellement.

- Je suis justement venue pour me rallier à votre cause. Si cela suffit pour que Drago puisse vivre, je me dévouerai volontiers à vous. J'exécuterai les tâches que vous me demanderez d'exécuter.

Bien… C'est cela que j'aime entendre. Néanmoins, je n'ai pas apprécié ta fuite. Je pense que tu comprendras parfaitement que j'ai envie de m'assurer que tu ne recommences plus. Tu mérites de recevoir une sanction à la hauteur de tes actes. Narcissa ferma les yeux, prête à subir la conséquence de sa fuite. Endoloris!

Son corps se tordit avant qu'elle tombe au sol. Elle se raidit, puis, après quelques convulsions, elle resta immobile, sous le regard amusé de Bellatrix. Il relança le même sort plusieurs fois, ne laissant entre deux tortures que quatre à cinq secondes de répit pour la pauvre femme. Il finit par s'arrêter. Sa punition subie, Narcissa ne se releva pas immédiatement, les membres engourdis. Des rires s'élevèrent, mais Voldemort, lui, ne riait pas. Il fit taire les autres d'un mouvement de la main.

Maintenant que tu as compris la leçon… Je veux que tu me révèles l'emplacement exact de mon médaillon. »

Une fois de plus, Harry se réveilla en sursaut. Cette fois-ci, Hermione dormait fermement et lorsqu'il voulut trouver du réconfort auprès d'elle, il dut se résoudre à attendre le matin. Il ne parviendrait plus à s'endormir, pas maintenant qu'il savait où trouver Narcissa. Il attendit que quelqu'un se lève. Neville fut le premier, alors il descendit dans le salon en sa compagnie. Ginny s'y trouvait déjà, devant le journal, en train de déguster des viennoiseries. Harry l'embrassa en passant avant de s'asseoir face à elle, et Neville s'attabla avec eux. Le brun commença son récit et Ginny décida que c'était une raison valable pour aller réveiller les autres. Fred et George n'étaient pas là, ils avaient dû rejoindre leur frère Percy avec leur mère pour une affaire importante. Arthur Weasley était déjà au travail. N'étaient présents que les dix qui étaient restés à Poudlard après l'attaque du Nouvel An. La rouquine était partie réveiller son frère tandis que Neville et Harry s'étaient chargés de tous les autres. Une fois qu'ils furent tous réunis, Harry commença sans prendre les moindres pincettes, et à la fin de son discours, Drago semblait perturbé. Il ne savait pas si savoir sa mère du côté des Mangemorts était une bonne nouvelle, mais elle faisait sans doute tout ça pour lui. Le plus important était qu'elle soit saine et sauve.

- On doit aller à Poudlard, dit-il. J'ai besoin de parler à ma mère.

- On a tous besoin que tu parles à ta mère. On a tous besoin d'aller à Poudlard pour la retrouver et pour que tu puisses lui parler. Dans mon rêve, elle disait qu'elle voulait juste que tu puisses vivre. Mais je pense qu'elle pourra t'aider.

- Harry, interrompit Hermione, tu ne trouves pas ça étrange que tu te sois réveillé juste avant que la mère de Drago révèle l'emplacement du médaillon? Je trouve ça louche, ça ne m'inspire pas confiance…

- Je sais, Mione, mais on n'a pas d'autre solution. C'est la seule piste dont on dispose.

- Je suis d'accord avec lui. Si je peux retrouver ma mère à Poudlard, même s'il y a une infime chance… Je veux y aller.

- De toute manière, ça fait des jours qu'on ne fait plus rien parce qu'on ne sait pas quoi faire, on ne sait plus comment agir ni où aller. Autant aller à Poudlard, soutint Blaise.

- Ils ont raison, intervint Seamus. Il faut qu'on s'y rende.

- Préparez vos affaires, demanda le Survivant. Prenez tout ce que vous jugez utile. On partira le plus tôt possible.

Tous hochèrent la tête et remontèrent. Hermione se saisit de son sac qui était toujours prêt et elle attendit que les autres aient terminé de faire les leurs. Drago lui confia le livre, lui demandant si elle avait la place de le prendre dans son sac, alors elle acquiesça et le plongea avec ses dizaines d'autres objets. Une fois que tout le monde fut prêt, ils allèrent dehors . Une fois que tout le monde fut réuni, Harry prit une dernière fois la parole avant d'accomplir leur nouvelle tâche.

- On va transplaner. Allez-y.

-o-o-o-

Ils venaient d'arriver devant Poudlard. Les derniers à avoir transplané venaient d'apparaître, et ils firent face au château. Ils étaient seuls devant un repère de Mangemort, et Merlin seul savait comment les choses allaient se dérouler. Ils priaient juste pour que tout se passe bien, et pour que Narcissa soit saine et sauve et accepte de leur venir en aide, et rien n'était moins sûr. Ils se mirent d'accord pour avancer en direction de l'école. A en croire le rêve de Harry, elle devrait se trouver dans la Grande Salle, avec tous les autres. La confrontation était inévitable. Hermione avait supplié Drago de ne pas venir, elle avait trop peur qu'il se fasse tuer, mais il avait insisté, après tout il était question de sa mère, et s'il pouvait mourir à tout instant, c'était aussi le cas des neuf autres.

- Soyez plus prudents que jamais, lança Harry tandis qu'ils marchaient tous côte à côte. Ne soyez pas déstabilisés si l'un d'entre nous perd la vie, restez concentrés sinon vous perdrez également la vôtre. Fuyez si vous vous pensez à deux doigts d'être assassinés, personne ne vous en voudra. Il y a de grandes chances qu'on soit confrontés à Voldemort lui-même, mais comme vous vous en doutez, on a aucune chance de le vaincre sans avoir détruit chacun de ses Horcruxes. On ne pourra que l'affaiblir, et c'est lui qui compliquera les choses. Tâchez de rester en vie.

- Merci pour ton discours, Potter, répondit Drago, mais crois-moi, ce n'est pas aujourd'hui que j'ai l'intention de mourir. Personne ne compte mourir aujourd'hui.

Il avait regardé Hermione en disant cela. Celle-ci semblait nerveuse, elle avait tenté de lui sourire mais n'avait rien réussi à émettre d'autre qu'une grimace. Ginny, qui se tenait de l'autre côté de la brune, remarqua son manque d'aise et tenta de la rassurer. Elle avait tellement peur, sachant pertinemment que le Lord Noir ne pourrait être vaincu ce jour, elle ne voyait pas comment ils pourraient s'en sortir indemnes. Elle n'eut pas le temps d'y penser davantage, puisqu'ils étaient déjà arrivés devant l'entrée du château, et que Harry venait d'en pousser les portes pour qu'ils puissent y pénétrer. Il s'engouffra le premier, suivi par tout le reste de l'équipe. Rien n'avait été plus incertain que ce qui allait se dérouler dans les minutes à venir. Le cœur battant à tout rompre, Hermione marchait à hauteur de Drago, et si le Serpentard semblait confiant, c'était en fait loin d'être le cas. Il se forçait à ne rien laisser paraître, question d'image et surtout pour ne pas apeurer la Gryffondor plus qu'elle ne l'était déjà. Le Survivant se dirigeait d'un pas décidé vers la Grande Salle, et lorsqu'il y parvint, les autres sur les talons, celle-ci était vide. Tout était étrangement silencieux, comme si personne n'était là, et aucun son ne résonnait dans le château. Poudlard paraissait bien vide. Aucun signe de Narcissa, pas même des adeptes du mage noir. Tout cela leur paraissait étrange. Ils gardaient une main sur leurs baguettes, par précaution, mais ils n'en eurent étonnement pas besoin. Haussant les épaules, un air d'incompréhension sur le visage, ils convinrent qu'il serait bon d'explorer le reste de l'école, au cas où ils se trouveraient ailleurs. Hors de question de se séparer, ils restaient groupés et avançaient ensemble le long des couloirs. Mais rien à faire, ils ne trouvèrent personne. C'était là quelque chose de très surprenant, il était impossible qu'ils aient déserté Poudlard, mais alors pourquoi personne n'était là? Ils firent un tour du côté de la salle sur demande, mais n'y trouvèrent rien de plus. Ron rappela son idée d'aller prendre un crochet de basilique, et comme la voie semblait libre, ils décidèrent de se rendre jusque les toilettes qui abritaient la Chambre.

- Attendez! les interrompit Luna. Peut-être qu'il n'y a personne ici parce qu'ils sont tous descendus dans la Chambre des Secrets? Vous pensez que c'est une bonne idée d'y aller malgré tout?

- De toute façon, on est ici pour trouver Narcissa. S'ils sont tous là-bas, elle doit y être aussi. Mais tu as raison. Restons sur nos gardes.

Ils continuèrent d'avancer, et Hermione, voyant que Drago était en retrait, décida de reculer pour arriver à sa hauteur. Elle ne savait pas quoi lui dire, des tas de questions lui brûlaient les lèvres, mais elle n'était pas sûre d'avoir le courage de les lui poser, de peur de le voir se braquer ou de réveiller en lui des pensées qu'il n'avait peut-être encore jamais eues. Il sembla remarquer le comportement anormal de la jeune fille, qui était en train de se ronger les ongles, alors il glissa sa main dans la sienne pour tenter d'attirer son attention. Elle releva le regard vers lui et, les yeux dans les yeux, ils n'arrêtèrent pas pour autant leur progression. Hermione soupira.

- Qu'est-ce que tu as? demanda le vert et argent.

- Je me pose des questions… A propos de ta mère. A propos de toi, aussi, dit-elle avant de marquer un silence qu'elle coupa une fois que Drago lui intima d'un regard de poursuivre. Je me demandais… Si jamais on retrouvait ta mère mais qu'elle était… Enfin… Qu'elle n'allait pas si bien que ce qu'on espérait? Dis-moi que tu ne tenterais rien contre Voldemort.

- Je ne peux pas te promettre ça, Hermione. Et pour le moment, je préfère croire qu'elle va bien. Je préfère ne pas la voir aujourd'hui que de la voir dans l'était auquel tu penses.

- Et si on ne la retrouve pas? Que comptes-tu faire?

- Partir la retrouver. Je t'arrête tout de suite, reprit-il en la voyant ouvrir la bouche, tu ne viendras pas avec moi. J'irai seul, c'est bien trop dangereux et c'est une histoire qui ne concerne que moi.

Elle se tut, n'ayant rien à ajouter. De toute façon, ils venaient d'arriver à destination, et Harry dît quelques mots en fouchelangue une fois devant le robinet qui était la clé de la Chambre. Les éviers bougèrent, découvrant une ouverture très large. Il balaya le groupe d'un regard, comme pour confirmer leur plan. Voyant que tout le monde hochait la tête, il se jeta le premier à l'intérieur du fossé. Ginny fut la suivante, puis Dean, puis Blaise, et bientôt tout le monde était arrivé en bas. Le sol constitué de squelettes en surprit plus d'un, qui pour la plupart venaient ici pour la première fois. C'était aussi le cas de Hermione, mais sachant à quoi s'attendre après les nombreux récits de Harry et Ron, elle agît comme si cela lui était habituel. Lorsque Neville, qui fermait la marche, était descendu, Seamus prit la parole.

- Qu'allons-nous faire, maintenant qu'on est là? On a nos repères dans le château, mais à part Harry et Ron, aucun de nous n'est jamais venu ici. Qu'allons-nous faire s'ils sont ici? Ils sont sur leur territoire! Si on tente de fuir quelqu'un qui nous poursuit, et qu'on termine dans un cul de sac, on va forcément y rester!

- Plus loin, il y a une grande plateforme. Avec une énorme statue. C'est sur celle-ci que j'ai mis fin aux jours du basilique. Prions pour que son cadavre y soit encore, sans quoi on risque de ne pas pouvoir récolter un crochet. Restez sur cette plateforme, essayez par tous les moyens de ne pas vous en éloigner. Il y a de longs et larges tuyaux de canalisation, je me suis retrouvé dedans face au basilique après que Fumseck lui ait crevé les yeux. Mais s'il n'y a rien de très compliqué à s'en sortir face à un basilique rendu aveugle dans des conduits, ce ne sera sans doute pas la même histoire face aux Mangemorts, et face à Voldemort. Je sais qu'on peut s'en sortir.

Harry et Ron allèrent en tête, puisqu'ils connaissaient les lieux, et les huit autres les suivirent en silence. Ils sentaient le moment fatidique arriver, la plus grande bataille qu'ils aient jamais livré approchait à grands pas, et ils savaient que ce ne serait qu'un avant-goût de celle qu'ils connaîtraient une fois les morceaux d'âmes de Voldemort libérées de leurs réceptacles. Le couloir qu'ils avaient emprunté débouchait sur la fameuse plateforme dont le Survivant leur avait parlé, mais pour l'atteindre, ils allaient encore devoir marcher un peu. Une fois qu'ils y étaient, ils regardèrent autour d'eux. Mais il n'y avait personne. Ils ne savaient pas s'ils devaient en être rassurés ou s'ils devaient se méfier. Seamus sembla dégoûté face au corps inanimé du basilique, Neville pour sa part s'en approcha, et avec un regard à l'attention de Harry pour en demander l'autorisation, il arracha un croc au basilique. Il était taché du sang du serpent, ce qui était primordial pour permettre la destruction des Horcruxes. Il en ôta un deuxième au cas où puis ils rebroussèrent chemin en courant. Ils avaient une partie de ce qu'ils voulaient, pour Narcissa, ils reviendraient plus tard. Drago sembla déçu par cette idée, mais il n'y avait rien de mieux à faire pour l'instant, pas maintenant qu'ils avaient l'opportunité d'affaiblir Voldemort. Cela rendrait peut-être la confrontation à venir moins compliquée. Neville, qui avait d'autres graines comme celle que Harry avait confié à Drago quelques jours plus tôt, permit à tout le monde de remonter. Une fois tout le monde revenu aux toilettes, ils se mirent en route vers l'extérieur du château.

Lorsqu'ils furent rendus à l'entrée de celui-ci, le sol se mit à trembler sous leurs pieds. Hermione sursauta. Ils se disaient bien que tout cela avait été trop simple. Sortant leurs baguettes, leurs yeux ne cessèrent de changer de direction pour tenter d'apercevoir quoi que ce soit. Voyant des fumées noires voler vers eux depuis l'intérieur du château, Harry hurla:

- Courez!

Ni une ni deux, ils s'exécutèrent, détalant vers la forêt interdite. Hermione courait aussi rapidement que ses jambes le lui permettaient, mais elle était plus lente que le reste du groupe. Drago restait à sa hauteur, elle savait qu'il pouvait aller bien plus vite que cela, et même si elle trouvait l'intention honorable, elle lui en voulait de ne pas aller aussi vite qu'il le pouvait. Elle ne sut si c'était ce qui la motiva, mais elle se mit à accélérer, et elle se rapprocha des autres. Les nuages noirs venaient de prendre forme et de nombreux Mangemorts les poursuivaient. Fort heureusement, ils n'avaient encore eu aucun signe de Voldemort et priaient pour que cela dure. Ils continuaient de courir mais ne parvinrent pas à distancer les mages noirs, qui étaient de plus en plus proches d'eux et qui commençaient à lancer des sorts. De nombreuses formules étaient prononcées dans tous les sens, d'autres sorts étaient lancés silencieusement, et chacun d'eux était soigneusement évité par le petit groupe d'élèves, mais s'ils se rapprochaient davantage, ils auraient du mal à éviter les éclairs de manière aussi efficace. Puisque courir ne serait plus judicieux très longtemps, Harry entreprit de lancer des sorts derrière lui et il fut rapidement imité par les autres. Drago et Hermione entreprirent de lancer les sorts qu'ils avaient appris du livre de Lucius. A force de s'être éloignés du château, ils débouchèrent sur une petite clairière sombre, dont l'ambiance était sinistre, presque mortuaire. Personne ne semblait rassuré d'être ici, sauf les Mangemorts qui étaient dans leur élément. Les deux clans se toisèrent du regard sans tenter aucune action de plus. Bellatrix, qui était la seule à ne pas porter de capuche, s'approcha de Harry.

- Qui aurait cru qu'il serait si simple de vous faire tomber dans notre piège? questionna-t-elle avec son habituel ricanement. Qui aurait cru que tu n'étais toujours pas capable, après l'épisode avec Sirius Black, de différencier les rêves de la réalité? Une fois de plus, le Maître t'a fait voir ce qu'il voulait que tu voies, et toi, tu l'as cru! hurla-t-elle en riant franchement cette fois-ci. Ah, Harry Potter, tu es tellement décevant, moi qui espérait un minimum de challenge…

Elle se dirigea cette fois-ci vers Neville. Personne n'osait bouger, pas même les membres du camp adverse. Elle tendit la main vers lui, tout sourire, et puisqu'il ne réagissait pas, sa mine changea.

- Donne-moi les crochets du basilique, ordonna-t-elle sur un ton froid, méprisant. Vous ne briserez aucun Horcruxe, aucun! Vous pensez sincèrement que vous auriez pu vous en emparer si facilement si le Maître n'avait pas fait en sorte que vous puissiez le faire? Même sans l'aide de ce… De ce lâche de Severus, qui s'est enfui après vous avoir aidé à libérer la Sang-de-Bourbe, vous auriez pu avoir le diadème!

Neville ne daigna pas bouger, explicitant son refus de céder à la demande de la sorcière. Cette dernière se saisit de sa baguette, qu'elle passa sous le cou du jeune homme après avoir transplané juste derrière lui. Ce ne fut pas sans réponse de la part de ses alliés, chacun pointait désormais sa baguette vers la sorcière brune, lui arrachant au passage un sourire satisfait. Elle regarda derrière elle et, voyant que même Drago était prêt à s'opposer à elle, son sourire disparut.

- Drago, mon cher Drago… Que t'est-il arrivé? Que s'est-il passé chez toi pour que tu t'opposes ainsi à moi, ta tante? A nous? A ta famille?

- Tu n'as jamais été de ma famille, selon moi. Et tu ne le seras jamais. La seule personne qui a le mérite d'être de ma famille à mes yeux, c'est ma mère. Dis-moi où elle est. Immédiatement.

Son regard avait changé, lui aussi. Il avait une expression plus froide que jamais, son regard était meurtrier et Hermione ne le reconnut pas. Les autres reculèrent d'un pas, comme s'ils craignaient que le Serpentard parte au quart de tour et relance l'assaut. Bellatrix relâcha Neville et, marchant d'un pas lent vers son neveu, elle se mit une fois de plus à rire.

- Si je le savais. Ta mère est aussi lâche que Severus. Elle ne sait rien faure d'autre que fuir, toujours fuir ses responsabilités, toujours fuir! Si Lucius a été un mauvais partisan, il aura au moins servi le Maître jusqu'au bout, et a même accepté sa sanction sans sourciller!

- Mon père était juste un idiot. C'est lui, le lâche. Il n'a pas eu le courage de s'opposer et ça lui a coûté la vie. Mais ni ma mère, ni moi ne comptons suivre le même chemin que cette ordure.

Les yeux dans les yeux, la tante et le neveu ne bougèrent pas. Lorsque Bellatrix leva sa baguette, haineuse, tout le monde se mit à bouger et les sorts fusèrent de nouveau. Mais ce fut de courte durée. Tous s'arrêtèrent pour tourner leur attention vers un nuage de fumée bien plus imposant que les autres qui venait de surgir au centre de la clairière. Tout le monde baissa sa baguette, Bellatrix, un sourire victorieux aux lèvres, s'approchant du nuage et s'agenouillant. Le reste des Mangemorts firent de même, et en voyant apparaître l'être qu'ils redoutaient de voir, les membres du nouvel Ordre changèrent de mine. S'ils étaient déjà apeurés, tentant de rester concentrés, ils étaient désormais complètement tétanisés. Drago avait toujours le regard sombre, il respirait bruyamment tandis que Harry tentait de rester calme. Les autres observaient la scène sans savoir quoi dire, ni quoi faire. Le Lord Noir avait fini de prendre forme sous leurs yeux, et lorsqu'il balaya l'assemblée du regard, reconnaissant non seulement ses partisans mais aussi Harry et les autres, il sourît.

- Merci, Bellatrix, écarte-toi maintenant, que je puisse saluer nos invités comme il se doit. La sorcière obéissant, le Lord Noir s'approcha du petit groupe en souriant. Harry Potter. Ç'a toujours été simple de t'attirer là où je désirais t'attirer. Tu as encore la naïveté d'un adolescent, à vouloir être héroïque, il me suffit de te montrer un être aimé souffrant ou de matérialiser tes espoirs pour t'attirer à moi… Comme c'est plaisant de n'avoir aucun mal à se donner pour réussir! N'es-tu pas d'accord, Harry?

- Vous ne réussirez rien, Tom. Vous m'avez attiré ici, certes. Mais c'est la seule chose que vous parviendrez à faire.

Voldemort rît bruyamment et fut suivi de tous ses adeptes.

- Mon cher Harry, je ne t'ai pas fait venir jusqu'ici juste pour te passer le bonjour! Je t'ai fait venir ici pour pouvoir mettre fin à tes jours… Oh, avant que j'oublie. Impero!

Neville hurla, tentant de lutter contre le sortilège interdit, mais malgré toute la bonne volonté qu'il mettait dans sa résistantes, il jeta les crochets de basilique au sol. Ceux-ci roulèrent jusqu'au mage noir qui s'en saisit et les confia à Bellatrix.

- Je ne tarderai pas non plus à récupérer ce qui m'appartient. Mais avant cela… Nous avons quelques histoires à régler, Harry.

Sur ces mots, un éclair vert jaillit de la baguette du mage noir, tandis que le reste des Mangemorts s'attelaient à s'en prendre au reste du groupe. Hermione bataillait contre l'un d'entre eux, mais elle s'en sortait plutôt bien. Elle ne pouvait pas s'empêcher de lancer des regards vers Drago, maintenant qu'elle savait que le rêve de Harry n'avait rien de réel, elle avait d'autant plus peur pour lui car la promesse selon laquelle il resterait en vie n'avait elle non plus rien de véridique.

Ils recommencèrent à courir, laissant derrière eux la clairière pour retrouver la protection des arbres qui leur permettait de plus facilement éviter les sorts dont ils étaient les cibles. Après cette autre course-poursuite qui leur parut interminable surgît devant eux une autre clairière. Celle-ci était moins sombre que la précédente, et plus vaste. Ils s'y arrêtèrent, faisant face aux Mangemorts, la baguette pointée vers eux. Voldemort s'avança plus que les autres.

- Vous ne pourrez pas fuir éternellement. Voyez la vérité en face et admettez qu'il vous faut combattre. Vous échapper ne rime à rien, nous finirons toujours par vous retrouver, surtout si vous vous obstinez à vouloir me détruire… J'arrêterai quiconque se mettra en travers de mes plans!

Il se dirigea vers Harry et, le touchant, ils disparurent. Il venait de transplaner avec le Survivant et personne ne savait où. Hermione chercha partout autour d'elle un quelconque signe mais fut forcée de revenir à la réalité lorsque Dean avait dû détourner un sort qui arrivait vers elle pour qu'elle ne se fasse pas toucher.

- On doit retrouver Harry! Il court un grave danger! hurla Neville qui était un peu plus loin avec Ron et Blaise.

Ils hochèrent la tête puis se remirent à courir. Ils ne savaient combien de temps tout ceci aller durer, mais il était certain qu'ils ne laisseraient pas tomber leur ami. Seul avec Voldemort, qui ne pourrait être détruit ce jour, il risquait gros et il était hors de question de ne pas agir. Difficile malgré tout de savoir où ils se situaient actuellement, ils espéraient qu'ils n'aient pas quitté la forêt et qu'ils leur tombent dessus au hasard de leurs pas. Au bout d'un certain temps, Drago se rendit compte qu'ils n'étaient plus poursuivis et le fit remarquer aux autres. Plus aucun sortilège ne les menaçait et les adeptes du Lord s'étaient volatilisés, sans doute pour le rejoindre et assister à son combat contre Harry. Hermione sentit son cœur s'accélérer et son ventre se noua, elle avait tellement peur pour son meilleur ami, non seulement aux prises de Voldemort mais aussi de tous ses fidèles, elle espérait qu'ils arrivent à temps pour faire quoi que ce soit. Dès qu'ils l'auraient retrouvé, ils fuiraient puis transplaneraient dans un endroit le plus imprévisible possible. Ils prirent une pause, à bout de souffle, mais furent attirés par des bruits sourds qui provenaient du fond du bois. Ils s'interrogèrent du regard, Neville hocha la tête pour leur indiquer d'y aller et ils foncèrent à nouveau. Une autre clairière se dessina devant eux, clairière habitée par tous leurs attaquants et par Harry lui-même, qui faisait face au Lord. Les Mangemorts ne faisaient rien de plus que regarder la confrontation entre leur Maître et sa cible, souriants, confiants quant à la réussite de celui en qui ils croyaient plus qu'en leur propre vie. Harry Potter et Tom Jedusor se faisaient face, les yeux dans les yeux, baguette vers le sol. Ils ne semblaient pas en pleine bataille et voyant le brun sain et sauf, tout le monde souffla de soulagement.

- Alors, Harry, que vas-tu faire, maintenant que tous tes camarades sont arrivés? Que vas-tu faire, maintenant qu'ils vont tous assister à ta fin? Comment vas-tu t'en sortir, face à moi, que tu ne peux pas vaincre? Tu le sais, Harry, tu le sais que tu n'as aucune chance contre moi! Le pouvoir de l'amour maternel n'est plus là pour te protéger, maintenant, tu es à ma merci!

- Je ne suis à la merci de personne, Tom. Je ne vous laisserai jamais vaincre! Vous ne gagnerez pas, et qu'importe si vous me tuez, il y aura toujours des gens pour vous tenir tête et pour contrecarrer vos plans. Vous finirez par tomber.

- Harry! hurla Hermione. Harry, fais attention à toi, ne l'affronte pas!

Drago attrapa son poignet et l'attira vers lui, mettant une main sur sa bouche.

- Tu es folle, ne crie pas comme ça, tu vas te faire tuer!

Il retira la main de sa bouche et elle le regarda dans les yeux, reconnaissante, avant de reporter son attention sur Harry. Le Lord Noir venait de hurler la formule du sortilège de mort, Harry celui du désarmement, et l'éclair vert du mal affronta le rouge de Harry. Sous le regard inquiet des neuf adolescents, le vert prenait tantôt le dessus, puis tantôt c'était le rouge… Mais le vert gagnait de plus en plus de terrain. Puis la baguette de Harry se brisa. Il eut tout juste le temps de s'écarter et il détala dans la forêt, Voldemort à ses trousses, suivi par tous les encapuchonnés.

- Non, non, non, non! hurla Hermione.

Ginny, les larmes aux yeux, partit en tête, et Hermione la suivit de très près. Elle n'avait jamais couru aussi vite, mais elle avait besoin de rejoindre Harry. La rouquine était bien plus rapide qu'elle, très certainement poussée par l'adrénaline. Le reste du groupe les suivait aussi vite que possible. Ils entendaient des formules suivies d'éclairs, puis un Endoloris, et un hurlement. Ils s'arrêtèrent lorsqu'ils purent voir le brun. Il se tordait de douleur, allongé au sol.

- Alors, Harry! Qu'est-ce que cela te fait, de te retrouver si faible face à moi?! Endoloris!

Le Survivant hurla de nouveau, sous le regard amusé et les rires des Mangemorts, auxquels Voldemort se joignit volontiers. Harry se sentait si faible, se respiration était rapide, si rapide. Il reçut un troisième sortilège de douleur, puis un quatrième, et une série d'autres. Ginny pleurait, hurlant chaque fois qu'il recevait un sort comme si elle-même en était victime. Hermione voyait quelques larmes couler le long de ses joues, sachant très bien à quoi s'attendre, mais ne voulant pas le réaliser, ne voulant pas l'admettre. Drago l'ayant compris, il la serra contre lui.

- Avada Kedavra!

Ce qu'ils redoutaient tous arriva. Harry reçut l'éclair de plein fouet, son corps se tendit un instant puis se décontracta. Sa tête retomba et la lueur de vie qui habitait ses yeux s'éteignit. Les Mangemorts rirent d'une même voix, Voldemort s'approcha du corps inanimé de Harry, baguette pointée vers lui.

- Je vais détruire toute trace de toi, Harry Potter. Tu ne me feras plus jamais d'ombre… Incendio.

Le corps du Survivant prit feu, et Ginny hurlait, se débattant alors qu'elle était retenue par Neville et Blaise. Elle finît par réussir à s'extirper de leur emprise et surgît devant Voldemort, alors que la dernière flamme s'éteignit et que le corps du Survivant n'était définitivement plus. Elle était hystérique, elle hurlait, sanglotait, ses yeux embués de larmes, elle ne voyait même pas où elle allait, et alors qu'elle sortait sa baguette en se dirigeant vers le Lord Noir, ce dernier se mit à rire plus fort que jamais et il transplana, suivi de tous les autres, et elle lança le sortilège de torture dans le vide. Ce dernier rebondît contre un arbre et s'éloigna en ricochant. Elle se laissa tomber par terre, à genoux, hurlant toute sa douleur. Maintenant que les Mangemorts avaient disparus, Drago s'autorisa à lâcher Hermione, et tandis que Ron et elle rejoignèrent Ginny, celle-ci se retourna vers eux, le visage déformé par la haine. Les trois amis s'enlacèrent, bien plus affectés que le reste du groupe par la disparition du Survivant, bien que les autres restaient choqués. Luna pleurait silencieusement dans les bras de Blaise. Dean et Seamus restaient tête baissée, tandis que Neville ne savait quoi faire. Drago regardait avec peine les deux rouquins et sa bien-aimée enlacés à l'endroit où la personne qui leur était la plus chère venait de périr. Il voulut aller vers eux pour prendre Hermione dans ses bras mais se dît que ce n'était pas le bon moment et qu'il valait mieux la laisser avec les deux Weasley. Neville alluma finalement sa baguette et la leva vers le ciel, suivi par Drago, par Blaise, puis par le reste de la troupe. Ron leva les yeux vers les autres, qui étaient toujours derrière les buissons, et leva à son tour sa baguette. Hermione et Ginny, malgré l'infinie tristesse qui les rongeait, firent de même. Ils restèrent ainsi, silencieux, durant plusieurs minutes, peinant à réaliser ce qui venait de leur tomber dessus. Leur « leader » venait de succomber et tout le monde était chamboulé. Ils étaient perdus. Ron aida sa sœur puis Hermione à se relever, et les deux jeunes filles, serrées l'une contre l'autre, pleuraient encore. Lorsque Hermione passa devant Drago, elle se jeta sur lui et pleura plus encore. Le blond posa son menton sur la tête de la jeune fille comme il avait l'habitude de le faire et caressait son dos. Ginny, quant à elle, restait avec son frère.

- On ferait mieux de partir, suggéra Blaise, une pointe de tristesse dans la voix. Rester ici n'arrangera rien.

Même Blaise s'était attaché à Harry ces derniers temps, et voir cette amitié naissante déjà terminée le froissait. Seul Drago restait impassible, mais au fond de lui, il était touché de voir tout le monde si triste, si choqué. Lui-même était ahuri, il n'aurait jamais cru que la fin de Survivant était si proche, et qu'elle serait si brutale. Tout le monde regarda Blaise en hochant la tête, et comme s'il s'agissait d'une évidence, ils transplanèrent au Terrier. Ils furent accueillis tout sourire par Molly, Fred, George et Arthur, qui étaient revenus, mais en voyant les larmes surgir de chacune de leurs paires d'yeux et en remarquant que Harry n'était pas à leur côté, ils comprirent. Ils se prirent tous dans les bras puis passèrent le reste de la journée silencieux, attablés, à encaisser le choc. Ginny pleurait sans cesse, devant souvent sortir, accompagnée parfois de Ron, parfois de Hermione, qui eux tentaient de se montrer forts, bien que sérieusement détruits par la perte de leur meilleur ami. La nuit fut longue, personne ne trouva le sommeil et tout le monde était resté dans le salon. Ginny passait son temps le regard dans le vide, sans aucune réaction lorsque quelqu'un lui parlait. Au petit matin, Neville fut le premier à prendre la parole après une longue et interminable nuit de souffrance et de silence.

- On doit tourner la page… Avec le temps, il va falloir qu'on guérisse de cette blessure. Il faut… Il faut qu'on mette en terme à notre mission. On ne peut pas continuer. Pas sans Harry, en tout cas pas maintenant. On doit… On doit prendre du repos bien mérité après tous ces événements. Voldemort périra… Mais avant cela, il faut qu'on prenne congé.

Tout le monde le fixait désormais, même Ginny dont les larmes étaient remontées. Elle se leva pour aller l'enlacer, et il la prit dans ses bras tandis qu'elle pleurait de nouveau. Il poursuivit son discours avec la rouquine contre lui.

- On devrait rentrer chez nous pour se ressourcer et tenter d'oublier ce tragique épisode…

- Restons en contact, demanda Blaise. Soutenons-nous. On en aura bien besoin.

De toute la journée personne n'avala quoi que ce soit, chacun préparait ses affaires du mieux qu'il pouvait, d'accord avec la pensée de Neville. Molly leur avait demandé de passer une dernière nuit ici et de repartir le lendemain après avoir pris un dernier petit déjeuner avec leur famille. Ils avaient rendu un dernier hommage à Harry dans la journée, en écrivant des petits mots à son attention sur du parchemin qu'ils avaient mis à brûler dans la cheminée. Même Drago avait joué le jeu. Ils s'étaient mis d'accord pour demander à inscrire son nom sur la tombe de ses parents, c'est très certainement ce qu'il aurait désiré. Ginny semblait toujours aussi dévastée, Ron complètement perdu et Hermione ressentait tellement de choses à la fois qu'il lui était impossible de pleurer, elle restait de marbre, le crâne douloureux, le cœur meurtri, pétrifiée mais pleurant finalement en se remémorant ce qu'elle avait vu la veille. Elle priait pour aller mieux au plus vite, mais elle n'était pas certaine que retourner auprès de ses parents était ce qui lui fallait. Ils avaient pris soin de laisser le lit de Harry en place, comme s'il était toujours parmi eux, le deuil étant encore trop compliqué, ils n'auraient pu rester là sans que son lit ne le soit plus. Chacun prit place dans le sien, incapable de dormir, et exceptionnellement, les quatre enfants Weasley qui peuplaient encore le Terrier vinrent passer la nuit avec eux. Tombant de fatigue, ils finirent par s'endormir, et au bout de quelques heures de profond sommeil surpeuplé de cauchemars au cours desquels Harry mourait encore et encore, en boucle, Hermione se leva en sursaut, en sueur, le visage noyé dans ses larmes. Elle tourna la tête et fut rassurée en constatant que sa meilleure amie avait réussi à trouver le sommeil. Néanmoins, en regardant le lit de son amant, elle ne trouva pas ce dernier.

Elle décida de descendre pour voir ce qu'il faisait mais ne le trouva pas. L'horloge indiquait cinq heures vingt. Peut-être était-il simplement allé aux toilettes? Elle réalisa que non en voyant que la porte était grande ouverte. Elle fut inquiète. Elle venait de perdre Harry, et cette pensée lui nouait la gorge et faisait immédiatement monter les larmes à ses yeux, alors elle ne pouvait pas le perdre, pas lui, pas le seul être qui la retenait encore un peu sur Terre. Elle jeta un œil par la fenêtre et vit une silhouette se dessiner à l'extérieur, munie d'un sac. Elle n'eut même pas besoin de le reconnaître pour comprendre que c'était lui, et elle se dirigea aussi vite que possible dehors. Il avait été convenu que tout le monde regagne son foyer le lendemain, c'était un peu tôt pour déjà les quitter. En entendant la porte claquer, le jeune homme se retourna.

- Drago, où vas-tu par Merlin, pourquoi est-ce que tu t'en vas dès aujourd'hui?! hurla-t-elle en pleurant, décidément, elle était devenue hypersensible depuis la perte de son meilleur ami.

- Oh… Je… Je ne voulais pas que tu assistes à mon départ.

- Tu allais partir, sans moi, sans même me dire où tu allais?! Pourquoi, qu'est-ce que j'ai fait de mal?! Si tu étais parti sans que je sache où ni pourquoi, tu t'imagines combien je me serais inquiétée pour ton sort, Malefoy?!

Si elle l'appelait par son nom comme au bon vieux temps, c'était qu'elle lui en voulait, et il l'avait bien compris. Elle pleurait tellement qu'elle peinait à parler de manière distincte, et elle s'étouffait dans ses propres sanglots. Le blond s'approcha d'elle et la prit dans ses bras.

- Calme-toi, Hermione, tu n'as rien fait de mal. Je pars à la recherche de ma mère.

- Alors je viens avec toi!

- Il en est hors de question! Je ne sais même pas où elle est, je ne sais pas pour combien de temps je pars et je ne sais pas si ce sera risqué. Tu seras bien mieux aux côtés de tes parents.

- Je t'ai dit que je venais! Drago, je ne peux pas rester là, pas sans toi… Chacun de leurs visages me rappelle Harry… La tristesse dans leurs yeux, chaque fois que je croise leur regard je sens que les larmes me viennent… Je t'en supplie, laisse-moi venir, tu es la seule personne à côté de qui je ne me sente pas triste en ce moment…

Face à tant de détresse, il dût bien admettre qu'elle ne lui laissait pas le choix. Il retourna vers le Terrier, entra, et Hermione le suivit sans comprendre. Il arracha un morceau de parchemin qui traînait dans le coin et prit rapidement de quoi écrire.

On part en quête de réponses.

-D., H.

- Tu n'avais même pas laissé de mot juste pour toi…

- Je n'aurais été une grande perte pour personne, mais ne pas te voir au déjeuner demain, ça aurait fait paniquer tout le monde.

- Ne plus te voir m'aurait fait paniquer, moi. Tu es vraiment un égoïste, Malefoy.

- Je sais, répondit-il en souriant. Allons-y.

Ils repartirent dehors, prêts à transplaner. Finalement, il était content de voyager avec elle. Il se sentirait moins seul et pourrait lui-même veiller à son bien-être. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir que de la savoir en sécurité auprès de lui, et il allait tout faire pour qu'elle ne se morfonde pas sur le sort de son meilleur ami disparu.

Ce fut ainsi, main dans la main, que Drago et Hermione partirent à la recherche de Narcissa Malefoy.

-o-o-o-

Voldemort, assis au centre de la Grande Salle, semblait un peu plus faible qu'auparavant. En détruisant Harry, il avait détruit une partie de son âme et il s'y était attendu. Mais le triomphe était grand.

- Comment vous sentez-vous, Maître?

Bien, Bellatrix, bien. Mais Drago Malefoy est parti avec les Horcruxes… Il risque d'aller chercher sa mère. Nous devons l'en empêcher.

Bellatrix esquissa un sourire.

- Ne vous en faites pas, Maître. Nous ferons tout pour qu'il ne retrouve pas ma sœur… Et pour récupérer ce qui vous appartient.

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Ce chapitre marque la fin de la première partie de ma fiction, je vous remercie de l'avoir lue jusqu'ici! Comme vous vous en doutez, la deuxième partie développera davantage la relation entre Drago et Hermione, qui n'a été que très légèrement exploitée jusqu'ici. Je pense (du moins j'aimerais) la faire plus longue que cette partie-ci. Je vous remercie d'être si nombreux à me lire et j'espère que la suite de ma fiction vous plaira toujours!

J'aimerais recueillir le plus d'avis possible quant à cette première partie alors n'hésitez pas à laisser des reviews pour me faire part du votre et pour m'aider à m'améliorer et vous proposer des chapitres de meilleure qualité à l'avenir.

Entre ce chapitre et le prochain, qui n'est pas tout à fait terminé, il y aura une pause le temps que je puisse voir ce que vous avez pensé de ces dix-huit premiers chapitres et pour que je puisse puisse écrire la suite. Je ne sais pas quand paraîtra le prochain chapitre, je m'en excuse, car je dois me concentrer davantage sur mes études. Je ne saurais prévoir combien de temps cette fiction sera en pause mais j'espère que vous comprendrez et je m'engage à la poursuivre dès que possible.

Merci encore à tous ceux qui m'ont lue jusqu'ici et à la prochaine!