Bonjour, bonjour !

Bienvenue à vous sur cette histoire. Voulez-vous m'aimer ? est une sorte de défi pour moi. Etant adepte de l'écrit original, je m'étais dit que je ne ferais plus de fanfictions longues. Pourtant me voici aujourd'hui avec le prologue d'un récit, qui j'espère vous plaira.

Bien sûr, les personnages connus du monde de Harry Potter, ainsi que les sorts et certains lieux, appartiennent à J.K. Rowling. Les OCs m'appartiennent. Je rappelle que le plagiat est interdit par la loi. Enfin je remercie chaleureusement Jess-Lili pour son soutien et ses corrections pour tous les chapitres écrits et à venir de cette fanfiction. Je vous conseille d'ailleurs d'aller voir ce qu'elle écrit :) Un grand merci également à Lyrumbra pour ses conseils, et à toutes les auteures d'histoires autour des Cracmols pour m'avoir soutenue !

Il me reste à vous dire que je publierais tous les samedis, sans heure précise. Maintenant je vous laisse avec le prologue. N'hésitez pas à laisser une petite review après votre lecture !

MrsBrunette


Prologue

Comme toujours, il commençait par l'observer de loin. Même pendant qu'il parlait avec ses semblables, il prenait garde à l'avoir dans son champ de vision. Il ne se lassait pas de la regarder. Il connaissait par cœur ses mimiques. Il savait quand elle était concentrée, heureuse ou triste. À cet instant, la jeune femme était en train de rire. Mais il s'était bien rendu compte que son sourire n'avait pas atteint ses yeux, que son dos accusait une légère tension. Il aurait bien aimé poser ses mains sur cette cambrure, pour lui faire savoir qu'elle n'était pas seule parmi la foule. Cependant il dût se retenir. Elle était jeune, il avait une bonne vingtaine d'années de plus qu'elle. Il avait aussi de nombreux ennemis qui ne devaient absolument pas connaître son inclinaison pour elle. Il s'était parfois demandé si ce n'était pas cela qui l'attirait vers elle. L'attrait de la proie interdite. Toutefois cela durait depuis de nombreux mois et il en avait déduit qu'il ressentait plus que du désir pour elle.

Soudain, elle ne fut plus dans son champ de vision. Discrètement, il serra son poing droit pour évacuer la tension qui l'avait envahi. Il fit attention à garder son masque d'impassibilité. Après tout, il était en train de parler à Alexis Delacour, le père de la future mariée, et il ne devait pas montrer son énervement pour conserver de bonnes relations de voisinage. Il avait pourtant envie de parcourir la salle du regard pour la retrouver, voire la traverser en marchant, fouillant chaque recoin. Mais il ne put satisfaire ses envies car la voix d'Apolline Delacour se fit entendre grâce à un Sonorus.

« Mesdames et messieurs, les cérémonies vont bientôt commencer. Je vous invite à rejoindre les chaises à l'extérieur. »

Alors Isaac obéit et se trouva une place dans le milieu de l'assemblée, du côté de la famille de la future mariée. Sans être trop proche d'eux, puisqu'ils étaient simplement voisins, mais pas trop loin, pour éviter de se retrouver avec des inconnus.

Le futur marié étant un Moldu, il y avait également une cérémonie présidée par le maire d'Aigues-Mortes. Une dérogation avait été demandée au Ministère de la Magie français pour que les deux célébrations, sorcière et moldue, puissent avoir lieu en même temps et devant les mêmes personnes. Isaac soupçonnait les responsables de l'état civil de leur avoir donné cette permission sans regarder plus que cela leur demande. Le Secret Magique était donc en péril mais personne ne s'en inquiétait. En jetant un regard vers l'autre côté de l'allée, il remarqua que peu de personnes de la famille du fiancé étaient présentes. Les parents de ce dernier étaient là, ainsi que quelques oncles et tantes mais c'était tout. Ensuite venaient les amis du jeune homme mais ils n'étaient pas nombreux non plus. Il n'y avait donc rien à craindre.

Ce n'était pas à l'union en elle-même qu'Isaac avait répondu présent. Si elle n'avait pas été là, il aurait inventé un prétexte pour ne pas y assister. Cependant, il avait surpris la visite de Gabrielle Delacour à la boutique de fleurs de la jeune femme et, après avoir reçu son carton d'invitation, il s'était décidé à venir. Ses pensées furent détournées par les premières notes de La Marche Nuptiale. Il se leva et se retourna pour voir avancer les filles de Fleur Delacour-Weasley, qui répandait des pétales de fleurs sur leur passage. Ensuite vinrent les demoiselles d'honneur. Elles étaient quatre et toutes portaient des robes violettes pâles, comme la couleur des lilas au printemps.

Alors il la vit. Elle avait entre ses mains un bouquet, sûrement fait de sa propre main, et elle parcourait la foule du regard. Ses yeux bleus se heurtèrent aux noirs des siens. Une lueur s'alluma brièvement dans ses prunelles avant qu'elle ne passe à la personne suivante. Elle l'avait donc reconnu. Isaac en retira une satisfaction toute particulière. Elle le dépassa et il se retint de se tourner vers elle pour l'observer marcher jusqu'à l'autel.

Isaac avait beau avoir une cinquantaine d'années et savoir que son comportement n'était pas digne d'un homme d'affaires, il ne pouvait s'empêcher de penser à elle. Il avait l'impression de retomber dans son adolescence, à ses années à Poudlard où il avait commencé à fréquenter maladroitement des jeunes filles de son âge. Toutefois, maintenant qu'il était en France depuis presque vingt-cinq ans et qu'il s'était fait une réputation d'homme d'affaires chez les Sorciers et chez les Moldus, il voulait mettre tout son passé derrière lui.

Des femmes, il y en avait eu quelques-unes mais il ne s'était jamais vraiment dévoilé à elles. C'était d'ailleurs ce qu'elles lui avaient toutes reproché. Mais c'était pour les protéger qu'il laissait un minimum de distance. Il n'avait pas pu trouver un moyen de leur expliquer cela sans les mettre en danger. Alors il avait arrêté. Il s'était enfermé dans le travail.

Il n'y avait eu qu'elle qui avait pu l'en sortir. Quand il l'avait croisée en bas de l'immeuble, où son entreprise occupait un étage, il avait su que c'était elle. Grâce à son influence, il avait trouvé qu'elle s'appelait Elisabeth Deguire et qu'elle était fleuriste. Elle avait monté sa propre entreprise et son magasin se trouvait au rez-de-chaussé de l'immeuble d'affaires. Il avait aussi fait le lien entre elle et les Deguire habitant à Aigues-Mortes et dont il était voisin. Évidemment il ne savait pas tout d'elle, même s'il avait les moyens pour. Il avait bien conscience qu'elle n'aurait jamais confiance en lui s'il la suivait partout. Un cinquantenaire qui en avait après une jeune trentenaire, jolie qui plus est, ce n'était pas très bien vu. Alors il avait fait en sorte d'être discret, enfin l'espérait-il.

Quoiqu'il en soit, Isaac Bright avait eu un coup de coeur pour Elisabeth Deguire. Il était un homme déterminé et qui savait ce qu'il voulait. Peu importe son passé et le statut du Sang de celle qu'il convoitait, les Guerres Sorcières étaient terminées et il ferait ce qui lui chante. Il ne restait plus qu'à savoir ce qu'elle en pensait.