Ceci est ma première traduction de fanfic - Merci de votre indulgence.
Tous les chapitres sont déjà traduits et corrigés, donc les sorties seront rapides.

Merci à Hitsu pour la Bêta-lecture 3
Traduction avec la permission de l'auteur originale : Emynn

Titre original : This Unavoidable Thing Between Us - /works/1713137

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La pression d'une première ligne

C'était une angoisse avec laquelle Harry Potter était bien trop familier.

La phrase qui donnerait le ton pour l'histoire toute entière, préparant le lecteur pour (espérons-le) un voyage émotionnel au travers des pages. Une personne, dans un endroit, avec un problème, qu'il verrait décrit une fois, tout proprement prêt pour le lecteur, au tout début ? Les vrais premières lignes établissent l'ambiance, donnant un aperçu de ce qui arrive, et mettant toute l'histoire en mouvement.

Pour faire court, l'introduction peut soit casser, soit créer l'oeuvre entière.

Et maintenant, c'est là qu'était Harry, comme il le savait, au point de départ du conte d'un de ses personnages, et il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il ressentait à ce propos.

Quel foutu désastre.

Calmement, avec attention, il ouvrit la porte et fit un pas dans le hall d'entrée de Poudlard. Cela faisait près de 20 ans qu'il n'était pas venu ici. À l'époque, l'école brillait, scintillait presque grâce aux rénovations qui avaient suivi la fin de la guerre. Elle éclatait littéralement d'une énergie presque maladive, recouvrir, renouveler, bouger, avancer. Elle semblait plus calme à présent, comme si elle était revenue à elle-même, en paix.

Le cœur d'Harry battait si fort qu'il était surpris de ne pas l'entendre résonner dans le hall.

Mais il avait été d'accord de venir ici, et il n'allait pas revenir en arrière maintenant. Ses poings se serrèrent fermement le long de son corps, il avança rapidement vers la salle des professeurs. Quelques élèves le croisèrent en trottinant et lui lançant des regards curieux, mais avancèrent rapidement. Harry se dit que c'était logique d'aussi loin qu'il le savait, la presse n'avait pas réussi à obtenir un seul cliché récent de lui ces dix dernières années, et avec ses cheveux plus longs, qui couvraient facilement sa cicatrice, on ne reconnaissait presque plus l'Élu.

« Vous croyez que je me soucie de ce que vous pensez ? Vous n'étiez même pas un souhait dans le scrotum de votre père, alors que la guerre faisait rage. »

Harry se figea. Il ne pouvait se méprendre sur cette voix. Même après toutes ces années. Merde, il aurait du réalisé que Séverus serait là. Il jeta un œil à sa montre. Il avait encore du temps. Il pouvait courir maintenant, s'excuser-

« Harry ! Désolée d'être en retard. J'étais à un réunion qui n'en finissait pas. », dit Hermione. Elle le prit sans ses bras, le serrant très fort.

« Parce que tu n'en finissais pas de parler, pas vrai ? » la taquina Harry.

« Eh bien, il était clair que personne ne comprenait l'importance du sujet, » dit Hermione. Elle le serra une dernière fois avant de le relâcher. « Y allons-nous ? »

« Hermione, attends, » dit Harry, attrapant son bras.

« Séverus est là. »

Son sourire s'estompa. « Je sais. Ça va aller ? »

« Tu savais ? Et tu ne me l'as pas dit ? »

« Je ne pensais pas que - »

« Hermione. »

« Bon, » elle soupira. « Je ne te l'ai pas dit. Mais j'aurais fait n'importe quoi pour te faire sortir du Connemara. Et tu avais l'air intéressé par cette commémoration... »

« Intéressé ! » s'exclama Harry. « J'ai dit que je n'étais pas sûr si je pouvais supporter ça, même après vingt ans. »

« Mais que ça pourrait valoir le coup d'être dans le comité juste pour être sûr qu'ils ne fassent pas n'importe quoi de cet événement. »

Harry se frotta l'arrête du nez. « Hermione, tu sais - »

« Harry ! Hermione ! Je pensais avoir entendu vos voix. Vous ne voulez pas entrer ? »

Jetant un dernier regard à Hermione, Harry suivit Percy Weasley dans la salle des professeurs.

Aussitôt qu'il eut pénétré dans la pièce, les yeux d'Harry se dirigèrent vers Séverus. Ce dernier, bien sûr, ne fit rien pour reconnaître la présence d'Harry, et continua de faire

grise mine, une de ses mains tapant impatiemment sur la table.

Harry eut le souffle coupé.

« Viens, » murmura Hermione, prenant Harry par le coude. « Prenons place »

« Nous attendons juste la directrice McGonagall pour pouvoir commencer. » dit Percy. « Avez-vous tous les deux déjà rencontré notre préfet et notre préfète ? Monsieur Maxwell Vederian et Mademoiselle Eliza Flowers sont ici pour donner leur opinion du point de vue des élèves pour ce projet. »

Séverus renifla. Incapable de se retenir, Harry tourna la tête vers lui, mais Séverus était toujours déterminé à regarder partout ailleurs, sauf vers Harry.

« Pardonnez-moi du retard. », dit McGonagall, en entrant dans la pièce et s'asseyant à côté du Maître des Potions. « J'ai dû emmener Patil à l'infirmerie. »

Percy hocha la tête. « Très bien. Commençons »

Ils débutèrent avec ce qu'Harry savait déjà : le Ministère prévoyait un événement spécial pour commémorer le 20ème anniversaire de la Bataille de Poudlard, et pour cela, avait rassemblé un petit comité pour superviser cette tâche. Ils avaient juste moins de 5 mois pour planifier le -

« Un bal, bien sûr, » dit Percy. « Il aura lieu dans la Grande Salle, avec en gros 300 personnes attendues. Harry, je crois que je parle au nom de tout le monde en disant que tu devrais faire un discours. »

Ignorant le reniflement de Séverus, Harry secoua la tête. «Un bal ? Tu n'es pas sérieux ? »

« Eh bien, si », dit Percy. « Ça me semble un moyen approprié de marquer un tel événement historique, n'est-ce pas ? »

« Approprié n'est pas le terme que j'utiliserais » murmura Harry.

« Je t'assure que ça sera fait avec goût », dit Percy « Nous ne parlons pas d'un bal de Noël avec les « Weird Sisters », ce sera un événement digne, une occasion de méditer. »

« C'est ça, de méditer sur les cents Gallions que vous soutirerez à chaque personne présente, » dit Harry.

« Toutes les recettes seront reversées à des organismes caritatifs, » dit Percy en rougissant.

« Choisis par le Ministère ? » se moqua Harry.

« Bien sûr. Je pense bien que c'est le meilleur moyen d'utiliser cet argent. »

« Harry, c'est Kingsley le Ministre maintenant », lui rappela gentiment Hermione « Il ne permettrait pas de donner cet argent à n'importe qui. »

« Ça ne change pas le fait que des gens sont morts, Hermione », dit Harry ? « Des gens qui avaient la vie entière devant eux et qui en ont été privés, et on veut faire une soirée et danser à l'endroit où l'on comptaient leurs corps. C'est écoeurant. »

« Bien que je comprenne votre point de vue, Potter », dit McGonagall, « nous devons aussi nous rappeler que beaucoup de personnes y ont vécu, vous y compris. Les morts ne voudraient pas que nous nous languissions dans notre deuil pendant 20 ans. Le meilleur moyen d'honorer les morts, je crois, c'est de vivre la vie qu'ils auraient voulue. »

Ne s'attardant pas sur les derniers mots de McGonagall, Harry secoua la tête. « C'est juste que ça fait tellement superficiel. Ils méritent mieux que cela. Soyez honnêtes : lors d'un bal, combien de personne vont vraiment se remémorer la raison pour laquelle ils sont là ? Une fois que les discours seront faits, ce sera juste une autre soirée avec du champagne hors de prix et des amuses-gueules »

« Je suis d'accord », dit Hermione. « Il faut faire quelque chose de plus. »

«Nous devons faire un bal », dit Percy.

« Pourquoi, le vin est déjà commandé ? » demanda Séverus sèchement.

« Et les invitations déjà imprimées – attendez. »

Percy se retourna vers Séverus. « Ne me dites pas que vous êtes d'accord avec Harry ! »

« Bien sûr que non » dit Séverus. « Je déteste simplement les bals, et comme cela sera ostensiblement et partiellement en mon honneur, comme l'un de ceux qui ont combattu lors de la Bataille de Poudlard, je crois que j'ai mon mot à dire. »

Percy soupira. « Bien. Alors que nous devons avoir un bal, je veux bien que nous fassions d'autres choses en plus. Quelles sont vos idées ? Gardez à l'esprit que nous sommes le 9 janvier, ce qui nous donne moins de cinq mois pour tout planifier. Flowers, prenez note, s'il vous plaît. »

Le 9 janvier.

Harry déglutit, sentant le sang battre dans ses oreilles.

Merde, c'était vraiment une erreur de revenir ici. Cela faisait peut-être 17 ans, mais il s'en souvenait comme si c'était hier, et ça faisait toujours aussi mal. Peut-être même plus, maintenant qu'il voyait que Séverus n'en avait rien à faire.

Et pourquoi devrait-il ? Les gens normaux ne s'accrochent pas à des relations mortes depuis 20 ans. Et ils ne reviennent sûrement pas en espérant que leur ex-amant ait encore des sentiment pour soi, particulièrement après les derniers mots qu'ils avaient échangés -

« Qu'est-ce que tu en penses, Harry ? »

Harry secoua la tête. « Désolé Percy, est-ce que tu voudrais bien répéter ? »

Hermione serra sa main sous la table, et Harry s'en saisit avec reconnaissance.

Une personne dans un endroit avec un problème.

Oh oui, il avait tous ces éléments maintenant.

Et, malheureusement, cette histoire ne faisait que commencer